Discover millions of ebooks, audiobooks, and so much more with a free trial

Only $11.99/month after trial. Cancel anytime.

Groupie (série Texas Mutiny, tome 2): La série Texas Mutiny
Groupie (série Texas Mutiny, tome 2): La série Texas Mutiny
Groupie (série Texas Mutiny, tome 2): La série Texas Mutiny
Ebook375 pages5 hours

Groupie (série Texas Mutiny, tome 2): La série Texas Mutiny

Rating: 0 out of 5 stars

()

Read preview

About this ebook

Groupie : n. f.

[gʀupi]

Personne (le plus souvent jeune fille) qui suit régulièrement une célébrité dans l’espoir de la rencontrer ou d’apprendre à la connaître.

Voir l’exemple de Tiffany Wendel :

Pute. Salope. Chasseuse de crampons.

J’ai l’habitude des noms qu’ils me donnent, alors ils ne m’affectent pas. Ce sont mes gars. Mes amis. Qu’est-ce que ça peut bien faire que j’aime coucher avec eux ? Ce que je fais de mon corps ne regarde que moi.

Pourquoi est-ce que Rowen Flanigan me pousse à repenser la façon dont je vis ma vie ? À remettre mes choix en question ? Ce n’est qu’une recrue.

Recrue : n. f.

[ʀəkʀy]

Membre d’une équipe sportive qui en est à sa première saison complète dans ce sport.

Voir l’exemple de Rowen Flanigan :

Footballeur. Fils d’une légende. Recrue. Bien sûr, j’ai entendu des histoires de groupies auparavant. Qui n’en a jamais entendu parler ? Je suis simplement plus réservé que mes coéquipiers. Et puis quoi ? Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit brillante. Drôle. Professionnelle.

Elle me met à genoux de toutes les façons – sauf une. Pour celle-là, j’attends le bon moment.

Alors comment se fait-il que je sois tombé amoureux d’une groupie comme Tiffany ? Et comment pourrais-je travailler avec mes coéquipiers, quand chacun d’eux a goûté à la seule chose que je me refuse ?

LanguageFrançais
PublisherM.E.
Release dateNov 4, 2018
ISBN9781547550388
Groupie (série Texas Mutiny, tome 2): La série Texas Mutiny

Related to Groupie (série Texas Mutiny, tome 2)

Related ebooks

Romance For You

View More

Related articles

Reviews for Groupie (série Texas Mutiny, tome 2)

Rating: 0 out of 5 stars
0 ratings

0 ratings0 reviews

What did you think?

Tap to rate

Review must be at least 10 words

    Book preview

    Groupie (série Texas Mutiny, tome 2) - M.E. Carter

    CHAPITRE UN

    Rowen

    — Hé, la recrue ! Comment se sont passées tes premières semaines ?

    Daniel Zavaro s’assoit sur le tabouret à côté du mien. Tout ce que j’ai toujours voulu, c’est de gagner ma vie en jouant au football et j’y suis arrivé. Beaucoup diraient que c’était inévitable, ou que je n’ai pas eu à travailler aussi fort que les autres. Ils pensent sans doute connaître mon père. Pourtant ils ne le connaissent pas, pas plus qu’ils ne me connaissent moi. Ils n’ont aucune idée des efforts que j’ai dû faire pour me dissocier de sa réputation et bâtir la mienne. Je n’ai pas honte de dire à quel point je suis fier de ce que j’ai accompli.

    — Vraiment bien jusqu’à présent, merci.

    Daniel est – depuis quelques années déjà – le capitaine de ma nouvelle équipe, la Texas Mutiny. Non seulement est-il un joueur d’avant qui déchire, mais on le respecte aussi dans la ligue, car c’est un homme loyal qui aime sa famille, en plus d’être une star d’ici et un leader tout simplement fantastique. J’étais très excité quand j’ai su que je travaillerais avec lui. Le plus gros scandale dans lequel il a été impliqué durant toute sa carrière est d’avoir commencé à fréquenter – au cours des derniers mois – une fille qui a un bébé.

    C’est le genre de scandale avec lequel je peux vivre. Je suis beaucoup trop discret pour trouver divertissants les mélodrames qui font la une des revues à potins.

    Les gens croient que je suis timide, mais il n’en est rien. J’aime simplement observer. J’aime regarder les mouvements subtils qu’ils font, ce qui les trahit. J’ai l’impression d’arriver à mieux les connaître de cette façon, plutôt qu’en entretenant des discussions futiles.

