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Sa Fiancée abandonnée
Sa Fiancée abandonnée
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Ebook275 pages4 hours

Sa Fiancée abandonnée

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About this ebook

Mensonges, manipulation et amour.

Leilani Davide vient juste de découvrir que sa vie entière n’était rien d’autre qu’un mensonge. Elle part en Italie à la recherche de la vérité.

Renato Favalli est l’héritier de l’empire Favalli. Pour consolider son héritage, il doit épouser Leilani.

Avec un mariage basé sur des mensonges et de la tromperie, y a-t-il une chance pour l’amour entre Leilani et Renato ?

LanguageFrançais
PublisherBadPress
Release dateMar 11, 2023
ISBN9781507136027
Sa Fiancée abandonnée

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    Sa Fiancée abandonnée - Melita Joy

    CHAPITRE UN

    Le visage rouge, en sueur et stressée, Leilani trouva son siège, puis essaya de mettre son bagage à main dans le compartiment au-dessus.

    « Laissez-moi vous aider. »

    Elle regarda à peine l’homme, perdue dans ses pensées. Elle marmonna les remerciements d’usage et se tortilla pour atteindre le siège au milieu.

    La nouvelle l’avait prise par surprise et, avec son monde chamboulé, elle n’avait pas perdu une minute pour réserver un vol improvisé pour Rome. L’idée était de s’en aller, reprendre ses esprits et, espérait-elle, trouver le courage de faire quelque chose au sujet du choc énorme qu’elle venait de recevoir.

    Leilani espérait s’asseoir et se détendre dans l’avion, cependant les choses n’étaient pas comme elle les avait imaginées. Alors qu’elle gigotait pour trouver une position confortable, elle dut abandonner toute intention qu’elle avait de se relaxer pendant le vol. Les sièges étaient étroits et l’espace pour les jambes encore pire. Cela allait être un long voyage. Son amie de lycée Seema s’était chargée de lui prendre le billet d’avion et l’avait prévenue que ce serait un voyage difficile. Seema craignait que, après les derniers événements, le voyage serait trop fatigant pour Leilani, une notion que celle-ci avait très vite balayée, prétendant être parfaitement en possession de ses moyens.

    Leilani aurait aimé être un petit peu plus organisée cependant, car comme d’habitude quand elle était pressée, les choses semblaient s’unir contre elle. Ses bonnes intentions ne l’avaient pas aidée à arriver à l’heure. Assise dans son fauteuil, elle se repassa le film de cette journée mouvementée.

    Elle avait malheureusement eu une crise de larmes qui n’avait pas arrangé les choses, et qui avait fichu en l’air son maquillage. Manquant de temps pour se refaire une beauté, elle avait attrapé et porté ses bagages jusqu’à la voiture. Le coffre de la voiture avait choisi ce moment pour désobéir à la commande à distance, et quand elle l’ouvrit manuellement, elle découvrit qu’il était plein. Elle avait eu l’intention de le vider mais avait oublié. Avec tout ce qui était en train de se passer, ce n’était pas surprenant.

    Finalement elle avait glissé le bagage sur la banquette arrière et était prête à partir, sauf qu’elle s’était demandé si elle avait fermé toutes les portes et fenêtres de l’appartement. Elle avait repris l’ascenseur jusqu’au sixième et fait une inspection finale ; heureusement car la porte donnant sur le balcon était grande ouverte. Redescendre au niveau du parking de l’immeuble avait pris du temps car de nouveaux occupants emménageaient dans l’immeuble. De façon exaspérante, l’ascenseur était constamment rempli de leurs meubles. Leilani choisit de prendre les escaliers et descendit les six étages à toute vitesse jusqu’à sa voiture.

    Leilani regarda sa montre et ses nerfs commencèrent à la tourmenter. Si elle ratait son avion, elle n’était pas sûre de ce qu’elle ferait. Novice totale en matière de vols internationaux, elle était à peu près certaine que son billet n’était pas remboursable. Elle espérait s’y rendre à temps et ne pas avoir à s’inquiéter d’être en retard. Si elle manquait son avion, alors il lui restait à espérer qu’elle pourrait en prendre un autre. Elle croisa les doigts et accéléra un peu, au cas où les choses ne marchaient pas ainsi.

