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Double Homicide pour le Maresciallo Maggio
Double Homicide pour le Maresciallo Maggio
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Double Homicide pour le Maresciallo Maggio

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About this ebook

Une jeune fille blonde est trouvée égorgée dans la campagne derrière une célèbre discothèque de la zone de Rimini. A côté d’elle git son assassin, le crâne fracassé. C’est lui qui l’a tuée, mais par qui a-t-il été tué, lui ?
Le Maresciallo Maggio, en garnison à Viserba, devra défier bien des lieux communs, et c’est son instinct qui l’amènera à découvrir des dessous impensables.
Plus témoin que protagoniste, Maggio agit dans une Riviera ambiguë et dangereuse, se laissant toujours guider par sa conscience.
« Rien n’est plus trompeur que l’évidence » prétend un adage et Maggio est bien d’accord. Le crime déchaîne l’imagination des médias qui cherchent à interpréter le désir du public de s’émouvoir facilement, plutôt que de remplir leur premier devoir, c’est-à-dire informer. Soumis à cette pression, les organes de justice se sentent poussés à agir pour montrer les résultats de leurs actions. Mais cette pression, tout à fait indue, provoque des conséquences indues.
Le Maresciallo Maggio, méthodique et réfléchi, veut vaincre l’hypocrisie du monde accéléré dans lequel nous vivons, fait de conventions sociales très difficiles à entamer.
Le personnage, déjà héros de trois récits, a débuté dans le n. 3061 (juillet 2012) des Giallo Mondadori, mais les lecteurs ont dû attendre ce roman pour connaître son nom.
Il représente une nouveauté dans le panorama du polar italien, peuplé de magistrats et de policiers, où le rôle du gendarme est relégué au second plan si ce n’est à la caricature.
Pour la première fois, on propose ici une version adulte du maresciallo, véritable personnage, dans l’intention de lui donner une dignité égale dans la grande fiction internationale (d’après les commentaires).
Le Maresciallo Maggio est le héros de cinq livres dans la série « Les Récits de la Riviera »

#1: Double Homicide pour le Maresciallo Maggio
#2: Il y a toujours une raison, Maresciallo Maggio! (prequel)
#3: Gioco Pericoloso, Maresciallo Maggio!
#4: Affari Sporchi, Maresciallo Maggio"
#5: L'Eroe
Du même auteur : La Scelta (roman historique)

LanguageFrançais
Release dateOct 26, 2015
ISBN9781311661456
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    Double Homicide pour le Maresciallo Maggio - Francesco Zampa

    DOUBLE HOMICIDE POUR LE MARESCIALLO MAGGIO

    de Francesco Zampa

    (traduction de Mireille Revol)

    Dans cette histoire de pure fiction, toute ressemblance avec des personnes vivantes ou ayant vécu, ou avec des lieux, des faits ou des événements réels est purement accidentelle. Les personnages sont le fruit de l’imagination de l’auteur.

    ***

    J’espère que vous prendrez autant de plaisir à lire cette histoire que j’en ai pris à l’écrire.

    ***

    Titre original : Doppio Omicidio per il Maresciallo Maggio

    traduit de l’italien par Mireille Revol Cappelletti

    Copyright © 2012/2013/2014/2015 Francesco Zampa

    et de Zipporo Direct Publishing

    ***

    à Catia

    ***

    INDEX

    CHAPITRE I

    CHAPITRE II

    CHAPITRE III

    CHAPITRE IV

    CHAPITRE V

    CHAPITRE VI

    CHAPITRE VII

    CHAPITRE VIII

    CHAPITRE IX

    CHAPITRE X

    CHAPITRE XI

    CHAPITRE XII

    CHAPITRE XIII

    CHAPITRE XIV

    CHAPITRE XV

    ***

    Lieux et personnages

    Maresciallo Franco Maggio, 42 ans, célibataire, cheveux poivre et sel, pas mal, assez athlétique, réservé, réfléchi, respectueux de sa conscience et des règles [dans cet ordre] ; il a une histoire inachevée avec une belle mystérieuse, fume des Marlboro [rouges] ; c’est le commandant de la Station de Viserba.

