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Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

SOMMAIRE

SEQUENCE 1 :
LE CONTROLE DE GESTION : FONDEMENT DE BASE

1- CONTROLE DE GESTION ?
2- LES OBJECTIFS DU CONTROLE DE GESTION

SEQUENCE 2 :
L’ORGANISATION DU CONTROLE DE GESTION ET LE CONTROLEUR DE GESTION

3- LA PLACE DU CONTROLE DE GESTION DANS L’ORGANISATION.


4- L'ORGANISATION DU CONTROLE DE GESTION :
5- LA METHODOLOGIE DU CONTROLE DE GESTION
6- PRINCIPAUX OUTILS DU CONTROLE DE GESTION
7- LE CONTROLEUR DE GESTION : SES COMPETENCES REQUISES, SES
COMPORTEMENTS ET SON ROLE

SEQUENCE 3 :
LA GESTION DES COUTS ET LE CONTROLE DE GESTION

1. DE LA COMPTABILITE GENERALE A LA COMPTABILITE ANALYTIQUE (DE


GESTION).
2. LES COUTS
3. LE « FULL- COSTING » : LA METHODE DES SECTIONS ANALYTIQUES
(DECOUPAGE ANALYTIQUE)
4. METHODE DIRECT COSTING.

SEQUENCE 4 :
LA DEMARCHE PREVISIONNELLE : PLANIFICATION ET BUDGETISATION (BUDGET
DE FONCTIONNEMENT, BUGET D’INVESISSEMENT)

1. LA GESTION BUDGETAIRE ?
2. LE ROLE DES BUDGETS :
3. TECHNIQUES DE PREVISION DES ACTIVITES :
4. LE BUDGET DE FONCTIONNEMENT : EXPERIENCE D’UN ETABLISSEMENT
PUBLIC
5. BUDGET DE FONCTIONNEMENT : BUDGET D’APPROVISIONNEMENT.
6. BUDGET D’INVESTISSEMENT.

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SEQUENCE 5 :
SYNTHESE CONTROLE BUDGETAIRE : BUDGET DE TRESORERIE

1. PRINCIPES
2. LES TABLEAUX :

SEQUENCE 6 :
LE TABLEAU DE BORD : OUTIL DE CONTROLE DE GESTION.

1- TABLEAU DE BORD : DEFINITION


2- TABLEAU DE BORD : OUTIL DE CONTROLE DE GESTION
3- TABLEAU DE BORD : MAQUETTE

SEQUENCE 7 :
LA CONCEPTION DU TABLEAU DE BORD

1 PRINCIPES DE CONCEPTION
1. CONCEPTION DU TABLEAU DE BORD : LES ETAPES
2. 100 INDICATEURS

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OBJECTIFS :

 SENSIBILISER LES PARTICIPANTS À L’IMPORTANCE DU CONTRÔLE DE


GESTION EN TANT QUE SYSTÈME D’INFORMATION PERMETTANT LA MESURE,
LE SUIVI ET LE CONTRÔLE DES PERFORMANCES

 UTILISER DE FAÇON PERTINENTE LES DIFFERENTES TECHNIQUES DE


CONTRÔLE DE GESTION: COUT, BUDGET, TABLEAU DE BORD

 MAITRISER LA TECHNIQUE D’INSTAURATION D’UN SYSTEME DE CONTRÔLE


DE GESTION

 EXPLOITER LES INDICATEURS DU CONTROLE DE GESTION COMME OUTIL


D’AIDE A LA DECISION.

 EXPLOITER LES INDICATEURS DU TABLEAU DE BORD COMME OUTIL D’AIDE A


LA DECISION.

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SEQUENCE 1 :
LE CONTROLE DE GESTION : FONDEMENT DE BASE

1- Contrôle de gestion ?

ANTHONY, DEARDEN1:
« Management control is the process by which managers assure that the resources
are obtained and used effectively and efficiently in the accomplishment of the
organisation’s objectives »

« le contrôle de gestion est le processus par lequel les dirigeants s’assurent que les
ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité (par rapport aux objectifs) et
efficience (par rapport aux moyens employés) pour réaliser les objectifs de
l’organisation ».

Ce processus de décision est un processus d’accompagnement et de déploiement


de la stratégie.

Efficience Résultats / Moyens


Performance
Efficacité Résultats / Buts

En gestion, le terme de performance est défini comme l'association de l'efficacité et


de l'efficience.

Efficience\ Efficacité

- L'efficacité (traduction de l'anglais effectiveness) consiste pour une organisation à


obtenir des résultats dans le cadre des objectifs définis.

- L'efficience (traduction de l'anglais efficiency) correspond à la meilleure gestion


possible des moyens, des capacités en relation avec les résultats.

1
ANTONY, DEARDEN « management contrôle systems » Irwim 1976

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« Management control is the process by which managers influence


other managers influence other members of the organisation to
implement the organization’s strategie” Robert N. ANTHONY

« Le contrôle de gestion est le processus par lequel les managers influencent


d’autres membres de l’organisation pour mettre en oeuvre ses stratégies »

Le PCG, le contrôle de gestion est :

« l’ensemble des dispositions prises pour fournir aux dirigeants et aux divers
responsables des données chiffrées périodiques caractérisant la marche de
l’organisation. Leur comparaison avec des données passées ou prévues peut, le cas
échéant, inciter les dirigeants à déclencher des mesures correctives appropriées ».

Il s’agit d’un processus de régulation mécanique.

Résultats – Données prévues

Ecarts = mesures correctives

A partir de ces définitions, on peut donc définir le contrôle de gestion comme un


processus de maîtrise de la gestion et un contrôle de sanction ou de vérification.

Le contrôle de gestion, outil de maîtrise de la gestion


Dans la gestion de l’organisation, le contrôleur de gestion à un rôle fondamental, il a
en effet pour mission d’aider les responsables opérationnels à maîtriser la gestion
par exemple :

 valoriser les objectifs,


 contrôler les plans d’actions,
 suivre leur exécution,
 analyser les écarts entre les prévisions et les réalisations,
 proposer des actions permettant de rectifier telle ou telle tendance.

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De même le contrôleur aide aussi la direction générale dans l’appréciation des


résultats qui lui sont communiqués.
Par son action et ses analyses critiques, il permet à la direction générale de mesurer
la performance de chaque responsable opérationnel en mettant clairement avant les
résultats obtenus, en expliquant les écarts, il peut ainsi mieux cerner les
responsabilités engagées. Son action favorise donc une véritable délégation de
responsabilité.

Le contrôle de gestion, outil de vérification/sanction


Il s’agit d’une vérification par un tiers consistant à rapprocher au fait ou un état avec
une norme, une autorisation, ou un règlement. Toute déviation constatée de vient
source de sanctions.
On peut définir donc le contrôle de gestion comme l’ensemble des techniques
permettant de s’assurer de l’utilisation optimale des outils de gestion et ainsi de
l’obtention de réalisations conformes aux prévisions.

« CONTROLE DE GESTION EST CONSTRUIT PAR UN ENSEMBLE DE


PROCEDURES, D’OUTILS… POUR AIDER LE MANAGER A MAITRISER SON
DOMAINE DE RESPONSABILITE »

2- Les objectifs du contrôle de gestion2 :


D’une manière générale, le contrôle de gestion présente quatre principaux
objectifs,

2.1 Formaliser et diffuser les orientations de la direction générale


 Contribution pour formaliser les grandes priorités puis de les décliner dans
des objectifs quantifiables décentralisés avec ultérieurement appréciation des
performances et mesure des écarts.
 Répondre aux questions suivantes : Quels seront le style d’autorité et la
pression vis à vis de la hiérarchie opérationnelle ? quels seront le niveau de
décentralisation et la clarté formelle des organigrammes ?

2
Patrice Galambert : « les nouveaux objectifs du contrôle de gestion » les éditions d’organisation

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2.2 Faciliter l’action des opérationnels


L’objectif est de mettre à la disposition des opérationnels un système d’information
sur les résultats adapté à leurs besoins et bénéficiant d’un bon rapport coût-
efficacité.
Ces informations doivent être concrètes et orientées vers la gestion opérationnelle.
Ainsi le contrôle de gestion reste un outil de synthèse, de pilotage par exemple
mensuel.
D’une manière générale, deux étapes doivent être distinguées : En amont la collecte
des données de base, en aval leur interprétation et leur diffusion ;

2.3 Servir de support au dialogue hiérarchique


La ligne hiérarchique est symbolisée par l’organigramme, et, dans les organisations
bien gérées, on recourt de plus en plus à une gestion par objectifs : le supérieur ne
se substitue plus pour les décisions courantes à son collaborateur. Il a appris à
déléguer, à prendre du recul dans le cadre d’une décentralisation bien comprise avec
ses deux corollaires logiques :
-D’abord la négociation d’objectifs clairs et pour la plupart d’entre eux
quantifiables,
-Puis le contrôle à posteriori, de leur réalisation.
Cette fonction de formalisation et de clarification représente la contribution principale
du contrôle de gestion au dialogue hiérarchique avec deux étapes principales :
l’élaboration des prévisions et la fixation des objectifs puis le contrôle et l’évaluation
des performances.

DEUX MISSIONS DEFINISSENT UN MANAGER :


*IL DOIT ATTEINDRE DES OBJECTIFS,
*PAR L’INTERMEDIAIRE D’AUTRES PERSONNES :
ANIMER, MOBILISER

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SEQUENCE 2 :
L’ORGANISATION DU CONTROLE DE GESTION ET
LE CONTROLEUR DE GESTION

1-La place du contrôle de gestion dans l’organisation.

Le contrôle de gestion est un véritable réceptacle d’informations, il est au centre de


tous les flux d’informations de l’organisation. Il reçoit, traite, analyse, explique et
transmet à d’autres les informations reçues.
Sa place dans l’organisation est donc essentielle et est maintenant devenue
incontournable. Il dépend :

 De la taille de l’organisation,
 De son mode de fonctionnement (décentralisé ou non),
 Des moyens disponibles,
 Des objectifs poursuivis par la direction générale.

