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Opus 4 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #4
Opus 4 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #4
Opus 4 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #4
Ebook95 pages1 hour

Opus 4 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #4

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Cet ebook est la conclusion finale du roman-série "Le Chant de l'Arbre-Mère".

4éme de couverture:
Lorsque les colons d’Altar, planète excentrée de l’empire dranag, signalent la découverte d’une espèce extra-humaine non répertoriée, le Markus IV et son IA — Lealbeth® — sont envoyés sur place.

Pour cette mission, le commandant Suraya Manariva sera épaulé par une équipe aux talents multiples : deux experts en biologie et sciences comportementale des non-humains, un jeune minéralogiste, un mercenaire révoqué des commandos de choc, une pilote chevronnée et une escouade de robots de combat seront de la partie.

L’étrange disparition des colons d’Altar avant même l’atterrissage du Markus complique bientôt la donne : entre tenter de retrouver les altarites, découvrir l’identité des non-humains et sauver son équipage, Suraya devra faire un choix… 

En sera-t-elle capable ?

LanguageFrançais
Release dateJan 15, 2016
ISBN9791095623014
Opus 4 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #4

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    Opus 4 - Le Chant de l'Arbre-Mère - Pascal Bléval

    Chapitre 1 : Démonstration

    30 mars 1275 – 15 heures

    Dans la cabine de Suraya Manariva

    Cette fois, quand la porte de la chambre de Suraya s’effaça devant lui, Vince entra sans hésiter. Il s’arrêta pourtant tout de suite après, interloqué : le commandant était assise sur son lit, bras ballants et regard éteint. Il s’approcha d’elle et lui toucha l’épaule, sans provoquer la moindre réaction. Ce n’est que lorsqu’il prononça son nom qu’elle se réveilla enfin.

    — Mais qui… Chevron ? Que faites-vous là ? Je n’ai pas entendu la porte s’ouvrir et…

    Elle s’interrompit et jeta un bref coup d’œil à sa tenue, plus par réflexe que par pudeur. Le mouvement n’avait pas échappé à Vince, qui se prit à sourire. Suraya n’avait pas les traits fins de Lana, ni l’ovale parfait de son visage, mais sa chevelure rousse, quoi que coupée court, n’était pas dénuée de charme. Il se surprit à la passer en revue, des pieds à la tête. Il se rendit compte que Suraya le fixait du regard et, un peu gêné, il se focalisa sur les yeux de son interlocutrice.

    — La prochaine fois, contactez-moi via mon implant com’ avant d’entrer, voulez-vous ? J’aurais pu être en nuisette, quand même !

    Vince vira au rouge pivoine et Suraya sourit, satisfaite de sa petite taquinerie. En son for intérieur, elle se sentait flattée par l’intérêt du jeune homme. Elle se leva et s’écarta pour masquer son soudain trouble à l’idée que… décidément, il devenait urgent qu’ils rentrent sur Dran. La promiscuité n’apportait rien de bon. Le visage de Suraya s’assombrit en songeant au voyage de retour et à l’épée de Damoclès qu’il faisait peser sur elle. Elle regarda sa montre et s’aperçut que depuis qu’elle s’était réveillée, il s’était écoulé trois heures.

    Merde, je suis restée bloquée tout ce temps, assise sur mon lit ? C’est quoi, cette fois, mon problème ? Le SNE ? La déprime qui me retombe dessus malgré ce cautérisateur que j’ai pris ? Même les médicaments ne fonctionnent pas comme il le faudrait, sur cette foutue planète ?

    Agacée, elle se retourna vers Vince. Celui-ci recula d’un pas par réflexe en constatant le changement d’humeur de Suraya.

    — Dites-moi, Chevron, pourquoi êtes-vous là ?

    — Eh bien… Je voulais vous montrer quelque chose. Pour ça, j’aimerais que vous me suiviez, dehors. J’ai aussi convié le capitaine Tcherpova, qui nous attend au sas de sortie.

    — De quoi s’agit-il ?

    — J’ai avancé plus vite que prévu et… un robot-sentinelle est prêt à… mais il vaut mieux que vous voyiez ça de vos yeux.

