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Confession d'un fol en Dieu
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Confession d'un fol en Dieu

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L’histoire des sociétés et celle de l’Église ont largement documenté les désordres causés, au fil des siècles, par les annonces, données pour prophétiques, de l’imminence du « temps de la fin », véhiculées par des prédicateurs persuadés d’être chargés par Dieu de prévenir l’humanité et de l’appeler à la pénitence. Ces faits – qui ont souvent eu des conséquences religieuses et sociales graves –, prouvent que la ferveur, et la sincérité ne prémunissent pas de l’erreur celles et ceux qui se croient investis de cette mission, ni les auditeurs qui y accordent foi.
Toutefois, Paul, qui a été confronté à une agitation eschatologique prématurée et y a résisté, n’en a pas tiré la conséquence que les événements, annoncés à tort, comme imminents, n’auraient jamais lieu. Au contraire, il en a confirmé la réalisation, et détaillé les circonstances. Et s’il n’a pas précisé ce qu’il y aurait lieu de faire alors, il n’en a pas moins donné des consignes générales qu’il ne faudrait pas négliger. À tous d’abord : «tenez bon, gardez fermement les traditions que vous avez apprises de nous, de vive voix ou par lettre.» (2 Th 2, 15) ; puis à Timothée : «garde le dépôt» (1 Tm 6, 20).
D’autres passages du NT donnent aux croyants qui se préparent dès maintenant aux événements eschatologiques des consignes précises. Y sont mentionnées quatre vertus indispensables pour ne pas apostasier ni suivre l’Antichrist : fermeté, vigilance, patience, constance. Le Christ lui-même a dûment averti ses disciples de rester vigilants pour ne pas se laisser surprendre par la soudaineté de la venue du Jour du Seigneur. On notera également la réitération, dans plusieurs passages du NT (Mt 24, 42-44 ; 1 Th 5, 4-8 ; 2 P 3, 10-12 ; Ap 3, 3 ; 16, 15), de la métaphore prégnante du «voleur», qui avertit du caractère soudain et imprévisible de l’avènement du Jour du Seigneur.
Ces citations constituent une précieuse anthologie néotestamentaire de textes relatifs aux événements ultimes qui précéderont le retour du Christ, et des vertus dont les croyants doivent faire preuve en tout temps pour ne pas se laisser entraîner à l’apostasie ni se rallier à l’Antichrist, lorsqu’adviendra la courte mais terrible période de son règne maléfique. L’Apôtre a prévenu : «Un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au contraire, au gré de leurs passions et l’oreille les démangeant, ils se donneront des maîtres en quantité et ils se détourneront de l’écoute de la vérité pour se tourner vers les fables» (2 Tm 4, 3-4).
L'auteur invite les croyants à entrer, par la méditation et la prière, en communion avec les nombreux croyants qui se croient seuls, comme Elie, au milieu d’un monde de plus en plus éloigné de Dieu et d’une chrétienté assoupie, «car c’est pour eux qu’est la promesse, ainsi que pour leurs enfants et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera» (Ac 2, 39).

LanguageFrançais
Release dateJun 6, 2013
ISBN9781301395682
Confession d'un fol en Dieu
Author

Menahem R. Macina

Naissance: 1936 (France) Etudes supérieures: Université Hébraïque de Jerusalem (1977-1982). Licence d'Histoire de la Pensée juive (1980) + cycle complementaire de Patristique et de littérature chrétienne syriaque (1980-1982). Domaines de recherche: schisme Eglise-Synagogue; messianisme juif et chrétien; eschatologie; millénarisme. Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Menahem_Macina ------- Born: 1936 (France) High School: Hebrew University, Jerusalem (1977-1982) BA History Jewish Thought (1980) + Complementary studies in Patristics and Syriac literature (1980-1982). Research Fields: Doctrinal polemics between Church and Synagogue; Jewish and Christian messianism; eschatology; millenarism. Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Menahem_Macina

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Confession d'un fol en Dieu - Menahem R. Macina

Confession d’un fol en Dieu

Du même auteur

Chrétiens et juifs depuis Vatican II. État des lieux historique et théologique. Prospective eschatologique, Éditions Docteur angélique, Avignon, 2009.

Les frères retrouvés. De l’hostilité chrétienne à l’égard des Juifs à la reconnaissance de la vocation d’Israël, éditions L’Œuvre, Paris, 2011.

L’apologie qui nuit à l’Église. Révisions hagiographiques de l’attitude de Pie XII envers les Juifs. Suivi de contributions des professeurs Michael Marrus et Martin Rhonheimer, Éditions du Cerf, Paris, 2012.

Un voile sur leur coeur. Le «non» catholique au royaume millénaire du Christ sur la terre, Éditions Tsofim, Limoges, 2013.

Les Églises face à la déréliction des juifs (1933-1945). Impuissance ou indifférence chrétiennes ? Éditions Tsofim, Limoges, 2013.

«La pierre rejetée par les bâtisseurs…». L’«intrication prophétique» des Écritures, Éditions Tsofim, Limoges, 2013.

