Discover millions of ebooks, audiobooks, and so much more with a free trial

Only $11.99/month after trial. Cancel anytime.

Mauvais garçons
Mauvais garçons
Mauvais garçons
Ebook264 pages3 hours

Mauvais garçons

Rating: 0 out of 5 stars

()

Read preview

About this ebook

Jo, 14 ans en 1927, est un jeune ardennais sans avenir. 


Il s'enfuit. 


Il grandira dans le banditisme après un meurtre durant son service militaire où il déserte. Puis se mettra au service d'un "parrain" parisien, gravira les échelons de la pègre, pour finir comme tueur à gages. 


L' amour le perdra...!


Un récit de ce parcours vu du côté des voyous. 


L' enquête de police est annexe. Mais elle veille.

LanguageFrançais
Release dateAug 17, 2018
Mauvais garçons

Related to Mauvais garçons

Related ebooks

Thrillers For You

View More

Related articles

Reviews for Mauvais garçons

Rating: 0 out of 5 stars
0 ratings

0 ratings0 reviews

What did you think?

Tap to rate

Review must be at least 10 words

    Book preview

    Mauvais garçons - Claude-Henri Tixier

    Mauvais Garçons

    Claude-Henri TIXIER

    Mauvais Garçons

    Roman noir

    © 2016 - Claude-Henri TIXIER

    ISBN : 978-2-3220-4455-9

    Dépôt légal : Décembre 2015

    C'est encore ce qui m'étonne dans la vie,

    Moi qui suis à l'automne de ma vie 

    On oublie tant de soirs de tristesse 

    Mais jamais un matin de tendresse !

    Jean Gabin « maintenant, je sais ! »

    Paroles J.-L. DABADIE

    Du même auteur

    – LE PASSE DÉCOMPOSE - Saga d’une famille provençale - Tome 1 - Roman de Terroir - ISBN 978-1 533 142 108

    UN PASSE SIMPLE - Saga d’une famille provençale -

    Tome 2 – Roman de Terroir - ISBN 978-2312037226

    MAUVAIS GARÇONS -

    Roman noir - 2015/2017 - 2ème Edition - ISBN 978-1979680219

    L’ARCHANGE - Une enquête de Yann Lerouhadec - Roman policier - 2016 - ISBN 978-1537249247

    LA COURSE DES NUAGES -

    Roman de Terroir - ISBN 978-1540699749

    LES SAISONS IMMOBILES -

    Roman de Terroir - 2017 - ISBN 978-1546760047

    MALGRE DES VENTS CONTRAIRES-

    Roman - 2017 ISBN 978-1979125017

    Toutes ressemblances avec des personnes existantes ou ayant existé ne seraient qu’un pur hasard

    Pour me joindre: tixierauteur@sfr.fr

    Contenu

    L'année du Certif

    L’abattoir

    La fonderie

    La boîte

    L’heure du choix

    Paris

    Les Ritals

    Quai des Orfèvres

    L’Effaceur

    Lilly

    Jusqu’à la fin

    Documentation

    L'année du Certif

    Trois semaines avant la date de l'examen du Certificat d'Études Primaires, Georges n'avait pas commencé la moindre révision du programme de cette année scolaire 1927.

    Il s'en foutait un peu, finalement.

    Il ne voyait pas l'intérêt de réussir cet examen puisque dans cette petite ville du nord de la France, en bord de Meuse ; à quelques kilomètres de la frontière Belge, son avenir était tout tracé.

    À presque quatorze ans, aîné d'une famille de six enfants ; il subissait les coups du compagnon de sa mère, manœuvre de fonderie ; lorsque celui-ci rentrait le soir, complètement ivre après une tournée des bistrots rencontrés sur son chemin.

    Quand ce  beau-père  ; détruit par l'alcool et un métier trop dur pour lui ; était à jeun, il le lui répétait assez.

