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Au coeur de la bataille - La Rune des Celtes
Au coeur de la bataille - La Rune des Celtes
Au coeur de la bataille - La Rune des Celtes
Ebook181 pages2 hours

Au coeur de la bataille - La Rune des Celtes

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About this ebook

Dans un monde de ténèbres, elle le sauvera.


Personne n'a jamais donné à Erik le choix : il devait se battre, c'était son devoir envers la couronne, l'héritage que son père lui avait laissé dans la tombe.


Linzi est amoureuse de son pays et de sa beauté, et elle est prête à faire n'importe quoi pour protéger la terre de ses ancêtres. L'Angleterre est assaillie, et ensuite viendra le tour de l’Écosse. Alors qu'elle devrait se concentrer sur sa recherche de prétendants, tous les hommes partent à la guerre, et elle doit faire face seule.


L'amour viendra ; mais la passion qu'elle éprouvera aux mains de son ennemi pourra-t-elle défaire sa forteresse ?


** Ceci n'est pas un roman érotique ; il s'agit d'un histoire d'amour romantique.
* Ceci est le premier volume d'une trilogie *

LanguageFrançais
PublisherBadPress
Release dateDec 16, 2015
ISBN9781507127575
Au coeur de la bataille - La Rune des Celtes
Author

Lexy Timms

"Love should be something that lasts forever, not is lost forever."  Visit USA TODAY BESTSELLING AUTHOR, LEXY TIMMS https://www.facebook.com/SavingForever *Please feel free to connect with me and share your comments. I love connecting with my readers.* Sign up for news and updates and freebies - I like spoiling my readers! http://eepurl.com/9i0vD website: www.lexytimms.com Dealing in Antique Jewelry and hanging out with her awesome hubby and three kids, Lexy Timms loves writing in her free time.  MANAGING THE BOSSES is a bestselling 10-part series dipping into the lives of Alex Reid and Jamie Connors. Can a secretary really fall for her billionaire boss?

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    Au coeur de la bataille - La Rune des Celtes - Lexy Timms

    Table des matières

    Chapitre 1

    Linzi

    Le silence l'entourait ; le seul son provenait de sa respiration haletante à travers ses lèvres entrouvertes. Elle était toujours en équilibre au-dessus de l'étranger blond et musclé ; le couteau était enfoncé dans la terre dure, juste derrière sa tête. Elle resta un moment de plus assise, certaine que le moindre mouvement le réveillerait ; mais il ne bougea pas.

    Il lui fallut plusieurs longues inspirations avant d'arriver à calmer les battements de son cœur. Puis elle se laissa doucement glisser le long de ses hanche et se pencha vers le couteau, les yeux fixés sur la poignée si joliment gravée. Elle tira et poussa de toutes ses forces, les dents serrées. Elle n'avait pas eu le courage de prendre la vie de cet homme ; ou peut-être était-ce qu'elle n'était pas assez lâche pour le faire alors qu'il était inconscient. D'après la profondeur à laquelle elle avait planté le couteau, elle savait en tout cas qu'elle avait la force de tuer quelqu'un.

    Toujours assise à califourchon sur l'étranger blessé, elle faisait de son mieux pour ignorer la délicieuse sensation de chaleur entre ses jambes, qui semblait vouloir l'attirer, la tenter. Pas maintenant, se gronda-t-elle. Ce n'était pas le moment.

    Son corps partit en arrière lorsque le couteau se décrocha après qu'elle eut tiré particulièrement fort et son élan faillit l'envoyer rouler le long de la colline. Elle poussa un soupir avant de se baisser pour découper un petit bout de sa robe et y enrouler l'arme. Elle la garderait jusqu'à ce qu'il la réclame, à moins qu'il n'oublie qu'elle l'avait – si il survivait, bien sûr. Le poignard vaudrait sans doute quelque chose en ville ; des trésors de ce genre étaient bien trop difficiles à trouver. Linzi se leva, se tourna pour s'assurer à nouveau qu'il n'y avait personne, avant de rabaisser les yeux vers le Viking. Il était très beau ; son estomac se serrait rien qu'en repensant à la sensation de ses mains fortes qui s'agrippaient à elle, de ses hanches qui se soulevaient, comme si le sexe pouvait lui accorder la guérison.

