L'union sacrée, le citoyen, et la démocratie: I. Une guerre unilatérale qui ne dit pas son nom.
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La menace la plus grave à laquelle l’humanité de notre temps est confrontée se présente sous les traits des Etats-Unis d’Amérique. Depuis 1945, ce pays est le cœur central de la mondialisation réelle, c’est à dire du capitalisme, un processus impérialiste par essence et mondial par vocation. Il agit en tant qu’instrument politique global, pour le compte de l’oligarchie du complexe militaro-financier anglo-saxon. La logique même de fonctionnement du capitalisme impose comme but à son oligarchie un pouvoir planétaire de nature nécessairement totalitaire aux fins d’accumulation sans limites. La guerre mondiale en deux actes 1914-1918 / 1939-1945 a été le débouché inévitable des rivalités d’ambitions hégémoniques entre la Grande Bretagne, la puissance mondiale du XIXème siècle, déclinante au début du XXème, et la montée en puissance de Allemagne. La Grande Bretagne ne pouvait se satisfaire de ne plus être dominante, l’Allemagne aspirait à une présence maritime digne de son rang, mondial. La décision de la guerre a eu pour effet principal l’affirmation depuis 1945 des Etats-Unis d’Amérique comme centre unificateur du capitalisme et instrument politique global de l’oligarchie bancaire et financière qui avait financé chacun des deux camps rivaux dans la guerre. L’enjeu pour l’humanité aujourd’hui consiste à sortir de l’ordre international né en 1945 et s’engager vers une logique de respect de l’altérite et de la pluralité des fins légitimes. Il s’agit de promouvoir la pluralité des modes de production sociale et une logique de coopération, de solidarité et de meilleur respect des grands équilibres de la biosphère. Ce choix suppose la création d’une monnaie internationale dénationalisée et dé-privatisée et d’une Banque Centrale Internationale sous statut ONU en charge de sa gestion et des compensations entre Banques Centrales des différentes zones monétaires. Il implique parallèlement l’inscription de la Charte de la Havane en tant que partie intégrante de la Charte fondamentale de l’ONU, la démocratisation institutionnelle du système ONU, et le respect par tous du Droit International.
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L'union sacrée, le citoyen, et la démocratie - Alexandre Abbo A Beyeck
Table des matières.
Sigles et abréviations.
Introduction générale.
Enjeux et stratégies d’une guerre unilatérale qui ne dit pas son nom.
Vers une option unique pour rester en vie ?
Privatisation de l’Etat.
Subversion d’un objet social de nature collaborative, l’entreprise.
Asservir par la dette perpétuelle, contraindre par l’OTAN.
La « sécurité nationale » des Etats-Unis d’Amérique : un périmètre mondial au service de l’oligarchie du complexe militaro-financier anglo-saxon.
Quatre catégories d’ « intérêts stratégiques ».
Maintenir l’Allemagne sous occupation et interdite de promouvoir la multi-latéralité.
Suprématie militaire régionale de l’Etat d’Israël, suprématie du $USA, et Afrique sous contrôle.
Neutraliser la Russie et contrer la Chine.
Suprématie du $USA : financer la puissance des Etats-Unis d’Amérique.
Le holdup de l’histoire.
Endettement contraint du Tiers-Monde : une stratégie de prise de contrôle.
Le triomphe politique de l’ultralibéralisme et le monopole financier du $USA.
Les fauteurs de « crises » et de guerres.
Le capitalisme n’est pas un objet apatride.
L’oligarchie du complexe militaro-financier anglo-saxon n’est pas une abstraction désincarnée.
L’« univers expert ».
La dette publique, les boucs émissaires et les sujets tabous.
L’union sacrée des quatre « Ismes » autour du capitalisme.
L’union sacrée autour du capitalisme comme principe fédérateur.
Les Etats-Unis d’Amérique : un génocidaire qui a gagné, un Etat criminel de fondation et de culture.
La plus grave menace actuelle contre l’humanité.
Les faiseurs de décisions.
Faire le choix de la vie, de l’altérité, et de la biodiversité.
