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Au Nom de Jésus Fils de l'Homme et de Christ Fils des Dieux -Tome 2
Au Nom de Jésus Fils de l'Homme et de Christ Fils des Dieux -Tome 2
Au Nom de Jésus Fils de l'Homme et de Christ Fils des Dieux -Tome 2
Ebook667 pages8 hours

Au Nom de Jésus Fils de l'Homme et de Christ Fils des Dieux -Tome 2

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About this ebook

L’histoire de Jésus serait-elle la plus énorme supercherie qu’a connu l’Humanité ? La plus grande mystification planétaire. créée par une poignée de mystificateurs ou de dissidents juifs ?
Il y a maintenant plus de 2000 ans que le mystère demeure.
Bien qu’il n’existe aucun document historique fiable et irréfutable prouvant son existence, j’ai la conviction que Jésus a existé. Il semble parfaitement improbable qu’une telle imposture ait pu durer plus de deux millénaires sans être démasquée ; mais personnellement le Jésus auquel je pense n’est certes pas celui décrit dans les Évangiles du Canon de l’Église.
De nombreux textes nous apprennent que Christ s’était fait homme ; en somme cela signifie que Christ avait pris une apparence humaine ou s’était incorporé dans un humain. Ce fait est confirmé dans de nombreux textes autres que ceux du Canon qui précisent que Christ a pris possession d’un corps humain ; mais de qui ? Pour de nombreux gnostiques, Christ s’était incorporé dans le corps d’un homme nommé Jésus.
LanguageFrançais
Release dateFeb 25, 2015
ISBN9782322007639
Au Nom de Jésus Fils de l'Homme et de Christ Fils des Dieux -Tome 2
Author

Jean-Paul Kurtz

Jean-Paul Kurtz est né en 1945 à Sarrebourg (Moselle). Il a fait carrière à la SNCF à Paris. Il est l'auteur de nobreux ouvrages dont un est édité aux Etats-Unis.

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    Au Nom de Jésus Fils de l'Homme et de Christ Fils des Dieux -Tome 2 - Jean-Paul Kurtz

    BIBLIOGRAPHIE

    CHAPITRE 1

    «Qu'importe qu'un vieux récit contienne un événement fabuleux ou un événement réel, si la même autorité qui nous l'a fait adopter en l'inculquant dans notre esprit y implique une moralité qui contient des maximes vraies, utiles, nécessaires, indispensables ?»

    Joseph JOUBERT

    NAISSANCE DE JÉSUS

    1) – L’ANNONCIATION

    a) - À Élisabeth

    b) - À Marie

    2) - LA VISITATION

    3) - LA NATIVITÉ

    4) - L’ÉTOILE DES ROIS MAGES

    5) - LA FUITE ET LE RETOUR D’ÉGYPTE

    L’ANNONCIATION

    Mais à quelle date est donc né Jésus ? Question insensée me direz-vous, puisque nous sommes en 2015, il y a donc 2015 ans puisque le début de la datation des évènements qui rythment notre vie actuelle est basée sur l’année de naissance de Christ-Jésus.

    Et bien la réalité n’est pas aussi simple que cela.

    Selon le comput de l’Église, il y a 2015 ans que la naissance de Jésus a eu lieu. Grossière erreur !

    C’est Denys le Petit, moine scythe décédé vers 540, qui à la demande du pape Jean 1er proposa de fixer au 1er janvier suivant la naissance de Jésus la chronologie de l’histoire humaine (ou dionysienne). Jusqu’alors l’habitude était de dater les évènements ab urbe candita, c’est-à-dire à partir de la fondation de Rome. C’est donc sur cette base que Denys plaça la date de naissance de Christ-Jésus au 25 décembre 753 ab urbe candita et le début de l’ère chrétienne 8 jours plus tard, jour supposé de la circoncision de Jésus. Malheureusement l’année zéro fût oubliée et pour cause : à cette époque le zéro n’existait pas¹. En clair, on passa de l’an – 1 à l’an 1; de plus, le pauvre Denys se serait « planté » de 6 ans !

    D’autres prétendent que Jésus serait né en – 7 car en 1603 Kepler a découvert que cette année-là une conjonction lumineuse avait recouvert le bassin méditerranéen; tout cela pour justifier la présence de la fameuse « étoile » qui aurait attiré l'attention des Rois mages. Dire que cette explication fumeuse a été prise au sérieux par de nombreux historiens; on croit rêver ! Nous sommes en plein délire ! Que n'inventerait-on pas pour crédibiliser les récits évangéliques, nos érudits sont mêmes prêts à admettre une erreur de sept ans sans craindre de se ridiculiser.

    Certains ont évoqué l’apparition d’une comète qui aurait fréquenté le bassin méditerranéen en cette année -7.

    Pour l’évangéliste Matthieu, Jésus serait né deux ans avant la mort d’Hérode², quant à Luc, Jésus serait né pendant le recensement général ordonné par Auguste; c’était au temps où Quirinius était gouverneur de Syrie.

    Le problème pour Matthieu est qu’Hérode est décédé 4 ans avant l’arrivée officielle de Jésus ! donc sa naissance remonterait à – 6. Pour Luc, il y a également 6 ans d’écart, mais dans l’autre sens car Quirinius fut gouverneur de Syrie à partir de l’an 6 …. apr. J.-C.

    Il est remarquable que comme pour beaucoup d’autres évènements qui ont émaillés le passage de Christ-Jésus sur notre planète, les apôtres n’évoquent pas de dates précises. Généralement ils se contentent du laconique « en ce temps-là » alors qu’ils sont très précis sur les paroles prononcées par le Christ. Ils sont apparemment incapables de dater avec précision des évènements qui revêtent pourtant une importance capitale pour la crédibilité de leurs récits. D’un côté ils font preuve d’une extraordinaire mémoire et d’un autre on patauge dans le flou le plus absolu.

    Quant à Irénée qui fût vers 180 le premier évêque de Lyon, il considérait que Jésus « était né dans la 41ème année du règne d'Auguste ». Auguste ayant pris le pouvoir en 43 av. J.-C., cela nous donne l’an –2.

    Selon Clément d’Alexandrie né vers 150, Père de l’Église grecque, « Notre Seigneur est né l'an XXVIII de l'Empereur Auguste quand on imposa le premier recensement. L'exactitude de ce fait est garantie par ces termes de l'évangile de Luc: l'an XV du règne de Tibère César³... Jésus se présenta au baptême verss trente ans... Quinze ans sous Tibère, quinze sous Auguste, cela fait les trente ans qui s'écoulèrent jusqu'à sa Passion... ».

