L'Amour Surgit Malgré Tout
By RJ Scott
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About this ebook
Embaucher un petit ami pour Noël. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?
Derek affronte un autre Noël où sa vie semble être hors de contrôle. Il a une nouvelle carrière qui ne lui ressemble pas et des parents qui aimeraient juste le voir s’installer. Tout ce dont il a besoin, c’est d’un invité temporaire pour les fêtes auxquelles il doit assister, afin que ses parents le laissent tranquille.
Arrive Luke.
Il manque vingt mille dollars à Luke pour les rénovations du Halligans, le bar de sa famille, dans le quartier financier de New York. Pour faire une faveur à un ami, il se retrouve à accepter de jouer le rôle d’un petit ami pour un gars qui possède plus d’argent que de bon sens.
Mais quand l’esprit de Noël opère sa magie sur les deux hommes et qu’ils commencent à tomber amoureux l’un de l’autre, Derek s’enfuit, effrayé, tandis que Luke a besoin d’espace.
Peu importe les obstacles que vous lancez sur le chemin de l’amour, ou que vous couriez dans la direction opposée, parce que, quand vous vous y attendez le moins, que vous le vouliez ou non, l’amour surgit malgré tout.
RJ Scott
RJ Scott is the author of the best selling Male/Male romances The Christmas Throwaway, The Heart Of Texas and the Sanctuary Series of books.She writes romances between two strong men and always gives them the happy ever after they deserve.
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L'Amour Surgit Malgré Tout - RJ Scott
L'Amour Surgit Malgré Tout
RJ Scott
Love Lane Books LimitedTable des matières
Dédicace
L’Amour Surgit Malgré Tout
Chapitre Un – Derek
Chapitre Deux – Luke
Chapitre Trois – Derek
Chapitre Quatre – Luke
Chapitre Cinq – Derek
Chapitre Six – Luke
Chapitre Sept – Derek
Chapitre Huit – Luke
Chapitre Neuf – Derek
Chapitre Dix – Luke
Chapitre Onze – Derek
Chapitre Douze – Luke
Chapitre Treize – Luke
Chapitre Quatorze – Derek
Chapitre Quinze – Luke
Épilogue
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RJ Scott
L'Amour Surgit Malgré Tout
Copyright © 2017 RJ Scott
Couverture de RJ Scott
Édité par Sue Laybourn
Titre original : Love Happens Anyway
Traduction de l’anglais : Bénédicte Girault
Relectures et Corrections : Clotilde Marzek et Yvette Petek
TOUS DROITS RÉSERVÉS
Cette œuvre littéraire ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme que ce soit, ou par n’importe quel moyen, y compris la reproduction électronique ou photographique, en tout ou partie, sans permission écrite expresse. Ce livre ne peut être copié dans n’importe quel format, vendu ou transféré d’un ordinateur à un autre via un système de téléchargement sur un site de partages de fichiers, du type peer to peer, gratuitement ou moyennant un coût. Une telle action est illégale et en totale violation des droits d’auteur en vertu de la loi sur les copyrights en vigueur aux États-Unis.
Tous les personnages et évènements de ce livre sont des fictions. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées serait pure coïncidence.
Les auteurs reconnaissent le statut de marque déposée et de propriétaire des marques utilisées dans cette œuvre de fiction.
Dédicace
Dédicace
À Becky Condit qui dit que la raison pour laquelle elle aime les romances, c’est parce que… même quand une relation doit surmonter des obstacles, et quelles que soient les épreuves auxquelles les héros doivent faire face, l’amour surgit malgré tout.
Et comme toujours, à ma famille.
L’Amour Surgit Malgré Tout
Chapitre Un – Derek
— Il y a un appel urgent pour vous, monsieur, ligne un.
S’il vous plaît ! Combien de fois, vais-je devoir vous demander de m’appeler Derek ?
