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Zadig
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Ebook160 pages2 hours

Zadig

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About this ebook

Zadig conte oriental de Voltaire multiplie les interrogations sur l'existence du destin et de la providence. Héros d'un des premiers contes voltériens, le sage Zadig affronte les bizarreries de la destinée et triomphe de ses ennemis. Serait-il un chevalier de la raison ? Cet ouvrage propose une "Lecture Active" du conte qui consiste à naviguer selon ses envies entre le texte intégral et des résumés des 21 chapitres qui le composent. Un appareil critique permet d'approfondir la compréhension de l'oeuvre.Il comprend, un plan, des analyses du genre littéraire, des grands thèmes, du style, un inventaire des personnages ainsi qu'une biographie de l'auteur. Cette lecture active s'adresse à tout public, des étudiants aux amateurs.

LanguageFrançais
PublisherLe signe bleu
Release dateApr 17, 2011
ISBN9781458184252
Zadig
Author

Véronique Anglard

Véronique Anglard est agrégée de lettres modernes et docteur en littérature du XXième siècle (Paris IV Sorbonne). Elle est l’auteur de nombreux ouvrages de critique littéraire et de méthodologie.

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    Book preview

    Zadig - Véronique Anglard

    Sommaire

    Préface

    Mode d’emploi de la lecture active

    Zadig – Texte Intégral

    Cahier critique

    Découpage et plan du conte

    Plan d’ensemble

    Résumé

    Principaux personnages

    Analyse de l’œuvre

    Le genre littéraire

    Les grands thèmes

    Analyse stylistique

    Biographie de l’auteur

    *********

    PREFACE

    (revenir au sommaire)

    Pour l’étude ou la détente: une collection de chefs-d’œuvre

    La collection LECTURE ACTIVE vous propose de découvrir ou de relire les incontournables de la littérature classique, comme Zadig de Voltaire.

    Lecture rapide ou approfondie: faites votre choix

    Finies les lectures inachevées qui vous laissaient sur votre faim! Notre approche vous permet de parfaire votre culture en vous proposant un rythme de lecture adapté à notre temps.

    Vous avez envie de lire Zadig mais vous ne disposez que de peu de temps;

    - vous voulez en survoler les passages clés;

    - vous devez rapidement prendre connaissance de l’intrigue pour en faire un résumé;

    - vous avez décidé de consacrer du temps à une lecture intégrale...

    Adaptez votre lecture à vos contraintes... ou à vos désirs!

    Une demi-heure suffit pour connaître l’intrigue

    Retenir l’action et les personnages en un minimum de temps, c’est facile. Lisez le résumé complet sans tenir compte des renvois au texte intégral.

    Pour un parcours rapide…

    Pour lire Zadig en quelques heures, choisissez la lecture active. Une signalisation claire vous guide à travers l’œuvre et vous invite à lire dans leur intégralité les passages significatifs pour l’action ou jugées remarquables par les critiques. En suivant les flèches, parcourez le résumé des extraits sautés ou revenez au texte intégral! Ainsi, vous ne perdrez pas le fil du récit.

    Pour une lecture intégrale, prenez votre temps...

    Libre à vous de lire Zadig dans son intégralité. Vous avez en effet sous les yeux le texte intégral qui ne sacrifie aucune page de l'œuvre originale. Lisez sans tenir compte de la signalisation de la lecture active.

    La collection LECTURE ACTIVE vous propose une lecture à la carte: en prenant votre temps... ou en un temps record!

    Un cahier critique pour connaître l’essentiel

    Vous désirez approfondir votre connaissance de l’œuvre ou rafraîchir vos souvenirs? Rendez-vous dans le cahier critique.

    Outre le résumé de l’oeuvre, il vous propose un descriptif des personnages principaux, une analyse du genre littéraire, des grands thèmes et du style ainsi qu’une biographie de l’auteur. En somme, vous disposez de tous les éléments pour aller à l’essentiel sans renoncer à l'analyse critique.

    Une lecture à la carte, des repères clairs, un dossier concis...

    Bonne lecture!

    **********

    Mode d’emploi de la lecture active

    Prenez quelques minutes pour lire ce qui suit et la lecture active n’aura plus de secrets pour vous.

    Séquences. Les séquences qui constituent le conte sont tout simplement les 21 chapitres de Zadig. Rendez-vous au Plan d'ensemble pour en avoir un aperçu.

    Texte intégral. Le texte intégral de Zadig se trouve ci-après. Bien entendu rien ne remplace la connaissance intime d’une œuvre et nous ne saurions trop vous conseiller de le lire dans son intégralité. Toutefois, au cours de la lecture, vous remarquerez parfois les flèches < ou << près de la marge de gauche. En cliquant sur ces flèches vous atteindrez le résumé du chapitre que vous êtes en train de lire. La simple flèche < signifie que nous vous conseillons toutefois de lire le texte intégral de du chapitre plutôt que son résumé. La double flèche << confirme, si vous souhaitez gagner du temps, qu’il est possible de lire le résumé du chapitre.