    – « T'éto co l'culot d'l'icole ! Espèce de grand dâbô ! J'allo t'mèt' une danse ! » ¹

    Et en montrant sa main,

    – « J'va t'la fout' su' la gonelle ! » ²

    Son instituteur, qui enseignait le français, n'était pas en reste.

    – « Tu as de la chance : pour garder les vaches, il ne faut aucun diplôme ! »

    De plus, grand et costaud, il avait l'air plus âgé. Tout le monde se trompait sur son âge réel. Rien ne militait en sa faveur.

    Face à tous ces encouragements, comment faire pour aimer l'école, vouloir s'instruire, aimer les autres ?

    Pourquoi aimer la vie ? D'ailleurs, c'était quoi la vie ? Ça ?

    Jo préférait la rue et la forêt.

    Et puis les baignades dans la Meuse ou la Semoy sont beaucoup plus intéressantes que les problèmes de robinets qui fuient.

    Les balades en forêt ; immenses entre la France et la Belgique ; permettaient des cueillettes de girolles mémorables ou des chasses aux fraises des bois.

    Sauvage, ce petit fruit, gros comme un petit pois, dégageait un goût bien supérieur aux fraises cultivées. Mais il fallait connaître les coins. Son grand-père, ouvrier de fonderie aussi, les lui avait appris.

    Les récrés  à l’école étaient le seul moment où il trouvait un intérêt pour cette institution. Il s’y comportait en chef de bande, et avec deux complices répandait la terreur parmi tous les élèves. Il faisait aussi du racket, mais pour des billes en verre dont les couleurs et les reflets le fascinaient. Lui n’avait que des billes en terre.

    On avait donné à Georges le sobriquet de Jo.

    Eu l'Jo, en parlé ardennais. Tout le monde l'appelait ainsi.

    – « Gamin étau bain amitieux ! »³, Disait-on de lui sans le connaître.

    Ce diminutif sympathique ne reflétait pas sa vraie nature. Il était de caractère taciturne et n'avait pas une intelligence commune.

    Mais une intelligence rouée ; c’est-à-dire sans principes, ni scrupules, ni moralité. Rusé, il ne reculait devant rien pour parvenir à ses fins

    C'était un esprit simple de peu de culture.

    – « C'éto un véritab' arland ! »⁴ Disaient les voisins qui le connaissaient bien.

    Son beau-père criait souvent :

    –« Faut-y t'aspouillèyer pou'faire yauque ? »

    Tout était sombre dans sa jeune vie. À commencer par sa rue et les maisons.

    La famille vivait dans un quartier ouvrier, excentré, de la petite ville. L'architecture des maisons ouvrières était simple. Construites en moellons de schiste de ton gris et brun, elles ne comportaient qu'un étage pour la plupart. La toiture était d'ardoises noires.

    La rue, grise, n'était qu'une route, ou la terre battue avait été recouverte par les scories provenant des fonderies pour éviter la formation de boue.

    Un trottoir de part et d’autre ; filait devant les maisons. Une bordure de pierres inégales et sans gabarit, le séparait de la route. Le caniveau et le trottoir étaient pavés de façon irrégulière. Souvent l'herbe poussait entre les pavés des caniveaux. Avec de l’eau sale, puante, qui y courait tout le temps, il devenait fleuve sauvage dans l'imagination des enfants. Ils y faisaient naviguer des esquifs matérialisés par un morceau de bois ou de papier.

    Le beau-père et la mère de Jo louaient une de ces maisons.

    Le rez-de-chaussée comportait deux pièces. La première, de taille moyenne, dans laquelle on pénétrait de l'extérieur par une épaisse porte de bois ; était la pièce à tout faire. Cuisine et salle de repas ; on y vivait, été comme hiver, autour d'une grande cheminée ; seul moyen de chauffage.

    Plusieurs générations s'y étant succédé, l'âtre était noir de suie ; la cape et le plafond gris. Celui-ci, était fait de poutres en bois séparées par des espaces plâtrés, teintés par la fumée, couleurs de gris à noir selon leur proximité avec le foyer.

