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L’Art de l’Inde 120 illustrations
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Ebook220 pages2 hours

L’Art de l’Inde 120 illustrations

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About this ebook

Si le « palais de l’amour » autrement connu sous le nom de Taj Mahal, est considéré comme l’emblème de l’art de l’inde, il n’en est pas pour autant l’unique représentant. Caractéristique par son élégance, sa splendeur et ses influences perses et européennes, l’art de l’inde se manifeste aussi bien dans l’architecture, la peinture que dans les arts décoratifs.
LanguageFrançais
Release dateNov 14, 2023
ISBN9781783109111
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    L’Art de l’Inde 120 illustrations - Vincent Arthur Smith

    Le Défi à Mihrdoukht


    1564-1569. 68 x 52 cm. Collection de Mme Maria Sarre-Humann, Ascona.

    Chronologie

    1526 :

    Zahiruddin Babur part à la conquête de l’Inde. Il deviendra plus tard le premier empereur moghol. Il meurt en 1532.

    1546 :

    Nasiruddin Humayun, son fils, perd son empire qui fut acquis par l’Afghan Sher Shah et s’exile jusqu’à sa victoire en 1555.

    1550 :

    Deux artistes rejoignent la cour d’Humayun Kabul : Mir Sayyid’Ali et Khwaja Abd as-Samad. L’histoire de la peinture moghole commence avec Mir Sayyid’Ali, qui est chargé de la surveillance de l’illustration d‘Amir Hamzah (La Romance d’Amir Hamzah) en douze volumes de cent pages chacun.

    1556 :

    Jalaluddin Akbar accède au trône de l’Empire moghol. Il accorde le titre de noblesse à Ustad Mansur, peintre moghol et artiste de cour. Un autre artiste, Govardhan, est l’un des illustrateurs du Baburnama (Le Livre de Babur). Akbar meurt en 1605. Le peintre Basawan illustre le Akbarnamam (biographie officielle d’Akbar), une innovation dans l’art indien.

    1569 :

    La construction de la ville de Fatehpur Sikri annonce une nouvelle ère indienne. Architectes, maçons et sculpteurs sont impliqués dans le projet. Des peintres sont appelés pour décorer les murs des lieux publics et des appartements privés.

    Seigneur pathan à cheval, armé d’une lance


    Vers 1720. Aquarelle opaque et or, bordure rouge à guirlande dorée, marge à semis de feuilles polychromes, probablement de Nepenthes, 27,3 x 19,5 cm ; feuille, 40,3 x 27,3 cm. Bibliothèque nationale de France, Paris.

    1570 :

    Achèvement du mausolée d’Humayum à Delhi. Ouverture de l’école de dessin et de peinture indo-persane ou moghole.

    1573 :

    Illustrations du manuscrit Hamzanama, originellement constitué de mille quatre cents miniatures.

    1590 :

    Une centaine d’artistes sont reconnus comme étant maîtres de leur art.

    1605 :

    Nuruddin Jahangir, fils d’Akbar devient le nouvel empereur moghol. Il règne jusqu’en 1627. Pendant son règne, Ustad Mansur réalise une série de huit miniatures pour le Waqiat-i-Baburi.

    1628 :

    Couronnement de Shah Jahan, troisième fils de Jahangir. Il meurt en 1657.

    Achèvement du mausolée d’Itimâd-ud-Daulâ.

    1648 :

    Achèvement du Taj Mahal à Agra.

    1648 :

    Achèvement du Fort Rouge à Delhi pour Shâh Jahân.

    1659 :

    Couronnement de Aurangzeb Alamgir. Il meurt en 1707.

    1674 :

    Achèvement de la mosquée Badshahi (mosquée Royale).

    1820-1830 :

    Fermeture de l‘École d‘art moghol.

    1857-1858 :

    Fondation de la colonie anglo-indienne et déclin de l’Empire moghol.

    Mausolée d’Humayun


    1556. Grès rouge. Delhi

    L’Inde et son art

    L’art ne peut pas être confiné, pour le moins tant que les sciences humaines sur lesquelles notre culture est basée ont une signification. De nos jours, l’éloignement ne devrait plus être un obstacle pour l’apprécier, mais plutôt une incitation supplémentaire, alors que nos explorations se limitent pour la plupart à notre créneau horaire. Il est regrettable que dans l’imaginaire de beaucoup de gens, l’Orient évoque un certain romantisme qui les attire, bien que vague. Celui-ci accentue le fait que cela ne relève que de l’exceptionnel, et a pour conséquence que seule la curiosité se substitue à l’admiration.

    La peinture et la sculpture modernes offrent un progrès certain et un enseignement logique. Ainsi, beaucoup d’artistes d’écoles plus récentes pourraient être qualifiés d’ « académiciens ». Ce processus est comparable à celui des méthodes scientifiques modernes : l’art moderne est, en effet, le résultat de recherches esthétiques et méthodiques. Des tableaux de Manet, en passant par Cézanne, jusqu’aux artistes actuels, l’histoire ne peut se raconter que dans le cadre d’une aventure intellectuelle et d’une découverte esthétique. La vision personnelle des créateurs de l’art moderne a eu pour effet d’élargir nos intérêts esthétiques et de réévaluer les choses ignorées ou sous-estimées pendant longtemps : la peinture et la sculpture chinoises, la sculpture gothique, la sculpture grecque archaïque, la sculpture africaine, la finesse des tapisseries ou la puissance des dessins primitifs, sans oublier, et non le moindre, l’art indien sous toutes ses facettes. En considérant toutes ces richesses autrefois si souvent refusées et méprisées, les dogmes des générations passées avec leur suffisance, leur intolérance et leur ignorance, semblent se complaire dans leurs contraintes et l’appauvrissement de leur vie.

    Ce mouvement est si essentiel et si justifié que j’ai choisi d’aborder l’art indien sous un angle artistique plutôt qu’archéologique. C’est pourquoi je me suis appuyé sur les témoignages des artistes vivants dont la vision créative et l’appréciation amicale furent la pierre angulaire d’une critique plus précise que la logique de l’archéologie et d’autres sciences, avec lesquelles chaque discussion mène toujours au-delà de la thématique de l’art. Il n’est

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