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William & Jason
William & Jason
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Ebook196 pages3 hours

William & Jason

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About this ebook

Deux jeunes hommes aux vies très différentes se retrouvent chacun dans une situation où ils devront se battre pour leur vie.
Ils découvriront que même aux heures les plus sombres, l'amour trouvent toujours son chemin dans les ténèbres.
Mais comment faire quand la femme que l'on rencontre est mêlé notre malheur ?
Peut-on tout pardonner ?
Peut-on passer outre la colère par amour ?
LanguageFrançais
Release dateMay 29, 2018
ISBN9782322123360
William & Jason
Author

Sylvain Laroche

Sylvain est un homme rêveur et solitaire, ce qui l'amena très jeune dans l'univers de la littérature. Son goût pour la fiction fut nourrit par Terry Goodkind et Bernard Werber, jusqu'à ce qu'il est lui-même le désir de partager son imaginaire pour transmettre l'excitation de l'aventure.

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    William & Jason - Sylvain Laroche

    William & Jason

    William & Jason

    Chapitre I

    Chapitre II

    Chapitre III

    Chapitre IV

    Chapitre V

    Chapitre VI

    Chapitre VII

    Chapitre VIII

    Chapitre IX

    Chapitre X

    Chapitre XI

    Page de copyright

    William & Jason

    Chapitre I

    Jason était un jeune homme de vingt-six ans, qui vivait seul dans un appartement. Il avait fait des études poussé dans sa jeunesse, puis avait tout mit de côté pour partir. 

    Il avait tout laissé tomber pour voyager.

    Après avoir étanché sa soif d’aventure, il s’était posé dans une ville qui lui plaisait, pris un petit appartement en centre ville et utilisé les diplômes qu’il avait obtenu plusieurs années auparavant pour devenir masseur-kinésithérapeute. 

    Et le voilà installé en tant que kiné depuis presque un an. 

    Il commençait tout juste à se réhabituer à la vie en société qu’il avait quitté lors de ses voyages lorsque sa vie bascula sans crier gare. 

    Cela arriva une nuit où il s’était couché tôt pour être en forme le lendemain. 

    Il fut réveillé par un bruit sourd qui se répercuta dans tout son appartement. Il s’assit sur son lit et chercha à identifier le bruit qui l’avait sortit de son sommeil. 

    Dans sa cuisine, de nombreux bruits de pas retentissaient, les personnes qui s’étaient introduites chez lui ne cherchaient même pas à être discrète. 

    Le jeune homme se leva et se dirigea vers la fenêtre de sa chambre pour utiliser l’escalier de secours. 

    A peine fut-il levé, que déjà celle-ci volait en éclat, et qu’un homme en surgissait. Complètement vêtu de noir pour être invisible dans la nuit, et la tête couverte d’une cagoule, la personne qui se trouvait face à lui ne laissait apparaître que ses yeux. 

    L’homme tendit le bras pour attraper celui de Jason. 

    Le kiné attrapa le poignet au vol et le retourna dans le dos de l’homme, celui-ci se retrouva coincé et grogna, autant de rage que de douleur, en se débattant. 

    La porte de la chambre s’ouvrit en grand pour laisser passer deux hommes habillés comme le premier. Réagissant au quart de tour, Jason envoya l’homme qu’il avait maîtrisé sur les deux qui lui fonçaient déjà dessus et se dirigea vers la fenêtre. 

    Un quatrième type l’attendait sur l’escalier de secours et pointa sur le jeune homme un pistolet électrique. La douleur ne se fit pas attendre longtemps, Jason s’écroula au sol et perdit connaissance.

    Le réveil fut douloureux et embrumé, l'homme était enfermé. 

    Sa cellule ressemblait à celle d’un hôpital psychiatrique : des murs blancs capitonnés. Elle avait la forme d’un cube de trois mètres de côté et de hauteur, seule une face de ce cube n’était pas capitonné. Cette partie était une grande baie vitrée avec une porte, elle aussi en verre. Derrière ce mur de verre, un couloir large apparaissait. 

    Aucune autre porte n’était visible. 

    L’endroit était entièrement blanc et éclairé.

