Discover millions of ebooks, audiobooks, and so much more with a free trial

Only $11.99/month after trial. Cancel anytime.

Les Axiomes Démasqués: Recueil de Textes et Nouvelles
Les Axiomes Démasqués: Recueil de Textes et Nouvelles
Les Axiomes Démasqués: Recueil de Textes et Nouvelles
Ebook143 pages1 hour

Les Axiomes Démasqués: Recueil de Textes et Nouvelles

Rating: 0 out of 5 stars

()

Read preview

About this ebook

"Les Axiomes Démasqués" constitue un recueil de textes et de nouvelles flirtant avec le conte et la vision poétique.
A travers l'évocation des jeux de l'enfance, des tourments de jeunesse, du passage à l'âge adulte, des craintes primitives, des hallucinations, de la folie, de la naissance, du plaisir, de la foi, de la piété et de la découverte de l'âme, AKA Louis nous fait côtoyer les dimensions les plus épineuses de la conscience existentielle, et de
l'évasion salutaire, sans jamais trahir la beauté de l'âme ni la grâce de l'intime.
LanguageFrançais
Release dateJan 2, 2018
ISBN9782322008506
Les Axiomes Démasqués: Recueil de Textes et Nouvelles
Author

Louis Aka

AKA Louis est Poète et Créateur, de Dessins Artistiques, Auteur d'Opus Poétiques Littéraires, Audio et Visuels. AKA Louis publie régulièrement de nombreux Ouvrages, parmi lesquels, des Recueils de Poésie, évocateurs, et rafraichissants, ainsi que quelques Recueils d'Esquisses Couleur, liées à des Thèmes forts et inspirants... Les Dessins Artistiques, d'AKA Louis, sont des Créations qu'Il nomme Esquisses Colorées, et qui se situent, entre le Dessin, et la Peinture... Pour exprimer et partager, son goût, d'une Vie Intérieure, fleurie, et positive, AKA Louis Utilise, les feutres à alcool, les pinceaux, l'Encre de Chine, et toute une variété, de pointes fines, et biseau, pour tracer, la Beauté du Monde, et l'Originalité saisissante, de l'Art de Vivre authentique... Les Oeuvres graphiques d'AKA Louis, tendent, en partie à se diriger vers la Peinture sous une forme expressive, et abstraite... Le Nom de Plume d'AKA Louis fait d'abord référence, par Jeu phonétique, au vocabulaire, Japonais, mais peut aussi s'interpréter, selon une Lecture originale, de différentes Langues Orientales. On y retrouve les Notions de "Frère Ainé", d'Emotions liées à la Couleur Rouge, à la Clarté, à la Lumière, à la Marge et au Plaisir de Vivre. AKA Louis est également Musicien, et Lyriciste, sous un Autre Nom d'Artiste. en tant qu'Auteur, Compositeur, et Interprète, de nombreux Projets, musicaux. AKA Louis, veut dire, Alias Louis.

Read more from Louis Aka

Related to Les Axiomes Démasqués

Related ebooks

Literary Fiction For You

View More

Related articles

Reviews for Les Axiomes Démasqués

Rating: 0 out of 5 stars
0 ratings

0 ratings0 reviews

What did you think?

Tap to rate

Review must be at least 10 words

    Book preview

    Les Axiomes Démasqués - Louis Aka

    « A mes milles et une nuits de terreur A la Lumière qui vient vers nous dès l'Aube du Jour ! »

    AKA Louis

    « Ne jugez pas

    et vous ne serez pas jugé » ……….

    Sommaire

    Sur la colline

    Psychédélisme

    Cavalier du désert

    Le Frère

    Horizon mauve

    Le Fou

    Les panthères noires

    L'ivresse de l'eau

    Forme… et couleurs

    Au bord du lac

    Aperçu sur la folie

    Le Bistrot

    Un pied dans ce monde

    L'Art de croire

    La clarté de l'aube

    Sur la colline

    Tant d’enfants jouent et s’amusent dans cette gigantesque cour de récréation, et moi, comme un vieux sage de cinq ans, qui ne sait pas qui il est, je me demande ce que je fais ici. Oui, c’est vrai. Qu’est-ce que je fous ici ? A me parler à moi-même. A écouter cette voix silencieuse, discrète et amie, toute intime, toute bienveillante, qui jamais n’eut à se présenter pour que je la reconnu ?

