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Le pouls des anges
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Ebook132 pages2 hours

Le pouls des anges

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About this ebook

Cette oeuvre est le récit d’un long voyage, transportant son héros de l’an 1109 à 2004 de notre ère. Ce dernier, changera de nom à différentes occasions et découvrira le monde terrestre et céleste comme jamais personne n’aura l’opportunité de le faire. Les amoureux d’Histoire et de Théologie ne seront pas en reste.
LanguageFrançais
PublisherBookBaby
Release dateJun 9, 2014
ISBN9781770763845
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    Le pouls des anges - Stéphane Carrion

    matières

    Le pouls

    des anges

    roman

    Éditions Dédicaces

    Le pouls des anges.

    par Stéphane Carrion

    ÉDITIONS DÉDICACES INC

    675, rue Frédéric Chopin

    Montréal (Québec) H1L 6S9

    Canada

    www.dedicaces.ca | www.dedicaces.info

    Courriel : info@dedicaces.ca

    ––––––––

    © Copyright — tous droits réservés – Éditions Dédicaces inc.

    Toute reproduction, distribution et vente interdites

    sans autorisation de l’auteur et de l’éditeur.

    Stéphane Carrion

    Le pouls

    des anges

    À Saint Thomas d’Aquin

    (1224/1225-1274)

    « Docteur angélique »

    Remerciements

    Un livre est l’opportunité de pouvoir se faire connaître par ses écrits, partager ses idées et plus particulièrement d’être lu. En fait, c’est une occasion idéale de pouvoir rejoindre les autres et d’en profiter pour témoigner publiquement notre reconnaissance envers ceux, qui nous ont le plus aidé à ce que le projet de notre œuvre ne soit pas qu’une lubie sans lendemain. Ma gratitude est d’abord et avant tout dirigée vers ma mère, qui m’a toujours offert cette chance de mettre en forme mes idées par écrit et de laisser parler ma plume. Évidemment, notre mère tient une place particulière dans la vie que nous menons. Cependant, il ne faudrait pas oublier les autres, sans qui notre propre existence n’aurait plus sa raison d’être.

    Ainsi, ma reconnaissance se poursuit avec Mariette St-Georges et son conjoint Roger Bednarchuk, qui ont toujours soutenu mes efforts d’écrivain. Leur aide, accompagnée de celle apportée par Ziad Chatila, m’a permis d’aller au-delà de ce qu’il m’aurait été possible d’atteindre. Ce dernier a toujours été présent pour m’aider à mener à bien mes projets d’écritures.

    N’étant pas les seuls à m’avoir accompagné à leur façon dans mes rêves, je remercie Claude Lasanté, Manon Chillas, ma petite Sandra Kellermen Berthelet, son frère Marc Kellermen, le Docteur Bernard Patry, Gisèle Lavoie, Soubhi Canbarieh, Isabelle Trottier, la poétesse Francine Minville, Mario Paquette et Dominic Michaud-Dolen.

    En dernier lieu, il ne faudrait pas oublier les Éditions Dédicaces avec leur président directeur général Guy Boulianne, qui est un éditeur innovateur dont le travail présente de la persévérance, de la constance et de l’application.

    Préambule

    L’œuvre qui suit ne se veut pas une référence scientifique ou religieuse, mais un roman de fiction malgré la véracité de certains faits passés, qui y sont rapportés avec exactitude autant dans le temps que dans l’espace et ses acteurs aujourd’hui tous décédés. Certains d’entre eux sont traités maladroitement, car les sources premières et secondaires pouvant s’y référer sont parfois rares, détruites ou tout simplement inexistantes. Quant à l’archéologie, il arrive qu’elle puisse combler le vide laissé par la documentation, mais encore faut-il trouver les traces laissées par le passé et pouvoir les interpréter adéquatement.

    De plus, même si cet ouvrage fait référence entre autre à la présence d’Européens en Amérique du Nord, avant la découverte des Amériques par Christophe Colomb, ceci n’est pas fait dans l’intention de revenir sur l’idée qu’ils auraient été précédés par d’autres Européens ou en rouvrir le débat. Néanmoins, les archives du Vatican contribuent à faire la lumière sur la colonisation de la côte est de l’Amérique du Nord, allant du Groenland jusqu’en Floride, par des européens qui avaient débuté près de cinq siècles avant son arrivée et allant du XIème au début du XVème siècle. Par contre, puisque cette phase colonisatrice n’a pas, elle, de continuité dans le temps, les travaux de Christophe Colomb gardent toute leur importance historique, car ce sont eux qui allaient réellement permettre de faire connaître l’existence des Amériques au reste du monde. Toutefois, comme l’ouvrage qui suit le démontrera, l’Église Catholique était étroitement liée à cette colonisation précolombienne.

    Chapitre 1

    L’enfance et la vie d’oblat d’Adhémar

    Avant que Nathan ne soit connu sous ce prénom, les anges l’observaient déjà de près dans ses anciennes vies. Dans l’une de celles-ci où plus d’un ange pleura devant la souffrance qui s’imprégnait sur son âme, le moine qui l’avait recueilli décida de l’appeler Adhémar. Vers la fin du printemps de l’an 1109, alors que le soleil ne s’était pas encore levé sur une grande forêt du centre de l’Europe abritant un monastère affilié à Cluny, alors qu’il n’avait pas commencé à chasser la fraîcheur matinale et la rosée sur le muguet de la région, Lothaire un moine vivant renfermé sur lui-même observait les étoiles couvrant la voûte céleste. En se tournant vers la vie monastique, il avait voulu fuir la douleur qu’avait engendrée la perte de sa femme Adèle morte en couches de leur premier enfant. Mais il ne pouvait s’empêcher de la voir dans chacune des étoiles de la nuit avec ce fils qu’il aurait pu avoir. Soudain, son regard s’attarda sur un scintillement inhabituel, dans le ciel au-dessus d’un vieil arbre, près du chemin principal menant au monastère. Celui-ci n’était pas celui d’un astre, car il semblait se déplacer à sa cime et vouloir attirer son attention. Puis, il disparut comme il était apparu.