    « Certains avec plus de minutie encore assignent à la naissance de Notre Sauveur non seulement une année mais un jour: ce fut disent-ils l'an XXVIII d'Auguste, le 25ème jour du mois Pachôn » (Stromates I, ch.21 § 145, v.1 et 4 –5). Cité par P. Benoît, art. Quirinius, dans « Supplément au Dictionnaire de la Bible, vol. IX, col. 716) ». Malheureusement pour Clément d’Alexandrie il n’a jamais été retrouvé la moindre trace d’un quelconque recensement en Palestine à cette époque qui aurait été ordonné par Auguste, le seul recensement aurait eu lieu sur l’ordre de Quirinius en l’an 6 en Judée dans le cadre de la levée d’impôts sur les fonds et domaines ce qui n’a rien à voir avec un recensement de population. Il me paraît important de faire le distinguo. D’ailleurs cette décision provoqua des troubles importants en Judée. Toutefois, si l'on en croit les historiens, Publius Sulpicius Quirinius aurait gouverné une première fois la Syrie entre 4 et 1 av. J.-C. Quirinius a sans conteste joué un rôle militaire important en Asie mineure vers cette époque en menant des guerres contre les Homonades notamment, et il devait être gouverneur car seuls les gouverneurs étaient susceptibles d’avoir les insignes du triomphe. De plus, Quirinius avait procédé à des nominations et des affectations militaires, notamment celle de Secundus, et il avait ensuite mandaté ses soldats dans le recensement de la population d'Apamée; ces deux actions incombaient au gouverneur de la Province. Il avait ensuite envoyé l'armée combattre dans les montagnes du Liban, ce qui laisse entendre que son rôle ne s'étendait pas seulement à la région de Cilicie, au Nord-Ouest de la Syrie, mais qu'elle traversait cette province jusqu'au Sud. On peut donc penser que Quirinius a très bien pu organiser un recensement autre que celui destiné à recenser des habitants devant être assujettis à l’impôt.

    Vers 203, Hippolyte de Rome⁴, est d’une précision stupéfiante sur la nativité, mais toutefois douteuse lorsqu’il précise : « Le Seigneur est né à Bethléem le 2 Avril 5500, an 752 de la fondation de Rome, et sa mort le 25 Mars 5530, an 782 de la fondation de Rome la seizième année de Tibère Rufus et Rubellius étant consuls… ». Hippolyte de Rome prenait pour base le comput⁵ romain de la fondation de Rome, soit l’an 752 pour la naissance du Christ.

    Pour Tertullien, Père de l’Église qui vécut approximativement entre 156 et 220. « Après Cléopâtre, les années de pouvoir d'Auguste furent de quarante-trois. Ainsi l'ensemble des années pendant lequel Auguste commanda fut de cinquante-six ans. Or nous voyons que dans la quarante et unième année de l'Empereur Auguste, ce qui signifie XXVIII ans de pouvoir après la mort de Cléopâtre, naquit le Christ. Le même Auguste survécut quinze ans après la naissance du Christ. » [Source : Adversos Judaeos VIII, 11, v.75 et sq. (Trad. littérale)]⁶. Tertullien évoque également un recensement qui eut lieu huit ans avant la naissance de Jésus, mais ce recensement ne concernait que les citoyens romains de la province de Syrie (excluant les populations indigènes) sous l’autorité du gouverneur Sentius Saturninus.

    Au IVème siècle, Eusèbe de Césarée faisait débuter le règne d'Auguste dès la mort de César en 44 avant J.-C.: « La quarante deuxième année du règne d'Auguste, la XXVIIIèmeannée de la soumission de l'Égypte et de la mort d'Antoine et Cléopâtre... Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ naquit au temps du premier dénombrement, alors que Quirinius⁷ gouvernait la Syrie»

    S’il est un auteur auquel on ne peut se fier c’est bien Eusèbe car comme falsificateur de l’Histoire du christianisme il était passé maître en la matière.

    Orose au début du Vème siècle approuvait la datation proposée par Hippolyte: « C'est pourquoi, en 752 après la fondation de Rome... César Auguste ferma alors lui-même les portes du Janus pour la troisième fois. - Donc, à cette époque, c'est à dire l'année même où César établit une paix très sincère selon le plan de Dieu, naquit le Christ. - De notre temps, quasiment à la fin de la quarante-deuxième année de l'empire d'Auguste César...naquit le Christ. -Donc en 752 après la fondation de Rome naquit le Christ qui apportait au monde la foi salvatrice ». (Histoires (contre les païens). Texte établi et trad. par M.P. Arnaud-Lindet, Histoire contre les Païens, Livre VI / 22-1, livre 7/ 2-14 et 3- Les Belles Lettres, Paris, 1991).

    Ainsi Orose entérinait une année précise et communément reçue au VIème siècle par les historiens occidentaux: la quarante-deuxième année après la mort de Jules César, l'an 752 après la fondation de Rome.

    Malalas originaire d'Antioche, chroniqueur au VIème siècle sous l'empereur Justinien, conservait la quarante deuxième année d'Auguste: « Or avec exactitude, dans la XLIème année de son règne (Auguste), le sixième mois, le XXV mars, à la deuxième heure du jour, le Dimanche, la Vierge Marie, de l'Ange Gabriel, dans la ville de Nazareth reçut l'heureuse annonce. Quintus et Longinus Consuls, et aussi Vitellius Préfet de Syrie récemment constitué tel par César Auguste. Or la XLIIème année de l'Empereur Auguste, le IVème mois, le VIIIème jour des Calendes de Janvier, le XXV Décembre, à la septième heure du jour, est né le Seigneur Notre Dieu, Jésus Christ dans la ville de Judée, du nom de Bethléem près de Jérusalem.(...) Quirinius Consul, Préfet en ce temps là de la Syrie, Octavien et Silvanus étant consuls, Hérode étant roi de Judée. » (Chronographia Ioannis Malalae publiée dans Corpus Scriptorum Historiae Byzantinae, Bonn, 1831, Vol VI, Livres IX et X, p 226 - 227).

    L'Annonciation par Barthélemy d'Eyck

    Détail du tableau de l'Annonciation

    Nous sommes donc en présence de dates différentes, voulant être chacune la « véritable » date de naissance de Jésus-Christ; sans omettre l'évangile dit de Marc, tout aussi « divin » que les deux autres évangiles matthéen et lucanien, qui incarne le Sauveur en un homme adulte, apparaissant subitement sans aucune indication sur les circonstances de sa venue au Monde. Pour un lecteur quelconque, l'incompréhension réside dans le peu d'autorité accordée aux Livres dits « sacrés » dont la lettre aurait dû s'imposer en tous temps. C'est finalement la naissance effective de Jésus-Christ qui est mise en doute, et l'invention de l'ère chrétienne se révèle comme un mensonge conventionnel; d'autant que pour les chrétiens latins du IIIème siècle, auteurs du « de pascha computus » écrit en 243 selon le cardinal Danièlou (voir Les origines du christianisme latin - édité par Le Cerf 1991), leur Sauveur était né le même jour que le Soleil, soit le 4ème jour de la création, établissant déjà la relation entre Christ et Soleil magnifiée sous Constantin.

    Marc rejoint Marcion, tout comme le chant chrétien « Minuit chrétien » qui dit : « c’est l’heure solennelle où l’homme-dieu descendit jusqu’à nous. » … Selon l’Évangile de Barnabé la scène de l’Annonciation se serait déroulée de la façon suivante.

