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Mots de l'au-delà
Mots de l'au-delà
Mots de l'au-delà
Ebook155 pages2 hours

Mots de l'au-delà

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About this ebook

Le calme apparent du commissaire de Police Vincent Germano est tout à coup dérangé par le suicide d’un retraité et par l’arrivée d’une lettre anonyme, dans laquelle figure le nom d’un potentiel coupable, tandis que celui de la victime est omis. Le commissaire tentera alors de replacer chaque pièce du puzzle à sa place.

LanguageFrançais
PublisherBadPress
Release dateDec 8, 2018
ISBN9781507129845
Mots de l'au-delà
Author

Claudio Ruggeri

Claudio Ruggeri, 30岁。出生于Grottaferrata (罗马)。现为从业人员,前裁判员。他遍游各地,在美国呆了很久,2007年回到意大利。写作是一直以来他的最大爱好。

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    Mots de l'au-delà - Claudio Ruggeri

    Note de l’auteur

    Ce roman étant le fruit de la fantaisie,

    toute ressemblance présente dans cet ouvrage avec des faits et des

    individus existants ou ayant réellement existé est purement fortuite.

    INDEX

    Le 3 octobre

    Le 4 octobre

    Le 5 octobre

    Le 6 octobre

    Le 7 octobre

    Le 8 octobre

    Le 9 octobre

    Le 3 octobre

    ––––––––

    « Commissariat de Police, j’écoute... ».

    « Bonjour... je suis gardien d’immeuble à Frascati et... il y a des locataires, ici avec moi, parce que... ».

    « Tout d’abord, qui êtes-vous ? ».

    « Je m’appelle Pasquale Amadei ».

    « Bon, maintenant, essayez de m’expliquer ce qu’il se passe, mais calmement, d’accord ? ».

    « Oui, euh... en vérité, on n’est pas tout à fait sûrs qu’il se soit passé quelque chose, mais... il y a une odeur insupportable qui vient de l’appartement de Gino Palmi, au quatrième étage ».

    « Peut-être que ce n’est que l’odeur des poubelles, monsieur Amadei, vous n’auriez pas remarqué par hasard... ».

    « Ça ne ressemble pas du tout à l’odeur des poubelles, inspecteur ».

    « Ah bon ? Avez-vous essayé de contacter ce monsieur Palmi ? À l’interphone ou par téléphone ? ».

    « Bien sûr, mais il ne répond pas... l’odeur rappelle beaucoup celle de la mort ».

    « Je vois... donnez-moi l’adresse, nous enverrons une voiture de Police ».

    « 64 rue Hippocrate ».

    « D’accord, attendez-nous, ne bougez pas de là, ok ? ».

    « Ok ».

    L’appel fut immédiatement passé au bureau de l’inspecteur Angelo Parisi. Ce dernier, confortablement assis derrière son bureau,  attendait que la personne en face de lui, une fille arrêtée en possession de cocaïne, identifie le visage de son dealer parmi les centaines de photos présentes dans le fichier.

    « Allô ».

    « Bonjour inspecteur Parisi, j’appelle de la salle opérationnelle, nous avons quelque chose pour vous ».

    L’inspecteur nota tous les renseignements dignes d’intérêt et, se trouvant dans l’impossibilité d’intervenir directement, préféra en informer Gianni Piazza.

    Quelques minutes plus tard, l’inspecteur Piazza se trouvait déjà à bord de la voiture de service, conduite par l’agent Venditti, tous deux en route vers le lieu qui leur avait été indiqué au téléphone.

    Il y avait beaucoup de circulation ce jeudi matin-là, dans les rues du centre de Frascati. De surcroît, les deux policiers furent ralentis par un automobiliste à bord d’une Fiat qui jugea bon d’entamer une conversation avec un piéton en s’arrêtant en double file ; il baissa même la vitre côté passager afin de discuter encore plus aisément avec son ami.

    Lorsque l’inspecteur Piazza réussit à doubler le conducteur de la Fiat, il ne put s’empêcher de le regarder de travers. Ce dernier envoya balader le policier en faisant de grands gestes, au lieu de s’excuser pour avoir entravé la circulation. L’inspecteur, exaspéré, se contenta, comme si de rien n’était, de continuer à indiquer la route la plus rapide à l’agent Venditti.