    Maresciallo Ferro, second maresciallo de Viserba, gros, grand appétit, ingambe, fiable.

    Lia, un des carabiniers de la station, technicien, sagace.

    Elvio Marecchia, cultivateur, la soixantaine, honnête, travailleur et chasseur, divorcé d’avec une épouse infidèle (il apparaît pour la première fois dans le récit « Destinataire inconnu », prequel du  Double homicide ).

    Mary Jane Hutchinson, de New-York City, 24 ans, belle, blonde, athlétique, très séduisante.

    Kate Hutchinson, sœur de Mary Jane, deux ans de plus environ, encore plus séduisante.

    Ciro Carciante, magouilleur et dealer napolitain de petit calibre, 35 ans, à l’œuvre dans les discothèques de Rimini.

    Pasquale Cammarata, napolitain charmeur, arnaqueur, vendeur de faux lingots d’or et de magnétoscopes en photocopie.

    Asclepio Positano, procureur de la République, napolitain, petit et vif.

    Le Capitaine Saltafosso, commandant de la Destra del Porto.

    Les Marescialli Ranucci et Paschetta, les deux enquêteurs de la Destra del Porto.

    Le Général Cantalamessa, commandant des carabiniers de l’Emilie-Romagne.

    Le Maresciallo Piervitti, collègue romain de Maggio en garnison à Borgo Panigale.

    Natale, truand cosmopolite, 75 ans, rusé, il vit dans une ferme avec ses enfants, ses petits-enfants et ses arrières petits-enfants, d’où il ourdit ses trames criminelles.

    Le Pacte scélérat autrement dit le gang des Nomades (individus très louches) :

    Bruno, le chef, brun, 42 ans, trapu, robuste.

    Tesla, 39 ans brune, épouse et bras droit de Bruno.

    Tano, le plus âgé, taciturne, expert en effractions.

    Yuri, 26 ans, fils (ou neveu ?) de Bruno, spécialiste en antivols.

    Jaki, 22 ans, introverti, athlétique, fasciné par la vie de la Riviera .

    Selma Pari, rédactrice en chef de Romagna Oggi, le journal local le plus vendu, et présentatrice d’émissions de chroniques sur Télé Rimini Sei, la chaîne locale la plus suivie.

    Viserba, localité qui se trouve à Rimini nord, englobée dans l’enceinte urbaine et débouchant sur la luxuriante campagne environnante, délimitée au sud par le cours du Marecchia, au nord par la Tolemaïde. Riante et vacancière en aval de la voie ferrée, agricole au-delà de la nationale, artisanale entre la nationale 16 et la voie ferrée. Un peu réelle et un peu imaginaire dans ses rues comme dans son atmosphère, imaginée à une époque à la fois contemporaine et un peu rétro, estompée géographiquement et sentimentalement.

    Destra del Porto, siège du commandement principal des carabiniers de Rimini.

    Paradiso, local imaginaire qui sert de toile de fond à l’histoire, placé entre la Tolemaïde et la voie émilienne. En réalité le local mythique du haut Rimini, se trouve à Covignano.

    La rue Tolemaïde, relie le bord de mer au péage Rimini nord de l’autoroute A14.

    La voie Emilienne, de Rimini à Bologne, du côté sud.

    La rue Orsoleto, la « Broadway » de la campagne de Viserba, très longue et transversale.