Généralement, le contrôle de gestion se situe au sein de la direction financière, soit


en tant que responsabilité à part entière, soit en tant que responsabilité partagée
quand la fonction est assurée par le directeur financier.
Mais l’évolution la plus récente tend à situer le contrôleur de gestion en dehors de
toute hiérarchie et à le rattacher directement au dirigeant (directeur général) de
l’organisation.
Cette position favorise l’indépendance du contrôleur et lui donne des pouvoirs
d’intervention beaucoup plus importants.
Pour mener à bien sa mission, le contrôleur de gestion s’appuie sur tous les moyens
disponibles dans l’organisation, qu’il s’agisse du potentiel technique, des moyens
financiers ou encore des ressources humaines.

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Style de
fonctionnement

Structure
Valeurs
et Actions
Organisatio et
n

Contrôle de gestion
Histoir Objecti
e fs

Expérien Motivatio
ce ns

Les
hommes

Figure I : la place du contrôle de gestion au niveau de l’organisation

2- L'organisation du contrôle de gestion :

LE CONTROLE DE GESTION: DEUX NIVEAUX


 Contrôle de gestion centrale,
 Contrôle de gestion opérationnel,

Contrôle de gestion central


Est une division de la direction financière, il a pour missions centrales :
 Structurer la doctrine en matière de contrôle de gestion ;
 Normaliser les procédures et le vocabulaire ;
 Fournir les outils techniques aux contrôleurs opérationnels ;
 Animer les processus de gestion

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Contrôle de gestion opérationnel


Parmi les missions de ce contrôle de gestion, on peut citer :
 Consolider les informations de gestion de sa direction ;
 Réaliser par les contrôleurs de gestion opérationnels des études
ponctuelles demandées, tout en fournissant des explications des écarts et
proposant des actions correctives
 Assurer le contrôle de gestion au niveau de l’unité;
 Elaborer les comptes de résultats de gestion ;
 Conseiller les opérationnels et les décisionnels.
 Garantir le respect des procédures de gestion ;
 Assurer l’obtention des informations de qualité facilitant le pilotage de
l’entité
 Créer un réflexe de gestion chez tous les agents ;

Le contrôleur de gestion ne peut pas être considéré comme décideur/ responsable


des actions opérationnelles hors son domaine de compétence.

*Contrôleur de gestion des sites opérationnels dépend du responsable de leur


entité
*Contrôleur de gestion central dépend du directeur financier

3- La méthodologie du contrôle de gestion


La méthode repose sur une succession d’étapes liées les unes aux autres dans un
ordre logique mais aussi stratégique.
Il s’agit tout d’abord de la réflexion portant sur le moyen et le long terme. Puis vient
la phase de planification au cours de laquelle la stratégie de l’organisation va être
étudiée et définie, les orientations de la direction générale se concrétisant ensuite
dans les choix en termes de marketing, de production, de ressources humaines, de
finances…
Enfin la dernière partie consiste à élaborer, à partir de ces choix, les objectifs et les
plans d’action.

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Le rôle du contrôleur de gestion:


1ère étape :
Tout d’abord, il fournit les informations chiffrées nécessaires à la réflexion
stratégique de la direction de l’organisation,
Puis, il assiste les dirigeants dans la traduction en termes économiques des
politiques retenues afin de bâtir un plan correspondant aux options choisies.
2ème étape :
Il s’agit de découper les plans stratégiques en court et moyen terme.
La partie à court terme correspond à ce que l’on appelle le budget opérationnel,
regroupant les objectifs et les plans d’actions pour l’année à venir.
3ème étape :
L’exécution des plans d’actions en vue d’atteindre les objectifs fixés.
4ème étape :
Cette dernière étape consiste à assurer un suivi précis des réalisations.
L’analyse des réalisations permet de comprendre l’origine des résultats obtenus et
de proposer les actions correctives à mettre en œuvre pour arriver le plus prés
possible des objectifs prévus.

Le système de contrôle doit respecter certains critères :

 Etre le plus simple et le plus léger possible,


 Etre largement diffusé et connu,
 Etre adapté aux besoins de l’organisation, à ses moyens et à son
organisation,
 Etre suivi et développé en permanence.

4- Principaux outils du contrôle de gestion

4-1 La comptabilité de gestion/ Comptabilité analytique.


Elle a pour objectif :
 Réalisation du calcul et de l’analyse des coûts
 Apports aux dirigeants et aux gestionnaires d’informations utiles à leurs
décisions et contribue à améliorer la performance de l’organisation

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Comptabilité analytique (Comptabilité de gestion)


« La comptabilité analytique est un système d’information interne destiné à
quantifier
les flux internes et à contrôler les consommations, ainsi que leur destination pour
répondre aux questions suivantes :
-Qui consomme quoi et combien ?
-Qui produit quoi, combien et comment ? »

4-2. Gestion Budgétaire

Gestion budgétaire
"La Gestion Budgétaire, Technique de l'administration de l’organisation et de la
gestion interne, s'appuie sur des prévisions. A partir de ces prévisions, les
responsables de l’organisation reçoivent des attributions sous forme de
programmes et moyens pour une durée limitée en valeur et en quantité si possible.
Un rapprochement entre les prévisions et les réalisations constitue la dernière étape
de la gestion budgétaire".

4-3 Tableaux de bord

Un tableau de bord

Un ensemble d'indicateurs organisé en système suivis par la même équipe ou le


même responsable pour aider à décider, à coordonner, à contrôler les actions d'un
service.
Le tableau de bord est un instrument de communication et de décision qui permet
au contrôleur de gestion d'attirer l'attention du responsable sur les points clés de
sa gestion afin de l'améliorer.

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5- Le contrôleur de gestion : ses compétences requises, ses


comportements et son rôle

5-1 Qu’est ce qu’un contrôleur de gestion ?

Le contrôleur de gestion est un acteur du processus de management :


 Il appuie le manager en organisant son environnement
 Il prépare la décision
 Il prend en charge certains aspects du processus par délégation.

5-2 Les compétences requises


Le bon contrôleur de gestion devra bien sûr être compétent en gestion, connaître les
subtilités de l’analyse budgétaire et du budget base zéro, (BBZ), bien maîtriser son
plan de comptes et la structure de sa comptabilité de gestion et générale. Mais les
chiffres ne sont que la traduction formalisée d’une réalité technique et commerciale.
Si le contrôleur n’est pas familiarisé avec elle, il maniera des données sans
comprendre leur sens véritable. Il devra donc bien connaître les produits et les
marchés, être au courant à la fois des problèmes des vendeurs et des fabricants.
Ce n’est pas tout, il aura bien sûr une sensibilité pour le social.

Il aura compris que sa vraie mission n’est pas de manier des chiffres mais de faire
évoluer le comportement des décideurs pour qu’ils tiennent mieux compte des
conséquences économiques de leurs décisions.

Il aura donc du recul par rapport à l’outil et sera également conscient du nécessaire
impact de la mesure des performances sur les salaires et les carrières.

5-3 Les comportements souhaitables et la nécessité d’une éthique


La position personnelle du contrôleur de gestion est délicate. Homme de la direction
devant conseiller son patron et lui signaler à temps les risques de dérapages, il doit
simultanément bénéficier impérativement de la confiance des opérationnels, si
non il sera privé d’informations et paiera rapidement sa crédibilité.
Tout l’art consiste alors à mettre en lumière les risques de dysfonctionnement sans
pour autant accuser, à faire en sorte que l’opérationnel les comprenne lui-même à
temps et y remédie plutôt que de s’en emparer pour accroître sa visibilité personnelle
auprès du directeur.

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Le contrôleur de gestion doit être enfin diplomate, ne pas se mettre en avant et


rechercher le pouvoir. Il devra plutôt faire preuve de pédagogie, d’influence. Il aura
donc une capacité d’écoute et une autorité tranquille reposant sur sa seule
compétence. Il ne sera pas enfermé dans son bureau, en permanence absorbé par
ses dossiers mais ira constamment sur le terrain discuter avec les opérationnels.

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SEQUENCE 3 :
LA GESTION DES COUTS ET LE CONTROLE DE GESTION

1-De la comptabilité générale à la comptabilité analytique (de


gestion).

La comptabilité générale a deux objectifs bien déterminés :


- un objectif juridique car elle permet d'informer les tiers sur l'état du patrimoine de
l’organisation à un moment donné.
- un objectif économique car elle mesure les performances de l’organisation par
l'intermédiaire du compte de résultat.

Cependant si on se posait la question de savoir si la comptabilité générale était un


bon outil de gestion, il n’y aurait certainement pas de réponse définitive.

Comptabilité analytique (Comptabilité de gestion)


« La comptabilité analytique est un système d’information interne destiné à
quantifier
les flux internes et à contrôler les consommations, ainsi que leur destination pour
répondre aux questions suivantes :
-Qui consomme quoi et combien ?
-Qui produit quoi, combien et comment ? »

Tableau comparatif comptabilité générale / comptabilité analytique

Eléments de Comparaison Comptabilité Générale Comptabilité Analytique


Au niveau de la loi Obligatoire Facultative
Vision de l’organisation Globale Détaillée
Horizon Passé Présent et Future
Nature des flux Externe Interne
Documents de base Externe Externe et Interne
Classements des charges Par nature Par Destination
Objectifs Financiers Economiques
Règles Imposées Souples et Impératives
Utilisateurs Tiers et la Direction Tous les Responsables
Nature des informations Précises Certifiés Rapides, Pertinentes
Formelles Approchées (arbitraire)

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OBJECTIFS DE L’ANALYSE DES COUTS

Aider les managers à optimiser le lien entre les ressources et


les performances :

 Ce produit en cours de développement laissera t-il la marge attendue?


 Que se passera t-il si on sous-traite un processus de fabrication?
 Ce centre de responsabilité est-il performant?
 Combien nous coûte ce dysfonctionnement?
 Quelles sont les contributions de chacun de nos produits, de nos clients
à notre résultat?
 Quels coûts inutiles notre façon de travailler crée-t-elle?
 Comment organiser un partenariat mutuellement gagnant avec nos
clients?
 Evaluer certains éléments du bilan
 Stocks
 Les immobilisations créées par l’organisation pour elle même.