    Arrivés en face de l’immeuble, les deux policiers trouvèrent un rassemblement d’une dizaine de personnes à les attendre.

    Le gardien se manifesta en premier.

    « Vous êtes de la Police ? ».

    « Oui, c’est vous qui... ».

    « Oui, c’est moi qui vous ai appelé, venez avec moi ».

    Tous les trois, suivis de la petite foule qui se dissipait au fur et à mesure qu’ils montaient les escaliers, arrivèrent au quatrième étage de l’immeuble et s’approchèrent de la porte d’où était supposée arriver l’odeur nauséabonde.

    Gianni Piazza fit d’abord retentir la sonnette, puis se mit à frapper bruyamment à la porte de monsieur Palmi ; il continua pendant deux ou trois minutes avant de demander au gardien de s’éloigner et de redescendre au rez-de-chaussée.

    « Pourquoi ? ».

    « Pour la simple et bonne raison, monsieur Amadei, que ce que nous risquons de découvrir en défonçant la porte pourrait vous choquer. Veuillez donc redescendre et essayez de retenir les autres locataires, empêchez-les de monter ».

    De mauvais gré, le gardien s’engagea dans les escaliers d’un pas feutré, se doutant bien que les mots à peine prononcés par l’inspecteur Piazza ne reflétaient pas la vérité, du moins pas tout entière.

    En effet, monsieur Amadei avait raison, ce qui préoccupait le policier, mis à part ce qu’il aurait découvert en franchissant le seuil de la porte, était l’éventuelle altération des preuves - situation inévitable lorsque des personnes un peu trop curieuses et n’étant pas du métier s’amusaient à jouer les détectives.

    Forcer la serrure fut un jeu d’enfant, car la porte n’avait pas été fermée à clé de l’intérieur. Le spectacle qui s’offrit aux yeux des deux policiers confirmait leurs mauvais pressentiments.

    « Qu’est-ce qu’on fait inspecteur ? ».

    « Appelle Germano ».

    Pendant que Gianni Piazza commençait à délimiter la zone critique à l’aide d’un ruban jaune de balisage, l’agent Venditti sortit son portable de sa poche et, pour améliorer la réception du réseau, se rapprocha d’une des fenêtres situées à l’extrémité du couloir de cet appartement du quatrième étage.

    Au même moment, le commissaire Vincent Germano se trouvait confortablement installé, face au proviseur de l’école que fréquentait son fils Luca. Il ne s’agissait pas du tout d’un entretien de courtoisie, loin de là : le policier, depuis plus d’une demi-heure, était en train de se faire passer un savon à propos du respect du règlement, chose qui selon le proviseur, ne devait pas représenter une priorité pour la famille Germano, à en juger la façon dont le fils se permettait de répondre et de se moquer de ses professeurs dès que l’occasion s’en présentait.

    L’entretien fut interrompu par une sonnerie incessante provenant de la poche intérieure de la veste du commissaire.

    « Allô ».

    « Bonjour commissaire, c’est Venditti ».

    « Salut, je t’écoute ».

    « Nous nous trouvons, l’inspecteur Piazza et moi dans une copropriété à Frascati... nous avons reçu un appel signalant qu’une mauvaise odeur provenait d’un des appartements... nous sommes entrés et nous avons trouvé un cadavre pendu à une des poutres du plafond, il vaudrait peut-être mieux que vous nous rejoigniez ».

    « Je pense en effet qu’il vaudrait mieux. En attendant, ne faites entrer personne, je me charge d’appeler le médecin légiste. À plus tard ».

    « À plus tard commissaire ».

    Germano avait l’habitude de tenir le téléphone toujours légèrement éloigné de son oreille, ce qui permit au proviseur d’entendre toute la conversation.

    Plutôt troublé par le fait que des cadavres pendus puissent surgir du néant avec autant de facilité au beau milieu d’une conversation, le proviseur n’opposa aucune résistance lorsqu’il vit le commissaire enfiler sa veste qu’il avait posée sur une chaise. Tous deux se limitèrent à se serrer la main et à se redonner rendez-vous pour le lendemain matin.

    Le trajet en direction de l’immeuble situé dans le centre de Frascati fut plutôt aisé. Germano réussit même à trouver facilement une place de parking aux alentours.

    Après avoir parcouru les quelques dizaines de mètres qui les séparaient de l’immeuble dans lequel le corps avait été retrouvé, Germano rejoignit l’inspecteur Piazza qui l’attendait sur le pas de la porte donnant sur la rue.