    « Chapitre 1 - Ces années passées, une vierge appelée Marie, de la race de David, de la tribu de Juda, reçut la visite de l'ange Gabriel envoyé par Dieu. Cette vierge vivait en toute sainteté, sans aucun scandale, sans reproche, dans la prière et les jeûnes. Un jour qu'elle était seule, l'ange Gabriel entra dans sa chambre et la salua en ces termes: Que Dieu soit avec toi, Marie! À la vue de l'ange, la vierge prit peur. Celui-ci la réconforta en disant: Ne crains pas, Marie, car tu es agréable à Dieu. Il t'a choisie pour être la mère d'un Prophète qu'il enverra au peuple d'Israël pour qu'ils marchent dans sa loi d'un cœur sincère. La vierge répondit: Comment mettrais-je au monde des enfants puisque je ne connais pas d'homme ?. L'ange reprit: Marie, Dieu qui a fait l'homme sans homme est capable d'engendrer en toi l'homme sans homme car pour lui rien n'est impossible. Marie répondit: Je sais que Dieu est tout puissant; aussi que sa volonté soit faite!. L'ange reprit: Maintenant, en toi a été conçu le Prophète, tu l'appelleras Jésus. Tu le préserveras du vin, de la boisson fermentée et de tout aliment impur, car l'enfant est de Dieu. Marie s'inclina humblement et dit: Voici la servante de Dieu. Qu'il advienne selon ta parole !. »

    Dans cet Évangile, Marie sur les conseils de Gabriel, est vivement encouragée à prénommer son enfant Jésus et non Emmanuel contrairement à ce qu’avait prédit le prophète Isaïe. Jésus ne serait donc pas le Messie tant attendu, mais un élément précurseur.

    Il existe encore bien d’autres sources, mais on ne peut les citer toutes et cela n’aurait pour effet que d’ajouter encore un plus de confusion à ce qui a déjà été écrit.

    Conclusion: on s’aperçoit que de nombreuses divergences existent entre les différents narrateurs et la controverse sur la datation de la Nativité n’a pas fini de faire les beaux jours des historiens et autres théologiens et exégètes. Pour moi, l’Histoire est constituée de dates précises : Charles Martel bat les arabes à Poitiers en 732, la bataille de Marignan a eu lieu en 1515, Cléopâtre Ière épousa Ptolémée V en 193 av J.-C., etc.; alors qu’avec Jésus, on patauge…. on suppute …. alors que le nombre de narrateurs tentant de justifier sa présence sur Terre est considérable par rapport à ceux de Cléopâtre ou même de Charles Martel. Étrange, non ?

    On est alors en droit de se demander pourquoi l’Histoire a retenu les dates d’évènements éphémères tels qu’un mariage par exemple, alors qu’un évènement qui a duré entre 30 et 35 ans est passé complètement inaperçu aux yeux des historiens contemporains de cette période historique ? Il est vrai que toute datation sur l’Histoire de l’Humanité est subjective car quel repère faut-il utiliser ? L’apparition de la Terre dans notre système solaire ? L’apparition de l’Homme ? La date ne sera précise qu’à quelques millions d’années près ! Mais je pense qu’un repère plus fiable que la naissance de Jésus eut été plus judicieux, mais lequel ?

    Lorsque l’on évoque la conception de Jésus, on ne songe ordinairement qu’à l’action du Saint-Esprit que l'on se représente sous la forme d'une colombe d’où s'échappent des rayons qui enveloppent et pénètrent les flancs de la Vierge Marie. Mais c'est là une tradition d'origine iconographique qui, pour être populaire, n’en est pas moins fort incomplète.

    L'église de la Madeleine, à Aix-en-Provence, possède une peinture représentant l'Annonciation et qui est attribuée à Barthélemy d’Eyck (tableau page 398 et détail page →). On y voit, dans des vagues de gloire qui s'échappent de Dieu le Père, un bébé minuscule qui descend vers la Vierge⁸. Si Dürer ne semble pas avoir tenu compte que de l'action du Père, Fra Filippo Lippi a su indiquer la double intervention du Père et du Saint-Esprit. Dans une peinture de Fra Angelico, la Vierge est assise sur une chaise, tenant son livre d’heures à la main, tandis que l'ange Gabriel s'incline devant elle. En haut du tableau, de la main droite du père, dissimulé dans les nuages, une colombe s'échappe parmi des flots de gloire qui descendent jusqu'au cœur de la Vierge. Celle-ci, curieusement se penche pour contempler ce spectacle merveilleux.

    L'Annonciation du couvent San Domenico de Fiesole

    L’Annonciation a été exécutée vers 1425 pour le couvent San Domenico de Fiesole, est un retable conservé aujourd’hui au musée du Prado en Espagne.

    Selon « le dernier des Parfaits connus, Guilhem Bélibaste (l’un des derniers cathares), brûlé en 1321, propageait ainsi cet étrange récit : Le Père Saint dit : « N’y-a-t-il donc aucun parmi vous qui veuille être mon fils ? » Alors un des esprits qui étaient là, qui s’appelait Jean, se leva et dit qu’il voulait l’être et accomplit tout ce qui était écrit dans le Livre. Il s’en approcha, l’ouvrit et en lut quatre à cinq pages, puis tomba évanoui à côté du Livre. Il resta ainsi trois jours et trois nuits. Mais comme il avait promis et qu’il ne devait pas mentir, il dit au Père qu’il voulait être son fils et accomplir tout ce qui était dans le Livre, si lourd que ce fût. Et il descendit sur terre et apparut comme un enfant nouveau-né à Bethléem. Sainte Marie fut grosse comme si elle était enceinte, l’enfant apparut à côté d’elle et, comme sa grossesse disparut, elle pensa avoir mis un enfant au monde alors qu’elle ne l’avait ni porté dans son ventre ni enfanté »⁹.

    Voyons maintenant comment les choses se sont « réellement » passées, enfin…, selon mes théories.

    Nous sommes dans la septième année qui précède le début de l'ère chrétienne. En cette année-là, il se passe des choses étranges dans les cieux du Moyen-Orient.

    En effet, selon de vieux manuscrits, à cette lointaine époque, une nouvelle « étoile » apparaît dans le ciel et celle-ci se déplace silencieusement d’orient en occident. Curieusement et épisodiquement cette « étoile » s'immobilise quelques instants puis poursuit sa route céleste.

    Étrange étoile en vérité, qui fait des caprices de trajectoire et qui lorsqu'elle s'approche du sol fait que « le ciel et la terre s'ébranlent »; que l'on voit partout des anges qui vont et viennent. D'ailleurs, parmi tous ces anges, il en est un qui se fait spécialement remarquer: c'est l'ange Gabriel. Il apparaît régulièrement et fréquente assidûment le Temple de Jérusalem.

