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La Cour des Contes
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Ebook116 pages1 hour

La Cour des Contes

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La Cour des Contes est une ronde d’histoires paillardes et grivoises mettant en scène des personnages fictifs bien réels, tous issus de contes divers (contes de fées, contes politiques, contes religieux, cons de présentateurs télé...). On peut dire que c’est un règlement de comptes en quelque sorte. C’est également un récit à tiroirs (non pas à tiroirs-caisses comme pourrait le laisser entendre le titre du livre), où l’auteur intervient épisodiquement pour faire part de ses réflexions du moment.
L’interactivité de cet ouvrage va bien au-delà du simple fait de tourner les pages : en effet, au fil des histoires, la Lectrice (ou le Lecteur) se verra offrir la possibilité de choisir différentes tournures à donner au flot des événements.
Il existe deux portes d'entrée à ce titre : Le Bonheur de Sophie ou Le Petit Chaperon Vert. Par contre il ne comporte qu’une seule fin, et vous devrez faire les bons choix pour y arriver.

LanguageFrançais
Release dateJul 11, 2012
ISBN9781476126234
La Cour des Contes
Author

Jean-Claude Sestier

Originaire de la Drôme, bien que né à Saumur le 3 Août 1936, Jean-Claude Sestier a toujours été attiré par les humanités. Mais l’amour d’Homère et d’Ovide ne l’a pas conduit directement à l’enseignement des Belles Lettres puisqu’il commença à travailler aux compteurs Garnier à Lyon, puis à la SNCF à Paris. En 1956, à la demande du gouvernement de l’époque, il partit en villégiature dans un coin du Djurdjura en Kabylie et il y resta 30 mois. Cette période très dure de sa vie le marqua à jamais. Revenu à la vie civile, et à la suite d’une formation personnelle, il revint à ses premières amours et se tourna vers l’enseignement. D’abord instituteur, il devint professeur de Lettres Classiques. Après un passage en Normandie, il fut nommé au Lycée climatique et sportif de Villard de Lans. Ce fut pour lui la découverte du Vercors, les randonnées en montagne et ski de fond, de nombreuses traversées de ce massif avec ses élèves dans le cadre d’un club “Connaissance du Vercors.” Son métier d’enseignant l’amena à organiser de nombreux voyages scolaires en Italie, dans le golfe de Naples, à Pompéi. Si vous interrogez d’anciens élèves auxquels déjà un emploi du temps atypique permettait de suivre ses cours de latin et grec, ils vous diront : “Ah, les cours... plutôt les récits de Sestier sur la mythologie grecque !”

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    La Cour des Contes - Jean-Claude Sestier

    Preambule

    ***

    La Cour des Contes est une ronde d’histoires paillardes et grivoises mettant en scène des personnages fictifs bien réels, tous issus de contes divers (contes de fées, contes politiques, contes religieux, cons de présentateurs télé…). On peut dire que c’est un règlement de comptes en quelque sorte. C’est également un récit à tiroirs (non pas à tiroirs-caisses comme pourrait le laisser entendre le titre du livre), où l’auteur intervient épisodiquement pour faire part de ses réflexions du moment.

    L’interactivité de cet ouvrage va bien au-delà du simple fait de tourner les pages : en effet, au fil des histoires, la Lectrice (ou le Lecteur) se verra offrir la possibilité de choisir différentes tournures à donner au flot des événements.

    Il existe deux portes d'entrée à ce titre : Le Bonheur de Sophie ou Le Petit Chaperon Vert. Par contre il ne comporte qu’une seule fin, et vous devrez faire les bons choix pour y arriver.

    Ainsi, a chaque fois que vous verrez ce symbole, il vous faudra choisir la direction que vous voulez donner au(x) conte(s) :

    Commencez par Le Bonheur de Sophie ou Le Petit Chaperon Vert

    Le bonheur de Sophie

    ***

    Il était une fois une princesse, mais elle ne savait pas qu'elle l'était.

    Pour son baptême, les fées étaient venues, elles avaient bien mangé, bien bu, avaient la peau du ventre bien tendue, et quand fut venu le moment des cadeaux, la plus vieille qui n'y voyait plus grand chose, mais qui s'était bourré consciencieusement la gueule, se pencha sur le berceau et dit :

    - Ma petite Sophie, tu auras bien des malheurs et la bonne comtesse de Ségur, née Rostopchine, s'occupera de toi et de Cadichon.

    - Doucement, dit la plus jeune, tu vas lui porter la poisse, vieille peau ! Sophie, je ne peux pas annuler ce que vient de dire cette conne, mais j'ajoute un don à tous les autres : tu auras tes malheurs, oui, mais une surprise t'attend à la fin de ceux-ci…

    - Dis-moi la surprise, hurla Sophie.

    - Je ne peux pas te la dire ma chérie, car si je le faisais, ce ne serait plus une surprise et il n'y aurait pas d'histoire.

    Sophie se retourna dans son berceau, rota, ferma les yeux et se rendormit.

    Sa maman était pharmacienne et elle n'avait pas de papa, car ce dernier était président de la république, était marié et avait déjà d'autres enfants. C'est pour cette raison qu'elle vivait dans un grand château aux frais des contribuables.

