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Quand je serai libre...
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Ebook159 pages2 hours

Quand je serai libre...

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About this ebook

Si seulement je pouvais arrêter le temps, le temps de respirer, le temps de me questionner, le temps de savoir et de comprendre. Si seulement quelqu’un pouvait me guider, m’aider, me consoler et me montrer le chemin. Je ne demande pas grand-chose, simplement d’être heureuse et libre de l’être. Je veux être libre comme l’oiseau, voler au-dessus des nuages, rêver de beauté grandiose, voir la splendeur de la nature se refléter dans la grandeur de mon âme. Respirer à pleins poumons et VIVRE! Vivre pleinement MA vie, avec mes enfants et ceux que j’aime, vivre une vie à MA couleur. Quand nous sommes au coeur d’une tempête, nous ne voyons pas toujours la lumière au bout du tunnel. Nous nous sentons seules et isolées, renfermées dans notre prison intérieure. Basé sur des tranches de vie de l’auteure au cours d’une période difficile et appuyé par son expérience de coach, ce livre se veut un accompagnateur et un coffre à outils. Un guide d’espoir destiné aux femmes pour leur permettre de remonter à la surface, déployer leurs ailes et ainsi prendre leur envol. Retrouver leur équilibre et le droit d’être libre d’être qui elles sont vraiment et pleinement.
LanguageFrançais
PublisherBéliveau
Release dateNov 14, 2014
ISBN9782890926813
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    Quand je serai libre... - Laberge Ariane

    vous.

    Introduction

    CE LIVRE EST POUR VOUS. JE L’AI ÉCRIT EN PENSANT À VOUS. Si vous le tenez entre vos mains, c’est que la vie l’a mis sur votre route. Peut-être en avez-vous besoin ? Je ne crois pas au hasard dans la vie, je crois sincèrement que celle-ci met sur notre chemin les outils dont nous avons besoin pour évoluer en tant qu’être humain. Parfois, ce sont des événements, parfois ce sont des gens et parfois ce sont des livres.

    Si j’ai décidé de me confier dans ce livre, c’est pour vous aider. Qui suis-je pour vous aider ? Je me suis posé la question et j’en suis venue à la conclusion que je ne suis que moi. Et j’ai cru que c’était suffisant. Savez-vous pourquoi ? Parce que mon histoire est aussi la vôtre et qu’elle est celle de milliers d’autres femmes. Lorsque nous sommes prises à l’intérieur d’une situation difficile, nous avons l’ultime conviction d’être seules. J’ai voulu vous dire que vous ne l’êtes pas. Quelqu’un est là, avec vous. J’ai écrit ce livre avec beaucoup d’humilité afin que vous oziez vous choisir pour réussir et vivre pleinement VOTRE vie.

    Ce sont des moments inspirés de ma vie durant ma séparation. Tout ce qui compose la réflexion avant, pendant et après celle-ci. Certains noms de personnes ont été modifiés par respect pour elles. Cependant, les émotions qui y sont décrites sont bel et bien les miennes dans toute leur authenticité. J’aime bien dire que c’est ma vision et ma compréhension de cette histoire. Dans chaque situation, il y a autant de vérité qu’il y a de personnes impliquées. Nous interprétons et vivons les événements de la vie selon notre perception. Cette histoire vous est racontée de mon point de vue en toute honnêteté, avec ma réalité de l’époque. J’ai rarement raconté cet épisode de ma vie, car je n’en voyais pas la nécessité. Pour moi, il s’agissait d’un épisode de vie comme un autre et je n’avais pas réellement pris conscience du chemin que j’avais parcouru et à quel point cette période douloureuse m’avait été si utile. Il m’aura fallu une rencontre avec la directrice d’un centre d’hébergement pour femmes et enfants violentés, pour lequel je voulais faire du bénévolat, pour réaliser tout ce que j’avais traversé, ce que j’avais accompli et à quel point mon expérience pouvait être utile.

    Trop souvent, nous excusons l’autre pour toutes sortes de raisons et à n’importe quel prix : à cause de la fatigue, de l’horaire irrégulier, du stress, des problèmes financiers, etc. Aucune raison n’est valable lorsqu’il s’agit de manque de respect ou de toute forme de violence, que ce soit de la violence émotionnelle, de la violence psychologique, de la violence économique ou physique. Chaque être humain a le droit au respect.

