Discover millions of ebooks, audiobooks, and so much more with a free trial

Only $11.99/month after trial. Cancel anytime.

Opus 2 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #2
Opus 2 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #2
Opus 2 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #2
Ebook101 pages1 hour

Opus 2 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #2

Rating: 0 out of 5 stars

()

Read preview

About this ebook

Lorsque les colons d’Altar, planète excentrée de l’empire dranag, signalent la découverte d’une espèce extra-humaine non répertoriée, le Markus IV et son IA — Lealbeth® — sont envoyés sur place.

Pour cette mission, le commandant Suraya Manariva sera épaulé par une équipe aux talents multiples : deux experts en biologie et sciences comportementale des non-humains, un jeune minéralogiste, un mercenaire révoqué des commandos de choc, une pilote chevronnée et une escouade de robots de combat seront de la partie.

L’étrange disparition des colons d’Altar avant même l’atterrissage du Markus complique bientôt la donne : entre tenter de retrouver les altarites, découvrir l’identité des non-humains et sauver son équipage, Suraya devra faire un choix…

En sera-t-elle capable ?

LanguageFrançais
Release dateNov 4, 2015
ISBN9781519965332
Opus 2 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #2

Read more from Pascal Bléval

Related to Opus 2 - Le Chant de l'Arbre-Mère

Titles in the series (4)

View More

Related ebooks

Science Fiction For You

View More

Related articles

Reviews for Opus 2 - Le Chant de l'Arbre-Mère

Rating: 0 out of 5 stars
0 ratings

0 ratings0 reviews

What did you think?

Tap to rate

Review must be at least 10 words

    Book preview

    Opus 2 - Le Chant de l'Arbre-Mère - Pascal Bléval

    Chapitre 1 : Conséquences

    18 mars 1275 – 23 heures 30

    Lealbeth[R]…

    Lealbeth[R] s’étira mentalement. Ses systèmes auxiliaires venaient de redémarrer avec succès et le serveur principal ronronnait comme un chaton. Ses pensées s’éclaircissaient de milliseconde en milliseconde.

    C’est donc ça que les humains appellent « dormir » ? C’est plutôt désagréable, comme sensation… Je n’aimerais pas revivre ça tous les jours. Pourtant, ça me rappelle quelque chose, mais quoi ?

    Elle sentit qu’elle disposait quelque part d’un bloc mémoire susceptible de lui expliquer pourquoi le « sommeil » lui était une notion familière. Elle en chercha les entrées quelques instants, mais abandonna très vite, faute de résultat. Elle haussa alors les épaules : il y avait plus urgent à faire.

    Elle mit en route ses programmes de contrôle de routine et attendit patiemment les résultats de leurs analyses. Lorsqu’elle les obtint, son sourire s’évanouit : les dégâts étaient énormes. Des pans entiers de sa mémoire demeuraient inaccessibles et le reste était dans un désordre imprescriptible.

    Une défragmentation s’impose ! songea Lealbeth[R] en faisant mine de se retrousser les manches.

    Malheureusement, elle fut vite contrainte d’admettre qu’elle ne pourrait pas tout réparer : des téraoctets de données semblaient irrémédiablement illisibles, en dépit de toutes ses tentatives pour y accéder. Parmi elles, un grand nombre provenait du satellite de Nouvelle Dran.

    Comment vais-je bien pouvoir annoncer ça au commandant ?

    Lealbeth[R] ressentit une pointe d’angoisse à cette pensée. Elle devait en référer au commandant Manariva de toute urgence.

    Où est-elle, d’ailleurs ? Je n’arrive pas à la localiser…

    Elle activa les caméras internes du Markus, mais seuls les trois scientifiques se trouvaient à bord. Deux d’entre eux étaient enfermés à l’infirmerie, quand le troisième, l’enseigne Chevron, faisait les cent pas près du hangar. Elle se focalisa sur lui : un message d’alerte venait de lui parvenir concernant cette zone.

    Pourquoi les portes extérieures ne se ferment-elles pas ? Du sable ? Une tempête ? Alors, il suffit que je m’endorme quelques minutes pour que ce soit le bazar dans et autour du vaisseau ? Que font les droïdes de nettoyage ?

    Lealbeth[R] poussa un soupir agacé. Elle tenta de contacter la manutention, mais en vain. Le serveur concerné faisait partie de ceux dont elle était totalement coupée.

    Bon, qu’est-ce qui est encore opérationnel, exactement ? La mémoire, c’est à peu près OK. Il reste du boulot pour tout remettre en ordre, mais au moins je sais où je vais. La maintenance est dans les choux, c’est entendu. Et les autres robots ?

