Discover millions of ebooks, audiobooks, and so much more with a free trial

Only $11.99/month after trial. Cancel anytime.

Fusion Froide: Les Tornades d'Acier, #3
Fusion Froide: Les Tornades d'Acier, #3
Fusion Froide: Les Tornades d'Acier, #3
Ebook170 pages2 hours

Fusion Froide: Les Tornades d'Acier, #3

Rating: 0 out of 5 stars

()

Read preview

About this ebook

Elle se déshabille pour d'autres hommes et danse presque nue sous les spots.

Cependant elle n'appartient à personne.

Ils l'appellent la reine de glace mais je vois des flammes dans ses yeux.

Juste une fois ne me suffira pas, je veux qu'elle soit à moi.

Cette obsession pourrait me détruire.

Si je ne résiste pas au charme de la belle haïtienne, ma première mission pourrait bien être la dernière.


Il peut se lire seul, avant ou après les volumes 1 et 2.

LanguageFrançais
Release dateOct 30, 2015
ISBN9781519997821
Fusion Froide: Les Tornades d'Acier, #3

Read more from Olivia Rigal

Related to Fusion Froide

Titles in the series (7)

View More

Related ebooks

Contemporary Romance For You

View More

Related articles

Related categories

Reviews for Fusion Froide

Rating: 0 out of 5 stars
0 ratings

0 ratings0 reviews

What did you think?

Tap to rate

Review must be at least 10 words

    Book preview

    Fusion Froide - Olivia Rigal

    1

    ― T u es sûr que c’est ce que tu veux, vieux ? lui redemandé-je.

    Brian hoche la tête et je sais qu’il a pris sa décision. Je peux voir qu’il se sent coupable de me laisser tomber, mais je comprends. Cela fait plusieurs semaines qu’on en parle, il jette l’éponge et il ne reviendra pas sur sa décision. Il ne sera pas policier. Il déteste la hiérarchie, la paperasse et par-dessus tout, les magouilles. Ces choses ne me dérangent pas. Je garde les yeux rivés sur le résultat final et ce résultat c’est de mettre des criminels hors d’état de nuire. C’est ce que je veux faire de ma vie.

    Je suis tentée de lui faire un coup de gueux et de mettre Lisa sur le tapis, mais ce serait véritablement cruel, comme remuer un couteau dans la plaie. Si Brian abandonne son projet pour diriger le club de motards de son père alors ça ne pourra jamais marcher avec Lisa. Ma sœur a fait son droit pour devenir avocate de l’état. Elle ne risque pas de retourner sa veste pour devenir pénaliste simplement parce que Brian a décidé de changer de camp. Mais je suis certain qu’il en est conscient.

    ― Sûr et certain, Brian me répond un air résolu. Même si mon père n’était pas malade, je ne pourrais pas avaler toutes ces couleuvres. On n’est même pas sorti de l’école de police et ils tentent déjà de nous mêler à leurs embrouilles. Non, mais tu les as entendus ? La police des polices veut nous recruter en douce pour qu’on surveille l’unité spéciale pour eux. Je ne peux pas faire ça. C’est trop tordu pour moi.

    ― Mais tu comprends pourtant que c’est nécessaire. Ils ont été très clairs. Quelqu’un dans la police sabote le boulot depuis des années. Ils ont besoin d’agir ainsi. Je ne sais pas sur qui porte l’enquête, ils nous ont juste dit qu’il s’agissait d’une forme de crime organisé, mais une chose est certaine, ils sont si bien structurés qu’ils ont même réussi à infiltrer les groupes chargés de les surveiller.

    ― Oui je comprends, dit Brian en passant ses doigts dans ses boucles, il fait ça quand il est nerveux, mais ça me rendrait malade d’intégrer une équipe, de compter sur ses membres pour assurer mes arrières alors que je serai là pour les espionner.

    ― Mais tu n’aurais à dénoncer que les ripoux.

    ― Non David, je ne peux pas. Il secoue la tête. Demain je file ma démission. Cela me fout les boules de te laisser tomber, mais c’est décidé.