    C’est un droit qui vient à la naissance et même avant, parce qu’il s’agit du respect de l’âme. Je crois aussi que nous attirons à nous les personnes parfaites pour contribuer à notre évolution. Je sais que cela peut sembler difficile de croire ce que je viens de vous dire. Cependant, avec l’expérience et le recul, je comprends aujourd’hui que la relation difficile que je vivais alors était nécessaire pour moi, qu’elle a contribué à me faire grandir, qu’elle m’a appris à me tenir debout, à me respecter et à honorer la personne que je suis. Aussi, je sais maintenant que les gens qui sont dans notre vie ne sont que des acteurs, des facettes de nous-mêmes ; je vous en reparlerai plus tard.

    Selon moi, la vie, c’est un « work in progress ». C’est comme le jardinage – j’adore jardiner, car ça me relie aux bienfaits de la terre et me recentre sur ma vie. Au début, quand il y a des mauvaises herbes partout, nous sommes souvent découragées et nous ne voyons que celles-ci. Il est parfois nécessaire de demander l’aide d’un jardinier accompli pour débuter les travaux. Et puis, avec l’aide de ce jardinier, nous débutons le sarclage et enlevons les plus grosses mauvaises herbes. C’est rassurant d’être accompagnée par quelqu’un qui a de l’expérience dans ce domaine. Il sait nous guider, il nous permet de croire que c’est possible, que l’on va y arriver. Et plus le travail avance, plus nous voyons le jardin se dessiner. Nous commençons à entrevoir des fleurs qui étaient enfouies sous la tonne de mauvaises herbes. C’est encourageant, ça fait renaitre l’espoir.

    Enfin, un jour, le jardin est nettoyé et nous pouvons profiter des magnifiques fleurs et de leur délicat parfum. Vous savez, même un jardin bien nettoyé doit toujours être entretenu. C’est le travail d’une vie que de veiller à son jardin, de préserver sa beauté et de ne laisser personne venir abimer ses belles fleurs.

    Puis, au fil des ans, nous en ajoutons des nouvelles, nous modifions certaines plates-bandes afin qu’elles s’harmonisent mieux avec nos nouveaux goûts, nos nouvelles découvertes. Nous en enlevons certaines qui ne donnent plus de fleurs, trop vieilles ou trop abimées par le mauvais temps. Rien ne nous oblige à conserver le jardin à son état d’origine. Il y a toujours place à l’amélioration afin de le rendre encore plus beau.

    Ce livre, j’ai envie qu’il soit votre jardinier privé, qu’il vous accompagne dans votre démarche comme un ami, qu’il vous aide à traverser un moment plus difficile et qu’il vous fasse voir l’espoir des belles fleurs derrière les mauvaises herbes. Après la pluie, il y a toujours le beau temps et la pluie est nécessaire pour faire pousser les fleurs de votre jardin. Étrangement, quand il fait toujours beau, nous arrivons à ne plus apprécier le soleil et nous cherchons l’ombre.

    L’être humain est ainsi fait, acceptons-le. Du moment où nous savons que le soleil reviendra, la vie est belle ! Personne ici-bas n’a signé de contrat éternel avec le mauvais temps. Toute situation est temporaire et la seule chose qui soit garantie dans la vie, c’est le changement. Tout est toujours en mouvement, alors autant entrer dans la danse et suivre le mouvement, c’est beaucoup plus doux et plus simple que d’y résister.

    J’espère semer en vous une graine qui un jour germera et s’épanouira comme une magnifique rose avec son parfum envoûtant. Ce sera la vôtre, la seule et l’unique. Parce que vous êtes unique et magnifique !

    Avant de commencer votre lecture, j’aimerais vous dire de ne pas le faire à la hâte. J’aimerais aussi vous rappeler d’être indulgente et patiente envers vous-même. Prenez ces moments de lecture comme un cadeau que vous vous offrez. Il y aura peut-être certains passages qui vous demanderont du temps de réflexion, et c’est parfait. Allez-y doucement et avec plaisir. Pour le simple bonheur de vous faire du bien. Pour le simple bonheur de vous retrouver.