    En vérité, à cette époque un vaisseau spatial d'origine extra-planétaire survole notre Terre, notamment une région du monde que depuis la nuit des temps les cosmonautes extraterrestres affectionnent: la Palestine. Ces cosmonautes après avoir établi leur base sur la Lune ou sur une autre planète du système solaire, mènent des expéditions exploratoires sur les diverses planètes susceptibles d'abriter ce qu'ils recherchent. Apparemment ces Êtres nous ressemblent physiquement, car les Écrits ne font nullement allusion à des monstres quelconques. La raison de la ressemblance tient peut-être au fait que ces anges ont la possibilité de s’incorporer dans des corps humains¹⁰. Toutefois, si les anges étaient uniquement des êtres immatériels, c’est-à-dire éthérés comme le prétendent les Pères de l’Église, à quoi leur servirait l’art du maquillage, les vertus des plantes¹¹, etc. qu’ils enseignèrent aux femmes des Hommes avec qui ils s’unirent comme le révèle le Livre d’Énoch ? Comment leur auraient-ils faits des enfants ? Peut-être que ces visiteurs dont Christ fait partie ne sont pas les mêmes que ceux du Livre d’Énoch ?

    Par ailleurs, les enfants d’Ève seraient-ils les fils des anges déchus? Le fameux serpent serait-il la représentation symbolique de Lucifer¹² ? Le Protévangile de Jacques le laisse supposer.

    En effet, lorsque Joseph apprend que Marie est enceinte, il s’interroge : « L’histoire d’Adam se répète-t-elle à mon sujet ? Car tandis qu'Adam faisait sa prière de louange, le serpent s'approcha et surprit Ève, seule. Il la séduisit et la souilla. La même disgrâce me frappe »¹³.

    Donc en ce jour de l'année -7, un vaisseau spatial ayant à son bord un corps expéditionnaire s’approche de notre planète. Les Évangiles laissent supposer que ces visiteurs ont l’intention de tenter des expériences sur des êtres humains comme par exemple une tentative de croisement entre la race extraterrestre et la nôtre et d’autre part entre la race extra-terrestre et une femme semi-divine¹⁴; cela par insémination artificielle¹⁵ ou même contact direct. Pour ce faire, l'équipe de biologistes extraterrestres a déjà sélectionné les candidates, le choix est fait: une femme âgée et une jeune fille. À cette époque, Marie, la jeune fille qui a été sélectionnée, n'était âgée que d'une quinzaine d'années. Quant à sa cousine Élisabeth, elle n'était plus de première jeunesse, puisqu'elle était âgée de quatre-vingt-dix ans! Une femme d'un aussi grand âge ne pouvait humainement parlant et même dans l’état actuel de nos connaissances scientifiques, être en mesure d'enfanter.

    Bien que les Évangélistes n'en parlent pas, la mère de Jésus a certainement reçu à plusieurs reprises la visite des anges bien avant l'annonce officielle de sa future grossesse. Il est probable que les anges aient fait subir toute une série de tests médicaux indispensables avant de tenter l'expérience.

    Mais laissons maintenant un peu la parole aux évangélistes qui nous décrivent avec un luxe de détails les deux Annonciations des futures maternités de Marie et Élisabeth.

    a) L'Annonciation à Élisabeth

    Élisabeth était l'épouse de Zacharie, vieux serviteur (ou prêtre) du Temple de Jérusalem¹⁶. Alors que le brave homme était occupé à offrir l'encens au Temple, un « effroi fondit » sur lui, c'était un ange, l'ange Gabriel. Zacharie eut très peur, mais l'ange le rassura : « Ne crains point Zacharie, ta prière est exaucée. Ta femme Élisabeth, te donnera un fils que tu appelleras Jean (Yahohan en hébreux ; ce qui signifie : Yahweh fut favorable ). Il te sera sujet de joie et d'allégresse, et beaucoup se réjouirons, car il sera grand dans le Seigneur ». Je pense que l'ange avait été un peu optimiste au sujet de la carrière de Jean-Baptiste¹⁷, tout le monde connaît sa fin tragique¹⁸.

    Mais revenons à Zacharie.

    Celui-ci avait du mal à en croire ses oreilles. Était-il en train de vivre un rêve? Son épouse n'était-elle pas stérile en raison de son âge déjà fort avancé ? Mais enfin, l'ange promettait.... Il ne fallait surtout pas mettre en doute la parole du céleste personnage, c'est ce que fit malheureusement Zacharie. Mal lui en prit. Zacharie fort peu convaincu de cette « Annonciation » (et on le comprend aisément) se permit d'insister : « À quoi reconnaîtrais-je que cela sera ? Car je suis vieux et ma femme avance en âge ». L'Ange lui répliqua: « Je suis Gabriel l’archange, et je me tiens à la face de Dieu. J'ai été envoyé t'annoncer cette bonne nouvelle. Le signe tu l'auras, tu seras muet, à cause de ton doute et jusqu’au jour où s’accompliront ces événements ».

    L'archange Gabriel ne plaisante pas. Pourquoi et par quel moyen a-t-il rendu muet le pauvre Zacharie ? Pourquoi autant de mystère autour de cette Annonciation ? Bien évidemment, au bout de quelques mois, Élisabeth ne pouvait plus cacher sa grossesse et cela troubla la communauté juive qui la connaissait car une femme de cet âge-là enceinte, cela défie les lois de la nature.

    Une petite phrase passe de « bouche à oreille » parmi les habitants de Jérusalem peu avant la naissance : « que sera donc cet enfant ? ». Les habitants de Jérusalem devaient se poser la question suivante : Élisabeth était-elle enceinte grâce à l’intervention des anges ? Ils devaient le supposer car les incessantes allées et venues des anges chez Élisabeth finirent par attirer leur attention. Ils finirent donc par soupçonner que les anges n’étaient pas étrangers à son état.

    Cette petite interrogation des hiérosolymitains sur la nature du futur nouveau-né m’a amené à me poser la question suivante : et si tous les anges n’étaient pas des êtres éthérés, mais que certains ressemblaient aux dieux sumériens ? Ces dieux sumériens à corps d’humain mais à faciès lézaroïde avec des yeux en fente comme les japonais et les chinois (voir photo). Étrange non ?

    Cette petite parenthèse mérite une explication.

    Dans les années 20 (de 1900) le grand archéologue Sir Leonard Wooley fit une découverte stupéfiante dans des tombes mésopotamiennes datant d’environ 5000 ans av. Jésus-Christ.

    En effet dans ces tombes gisaient d’étranges figurines anthropomorphiques.

    « Les statuettes représentaient des entités mâles ou femelles, et montraient des corps minces, nus et bien proportionnés, des épaules larges et des têtes étrangement reptiliennes que les savants décrivent généralement comme «ayant l’aspect de lézards». Les visages sont longs, ils présentent comme une sorte de museau et les fentes des yeux sont larges - ils sont faits avec une petite boulette elliptique d'argile, ce qui leur a donné le nom d’yeux en « grains de café » - et sur la tête il y a une crête sombre de bitume censée représenter une boucle dressée de cheveux (sur certaines autres têtes retrouvées à Jarmo, cette boucle est en argile). En outre, ces statuettes montrent soit des poils pubiens féminins, soit les organes génitaux mâles. Chaque figurine a sa propre touche personnelle: celle qui est de loin la plus étrange et la plus convaincante montre une femme nue tendant son sein gauche à un bébé. La main gauche du bébé touche le sein, et il y a peu de doute qu'il est en train de téter »¹⁹. C'est une image qui fait « froid dans le dos » car l'enfant a de grands yeux bridés et la tête d'un reptile. C'est hautement significatif, car le bébé est représenté comme s'il était né avec ces caractères. En d'autres termes, les têtes « en forme de tête de lézards » des figurines ne sont pas des masques, ni des représentations animales symboliques, mais les images abstraites d'une race²⁰ qui aurait vraiment existé…. et qui venait certainement d’ailleurs, mais d’où ?