    Vu le bruit dans le lobby de l’hôtel, où mes coéquipiers traînent, on dirait que je suis le seul à penser de la sorte.

    Daniel me tape le dos.

    — On veut que tu te sentes à ta place, Rowen. Tu es exceptionnellement doué pour anticiper le jeu quatre ou cinq passes à l’avance. Aussi, tes passes transversales sont super. N’aie aucun doute sur le fait qu’on exploitera tes talents cette saison.

    Ses encouragements me font sourire. Non seulement je suis un membre de la Mutiny, mais mon capitaine souligne mes habiletés alors que je ne suis qu’une recrue. Je ne devrais pas me sentir aussi enthousiaste, puisque c’est mon job. Mais c’est totalement grisant d’entendre ses commentaires.

    — Tu sauras exploiter mes compétences pour le bien de l’équipe.

    J’allais prendre une gorgée de mon whiskey, mais je change d’idée. Je dépose mon verre sur le bar et me retourne pour regarder ce qui se passe autour.

    — C’est pour ça que je suis ici après tout.

    — Dis donc j’ai une question pour toi.

    Il s’approche de moi et mon sourire s’affaiblit.

    — Pourquoi es-tu joueur de milieu ?

    — Tu veux dire au lieu d’être attaquant ?

    Ça ne sert à rien de tourner autour du pot. Il sait d’où je viens.

    — Ouais. Comprends-moi bien ; tu es fantastique dans ce que tu fais. Je me demande simplement pourquoi tu as choisi d’être défenseur.

    Je fais tourbillonner le Jameson. Je suis sûr que ça donne l’impression que j’aime mon verre, même si ce n’est pas le cas.

    — Voici la réponse simple : aimerais-tu qu’on te compare à ton père toute ta vie, te faire dire combien il était bon, et avoir toujours peur de ne jamais lui arriver à la cheville ?

    Un air étrange apparaît sur le visage de Daniel, mais il s’en remet rapidement. Je n’en suis pas certain, mais après de nombreuses années passées à observer les gens, je suis prêt à parier que j’ai accidentellement touché à une corde sensible.

    — Bien vu, répond-il en prenant une gorgée de son verre. Alors la vraie raison, c’est quoi ?

    Je lui fais un sourire en coin. J’aurais dû savoir que Daniel verrait clair dans mon jeu. Ce n’est pas pour rien qu’il est capitaine.

    — Mon père est un grand attaquant.

    — Probablement le plus grand.

    — Définitivement le plus grand. Mais je ne suis pas comme lui. Je suis agressif sur le terrain, mais pas de la même manière que lui. J’aime l’idée de protéger les autres joueurs. De protéger le but et de soutenir les joueurs comme toi pour que vous puissiez briller.

    J’éclate de rire et le frappe à l’estomac, lui faisant perdre le souffle.

    — En plus, tes abdos ne se compareront jamais aux miens, puisque je cours beaucoup plus que toi.

    Il m’assène un coup de poing sur le bras.

    — Ça a fait mal, abruti.

    — Désolé.

    — Ne le sois pas. Les meilleurs joueurs le sont parce qu’ils se connaissent. Ils savent à quel endroit ils ont le plus de valeur. On ne voit pas ça souvent, mec. Je suis impressionné.

    Je hausse les épaules et sens mes joues rougir. C’est le sort des gens à moitié irlandais. Des cheveux roux flamboyant et des joues de couleur assortie quand nous sommes embarrassés.

    — Hé, euh, les autres joueurs de l’équipe ne savent pas qui est mon père, n’est-ce pas ?

    — Je ne leur ai pas dit, répond Daniel en s’appuyant sur le bar et en regardant le reste de l’équipe. Tu ne veux pas qu’ils soient au courant ?

    — Non ! dis-je rapidement. Je veux d’abord faire mes preuves.

    — Je comprends.

    Mon père est Ryan Flanigan. C’est une légende du football européen. Il a été attaquant pour quelques-unes des plus prestigieuses équipes de la Premier League d’Angleterre. Ses statistiques sont incroyables : il a une moyenne de quarante-cinq buts par saison, du jamais vu à l’époque, sans compter toutes les assistances qui n’étaient pas comptabilisées avec précision dans ces années-là. Personne n’avait autant d’endurance que lui. Difficile d’être à la hauteur de son talent.