    Ce n’est qu’après la disparition de cette lueur, qu’il commença à entendre les pleurs d’un bébé. Alors, il se rapprocha du vieil arbre où il vit un bébé exposé, c’est-à-dire abandonné à son propre sort. Il avait été déposé sur de hautes herbes avec comme seule protection une petite couverture de laine dans laquelle il avait été enroulé. Lothaire le prit aussitôt contre lui et il vit ce jeune garçon comme un cadeau venu du ciel. Néanmoins, il se doutait que, malgré le scintillement qu’il avait vu avant d’entendre les pleurs de l’enfant, il n’en était rien et que la mère, qui avait dû l’abandonner, l’aimait encore plus qu’il ne pourrait jamais le faire, mais qu’un triste destin en avait décidé autrement. Spontanément, il le nomma Adhémar, comme il avait souhaité le faire pour son fils.

    L’expansion des monastères affiliés à Cluny fut très rapide. À la fin du XIIème siècle, il y en avait environ 2000 en Europe occidentale. Cluny, fondé vers 909 ou 910 par le comte de Mâcon Guillaume Ier (875-918), duc d’Aquitaine et comte d’Auvergne, fut appelé à devenir le plus important ordre monastique du Moyen Âge et eut une influence sur toute l’Europe. Ses moines s’appuyaient sur la règle bénédictine, dont la rédaction débuta en 540, pour se guider quotidiennement dans leur vie communautaire. Cependant, son rayonnement s’affaiblissait principalement avec la montée d’autres ordres religieux comme les Cisterciens, puis Mendiants au XIIIème siècle où l’on devient contre la richesse des monastères et le monétarisme de Cluny. Cette situation amena les cisterciens à renouer avec cette idée du moine qui vit dans la pauvreté et ils voulurent suivre plus fidèlement et adéquatement la règle bénédictine.

    Malgré la fortification de certains monastères, cette richesse incita des seigneuries locales à les prendre d’assaut et à leur confisquer des biens pour s’enrichir. Ce qu’avaient fait aussi les Vikings, dont les attaques allaient contribuer au développement du système féodal en Europe et à l’édification de châteaux pour se défendre contre eux. La France avait particulièrement connu les raids des Normands jusqu’en 911. Puis, le roi Charles III y avait remédié, en nommant le chef viking Rollon duc héréditaire de ce qui deviendrait la Normandie. Ce dernier devint chrétien et s’engagea à défendre le Nord du royaume contre les incursions des autres groupes vikings, en respectant son serment de fidélité au roi.

    La situation n’était pas propice à l’accueil d’Adhémar entre les murs du monastère où se trouvait Lothaire. Pourtant, la plupart étaient ravis de l’arrivée de cet enfant parmi eux. Néanmoins, certains, plus rigides, y voyaient un risque dans le maintient de leurs activités principales qu’étaient la prière commune, la lecture priante de l’Écriture Sainte ou d’auteurs spirituels et le travail manuel. Quant aux autres, ils préféraient le voir quitter l’enceinte car ce n’était pas la place d’un bébé et ils considéraient qu’il se devait d’avoir une véritable famille constituée d’un père et d’une mère pour s’en occuper. Lothaire ne trouvait pas la force de s’en défaire et on connaissait l’histoire, qui l’avait poussé à prononcer ses vœux de religion. Malheureusement, il ne lui était pas possible de le garder et l’abbé Edmond l’avait sommé à contre cœur de lui trouver une famille d’accueil, avant qu’il n’engendre de la discorde parmi eux.

    Lui devant obéissance, il s’était tourné vers son frère Geoffroy dont la maladie avait emporté tous ses enfants à l’exception de sa fille aînée Catherine, qui avait déjà quitté le foyer familial en épousant un boucher. À l’époque médiévale, la profession de boucher était beaucoup plus favorable économiquement et estimée qu’à notre époque et elle conférait un statut encore plus important à ceux qui l’exerçaient qu’à un notaire ou un avocat. Ce qui n’était pas sans leurs attirer la jalousie des moins bien nantis et la critique, en raison de pratiques abusives comme celle d’abattre les animaux dans la rue et de jeter les carcasses dans une rivière. Ainsi, resté seul avec sa femme Agnès, qui ne parvenait plus à avoir d’enfants, Lothaire savait qu’Adhémar y trouverait la famille qui lui conviendrait. Cependant, elle était pauvre et il ne devait pas s’attendre à un traitement de faveur. La vie était dure et il allait devoir être mis à contribution dès son plus jeune âge.

    En fait, il y avait d’autres enfants au monastère où se trouvait Lothaire, mais c’était des oblats. Ce terme faisait référence aux enfants désignés par Dieu, illégitimes ou dont la charge était trop lourde pour la famille et que l’on offrait à un monastère pour y être élevés. Traditionnellement, les filles s’y retrouvaient à 6 ou 7 ans et à 11 ans pour les garçons. Outre leur alimentation répondant plus au besoin de leur jeune âge, ils étaient assignés aux mêmes conditions de vie que le reste de la communauté monastique. D’ailleurs, alors que Lothaire avait pris la route avec Adhémar dans ses bras, pour se rendre dans le village voisin et y trouver son frère Geoffroy, il avait pu emporter du lait pour l’enfant. Les oblats ne pouvaient pas rester en présence d’un seul tuteur et c’était tous les moines qui s’en occupaient. Considérant tous

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