    Nous finissons nos bières, installés sur la balancelle fleurie du balcon de la maison de ma mère, les pieds sur la balustrade et je réalise que c’est peut-être la dernière fois que nous pouvons prendre un verre comme ça. Bien que Brian soit presque de ma famille, je pense que ce serait vu d’un mauvais œil si je m’affichais en public avec le fils du président d’un club de motards surtout après que celui-ci a démissionné de l’école de police pour prendre la direction de ce club.

    D’un autre côté, aucune condamnation n’a jamais été prononcée à l’encontre des Tornades d’Acier. C’est sans doute pour ça que Brian, le demi-frère de Brian est toujours un flic. Bien sûr, Ernest avait fait ses inscriptions et l’essentiel des formalités en utilisant le nom de jeune fille de sa mère, mais lorsque ses supérieurs ont appris qu’il était le fils de Cracker, ils n’ont pas refusé de lui donner sa plaque. Tant qu’il se tient à l’écart du club, ils ne peuvent pas lui reprocher d’être le fils de son père. Brian a raison, tout ça est complètement tordu.

    Je suis désolé de le voir partir. Je me serais senti plus à l’aise si je l’avais eu lui, pour assurer mes arrières, je sais que je peux toujours compter sur lui, mais c’est comme ça. Va falloir faire avec.

    ― L’as-tu dit à Tony et à ta mère ?

    ― À ma mère. Elle pense que Tony va mal le prendre. Tu sais il avait toujours fait des projets pour mon avenir, il voulait que j’aille à l’université et que je fasse les études qu’il avait toujours rêvé de faire. Il a passé l’éponge quand nous nous sommes engagés dans l’armée, mais je crois que lorsqu’on a fait ça j’ai brulé mes dernières cartouches. Depuis que nous sommes revenus je vois bien qu’il tente de se faire à l’idée que j’ai le droit de choisir moi-même ce que je veux faire de ma vie, mais c’est uniquement parce que policier c’était un choix qui lui allait…

    ― Il va péter les plombs quand tu vas lui dire que tu arrêtes.

    ― C’est pour ça que je déplace tout ce à quoi je tiens dans ma chambre au club.

    ― Ça va être dur pour ta mère, mais je fais confiance à Nancy, elle trouvera un moyen de lui faire entendre raison.

    ― J’en doute fort, dit Brian. Je lui ai dit de ne pas se fâcher avec lui pour ça. Je viendrai lui rendre visite quand il sera au boulot le temps qu’il se calme.

    ― Comment va Cracker ?

    ― Étonnamment bien. Tu sais ce qui est le plus étrange ? Le voir sans un poil sur le caillou. Toute ma vie j’ai vu mon père avec cette chevelure de folie et maintenant c’est Kojak. Il dit que la chimio c’est comme un mauvais trip d’acide. Il est tellement faible quand il sort de l’hôpital qu’il peut à peine marcher.

    Je suis sur le point de demander à Brian si ça signifie qu’il ne peut plus conduire sa moto, mais c’est une question tellement stupide que je la garde pour moi. S’il ne peut plus rouler, il doit démissionner et ça, Brian ne l’admettra jamais.

    ― Ce qui est bien c’est qu’il commence à accepter certaines de mes suggestions, dit Brian. Il a aimé mon idée d’agence de détectives privés. Le club a payé pour la licence et il a même trouvé un nom « l’amicale pression. » c’est cool, non ?

    Je ne peux pas m’empêcher de rire. Brian aime tellement enquêter. C’est dans sa nature. Alors il a trouvé un moyen de le faire sans avoir une plaque de policier.

    ― Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? demande-t-il.

    ― Je viens d’imaginer le jour où tu seras engagé par la femme d’un homme infidèle et que ça te conduira jusqu’à un des établissements de perdition que ton club possède.

    Les « établissements de perdition » c’était comme ça que les curés d’All Saints appelaient tous les lieux que nous ne devions pas fréquenter.

    Brian sourit en entendant cette expression. Il penche la tête et regarde au loin. Je pense qu’il n’avait même pas imaginé qu’il pourrait un jour se retrouver le cul entre deux chaises alors que c’est la première chose qui m’est venue à l’esprit. Les Tornades d’Acier gèrent quelques bars avec des danseuses peu vêtues et surtout un club très privé, le Styx.