    J’aurais bien voulu qu’une voix me parle, lorsque je fus en haut de la colline… pour comprendre le peu, l’insignifiant, l’improbable que j’eus à faire, pour prouver que j’avais compris. Mais qu’est-ce que comprendre ? Et surtout, qu’est-ce que comprendre pour un enfant de cinq ans ? A la bonne heure !

    Quelqu’un a-t-il une réponse à me proposer ? A-t-on souvent vu un enfant sonder si longtemps le silence ? Écouter le rythme de sa vie, à travers son corps comme l’écho inviolable de dimensions lointaines ? A-t-on vu un enfant se dire :

    « Qu’est-ce je fous ici ? C’est même pas sûr que ce soit pour moi que je sois venu !

    Qu’est-ce que je fous ici ? Si j’avais su que c’était comme ça je ne serais pas venu ! » Drôle de réflexion. On ne peut dire mieux. Mais, après tout, que sait-on de ce que les enfants savent ? Et moi, enfant, n’en ai-je seulement jamais été un ?

    Qui sont les enfants ? Ce monde est-il un monde pour eux ? Un enfant pourrait il y vivre ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je sais qu’à ce moment-là, je vivais dans un silence plus grand que moi-même, plus grand que le monde… Un silence grand comme un continent, que nul n’aurait jamais osé explorer. Tous mes camarades courraient, sautaient, criaient, pleurait, hurlaient. Et moi, assis sur ce banc d’école à l’architecture démesurée de grande banlieue, je regardais le béton comme on regarde les événements se jouer dans les grands espaces vert émeraude. Je me taisais. Une fois ne fus pas coutume, je décidai de me faire entendre. Oui. Pourquoi devais-je rester assis sur un banc à part, au loin de tous, alors que les plus avertis de mes coreligionnaires, avaient su, en ce tout début de matinée, se jeter avec avidité sur les trottinettes, pour arpenter gaillardement un terrible bitume si riche en surprises ? Moi aussi je voulais une trottinette ! Moi aussi ! Après tout quoi de plus normal pour un enfant de vouloir faire comme les autres ? Mince alors ! Ok ! Je me levai, pris mon courage à deux mains, puis marchai droit vers une des monitrices, animatrice, de l’école maternelle, et lui demandai pourquoi je ne pouvais jamais jouer à la trottinette comme tout le monde, à l’ouverture, en si bon matin. « Pourquoi ? C’est les premiers servis qui ont une trottinette ! Tu n’as qu’à être plus rapide. La prochaine fois tu le sauras ! », me lança-telle en guise de réponse. « Ah bon ? Et pourquoi on ne prendrait pas les trottinettes à tour de rôle ? Comme ça tout le monde pourrait jouer ! » Je me crus malin. Elle n’eut sans doute pas apprécié, car elle me répondit : « Eh puis quoi encore ! Débrouille-toi ! Pleure ça te fera du bien ! » Eh bien, j’eus du mal à penser, à ce moment-là, que je n’eus pas été un garçon de cinq ans, un peu différent des autres ! Leur parlait-on ainsi ?

    Ok. Puisque c’est la loi du plus fort, allons prendre ce qui nous est dû !

    Je me dirigeai vers un camarade, et lui ordonnai presque de me donner sa trottinette, ou du moins pensai-je, celle qu’il avait empruntée, sous peine d’avoir affaire à l’animatrice. Celle-ci, qui avait des yeux d’aigle, et une ouïe de baleine, ne manqua pas de se faire respecter. A une distance qui me sembla s’évaluer à des kilomètres, et à des miles, elle entendit mes paroles, et son sang ne fit qu’un tour. « Quoi ?! Comment ça ?! Et puis quoi encore ! Je n’ai jamais dit que quiconque devait te donner sa trottinette ! Retourne où tu étais ! Pleure ! Ça te fera du bien ! »

    Ok. OK !... ok. Bon. Je ne suis pas un enfant comme les autres. Disons que je suis un peu spécial. Je m’en suis bien rendu compte, ce jour, ou cela m’a pris, d’aller aux toilettes, au moment où personne ne semblait vouloir se soulager.