    CHAPITRE I

    La jeune fille lui mordit très fort la main gauche, puis elle lui envoya un violent coup de genou dans les organes génitaux. Elle arriva à se démener suffisamment pour éviter son coup de couteau à l’abdomen, mais elle ne put l’empêcher de la blesser à la cuisse. Elle était forte et entraînée et elle se mit à courir. L’homme reprit rapidement ses esprits et la poursuivit, courant maladroitement à cause de la douleur. Le parking supérieur, faiblement éclairé par rapport à la semi-obscurité où ils se déplaçaient, désormais presque désert, n’était qu’à guère plus de deux cents mètres; un couple parlotait près d’une voiture mais semblait ne s’être aperçu de rien. Tous deux intensifièrent leur effort, augmentant leur vitesse. L’homme gagnait du terrain, hors de lui ; la jambe blessée ralentissait sa proie, le sang chaud coulait sur sa cuisse, contrastant la basse température de la campagne la nuit. L’homme la rejoignit une première fois et essaya de saisir la bride de son sac à main, mais le terrain irrégulier lui fit perdre l’équilibre et la prise. Il se releva et se remit à courir. La jeune fille était vraiment tout près. Elle ne pleurait pas, elle ne criait pas, elle n’avait pas perdu son self-control, elle ne pensait qu’à se sauver. L’homme la rejoignit, l’attrapa par les cheveux et tenta ensuite de frapper de son couteau avec l’autre bras dans cette position incommode. En partie dans sa hâte et un peu par manque de souffle, il la rata. La jeune fille sentit la lame effleurer son bras et retint un cri de douleur en se mordant les lèvres. L’homme était plus fort et plus rapide ; la poussant par les épaules, il arriva à la faire tomber en avant. Il tomba sur elle, un genou sur son dos. Elle se tourna d’un coup et essaya de le frapper à nouveau à l’aine d’un coup sec du coude, cette fois-ci sans y réussir ; ses yeux s’ouvrirent tout grands et son regard se figea, aveugle, vers le salut désormais impossible. L’homme retira son couteau du dos de la jeune fille, lui tira la tête en arrière en la retenant par ses longs cheveux blonds, puis il passa la lame de part en part, lui coupant la gorge. La jeune fille râla encore quelques secondes, puis elle resta immobile, la surprise immortalisée dans ses yeux bleus. L’homme se releva lentement, épuisé. Il aurait volontiers évité son dernier geste, cela n’était pas nécessaire, mais elle l’avait mis en colère. Il regarda vers le parking, le couple avait l’air d’avoir disparu, mais de toutes façons lui se trouvait dans l’ombre. Il regarda autour de lui, aucun danger apparent. Il appuya ses bras sur ses genoux pour reprendre son souffle puis se releva, se déplaça sur le côté, prit le sac de la jeune fille, l’ouvrit. L’immense douleur à la tête le fit tituber ; instinctivement il laissa tomber son couteau, essaya de porter la main à sa nuque. Le second coup le prit sans pitié en pleine figure. Il perdit connaissance encore debout, ses jambes cédèrent et il s’écroula à terre.

    Ce matin-là, Elvio Marecchia était sorti de bonne heure. Il avait un compte à régler avec un certain faisan, et cette fois-ci il était sûr de l’avoir. Les derniers événements l’avaient rendu optimiste, il était arrivé à se libérer d’une épouse-sangsue et à se réapproprier sa vie. Sous ces augures, un stupide oiseau n’avait aucune chance de s’en sortir. Il gara son petit quatre-quatre à quelques dizaines de mètres de la berge du fleuve, fit descendre Dalma et s’achemina à pied, son fusil sur l’épaule. L’humidité de la nuit avait fait place à un beau ciel clair, le soleil allait bientôt se lever. Après avoir traversé le champ, il se mettrait à l’affut sur la berge, à sa place habituelle, et cette fois-ci cette saleté d’oiseau ne lui échapperait pas. Il marcha quelques minutes, sa fidèle Dalma à ses côtés. Mais à l’entrée du champ il fut obligé de faire un détour vers l’arrière : il y avait trop de boue. La chienne, connaissant le chemin, fit une boucle encore plus large, tout en continuant à flairer comme si elle avait elle aussi un compte à régler. Arrivé à la cabane, le chasseur avait à peine eu le temps de se cacher qu’il vit, au loin, les couleurs verte et terre de Sienne typiques de la tête de l’oiseau, à demi camouflé par les buissons. Il appela Dalma à voix basse et se remit à l’affut, très excité. Il appela encore Dalma. Puis il contrôla le faisan : oui, c’était bien lui. Il épaula son fusil. Il rappela encore Dalma, le regard concentré devant lui, mais la chienne n’arrivait pas ; et même, en écoutant bien, on entendait un glapissement au loin. Il se retourna. Elle était au beau milieu du champ, immobile, à plus de deux cents mètres. Agacé, il hurla et, se mordant la langue pour son énorme erreur, regarda à nouveau devant lui. Le faisan voletait encore au-dessus des buissons. Il se leva et revint vers son chien.