Pourquoi tout le monde dans cet endroit continuait-il à m’appeler « monsieur » ? Et en quoi le fait que mon père ou ma mère me contacte constituait-il une urgence ? Parce que ce ne serait pas un client. Ces appels étaient dirigés vers les chefs d’équipe ou des gens qui savaient vraiment ce qu’ils faisaient. Tout ce à quoi j’avais droit, c’était les coups de fil de mes parents, tous les deux désirant commenter les différents pans de mon existence. Pourquoi ne réservaient-ils pas leurs remarques lorsque j’étais à la maison ? Je n’en savais rien, toutefois, une partie de moi pensait qu’ils adoraient m’embarrasser au travail. Pourquoi mon assistante les qualifiait-elle d’urgences ? Je n’en avais aucune idée, cependant, je savais que ce serait l’un de mes parents.
Pourquoi n’es-tu pas marié ?
Quand prendras-tu la tête de l’agence dans son ensemble ? Tu as un bureau à présent, et tout ce que tu as à faire, c’est de mettre en œuvre les idées que je t’ai données.
Il y a ce gentil garçon que j’aimerais que tu rencontres.
Tu sais, tu es assez doué, Derek, tu dois simplement à apprendre la manière de procéder et avoir confiance.
Edith a un fils… c’est un médecin, tu sais…
— Nous reprendrons ceci après le déjeuner.
Je raccompagnai mes responsables de la publicité à la porte, la refermai derrière eux et m’appuyai dessus un moment. Juste quelques secondes, car je ne pouvais pas laisser ma mère patienter, quoique suffisamment longtemps pour me faire à l’idée que je devais consolider mes mensonges et veiller à ce que mon histoire soit plausible. Je tirai mon bloc-notes du tiroir du haut et l’ouvris à la bonne page.
— Maman, dis-je, dès que je décrochai.
— Derek, mon chéri, comment cela se passe-t-il au travail ?
Elle utilisait sa voix indiquant « j’ai quelque chose à te dire et tu ne vas pas aimer cela ».
Je jetai un coup d’œil à mon bureau vide, au meuble stérile, au bonhomme de neige rose criard pris dans une tempête de neige blanche, posé sur un chevalet et secouai la tête.
— Tout va bien, mentis-je.
Le boulot n’allait jamais bien, ce n’était qu’un travail. Les idées que j’avais concernant ce que je voulais faire, et vu comment cela s’était passé lorsque j’avais été intégré ici – tout s’était envolé par la fenêtre.
J’avais l’habitude d’être un de ces gars qui sortaient boire quelques bières avec des plus jeunes. Plus maintenant. Dès que j’avais pris le contrôle de ce bureau, la camaraderie avait disparu en même temps.
La solitude que je ressentais dans une entreprise qui employait plus de deux cents personnes était très réelle.
— Je suis tellement contente que tu en profites. Je sais que ton père est tellement ravi qu’il a même dépoussiéré ses clubs de golf. C’est si agréable de l’avoir à la maison.
La corde se resserre.
— Super, dis-je, parce que maman avait marqué une pause afin que je reconnaisse son enthousiasme face au fait que son mari depuis quarante ans venait de prendre sa retraite.
— La raison de mon appel consiste à savoir si tu as bien proposé à Marcus de venir dîner dimanche comme je te l’avais demandé ?
Mon estomac se crispa. Pourquoi ne pouvait-elle pas me demander si j’allais bien, plutôt qu’un banal « comment cela se passe-t-il au travail ? » Pourquoi abordait-elle directement le sujet de mon petit ami et le fait qu’elle ne l’avait pas encore rencontré ? Maman ne s’immisçait pas doucement dans ma vie amoureuse, mais agissait plutôt comme un sergent instructeur qui voulait des noms, des chiffres, et un projet de vie potentiel qui concorde avec ses attentes, le tout listé afin qu’elle les examine.
— Je l’ai fait, cependant je ne suis pas certain que ses horaires de travail le lui permettront, répondis-je, ajoutant la quantité appropriée de regret dans ma voix.
Si j’en mettais trop, cela aurait l’air faux, et si c’était trop peu, cela reviendrait à dire que je m’en foutais.
— Pourtant, tu lui as demandé, mon cœur ?
— Oui, mentis-je.