2-Les coûts

QU’EST CE QU’UN COUT


COMPTABLEMENT :
D’après le CGNC , un coût est la somme des charges relatives à un éléments défini
au sein d’un réseau comptable.
ECONOMIQUEMENT :
Le coût pour une organisation correspond à la valeur des facteurs de production
utilisé dans la fabrication de son output.

Champ
d’application

Contenu → type de charges


→ méthode  complets
 partiels

Moment du Calcul
Coût  périodicité des coûts
 coûts historiques ou
prévisionnels (écarts)

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3-le « full- costing » : la méthode des sections analytiques


(découpage analytique)

Charges directes
Affectation

Imputation
Sections
principales
Répartition
Primaire
Charges Répartition Produits
Secondaire
Indirectes
Sections
Répartition auxiliaires
Primaire

Prestations
réciproques

Schéma : le fonctionnement de la méthode des sections


analytiques

3-1 Charges directes/ Charges indirectes


Les charges directes constituent des charges qu’on peut affecter à un coût sans
calculs préalables. Ce sont des charges dont la destination est connue.
Exemples : Les charges de main d’œuvre, La matière première.

Est charge indirecte, toute charge qui ne peut être affectée à un coût. C'est une
charge commune à plusieurs activités ou plusieurs comptes de coûts. C’est une
charge à imputer aux différents coûts.
Exemples : Les frais d’administration, entretien, amortissement.

3-2- Sections analytiques.


« La section est une division de l'unité comptable où sont analysés des
éléments de charges indirectes préalablement à leur imputation aux coûts des
différents produits intéressés" (3).

3
Plan Comptable Marocain, Titre V - Dispositions diverses, p 129.

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La section peut correspondre :


 Soit à une division réelle de l’organisation (Exemple : Un service , atelier), ce
qui équivaut à un centre de travail (4). Ce type de section peut aider à la
responsabilisation et au contrôle des différents services de l’organisation.
 Soit à une division fictive de l’organisation indépendamment de sa structure,
c'est à dire une section qui totalise des charges ayant un comportement commun.

Cette méthode distingue, généralement, trois catégories de sections :

 Sections principales : Ces sections fournissent des prestations directement aux


activités principales de l’organisation (Approvisionnement, Production,
Distribution).Elles se caractérisent par la possibilité de mesurer leur activité par
une unité de mesure physique appelée unité d’œuvre (u.o) par exemple tonnes
de matières consommées, heures de main d’œuvres directes.
 Sections auxiliaires : se sont des sections dont l’activité profite à d’autres
sections (Principales et/ou auxiliaires)
Exemple : Entretien, force motrice, comptabilité…etc.

3-3 Répartition primaire des charges indirectes:

Elle consiste à répartir les charges indirectes entre l’ensemble des sections
analytiques (auxiliaires et principales) .
Les charges indirectes peuvent concerner :

 Une seule section: Dans ce cas, elles ne posent aucun problème de répartition
entre les sections on parle de charges semi-directes, qui sans être directes aux
coûts des produits, elles sont directes aux sections.
Exemple : Le salaire d'un contremaître qui commande un atelier, est affecté
directement à cette section.

 Ou plusieurs sections : Dans ce cas, leurs répartition pose problème et on


recours à des clés de répartition qui permettent de répartir ces charges entre les
différentes sections.
Exemple de clés de répartition (5).
4
CHRISTIAN ET CHRISTIANE RAULET "Comptabilité Analytique et contrôle de gestion" Tome 1 : Calcul
des coûts et coût de revient, Analyse des coûts et marge, Edition DUNOD 1992 p 29.
5
Le choix des clefs de répartition pose un problème technique et comptable pour plus de détaille voir "choix des
unités d’œuvre" Même Chapitre.

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 La surface (m²) pour répartir les frais d'éclairage et l'amortissement des


constructions.
 Nombre de poste de téléphone pour la facture de téléphone.

Application :
Le tableau de répartition des charges indirectes :

Sect aux Sections principales


Charges Total Adm. Entretie Bureau
Bureau 2 Bureau 3
générale n 1
Achats non stockés. 25000 30% 10% 20% 20% 20%
Locations et ch loc. 32000 60% 20% 20% - -
Entretien . 15700 - - - 100% -
Prime d’assurance. 10000 0,10 0,20 0,10 0,40 0,20.
Rémunération des int 8700 2 - 1 2 5
Transports. 4000 1/ 2 - 1/ 2 - -
Services bancaires. 3600 100% - - - -
Impôts et taxes. 17000 100% - - - -
Rémunération du 250000 30% 10% 10% 40% 10%
per. 30000 30% 10% 10% 40% 10%
Charges sociales. 80000 - 25% - 25% 50%
Dotations aux amort.

Totaux répart 476000 ? ? ? ?


primaire

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Application Solution

Sect aux Sections principales


Charges Total Adm. Entretie Bureau
Bureau 1 Bureau 2
générale n 3
Achats non stockés. 25000 7500 2500 5000 5000 5000
Locations et ch loc. 32000 19200 6400 6400 - -
Entretien 15700 - - - 15700 -
Prime d’assurance. 10000 1000 2000 1000 4000 2000
Rémunération des int 8700 1740 - 870 1740 4350
Transports. 4000 2000 - 2000 - -
Services bancaires. 3600 3600 - - - -
Impôts et taxes. 17000 17000 - - - -
Rémunération du per. 250000 75000 25000 25000 100000 25000
Charges sociales. 30000 9000 3000 3000 12000 3000
Dotations aux amort. 80000 - 20000 - 20000 40000

Totaux rép. primaire 476000 136040 58900 43270 158440 79350

Il faut vider les sections auxiliaires dans les sections principales en utilisant des clefs
de répartition.

3-4 Répartition secondaire.


C’est la répartition des sections auxiliaires entre les différentes sections (section
principales (S.P) et sections auxiliaires (S.A.) ).
Au terme de cette répartition on ne dispose des charges que dans des sections
principales. alors que les sections auxiliaires sont entièrement réparties (total = 0).

Application 1 :

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Soit le tableau de répartition des charges suivants :

Sect aux Sections principales


Charges Admin.
Entret. Bureau 1 Bureau 2 Bureau 3
génér
Totaux rép. primaire 136040 58900 43270 158440 79350
Administration - 20% 40% 10% 30%
Entretien - - 20% 40% 40%
Totaux rép. secondaire ? ? ? ? ?

Solution :

Sect aux Sections principales


Charges Admin.
Entret. Bureau 1 Bureau 2 Bureau 3
génér
Totaux rép. primaire 136040 58900 43270 158440 79350
Administration -136040 27208 54416 13604 40812
Entretien - -86108 17221,6 34443,2 34443,2
Totaux rép. secondaire 0 0 114907,6 206487,2 154605,2

3-5 L'imputation des charges indirectes aux coûts:


Les deux phases précédentes (Répartition primaires et secondaire) ont permis de
regrouper toutes les charges indirectes dans les sections principales, il est temps
maintenant d'imputer ces charges aux coûts concernés.

Cette imputation se fait proportionnellement au nombres d'unités d’œuvres


nécessaires pour chaque produit ou opération, l'imputation passe donc par trois
étapes :

Le choix de l'unité d’œuvre (u.o) adéquate.


L’unité d’œuvre permet de mesurer l'activité d'une section sur la base d’une
étude technico-omptable de son activité.

Exemple : d'unité d’œuvre :

 Kg de matières traitées.
 Le nombre de produits.
 L'heure de travail dans un atelier

Il est impossible parfois de déterminer une unité de mesure physique pour une
section. Dans ce cas on utilisera une base monétaire, assiette de frais.
Exemple : chiffre d’affaires, coût de production des produits vendus.

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Calcul du coût ou du taux de frais.


Une fois les unités d'œuvre et les assiettes de frais déterminées on calcule
respectivement :

Coût d'unité d’œuvre = Mt des charges de la section(après répartition


secondaire)
Nombre d'unités d’œuvres de la section

Taux de frais = Montant des charges de la section


Assiette de frais de répartition (en DH)

Imputation des charges indirectes aux coûts.


Enfin on impute les charges des sections principales aux coûts au prorata des unités
d’œuvre et assiettes de frais consommées.

.Coût d'unités d’œuvre x nombre


d'unités
d’œuvres
consommées.
Total des charges à imputer =
.Taux de frais x proportion d'assiette
de frais

COUT =
CHARGES DIRECTES AFFECTEES
+ CHARGES INDIRECTES IMPUTEES
(Nombre UO consommé x Coût d’UO)
à partir du tableau des charges indirectes

Sections principales
Charges
Direction Service 1 Service 2 Service 3 Service 4 Service 5
Application
Totaux : rép. 40000 121600 37500 32400 40500 78300
Secondaire (1)
Nature d’unités Nombre Dossiers Dossiers Rôles Rôles Reclamatio
d’œuvre Perception reçus traités envoyés perçus n
traitée
Nombre d’UO (2) 2000 15200 22 2500 1800 45000 7830
Coût d’UO. (1/2) 2 8 15 18 0,9 10
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4- Méthode Direct costing.

4-1 Les charges variables / Les charges fixes


Les charges variables -C.V.- (charges opérationnelles, charges d'activité).
Ce sont des charges qui réagissent directement aux variations du volume d'activité,
l'évolution de ces charges dépend étroitement du degré d'utilisation, de l'intensité et
du rendement dans l'emploi des capacités et moyens disponibles.
Exemple : Main d’œuvre, Matières premières, énergie…

Les charges fixes –CF-(charges de structure, charges de période ou de


capacité).
Les charges fixes sont des «charges liées à l'existence de l’organisation et
correspondent, pour chaque période de calcul, à une capacité de production
déterminée.
L'évolution de ces charges avec le volume d'activité est discontinue. Ces charges
sont relativement "fixes" lorsque le niveau d'activité évolue peu au cours de la
période » (6).
Exemple : - Les dotations aux amortissements.
- Les primes d'assurance.