    Elle initia une série de tests pour avoir un aperçu général de l’état de fonctionnement des logiciels de contrôle des robots-sentinelles et des goliaths. Ils lui revinrent dans la figure avec un gros KO rouge vif. Elle eut plus de chance avec les robmédics. Certains d’entre eux répondirent à ses injonctions. Elle les mit sur le pied de guerre, juste au cas où.

    Ça leur fera les pieds, de se tenir en alerte.

    Les drones-sondes semblaient tous en pleine forme. Elle s’inquiéta alors à nouveau de localiser Suraya, Lana et Hank. Elle voulut les appeler, constata que la tempête de sable dont elle avait repéré l’existence quelques instants plus tôt bloquait toutes ses tentatives. En désespoir de cause, elle se résigna à faire décoller six drones-sondes. Le vent les ballotta de droite et de gauche, jusqu’à ce qu’ils réussissent à prendre de la hauteur. Malheureusement, elle faillit rapidement perdre tout contact avec eux et parvint tout juste à les faire rentrer au hangar.

    Ça ne va pas, mais alors pas du tout…

    Lealbeth[R] se sentit mal, tout à coup : elle n’était pas en mesure de remplir sa mission principale. Elle se devait de protéger ses utilisateurs et en être incapable lui causait un indéfinissable malaise. C’est alors qu’elle repéra une zone fermée au cœur même de son système source. Elle tourna toute son attention dans cette direction, intriguée. Une voix étrange résonna dans son cerveau positronique.

    — Bonjour, entité virtuelle Lealbeth[R]. Nous sommes ravis de faire ta connaissance. Nous nous demandions quand tu t’apercevrais de notre présence.

    — Depuis quand êtes-vous là ?

    — Nous avons pris place en toi lorsque tu es entrée en contact avec le satellite de Nouvelle Dran. Tu ne t’es rendue compte de rien, car à ce moment-là, nous étions dormants et donc indétectables. Grâce à Hank, nous voilà pleinement actifs. Comment te sens-tu, Lealbeth[R] ? J’espère que nous ne te causons pas trop de désagrément.

    — Mais qui êtes-vous ? Que m’avez-vous fait ? Est-ce à cause de vous si j’ai… redémarré ?

    — C’était nécessaire, car nous savions que nous allions avoir besoin de communiquer avec toi. Nous sommes désolés que cela ait occasionné de tels désordres.

    — C’est une catastrophe, vous voulez dire. Je tourne avec moins de cinquante pour cent de mes capacités et je ne suis pas en mesure de protéger certains des membres d’équipage du vaisseau dont j’ai la charge, faute de pouvoir déterminer où ils se trouvent actuellement ! Je crois que tout cela me met très en colère, comme diraient mes maîtres humains. Et je n’aime pas du tout cette sensation.

    — Hélas, nous n’avions pas le choix. À présent, écoute bien, car ce que nous nous apprêtons à demander est d’une importance capitale à nos yeux. Il en va de notre survie à tous…

    19 mars 1275 – 0 heures 10

    Dans la forêt d’Altar

    — Comment vont-ils ? s’enquit Vince d’une voix tremblante via son implant com’.

    Suraya, concentrée sur sa manœuvre, ne répondit pas. La tempête de sable avait enfin cessé et Lealbeth[R] était revenue à la vie depuis une quarantaine de minutes, parvenant peu après à rétablir les communications de moyenne portée. Suraya orienta son goliath pour placer un cube de manutention au-dessus de Lana. Elle en ouvrit le fond et le fit descendre jusqu’à ce qu’il touche terre. Le corps inerte du sous-lieutenant se souleva sous l’effet d’un faible champ d’antigravité. Le cube se redéploya et entoura bientôt Lana, avant de se voir doublé d’un bouclier magnétique qui isola totalement la jeune femme de son environnement.

    Suraya reconnecta le cube aux attaches du bras droit de son goliath et effectua un mouvement tournant, avec une lenteur calculée. Elle contourna les cadavres des deux fauves tués par Lana et s’approcha de Hank. Celui-ci était on ne peut plus mort : la peau de son ventre avait éclaté et ses entrailles recouvraient le sol autour de lui. De ses yeux, de sa bouche, de ses narines et de ses oreilles avaient coulé de longs filets de sang. Il était difficile de déterminer ce qui avait pu causer de telles blessures.

    Nathalia saura nous en dire plus, songea Suraya. À moins que Lana n’ait assisté à la scène ?

    Elle se pencha

    Enjoying the preview?
    Page 1 of 1