    Entité lézaroïde

    Et tout le monde sait que les premières civilisations à évoquer les anges sont perses et assyro-babyloniennes. Ce sont les juifs de retour de captivé de Babylone qui ramenèrent dans leurs bagages ces fameux anges ailés. À suivre….

    Il est possible aussi que les hiérosolymitains se posaient cette question tout naturellement en raison de l’âge avancé d’Élisabeth car une femme qui se retrouve enceinte à cet âge, même du fait d’un être humain, présente d’énormes risques.

    En effet, il y a de grands risques à ce que le nouveau-né ressemble physiquement plus à un monstre qu’à un être humain normal, sans évoquer la débilité qui peut accompagner son état morphologique.

    À propos des anges il remarquable que la plupart de leurs noms se termine par « el » comme Gabriel, Raphael, Uriel, Michel, Satanael (qui est un ange déchu), etc. Bien entendu ce sont les terriens qui les ont ainsi prénommés, mais ce qu’il faut savoir est le fait que la terminaison « el » est l’abréviation d’elohim ou d’eloha (dieux ou dieu). Par exemple l’étymologie de Gabriel est: Gabar = force + el = dieu. Gabriel signifie donc « force de dieu ». D’après Odon Valet « la racine g,b,r est l’équivalent du latin uir (l’homme viril). La vie émane de g,b,r et de son membre viril. » De là à supposer que l’ange Gabriel a fécondé Élisabeth et Marie, il n’y a qu’un pas ! si toutefois on retient la version des évangélistes. Philippe Faure dans son livre « Les Anges » paru aux éditions du Cerf en 1988 en donne la description suivante : « Êtres invisibles, les anges prennent l’apparence humaine, transfigurée par une lumière ou un feu surnaturels. Les contempler est terrifiant, parfois insoutenable, même pour le visionnaire emmené au ciel. Leurs ailes symbolisent la rapidité de mouvement et leur qualité d’êtres intermédiaires, la multiplication des yeux sur ces ailes souligne leur omniscience. »

    **********

    À propos des relations entre les anges et les Terriens on est en droit de se poser la question suivante : comment communiquaient-ils entre eux ?

    Dans les Évangiles, les apôtres, tout en leur prêtant un langage humain, sont très discrets quant à la langue usitée par ces Êtres divins. Si l’on en croit la Cabbale, la langue parlée des anges serait l’hébreu. Ce serait la langue apportée sur Terre par les anges.

    Voici un extrait emprunté au livre d’André Wautier « De la Création à la Fin du Monde selon la Cabbale » qui rapporte un évènement étrange.

    « Dans Le Sepher ha Zohar (I, 157a), Syméon Bar Iochaï raconte qu’un jour, des survivants d’un cataclysme, avec à leur tête le rabbi Josse, rencontrèrent un étranger qui s’était réfugié dans une grotte et qui, interpellé par eux, déclara être un habitant de la terre d’Arca et demanda sur quelle autre terre il était naufragé.

    Quand on lui eut dit qu’il était sur Eretz, l’étranger rentra dans la grotte d’où il était sorti. Or, cet étranger parlait l’hébreu – ce qui, pour les cabbalistes, est une présomption que l’hébreu est la langue primitive universelle, celle que parlent aussi effectivement les anges.

    Il est également question d’Arca dans la Bible, au chapitre X du livre de Jérémie, versets 11 et 12. Ceux-ci ne sont pas entièrement écrits en hébreu, mais partiellement en chaldéen. On les traduit habituellement comme suit : "Les Elohim qui n’ont pas faits les cieux et la Terre seront exterminés de la Terre et de dessous les cieux. Lui²¹, il a formé la Terre par sa puissance, établi le monde par sa sagesse et, par son intelligence, étendu les cieux. Mais, dans ce texte, le premier des mots que l’on traduit par la Terre" est précisément le chaldéen Arca, tandis que, pour les deux autres Terres, le texte porte d’abord Arca également, puis Eretz. Arca étant le nom chaldéen de notre Terre et Eretz son nom hébreu, Arca désigne donc, dans le texte hébreu, une autre Terre que la nôtre…

    Et c’est sur cette autre Terre que Caïn, après avoir été chassé de la nôtre, fut transporté par les Elohim pour avoir tué Abel, toujours selon Le Zohar, …. »²². Dans son livre « Initiation à la Kabbale²³ hébraïque » A.D. Grad précise à propos de l’étrange entretien entre le rabbi Yossé et « l’étranger » :

    « Rabbi Yossé lui demanda :

    -Y a-t-il donc des hommes sur Arqâ ?

    L’autre répondit :

    - Oui, les habitants d’Arqâ sèment et moissonnent. Mais la plupart d’entre eux ont des visages différents du mien. Je suis sorti de ce rocher quand je vous ai aperçus, pour savoir le nom de la terre sur laquelle vous habitez.

    - Rabbi Yossé lui répondit:

    - Le nom de notre terre est Eretz (Terre, en hébreu) parce que c’est ici sur notre terre que réside la vie, ainsi qu’il est écrit : La Terre (Erets) d’où le pain naît. Le pain ne naît que de notre terre, mais d’aucune autre.

    Aussitôt que Rabbi Yossé eut cessé de parler, l'habitant d'Arqâ disparut dans la fissure du rocher. » Le mystère d'Arqâ n'est pas évoqué seulement dans cet entretien.

    Un autre passage du Zohar, qui se trouve cette fois-ci au tout début du premier livre IV situe sur Arqâ la résidence des petits-fils de Caïn.

    « Après avoir été chassé de la Terre, Caïn descendit à Arqâ, où il engendra des enfants. Caïn se trouva soudainement sur Arqâ, sans savoir par qui il y avait été transporté. »

    Voilà qui ne laisse pas d'être troublant. Expulsé « de dessus la face de la Terre » après son ignoble comportement, Caïn aurait été finalement « transporté » sur une autre planète, peut-être par les « frères » des Nefilîm qui « tomberont du ciel » non seulement une fois mais « même après ». Jugé indigne de la Terre, le fils d'Adam fut « récupéré » ailleurs, laissant ainsi bien malgré lui à Cheth son frère, le troisième fils d'Adam né pour remplacer Abel assassiné, la responsabilité d'une postérité terrestre à la mesure qualitative d'En Haut.

    Arqâ est-elle aussi une planète de souffrance ?