    Elle trouva le parking pré-payé longue durée et réalisa qu’il était éloigné des terminaux. Si elle se garait là, elle aurait à attendre la navette et il n’y avait tout simplement pas assez de temps avant d’arriver à son avion. À la place, elle décida de se garer dans le parking avec service de voiturier. Elle s’occuperait du choc que prendrait son compte en banque lors de son retour en Australie.

    Enfin dans le terminal avec ses bagages enregistrés, elle était passée par les douanes relativement rapidement. Lisant les tableaux des départs, elle avait trouvé son chemin jusqu’à la porte adéquate et avait même quelques minutes d’avance. Repérant un marchand de journaux, elle avait acheté de l’eau, des magazines et des barres de chocolat. Ses nerfs calmés, elle se tenait devant la porte d’embarquement.

    En consultant les écrans cependant, elle ne vit aucune trace de son vol. Elle vérifia le numéro de porte sur son billet. Le vol n’apparaissait pas sur le tableau et il n’y avait aux alentours aucune trace d’un employé de l’aéroport pouvant l’aider.

    Lentement la panique commença à la submerger. Son avion aurait dû être en train d’embarquer maintenant, et elle n’était plus sûre de l’endroit où elle devait être. Elle se précipita à une autre porte, puis une autre, jusqu’à ce qu’enfin elle trouve un employé. Apparemment son numéro de porte avait été changé et elle allait devoir se dépêcher pour attraper son avion. Leilani courut avec son petit bagage à main, préférant courir à côté du tapis roulant. À la moitié de la longueur du trottoir roulant, elle se maudit d’avoir fait ce choix. N’étant pas en grande forme physique, elle avait l’impression que ses poumons allaient imploser. Le visage rouge, elle était en sueur. Seule sa forte détermination la poussait en avant.

    On était en train d’appeler son nom et le peu aimable employé confirma son nom, scannant rapidement son billet. Leilani fut physiquement poussée vers le tunnel des passagers pour embarquer dans l’avion. Après être entrée dans l’appareil, elle trouva sa place et eut du mal à insérer son bagage dans le compartiment au-dessus des sièges tandis que tous autour d’elle semblaient la regarder.

    ––––––––

    Renato Favalli regarda la femme se précipiter dans l’allée. L’avion, entièrement plein, avait été retardé à cause de son retard. Sans la voir, il savait qui elle était. Leilani Davide, sa future fiancée. Elle ignorait tout, à ce moment-là, de leurs noces à venir. Un état qu’il aurait bien aimé connaître. Être complètement ignorant aurait été préférable à ce sentiment d’appréhension qu’il ressentait alors.

    Son seul souvenir de Leilani remontait à longtemps, quand il était un jeune garçon de sept ou huit ans. Il se souvenait l’avoir vue quand elle était un petit bébé. Un magnifique halo de cheveux blonds encadrait son visage. Elle avait des yeux bleu clair et une jolie petite bouche de poupée. Il avait été enchanté par le délicat bébé et ravi à l’idée d’avoir un petit camarade de jeu dans la maison.

    Il avait commencé à lui raconter toutes les choses qu’ils feraient ensemble quand elle serait plus grande. Pêcher, jouer au ballon et il la laisserait même jouer avec sa collection de petites voitures si elle promettait de ne pas les casser. Il portait une grande attention à ses voitures et en prenait soin avec une maturité bien plus avancée que d’autres à son âge. Il prit une de ses petites mains dans la sienne et il fut aux anges quand elle serra son doigt osseux.

    « Sortez-le de là » avait aboyé en italien son père, Vittorio. Sa mère le suivait dans la pièce, sanglotant hystériquement et criant des obscénités. Sa nounou l’avait rapidement fait sortir de la chambre, et ce fut la dernière fois qu’il voyait le joli bébé. En toute honnêteté, à part sa curiosité initiale quant au lieu où elle avait disparu – que son père avait vite écrasée – il n’avait en vérité plus repensé à elle. Ce n’avait été que récemment qu’il avait appris la vérité, et son interaction avec Leilani refit surface des profondeurs de ses souvenirs d’enfance.

    Une fois que la vérité à propos de Leilani Davide lui avait été rapportée, il s’était demandé comment elle était aujourd’hui. Il imaginait une élégante femme aux cheveux blonds parfaitement coiffés, aux yeux bleus gris et aux lèvres sexy. Elle serait bien entendu d’apparence parfaitement soignée, ayant pris soin de son corps, probablement halée grâce à de nombreuses années dans le climat australien. Les « Aussies » étaient connus pour leur forme athlétique, alors elle avait sûrement conservé un corps svelte en pratiquant un sport ou la natation durant ces années.