    L'ensemble des murs de pierres de même ton que les façades, contribuaient à assombrir l'intérieur de la pièce ; mal éclairée le jour par une fenêtre côté rue et une porte vitrée donnant dans une cour minuscule. Les jours de pluie ou de ciel nuageux, rendaient encore plus sombre la vie.

    Au sol ; un simple plancher à lames de bois recevant un vieux linoléum usé, séparait les pièces de la cave. On parvenait à cette cave par une échelle meunière raide, prenant naissance sur un palier où s'accrochait un évier de tôle émaillée, largement ébréché. Pas d’eau courante dans la maison.

    On allait chercher cette eau dans la rue à la fontaine en fonte. On devait pomper en utilisant la brinquebale, sorte de bras articulé, pour remplir des seaux ou des brocs de tôle décorée.

    – « Va qu'ri d'l'iau à la borne ! » ⁶ ordonnait-on aux enfants chargés à tour de rôle de cette corvée.

    Une cloison de brique séparait l'escalier de la pièce.

    La face de cette cloison côté cuisine était tapissée d'un papier peint délavé ; d'un autre temps.

    Dans la seconde pièce, plus petite, se trouvait la chambre des parents ; meublée d'une armoire, d'un grand lit de fer et d'un petit lit d'enfant. Une petite fenêtre donnait sur la rue ; une seconde donnait sur la courette.

    On parvenait à l'étage par le même type d'échelle meunière que pour la cave ; prenant naissance dans la cuisine.

    C'était plus exactement un grenier. La configuration de la charpente permettait la circulation dans cette pièce unique, coupée aux deux tiers par un rideau. Le plancher latté de bois n'avait jamais été ciré.

    La pièce donnait directement sous le toit, il y régnait une température quasi identique à l'extérieur. Deux châssis à tabatière éclairaient cet espace.

    S'y trouvait la chambre des enfants. Les deux tiers pour les quatre garçons, l'autre tiers pour les deux filles. Le rideau séparait les sexes.

    Au fond, une réserve de foin pour la basse-cour, qu'une barrière en bois séparait des lits des filles.

    Dans la courette, pavée de briques aux joints emplis de mousse verte, on trouvait sur la gauche, un lavoir en ciment avoisinant les lieux d'aisances. Simple fosse, où se déversaient les déjections humaines. L'endroit était formé d’une cabane en planches. Un clou planté sur la face intérieure de la porte, à mi-hauteur, recevait une liasse de papier journal pour s'essuyer. L'odeur de ce lieu était forte, devenant irrespirable en été.

    Ginette déversait alors du grésil. L'endroit, inconfortable, était muni d'un banc percé où l'on s'asseyait ; la face avant obturée de planches verticales clouées. Un couvercle fermait le tout.

    À partir de la réserve d’eau, genre de grand tonneau, on tirait des seaux pour rincer ce lieu.

    Pour la lessive ; la mère utilisait la cuve à bouillir, sorte de grande bassine en tôle galvanisée, rangée là.

    L’odeur se répandait dans la maison et aux alentours. Les voisins, parfois, disaient en la humant.

    – « La Ginette ait fait la buée, ait allumé la bouilleuse. Pou'l' lessi, ait metto des cend's. »

    À la saison chaude le linge lavé à la main, séchait sur quatre fils tendus dans la courette. En hiver ou par temps de pluie, la chambre des enfants servait aussi de séchoir.

    L'eau chaude, était produite en toute saison par la cheminée dans laquelle le feu couvait faiblement, l'été.

    On y trouvait la cuve à bouillir, les jours de lessive, et deux bouilloires pleines d'eau en permanence. Une pour la cuisine, l'autre pour la toilette. Sur la droite de la courette se trouvait la réserve de bois abritée d’un toit métallique de tôles ondulées rouillées en partie.

    Et une petite basse-cour, clôturée d'un grillage fin.

    Poules et lapins fournissaient œufs et viande le dimanche. C’est Jo qui tuait ces animaux. Il avait appris la technique de sa grand-mère maternelle.