    Selon Le Zohar, c'est à l'époque une « terre de guerre », donc une terre à la mesure de Caïn.

    « Arqâ est formée de deux parties, dont l'une est constamment inondée de lumière, et l'autre toujours plongée dans les ténèbres. Il y a là deux chefs, dont l'un règne sur la partie éclairée, et l'autre sur la partie privée de lumière. Ces deux chefs étaient constamment en guerre l'un contre l'autre²⁴. »

    Le Livre des mystères kabbalistiques indique les noms de ces deux chefs. Il s'agirait d'Afrira et de Qastimon. C'est d'eux que descendraient les « anges pervertis ».

    Si l'on pouvait nourrir des doutes sur la situation exacte de la dernière «terre» d'exil de Caïn, un autre passage du Zohar remettrait vite les choses au point. Car si Arqâ ne désignait effectivement qu'une autre partie de la Terre, même à l'orient d'Eden par exemple, il n'y aurait en fin de compte qu'un nouveau changement de latitude, avec des caractéristiques que nous connaissons bien. Il nous serait relativement facile, après coup, d'identifier le pays. Or, Le Zohar apporte des précisions étonnantes: « Vue de l'Arqâ, la disposition des constellations est différente de celle que nous apercevons de notre Terre.

    Les saisons des semailles et des récoltes y sont également différentes des nôtres. Elles ne s'y renouvellent qu'au bout d'un nombre considérable d'années et de siècles. »

    Un changement d'hémisphère pourrait à la rigueur expliquer bien des choses, mais une saison des semailles et des récoltes qui dure plusieurs années ou plusieurs siècles, cela ne se voit assurément pas sur notre planète. De mémoire de paysan, on ne connaît pas de « saison ininterrompue », ni à l'ouest ni à l'orient d'Eden, qui aurait contraint plusieurs générations à assumer le relais d'une même récolte »²⁵.

    Dans Le Zohar il y a un autre passage troublant à propos de Caïn et de sa mère. « Rabbi Yossi dit : Les descendants de Caïn ressemblaient à la fois aux êtres de l’En-haut et aux êtres de l’En-bas. Lorsqu'ils sillonnaient le monde, ils frappaient la terre de désolation. Rabbi Isaac dit : Quand Aza et Azaël déchurent du niveau de leur sainteté, ils virent d’En-haut les filles des hommes, ils se commirent avec elles. Ils donnèrent naissance à des fils, appelés «néfilim» (« les déchus »), ainsi qu'il est écrit : « Les Néfilim étaient sur la terre » (Gen. 6:4). Rabbi Hiya dit : « Les fils d’Elohim », ce sont les enfants de Caïn, car lorsque Samaël approcha Ève, il fit pénétrer en elle la souillure (du serpent), et elle conçut et enfanta Caïn. L'aspect de celui-ci ne s'apparentait guère à celui des hommes. De même, les êtres qui émanent de lui ne sont appelés que « Fils d’Elohim ». Rabbi Juda ajouta : Les Néfilim portent aussi portent le nom de « Fils d’Elohim ». « Ce sont les héros » : ils étaient soixante sur la terre, correspondant au chiffre de l'En-haut, comme il est écrit: « soixante héros l’entouraient ». … »

    « Rabbi Isaac dit: Du jour où Caïn assassinat Abel, Adam se sépara de sa femme. Deux souffles féminins s'approchèrent alors pour s'accoupler avec lui et il donna naissance aux souffles et aux démons qui parcourent le monde. Que cela ne te soit pas difficile à admettre, car l'homme est dans son rêve, les souffles féminins accourent pour jouer avec lui et grâce à son contact, ils se réchauffent et peuvent enfanter. Ces souffles appelés « plaies des fils de l'homme » n’épousent jamais que des formes humaines mais ils n'ont pas de cheveux sur la tête. … Il existe même identiquement des souffles masculins qui s'approchent des femmes de ce monde et les rendent enceintes et celles-ci donnent naissance à des souffles. Tous ces souffles sont appelés « plaies des fils de l’homme ». … Après 130 ans, Adam s'habilla de jalousie et s’unit à sa femme qui enfanta un fils « qui fut appelé Chèt » (Gen. 4:25). Rabbi Juda dit : il désigne le secret du souffle perdu (Abel) et qui se revêt dans le monde d'un autre corps, ce qu’exprime: « car Elohim m'a accordé une autre descendance à la place d’Abel ». Rabbi Juda ajouta : Il est écrit : « Adam enfanta un fils à sa ressemblance selon sa forme » (Gen. 5:3). D'où il ressort que ses autres fils n'avaient pas sa forme. Et les mots «à sa ressemblance» et «selon sa forme» indiquent respectivement l’exacte restauration du corps et l'exacte restauration de l’âme comme l’a dit Rabbi Siméon au nom de rav Yiba Saba. Les autres fils d’Adam (outre Chèt) restaient attachés au venin du serpent et à Samaël²⁶ qui le chevauchait. Ils n'avaient donc pas la forme d'Adam … sache qu'en effet ni Caïn ni Abel ne possédaient la forme d'Adam. … »

    Enfin bref, après ce petit intermède, voilà donc Zacharie prévenu: son épouse va être fécondée par l'équipe de biologistes extraterrestres; cela comble d’allégresse Élisabeth qui malgré son grand âge va enfin connaître les joies de la maternité. Dans cette affaire, il est bon de noter l'assurance avec laquelle l'archange Gabriel annonce la future naissance d'un bébé de sexe masculin, et cela même avant la conception. Ce fait tendrait à prouver que les cosmonautes biologistes avaient maîtrisés l’art de sélectionner les gènes déterminants du futur nouveau-né, ce qui, à l’heure actuelle n’est plus du domaine de la science-fiction. De plus, il y a encore quelques années on pensait qu’une femme ménopausée ou ayant franchi ce cap ne pouvait plus enfanter; cet obstacle est maintenant franchi puisque en Italie une femme de 63 ans a porté et accouché normalement. Bien sûr nous n’en sommes pas encore à voir des femmes centenaires enceintes ou ayant eu des enfants, mais la science progresse et l’âge de la vieillesse reculant de jour en jour, il arrivera forcément que cette possibilité devienne une réalité.

    À propos de la naissance de Jean-Baptiste, il est indispensable de préciser que dans les premiers temps de l’Église il existait une secte chrétienne (maintenant disparue) qui étaient les Sabéens ou Chrétiens de St Jean-Baptiste. Selon leur tradition ils expliquaient ainsi la naissance miraculeuse de Jean-Baptiste.