Présentation de l’ouvrage

Voici une confession peu commune. L’auteur y relate les expériences spirituelles qui ont jalonné la première décennie de sa vie de laïc chrétien fervent. Il n’a jamais cessé de méditer sur les grâces reçues ni de chercher à correspondre à l’appel qu’elles impliquaient. Ce livre relate son cheminement personnel et la conviction à laquelle il est parvenu, au terme d’une réflexion de plus d’un demi-siècle et d’une radicale conversion intérieure, à savoir que les chrétiens doivent se préparer à la venue du Royaume et nourrir leur foi pour être en mesure de résister à l’Antichrist.

C’est son témoignage, nourri aux sources les plus sûres de l’Écriture et de la Tradition, qu’il nous livre dans cet ouvrage.

Spécialisé dans l’étude des thématiques messianiques juives et chrétiennes, Menahem Macina est familier des sources de l’une et l’autre confessions de foi. Ses recherches approfondies n’ont pas seulement nourri sa connaissance, mais ont fortifié sa foi et l’ont amené à en témoigner.

Introduction

Il y a un temps et un moment pour chaque chose sous le ciel […] un temps pour se taire, et un temps pour parler. (Qo 3, 1.7).

Longtemps j’ai gardé le silence, je me taisais, je me contenais. Comme la femme qui enfante, je gémissais, je soupirais en haletant. (Is 42, 14).

Je me taisais, et mes os se consumaient à rugir tout le jour… (Ps 32, 3).

Ceux qui transgressent l’Alliance, il les pervertira par ses paroles douces, mais les gens qui connaissent leur Dieu s’affermiront et agiront. (Dn 11, 32).

Au moment d’entamer l’exposé des grâces du Seigneur, auxquelles j’ai si mal correspondu, me revient en mémoire l’exclamation d’Isaïe[1] : «Malheur à moi car je me suis tu ![2] Car je suis un homme aux lèvres impures […] et mes yeux ont vu le Roi, L’Éternel Sabaot.»

Pour l’un de mes fidèles amis, qui suit mes publications depuis quatre ans et qui a œuvré à la publication de mon premier livre[3], le silence public de plus de cinquante ans, que j’ai observé sur ces phénomènes, est la preuve que je ne cherche pas la sensation littéraire. C’est pourquoi il m’a proposé, à plusieurs reprises, de le laisser présenter ce texte à un éditeur catholique, qui, affirmait-il, le publierait certainement.

On s’étonnera peut-être de ce que, à une époque où pullulent les groupes exaltés – dont les adeptes s’exclament volontiers, comme les pseudo-prophètes sur lesquels ironisait Jérémie[4] : «J’ai eu un songe ! J’ai eu un songe !» –, j’aie gardé si longtemps un silence public sur les faveurs spirituelles dont j’ai été gratifié dans les premières années de mon âge d’homme. Qu’on n’aille surtout pas croire que cette discrétion procédait de l’humilité. Je n’ai fait que me conformer à une longue tradition préconisée par des saints aussi illustres que Saint Jean de la Croix, qui écrivait :

Après que l’Époux et l’Épouse en les couplets précédents ont mis la bride et le silence aux passions et aux puissances de l’âme, tant sensitives que spirituelles, qui la pouvaient inquiéter, l’Épouse en ce Cantique s’applique à jouir de son Ami en la retraite intérieure de son âme où Il est uni avec elle en amour et où Il en jouit excellemment en cachette. Et les choses qui se passent en elle en ce recueillement du mariage avec son Bien-Aimé sont si hautes et si savoureuses qu’elle ne les saurait dire et ne le voudrait pas non plus. Car c’est de celles dont Isaïe a dit : «Mon secret est à moi, mon secret est à moi» (Isaïe, XXIV, 16 [Vulgate, citation en latin dans le texte original]). Et ainsi elle Le possède seule et L’entend seule, et en jouit seule et prend plaisir que cela soit seul à seule ; et ainsi son désir est que cela soit bien caché, fort élevé et éloigné de toute communication extérieure[5].

A l’exemple de cohortes de mystiques, au fil des siècles, j’avais décidé de garder secrète l’intimité divine dans laquelle il avait plu au Seigneur de m’introduire par l’oraison surnaturelle[6], sans que je m’y attende ni ne m’y sois disposé en menant une vie sainte et mortifiée. Malgré l’insistance de mon ami et la cohérence de ses arguments m’incitant à rompre le silence sur les faits extraordinaires qui me sont advenus – «Il faut le dire pour l’édification des chrétiens», soulignait-il –, je craignais de céder à la présomption en m’affranchissant de cette règle traditionnelle. Mon combat intérieur fut rude. A vrai dire, il n’était pas nouveau : il durait depuis un peu plus d’un demi-siècle.