    Imaginer Leilani avait aidé Renato dans ce qu’il avait à faire. Affrontant résolument sa délicate situation, il s’était envolé de Rome pour Sydney. Il avait l’intention de revenir avec sa fiancée et sécuriser son héritage mérité. Rien ne se mettrait en travers de son chemin.

    Il avait transformé la médiocre réussite nationale de l’entreprise familiale en un empire international. Renato voulait l’entière propriété de la société dont il avait toujours pensé en grandissant qu’elle lui reviendrait. Seulement maintenant, il y avait un problème.

    Il était venu par jet privé, arrivant à l’aéroport Kingsford Smith vingt-quatre heures auparavant seulement. Il avait passé la nuit au Park Hyatt, dans leur meilleure suite, qui comprenait un sauna et une cheminée. C’était le mois de juin, et l’hiver en Australie, mais il n’avait pas besoin d’un feu. Comparé aux hivers plus rigoureux de la montagne en Italie, le temps actuel de Sydney ressemblait plus dans son esprit à une douce journée de printemps. Il avait une vue sur l’opéra de Sydney et le Harbor Bridge, ainsi qu’un maître d’hôtel personnel pour veiller à ses moindres désirs.

    Quelques heures de sommeil pour se remettre du vol et un macchiato très sucré pour se réveiller étaient tout ce dont il avait besoin. La qualité de son café du matin pouvant quasiment décider du ton de sa journée, il aurait donc dû être prêt pour ce qui se passa dès le matin. Il était allé directement à la maison de Leilani à Leichhardt, où il apprit qu’elle avait déménagé quelques temps auparavant.

    Rosa, la mère de Leilani, se tenait devant lui. Elle faisait à peine plus d’un mètre cinquante et le contemplait avec animosité.

    « Tu arrives trop tard, Renato. En ce moment, elle doit être en chemin pour Rome. »

    Il ne s’était pas attendu à ce que Rosa sache qui il était, mais là aussi, il n’aurait pas dû être si surpris. Renato était bien connu à travers le monde, souvent présent en première page des magazines à scandale en compagnie de sa dernière conquête blonde.

    — Je vois que vous savez qui je suis.

    — Tu es le fils adoptif de Vittorio, cracha-t-elle. Le monde entier sait qui tu es. Malheureusement, j’en sais plus que je ne le voudrais sur ta famille et le genre d’homme que tu es. Retourne d’où tu es venu. Laisse-nous tranquilles. Tu n’es pas le bienvenu ici.

    Elle rentra dans sa maison et lui claqua l’ancienne porte de bois au nez.

    Renato était stupéfait. Il était impitoyable, il l’admettait, en affaires et quand il voulait obtenir quelque chose. Cependant aujourd’hui, il avait à peine prononcé les quelques mots d’une conversation polie. Il ne s’était pas attendu à la réaction de Rosa. En fait, il ne s’était pas du tout attendu à une confrontation. Ses pensées avaient été complètement tournées vers Leilani et comment lui faire accepter sa proposition. Renato devait admettre que cela ne lui ressemblait pas d’avoir omis de concevoir un certain niveau de stratégie. Il tourna les talons et se mit immédiatement à réfléchir à un nouveau plan.

    Appelant son assistante, il envoya une rafale d’ordres avant de raccrocher et de se diriger vers l’aéroport. Camilla, aussi efficace que d’habitude, rappela avec la confirmation de ses arrangements. Cependant, elle ne comprenait pas pourquoi il avait besoin d’aller personnellement jusqu’en Australie chercher « une femme ». Il n’avait pas donné à Camilla tous les détails et ne ressentait aucun besoin de se justifier à ses yeux. Sans y être encouragée, elle avait commencé à donner son avis. Elle était la meilleure assistante qu’il ait jamais eu, alors il espérait qu’elle ne se mettait pas en tête de devenir la future Madame Favalli. C’était simplement hors de question en ce qui la concernait.

    — Camilla, je n’ai pas à m’expliquer devant vous. Assurez-vous que j’aie un siège dans cet avion à côté de Miss Davide. Me suis-je bien fait comprendre ?

    — Eh bien, pourquoi est-ce que je ne vous mets pas tous les deux dans un jet privé ? Ce serait beaucoup plus facile.