    Ajoutez à cela le fait que nous n’étions que trois gars à avoir été recrutés par des équipes professionnelles dès notre sortie de l’université. Tous les autres sont allés jouer dans de plus petites équipes pour progresser davantage, alors je dois continuer à me dépasser chaque jour. Non seulement je suis « la recrue », mais je suis aussi la recrue qui en a le plus à prouver.

    — Que feras-tu quand ils l’apprendront ?

    — Je vais espérer leur avoir montré que je suis arrivé ici à cause de mon talent, et non à cause de lui.

    Je fais un grand sourire, et j’ajoute en blaguant :

    — Ensuite, j’offrirai son autographe aussi souvent qu’il le faudra pour qu’ils me fichent la paix.

    Daniel rit et me tape sur l’épaule.

    — Bon plan. Et puis tu as eu une bourse couvrant les droits de scolarité et de subsistance à l’Université Southern Michigan. C’est une bonne école. Tu as aimé ?

    — J’ai adoré. Les gens étaient bien, tout comme les programmes sportifs. Difficile d’avoir mieux.

    — Dans quel programme as-tu étudié ?

    Je souris.

    — En kinésiologie. Y avait-il d’autres choix ?

    Il pouffe de rire.

    — Je sais que c’est un stéréotype, l’athlète qui étudie en kinésiologie. Mais je suis incapable d’imaginer ma vie sans football, tu comprends ?

    — Je sais. Comme je vieillis, j’ai commencé à réfléchir à ce que je ferai à ma retraite.

    — Tu n’es pas si vieux.

    — Non, mais à un certain moment il faut cesser de prétendre que notre carrière durera toute notre vie et faire d’autres plans. Un peu comme les gens qui veulent partir à la retraite et voyager tout en vivant de leur régime de retraite.

    — Je crois qu’un jour je serai peut-être coach de foot ou entraîneur personnel. Qui sait ?

    Nous nous retournons quand un petit groupe éclate de rire.

    — Il me reste encore un peu de temps pour y réfléchir.

    — Il te reste beaucoup de temps, la recrue.

    Il me tape le dos et se lève.

    — Tu veux un autre verre ?

    — Nan, ça va, mec, dis-je en levant mon verre pour lui montrer qu’il n’est pas vide.

    — OK. Si tu veux quelque chose, crie !

    — Merci.

    Il part, me laissant libre d’observer les gens. Certains me fascinent. Il y a ce couple, dans un coin. Elle porte une robe scintillante bleue, ses cheveux sont relevés dans un chignon parfait. Il est vêtu d’un complet, mais il a les cheveux ébouriffés. Son nœud de cravate est desserré et de travers, le haut de sa chemise est déboutonné.

    Elle est prête pour ce rencard. Lui, il suit le courant.

    Plus je les regarde, plus je suis étonné de voir à quel point il semble détaché de la situation. Bien sûr, il bavarde poliment avec elle, mais il ne fait aucun doute qu’elle mène le rendez-vous. Son téléphone est sur la table, face vers le haut. Bien qu’il ne le prenne jamais, chaque fois qu’il s’allume, il le regarde, puis fait glisser l’écran pour effacer la notification.

    La déception de la femme est évidente chaque fois qu’il le fait. C’est assez subtil pour qu’il n’y voie que du feu, mais elle est bel et bien là. Ça me donne envie de les interrompre, pour ensuite partir avec elle afin de lui montrer de quelle façon elle devrait être traitée. Évidemment, je ne le ferai pas. Je n’aime pas les conflits, mis à part ceux qui ont lieu sur le terrain.

    — Tu devrais peut-être arrêter de les fixer, dit une personne près de moi.

    Une femme s’assoit sur le tabouret laissé vacant par Daniel.

    — Tu commences à avoir l’air d’un voyeur.

    Je délaisse le couple que j’observais. Elle est, et de loin, l’une des plus belles femmes que j’ai vues de ma vie. D’ailleurs, cela en dit long, considérant le choix de carrière de mon père et les hordes de fans qui venaient avec.

    Ses longs cheveux foncés et brillants tombent au milieu de son dos. Ses yeux sont d’un brun profond. Ses lèvres sont pulpeuses, roses et forment un cœur parfait. Elle est éblouissante.

    J’essaie de retrouver mes esprits pour qu’elle ne me prenne pas pour un raté. Assis ici, tout seul, des Chucks aux pieds et mon bonnet descendant sur le front, je n’ai pas exactement l’air d’un gagnant.