4-2 Direct Costing simple (coût variable).


Le D.C prend en considération cette distinction fondamentale, en n'incorporant dans
les coûts d'un produit que les charges variables et considère les charges fixes (de
production, d'administration et de vente ... etc.) comme des frais de période qui ne
doivent plus être inclus dans le coût de revient .

La marge de contribution appelée également marge sur coût variable est calculée
au niveau de chaque activité élémentaire, elle résulte de la différence entre chiffre
d'affaire généré par l'activité de l’organisation et les charges variables directement
identifiables à cette activité.
6
Plan Comptable Marocain Volume Titre V, p 93

23
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Marge sur coût variable = Chiffre d’affaire – Coût variable


somme de ces marges élémentaires constitue la marge sur coût variable total.

Charges
Variables

Chiffre Marge sur


coût Charges
d'affaire
variable fixes

Résultat

Schéma du mécanisme du Direct Costing simple

Activité 1(7) Activité 2 (8) Activité 3 (9)

Chiffre d'affaires
- Charges variable
des produits
vendus

= Marge sur coût


variable (marge de
contribution)

- charges fixes

Résultat

Tableau du mécanisme du Direct-Costing simple.

Le direct-costing permet :
De simplifier les calculs ;
De faciliter la préparation de la décision ;

7
Il peut s'agir des produits, familles de produit des unités de production ou des centre de responsabilité.
8
Idem.
9
Idem

24
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De mieux définir les responsabilités du fait de l'exclusion des charges de


structure qui posent le problème d'analyse et d'imputation

Application :
Une organisation qui produit commercialise trois produits par l’intermédiaire de trois
canaux de distribution différents.

Eléments Canal 1 Canal 2 Canal 3


Marque A Marque B Marque C
Chiffre d’affaires 150 000 200 000 250 000
Charges variables - 100 000 - 160 000 - 270 000
Marge sur coût variable 50 000 40 000 - 20 000
Marge sur coût variable globale 70000
Charges fixes - 50 000
Résultat 20 000

Comptes de Produits et Charges CPC

Charges Produits
(Ventes)
Résultat
Ventes
Charges 25 produit
Charges
variables
variables Comptes de déterminationMargede la / B "B"
"B" Charges
marge / coût Marge / A
variable
"C" Résultat
Margeglobal
/ BA
variables Marge / C
Charges fixes Marge / AC
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Charges
variables Ventes Ventes
Produit A produit produit
"A" "A"

Charges Ventes
variables "B" produit "B"

Charges Ventes
variables"C" Vente produit
produit "C" "C"

Charges
fixes

Compte de résultat de la comptabilité Analytique

Schéma général du Direct Costing Simple

5-3 Direct Costing évolué (méthode du coût variable évolué, méthode


des marges et apports par produit, coût direct mixte).
Cette méthode est un perfectionnement de la précédente en affinant l'approche
contributive par la combinaison des critères «variable-fixe» et «Direct-indirect».
Le direct costing évolué distingue :

26
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- Charges fixes spécifiques, c'est à dire propre à chacun des produits,


services .. etc. et qui y sont affectables.
- Et charges fixes communes à l'ensemble des services, produits (frais de
siège, frais d'administration générale ... etc.).

Le schéma suivant nous permettra d'illustrer le fonctionnement de cette


méthode.

Charges
Variables

Charges fixes
spécifiques

Chiffre Marge
d'affaire sur coût Charges
variable Marge sur fixes
coût commune
spécifique s

Résultat

Schéma du mécanisme du direct-costing évolué

Précision : La contribution de chaque produit est mesurée par "la marge sur coût
spécifique".

27
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Activité 1(10) Activité 2 (11) Activité 3 (12)


1- Chiffre d'affaire
2- Charges
variable des
produits vendus

3= Marge sur coût


variable
4- Charges fixes
spécifiques

5= Marge sur coût


spécifique

6- Charges fixes
non spécifiques
(communes )

Résultat

Tableau du mécanisme du Direct-Costing évolué.

Le direct costing évolué dégage deux marges:

- La première c'est à dire la marge sur coût variable déjà calculée au niveau du
D.C. simple.
- La deuxième, c'est à dire la marge sur coût spécifique qui montre la
contribution de chaque élément à la couverture des charges fixes communes.

10
Il peut s'agir des produits, familles de produit des unités de production ou des centre de responsabilité.
11
Idem.
12
Idem.

28
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

Application :
Prenons l’exemple précédent de l’organisation qui produit 3 produits, le service
contrôle de gestion a mené une étude lui permettant de distinguer les charges fixes
spécifiques (directes)

Eléments Canal 1 Canal 2 Canal 3


Marque A Marque B Marque C
Chiffre d’affaires 150 000 200 000 250 000
Charges variables - 100 000 - 160 000 - 270 000
Marge sur coût variable 50 000 40 000 - 20 000
globale
Charges fixes spécifiques - 5 000 -25 000 - 10 000
directes
Contribution des produits à la
couverture des chges de 45 000 15 000 -30 000
structure
Charges fixes communes
(indirectes) - 10 000
Résultat + 20 000

Le direct costing constitue donc un instrument pour guider les choix (politique de
vente et politique de production)

SEQUENCE 4 :

29
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

LA DEMARCHE PREVISIONNELLE : PLANIFICATION ET


BUDGETISATION (BUDGET DE FONCTIONNEMENT,
BUGET D’INVESTISSEMENT).

1-La gestion budgétaire ?

1.1 Définition.

"La Gestion Budgétaire, Technique de l'administration de l’organisation et de la


gestion interne, s'appuie sur des prévisions. A partir de ces prévisions, les
responsables de l’organisation reçoivent des attributions sous forme de programmes
et moyens pour une durée limitée en valeur et en quantité si possible.
Un rapprochement entre les prévisions et les réalisations constitue la dernière étape
de la gestion budgétaire".

1.2 Le rôle des budgets :


"Faire du budget, c'est se faire du souci avant de dépenser l'argent, plutôt que de
s'en faire après". De ce fait, le budget se présente comme étant :

 Un instrument d'aide à la décision : Il permet de chiffrer les effets de la mise


en oeuvre d'un programme

 Un instrument de motivation : le fait d'associer de façon décentralisée les


différents collaborateurs à l'élaboration des prévisions budgétaires est un facteur
important assurant la transparence de la gestion et la possibilité d'obtenir un
consensus.

 Un instrument de décentralisation et de cohérence : Le budget général reflète


les buts poursuis par la direction, son élaboration et plus encore son exécution
exige une décentralisation et une délégation à différents niveaux (fondement
d'une direction par objectifs)

 Un instrument de contrôle : un système d'information, permettant de détecter


le plus rapidement possible les écarts entre les prévisions et les réalisations, et
d'induire de façon rétroactive des décisions correctrices selon un processus de
régulation.

30
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

1-3 L’articulation budgétaire.


SITUATION FIN DE
PERIODE PRECEDENTE
BILAN ET ANNEXES

PREVISIONS D’ACTIVITE
(Le budget des ventes et autres
outils)

INVESTISSEMENTS
DESINVESTISSEMENTS Capacité adaptée
aux besoins économiques ?
FINANCEMENTS non

oui

Budget de Budget Budgets Autres budgets


production des approvisionnements autres charges (TVA,...)

TABLEAU RECAPITULATIF DES ENCAISSEMENTS-DECAISSEMENTS

BUDGET DE TRESORERIE
Encaissements Décaissements

ETATS DE SYNTHESE PREVISIONNELS


(Bilan, compte de résultat, autres éléments justificatifs)

2 Techniques de prévision des activités :

31
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2-1 Ajustement analytique : la méthode des moindres carrés :

Recherche des paramètres de la fonction y = f (x) qui rende la plus faible possible la
somme des carrés des distances entre la valeur observée Yi et la valeur ajustée Y’i.

Ajustement par une droite y = ax + b

On démontre a = ∑ (Xi – mXi) (Yi – mYi) .


∑ (Xi – mXi)²

Et b = mYi – amXi

Application :
Soit l’activité d’une organisation donnée de façon temporelle:

TEMPS(Xi) 2 3 4 5 6
CA (Yi) 7 10 15 18 20

* a = 3,4 ; b= 0,4 donc Y= 3,4 x + 0,4


On calcule CA (7) = 24.2 et CA (8) = 27.6

2-2 Les séries chronologiques :

Méthode de calcul des coefficients saisonniers :


Nous ne présenterons ici que la méthode la plus utilisée ; celle des rapports au trend.
 Déterminer la droite des moindres carrés qui ajuste la série chronologique ;
 Calculer les valeurs ajustées y’, grâce à l’équation précédente ;
 Faire le rapport entre y et y’ pour chaque observation ;
 Prendre, pour chaque période (mois ou trimestre), le rapport moyen qui sera
considéré comme le coefficient saisonnier de la période.

Application :
Soit l’activité d’une organisation donné de façon trimestrielle:
ANNEES Trimestre 1 Trimestre 2 Trimestre 3 Trimestre 4
1 1000 1200 1400 1150
2 1050 1350 1500 1300
3 1100 1450 1700 1400
4 1250 1650 1850 1550

Equation de la droite des moindres carrés : y = 35.5882 x + 1066.25


Valeurs ajustées par la droite :

ANNEES Trimestre 1 Trimestre 2 Trimestre 3 Trimestre 4


1 1101.84 1137.42 1173.01 1208.60
2 1244.19 1279.78 1315.37 1350.96
3 1386.54 1422.13 1457.72 1493.31
4 1528.90 1564.49 1600.07 1635.66

32
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Tableau des rapports au trend :


ANNEES Trimestre 1 Trimestre 2 Trimestre 3 Trimestre 4
1 0.9076 1.0550 1.1935 0.9515
2 0.8439 1.0549 1.1404 0.9623
3 0.7933 1.0196 1.1662 0.9375
4 0.8176 1.0547 1.1562 0.9476
Coefficients 0.84 1.05 1.16 0.95
saisonniers
arrondis

Prévision :
Il s’agit de connaître les l’activité des quatre trimestres de l’année 5 sous réserve de
deux hypothèses:
La tendance générale reste identique ;
Les coefficients saisonniers sont calculés de façon correcte.