Je pouvais aisément imaginer le visage de maman. Elle se mordrait la langue, désespérée de dire quelque chose sur le fait que mon père et elle n’avaient jamais rencontré Marcus et comment pouvais-je savoir quel genre d’homme il était ? En outre, ne serait-il pas préférable que j’épouse Leo, le fils de son amie qui était médecin ou Johnny, car même s’il faisait partie d'un groupe de rock, il appartenait tout de même à une famille relativement riche d’une bonne lignée.
C’était tout ce que maman voulait pour moi. Il n’y avait pas eu d’angoisse lors de mon coming out. J’en avais informé mes parents à dix-huit ans, quand la pression à l’intérieur de moi était devenue trop forte. Je m’étais attendu à être déshérité, ou à n’importe quelle autre réponse extrêmement dramatique, toutefois, ils s’étaient contentés de changer leurs plans.
Ils se moquaient du fait que je sois gay, maman avait juste modifié son rôle d’entremetteuse afin de me trouver le gars parfait et c’était tout. Depuis, son petit jeu ne s’était pas arrêté. Un fils de vingt-neuf ans, gérant l’affaire familiale et pas encore marié ? Cela horrifiait ma mère.
Quoi qu’il en soit, ils n’avaient pas besoin de savoir quel genre d’homme était Marcus.
Parce que, moi, je le savais exactement.
Marcus, pompier de son métier, mesurait un mètre quatre-vingt-huit, un poil plus grand que moi, ses yeux étaient bleus, ses cheveux foncés avec quelques mèches auburn selon l’éclairage. Il avait un frère, cependant ils se voyaient peu, car ledit frère travaillait dans la Navy. Ses parents avaient pris leur retraite en Floride, mais ils avaient eu Marcus et son frère Adam tardivement dans leurs vies. Comme moi, Marcus avait vingt-neuf ans, et quelques mois seulement séparaient nos anniversaires. Oh ! C’était également un homme bon et gentil, attentionné, qui me traitait comme un prince.
— C’est tellement dommage. En tout cas, comment vont les chatons de Marcus ? reprit maman.
Je revins à ce que je vous racontais. Il n’était jamais trop bon de ne pas prêter attention à tout ce que maman disait, sinon vous finissiez par accepter toutes sortes de choses qu’elle vous balançait quand vos défenses étaient abaissées. Je l’aimais tendrement, bien qu’elle soit sournoise à ce point-là.
Raison pour laquelle je m’étais mis dans le pétrin avec Marcus pour commencer.
— Ils vont bien.
— A-t-il réussi à leur trouver de bons foyers ?
— Tout à fait, le dernier d’entre eux a été adopté par une grand-mère veuve de son immeuble.
— Socks ? Le foncé ?
Je jetai un rapide coup d’œil à mes notes.
— Non, souviens-toi, Socks vit chez son oncle, Spider est placé chez la vieille dame.
— Oh, oui, d’accord, mais pourquoi quelqu’un nommerait-il un chaton Spider ? Je ne comprends pas.
— Il y avait des araignées dans la maison où Marcus les a trouvés.
— Je ne saisis toujours pas comment il pourrait y avoir des araignées dans une maison incendiée.
Merde !
— Elles sont robustes.
— Tu as déclaré que la maison avait été rasée, mon chéri.
À présent, j’avais perdu toute volonté de vivre.
— Eh bien, peut-être se trouvaient-elles à l’extérieur. Maman, je dois y aller, Moira est à la porte et elle a besoin que j’approuve le nouveau compte AbbaLister.
— Bien sûr, mon chéri. S’il te plaît, rappelle à Marcus qu’il est le bienvenu à la maison, à tout moment. Nous désirons tellement le rencontrer et pensons que ce serait mieux chez nous.
— Je le ferai, je sais qu’il a hâte de faire ta connaissance.
— Oh, bien, dit-elle.
Je compris que j’avais merdé et que, d’une certaine manière, je lui avais offert une ouverture. Je n’avais jamais dit, ne serait-ce qu’une seule fois, que Marcus voulait les rencontrer, parce que cela leur procurerait les armes nécessaires pour prendre la situation en main. Mes pires craintes furent confirmées.
— Oh ! J’ai la plus merveilleuse des idées.
Oh, mon Dieu ! Quoi ?