    « Du nouveau ? »

    « Que voulez-vous que je vous dise... ici, les gens semblent être très attirés par les choses macabres, c’est de pire en pire ».

    « Euh... je parlais du cadavre... ».

    « Il s’agit du corps de Gino Palmi, commissaire ; cinquante-neuf ans, à la retraite depuis cinq ans à cause d’un accident de travail ; il n’était pas marié ».

    « Avons-nous des indices sur la raison qui l’aurait poussé à commettre ce geste ? ».

    « Non, pas encore, en tout cas, j’ai déjà appelé le bureau et j’ai demandé à ce qu’on fasse une enquête sur la situation financière de Palmi, est-ce que j’ai bien fait, commissaire ? ».

    « Tu as très bien fait Piazza ».

    Les deux policiers, tout en parlant, continuaient à gravir les marches deux par deux. Ils se retrouvèrent ainsi sur le palier du quatrième étage, face à l’appartement de Gino Palmi.

    « Dis-moi Piazza... ».

    « Oui commissaire... ».

    « Qui a trouvé le corps ? ».

    « Nous, en réalité, après que le gardien nous ait appelés pour signaler une odeur désagréable provenant de l’habitation de Palmi. »

    « Tu as déjà parlé avec ce gardien ? ».

    « Oui, mais pas de manière suffisamment approfondie, je m’en chargerai quand nous aurons fait évacuer le corps ».

    Germano répondit par un signe de la tête et, notant que beaucoup de personnes étaient encore présentes sur le palier, il conseilla à l’inspecteur de rester quelques instants supplémentaires sur les lieux à écouter les commérages, toujours florissants dans ce genre d’affaire et parfois même, révélateurs d’indices.

    Germano entra dans l’appartement pendant que plusieurs agents, sous la supervision du médecin légiste et d’une équipe de la Police scientifique, installaient le cadavre de Gino Palmi sur un brancard.

    Le commissaire préféra attendre la conclusion de l’opération avant de s’adresser à la doctoresse Del Santo.

    « Est-ce que c’est comme ça en a l’air ? ».

    « Vous voulez dire, un suicide ? ».

    « Exact ».

    « Oui, Monsieur le Commissaire, vu les traces sur son cou, il pourrait s’agir d’un suicide, de toute façon, nous aurons une réponse plus précise lorsque j’aurai analysé le cadavre de fond en comble dans mon laboratoire ».

    « Ok... d’après vous, depuis combien de temps se trouvait-il là, pendu ? ».

    « Trente-six heures, deux jours au maximum ».

    « Il se serait donc suicidé le premier octobre... ».

    « Ça m’en a tout à fait l’air monsieur le commissaire ».

    Alors que les agents de service mortuaire transportaient le corps du pauvre Gino Palmi désormais sans vie, Germano et l’inspecteur Piazza demeurèrent encore pendant une bonne vingtaine de minutes à l’intérieur de l’appartement.

    L’habitation, plutôt austère, ne dépassait pas les soixante mètres carrés.  Le salon, doté d’un coin cuisine, constituait la pièce principale, c’est-à-dire précisément l’endroit où son propriétaire avait été retrouvé pendu à une poutre. Une chambre et une grande salle de bain dotée d’une baignoire complétaient la planimétrie.

    Les deux policiers se mirent à chercher un quelque chose qui aurait pu ressembler à un billet d’adieu, un message ou quelque chose de ce genre, mais ils ne trouvèrent rien.

    Lorsque tous les locataires du quatrième eurent regagné leur habitation, Germano et Piazza ne trouvèrent rien de mieux à faire que de retourner au bureau. Même si cette affaire avait déjà pris une direction bien précise, quelques légers approfondissements s’imposaient.

    En franchissant le seuil de la porte du commissariat, Germano aperçut l’inspecteur Parisi qui errait d’un bureau à l’autre, une feuille de papier à la main ; lorsqu’il eut ouvert puis refermé la dernière porte du long couloir, le commissaire décida d’attirer l’attention de l’inspecteur.

    « Mais que se passe-t-il Angelo ? ».

    « Rien Vincent... pendant que tu étais encore chez Palmi, Piazza m’a téléphoné et m’a demandé de faire des recherches, mais je n’arrive pas

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