    — Un maudit dessin sur ton épaule, et voilà que tu te comportes comme une traînée, marmonna-t-elle sans bouger encore.

    Elle finit par réaliser qu'elle devait faire quelque chose de lui. Elle ne pouvait pas le laisser dans le champ. Si elle ne comptait pas lui prendre la vie et l'enterrer dans les bois, alors elle n'avait pas d'autre choix que de l'aider ; peut-être que de le soigner avant de le mettre dehors était la seule option qui lui restait.

    Peu sûre d'elle, Linzi décida d'arrêter de réfléchir et de prendre une résolution. Ses yeux se posèrent à nouveau sur lui ; la guérisseuse en elle était déjà en train de réfléchir à une concoction qu'elle pourrait tirer du petit jardin de simples derrière la maison pour panser les plaies sur son torse, son ventre et son dos. Il faudrait plus qu'un petit cataplasme pour le guérir, et ses chances de survie étaient minces ; mais elle refusait de s'abaisser au même niveau que ces barbares qui voulaient prendre son pays.

    Elle attrapa le couteau de cuisine qu'elle avait laissé tomber par terre à côté du Viking puis retourna en courant vers la maison. Une sensation dans sa paume ouverte la fit s'arrêter et lever la main : elle avait rouvert la brûlure causée par la corde la veille, et elle grimaça sous la douleur. Un filet de sang coulait le long de son poignet vers sa robe blanche.

    — Bon sang, non...

    Elle rabaissa sa main et le sang goutta sur le sol devant elle. L'idée de déchirer un peu plus de sa chemise lui traversa l'esprit, mais elle la rejeta vite : elle était déjà trop étroite, si elle entaillait encore l'ourlet, alors elle n'agirait plus seulement comme une traînée de la ville voisine, elle serait aussi vêtue comme l'une d'entre elles.

    Elle secoua la tête avant de se remettre à courir vers la maison et de se glisser au frais, à l'intérieur. Elle n'avait pas le temps de reprendre son souffle. Elle jeta le couteau sur la table puis alla voir son père pour vérifier que tout allait bien. La pièce était parfaitement sereine : l'odeur du chèvrefeuille pénétrait derrière elle tandis que s'élevaient les légers ronflements de son père. Elle reviendrait le voir avant de repartir. Sa fièvre semblait tombée, son corps ne répandait plus autant de chaleur que le soleil qui bientôt s'abattrait sur les champs derrière la maison – ce qui lui rappelait la question pressante, à l'extérieur.

    Elle s'enroula vivement la main d'un chiffon. Il fallait qu'elle ramène cet homme dans la maison, elle n'avait pas le choix : elle ne pouvait pas s'occuper de lui dans les bois. Et si un animal l'attaquait pendant la nuit ? Il était bien trop beau pour finir dévoré.

    Il devait sans doute faire une tête de plus qu'elle et elle ne devait pas faire plus de la moitié de son poids. Elle était forte, à force de travailler à la ferme avec son père et son frère, mais ce n'était même pas la peine d'envisager de le traîner jusqu'à la maison ou de le hisser sur un cheval. Elle ne pouvait pas le faire. Seule, impossible.

    Elle repassa dans la chambre de son père et posa une main sur sa tête. L'humidité de sa peau et de ses cheveux lui confirmèrent ce qu'elle pensait : sa fièvre était retombée, et même s'il était encore en sueur, au moins il était moins chaud. Il s'était trop décalé à droite et un de ses bras maigres pendait du lit, la main légèrement bleuie, le sang coupé. Elle hésita à le réveiller, puis décida qu'il serait plus simple de tirer simplement sur le drap par l'autre côté pour le ramener vers le milieu du lit. C'est ce qu'elle fit avec succès, avant que ses yeux ne s'écarquillent.