    Elle aurait voulu s'appeler Richeline, mais les fées avaient imposé le nom de Sophie en l'honneur du petit bout de bonne femme qui jouait, il fut un temps, sur Francinter avec Laurent Ruquier et ses petits camarades après avoir froufrouté un peu à la télé avec Christine Labouloche, la Mexicaine du bois de Boulogne…

    Sophie grandit en âge et en sagesse, alla à l'école primaire, puis au collège, puis au lycée, puis à l'université…

    C'est en première année de licence que nous la retrouvons, jolie comme un cœur… que dis-je, comme deux cœurs… comme dix cœurs… comme cent cœurs… Malgré cette beauté, elle avait déjà eu beaucoup de malheurs, mais ce n'était rien en comparaison de ceux qui l'attendaient.

    Elle avait vingt ans la petite Sophie et toutes ses dents. Cheveux noirs et luisants, yeux verts, les lèvres rouge vif et la minijupe à ras la moule. Sa meilleure amie était Mathilde que tout le monde appelait la Madelon ; elle était jeune et gentille et travaillait à deux pas de la forêt au cabaret le Tourlourou, sous la tonnelle où frôlait son jupon et elle riait. C'était tout le mal qu'elle savait faire.

    En rentrant de ses cours, tous les soirs, Sophie était régulièrement violée par ses condisciples masculins…

    La Madelon, elle, avait un copain régulier qui s'appelait Ernest. C'était un loup-garou, mais elle ne le savait pas. Tous les mois à la pleine lune il disparaissait durant trois nuits et se transformait en loup. Puis il reprenait sa forme humaine en retrouvant ses habits…

    Voilà, Lectrices et Lecteurs, le décor est-il bien planté ? Les personnages sont-ils bien présentés ? Nous allons maintenant entrer dans le vif du sujet, c'est-à-dire dans la vie de Sophie…

    Ce soir-là Sophie s'était fait violer un peu plus que d'ordinaire par ses copains… et elle était un peu en retard car elle-même en avait redemandé encore…

    Quand elle rentra chez elle, sa maman prenait le thé avec Jean-Marie Lahaine, disciple spirituel du président Tamplan, et le ministre de l'intérieur.

    - Ma petite Sophie, lui dit sa maman après lui avoir donné la fessée, prends le seau et va puiser de l'eau à la fontaine. Et dépêche-toi, car après il faudra que tu ailles chercher un jerrycan de fuel et faire les courses ensuite. Il n'y a plus de pain, ni de vin, ni de boursin. Tu ne parles à personne, méfie-toi des gens que tu ne connais pas et surtout des vieux, mais fais attention aussi aux jeunes parce qu'ils sont encore plus dangereux. Si tu rencontres un satyre, prends tes jambes à ton cou et fais bien attention de ne pas te casser la gueule, parce que pour courir comme ça, ce n'est pas évident. Si tu n'y arrives pas repose-les par terre. Attention en traversant la rue, et regarde de chaque côté au passage à niveau, parce qu'un train peut en cacher un autre !

    Et voilà la jeune Sophie, sur le chemin de la fontaine, dans la nuit noire… Elle n'est pas très rassurée et se hâte autant qu'elle le peut. Un chat-huant miaule et hulule dans un arbre et elle se met à courir…

    Bon ! Lectrices et Lecteurs, le référendum est ouvert. J'avais d'abord envisagé de lui faire rencontrer une bonne fée qui lui accorderait le don de postillonner des diamants à chaque parole qu'elle proférerait, ou une méchante qui lui ferait cracher des crapauds, et puis j'ai pensé à Jean Valjean à la recherche de Cosette, et je m'interroge… Qui allez-vous préférer ?

    Allez ! Comme je ne peux pas avoir votre avis ce soir, je prends Jean Valjean… mais si vous préférez autre chose vous me le faites savoir avant demain soir et on changera après ! Promis !

    Donc Sophie courait vers la fontaine… Evidemment elle croise le Nanard Kroutchenaire avec son sac de riz sur le dos et lui dit poliment bonsoir… Grossier comme toujours, il ne lui répond pas et poursuit son chemin vers les caméras de télé, pendant que la reine Christine lui court après, parce qu'il a oublié ses pantoufles et sa brosse à dents !

    La petite Sophie arrive à la fontaine, se penche pour remplir son seau, remplit son seau, se relève et pousse un cri en se retournant…

    Un homme est là debout derrière elle… elle ne l'a pas entendu venir… son visage est dans l'obscurité, mais elle reconnaît tout de suite Jean Valjean… Elle a peur car on lui a souvent dit que les ex-bagnards sont dangereux, mais Jean Valjean lui sourit et lui tend une poupée barbue.

    - Tiens ma petite Sophie, prends cette poupée, je n'arrive pas à trouver Cosette, j'en rachèterai une autre pour elle demain…

    - Merci monsieur, répond Sophie, mais je ne peux accepter, on m'a interdit de parler avec des inconnus et d'accepter quoi que ce soit, même des bonbons. Est-ce que vous êtes un satyre ?

    - Voyons, Sophie, mon canard, je ne suis pas un inconnu pour toi ! Tu as bien lu Victor Hugo ?

    - Bien sûr ! Bien sûr ! Ah ! C'est ben vrrrrrrai tout ça !

    Et Sophie accepte la poupée. Jean Valjean la prend par la main et porte le seau d'eau trop lourd pour elle… Tous deux doucement reviennent vers le château de la maman pharmacienne en chantonnant à mi-voix des marches militaires et des cantiques… Sa majesté Polski-Polska

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