Après toutes ces années d’hésitations, de réflexion et de prières, je suis parvenu à la conclusion que, prises dans leur globalité, les cinq «visitations»[7], dont le récit méticuleux et rédigé peu de temps après les événements constitue la première partie de ce livre, ont une portée qui va bien au-delà de ma personne.

Dans la première «visitation», les trois Personnes de la Trinité divine m’ont été manifestées en vision intellectuelle[8], en même temps que m’était conférée une perception obscure du rôle du peuple juif dans le dessein divin du salut de l’humanité, et ce alors que je n’avais jamais éprouvé auparavant la moindre curiosité à l’égard de ces mystères.

Dans la seconde, le rétablissement du peuple juif m’a été signifié explicitement comme étant déjà accompli, alors que, selon la tradition catholique dans laquelle j’ai été éduqué depuis l’enfance, cette restauration n’aura lieu que lorsque les juifs croiront à la messianité et à la divinité de Jésus et entrent dans l’Église.

Dans la troisième, j’ai été envahi par l’Esprit Saint, puis gratifié de lumières surnaturelles sur le sens des Écritures, dans lesquelles je percevais confusément le rôle central du peuple juif.

Il en va de même des deux dernières «visitations», bien que leur contenu semble infliger un démenti à mon affirmation, émise plus haut, que «ce qui m’y a été dit et donné à contempler va bien au-delà de ma personne». En effet, il est clair que tant la troisième que la quatrième manifestations ont été accompagnées de paroles qui me concernent personnellement, sauf que l’intervention surnaturelle de la troisième, pour me sauver de la perdition, ainsi que l’invitation de la cinquième à me regarder moi-même pour comprendre ce que le Seigneur veut de moi, semblent indiquer que je suis, bon gré mal gré, impliqué personnellement dans ce qui m’a été dévoilé du dessein de Dieu sur Son peuple, et que, par conséquent, je ne peux garder pour moi seul «ce qui m’a été dit de la part du Seigneur, et en quoi je crois»[9].

Il me reste à remercier celles et ceux – et, en premier lieu, mon épouse – qui, depuis des années, sont témoins de ma méditation obscure du «trésor» que Dieu a déposé dans le vase d’argile que je suis[10], et m’ont aidé par leurs prières et leur discernement, à prendre finalement la décision d’exposer «au grand jour» ce que le Seigneur m’a dit «dans les ténèbres»[11].

Nota : Les états d’oraison [12]

1) Oraison de recueillement

«Il s’agit d’un «recueillement qui me semble, lui aussi, surnaturel, il ne consiste pas à rester dans l’obscurité les yeux fermés, ni en quoi que ce soit d’extérieur puisque sans le vouloir on ferme les yeux et on désire la solitude ; il semble qu’on construise sans artifice l’édifice de l’oraison dont j’ai parlé, car ces sens et ces choses extérieures paraissent perdre peu à peu leurs droits et l’âme reprendre les siens, qu’elle avait perdus. On dit que l’âme entre en elle-même ; on dit aussi qu’elle monte au-dessus d’elle-même.»[13]

2) Oraison de quiétude

[L’oraison de quiétude] «pourrait se caractériser comme une emprise de Dieu sur les facultés de l’âme. Dieu capte le cœur, c’est-à-dire la volonté, de sorte que l’âme ait, selon les paroles d’un cantique connu, les yeux tournés vers l’Hôte intérieur, sans rien vouloir que cette présence. Rien d’autre ne l’intéresse que ce Dieu vivant devant qui elle se tient. Mais ceci n’empêche pas que son intelligence continue de discourir en présence du Seigneur, ni son imagination de trotter […] Parfois aussi l’emprise du Seigneur s’étend à ces dernières. […] Mais ce qui distingue ces choses des formes supérieures d’oraison surnaturelle, c’est qu’elles ne suspendent pas le fonctionnement des puissances et qu’en conséquence la personne ne perd conscience ni de soi, ni de son environnement.»[14]

3) Oraison d’union simple

«On pourrait définir l’oraison d’union comme une grâce par laquelle Dieu s’empare de l’être jusqu’au fond et le plonge si l’on peut dire totalement en Lui. Du coup, toutes les activités du psychisme sont suspendues et, par voie de conséquence, l’âme perd conscience d’elle-même et de son environnement. […] Ainsi l’oraison d’union, quand Dieu l’accorde est, de soi, extatique, même si Dieu peut faire, par la suite, que le psychisme y fonctionne encore.»[15]

4) Oraison d’union extatique

«Deux éléments constituent cette union : l’absorption de l’âme en Dieu et la suspension des sens… c’est parce que l’âme est complètement absorbée en Dieu que les sens extérieurs semblent rivés sur lui ou l’objet qu’il manifeste […] Il y a trois phases principales dans l’extase : l’extase simple, le ravissement et le vol de l’esprit. a) L’extase simple est une sorte de défaillance qui se produit doucement, et cause à l’âme une blessure douloureuse et délicieuse en même temps : son Epoux lui fait sentir sa présence, mais pour un temps seulement ; or elle voudrait en jouir constamment, et souffre de cette privation.

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