ANNEES Trimestre 1 Trimestre 2 Trimestre 3 Trimestre 4


Prévision du 1671,25 1706,84 1742,43 1778,01
mouvement extra-
saisonnier
Coefficients 0,84 1,05 1,16 0,95
saisonniers
Prévision 1403.85 (1) 1792.18 2021.22 1689.11

(1) Y(17) = ( 35.5882 x 17 + 1066.25) x 0.84

On remarquera que cette méthode a pour principal inconvénient qu’elle donne la


même importance aux observations, indépendamment de leur ancienneté. Il y a là un
risque non négligeable d’erreur dans un environnement turbulent.

33
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

3- LE BUDGET DE FONCTIONNEMENT : Expérience d’un


établissement public
3-1 Budget de fonctionnement : Procédure budgétaire :

DEUX PHASES PRINCIPALES :


La phase pré-budgétaire :
elle est marquée par la préparation du budget en fixant les objectifs et les missions
ainsi que les hypothèses budgétaire.
La phase budgétaire :
On procède à l'élaboration des budgets par centre de responsabilité, le contrôle
de la cohérence des budgets par rapport aux objectifs de l’organisation, la
validation des budgets par la direction générale et l'introduction des budgets dans le
système d'information.

3-2 - Planning général du processus budgétaire :


Le Planning général du processus budgétaire peut être schématisé comme suit : La
légende :
(1) Dans le cas d'un glissement budgétaire de juin, les dates doivent être
modifiées.
(2) Direction générale;
(3) Direction financière/contrôle de gestion central;
(4) Directions fonctionnelles ou opérationnelles;
(5) Services centraux élaborant un budget;
(6) Unités opérationnelles;
(7) Centre de responsabilité des unités opérationnelles;
(8) Pour les CR réalisant des prestations interne ONE;
(9) L'introduction des budgets s'effectue à tous les niveaux concernés dans
le progiciel de l'ONE.

34
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

Etape Date (1) FG (2) DF/CDS DIR (4) CR UPO (6) CR (7)
G (3) "SERVICE"
(5)

Période pré-budgétaire

(1) Note de
cadrage
01/06 budgétaire

Déclinaison du cadrage budgétaire :


- Fixation des objectifs / missions
(2) - Fixation des hypothèses
01/07 budgétaires
(3)

3-1 catalogue des


prestations (8)

3-2 validation du catalogue


(8)
01/08

35
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

Période budgétaire
(4) 4.2 Budgets Budgets par
01/08
par service consolidation
par UOP
(5)
4- Fixation du prix des prestations
3

(6) Budget par direction

(7) Cohérence
et comptes
01/10 prévisionnel
s
7-1 Validation

7-2 Notification
des budgets
(8) à chaque
15/11 direction

Introduction des budgets


dans système d'informatique
(9)
15/12

3-3 Période pré –budgétaire :


La phase pré-budgétaire commence en juin et se termine en Août de chaque année
elle comporte les trois étapes suivantes :
3-3-1 Note de cadrage budgétaire :

En début de juin, la direction financière, sur la base des orientations de la direction


générale émet une note de cadrage budgétaire fixant les orientations et les objectifs
de l'office afin que chaque direction puisse présenter un budget en cohérence avec
les objectifs et le calendrier de l'office.

36
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

PLAN DE LA NOTE:
Rappel des objectifs stratégique
En matière commerciale, industrielle et financière avec déclinaison spécifique par
direction.
Présentation des éléments du contexte économique :
 Etat de la demande d'électricité
 Contraintes tarifaires
Contraintes sociales
Grandes hypothèses à prendre en compte:
Ressources humaines :
 Politique d'embauche,
 Evolution de la masse salariale par catégorie,
 Taux de recours à la main d'œuvre externe,
 Modification d'organisation,
Gestion / finance :
 Hypothèse d'inflation par grande nature de dépense,
 Niveau global d'évolution des coûts par domaine d'activité,
 Ratios types objectifs : résultat *CA, taux d'endettement, CA/ employé…
Commercial :
priorité qualitative par segment de marché :
Industriel :
 Priorité qualitative par filière de production, par mode d'approvisionnement,
 Taux de croissance de l'électricité rurale ;
 Coût objectif du kWh par filière;
 Calendrier et échéances clés de la procédure budgétaire

3-3-2 Déclination du cadrage budgétaire :


Le cadrage budgétaire donné par la direction générale est décliné à tous les niveaux
de l'office.
Il est effectué sous la responsabilité des directions opérationnelles et fonctionnelles
par l'ensemble des entités et permet d'établir les bases sur lesquelles seront
déterminés les budgets des directions des services et des unités opérationnelles.

37
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

A cette étape :
* Chaque direction donne aux services et aux unités opérationnelles, les
hypothèses budgétaires qui lui sont propres selon le découpage imposé par la
note de cadrage;

* En outre, elle préconise des objectifs spécifiques en rapport avec l'activité


* Chaque service, unités opérationnelles, commence l'élaboration de son budget
par la fixation, en accord avec sa hiérarchie de ses missions et objectifs d'activité
pour l'année suivante.

* Les objectifs et missions sont déterminés, selon la nature de l'entité concernée en


terme budgétaire, de niveau qualité ou de services à fournir projets à fournir, projet à
réaliser,…

* La fixation des objectifs et des missions ainsi que leur validation avec la
hiérarchie est une étape essentielle, servant de base à l'établissement des
moyens de chaque centre de responsabilité.

* Ces objectifs et missions sont contractualisés au moyen d'un document spécifique


remonté au niveau de chaque direction et décrivant :
 La liste succincte des missions principales du centre de responsabilité ;
 Les objectifs fixés au centre de responsabilité déclinés au moyen
d'indicateurs mesurables et quantitatifs,
 Les réalisations à effectuer pour l'année N+1

3-3-3 Catalogue des prestations internes :


Cette étape comporte deux sous étapes :

* Détermination du catalogue des prestations internes :


La mise en place d'un système de prestation internes au sein de l'entité et inter-
entité poursuit quatre objectifs :
 transparence des coûts à l'intérieure de l'office,
 pression sur les fournisseurs sur le niveau de prix et de qualité,
 pression sur les fournisseurs pour améliorer leur productivité en
référence au marché,
 - Responsabilisation des clients sur leur consommations.

38
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

Ces prestations doivent réunir simultanément les conditions suivantes :


 Un véritable enjeu économique pour l'office.
 Une définition claire des responsabilités entre "client" et "fournisseurs",
 Un arbitrage rapide en cas de conflit,
 Une prestation matérialisable, quantifiable et d'un volume suffisant,
 Une référence au marché,
 Un système de facturation simple, en cohérence avec le mode de gestion
des entités.
 Une procédure spécifique de gestion.

Trois types de prestations :


* Vente d'énergie entre direction ou Unités Opérationnelles,
* Prestations de services entre directions / Unités,
* Prestation au sein d'une même unité opérationnelle (focalisations sur les
prestations majeures).

Ces prestations sont formalisées au moyen d'un document spécifique détaillant :


 les descriptifs des prestations proposées,
 les unités d'œuvre et le prix de cession.
Les tâches administratives et les fonctions d'appui des directions centrales ou des
cellules "moyens généraux" des unités opérationnelles ne doivent pas faire l'objet de
telles prestations internes. En revanche, leurs frais de structure pouvant être imputés
au moyen de clés de répartition afin d'obtenir des coûts complets par centre de
responsabilité.

Les véhicules, le matériel et les prestations informatiques, ainsi que la formation font
l'objet d'une gestion particulière en termes de prestations internes.

* validation du catalogue des prestations


La validation de ce catalogue poursuit les démarches suivantes :

 Les prestations clients / fournisseurs doivent faire l'objet d'un accord entre les
entités "clients" et les entités "fournisseur";

 L'entité "fournisseur" présente le catalogue de ses prestations dans un dossier


comprenant :

39
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

 le descriptif des prestations proposées.


 Les unités d'œuvre et les prix de cessions proposés.

 Une réunion est organisée au niveau de chaque unité opérationnelle afin


de figer les prestations au niveau de l'unité.

 Les catalogues de prestation fait l'objet d'une validation en deux phases :


 1ère phase : validation par le contrôle de gestion de la direction
opérationnelle concernée,
 2ème phase : validation par le contrôle central pour
s'assurer de la cohérence au niveau de l'office et de la bonne
prise en compte des véritables enjeux économiques

A l'issue de cette validation, le catalogue de prestation est diffusé par le contrôle de


gestion des directions (principalement les directions opérationnelles) à l'ensemble
des entités "fournisseurs" et "clients" concernées.

3-4 Période budgétaire :

Cette période se caractérise par l'élaboration des budgets par centre de


responsabilité et par direction fonctionnelle et opérationnelle, le contrôle de la
cohérence de ses budgets par rapport aux objectifs de l'office et leur validation par la
direction générale ainsi que l'introduction des budgets dans le système d'information.

L'établissement du budget global de fonctionnement de l'ONE suit les démarches


suivantes :
 Fixation du prix des prestations.
 L'élaboration des budgets
 Le contrôle de ces budget et l'élaboration des comptes prévisionnels;
 La validation des budgets des directions par le directeur général.
 L'introduction des budgets dans le système d'information.

4- Budget de fonctionnement : Budget d’approvisionnement.