    Il me sembla bien être seul. Face à cet urinoir. Un urinoir, c’est bien fait pour les garçons n’est-ce pas ? Cela ne m’empêcha pas de constater qu’à côté de moi, se trouvait une petite fille. Elle avait sans doute mon âge, mais ce qui m’étonna le plus, c’est que je la voyais pour la première fois. Que dis-je, ce qui m’étonna le plus, c’est qu’elle faisait pipi debout, comme les garçons, à côté de moi, au lieu de s’être rendu dans un des « vestibules » destiné à son sexe, si cette notion a quelque sens pour les enfants de cet âge… Sans réfléchir, je la questionnai aussitôt :

    - « Tu fais pipi debout comme les garçons ?

    - Oui ! Tu sais pas comment c’est ?

    - Non ? Comment c’est quoi ?

    - Tu veux que je te montre ?

    - Oui…. Mais…

    - Allez viens ! Viens ! Viens j’te dis !

    Viens ! Je vais tout t’expliquer…

    Elle me prit par la main, et de son regard malicieux et complice, me fis signe de me taire. Fasciné, je semblai résister, mais tout en moi aspirait à aller vers elle, et à me laisser guider vers un monde inconnu, dont nous semblions être les seuls à soupçonner l’existence. « Comment c’est quoi ? » Ma parole ! Comment peut-on être aussi innocent ? Comment c’est quoi, quoi, quoi… quoi, quoi, quoi… coin, coin, coin… coin, coin, coin… Ouais ! Le vilain petit canard que j’étais n’était pas si idiot que ça apparemment. Comment être aussi innocent, ou comment faire croire qu’on ne comprend pas ! Pour obtenir quoi ? La solution d’une énigme ?

    Une énigme qu’il valait mieux ne pas résoudre peut être ?

    Elle était étrange cette petite fille. Elle avait l’allure d’un félin. Brun. Elle était brune, les

    yeux pétillants de la lucidité d’un autre monde. Les cheveux courts.

    Et au fur et à mesure qu’elle m’entraînait avec elle, en me tirant violemment par la main, je semblai percevoir sous l’effet hallucinatoire d’une envie étrange, sa nature de félin sombre aux allures de sentinelle. La situation me paraissait délicate, mais je ne crus pas avoir été aussi heureux depuis le début de ma courte vie, dont je ne voyais pas l’origine. Le monde sembla nous appartenir, et les enfants qui le peuplaient n’existaient plus, ou du moins, pas pour nous.

    Nous ne les regardions pas, et nous leur étions invisibles. Riant aux éclats, nous tenant par la main, nous courrions à toute vitesse à travers une cour de récréation aux faux semblants de paradis. Nous traversâmes le bac à sable, puis nous arrivâmes devant la butte. « On va monter tout la haut ! » dit-elle.

    Je la suivis sans rien dire, ne sachant pas trop où j’allais. En haut de la butte, nous pénétrâmes dans les buissons, aux feuillages éternellement verts, et aux fruits si rouges que les adultes déconseillaient formellement d’en manger…

    Qu’importe. Étions-nous là pour ça ? C’était l’heure de la révélation.

    Elle me regarda de ses yeux dont je ne savais s’ils étaient bleus ou verts.

    Elle me regarda de ses yeux, dont la lumière venait de si loin.

    - « On risque de nous voir ? Dis-je.

    - Non. Derrière les buissons, on ne craint rien, répondit-elle.

    Laisse-moi faire, je vais tout t’expliquer. »

    Enjoying the preview?
    Page 1 of 1