    Les jours commencèrent à s’écouler et Jason ne savait toujours pas pourquoi il était enfermé. 

    Il n’avait ni montre, ni horloge pour lui permettre de voir le temps qui passait, si bien qu’il ne savait pas à quel moment de la journée il dormait ni quand il mangeait. Il n’avait aucun point de repère pour savoir depuis combien de temps il était prisonnier, mais ses repas lui était apportés pendant qu’il dormait et il se servit de cela pour essayer de compter le nombre de jours de son emprisonnement. 

    Seul dans sa prison, Jason n’en pouvait plus de tourner en rond.

    Il ne voyait personne et il n’avait absolument rien à faire.

    Il passait son temps à chercher la raison de sa présence dans cet endroit sans arriver à trouver une réponse logique. Il n’avait rien fait qui justifie une arrestation, et de plus, la manière dont il était traité n’était même pas légale. Il aurait dû avoir droit à un avocat, à un coup de téléphone ou au moins de s’expliquer, mais personne ne semblait chercher à savoir ce qu’il avait fait.

    Au bout d’un moment, il décida de feinter le sommeil pour voir qui lui apportait son plateau repas et essayer d’interroger cette personne sur sa présence dans la cellule. On lui apportait à manger pendant son sommeil, il devait donc y avoir une caméra qui le surveillait.

    Il chercha du regard d’où on l’observait et il remarqua le petit appareil de l’autre côté du couloir.

    En haut du mur d’en face, l’objectif était tourné vers la cellule et semblait le fixé.

    Il sentit la fatigue monter en lui, il décida que c’était le bon moment pour mettre son plan à exécution. Il s’allongea sur le lit puis ferma les yeux pour faire croire à la caméra qu’il dormait. 

    Il se réveilla le lendemain sans comprendre ce qu’il s’était passé. A peine avait-il fermé les yeux que déjà il dormait.

    On devait le droguer, c’était la seule explication. Et la seule chose qu’il ingérait se trouvait sur le plateau repas qu’on lui apportait durant son sommeil. Il ne devait donc pas toucher à ce qu’on lui amenait s’il voulait réussir à rester éveillé. 

    Avant qu’il n’ait pu tenter quoi que ce soit, il eut une visite, aussi inattendue que surprenante. 

    L’homme se présenta un peu après le repas de Jason, qui avait pris conscience trop tard du somnifère caché dans sa nourriture. Le jeune kiné n’avait vu personne depuis plusieurs jours et l’homme qui se présenta devant lui était un vieil ami qu’il n’avait pas revu depuis longtemps.

    Ils avaient étudié ensemble pendant quatre années et ne s’étaient plus revus depuis que Jason avait tout quitté pour partir à l’aventure.

    - Bonjour Steph, le jeune homme se retourna sur le lit pour faire face à son ancien ami. Il y avait longtemps, ça me fait plaisir de te revoir.

    - Depuis que tu es parti en laissant tout derrière toi, répondit celui-ci d’un ton calme. Moi aussi je suis content de te revoir, même si les circonstances ne sont pas favorables aux réjouissances. Je suis devenu quelqu’un d’important dans mon milieu et je pense être en mesure de t’aider. Mais avant d’intervenir en ta faveur, je voulais savoir ce que tu avais à dire pour ta défense.

    - Ma défense ? Mais de quoi parles-tu ? Incrédule, Jason se leva de son lit et alla jusqu’à la porte en verre d’où son vieil ami le regardait.

    - Pourquoi as-tu fait cela, ça ne te ressemble pas. Tu as toujours été un bon diplomate, tu as toujours su régler les problèmes par la parole. Que c’est-il passé ?

    - Je suis désolé Steph, mais je ne comprends plus rien à ce que tu dis. Des hommes ont pénétré chez moi en passant par les fenêtres, ils m’ont assommé et je me suis réveillé ici. C’est tout ce dont je me rappelle.

    - Tu es accusé d’avoir assassiné le président de la république, c’est une accusation très grave. Tu ne peux pas me mentir, il faut que tu me dises toute la vérité. D’après les autorités, après ton arrestation, pendant ton interrogatoire, tu aurais avoué ton crime.

    Le jeune homme en resta bouche bée. On l’accusait de meurtre. Comment cela se pouvait-il.