Gérer les stocks consiste à concilier des objectifs contradictoires entre :

 le fabrication et la vente dans le cas de produits finis ;


 les impératifs des fournisseurs et ceux de la production pour les matières
premières et les composants ;

40
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

4-1 Les fondements économiques de la gestion des stocks :

Le rôle de la fonction approvisionnement :

Obligation de fournir des matières et composants en qualité, délais et quantités


suffisantes
Travailler au coût le plus bas possible

4-2 Coûts générés par les stocks :

Les coûts liés à la commande : fonction du nombre de commandes


Les coûts liés à la possession du stock : taux annuel de possession appliqué à
la valeur du stock moyen
Les coûts liés à l’insuffisance des stocks : liés au coût de rupture (nombre et
temps de rupture)

4-3 Les modèles : Modèle de gestion des stocks en avenir certain :Modèle de
WILSON

Il s’agit de déterminer la quantité économique qui minimise le coût de gestion du


stock afin
de permettre l’automatisation des procédures de réapprovisionnement.

- Paramètres : - Inconnues :
C : consommation annuelle en quantité. Q : quantité économique.
F : coût d’obtention d’une commande. N : nombre de commandes.(N= C/
Q)
t : taux de possession du stock/an.
p : coût d’un article stocké.

- Le coût d’obtention des commandes, noté Ct = f x N = f x C/Q.


- Le coût de possession du stock, noté Cp = Q/2 x p x t ( Q/2 : stock moyen )
- Le coût de gestion du stock, noté Cg = Ct + Cp.

41
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

Le coût du stock, noté Cs = coût d’achat des articles + coût de


gestion.
Cs = ( C x p ) + Cg.

Le coût de gestion du stock est minimum pour une valeur de Q notée Q* égal
à:
Q* = 2 x C x f.
pxt

Connaissant la consommation annuelle, la cadence d’approvisionnement


optimale N* est égale à :

N* = C/ Q*.

Et pour cette valeur Q*, le coût de gestion du stock est minimum et égal à

Cg *= 2x C x p x t x f

Application :
Soit une consommation annuelle C = 18000 articles, un coût d’obtention des
commandes f=240 DH et un taux de possession du stock t = 10%.
Le prix de l’article p =60 DH.
- La quantité économique : Q*= 2 x 18000 x 240 = 1200 articles.
60 x 0,10
- Le nombre de commande optimal : N*= 18000/1200 = 15 commandes.
- Coût d’obtention des commandes : Ct = 240 x (18000/1200) = 240 x 15 =
3600 DH.
- Coût de possession du stock : Cp = (1200/2) x 60 x 0,1 = 600 x 6 = 3600 DH.
- Coût de gestion du stock : Cg = 3600 + 3600 = 7200 DH.
- Coût du stock : Cs = ( 18000 x 60 ) + 7200 = 1087200 DH.

42
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

4-4 budgétisations des approvisionnements.

Elle s’effectue sous deux formes

-En quantité : Sous cette forme, le budget offre plus d’intérêt pour les services
d’approvisionnement qui devront contrôler son suivi ;
-En valeur : Les quantités sont valorisées par un coût unitaire standard.

4-5 Budget des approvisionnements.

Mois Janv Fév Mars Avril Mai Juin


Date de 1er 15 15 15
commandes
Stock Initial 800 2000 800 1000 600 1600
Livraison 2000 2000 2000 2000
Consommation 800 1200 1800 2400 1000 800
Stock final 2000 800 1000 600 1400 800

Budget du service approvisionnement.


Ce budget recense tous les moyens nécessaires pour permettre l’activité du service :
 Effectifs,
 Services extérieurs (assurance, électricité, fournitures de bureau,…)
 Transport,
 Amortissement des locaux.

DES FRAIS INDIRECTS REGROUPES EN DEUX FONCTIONS

Les achats dont le rôle est la recherche des fournisseurs, la passation et le suivi des
commandes et de façon plus générale des taches administratives de la gestion des
stocks ;
Le magasinage qui assure le contrôle et le gardiennages des articles stockés.

5- Budget d’investissement.

5-1 Critères de choix et sélection des investissements

Les méthodes de choix des investissements

43
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

Ces méthodes permettent de connaître la rentabilité économique des


investissements et de les sélectionner. Toutes comparent la dépense initiale aux
recettes attendues dans les années à venir, mais intègrent différemment le facteur
temps ; pourtant dans tous les cas, le cadre de la décision est connu et l'avenir
prévisible : l’organisation est «sûre» de ses informations.

Le délai de récupération du capital investi


Il faut déterminer le délai au bout duquel les flux nets de trésorerie permettent
de récupérer le capital investi. L'investissement choisi sera celui dont le délai est le
plus court.

Cette méthode simple présente certains inconvénients - les investissements à


comparer doivent avoir la même durée de vie, - les flux de trésorerie postérieurs au
délai de récupération ne sont pas pris en compte.

Le taux de rentabilité comptable


Le taux de rentabilité comptable est le rapport entre le bénéfice annuel moyen
procuré par l'investissement et la dépense initiale. t = Bénéfice moyen/ Capital
investi

Application

44
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

Ainsi sont retenus les projets dont les taux sont les plus élevés.

Ces deux méthodes n'intègrent ni le facteur temps, ni le facteur risque - les décideurs
ont une préférence pour la disponibilité présente d'une somme par rapport à la
possession future de cette même somme, c'est la préférence pour le présent; - les
décideurs préfèrent une somme certaine à une somme probable : c'est le facteur
risque.
Pour intégrer ces deux notions dans le choix des investissements, il faut avoir
recours à l'actualisation.

- La valeur actuelle nette (VAN)

La valeur actuelle nette d'un investissement se définit comme

VAN = - Dépense + Recettes nettes d'exploitation


initiale actualisées

Un investissement est considéré comme rentable quand la valeur actuelle nette est
positive compte tenu d'un taux d'actualisation i donné.

Application :

Les résultats obtenus dépendent du taux d'actualisation retenu : il doit être unique
pour l’organisation et représente le coût moyen des capitaux investis, il doit
rémunérer les facteurs temps et risque.
Entre deux investissements, le choix se fait pour celui dont la valeur actuelle nette
est la plus élevée.

45
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

Le critère de la VAN ne prend pas en compte la différence de durée entre


investissements exclusifs.

- Le taux interne de rentabilité (TIR)

Le taux interne de rentabilité est le taux d'actualisation pour lequel la valeur actuelle
nette est nulle.

Application :

L'investissement qui présente le taux interne de rentabilité le plus élevé est


retenu. Implicitement, l'utilisation du taux interne de rentabilité comme critère de
choix d'investissement suppose que les excédents de trésorerie de l'investissement

46
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

puissent être placés sur le marché financier à un taux égal au TIR. Compte tenu du
niveau du TIR, c'est très souvent invraisemblable. Il faut donc, dans ce cas,
considérer que les excédents de trésorerie sont réinvestis au taux du marché et
calculer, dans ces conditions, la valeur acquise du projet.

Si sur un choix donné d'investissement, les critères du TIR et de la VAN sont


contradictoires, il est préférable retenir le critère de la VAN comme critère
prédominant.

5-2 La budgétisation des investissements

L'investissement et ses retombées s'inscrivent dans une perspective à moyen ou


long terme. Le budget est une simulation de l'activité de l’organisation pour l'année à
venir. Il peut sembler contradictoire, dans ces conditions, de parler de budget des
investissements.

5-2-1 Le plan de financement.

Le plan de financement est un état financier prévisionnel des emplois et des


ressources de l’organisation à moyen terme ou à long terme.

C'est un instrument de gestion prévisionnelle qui traduit la stratégie de l’organisation


et qui quantifie ses projets de développement et leurs financements.

En général, les rubriques sont les suivantes :


* Les emplois :
 dividendes à verser;
 acquisitions d'immobilisations;
 remboursements de dettes financières;
 augmentation du besoin en fonds de roulement.
* Les ressources :
 capacité d'autofinancement;
 cessions d'immobilisations;
 augmentations de capital,
 subventions d'investissement reçues;
 augmentation des dettes financières;
 diminution du besoin en fonds de roulement.

47
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

Ce plan, dont la période de base est l'année, se construit en deux étapes.

• Plan provisoire : en partant de la trésorerie initiale, une ébauche du plan est


construite à partir des prévisions d'activité et des projets d'investissements
envisagés. Les flux de trésorerie de fin d'année peuvent être, dans ce cas, désé-
quilibrés.

• Plan définitif : il s'agit de trouver les ressources supplémentaires nécessaires


au financement des emplois. Mais ces ressources modifient les emplois des
années suivantes et donc le plan ; de proche en proche, il s'agit d'ajuster les
emplois et les ressources de chaque année afin d'assurer l'équilibre financier à
long terme de l’organisation.

À ce niveau, il n'est pas envisagé de projets d'investissements spécifiques, mais


plutôt des programmes d'investissements qui regroupent un ensemble de projets
plus ou moins complémentaires.

Seuls donc les projets essentiels et leurs enveloppes financières globales, cohérents
avec les grandes options stratégiques de l’organisation, sont retenus.

48
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

C'est à l'intérieur des enveloppes financières et des priorités définies au travers du


plan que s'inscrit le budget qui, bien entendu, est détaillé.

5-2-2 La budgétisation.

Le budget reprend les informations du plan d'investissement en les détaillant par


responsable opérationnel afin de permettre un suivi administratif de l'engagement
des dépenses.

Très souvent, l'enveloppe budgétaire autorisée ne représente qu'une partie des


possibilités d'engagement de l'année. La direction générale préfère garder une partie
de ces possibilités financières (10 à 20 %) pour faire face à d'éventuels projets en
urgence ou à des dépassements imprévus sur des investissements acceptés.

Le suivi des investissements s'organise en trois temps.

• Les dates d'engagements : ce sont les dates à partir desquelles il n'est plus
possible de revenir sur les décisions d'investissement sauf à payer un dédit. Elles
peuvent donner lieu à versement d'acompte et tout retard dans l'exécution des
tâches précédentes contrarie les engagements des tâches suivantes et
l'organisation du projet.
• Les dates de décaissements : ce sont les différents moments où il faut régler
les travaux engagés. Outre leurs conséquences en matière de trésorerie, il est
important de vérifier la cohérence entre les montants facturés et ceux budgétés.
• Les dates de réception : elles conditionnement le démarrage des activités de
fabrication et donc la rentabilité des projets envisagés.