    — Bien sûr ! s'exclama-t-elle à voix basse avant de courir dans la chambre de Kenton.

    Elle arracha le drap du lit et s'arrêta dans la cuisine pour prendre une longue corde. Il faudrait qu'elle s'y prenne correctement, mais si elle y parvenait, l'étranger serait dans la maison en quelques minutes plutôt qu'en quelques heures. Elle pouvait trouver la force de le traîner dans la maison si elle pouvait l'amener jusqu'à la porte – mais le mettre dans le lit de Kenton serait une autre paire de manches.

    ––––––––

    La belle jument qu'elle avait attachée plus tôt se tenait toujours calmement à côté de la maison. Linzi s'en approcha doucement, la main à nouveau tendue. L'animal souffla comme s'il ne voulait pas être dérangé, mais Linzi l'ignora, la détacha et passa ses doigts sur son flanc avant de poser doucement son équipement sur son dos.

    — Ton maître est presque mort dans le champ. J'ai besoin de ton aide. Je sais que tu es fatiguée, ma belle, mais tu seras contente de l'avoir fait. A moins que ce ne soit un salaud. Est-ce que c'est un salaud ? demanda-t-elle en se positionnant devant le cheval et en regardant droit dans ses yeux sombres tandis qu'il soufflait à nouveau.

    La jument se recula un peu et Linzi rit, prenant sa réponse pour un signe que le Viking était peut-être la terreur de tous les terres et de tous les hommes aux alentours, mais pas de sa monture. Elle remonta la colline aux côtés de la magnifique et imposante bête : au sommet, le cheval s'arrêta et se pencha pour inspirer profondément dans les cheveux du Viking. Ils se soulevèrent légèrement, mais ils étaient raides de crasse, de sang et de sueur

    Linzi se recula, attrapa le drap et sortit le couteau du Viking qu'elle avait toujours. Elle découpa deux grands trous dans le tissu, pas trop loin d'un bord.

    — J'espère que ça va marcher. Ce serait beaucoup plus simple s'il se réveillait et venait tout seul jusqu'à la maison, mais la vie n'est jamais simple, pas vrai ? observa-t-elle avec un coup d’œil vers le cheval qui se contentait de la fixer. Je sais que tu me comprends. Dieu t'as donné un esprit et des sens, comme à nous tous. Ne me regarde pas comme ça.

    L'animal souffla à nouveau et détourna la tête avant de se pencher vers une petite touffe d'herbe à ses pieds. Linzi sourit. Elle aurait voulu avoir plus que leur seul cheval et leurs quelques poulets et cochons. Elle voulait un autre cheval : ils avaient dû s'en séparer d'un l'été précédent au marché, lorsque les temps avaient été trop durs. Elle avait presque eu l'impression d'amener un ami à l'abattoir.

    Elle laissa ses pensées se dissiper et se redressa avant de se concentrer pour nouer solidement la corde par les trous. Elle passa ensuite à côté de l'étranger et posa le drap ; elle n'était pas sûre de comment s'y prendre pour le tirer dessus. Elle se releva et fit le tour de son corps plusieurs fois. À ses côtés, le cheval émettait quelques bruits, comme s'il essayait de lui communiquer un moyen d'accomplir sa tâche.

    — Chut, ou tu vas le réveiller.

    Elle tapota le museau de la jument, puis s'agenouilla aux côtés de l'homme et glissa ses mains sous le haut de son dos et sous sa cuisse. Elle serra les dents et tira de toutes ses forces : ses muscles épais pesaient plus que ne s'y était attendue. Il ne se souleva qu'à peine, mais Linzi refusa d'abandonner et continua à tirer. Elle tomba à genoux en plantant ses pieds derrière elle tandis qu'il roulait sur le ventre, avec un léger grognement pour l'avertir qu'il n'était pas loin de reprendre conscience.

    — Encore une fois, murmura-t-elle en s'avança un peu pour recommencer.