    Le résumé. La section résumé vous donne le résumé de l’œuvre découpée selon les 21 chapitres de Zadig. Le titre de chaque chapitre est également précédé, près de la marge de gauche, par le symbole . Un clic sur ce symbole vous permet de revenir au début du chapitre correspondant dans le texte intégral. Quand vous avez lu un résumé, pour revenir à la fin du chapitre dans le texte intégral, il vous suffit de cliquer sur le symbole qui précède le titre du chapitre suivant.

    Vous remarquerez que certains titres de chapitres sont en caractères gras. Il s’agit de ceux dont nous vous recommandons plutôt la lecture dans le texte intégral.

    Le plan d’ensemble. Pour faciliter votre lecture active nous avons constitué un plan d’ensemble de l’œuvre qui donne une vue d’ensemble de tous les chapitres. Ici aussi les chapitres qui figurent en caractères gras sont ceux dont nous vous recommandons la lecture dans le texte intégral. Chaque chapitre est précédé par le symbole . Un clic sur ce symbole vous permet de vous déplacer vers le début du chapitre dans le texte intégral. En en cliquant sur le titre du chapitre vous irez vers son résumé dans la section résumé.

    Navigation d’ensemble. Aussi bien dans le texte intégral que dans le résumé vous apercevrez, à la fin de chaque chapitre, les mots (retour au plan). Il vous suffit de les cliquer pour revenir au plan d’ensemble à l’endroit du chapitre que vous êtes en train de lire. Vous trouverez enfin par endroit les mots (revenir au sommaire) qui comme leur nom l’indique, vous permettent de revenir au sommaire de ce livre électronique.

    Ce système de renvois du texte intégral au résumé et du résumé au texte intégral vous permet de lire environ la moitié du conte sans perdre le fil de l’intrigue.

    Essayez! Vous verrez, c’est simple et amusant...

    Et maintenant voici le texte intégral de Zadig, bonne lecture active !

    **********

    ZADIG ou la destinée

    Histoire orientale - Texte Intégral

    (revenir au sommaire)

    < Epître dédicatoire de ZADIG.

    A la sultane SHERAA

    Par SADI

    Le 18 du mois de schewal, l'an 837 de l'hégire.

    Charme des prunelles, tourment des coeurs, lumière de l'esprit, je ne baise point la poussière de vos pieds, parce que vous ne marchez guère, ou que vous marchez sur des tapis d'Iran ou sur des roses. Je vous offre la traduction d'un livre d'un ancien sage, qui ayant le bonheur de n'avoir rien à faire, eut celui de s'amuser à écrire l'histoire de Zadig : ouvrage qui dit plus qu'il ne semble dire. Je vous prie de le lire et d'en juger : car, quoique vous soyez dans le printemps de votre vie, quoique tous les plaisirs vous cherchent, quoique vous soyez belle, et que vos talents ajoutent à votre beauté; quoiqu'on vous loue du soir au matin, et que par toutes ces raisons vous soyez en droit de n'avoir pas le sens commun, cependant vous avez l'esprit très sage et le goût très fin, et je vous ai entendue raisonner mieux que de vieux derviches à longue barbe et à bonnet pointu. Vous êtes discrète, et vous n'êtes point défiante ; vous êtes douce sans être faible; vous êtes bienfaisante avec discernement; vous aimez vos amis, et vous ne vous faites point d'ennemis. Votre esprit n'emprunte jamais ses agréments des traits de la médisance; vous ne dites de mal, ni n'en faites, malgré la prodigieuse facilité que vous y auriez. Enfin votre âme m'a toujours paru pure comme votre beauté. Vous avez même un petit fonds de philosophie qui m'a fait croire que vous prendriez plus de goût qu'une autre à cet ouvrage d'un sage.

    Il fut écrit d'abord en ancien chaldéen, que ni vous ni moi n'entendons. On le traduisit en arabe, pour amuser le célèbre sultan Ouloug-beg. C'était du temps où les Arabes et les Persans commençaient à écrire des Mille et une nuits, des Mille et un jours, etc. Ouloug aimait mieux la lecture de Zadig, mais les sultanes aimaient les Mille et un. « Comment pouvez-vous préférer, leur disait le sage Ouloug, des contes qui sont sans raison et qui ne signifient rien ? C'est précisément pour cela que nous les aimons », répondaient les sultanes.

    Je me flatte que vous ne leur ressemblerez pas, et que vous serez un vrai Ouloug. J'espère même que, quand vous serez lasse des conversations générales, qui ressemblent assez aux Mille et un, à cela près qu'elles sont moins amusantes, je pourrai trouver une minute pour avoir l'honneur de vous parler raison. Si vous aviez été Thalestris du temps de Scander, fils de Philippe ; si vous aviez été la reine de Sabée du temps de Soleiman, c’eussent été ces rois qui auraient fait le voyage.