    — Je ne les fixe pas ; je les observe.

    Elle fronce les sourcils.

    — C’est différent ?

    — Ouaip.

    On dirait que j’ai piqué sa curiosité. On verra où cette petite conversation nous mènera.

    — Un voyeur observe les gens parce qu’il cherche à les intégrer dans sa vie au moyen d’un plan sournois. Il se fout de savoir s’ils ont peur ou s’ils n’en ont pas envie. Il le fait de toute façon.

    — Le fait que tu en saches autant sur le mécanisme de pensée d’un voyeur est un peu bizarre, tu sais ?

    — Je dois connaître la différence pour être capable de me défendre et éviter d’être mis dans cette catégorie.

    — Ah, dit-elle en souriant. C’est logique. Qu’est-ce que tu observes ?

    Je dépose mon verre sur le bar derrière moi. Je ne le bois pas. Inutile de le tenir plus longtemps.

    — Je suis fasciné par le comportement humain, par ce que les gens disent quand ils ne parlent pas. Je me demande ce qui nous échappe à propos des autres parce que nous ne portons pas attention aux petites nuances.

    — Hm.

    Elle regarde dans la même direction que moi et observe le couple dans le coin.

    — Alors qu’as-tu découvert à propos d’eux ?

    — Eh bien, son comportement n’a pas beaucoup changé.

    — Ce qui veut dire ?

    — Il fait comme s’il ne jouait pas avec son téléphone, mais c’est faux. Il parle de la pluie et du beau temps, mais ses yeux dévient toujours vers le match à la télé. Il essaie, mais pas assez fort. Il n’est tout simplement pas attiré par elle.

    — S’il s’ennuie, qu’est-ce qu’il fait encore ici ?

    — Je crois que c’est un blind date. Tu vois comme elle a soigné son apparence ?

    Elle hoche la tête.

    — Elle veut une relation, un amoureux. Peut-être qu’elle veut s’établir, peut-être pas. Lui, de son côté, est probablement un mec sympa, mais il n’est pas prêt à s’engager. Il se sent mal parce qu’il ne veut pas décevoir son ami, celui qui a arrangé le rencard, mais il sait que ça n’ira nulle part.

    Elle rit.

    — Tu as appris tout ça juste en les observant ?

    Je hausse les épaules et souris.

    — J’en ai inventé une bonne partie, mais c’est leur langage corporel qui m’a mené à tirer ces conclusions.

    Elle pivote sur son tabouret et envoie la main au barman.

    — Même si tu avais tort, l’histoire est intéressante.

    — Oh je n’ai pas tort, j’affirme avec confiance en me retournant également.

    Je lui tends la main.

    — Moi, c’est Rowen, en passant.

    — Rowen Flanigan, la recrue. Je sais qui tu es, répond-elle en me serrant la main. Tiffany Wendel. Je connais bien les joueurs de l’équipe.

    — Enchanté de te rencontrer, Tiffany. Tu resteras longtemps ici ?

    — En fait, plusieurs d’entre nous partiront bientôt pour une petite fête chez Mack Shivel. Tu veux venir ?

    Je n’arrive pas à savoir si elle flirte avec moi ou pas, mais je sais que je suis extrêmement attiré par cette fille. J’aime beaucoup discuter avec elle. En plus, ça me permettrait d’apprendre à connaître plusieurs de mes coéquipiers.

    — D’accord, j’y serai. As-tu besoin que je t’y conduise ?

    — Nan, répond-elle en prenant son verre. Je suis venue avec des amies.

    — Alors on se verra là-bas, Tiffany.

    Elle part rejoindre le groupe de filles avec lequel elle est venue, puis elle se retourne et m’adresse un magnifique sourire. Je crois que je suis amoureux.

    CHAPITRE DEUX

    Tiffany

    — Hmmmm, hmmmm, hmmmm.

    J’essaie de me concentrer malgré le fredonnement tout près de mon oreille. Ça arrive chaque fois que Santos LaGuajardo et moi couchons ensemble. Au lit, c’est un partenaire acceptable. Toutefois, quand son orgasme approche, mais qu’il n’a pas encore tout à fait atteint le septième ciel, il fredonne. Je devrais en avoir l’habitude, mais ça me distrait toujours.

