Discover millions of ebooks, audiobooks, and so much more with a free trial

Only $11.99/month after trial. Cancel anytime.

Différences homme-femme
Différences homme-femme
Différences homme-femme
Ebook86 pages1 hour

Différences homme-femme

Rating: 0 out of 5 stars

()

Read preview

About this ebook

Parler de genre c'est parler de différences et de similitudes entre les hommes et les femmes, un aspect polémique car il s'agit parfois de positionner l'un au-dessus de l'autre.

La science est pour sa part étrangère à ces discussions, essayant d'offrir des données et des informations sur les similitudes et les différences entre l'homme et la femme.

Dans ce texte, nous offrons les dernières études menées par les chercheurs dans le monde entier.

Découvrez les résultats des études les plus récentes de la communauté scientifique sur les différences homme-femme

LanguageFrançais
PublisherBadPress
Release dateDec 19, 2018
ISBN9781547558650
Différences homme-femme

Related to Différences homme-femme

Related ebooks

Social Science For You

View More

Related articles

Reviews for Différences homme-femme

Rating: 0 out of 5 stars
0 ratings

0 ratings0 reviews

What did you think?

Tap to rate

Review must be at least 10 words

    Book preview

    Différences homme-femme - Juan Moisés De La Serna

    Chapitre 1.  L’origine des différences

    Parler de différences homme femme c’est d’abord parler de différences du point de vue génétique, puisque c’est sur cette base que reposent les différences postérieures. L’être humain possède 23 paires de chromosomes (unités qui contiennent l’ADN et l’ARN), la dernière d’entre elles contenant l’information génétique relative au sexe, c’est pourquoi on l’appelle le chromosome sexuel. Ces chromosomes sont de deux types, X et Y. De ces chromosomes, la femme apportera toujours le X dans l’ovule, tandis que l’homme peut apporter X ou Y dans les spermatozoïdes.

    La manière dont se combinent ces chromosomes détermine le sexe du bébé, ainsi, si la combinaison est XX ce sera une fille, tandis que si la combinaison est XY, il s’agira d’un garçon, bien que dans certaines occasions des altérations se produisent dans la combinaison génétique, ce qui donne lieu aux cas suivants :

    - Le syndrome de Turner, dans lequel il n’y a qu’un seul X. Il s’agit de femmes à l’aspect enfantin souffrant d’un défaut de développement des caractères primaires et secondaires, accompagné d’infertilité, de taille réduite, avec des difficultés pour les mathématiques et la communication non verbale.

    - Le syndrome de Klinefelter, dans lequel il y a plus de X qu’il n’en faut, par exemple XXY, bien qu’il puisse aussi y avoir XXXY, XXXXY, ce qui est accompagné d’infertilité en raison d’un dysfonctionnement des testicules provoqué par l’hypogonadisme. Il s’agit d’hommes plus grands, aux extrémités plus fines que leurs progéniteurs, avec une prédisposition aux maladies auto-immunes et au cancer, un retard dans le langage avec une intelligence normale, et enclins à des troubles de l’humeur.

    - Le syndrome triple X, sont des femmes plus grandes et dont les extrémités sont plus fines que celles de leurs progéniteurs, avec une prédisposition à souffrir de dépression, montrant dans la moitié des cas un certain retard dans le rendement intellectuel et une grande sensibilité sensorielle.

    - Le syndrome de surhomme avec XYY, sont des hommes plus grands et dont les extrémités sont plus fines que celles de leurs progéniteurs, avec une prédisposition à souffrir de retards de langage, de difficultés dans l’apprentissage, dans certains cas avec un résultat dans le coefficient intellectuel légèrement inférieur à la moyenne.

    La combinaison génétique n’est que le début de la différenciation durant laquelle il faut franchir deux étapes pour l’établissement des caractéristiques sexuelles de l’individu :

    - Détermination primaire, pendant laquelle se définissent les gonades, qui sont les organes reproducteurs sexuels, dotés d’une fonction hormonale importante ; chez les hommes il s’agit des testicules (qui produisent des androgènes, parmi lesquels la testostérone) et chez les femmes, les ovaires (qui produisent les œstrogènes).

    Cette distinction surgit à partir de la septième semaine de gestation et se produit par la présence ou non du chromosome Y, lequel est un facteur déterminant testiculaire, ce qui veut dire que, s’il n’apparaît pas, le processus « naturel » de la gonade indifférenciée se fera la génération d’ovaires et avec elle le bébé sera une fille, mais si le chromosome Y est présent, les testicules se formeront et le bébé sera alors un garçon.

    - Détermination secondaire, qui a plus à voir avec le phénotype, c’est-à-dire l’expression de cette génétique une fois établies les gonades, lesquelles génèrent des hormones qui vont modifier l’organisme pour le convertir en homme ou en femme, dans le premier cas se forme le pénis, tandis que chez les femmes se forment le vagin et l’utérus.

    Cependant, les gonades vont jouer un rôle non seulement de détermination phénotypique, mais aussi dans la constitution du cerveau, la présence de testostérone va ainsi produire une série de changements au cours de ce que l’on connaît comme la masculinisation du cerveau et de la conduite, tandis que chez d’autres mammifères, elle va faciliter l’apparition de comportements « instinctifs » comme des combats ou le marquage territorial.

    Cependant, même durant ce processus de masculinisation peuvent se produire des erreurs dues à une mutation du chromosome Y. Une étude réalisée par l’université Case Western Reserve (USA) dont les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences, indique que le processus de masculinisation n’est pas aussi stable et robuste qu’on le pensait. L’analyse a été réalisée sur la mutation présentée par un père et une fille stérile, tous les deux porteurs des chromosomes XY.

    C’est à la différence dans les diverses activités entre hommes et femmes qui se manifestent pendant la vie adulte, qu’est due précisément le dimorphisme sexuel, produit de la masculinisation du cerveau chez l’homme, qui commence par la production de testostérone à partir de la septième semaine de vie, ce qui va s’exprimer par :

    - Les femmes vont être mieux armées pour employer des stratégies linguistiques, manifestées dès les premières années de vie, parlant avant, avec une plus grande fluidité pour l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, meilleure mémoire visuelle et vitesse perceptive (identification d’objets).

    - Les hommes pour leur part, vont avoir davantage d’aptitudes pour les tâches spatiales, ce qui se manifeste dès l’enfance par l’obtention de meilleurs résultats dans les tâches de reconnaissance de formes, de rotation d’objets mentalement et avec la représentation d’objets en deux ou trois dimensions.

    Chapitre 2.  Différences neuronales

    Comme cela a été signalé dans le paragraphe précédent, les hormones vont intervenir dans la formation du cerveau, avec des différences notables entre les hommes et les femmes. Si l’on se concentre uniquement sur la taille du cerveau, celui-ci est 10 % plus grand chez les hommes ; avec un poids entre 11 et 12 % plus élevé chez les hommes, ces deux aspects étant explicables par une structure

    Enjoying the preview?
    Page 1 of 1