    — On ne peut pas se contenter d’une séquence vidéo ?

    — Je suppose que si, mais…

    Vince avait l’air ennuyé par la tournure des événements. Pourquoi n’acceptait-elle pas de l’accompagner ?

    — Il me semble quand même qu’être présent physiquement permet une immersion plus complète dans ce à quoi on assiste, par rapport à un visionnage via un holoécran ou un implant com’. Vous n’êtes pas d’accord ?

    Suraya ne paraissait pas comprendre où il voulait en venir. Vince soupira et joua son va-tout, d’une voix tremblante :

    — S’il vous plaît ?

    Il s’était fait implorant et, plus que son discours, ce fut ce qui décida Suraya à le suivre. Mais celle-ci, au moment de partir, se rendit compte qu’elle avait beaucoup transpiré, pendant les trois heures au cours desquelles elle était restée figée. Elle fronça le nez, agacée. Elle n’aimait pas sentir mauvais au réveil.

    — Douchez-vous, si ça peut vous aider, lui dit Vince.

    Vince s’en voulut aussitôt d’un tel accès de familiarité et se sentit devenir cramoisi jusqu’à la racine des cheveux. Il ne devait pas brusquer le commandant. Si elle refaisait une crise, c’était foutu. Heureusement, Suraya ne parut pas choquée par la façon dont Vince venait de lui parler.

    Ce doit être l’effet du médicament qu’elle a pris hier, songea Vince, soulagé.

    Il rougit pourtant de plus belle et se détourna en se mordant les lèvres lorsque Suraya ôta ses vêtements sans faire le moins du monde attention à sa présence. Elle avait beau être un peu plus âgée que Lana, le corps de Suraya était admirablement sculpté par son entraînement militaire. Le jeune homme sentit un désir soudain s’éveiller en lui et voulut retourner dans le couloir, mais Suraya stoppa l’eau de la douche à ce moment-là et l’apostropha :

    — Rendez-vous utile et passez-moi des habits propres, Chevron. Là, à côté de vous, le premier tiroir de la commode. Les sous-vêtements aussi. Voilà, c’est ça.

    Vince lui envoya un t-shirt marronnasse puis piocha au hasard dans les culottes et les soutiens-gorge, avant de tendre le tout à Suraya en fixant le mur opposé avec intensité. Suraya se mordit les joues pour ne pas rire de l’embarras qu’elle causait à Vince. Une petite voix en elle s’étonnait quand même un peu de ne pas ressentir la moindre gêne.

    C’est peut-être un effet du cautérisateur ? Je ne me serais pas cru capable de faire ça. Je n’aurais jamais osé, avant.

    Elle s’habilla, enfilant une combinaison de sortie propre, puis quitta la chambre avec Vince sur les talons. Celui-ci ne put s’empêcher de suivre avec attention le mouvement de balancier des fesses de Suraya. Il avait l’impression qu’elle était toujours en tenue d’Ève et dut se forcer à penser à autre chose pour faire taire son imagination. Aussi sursauta-t-il lorsque Suraya s’adressa à lui. Il lui demanda de répéter sa question.

    — Je disais : les Sylvains ont-ils tenté de nous attaquer à nouveau, pendant que j’étais…

    — Pas que je sache.

    Ils firent le reste du trajet jusqu’au sas de sortie en silence. Nathalia les y attendait, bras croisés et l’air passablement ennuyé. Elle salua à peine son commandant tant elle semblait ailleurs.

    — Grégory n’est pas avec nous ? l’interrogea Suraya.

    — Non… il est… occupé.

    — Que fait-il ? Toujours à surveiller les autochtones à l’aide des drones-sondes ?

    Nathalia se mordit les lèvres avec nervosité. Grégory n’était parti que la veille au soir et elle avait l’impression qu’il l’avait quittée depuis une éternité.

    — Oui, voilà, c’est ça, répondit-elle pourtant.

    — Ne le dérangeons pas, dans ce cas. Chevron, nous vous suivons.

    Le jeune homme hocha la tête et mena les deux femmes dehors, dans la plaine aride qui entourait le Markus. Deux robots les y attendaient, côte à côte : un goliath et un sentinelle.

    — Comment vous

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