    Je porte toute mon attention sur le glissement de sa queue en moi et sur le martèlement de sa peau contre la mienne. C’est ce qui m’excite.

    Ses lèvres trouvent les miennes et sa langue plonge dans ma bouche, imitant le mouvement de son corps.

    — Tu y es presque ? murmure-t-il.

    — Oui. Cambre tes hanches un peu… oh oui. Comme ça.

    Je l’embrasse à nouveau, et il recommence à fredonner avec sa langue dans ma bouche.

    Juste à ce moment, Mack Shivel entre et ferme la porte derrière lui.

    — Putain ! s’exclame Santos.

    Il s’arrête et lance un regard furieux à Mack qui s’assoit sur la chaise à côté de la fenêtre. Ma quête de l’orgasme se termine donc elle aussi.

    — À chaque putain de fois, mec ! J’étais à ça de venir, et tu as foutu ma concentration en l’air.

    — Va te faire foutre.

    Mack descend sa fermeture éclair et sort sa queue, la caressant doucement.

    — Enlève les couvertures. Je veux vous mater. J’en ai marre d’attendre mon tour.

    — Sasha ne voulait pas écarter les cuisses ce soir ?

    Les couvertures sont jetées par terre, nous révélant, Santos et moi, nus comme des vers. Les narines de Mack se dilatent alors que ses yeux se promènent sur mon corps.

    La plupart des femmes seraient offensées ou embarrassées si quelqu’un les surprenait en train de baiser, puis s’assoyait pour mater et se branler. Pas moi. Pour moi, c’est valorisant. J’aime le sexe, sous toutes ses formes. Et j’aime les gars de la Mutiny.

    — Elle est avec Christian, répond Mack tandis que Santos dépose une ligne de baisers dans mon cou, retrouvant son excitation. Tu sais qu’il déteste que je l’observe.

    — Je sais.

    Le désir m’envahit à nouveau quand Santos m’embrasse, descendant jusqu’à ma poitrine et attrapant un de mes tétons dans sa bouche. J’arque le dos. Je me tourne pour regarder Mack au moment où j’enfonce mes ongles dans les épaules de Santos. Les yeux de Mack sont empreints de désir. Santos se remet à fredonner.

    — Putain, j’aime regarder tes seins qui tressautent quand il te baise, dit Mack.

    Il serre son membre un peu plus fort et étend les premières gouttes de sperme sur son gland.

    — Je veux le voir te prendre par-derrière. Santos, retourne-la, mec. Enfonce-toi.

    Sans dire un mot, Santos se retire, me place à quatre pattes, me tape les fesses assez fort pour me faire pousser un petit cri, puis il plonge en moi. Nous grognons tous les trois quand il me pénètre.

    — Plus vite, demande Mack. Agrippe ses putains de hanches sexy et vas-y à fond, mec.

    Santos obéit et je crie presque. L’orgasme approche.

    — Pince ses mamelons. Tiff, caresse ton clito, bébé. Putain, je vais jouir.

    Je descends ma main et me masturbe, pendant que Santos fait tourner mon mamelon entre son pouce et son index. Il fredonne de plus en plus fort.

    — Regarde-moi, Tiffany, grogne pratiquement Mack. Regarde-moi te mater te faire baiser.

    Le voir caresser, tirer et serrer sa queue me mène au bord du précipice.

    — Vas-y, Tiffany. Laisse-toi aller, bébé. Laisse-moi te voir jouir.

    C’est tout ce que ça me prend. Je jette la tête en arrière en gémissant alors que la première vague de l’orgasme s’empare de moi. Je suis à peine consciente de Mack qui grogne en disant « putainnnnnnnnn » quand il jouit. Mais Santos bouge toujours et j’orgasme encore et encore. Il enfonce ses doigts tellement fort dans mes hanches que j’en aurai probablement des ecchymoses, et son fredonnement se transforme en un gémissement. Il colle nos deux bassins, savourant la fin de nos spasmes de plaisir.

    Je m’effondre sur le lit ; Santos s’écroule sur moi. Les seuls sons proviennent de nos trois respirations haletantes et du bruit lointain de la fête qui a lieu de l’autre côté de la porte.

    — Je me sens tellement mieux maintenant, dit Santos une fois qu’il a repris ses esprits. J’avais les jambes en compote à cause du match. J’avais besoin d’un changement de position pour jouir.

    Mack prend le tee-shirt de Santos sur le sol et essuie le sperme sur son torse.