    - Non, cria Jason soudain blême, non… J’ai été arrêté, ça c’est vrai, mais je n’ai pas été interrogé et je n’ai rien avoué puisque je n’ai absolument rien fait de ce dont on m’accuse.

    - Jason, tu ne dois pas me mentir, je suis la seule personne en mesure de te venir en aide, mais tu dois être franc.

    - Enfin, tu me connais, tu l’as dit toi même, ça ne me ressemble absolument pas. Tu dois me faire confiance et me croire quand je te dis que je n’ai rien fait.

    - Vraiment ? Perplexe, l'homme commença à faire les cent pas devant la cellule de son ami. Si ce que tu dis est vrai, cela signifie que quelqu’un de haut placé cherche à te faire tomber. Quand on m’a dit où tu étais enfermé, j’ai trouvé ça bizarre. Une prison secrète est utile pour garder la presse à distance, mais la sécurité y est moins importante. Mais si quelqu’un d’important veut te faire plonger, c’est plus pratique que tu sois à l’écart.

    - Cela fait combien de temps que je suis ici ? demanda Jason, détournant son ami de ses pensées.

    - Une douzaine de jours il me semble. La presse ne connaît pas encore ton identité, j’ai fait en sorte de ralentir le processus pour pouvoir te voir. Comme je te l’ai dis, je suis une personne influente, mais je n’ai pas réussi à avoir accès à ton dossier. Je vais faire tout mon possible pour te sortir de là. Maintenant, je dois partir, mais on se reverra bientôt.

    Steph salua son ami, puis fit demi tour et quitta le champ de vision du jeune homme. 

    Celui-ci écouta les pas s’éloigner et le silence retomba sur lui.

    Jason se retrouva de nouveau seul, il s’allongea sur le lit puis s’endormit le cœur vide, sans aucune joie de vivre, laissant ses pensées vagabonder au rythme de leur envie.

    Le lendemain, il réfléchit à la discussion de la veille avec son ami. Le jeune kiné n’avait pas de véritables ennemis qui auraient put vouloir lui faire subir un tel châtiment. 

    Son ami avait parlé d’une personne influente, mais on s’était peut-être juste servi de lui comme d’un bouc émissaire. Dans ce cas, le problème était plus grave encore. Quoi que fasse son ami, il ne sortirait jamais vivant de cet endroit. Il ne pouvait pas baisser les bras, il avait toujours surmonté les épreuves qui s’étaient présentées à lui. Il n’allait pas abandonner alors que sa liberté et sa vie étaient en jeu.

    Il regarda le plateau repas posé à côté de son lit et se décida à agir. Il le prit et le posa sur son lit, se plaça lui aussi sur le lit, face au plateau et dos au couloir où une caméra surveillait ses moindres faits et gestes, jour et nuit.

    Sans faire de gestes brusques qui aurait put dévoiler à la caméra ce qu’il faisait, il renversa la nourriture sous son coussin. 

    Il se leva, posa son plateau vide devant la porte de sa cellule, comme il le faisait chaque fois, puis alla se servir un verre d’eau au robinet de sa prison. Ensuite, il s’installa sur son lit et commença à faire semblant de dormir. 

    Il ne s’appuya pas trop sur son coussin pour éviter d’étaler la nourriture qui se trouvait en dessous et il cacha sa main droite, qui enserrait le couteau de son plateau, sous son ventre. 

    Puis, le jeune kiné attendit que l’on vienne chercher les restes de son repas.

    Il passa une petite éternité dans cette position peu confortable, jusqu’à ce qu’enfin un bruit de pas se fasse entendre. 

    Ils étaient au moins deux et le couloir devait être long, car ils marchèrent plusieurs minutes avant de s'immobiliser devant la cellule du jeune prisonnier. 

    - Tu penses que ça va durer encore longtemps ? Interrogea une femme.

    - Je ne sais pas trop, répondit un homme à la voix autoritaire. Quelques jours, pas plus. Le crime dont on l’accuse est trop sérieux pour qu’ils laissent trainer l’affaire. De toute façon, il n’a aucune chance de s’en sortir. Mais je te conseille de faire attention à ce que tu dis, le dernier qui s’est plaint de l’emprisonnement de ces innocents a fini par être accusé et il s’est retrouvé à la place même d’un de ces prisonniers. Il a été exécuté pour haute trahison alors qu’il n’avait rien fait. Donc si tu veux un conseil, ne pose pas de questions.