    Chaleureusement,

    Ariane

    PREMIÈRE PARTIE

    LE POINT DE DÉPART

    Chapitre 1

    Qui suis-je ?

    JE DÉAMBULE AVEC UNE AMIE SUR L’IMMENSE TERRAIN MAGNIfiquement gazonné, le soleil est bon et chaud, la douce brise transporte avec elle le parfum subtil des conifères qui bordent la délimitation du terrain et du champ de maïs qui sera bientôt plus haut que moi. Un début d’été qui s’annonce parfait où je pourrai profiter pleinement de mon grand terrain à la campagne, de mon jardin, des fleurs et des légumes. Nous échangeons sur tout et rien. Un bavardage de filles comme nous l’aimons, en toute simplicité. Vu de l’extérieur, tout pourrait paraitre parfait. Parfait partout sauf dans mon cœur où il y a une lourdeur, une pesanteur qui m’étouffe, me fait sentir toute petite et à l’étroit.

    Une question qui résonne encore

    Je ne suis pas très grande ni très corpulente, c’est vrai ; cependant, cette sensation vient du fond de mon corps. Une lourdeur qui me pèse et m’écrase comme si je vivais avec une toile d’araignée qui m’enveloppait et me tenait à l’étroit. Comme une enfant qui traine son « doudou » partout, moi, j’apporte partout le poids de mon inconfort, de mon malaise, de mon mal-être. J’apprécie difficilement la beauté de ce qui m’entoure, trop préoccupée par le poids qui m’entrave. Depuis quelques mois, je sens la toile se rétrécir, rétrécissant moi-même avec elle, mes rêves, mes désirs et mes envies. C’est tout mon être que je sens se paralyser à l’intérieur, je respire difficilement la douceur de la brise.

    Et Simone m’a demandé tout bonnement : « De quoi rêvais-tu quand tu étais petite ? » Cette question, elle m’a frappée comme si je venais de recevoir un coup de pelle en plein front ! Bang ! Tout mon corps a été ébranlé, comme une onde de choc qui court des cheveux aux pieds, sans répit, pendant que les orbites de mes yeux tentaient de retrouver leur place. Mon système d’alarme venait d’être déclenché ! Si quelqu’un a parlé pendant ce temps-là, je n’ai rien compris, c’est certain. Pendant que mes yeux cherchaient leur alignement respectif, on aurait dit que mes oreilles se sont fermées pour éviter les courants d’air. Un phénomène vraiment bizarre qui a eu tout un impact.

    Quand j’ai repris vie, ou plutôt que j’ai repris conscience, c’est là que j’ai réalisé que j’étais complètement à côté de la « track ». Et pas à peu près ! Petite fille, je rêvais d’aller en Afrique pour éliminer la famine. Je pensais que j’étais comme le frère André, que je pouvais accomplir des miracles et que je réaliserais de GRANDES choses pour le bien de l’humanité. J’ai même pensé, à l’âge de dix ans, que je pouvais ressentir ce que Jésus avait ressenti sur la croix ! Oui, oui, ma mère pourrait vous raconter tout un épisode sur cette croyance qui m’a empêchée de dormir pendant longtemps.

    J’étais couchée dans mon lit, la lumière grande ouverte, avec des bas montés jusqu’aux genoux pour protéger mes pieds, faisant des crises à ne plus finir parce que j’avais peur de ressentir la douleur d’un crucifié pendant mon sommeil ! Vous riez là, mais ce n’est pas une blague. Bon, j’avoue que l’image est un peu amusante, mais je peux vous garantir que je ne trouvais pas ça drôle du tout à l’époque. Finalement, j’ai cru que j’étais comme « superwoman », invincible et dotée de super pouvoirs magiques. J’avais définitivement un avenir prometteur. Ouf !

    Après m’être remise de mon coup de pelle, j’ai dû faire face à ma réalité. J’étais une jeune femme de vingt-sept ans, mère de quatre enfants, qui avait abandonné ses études au collégial,

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