L’idéologie criminelle et raciste du « principe d’élection ».
La nouvelle donne planétaire.
Le choix de la vie et de la biodiversité.
Notes.
Références bibliographiques.
L’auteur.
Sigles et abréviations.
$USA. Dollar des Etats-Unis d’Amérique.
ADM. Armes de destruction massive.
BCCI. Bank of Commerce and Credit International.
BCE. Banque Centrale Européenne.
AIPAC. American Israël Public Affairs Committee.
AMF (FMA). Fonds Monétaire Asiatique.
AMI. Accord Multilatéral sur l’Investissement.
APT. Accord de Partenariat Transatlantique.
ASEAN. Association des Nations d’Asie du Sud-est.
BIT. Bureau International du Travail.
BRI. Banque des Règlements Internationaux.
CIA. Central Intelligence Agency.
CPI. Cour Pénale Internationale.
CRIF. Conseil Représentatif des Institutions Juives de France.
FED. Banque centrale des Etats Unis d’Amérique.
FMI. Fonds Monétaire international.
FNSEA. Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles.
FTN ou TNC. Firme Transnationale (Multinationale).
NEPAD. Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique.
OCDE. Organisation de Coopération et de Développement Economique.
OMC. Organisation Mondiale du Commerce.
OMS. Organisation Mondiale de la Santé.
ONU. Organisation des Nations Unies.
OPEP. Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole.
OSCE. Organisation pour la Sécurité et le coopération en Europe.
OTAN. Organisation du Traite de l’Atlantique Nord.
TCH. Top Control Holder (Principal actionnaire de contrôle).
TPP. Trans-Pacific Partnership.
UE. Union Européenne.
A ceux-là, dont l’unique combat est de chercher le jour.
Jacques BREL (Quand on n’a que l’amour. 1956).
L’auteur.
Economiste, consultant en stratégie. Ancien membre du Bureau Politique du Comité Central de l’UPC (Union des Populations du Cameroun) et Président de sa Commission des Operations Spéciales.
Introduction générale.
La menace la plus grave à laquelle l’humanité de notre temps se trouve confrontée se présente sous les traits des Etats-Unis d’Amérique. Ce pays est le centre unique du capitalisme (un processus impérialiste par essence et mondial par vocation) ; l’organisation de son Etat est impérialiste à usage domestique et extérieur ; il assume sans complexe une ambition hégémonique à laquelle des passages à l’acte sans discontinuité donnent corps ; il agit comme cœur politique d’un noyau anglo-saxon - les « Fives Eyes », en réalité six - pour le compte de l’oligarchie du complexe militaro-financier du capitalisme anglo-saxon. Compte tenu de la logique même de fonctionnement du capitalisme, le but ultime logique de cette oligarchie est un pouvoir planétaire - nécessairement de nature totalitaire - aux fins d’accumulation sans limites. Le projet oligarchique n’a pas de freins en propre et ne peut donc s’arrêter ni même se brider de sa propre volonté. La plasticité du capitalisme est telle que parler de « crise » du capitalisme n’a pas de sens. A ce jour, seuls sont entrés en crise des modes de régulation du capitalisme. La guerre est constitutive de ce régime, comme moyen de transition d’un mode à un autre, moment d’accélération de la concentration du capital et de renforcement de son pouvoir, et occasion d’une reconfiguration du capitalisme ; elle comporte des effets non désirés, car elle a sa logique propre : l’homme sait la préparer et la déclencher, mais c’est à peu près tout ce qu’il a comme pouvoir sur elle.