Lorsque les projets sont nombreux, il faut regrouper ces différents éléments dans un
budget du type de celui présenté ci- dessous.

ENGAGEMENT RECEPTION DECAISSEMENT


Année N N+1 N+1 N+2 N N+1 N+
Année à budgéter Année à Année à budgéter 1
budgéter
Mois S fév Avr juin Oct Nov Juil sept Nov M Mai Sept fev Av jui juil sept oct nov Sold
ept ars e
Projet 1 1 1 150 450 900
500 500
Projet 2 1 1 100 300 600
000 000
Projet 3 500 500 500 500 250 150 100 250 350
Projet 4 200 200 100 60 40
Projet 5 700 100 600 350 30 320
1 1 500 200 700 500 1 1 100 500 600 150 550 550 100 810 1 350 280 770
500 000 700 500 040
1 2900 3300 1100 150 3680 770
500

5-3 Budget d'investissement (cas d’un établissement public

49
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

On entend par investissement, tous bien, meuble ou immeuble corporel ou incorporel


acquis ou rée par l’organisation, destiné à rester durablement dans l’organisation
(CLASSE 2)

5-3-1 Politique d'investissement :


La politique d'investissement au vise trois objectifs principaux :

OBJECTIFS

 Choisir les projets qui appuient le politique générale et la stratégie de l'office


en recherchant la meilleure adéquation des moyens financiers, humains et
techniques,
 Donner à la direction générale les informations et les outils permettant de
conduire une politique optimale de projet d'investissement;
 Gérer l'actif de l'office dans une optique pluriannuelle.

5-3-2 Le mode de financement des investissements et impact sur la trésorerie :


Les investissements ont un impact important sur la trésorerie.
La trésorerie est gérée par la direction financière qui reste souveraine sur le mode de
financement des investissements considérés (acquisition sur fonds propres, crédit
bail, prêt d'organisation internationaux….)

5-3-3 Le rôle du service contrôle de gestion :

Le service contrôle de gestion quel rôle ?


 Centraliser l'ensemble des demandes d’investissement (DI).
 Vérifier que les DI sont correctement établies et que les pièces justificatives
sont jointes;
 Elaborer la synthèses du budget d'investissements et la soumettre au
directeur financier;
 Transmettre à la CBIF l'avant projet du budget d'investissement avec les
appréciations du directeur financier;

50
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

 Elaborer le fascicule budgétaire, après approbation du directeur général et le


diffuser, conformément au planning d'élaboration du budget,
 Centraliser les ordres d’investissement
 Vérifier que les ordres d’investissement sont établies conformément aux
décisions de la CBIF;

5-3-4 Commission des budgets d'investissements et de fonctionnement (CBIF)


:
C'est une commission dont les membres sont les directeurs de l'ONE et dont le
président est désigné par le directeur général.
La commission peut faire appel à toute compétence à l'intérieur de l'office dont la
présence est jugée utile durant ses travaux.

Le rôle de la commission est d'examiner le projet de budget de fonctionnement et


d'investissement et de faire recommandations à la direction générale quant à leur
adoption.

Enregistrer les recommandations de la direction financière quant à l'enveloppe


budgétaire globale autorisée compte tenu de la capacité d'autofinancement
prévisionnelle et des possibilités d'endettement.
Examine l'avant projet du budget d'investissement et communique aux directions
concernées les décisions prises;
Fixe la masse des imprévus;
Adopte et soumet à l'approbation du directeur général l'ensemble du budget.

5-3-5 L'élaboration et exécution des budgets investissement :

Demande d’investissement (DI) :


La demande d’investissement est le document qui permet au service demandeur
d'exprimer le besoin en investissement à la hiérarchie concernée (chef de service,
direction)
La DI doit être accompagné de tous les documents de nature à justifier
l'investissement à savoir :
 Fiche de classification du projet;
 Note justificative du projet et les composantes du coût prévisionnel des
investissements
 Planning d'engagement
 Planning de réalisation
 Planning de mise en service

51
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

 Etude de rentabilité
 Consolidation

CONTROLE DE GESTION ?
Après contrôle des DI, Le service contrôle de gestion consolide l'ensemble du budget
et présente à la direction financière le programme d'investissement de l'ONE. La
réalisation de certains projets d'investissement, peut s'établir sur plusieurs exercices.
Pour la budgétisation des investissements, il est très important de définir un
échéancier de réalisation du projet en indiquant les montants à engager
annuellement.

Pour ces projets, le chef de projet aura à réinscrire son budget à l'occasion de
chaque exercice on distinguera alors 2 cas de figures :

* Les investissements nouveaux : ce sont les investissements inscrits au


budget pour la première fois. Le chef de projet doit préciser le montant global de
l'investissement et le montant à engager dans l'exercice budgétaire en préparation.

* Les investissements reports : tout investissement non terminé dans


l'exercice précédent, doit être réinscrit sous le même numéro en rappelant :
 Le montant total;
 Le montant engagé
 Le montant restant à engager avec l'échéancier des engagements.

Au cours de l'exercice budgétaire les différentes entités peuvent être amenées à


exprimer des demandes d'investissement non prévues initialement pour faire face à
un besoin urgent. Dans ce cas, la demande d'investissement sur imprévu est
soumise à l'examen du président de la CBIF qui transmet son avis motivé à la
direction générale.

5-3-6 Fascicule budgétaire :

C'est un document signé par la direction générale, sur proposition de la


CBIF, qui récapitule la liste des projets retenus pour l'année budgétaire
correspondante.

Le budget prévisionnel établi pour l'exercice N+1 devient, l'année suivante le budget
des investissements pour l'année.

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Ces budgets sont notifiés par le contrôle de gestion central aux entités et ont valeur
d'engagement.

Schéma directeur de la procédure d'investissements

Division CTM-CTC CDG/DPR CT/DTI CDG/DF CBIF DG


Etablissement Analyse des DI analyse des
DI de synthese et réunion de
de la DI par le de Montant inf à
Montant sup consolidation validation des
chef de projet 1000 KDH
à 1000 KDH des budgets des Validation
Planification investissements différentes
directions

consolidation
des
investissement établissement
Notification aux s
chefs de projets du fascicule
budgetaire

Emission de Etude de
demande comformité
au SDI et
d'investissement approbation

Exécution Emission de Validation et


mise en place
Ordre du mode de
d’investisseme financement
ntengagement
Procédure Achats

-Mise en oeuvre
Suivi -suivi opérationnel Suivi à
-suivi opérationnel moyen terme
consolidé

N.B: passage par la DPR

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Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

SEQUENCE 5 :
SYNTHESE CONTROLE BUDGETAIRE : BUDGET DE
TRESORERIE
1- Principes
DECAISSEMENTS ENCAISSEMENTS
Les dettes figurant au bilan de la période Les créances figurant au bilan de la
précédente et venant à échéance sur la période précédente et venues à
période budgétaire. échéance sur la période budgétaire.
L’ensemble des charges externes dont le L’ensemble des produits dont le
paiement vient à échoir. paiement est venu à échéance.
Les charges de personnel et charges Les produits financiers.
sociales venant à échéance. Les remboursements de prêts
Les autres charges d’exploitation à échoir consentis à des tiers.
(sauf éléments calculés). Les produits de cession d’éléments
Les intérêts financiers. d’actif venus à échéance.
Les acomptes d’impôts sur les sociétés Les nouveaux emprunts
et le solde d’IS. Les augmentations de capital
Les remboursements d’emprunts
Le paiement des dividendes aux
actionnaires.
Les autres paiements résultant d’une
diminution du passif
Les paiements résultant d’une
augmentation de l’actif immobilisé.

2- Les tableaux :
Tableau récapitulatif encaissements -décaissements
REPORTS
LIBELLES 01 02 03 04 05 06 BILAN FIN
DE PERIODE
Encaissements :
- provenant du bilan de la X1 X2 X3
période précédente. y1 Y2 Y3 Y4 Y5 Y6 Yr : libéllé
- provenant des opérations de la
période budgétaire
TOTAL ENCAISSEMENTS (Ei) E1 E2 E3 E4 E5 E6
Décaissements :
- provenant du bilan de la S1 S2 S3
période précédente. T1 T2 T3 T4 T5 T6 Tr : libéllé
- provenant des opérations de la
période budgétaire
TOTAL DECAISSEMENTS D1 D2 D3 D4 D5 D6
BUDGET GENERAL DE TRESORERIE
LIBELLES 01 02 03 04 05 06
Trésorerie initiale (Ti) T0 T1 T2 T3 T4 T5
Encaissements (Ei) E1 E2 E3 E4 E5 E6
Décaissements (Di) D1 D2 D3 D4 D5 D6
Trésorerie finale (Tf) T1 T2 T3 T4 T5 T6

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Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

SEQUENCE 6 :
LE TABLEAU DE BORD : OUTIL DE CONTROLE DE
GESTION.
1- Tableau de bord : Définition
Le contrôle de gestion éprouve le besoin d'un outil qui réponde à ses besoins
spécifiques, à savoir:
 Avoir une connaissance sur les informations essentielles au pilotage,
 Obtenir ces données le plus rapidement possible, et en permanence.

Cet outil s'appelle le tableau de bord.

Tableau de bord

- Un ensemble d'indicateurs organisé en système suivis par la même équipe ou


le même responsable pour aider à décider, à coordonner, à contrôler les actions
d'un service.
-Un instrument de communication et de décision qui permet au contrôleur de
gestion d'attirer l'attention du responsable sur les points clés de sa gestion afin de
l'améliorer.