    — Je n’ai pas besoin que ce soit plus facile. J’ai besoin que vous suiviez mes instructions.

    Son ton était glacial.

    — Très bien, avait-elle dit en soufflant, avant de confirmer qu’elle exécuterait les détails comme indiqué.

    Renato s’installa pour le trajet de retour vers l’aéroport, se concentrant sur les prochaines étapes et essayant de comprendre ce qu’il venait juste de se passer.

    Rosa n’approuvait peut-être pas son train de vie, ce qui n’était pas étonnant étant donné que les médias l’avaient décrit comme un homme d’affaires impitoyable et un play-boy. Non, il lui semblait plus probable qu’un différent existait depuis longtemps avant qu’il ait quoi que ce soit à voir avec tout ça.

    Heureusement il se fichait de l’opinion que Rosa avait de lui et n’avait pas besoin de sa bénédiction pour que ses plans prennent forme. En fait, d’après ce qu’il savait de Rosa, c’était elle qui devrait se battre pour garder la tête haute. Il ne pouvait qu’espérer que Leilani était différente de sa mère.

    Vingt-quatre heures de proximité avec celle-ci lui donneraient suffisamment de temps pour la juger. Satisfait de ses conclusions, il alluma son téléphone et passa quelques coups de fil d’affaires à la direction de Favalli à Rome.

    Il voulait savoir où en était le nouveau parfum de liqueur que son chimiste était occupé à créer. Il était presque impossible de lui parler quand il était en mode création, celui-ci prononçant un mot ou deux au mieux et insistant pour avoir une sécurité et une confidentialité complètes. Son chimiste avait les meilleures installations où mener ses expérimentations, mais bien sûr, il avait décliné cette idée de peur que ses collaborateurs ne transmettent des informations à ses concurrents. Tant que le produit n’était pas totalement abouti, il ne parlait même pas à Renato. C’était une frustration que celui-ci endurait, mais qui s’était toujours avérée payante à la fin.

    La voiture s’arrêta et Renato en sortit avant que le chauffeur ait une chance d’ouvrir sa porte. Il se dirigea directement vers les douanes ; ses bagages suivraient dans le jet, donc il n’avait pas à se soucier de leur enregistrement. À la douane, on le fit sortir de la queue prioritaire pour lui indiquer la longue file d’attente normale. Il téléphona à Camilla.

    — Vous vouliez la classe éco, alors faites la queue, répondit-elle sur un ton cassant.

    Il n’aimait pas son attitude.

    — Pourquoi est-ce que je vous paye ? siffla-t-il. Occupez-vous en. Je ne vais pas rester ici dans cette queue pendant une heure.

    Il contempla la douteuse assemblée de voyageurs. Ceux qui étaient assez près de lui pour entendre son éclat de voix le regardaient avec répugnance.

    — Dois-je faire préparer le jet alors ?

    Il raccrocha et continua à attendre, apprenant vite comment les autres vivaient. Habitué aux entrées privées, à l’absence de queue et aux tapis rouges, se tenir ici dans une file d’attente était une expérience non souhaitée et unique.

    Elle avait intérêt à valoir le coup.

    Une heure plus tard, il arriva enfin au comptoir et passa à la douane devant un employé pour le moins discourtois.

    Refusant de s’asseoir dans la salle d’attente générale, il trouva le salon des premières classes où on le reconnut et où on le fit entrer. S’adoucissant, il prit un scotch avec des glaçons et s’installa dans un endroit tranquille. Il passa le temps précédant l’embarquement à vérifier l’arrivée de ses e-mails.

    Il fit signe à une sexy employée blonde. Les blondes attiraient toujours son regard. La charmant, il s’arrangea pour un embarquement prioritaire. Se mettant en quatre pour accéder à la requête du milliardaire, elle reçut un pourboire royal pour ses efforts. Renato voulait l’avantage de voir arriver Leilani pour se faire une idée d’elle quand elle marcherait le long de l’allée.

    De façon frustrante, ses arrangements précipités en Australie n’avaient pas laissé assez de temps à ses détectives pour lui fournir une photo de l’insaisissable Leilani. Alors qu’on le menait à sa place dans l’allée, il remarqua le tissu usé et élimé des sièges et les cendriers démodés sur les accoudoirs. Un siège individuel dans un avion privé était plus large que ces trois sièges combinés. Il se plia pour s’asseoir et eut un moment de regret. Faisant précisément un mètre quatre-vingt-deux, il n’était pas fait pour des conditions aussi étroites.