    — J’en avais besoin aussi. Tu sais que je veux voir son corps bandant quand je me branle. Je ne vois rien quand ton cul est dessus.

    Santos rigole en se retirant et en jetant le condom.

    — Ouais. C’est mon orgasme que j’avais en tête quand je suis venu la rejoindre ; pas le tien. Hé, c’est mon tee-shirt, connard.

    Ils continuent à se taquiner en s’habillant. Moi, par contre, je me retourne et remonte le drap sur ma poitrine. Ce genre d’événement n’est pas commun, mais il m’est déjà arrivé qu’un coéquipier vienne mater. Parfois plus qu’un. Des fois, ça devient un plan à trois. D’autres fois, un plan à trois devant public. Peu importe. Le sexe fait partie de la vie. De plus, être amie avec les joueurs signifie que je peux en avoir du bon dès que j’en ai envie.

    — Merci Tiffany, dit Santos en laçant ses chaussures. C’était foutrement fantastique. Exactement ce dont j’avais besoin pour me détendre après le match de ce soir. Il m’embrasse affectueusement sur le front. Est-ce que tu reviens à la fête ou tu te caches ici un moment ?

    — Je crois que je vais me reposer quelques minutes, je réponds en me retournant sur le côté et en appuyant ma tête dans ma main. Vous m’avez épuisée.

    Santos sourit.

    — Je vais me chercher une bière. Je te verrai quand tu sortiras.

    — Tu veux de la compagnie ? me demande Mack au moment où Santos part.

    Je lève un sourcil.

    — Ce n’était pas assez de regarder ? Maintenant tu veux toucher ?

    Il rit.

    — Pas moi. Mais je connais quelqu’un qui aurait probablement besoin de se détendre un peu. Je crois que le genre de relaxation que tu fournis lui conviendrait parfaitement.

    Je hausse les épaules.

    — On verra. Je ne serai peut-être pas intéressée.

    Il me tape le cul et se dirige vers la porte.

    — Je te l’enverrai. Il doit s’ouvrir plus. Je pense que tu pourrais bien l’aider.

    Mack sort sans me regarder. J’écoute les bruits émanant de la fête dans le salon. Christian rit très fort, puis une des filles crie. J’entends également le son d’une pièce de monnaie qui rebondit sur une table.

    C’est ce que nous faisons après presque tous les matchs à domicile. La Texas Mutiny joue de mars à novembre. C’est une saison longue et éprouvante. Il y a beaucoup de déplacements. Beaucoup de muscles endoloris à cause des entraînements intenses. Ils aiment donc faire la fête et ils aiment nous inviter, mes copines et moi.

    La plupart des gens nous appellent les groupies ou les chasseuses de crampons. On ne sort pas avec les joueurs. On fait la fête avec eux. On aime passer du bon temps ensemble et personne ne juge les préférences des autres. C’est amusant.

    — Au suivant !

    J’entends Shivel crier et je roule les yeux. Il ne ressent pas la moindre honte. La porte s’ouvre et je l’entends qui parle à quelqu’un.

    — C’est à ton tour, la recrue.

    Il pousse une personne dans la chambre et claque la porte derrière lui. Je m’assois.

    — Rowen ?

    Il écarquille les yeux et je vois le rouge qui lui monte dans le cou quand il constate ma nudité. Je lui souris.

    — Tu as décidé de venir. Je me demandais si tu viendrais. Je suis contente que tu sois ici.

    — Je… euh… Il a de la difficulté à exprimer ce qu’il veut dire. Je suis désolé. Je devrais te laisser seule pour que tu t’habilles.

    Il se retourne, mais je l’appelle.

    — Attends !

    Il s’arrête.

    — C’est OK, Rowen. Je ne suis pas embarrassée ou quoi que ce soit.

    — Non. Mais moi, oui.

    Je n’aurais jamais pensé qu’il serait aussi pudique. La plupart des joueurs voient une fille nue à une fête et ils s’en donnent à cœur joie. C’est quand même pour ça que nous sommes là. Ça me déroute et me rend perplexe. Je trouve ça plutôt adorable.

    — Je n’ai pas pensé que ça pouvait te rendre mal à l’aise, dis-je en me levant. Donne-moi une seconde.

    Je mets mon jeans et mon tee-shirt rouge de la Mutiny, renonçant à mes sous-vêtements.

    — Tu peux te retourner maintenant.