    « Depuis longtemps, les Soubbas n'existaient plus, attendu que leurs évêques et prêtres étant tous morts, ils étaient restés sans pasteurs et avaient fini par se mêler à une secte israélite qui n'admettait pas la circoncision, et avec laquelle ils s'identifièrent pour ne plus faire qu'une seule secte. De cette situation résulta que pas une âme n’allait plus à Olmi-Danhouro, qui est le paradis. Les habitants de ce séjour allèrent se plaindre de cet état de choses à Moro-Eddarboûtho; celui-ci fit venir sur-le-champ Mando-Dhaïy, un des trois cent soixante personnages célestes qu’il chargea de remédier à cet inconvénient. Ce dernier se fit apporter une certaine quantité d'eau, sur laquelle il prononça quelques mots mystérieux, et qu’il remit à un ange, avec ordre de la porter à Inochwei, et de faire en sorte qu'elle en bût sans s’apercevoir de rien; déclarant que, par le seul effet de cette boisson divine, cette femme se trouverait aussitôt enceinte, et accoucherait d'un enfant qui serait considéré comme le sien propre (de Mando-Dhaïy). L'ange invisible se rendit près d’Inochwei et plaça le vase d’eau devant elle. Celle-ci prit sans se douter de rien, dans le creux de ses deux mains jointes ensemble, un peu de cette eau qu’elle but pour étancher sa soif. Dès ce moment, elle se trouva enceinte. La nuit suivante, un des Juifs vit en songe que la femme d’Abou-Saoûa était devenue grosse et que l'enfant auquel elle donnerait le jour serait le chef suprême de sa nation, que tous les juifs devaient un jour être soumis à ses ordres; qu'il les baptiserait et qu’il leur faire boire de l'eau de la mambouha²⁷. Ce juif alla conter sa vision au chef de sa secte, appelé Éléazar. Ce dernier vint trouver à son tour Abou-Saoûa, et lui fit part de ce qu'il venait d'apprendre, l'assurant que sa femme était grosse. « Comment peut-il se faire, dit Abou-Saoûa, que ma femme soit enceinte à l'âge où nous sommes tous les deux, et après un si grand nombre d’années que nous avons passées ensemble sans avoir d'enfants ! ». Éléazar lui affirma de nouveau le fait; puis il alla convoquer les notables des Juifs pour leur annoncer cet événement. Un procèsverbal de la vision, dressé par l'assemblée, fut envoyé à un interprète des songes, fameux par sa perspicacité, et l’explication donnée par ce dernier, s’étant trouvée conforme à la leur, il fut décidé que les Juifs assisteraient à l'accouchement d’Inochwei, et qu’ils tueraient l'enfant à sa naissance, afin de n'être pas forcés de se soumettre à lui. Après la tombée de la nuit, Abou-Saoûa se rendit près d’Éléazar pour se concerter avec lui sur le sujet qui le préoccupait toujours. Éléazar vit entrer Abou-Saoûa précédé de deux flambeaux d'une lumière éclatante et suivi de deux autres. Il lui demanda avec étonnement de lui expliquer le motif pour lequel il était venu chez lui, accompagné de quatre semblables lumières. « Je n'en sais rien, lui répondit Abou-Saoûa; tout ce que je puis te dire, c'est que c'est la première fois que je les vois et que j’ignore d’où elles viennent²⁸. »

    « Éléazar lui communiqua ensuite la nouvelle interprétation qu'il avait obtenue du songe et qui confirmait la première. Quelque temps après, Abou-Saoûa apprit d’Inochwei elle-même qu'elle était enceinte. Mais elle ne savait pas, disait-elle comment cela s'était fait. Prévenu déjà par le songe, que cette déclaration de sa femme venait de confirmer, il ne put que se résigner et attendit. Or, neuf mois, neuf jours, neuf heures, neuf minutes après la conception²⁹. Inochwei fut prise des douleurs de l'enfantement. Les femmes juives se réunirent aussitôt autour d'elle, avec l'ordre secret, donné par les chefs, de tuer l'enfant dès qu’il verrait le jour.

    Ce complot tramé par les Juifs ne réussit point. Zahriel Leletho³⁰ s’empara de l’enfant qu’elle fit sortir par la bouche de la mère et qu'elle remit entre les mains des anges, qui le transportèrent à Olmi-Danhouro (le paradis) où ils le déposèrent sur l'arbre appelé Mohsioum³¹. Cet enfant, qui est Yahio (Saint Jean-Baptiste) fut élevé dans le paradis, où il fut baptisé au nom de Alaha, de Moro-Eddarboûtho et de Mando-Dhaïy, son père³² et où il fut instruit dans toutes les sciences. Quand il fut temps de le renvoyer dans ce monde, pour remplir sa mission de chef et de législateur des Soubbas... il fut remis entre les mains d'Annoch-Othro³³ qui fut chargé de l'accompagner jusqu'à notre monde³⁴.»

    Mais revenons au récit évangélique.

    Son service sacerdotal terminé, Zacharie revint chez lui; Élisabeth conçut « après ces jours-là » et resta cachée cinq mois. Le sixième mois, elle reçut la visite d'une parente, du nom de Marie, avertie par Gabriel de la grossesse surprenante d'Élisabeth. Cette visite dura trois mois. Quand le temps fut révolu, Élisabeth enfanta et son entourage se réjouit. On circoncit le garçon le huitième jour en lui donnant le nom de Jean prescrit par l'Ange, et Zacharie retrouva immédiatement la parole; il prophétisa « rempli de l'Esprit Saint » : « Et toi, enfant, tu marcheras devant le Seigneur pour préparer ses chemins; grâce aux sentiments de miséricorde de notre dieu, par lesquels va nous visiter l'Astre Levant d'en haut ... pour diriger nos pas vers un chemin de paix ».

    Je voudrais ouvrir une petite parenthèse au sujet des anges et de leurs évolutions.

    Ce qui est surprenant est le fait qu’apparemment les habitants de la région semblent habitués à voir des anges évoluer dans les airs, apparaître et disparaître comme par enchantement. Les témoins de ces évolutions devaient quand même être très impressionnés par les anges et ils leur vouaient le plus grand respect.

    Les rédacteurs des Évangiles ont décrit peut-être d'une façon un peu puérile les phénomènes dont ils ont été les témoins, mais ils l’ont fait en fonction de ce qu'ils observaient et surtout des connaissances scientifiques rudimentaires qu'ils possédaient. Les contemporains de Jésus dont la majorité était peu instruits ou pas du tout, n’étaient pas pour autant des idiots et comprenaient qu’il se passait des choses étranges et surnaturelles. De toute façon les descriptions sont assez claires pour être interprétées comme il se doit. Ces gens ne pouvaient imaginer des êtres se déplaçant dans les airs, et s'ils le faisaient ce ne pouvait être que des dieux ou leurs messagers.

    Enfin bref…,voilà maintenant six mois que la vieille Élisabeth est enceinte, et l'expérience semble réussir. Il est temps pour les biologistes de renouveler l'expérience sur la jeune Marie.

    b)L'Annonciation à Marie

    Suivons le fil des Évangiles.

    Alors qu'Élisabeth en était à son sixième mois de grossesse³⁵ « l'ange Gabriel fut envoyé de la part de Dieu dans une bourgade de Galilée nommée Nazareth, à une vierge fiancée à un homme nommé Joseph, de la maison de David, et le nom de la vierge était Marie ». Il se présenta soudainement dans la maison où résidait Marie et déclara : « Je vous salue, pleine de grâce, le seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes ». Selon Matthieu, l’ange ordonna que l’on appelle le futur nouveau-né du prénom de Jésus. Matthieu fait correspondre cette instruction à la prophétie d’Isaïe :

    « Et on lui donnera le nom d’Emmanuel ».