    Je prie les vertus célestes que vos plaisirs soient sans mélange, votre beauté durable, et votre bonheur sans fin.

    SADI. (revenir au plan)

    < Chapitre 1 - Le borgne.

    Du temps du roi Moabdar il y avait à Babylone un jeune homme nommé Zadig, né avec un beau naturel fortifié par l'éducation. Quoique riche et jeune, il savait modérer ses passions ; il n'affectait rien ; il ne voulait point toujours avoir raison, et savait respecter la faiblesse des hommes. On était étonné de voir qu'avec beaucoup d'esprit il n'insultât jamais par des railleries à ces propos si vagues, si rompus, si tumultueux, à ces médisances téméraires, à ces décisions ignorantes, à ces turlupinades grossières, à ce vain bruit de paroles, qu'on appelait conversation dans Babylone. Il avait appris, dans le premier livre de Zoroastre, que l'amour-propre est un ballon gonflé de vent, dont il sort des tempêtes quand on lui a fait une piqûre. Zadig surtout ne se vantait pas de mépriser les femmes et de les subjuguer. Il était généreux ; il ne craignait point d'obliger des ingrats, suivant ce grand précepte de Zoroastre, Quand tu manges, donne à manger aux chiens, dussent-ils te mordre. Il était aussi sage qu'on peut l'être ; car il cherchait à vivre avec des sages. Instruit dans les sciences des anciens Chaldéens, il n'ignorait pas les principes physiques de la nature, tels qu'on les connaissait alors, et savait de la métaphysique ce qu'on en a su dans tous les âges, c'est-à-dire fort peu de chose. Il était fermement persuadé que l'année était de trois cent soixante et cinq jours et un quart, malgré la nouvelle philosophie de son temps, et que le soleil était au centre du monde ; et quand les principaux mages lui disaient, avec une hauteur insultante, qu'il avait de mauvais sentiments, et que c'était être ennemi de l'état que de croire que le soleil tournait sur lui-même, et que l'année avait douze mois, il se taisait sans colère et sans dédain.

    Zadig, avec de grandes richesses, et par conséquent avec des amis, ayant de la santé, une figure aimable, un esprit juste et modéré, un cœur sincère et noble, crut qu'il pouvait être heureux. Il devait se marier à Sémire, que sa beauté, sa naissance et sa fortune rendaient le premier parti de Babylone. Il avait pour elle un attachement solide et vertueux, et Sémire l'aimait avec passion. Ils touchaient au moment fortuné qui allait les unir, lorsque, se promenant ensemble vers une porte de Babylone, sous les palmiers qui ornaient le rivage de l'Euphrate, ils virent venir à eux des hommes armés de sabres et de flèches. C'étaient les satellites du jeune Orcan, neveu d'un ministre, à qui les courtisans de son oncle avaient fait accroire que tout lui était permis. Il n'avait aucune des grâces ni des vertus de Zadig ; mais, croyant valoir beaucoup mieux, il était désespéré de n'être pas préféré. Cette jalousie, qui ne venait que de sa vanité, lui fit penser qu'il aimait éperdument Sémire. Il voulait l'enlever. Les ravisseurs la saisirent, et dans les emportements de leur violence ils la blessèrent, et firent couler le sang d'une personne dont la vue aurait attendri les tigres du mont Imaüs. Elle perçait le ciel de ses plaintes. Elle s'écriait, Mon cher époux! on m'arrache à ce que j'adore. Elle n'était point occupée de son danger ; elle ne pensait qu'à son cher Zadig. Celui-ci, dans le même temps, la défendait avec toute la force que donnent la valeur et l'amour. Aidé seulement de deux esclaves, il mit les ravisseurs en fuite, et ramena chez elle Sémire évanouie et sanglante, qui en ouvrant les yeux vit son libérateur. Elle lui dit: O Zadig ! je vous aimais comme mon époux, je vous aime comme celui à qui je dois l'honneur et la vie. Jamais il n'y eut un cœur plus pénétré que celui de Sémire ; jamais bouche plus ravissante n'exprima des sentiments plus touchants par ces paroles de feu qu'inspirent le sentiment du plus grand des bienfaits et le transport le plus tendre de l'amour le plus légitime. Sa blessure était légère ; elle guérit bientôt. Zadig était blessé plus dangereusement ; un coup de flèche reçu près de l'œil lui avait fait une plaie profonde. Sémire ne demandait aux dieux que la guérison de son amant. Ses yeux étaient nuit et jour baignés de larmes : elle attendait le moment où ceux de Zadig pourraient jouir de ses regards ; mais un abcès survenu à l'œil blessé fit tout craindre. On envoya jusqu'à Memphis chercher le grand médecin Hermès, qui vint avec un nombreux cortège. Il visita le malade, et déclara qu'il perdrait l'œil

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