    Sa respiration se fit haletante ; elle sentait la sueur s'accumuler dans ses cheveux tandis qu'elle tirait avec des grognements sourds, puis poussait de toutes ses forces. Il retomba sur le dos et une faible toux s'échappa de ses lèvres sèches. Il était beaucoup trop proche de la mort pour qu'elle puisse s'attarder.

    Elle se releva, s'essuya les mains sur sa chemise de nuit avant de se tourner vers le cheval :

    — À ton tour.

    Accrocher la corde à la selle ne fut pas difficile, mais faire avancer la jument avec le Viking sur le brancard de fortune derrière elle le fut davantage. Linzi dut recourir à des claques sur l'arrière-train et les flancs de l'animal, ainsi que tirer sur les rênes ; après ce qui lui sembla une éternité, elle finit par arriver à atteindre l'étable où elle put l'attacher, à l'abri des regards indiscrets. Le Viking était allongé sur le drap devant l'entrée de la maison.

    Elle l'enjamba pour rentrer dans la pénombre de la cuisine, se versa un peu d'eau qu'elle renversa en partie sur son menton et sa poitrine. Il fallait qu'elle se dépêche, ou l'après-midi également allait être perdue, et si elle ne finissait pas les semailles, alors elle n'aurait rien de plus que la faim et une autre tombe en haut de la colline. Peut-être deux pierres tombales et une simple fosse anonyme.

    Elle retourna à la porte, se baissa et souleva le sommet du drap où se trouvait la tête du Viking. Elle laissa échapper un cri lorsque le tissu mordit dans sa main blessée : la douleur remonta dans tout son bras. Elle resta immobile un instant, les jambes tremblantes, à respirer profondément et à se calmer lentement. Puis elle tira un grand coup, rassemblant l'élan nécessaire pour amener l'étranger jusqu'à la chambre de son frère. Elle s'arrêta devant sa propre porte et jeta un œil au drap déchiré qui avait appartenu à Kenton. Ça ne marchera jamais.

    Le Viking allait devoir prendre sa chambre ; celle de Kenton était trop proche de celle de son père ainsi que de la porte de la maison. Et elle ne pouvait pas le poser sur un lit qui n'était pas fait, le matelas était bien trop dur et râpeux. Il faudrait qu'elle abandonne sa chambre, lave le drap déchiqueté, le recouse et l'utilise elle-même.

    Kenton n'était pas là, de toute manière. Il lui importerait peu qu'elle dorme dans son lit... Tant qu'il ignorait la raison pour laquelle elle s'y trouvait. Pour ce qu'elle en savait, il ne reviendrait peut-être pas.

    Cette pensée fit monter une boule dans sa gorge qui brûlait bien plus que ses muscles fatigués.

    Elle se concentra à nouveau sur le problème à ses pieds : c'était mieux que de penser à son frère. Elle se décala et manœuvra le Viking dans sa chambre jusqu'à ce que son corps repose, inerte, sur le sol à côté de son lit. Elle s'agenouilla à ses côtés et se pencha pour vérifier qu'il respirait encore. Il était vivant, mais pourtant il n'avait fait rien de plus qu'un léger mouvement à l'occasion depuis le champ. Elle soupira doucement, se leva et retourna dans la cuisine. Sa mère utilisait souvent du noisetier des sorcières pour les réveiller lorsqu'ils étaient en enfants ; elle se souvenait l'avoir vu en utiliser sur Kenton lorsqu'il avait voulu s'envoler du haut du toit de l'étable. Heureusement, il avait atterri dans une meule de foin et ne s'était rien cassé, mais il s'était cogné la tête assez fort pour s'évanouir. Sa mère avait utilisé du noisetier des sorcières, alors ; peut-être que maintenant aussi, cela pourrait fonctionner.

    Linzi attrapa le petit pot d'herbes et s'en retourna vers sa chambre. Elle hésita un moment, puis attrapa son oreiller et ses couvertures pour le tenir ; elle prit ensuite un linge et un baquet, le remplit d'eau et retourna avec

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