    L'ambiance familiale étant sombre, Jo était mieux dehors, quelle que soit la saison. Il ne craignait, ni la pluie, ni le froid.

    La famille cultivait un jardin ouvrier hors de la cité.

    Chaque enfant y avait un rôle.

    Les légumes produits apportaient une grande part de la nourriture du foyer.

    La paie de l'usine disparaissait en partie au bistrot ; malgré les cris de Ginette.

    – « Arrêt' don d'chiquer coum' na ! »

    L'aînée des filles cultivait, en plus de ses travaux de jardin, un petit carré de fleurs. Suivant les floraisons, elle apportait un bouquet à sa mère ; chaque fois émue aux larmes.

    Sa mère Ginette avait été jolie. Maintenant, son corps était déformé par les grossesses répétées. Jo naquit fin 1913 ; elle avait quinze ans.

    Son mari fut tué en 1915 durant la Grande Guerre .

    Elle avait connu Jean, son compagnon actuel, en 1916 lors d’une permission.

    Après-guerre, ils vécurent ensemble et eurent cinq enfants.

    Tous les jours de l’année elle portait le même type de tenue : Une chemise de coton fin à même la peau ; la camisole ; puis la chemise de jour en coton plus épais, à bretelles et sans manche, boutonnée sur le devant comme la camisole.

    Venait ensuite la cotte ; jupe longue qui descendait jusqu'à la cheville ; avec une ceinture à deux coulisses qu'il suffisait de tirer pour les serrer et les nouer sur le ventre d’un nœud en boucles. On ne voyait pas ses mollets !

    Sous la cotte ; un jupon de coton blanc non brodé, une culotte fendue et une paire de mi-bas de laine. Aux pieds, elle enfilait des bottines pour sortir ; sinon, elle était en sabots.

    Sur la cotte, elle portait le devantier. Le tablier des femmes. Qui ne protégeait que la cotte, pas le buste.

    L’hiver, elle empilait les couches de vêtements. Ajoutant un châle de laine sur ses épaules ; et des chaussons de sabot.

    Ginette avait les cheveux bruns et longs qu’elle relevait en chignon sur sa tête.

    Pour aller à la messe, elle ajoutait une coiffe ronde fixée sous le menton par un galon et bordée d'une dentelle légère. Aucun cheveu ne devait dépasser… Ça faisait femme de mauvaise vie.

    Et si cette coiffe ne se portait plus guère, elle s’en fichait ; c’était un cadeau de sa marraine. Ses pauvres moyens ne permettaient pas l’achat d’un chapeau.

    Lorsqu'elle rencontra Jean, cet homme buvait déjà. Elle l’ignorait alors.

    Un jour de marché, elle entendit dire, en croisant un groupe de commères :

    – « En rev'nant d'la boutique aveu sa s'maine, eul'Jean éto co bin astiquèye : il ait fait toutes les auberges »

    Sur l'instant, elle ne crut à ces potins. Mais ils se  confirmèrent une semaine plus tard, quand il la battit pour la première fois.

    Ensuite ce devint une habitude. Pas pour elle, bien sûr.

    Elle avorta de deux autres bébés à cause des sévices. La seconde fois, elle faillit y laisser sa vie.

    Depuis ce jour, la maltraitance cessa pour elle. Ce fut au tour de Jo d’en pâtir.

    Sa mère lui avait appris sa tactique pour moins prendre de coups. Il se protégeait au mieux en glissant sous la table ; où son beau-père ivre, avait du mal à le saisir, déséquilibré par cet obstacle. Il pouvait aussi brandir une chaise en guise de protection.

    Tous ces artifices protégeaient Jo tant bien que mal. Cependant ils décuplaient la fureur de cet homme, tandis qu'ils l'essoufflaient. Les raclées devenaient donc moins longues. Mais toutes aussi dures à supporter.

    Pour s’attirer les meilleures grâces, Ginette lui cuisinait au moins deux fois par semaine son plat préféré.