Au cours de la décennie 1990-2000, la puissance relative des Etats Unis d’Amérique et son pouvoir d’influer sur la marche du monde ont atteint leur apogée, du fait notamment du relèvement de la Russie et de la réémergence de la Chine comme pôle de développement et de puissance. La capacité de nuisance de Washington demeure cependant massive. Le reflux des Etats-Unis d’Amérique est inévitable. L’ampleur des effets de ce reflux sera à la dimension du stade actuel du capitalisme, la mondialisation achevée dont ce pays est le centre. C’est dire que ce reflux pourrait s’avérer particulièrement meurtrier dans le monde entier, y compris aux Etats-Unis d’Amérique mêmes, avec un risque d’effondrement du pays d’autant plus coûteux que ce pays campe sur l’idéologie de son « exceptionnalisme » au point de s’affranchir en permanence des règles du Droit International. Le $USA perdra à terme son statut de monnaie de réserve et de monnaie internationale de fait, et le pays devra trouver le moyen de financer sa puissance autrement ; une bonne partie des innombrables bases militaires domestiques et à l’étranger fermeront et le budget militaire sera ramené à de justes proportions, contraignant le pays à entreprendre la plus vaste reconversion économique, culturelle et sociale de l’histoire, sans garantie qu’il ne sombrera pas dans une guerre civile de tous contre tous pour finir par se disloquer.
Toutes proportions gardées, la situation actuelle des Etats-Unis d’Amérique est comparable à celle de la Grande Bretagne à la veille de la guerre en deux séquences 1914-1918 / 1939-1945, du fait de la montée en puissance de l’Allemagne. Le financement des machines de guerre respectives de chacun des principaux protagonistes était le fait d’une seule et même oligarchie bancaire et financière. Les deux camps rivaux étaient financés, chacun par une branche de l’oligarchie bancaire et financière. Ce qui est nouveau à partir de 1945, c’est l’unicité du centre politique du capitalisme – Washington - et l’alignement politique volontaire ou contraint des anciens centres rivaux sur ce centre unique. En d’autres termes, la nouveauté depuis 1945 est l’unité (qui n’est pas dissolution) réalisée de toutes les oligarchies des capitalismes nationaux rivaux d’avant la guerre sous la maitrise de la seule oligarchie financière et bancaire anglo-saxonne. Cette évolution s’est imposée autant par la décision de la guerre que du fait de ses effets non désirés : la Révolution d’Octobre 1917 qui a donné naissance à l’URSS, la naissance de la République Populaire de Chine en 1949 (effet du pendant asiatique de la guerre), et la Conférence de Bandoeng (Indonésie, 17 au 24 Avril 1955) qui a marqué le début de la fin des empires coloniaux britannique et français et l’entrée des pays du Tiers-Monde sur la scène internationale. L’enjeu actuel pour l’humanité est d’entreprendre de sortir de l’ordre mondial né en 1945 et s’engager dans une logique de reconnaissance et de respect de l’altérité, de coopération, de solidarité et de meilleur respect des grands équilibres de la biosphère.
L’ « Union Sacrée », le Citoyen, et la Démocratie est un essai en deux parties. Il a pour objet de dégager une image synthétique la plus signifiante possible du capitalisme en tant que processus aujourd’hui, et discuter des défis de la citoyenneté humaine dans le contexte de l’émergence de pôles de développement et de puissance extérieurs à l’aire de domination directe de l’Occident.
La première partie traite de la guerre unilatérale de l’oligarchie du complexe militaro-financier anglo-saxon contre les peuples, le citoyen et la démocratie. Cette guerre a pour but le pouvoir aux fins d’accumulation sans limites, aux dépens des peuples, et au prix d’atteintes graves aux grands équilibres de la biosphère. Elle est conduite aujourd’hui par les Etats-Unis d’Amérique, un pays dont l’Etat, criminel de fondation et de culture, fonctionne selon un mode d’organisation manifestement impérialiste à usages interne et externe, faisant de cette puissance la plus grande menace actuelle contre l’humanité.
La deuxième partie de l’essai, en préparation, discutera des défis de la citoyenneté humaine. L’ordre émancipateur comporte la nécessité pour le citoyen de se réapproprier le contrôle de deux biens sociaux communs de la société, la sécurité collective et la monnaie, comme condition indispensable pour promouvoir la pluralité des modes de développement, prendre en compte la pluralité des fins légitimes et promouvoir le respect de l’autre, la coopération et l’impératif de préservation de la biodiversité. Hors de cette perspective, la « liberté » tant célébrée dans le