    « Mais qu’est-ce que tu as… bon Dieu… »

    Il aurait voulu faire un pas dans les deux directions opposées pour ne perdre de vue aucun des deux animaux. Mais dans son for intérieur il savait bien que si Dalma ne répondait pas, il y avait une raison, et au fur et à mesure qu’il s’approchait péniblement, sa curiosité augmentait.

    Il regarda et resta sans voix. La jeune fille gisait sur le ventre, la tête bizarrement tournée d’un côté, une tache sur sa robe et une sous le visage. On apercevait son œil entrouvert, sa bouche contractée sur une motte de terre, la lèvre supérieure relevée. Marecchia n’était pas un homme facilement impressionnable, mais cette jeunesse brutalement interrompue gisant à ses pieds aurait frappé n’importe qui. Il prit Dalma par son collier pour l’éloigner. Il recula, toujours tourné vers la jeune fille, presque comme s’il voulait cueillir un impossible signe de vie, tout en cherchant son portable dans sa poche. Il sentit quelque chose de mou sous ses pieds, trébucha et tomba à la renverse. Pour la deuxième fois en quelques secondes, il fut horrifié. Dans l’herbe sèche, le cadavre d’un homme gisait tout près du premier, à demi caché dans un vieux sillon, la tête fracassée dans une mare de sang. Il s’éloigna le plus rapidement possible, écœuré et épouvanté, se déplaçant comme il pouvait, des bras et des jambes, pour se relever enfin. Le soleil était désormais levé, le début d’une magnifique journée d’automne resplendissait et Elio Marecchia était là, au milieu d’un champ, à regarder les deux cadavres. Il se secoua et arriva à composer un numéro très court sur son portable.

    Le maresciallo Maggio s’était levé tôt, comme d’habitude. Il s’était rasé et avait préparé la cafetière. Tandis qu’il attendait, il contrôlait le schéma du sudoku dans le Corriere ; il manquait toujours quelque chose pour placer ce 3 ou ce 7, et il n’arrivait pas à le débloquer. Bien sûr, il pouvait faire comme on le lui suggérait, avec un crayon et une gomme, en essayant et réessayant. Non merci, pensait-il ; tu parles d’un effort, et le raisonnement, on le met où ? Il regarda vers la mer et vit le soleil se lever. La tramontane avait nettoyé l’air ; avec un ciel aussi limpide, c’était toujours un spectacle. Il sentit l’odeur du café se répandre, prit la cafetière et la posa sur la table. Il prépara avec soin sa première tartine de pain grillé avec de la confiture de mûres, sa préférée et s’apprêta à prendre son petit déjeuner. Le programme prévoyait 50-55 minutes de jogging, puis au bureau pour expédier quelques paperasses dans le calme du dimanche matin, et après un tour dans le village pour capter les bavardages et les humeurs, on ne sait jamais. Il venait juste de savourer la première bouchée, quand le téléphone sonna. Il contrôla l’heure, il était sept heures. Il regarda en vain vers la porte dans l’espoir de voir arriver le planton courant pour aller répondre. Il eut un moment d’hésitation entre continuer et ignorer l’appareil, mais la magie du moment s’était évanouie. Il se leva, sachant bien qu’à cette heure du matin le risque qu’il s’agisse d’une urgence était très élevé. Résigné, il prit le combiné.

    « Carabiniers de Viserba, bonjour. »

    « Oui, c’est moi, Elvio, Marecchia, celui de la via Orsoleto… Bonjour ! », dit-il, se rappelant tout à coup de saluer, « je cherchais… je cherchais le maresciallo Maggio ». La voix était plutôt agitée.

    « C’est moi, Elvio, dis-moi, qu’est-ce qui se passe ? »

    «  Voilà, je suis ici à la chasse, derrière le Paradiso ; Dalma… s’est échappée, elle ne m’entendait pas, j’la voyais, j’l’appelais mais elle restait immobile, c’est pour ça que j’suis allé la chercher au milieu du champ… » « Il ne va tout de même pas me raconter toute sa battue de chasse », pensa Maggio, « … et enfin, j’ai vu la fille, par terre, elle ne bougeait

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