    Je n’y ai jamais mis les pieds, mais ce n’est pas faute pour lui de m’y avoir invité. Brian dit que je suis un dominant par nature et que tout ce dont j’ai besoin c’est de prendre les cours que son frère et lui dispensent. C’est ça, comme si je pouvais avoir un jour envie de filer une fessée à une femme !

    ― J’aviserai si la question se pose, dit-il en secouant les épaules. Il faut que j’y aille, on a une réunion au club.

    Il se lève et s’étire. Je marche avec lui jusqu’à sa moto et l’on s’embrasse. Je ne lui dis pas à quel point il va me manquer parce que ce n’est pas le genre de la maison. Mais il le sait. On est comme deux frères depuis que mon oncle Tony a épousé sa mère. On avait cinq ans, juste quand Lisa est née.

    Oh ! Merde, Lisa. J’ai oublié de l’appeler. D’habitude, j’arrive à l’avoir juste avant qu’elle commence son service du déjeuner. C’est trop tard, il va falloir que j’y pense demain. Cela fait un moment que je ne lui ai pas parlé. Il faut que je la trouve pour prendre de ses nouvelles.

    ― Reste à la verticale, je lui lance quand il s’en va. Je me demande quand nous aurons la possibilité de trouver un moment pour reprendre une bière. Putain, il me manque déjà !

    2

    J’arrive avec un quart d’heure d’avance pour la réunion. J’aime avoir le temps de repérer les lieux. Je tombe sur Michael Mayfair à l’accueil. Nous étions à l’école de police ensemble et nous nous retrouvions souvent dans la même équipe dès lors que les groupes étaient formés dans l’ordre alphabétique. Il est plutôt futé, et très doué pour tout ce qui est technologie. On travaillait bien ensemble, mais nous ne sommes pas devenus potes pour autant. Je ne sais pas si c’est parce que j’étais toujours collé avec Brian ou parce que Mike est timide.

    ― Ça fait plaisir de voir une tête connue, je lui dis.

    ― C’est sûr, répond-il avec un sourire chaleureux. T’es affecté ici ?

    ― Oui, j’avais demandé Point Lookout parce que c’est chez moi, et ils me l’ont donné. C’est pas génial ? Je dois rencontrer le Commissaire Black.

    ― Ah, t’es dans l’unité spéciale. Le visage de Mike s’illumine comme celui d’un gamin qui parlerait de son jouet favori. Félicitation Ils sont au 2 e étage, la double porte sur la droite. T’as intérêt à te magner parce qu’elle a la réputation d’être très à cheval sur la ponctualité.

    ― Merci pour le tuyau. Je commence à grimper les marches et me retourne. On prend un verre un de ces soirs pour bavarder ?

    Il hoche la tête, et je monte au 2 e étage. Je pousse la double porte qui ouvre sur une grande pièce. Il y a une douzaine de personnes, et la seule que je reconnaisse c’est le commissaire qui dirige la maison. Son nom est Steven Williams. C’est un grand gaillard, il doit faire un 1 m 80, il n’est pas aussi grand que moi, mais il est imposant. Je ne serai pas surpris d’apprendre qu’il a fait de la lutte. Aujourd’hui, il a l’air plus détendu que lorsque je l’ai rencontré la première fois à l’école à l’occasion des entretiens d’orientation. Je suis certain que c’est plus le genre tee-shirt et jean que costume.

    La moitié de la pièce est meublée comme une salle de conférence avec des chaises face à un tableau. L’autre moitié est plus traditionnelle pour un commissariat, avec des bureaux doubles bien usagés et des fauteuils en simili cuir flambant neufs de chaque côté.

    À côté de la rangée où je m’arrête, il y a une jeune femme en civil. Elle se dispute à voix basse avec un type de mon âge, assis près d’elle. Il arbore un sourire amusé comme si ce qu’elle lui reprochait était drôle. Elle arrête de le morigéner pour se tourner vers moi. Elle semble prête à mordre et à insulter la personne qui ose l’interrompre, mais elle se retient. Elle se contente de froncer les sourcils. Je

    Enjoying the preview?
    Page 1 of 1