    Il se retourne lentement pour me regarder.

    — Merci. Je ne m’attendais pas à ce que tu sois, euh, que tu sois…

    — Nue ? je lui demande en souriant.

    — Ouais, répond-il rapidement, puis il met ses mains dans ses poches.

    — Tu veux t’asseoir ?

    Je me dirige vers la petite table et m’assois sur l’une des chaises. Il prend une seconde pour y penser et décide finalement de me suivre. Ses mouvements manquent de naturel et sont lents, comme s’il n’était pas tout à fait à l’aise avec cette situation.

    — Tu peux te détendre. Juste parce que nous sommes ici ne veut pas dire que nous devons coucher ensemble. On peut aussi parler.

    Il acquiesce et se mord la lèvre. Il regarde autour de la pièce, observant comme il le faisait dans le bar. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui aime voir les choses auxquelles la majorité des gens ne portent pas attention.

    — Alors tu es une groupie.

    Je cligne des yeux, surprise. Ce n’est pas aussi simple que de répondre oui ou non.

    — C’est comme ça que les gens m’appellent.

    — Et toi tu t’appelles comment ?

    — Une fan.

    — Une fan, répond-il d’un ton las.

    Je hausse les épaules.

    — Une super fan ?

    — C’est probablement plus juste.

    — Parce que je couche avec quelques joueurs.

    Cette conversation commence à me mettre en rogne. Je n’ai pas à me justifier, ni à lui ni à personne.

    Il lève les yeux, surpris, et il rougit encore.

    — Je suis désolé, dit-il doucement.

    Il enlève son bonnet et révèle par le fait même une masse de cheveux roux. La couleur me fait penser à celle de l’humoriste Carrot Top, mais Rowen est beaucoup plus attirant que lui.

    — Je ne veux pas que tu croies que je te juge ou quelque chose du genre. Je sais que les groupies existent ; mais je n’en ai jamais rencontré. Tu n’es pas comme celles que j’avais imaginées.

    Je ramène un genou vers ma poitrine et y dépose la tête tandis qu’il remet son bonnet. Je suis surprise qu’il n’ait jamais rencontré de groupie auparavant. Je suppose qu’il a joué au football toute sa vie. N’est-il jamais allé aux fêtes ? Je ne crois pas que le foot collégial et professionnel soient si différents à cet égard.

    — Comment m’imaginais-tu ?

    Il prend une profonde inspiration et regarde le mur du fond.

    — Je suppose que j’imaginais plutôt une fille qui a l’air d’une prostituée, à qui personne ne parle et qu’on ne fait que traîner dans une pièce pour coucher avec elle.

    — Ça donne un caractère très obscène à la chose.

    Il hausse les épaules.

    — Ça ne fait que quelques semaines qu’on m’invite. Je n’avais pas vraiment de repères.

    — Même pas à l’université ? Il y a des groupies là aussi.

    — Oh non ! dit-il en levant les mains défensivement. Mon entraîneur était très strict à propos de notre comportement, tant sur le terrain qu’à l’extérieur. Il n’aurait jamais laissé passer une chose comme ça.

    J’aime sa naïveté. Certains joueurs tirent profit de la situation. Il est vrai que j’aime le sexe et qu’il ne m’arrive pas souvent de les rejeter. Cela dit, ils ne sont pas tous gentils comme Rowen. Ou encore aimables comme Santos. Ils sont pour la plupart, comme… eh bien, comme Mack.

    — Je peux te poser une question ?

    Il joint ses mains et repose ses coudes sur ses genoux.

    — Pourquoi le fais-tu ? Est-ce que c’est amusant ? Tu es si belle, en plus d’être une fan loyale. Tu es probablement aussi intelligente et vive d’esprit… pourquoi laisses-tu ces crétins te traiter comme ça ?

    Je suis abasourdie. Aucun joueur ne m’a jamais demandé ça. Ils considèrent tous que je suis ici pour le sexe. Je veux lui répondre honnêtement, mais je ne sais pas quoi dire.

    — Je suis désolé, je ne voulais pas t’offenser.

    — Non, ça va. Je comprends. C’est qu’on ne m’a jamais posé la question auparavant. Tu m’as surprise.

    J’attends un peu, question de voir s’il retirera sa question, mais puisqu’il ne le fait pas, j’essaie d’être aussi honnête

    Enjoying the preview?
    Page 1 of 1