    Il entendit l’appel des passagers de première classe, puis de ceux en classe affaires. Enfin, les passagers en classe économique commencèrent à embarquer dans l’avion, et au fur et à mesure, la température commença lentement à augmenter.

    Renato contempla une femme d’âge mûr qui tannait son mari pour qu’il descende la valise et qu’il la laisse prendre son livre. Il lui répliqua qu’elle aurait dû le faire plus tôt, au lieu de bloquer le reste des passagers pour « farfouiller ».

    Un couple d’une trentaine d’années avec deux enfants dans leur sillage s’assit dans la section du milieu à sa droite, un rang devant lui. La plus petite des enfants se plaignit immédiatement qu’elle devait aller aux toilettes. La mère contrariée se fraya un chemin vers l’allée, s’excusant tout en essayant de parvenir jusqu’aux toilettes.

    Renato continuait à chercher Leilani du regard. Il repéra une grande femme mince et blonde. Elle n’avait ni enfant ni compagnon avec elle. Ses espoirs grandirent et il établit un contact visuel avec elle. Elle le remarqua et soutint ouvertement son regard, ralentissant tout en s’approchant de lui. Les passagers derrière déferlaient dans l’allée et la blonde poursuivit son chemin jusqu’à sa place qui, malheureusement, n’était pas à côté de la sienne. Elle aurait sûrement pu l’aider à passer le temps de façon moins pénible. Cependant il n’était pas intéressé par n’importe quelle blonde. Il attendait une blonde en particulier.

    Il s’assit de façon droite dans son siège tandis que ses yeux scrutaient les derniers passagers qui embarquaient. Ils arrivaient petit à petit maintenant. Bientôt l’avion sembla entièrement rempli. Les hôtesses étaient en train de refermer certains des compartiments à bagages au-dessus des passagers, et pourtant, de façon inquiétante, le siège à côté de lui demeurait vide. Une dernière passagère se précipita dans l’allée. Cela ne pouvait pas être elle. Elle était petite, avait la peau couverte de tâches, des cheveux châtains filasses et si on en jugeait à ses vêtements mal assortis, ce n’était pas un cadeau. Atterré, il la regarda avec intensité tandis qu’elle s’arrêtait à côté de son siège et se mit à lutter pour mettre son bagage au-dessus d’eux.

    Il se leva, lui offrit de l’aider et poussa aisément le sac dans le compartiment. Renato sortit dans l’allée pour la laisser aller à son siège. Elle le regarda à peine tout en marmonnant un remerciement.

    CHAPITRE DEUX

    Leilani remua dans son siège. Quand elle avait choisi comment s’habiller, elle avait opté pour des vêtements chauds et confortables. Ayant couru la longueur de l’aéroport, elle avait chaud et se sentait collante. Le large sarouel de rayonne à motifs noirs et blancs collait à ses jambes et à son postérieur, et elle se sentait serrée. Son trop grand et confortable pull fait main orange lui tenait chaud au-delà de ce qu’il était possible d’endurer. Elle songea à l’enlever, mais l’espace était limité et elle ne voulait pas frapper un des passagers de part et d’autre de son siège. Pour être honnête, elle n’était pas tout à fait sûre de l’odeur de son corps non plus, alors lever les bras était tout à fait hors de question.

    Non, elle devait juste rester assise tranquillement et espérer que la climatisation se mettrait en route bientôt. L’avion roulait vers la piste de décollage. Elle devrait penser à autre chose que son inconfort et s’arranger du mieux possible de la situation. Elle jeta un œil par le hublot sur sa gauche ; c’était, après tout, la première fois qu’elle prenait l’avion. Elle commença à devenir nerveuse tandis que l’avion prenait de la vitesse le long de la piste et elle agrippa les accoudoirs. Leilani ne pensait pas avoir peur de l’avion. Cependant elle évalua la vitesse de l’appareil, essayant d’imaginer le décollage, et douta que l’avion parvienne à atteindre les cieux. Elle ferma ses douloureux yeux gonflés et croisa les doigts.

    En d’autres circonstances, Renato aurait pu avoir de la sympathie pour la femme à l’apparence déplacée qui se cramponnait à ses accoudoirs à côté de lui. À la place, il se tritura les méninges pour trouver comment se sortir de

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