    La signification des deux prénoms est totalement différente ;

    Jésus signifie : Sauveur ou Sauvé.

    Emmanuel signifie : Dieu est avec nous.

    Encore un mystère…. Ou alors on s’est trompé de Messie !

    Et pourquoi l’appelle-t-on encore le Christ³⁶ ?

    Marie, tout comme Zacharie, était un peu interloquée par cette annonce. Comment, sans avoir eu de rapports sexuels avec un autre humain, lui serait-il possible d'enfanter ? C'est d'ailleurs la question qu’elle adresse à l'ange et que Luc rapporte : « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais aucun homme ..? ». Alors l'archange Gabriel lui répondit : « L’Esprit-Saint va descendre sur vous; la puissance du Très-Haut vous couvrira de son ombre. Voilà pourquoi le saint qui naîtra de vous sera appelé Fils de Dieu ».

    Et Joseph³⁷ là-dedans, on l'oublie ! Le pauvre homme (tout comme Zacharie) n'a pas droit à la parole comme nous allons le voir ci-après. Sa fiancée va se retrouver enceinte d'un étranger, et il n'a rien à dire, car telle est la volonté de Dieu. Décidément Dieu est bon et plein de générosité ! Il engrosse les femmes et les maris ou fiancés n'ont qu'à se taire.

    Joseph, qui était beaucoup plus âgé que Marie, avait été choisi pour cette raison par les dieux afin d’éviter tout rapport physique entre eux. Dans le « Protévangile de Jacques » Joseph déclare : « J’ai des fils, je suis un vieillard et elle est une toute jeune fille ». Tous ces récits plus ou moins fantaisistes tiennent pour acquis que Joseph, lorsqu'il connut Marie, était déjà très avancé en âge, cela semble être une certitude. Cette représentation de Joseph en vieillard décrépit est fréquente dans les apocryphes.

    Dans « l'Histoire de Joseph le Charpentier », Joseph aurait épousé Marie à l'âge de quatre-vingt-dix ans, avant de mourir à cent onze ans. « L'Évangile arabe de l'enfance » lui attribue près de cent cinq ans lors de l'épisode où Jésus, âgé lui-même de quatorze ans, s'entretient avec les docteurs du Temple (cf. Luc 2,41-50). Épiphane assure quant à lui que Joseph se maria avec Marie à l'âge de quatre-vingts ans et qu'il mourut à quatre-vingt-douze ans.

    De plus, il faut dire qu’à cette époque il était impensable qu’une jeune fille se retrouve enceinte sans être mariée, la loi juive ne plaisantait pas sur ce chapitre, d’autant plus que le peuple juif était phallocrate et misogyne. Joseph n’était qu’un pantin entre les mains des dieux.

    Il est fort probable que Joseph³⁸ ait été, volontairement tenu à l'écart de ce qui se tramait, car pourquoi aurait-il voulu congédier sa future épouse lorsqu’il s'aperçut que celle-ci était enceinte. C'est Matthieu qui nous met dans la confidence et qui nous informe que lorsque Marie eut conçu, « ... avant qu'ils eussent habité ensemble, Joseph, son mari, qui était un homme juste, ne voulant pas la diffamer résolut de la renvoyer secrètement. Comme il était dans cette pensée, voici qu'un ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : Joseph, fils de David, ne crains point de prendre avec toi Marie, ton épouse, car celui qui s’est formé en elle est l’œuvre du Saint-Esprit. ».

    Le Protévangile de Jacques nous apprend également que Joseph n’est pas franchement ravi de la soudaine et étrange grossesse de sa fiancée³⁹. Joseph lui fait des reproches sur son libertinage, indigne selon lui, d’une vierge élevée sous les yeux des prêtres. Marie se défend et proteste de son innocence. Elle « jure au nom du Dieu vivant qu’elle ignore d’où cet enfant lui est venu ». Dans son émoi, Marie avait complètement oublié l’annonciation de Gabriel. La « ficelle » me semble un peu grosse car je ne pense pas qu’une femme puisse oublier qu’elle est enceinte et surtout qui est l’auteur de son état.

    Dans le pseudo-Matthieu on peut lire Chapitre X : 1- Pendant que cela se passait, Joseph était à Capharnaüm occupé à son travail, car il était charpentier, et il y demeura neuf mois. Rentré donc dans sa maison, il trouva Marie enceinte et se mit à trembler de tous ses membres, et pris d'angoisse il s'écria et dit: Seigneur, Seigneur, reçois mon esprit, car il vaut mieux pour moi mourir que vivre! Et les jeunes filles qui étaient avec Marie lui dirent: Nous, nous savons qu'aucun homme ne l'a jamais touchée. Nous savons que l'intégrité et la virginité sont restées sans cesse immaculées en elle. Elle est restée toujours en Dieu, toujours en prière. Chaque jour, un ange du Seigneur parle avec elle, chaque jour elle reçoit sa nourriture de la main de l'ange. Comment peut-il se faire que quelque péché soit en elle? Vraiment, si tu veux que nous te dévoilions nos soupçons, personne ne l'a rendue enceinte si ce n'est l'ange de Dieu.

    2- Joseph leur dit: Pourquoi tâchez-vous de me tromper afin que je croie qu'un ange de Dieu l'a rendue enceinte ? Il est possible que n'importe qui se soit fait passer pour un ange et l'ait séduite. Et ayant dit cela il pleurait et disait: De quel front irai-je au Temple de Dieu ? De quel visage regarderaije les prêtres de Dieu ? Que ferai-je ? Et disant cela, il songeait à se cacher et à la répudier.

    L’archange vint la nuit suivante rassurer par un songe le pauvre Joseph. Cela le rassura et lui permettait de se justifier auprès des prêtres du Temple qui l’accusaient d’avoir mis enceinte Marie au mépris du vœu de virginité de son épouse.

    Conformément à la Loi en pareil cas, les Prêtres firent boire aux deux époux l’eau de jalousie; c’est-à-dire un breuvage, qui, par miracle, ne leur fit aucun mal; en conséquence de quoi le Grand Prêtre les déclara innocents. Une chose est étrange.

    En effet dans l’Évangile selon Matthieu l’annonce de la future grossesse de Marie est uniquement faite à Joseph et non à l’intéressée elle-même, alors que chez Luc c’est l’inverse. Encore un désaccord de plus entre les récits évangéliques; décidément l’inspiration divine fait preuve d’incohérence.

    Une fois encore, l'ange Gabriel est obligé d'intervenir pour forcer l'homme à se plier aux exigences de Dieu. Non seulement l'ange oblige Marie à garder sa virginité, mais en plus il ordonne à Joseph de l'épouser, l'obligeant ainsi à se lier à une femme sans avoir les relations sexuelles normales dans une union.

    Les premiers chrétiens croyaient que Joseph était réellement le père biologique de Jésus

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