    - Très bien, je me tais. 

    La femme ouvrit la porte de la cellule et se pencha pour ramasser le plateau. 

    Jason se leva l’attrapa par la taille et lui plaça le couteau, qu’il avait gardé, sous la gorge. Le gardien n’eut pas le temps de réagir. Il sortit son arme et la pointa sur le prisonnier, mais celui-ci était déjà en position de force. Jason n’avait pas peur de la réaction de l’homme, il savait qu’il n’aurait pas d’autre occasion et que s’il ne faisait rien il mourait d’une façon ou d’une autre. 

    S’il se laissait faire, il serait tué.

    Il ne lui restait donc que la fuite.

    Sachant ce qu’il devait faire, la peur l’avait quitté pour laisser place à une concentration si forte, que plus rien d'autre n’avait d’importance pour lui.

    Ses émotions, ses sentiments, tout avait disparu. Le jeune homme les avait bloqués pour se concentrer sur son corps. Il ralentit sa respiration et les battements de son cœur, imposant le calme à son corps. Puis, il se concentra sur ses sens. Il coupa son toucher et son goût afin d’améliorer l’acuité des trois sens restants.

    Ce phénomène était, par exemple, visible chez une personne qui perdait la vue : son ouïe devenait plus fine pour compenser la perte du sens visuelle. En coupant, temporairement, deux de ses sens, le jeune kiné donnait une sensibilité supérieure aux trois autres. 

    Pendant sa période de voyage, Jason avait rencontré un vieil homme qui lui avait appris à écouter et à maîtriser son corps.

    Il s’était révélé être bon élève et c’est cette compréhension du corps qui l’avait poussé à devenir kinésithérapeute.

    Le jeune homme effectua ces changements internes en quelques secondes.

    Sa nouvelle vue lui permit de capter l’imperceptible mouvement de tête que l’homme armé fit à l’intention de la femme que Jason retenait. Son ouïe, désormais plus fine que celle d’un chat, capta le bruit que fit le couteau que la femme sortit du fourreau qu’elle portait à la taille.

    Tout se passa très vite et pourtant, le jeune homme vécut cela au ralentit. Jason vit le doigt de l’homme en face de lui se raidir, indiquant qu’il allait tirer. Au même moment, la femme s’écarta brusquement pour laisser le champ libre au tireur et en profita pour diriger sa dague vers le ventre du prisonnier.

    Celui-ci, ayant compris et anticipé les actions des deux gardiens, bloqua le bras de la femme et resta bien contre elle. Il se décala en même temps qu’elle de la trajectoire de l’arme. 

    Quand le coup fut tiré, il appuya sur le tendon du poignet de la main qui tenait le couteau. Une légère pression à un point bien précis fit ouvrir la main de la femme. Le poignard tomba au sol et s’y enfonça légèrement. Jason poussa la femme qui alla s’écrouler sur l’homme armé.

    Le temps que celui-ci l’écarte et pointe de nouveau son arme sur le prisonnier, Jason avait attrapé la garde de l’arme qui dépassait du sol et s’était relevé juste devant ses gardiens.

    Il plaqua la lame sur le cou de l’homme avant qu’il ne se soit tout à fait remis de la chute de la femme. Il lâcha le petit couteau de cuisine qu’il avait récupéré sur le plateau et fit signe à l’homme d’en faire autant avec son pistolet. Quand il se fut exécuté, Jason le plaça face au mur du fond de sa prison puis entraina la femme à l’extérieur de la cellule en gardant le couteau sur sa gorge. 

    Il ferma la porte et regarda la femme :

    - D’après ce que j’ai compris de votre petite discussion, fit-il en désignant le gardien emprisonné, je n’ai aucune chance de m’en tirer légalement, donc je ne risque plus rien. Ainsi, si tu tiens à la vie, je te conseille d’être coopérative, est-ce clair ?

    - Oui, très clair. Je ne suis pas

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