    – « J’va t’faire une cacasse aveu des cornes de gatte et un créto ; et des pommes chiche ou d’la galett' à suc'. » ¹⁰

    Après qu’il ait mangé de bon appétit, elle lui demandait chaque fois :

    – « En voulo-tu une resucée ? »¹¹

    … Un homme rassasié est moins violent !

    ***

    Durant toute la durée de l'examen du certif’, marquant la fin de l'instruction obligatoire et l'entrée dans la vie active, Jo avait l'esprit ailleurs. Tout ceci ne l'intéressait pas.

     À quoi bon ! Pensait-il.

    Rédaction, dictée, sciences, calcul, lecture, histoire, géographie ; quelle utilité dans la vie ?

    Les résultats parus, sa meilleure note fut un six, les autres oscillant entre trois et un.

    Après cet échec, son parâtre et sa mère n'avaient qu'une ambition pour lui : Le travail.

    D'une part, il était impossible pour la famille qu'il ne travailla pas, pour assurer un revenu supplémentaire au foyer ; d'autre part, son niveau intellectuel ne plaidait pas en la faveur d'une poursuite des études. Mais même ; pour tous, travailler, était une suite logique, et immédiate, aux études obligatoires.

    Mais que faire de ce bon à rien ! Jo n'était pas motivé non plus par la perspective de devoir travailler ; bien qu'il préfère ça à l'école.

    Jo ; tant bien que mal ; dans un coin de son petit cerveau presque vide, réfléchissait.

    L'école ? C'était fini et il la détestait.

    Travailler ? Pour quoi faire ?

    La maison ? Il avait vécu suffisamment en enfer pour y rester.

    Alors, il s’enfuit !

    Un matin ; à son réveil ; juste après le départ de Jean pour l'usine, il prépara une musette. Ce beau-père, faisant les trois huit comme manœuvre, commençait à quatre heures. À trois heures trente, il était parti.

    Il faisait encore nuit. Sans bruit, Jo se faufila dehors et partit sur la route, sans but ; préférant de toute façon la liberté aux options qui l’attendaient.

    Le lendemain, Ginette en larmes disait à tous :

    – « Il ait pris sa berloquin et il éto vôye. »¹²

    ***

    Il marcha vite ; sortant tout de suite de la ville ; prenant le chemin de la forêt et du fleuve.

    À partir de neuf heures il commença à avoir faim. Dans son sac, avec quelques affaires ; il avait fourré un demi-pain qui manquerait certainement à la famille. Il s'en moqua en haussant les épaules. Avec son couteau de poche, il découpa des morceaux qu'il mâcha avec appétit, puis but à un ruisseau.

    En début d'après-midi, alors qu'il marchait toujours ; la faim reparue. Toujours en bord de route, il rentra dans la bande de bois qui le séparait du fleuve.

    Arrivé au bord de l'eau, il s'installa, termina le pain.

    Ensuite, il prit un bain dans l'eau fraîche de la Meuse. Y but même.

    Puis reparti.

    Il fallait mettre de la distance entre lui et la petite ville avant la nuit.

    Lorsqu'elle tomba, quelques heures plus tard, Jo était en vue du village suivant. Il rentra de nouveau dans le bois, du côté droit de la route, cette fois.

    Au bout d'une centaine de mètres, traversant une pommeraie, il remplit son sac de pommes vertes.

    Il enfila un gilet de laine emporté, autant pour faire de la place que pour se couvrir. Il commençait à faire frais.

    Il choisit un grand taillis de fougères épais, à l'orée du bois dense. Au milieu, à l'abri d'éventuels regards, il s'assit ; mangea quelques pommes. Puis s'endormit de fatigue. On verrait bien demain !

    La nuit fut hachée de réveils en sursaut. Dormir à la belle étoile n'était pas une habitude chez lui. Des animaux nocturnes criaient dans le bois. Il avait même entendu les

    Enjoying the preview?
    Page 1 of 1