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cassandre versus sarkozy: ou comment mener le sale type du discrédit à la déchéance, si besoin est
cassandre versus sarkozy: ou comment mener le sale type du discrédit à la déchéance, si besoin est
cassandre versus sarkozy: ou comment mener le sale type du discrédit à la déchéance, si besoin est
Ebook64 pages58 minutes

cassandre versus sarkozy: ou comment mener le sale type du discrédit à la déchéance, si besoin est

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About this ebook

L'essai s'attache au scénario dans lequel Nicolas Sarkozy se verrait consentir un nouveau mandat présidentiel, par un choix contraint et malgré les affaires qui le poursuivent. Et il montre les voies citoyennes et constitutionnelles pouvant alors amener à la destitution de l'intéressé, sanction qui serait prononcée pour ses manquements à ses devoirs de premier magistrat de la République afférents à son mandat initial. Une destitution que le Parlement a la faculté de mettre en oeuvre depuis la révision constitutionnelle de 2007.
LanguageFrançais
Release dateNov 17, 2016
ISBN9782322131679
cassandre versus sarkozy: ou comment mener le sale type du discrédit à la déchéance, si besoin est
Author

didier levy

L'auteur, ancien chef de service dans l'audiovisuel public, a créé le blogue penserlasubversion dont il est l'éditorialiste. Il collabore régulièrement à différents autres blogues ou sites, et publie occasionnellement dans un hebdomadaire d'opinion.

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    cassandre versus sarkozy - didier levy

    Sommaire

    cassandre versus sarkozy

    Page de copyright

    cassandre versus sarkozy

    M. Sarkozy candidat, ou l’exemplarité de l’impuni.

    Sa place est-elle sur les tréteaux de campagne ou devant ses juges ?

    Il vient un moment où l’empêchement de la justice interpelle la république, et dans la France de 2016, cette interpellation tient en ceci : combien de temps le souci de la vertu civique peut-il encore s’accommoder de l’incertitude judiciaire qui protège un personnage public sur l’intégrité duquel pèsent les soupçons les plus graves, et qu’au surplus aucun scrupule d’honneur ne dissuade de postuler les plus hautes fonctions de l’Etat sans que les doutes émis sur sa probité aient été levés ?

    Nicolas SARKOZY s’est donc, sans surprise, porté candidat à la candidature de son camp pour la prochaine élection présidentielle.

    Il fera tout pour l’emporter, y compris le pire - avec ce personnage, le pire n’est-il pas toujours sûr ? L’escalade démagogique de son discours, entre extrémisme et non sens, en a apporté en quelques jours la confirmation attendue. Avec au demeurant un remarquable savoir-faire qui a presque masqué que sur toutes ses thématiques habituelles, il partait déjà de très haut dans les registres cumulés de l'exagération, de l’absurde et de l’inconséquence. Et non sans franchir de surcroît, en termes de décence politique, quelques limites devant lesquelles on pouvait se dire qu’il marquerait peut-être quand même le pas : il est vrai que l’objectif qu’il poursuit obsessionnellement d’une revanche sur sa défaite de 2012 ne laisse pas la place à de scrupules de convenance - si tant est que sa personnalité puisse se faire occasionnellement accueillante à ceux-ci.

    Devant un Nicolas SARKOZY tout à son entreprise de reconquête du pouvoir et mobilisant à cette fin sa pugnacité la plus agressive, le désarroi vient de ce qu’on ne discerne pas ce qui pourrait stopper son élan - sauf un rejet de ses outrances par la partie modérée de l’électorat conservateur provoquant son échec, providentiel pour notre démocratie, au scrutin interne à la droite.

    Et sauf - là est notre sujet - un développement judiciaire, nouveau et soudain, dans les ‘’affaires’’ auxquelles son nom est de longue date associé.

    Il peu probable que ce coup d’arrêt-là résulte de l’initiative prise par le Parquet de Paris tendant à son renvoi en correctionnel dans la plus récente de ces affaires : le dossier ‘’Bygmalion’’ des irrégularités auxquelles a donné lieu le financement de sa campagne de 2012 - irrégularités aussi phénoménales que le volume des dépenses engagées. En effet, les conseils de Nicolas SARKOZY n’auront pas grand mal à faire traîner les choses bien au-delà du premier semestre de 2017 - tout en dénonçant en boucle, comme à leur habitude, un acharnement judiciaire aussi peu plausible que l’affirmation de l’innocence d’un chef mafieux dans la bouche de ses avocats.

    Des affaires qui soulèvent cette interrogation : faut-il regarder comme normal que la justice - à une exception près - ne se soit toujours pas prononcée sur les accusations portées contre un ancien président de la République pour des faits liés à son élection et à la période de son mandat plus de quatre années après la fin de ce dernier ? En écartant ces accusations, en disculpant l’intéressé ou en prononçant à son encontre les sanctions prévues par la loi pour les fautes qu’il aurait commises.

    Rien n’est plus précieux que la présomption d’innocence.

    Rien n’est plus précieux pour la liberté des citoyens et pour la solidité des garanties sur lesquelles celle-ci repose, que la présomption d’innocence.

    Ce qui légitime toutes les protections procédurales qui concourent à protéger cette présomption. Et ce qui justifie tout le parti qui peut-être tiré des ressources que ces protections offrent à la défense.

    En l’espèce, ce parti a été exploité dans toute son étendue imaginable. Démontrant que tout justiciable qui dispose des capacités financières, de la notoriété et des réseaux grâce auxquels il est assuré d’être défendu par les meilleurs conseils - c'est-à-dire capables d’épuiser tous les recours que propose la loi et toutes les objections et requêtes que chaque méandre suivi par son dossier permet de soulever - confronte la justice, à quelque niveau de juridiction que ce soit, à l’insuffisance de ses effectifs et à la pauvreté de ses moyens. Une inégalité des armes qui a pour effet que chaque acte de procédure, y inclus ceux d’une mauvaise foi accomplie, vient surajouter des délais et des reports à la durée d’un parcours judiciaire dont le juge ne maîtrise plus l’allongement.

    Pour le citoyen ‘’lambda’’, la lenteur des juridictions s’apparente à un déni de justice. Déni qui porte  fatalement atteinte au crédit de la justice. Un crédit attaqué bien plus gravement encore quand le ralentissement du processus judiciaire aboutit à créer une impunité de fait au bénéfice d’un personnage public. L’indignation dans

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