— Ton père et moi venons en ville lundi, réserve-nous un dîner n’importe quel soir, un déjeuner, ou un petit-déjeuner, n’importe quoi. Je veux connaître ton jeune homme et si cela doit se faire au restaurant, alors qu’il en soit ainsi.
— Je ne suis pas sûr…
— Derek, il ne peut pas être occupé chaque soir de la semaine prochaine, ni chaque midi. Bon sang, nous accepterions même de boire un rapide café si c’est tout ce qu’il peut nous accorder.
Merde ! Merde ! Et double merde !
— Je verrai ce que je peux organiser.
Je gardai un ton empreint de regret, pour au moins donner l’impression que je ferais mon possible pour qu’ils fassent la connaissance de Marcus, bien que ce soit fort peu probable.
Nous nous fîmes nos adieux et je reposai le combiné de l’appareil, luttant contre l’envie de le jeter contre le mur, de m’asseoir et de pleurer à mon bureau, à moins que, peut-être, de manière plus radicale, je déménage au Montana afin de devenir cow-boy.
Tellement de mensonges.
Il n’y avait aucune Moira qui se tenait sur le seuil de ma porte. Elle était toujours fermée et j’avais menti à ma mère.
Les chatons n’existaient pas plus, je les avais inventés, ainsi que l’histoire des araignées. Le mot « araignées » était sorti parce que, lorsque je parlais de Marcus et des chatons à ma mère, une petite arachnide avait rampé sur mes notes.
Je refermai le carnet dans lequel figuraient les noms de cinq chatons ainsi que la liste de leurs nombreuses caractéristiques particulières.
Maman voulait rencontrer Marcus, soit le soir, soit au déjeuner, à n’importe quel moment.
Ce qui craignait royalement.
Parce qu’il y avait une autre chose que j’avais inventée.
Il n’existait pas de Marcus non plus.
Chapitre Deux – Luke
L’appel arriva exactement soixante-sept minutes après ma sortie de la banque. Je le savais, car, à onze heures du matin, la banque avait refusé le prêt dont j’avais besoin. Mon dernier espoir s’était évanoui juste comme ça et je me cachais dans ma voiture avec mon téléphone portable sur mes genoux.
J’aurais dû téléphoner à ma sœur pour informer Sara que nous étions foutus, mais pour l’instant, je ne parvenais pas à m’y résoudre. Puis il a sonné et je reconnus immédiatement le numéro d’Alan. Il incarnait véritablement mon ultime recours, un affairiste et magouilleur qui m’avait certifié qu’il m’aiderait si tout le reste échouait.
Alan ne mâcha pas ses mots. Il parla à voix basse, et elle résonnait comme s’il se trouvait dans un placard.
— Luke ? J’ai un rendez-vous potentiel pour toi.
— Je ne le fais plus.
J’avais accepté ce qu’il voulait que je fasse à deux reprises, les deux fois en toute innocence, et je n’allais pas reprendre du service. Si je ne réussissais pas à atteindre mon premier choix de travail, je mettrais tout en œuvre afin de créer quelque chose avec ma sœur.
— Ramène-toi ici maintenant. C’est parfait et j’ai la solution à ton problème. Je sais que tu m’as déclaré que tu ne le referais plus, mais franchement, tu dois venir. Tout. De. Suite.
— Quoi ?
— De l’argent, tellement d’argent pour toi, indiqua-t-il.
— Bon sang, Alan…
— Veux-tu ce bar, oui ou non ?
En gros, je n’avais pas beaucoup de choix. Quoi qu’il en soit, il avait déjà raccroché. Il ne m’avait même pas laissé une chance de répondre, je suppose qu’il pensait que je ferais ce qu’il m’avait ordonné. Il avait raison. J’avais eu un rendez-vous minable avec la banque et Alan était une personne possédant beaucoup d’idées quant à la manière de gagner de l’argent. Toutes légales, bien que la plupart d’entre elles ne soient que spéculations. C’était le genre de type avec de grandes idées et une totale incapacité de les mener à bien, jusqu’à sa dernière affaire qui, si je me souvenais bien, entrait dans sa troisième année d’existence et avait remporté suffisamment de succès pour qu’il puisse se promener dans les environs au volant d’une Audi haut de gamme.
Une honnête agence de