2- Tableau de bord : outil de contrôle de gestion

Le tableau de bord est pour le responsable un outil d’aide au management en trois


dimensions, pour :

 Piloter : le tableau de bord est un instrument d’aide à la réflexion. Il permet


d’avoir une approche globale d’un système, dans la mesure où il en est une
représentation réduite. Le responsable peut ainsi mieux définir les actions
indispensables pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés ;

 Animer : La mise en place d’un tableau de bord est une excellente occasion
pour développer une réflexion collective entre les différents acteurs d’un
même service ou d’une direction. À travers la démarche de conception de
l’outil, et surtout lors de l’utilisation des informations, le responsable redonne
du sens à l’action et rétablit l’articulation entre les niveaux stratégique et
opérationnel ;

 Organiser : Par son effet miroir, le tableau de bord est un reflet du niveau de
performance d’un service. Les indicateurs alertent le responsable sur les
domaines problématiques. Il peut alors réfléchir sur les leviers d’action qui
vont permettre d’atteindre les objectifs alloués, en recherchant la meilleure
combinaison des ressources techniques et humaines.

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Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

3- Tableau de bord : maquette

La maquette d'un tableau de bord type fait apparaître quatre zones.

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Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

SEQUENCE 7 :
LA CONCEPTION DU TABLEAU DE BORD
1 Principes de conception

Les principes de conception :

Une cohérence avec l'organigramme,


Un contenu synoptique et agrégé,
Une rapidité d'élaboration et de transmission.

2- Conception du tableau de bord : les étapes

2-1 Définition des objectifs du contrôle :

La démarche souvent employée pour élaborer un tableau de bord consiste à définir


directement des indicateurs. Cette approche est risquée, dans la mesure où les
indicateurs identifiés sont rarement cohérents avec le contexte et les objectifs de la
structure.

Il s’agit donc de mener au préalable une réflexion sur les missions et les objectifs de
la structure afin d’identifier les aspects qu’il faut contrôler.

La conception du tableau de bord commence donc par une étape approfondie


relative au fonctionnement de l’unité, cette approche garantit une meilleure
adéquation de l’outil aux besoins de gestion du responsable.

58
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

La démarche vise à réaliser une approche en entonnoir et ce en partant d’une


analyse des missions du système, pour définir ensuite la nature et le degré de
priorité des domaines à contrôler. Les principales étapes en sont :

• Etape 1 : Identifier les missions du système :

L’objectif de cette étape est de clarifier et formaliser les raisons d’être de l’unité. Ces
raisons d’être traduisent les orientations politiques données au secteur.

• Etape 2 : Identifier les évolutions du contexte du système :

Le contexte est porteur d’évolutions qui peuvent avoir des impacts forts sur le
fonctionnement de l’unité. Si l’on ne prend pas en compte ces évolutions, le tableau
de bord risque d’être inadapté aux impératifs de gestion, en n’incluant pas
d’indicateurs centrés sur des facteurs émergents.

• Etape 3 : Identifier les priorités de contrôle :

En matière de tableau de bord, le principal danger réside dans l’inflation


d’informations. Cela est d’autant plus vrai que les ressources technologiques
fournissent en temps réel plusieurs dizaines de données. Conséquence paradoxale,
le responsable risque d’être paralysé par les informations censées l’aider dans son
action. Comment trier parmi toutes les informations possibles pour concentrer
le modèle sur les informations prioritaires ?

• Etape 4 : Définir les objectifs du contrôle.

L’un des aspects du pilotage consiste à connaître sa destination. Le tableau de bord


est précisément destiné à faciliter l’orientation du responsable vers les buts qu’il s’est
fixés. Sans objectifs, la route est plus difficile. En termes de tableaux de bord, le
choix des indicateurs est d’autant plus facile que la destination et son contexte sont
déterminés avec précision. Comment définir les objectifs du contrôle ?

2-2 Définition des indicateurs :

Cette phase constitue pour beaucoup le noyau de la démarche d’élaboration du


tableau de bord. Bien qu’importante, elle n’est qu’une tape d’un processus global.
Proposer des indicateurs pour n’en retenir que les plus pertinents n’est pas un travail
aisé. Différents obstacles peuvent se mettre en travers de la route du responsable.

Au cours de cette phase, le responsable complète son dispositif de contrôle à partir


de témoins : les indicateurs. Cette phase de travail, extrêmement riche à la fois en
termes techniques (la maîtrise du fonctionnement du système s’en trouve renforcée)
et relationnels (l’approche participative est un pré-requis pour mener cette phase),
fait apparaître un risque majeur : l’abstraction.

À partir d’un travail créatif sur l’identification des indicateurs, le responsable cible
progressivement les éléments qui vont lui permettre de mieux maîtriser son système.
Les étapes qui structurent cette phase sont les suivantes :

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Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

Etape 1 : Identifier les indicateurs possibles :

La recherche des indicateurs constitue l’étape clé de la réussite du dispositif du


contrôle, à condition de ne pas se limiter trop rapidement aux indicateurs naturels
(ceux qui viennent immédiatement à l’esprit). L’adéquation du futur tableau de bord
aux besoins de son responsable sera d’autant plus optimale que l’éventail de choix
des indicateurs sera large.

Avant de se lancer dans un travail de production d’indicateurs, il est bon de


s’enquérir des informations déjà existantes sur le sujet. Une approche de type
Benchmark constitue une première voie intéressante, Quels indicateurs sont
généralement utilisés par d’autres structures sur la même thématique ?

Le brainstorming est un outil idéal pour procéder à cette étape. En l’appliquant à l


démarche tableau de bord, la recherche se déroule de l manière suivante :

 Phase de production : il s’agit de proposer un maximum d’indicateurs, de


manière spontanée et sans se censurer ;
 Phase d’approfondissement : il s’agit de trouver d’autres indicateurs à
travers ceux déjà trouvés ;
 Phase de synthèse : Ce travail permet d’avoir une vision globale des
différents indicateurs par domaine.

Etape 2 : Choisir les indicateurs :

Le tableau de bord reflète, dans une certaine mesure, la vision que porte le
responsable sur le système qu’il gère. Choisir un indicateur est un acte de décision
majeur. Ce choix inclut une dimension de partialité : le choix d’un indicateur n’est
donc pas neutre et implique des conséquences. C’est en effet à partir de cet
indicateur que des actions seront déclenchées.

La difficulté quant au choix d’un indicateur, c’est de veiller à ne pas sur ou sous-
évaluer l’importance d’un indicateur, sous peine de fausser le caractère opérationnel
du système. Une meilleure connaissance des ressorts personnels en matière de
prise de décision est un facteur de qualité dans le travail de sélection.

Etape 3 : Définir précisément les indicateurs retenus :

Les tableaux de bord peuvent être source de tensions : chacun interprète une
information selon ses intérêts. La difficulté ne réside dons pas dans l’identification
d’indicateurs, mais plus dans son utilisation ultérieure. Se pose alors le problème de
définition de l’indicateur.

Un indicateur est un instrument de langage particulier. Il constitue un signifiant pour


des acteurs particuliers d’un système, le signifié les amenant à prendre des
décisions d’action.

60
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

Etape 4 : Valider la cohérence du système de contrôle :

La recherche des indicateurs procède d’une démarche de créativité. Malgré les


jalons proposés par la définition des objectifs du contrôle, les pistes de recherche ont
pu privilégier certains domaines de contrôle au détriment d’autres. Il peut exister
donc un risque quant à la complétude et la cohérence du système de contrôle. Il
s’agit ici de s’assurer de l’adéquation des indicateurs aux domaines et priorités.

2-3 Définition des indices de contrôle :

La recherche des indicateurs est maintenant achevée. Le responsable est donc en


mesure d’obtenir des informations. Pour qu’elles deviennent opérationnelles, il est
indispensable de pouvoir les situer par rapport à une échelle de référence.

L’information brute restituée par un indicateur n’a aucune valeur intrinsèque. Elle
devient utile lorsqu’elle permet de situer certaines caractéristiques du système par
rapport à des valeurs attendues. Cette phase a pour objet de valider le cadre de
référence à l’intérieur duquel les indicateurs trouveront une signification du point de
vue de l’action.

Voici les étapes qui structurent cette phase :

Etape 1 : Identifier l’historique de contrôle :

Le responsable n’a pas intérêt à intervenir à tout moment. Il doit faire preuve de
réactivité, sans adopter de comportements réactionnels. Sans action réfléchie, la
stérilité et l’épuisement sont au rendez-vous. L’information doit donc être transmise
dans un laps de temps adapté.

L’historique de contrôle détermine l’intervalle de temps à partir duquel la valeur de


l’indicateur peut être appréciée en tendance, de manière fiable et opérationnelle.

Etape 2 : Définir les modes d’obtention des données :

Des difficultés surgissent assez souvent lors de l’interprétation des résultats. Elles
procèdent généralement de contestations formulées soit sur la manière de calculer la
valeur de l’indicateur, soit sur l’interprétation qui est faite de cette valeur. Le mode de
calcul de l’indicateur ne doit donc laisser aucune ambiguïté quant à ses principes.

Etape 3 : Définir la fourchette de tolérance :

Quels éléments vont inciter un responsable à agir ? Sûrement pas l’indicateur : sa


fonction se borne à restituer une valeur à un instant donné. Mais cette valeur n’est
pas suffisante pour déterminer une réaction. C’est l’écart enregistré par rapport à une
valeur attendue et son interprétation qui fonde l’action.

61
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

Etape 4 : Formaliser le dictionnaire des indicateurs :


Elaborer un tableau de bord est un processus qui s’inscrit dans le temps. La
mémoire des acteurs est hélas volatile. Il n’est donc pas sûr que, quelques mois
après la mise en place du tableau de bord, le responsable se souvienne de la
signification de certains paramètres. Il peut s’ensuivre d’éventuelles difficultés quant
à l’interprétation des résultats et, partant, des décisions qui sont prises.

2-4 Mettre en forme le tableau de bord :


Outre la facilité de lecture, la manière dont est présentée l’information a une
influence sur le comportement des destinataires du tableau de bord. Que penser de
la succession de tableaux de chiffres, où le responsable passe plus de temps à
chercher et décoder l’information qu’à agir ? Il est donc nécessaire de structurer de
manière opérationnelle le support d’information qu’est le tableau de bord.
La démarche consiste maintenant à élaborer techniquement le dispositif, à vérifier
son caractère opérationnel, puis à en faire un dispositif d’exploitation courante.

Voici les étapes qui structurent cette phase :

Etape 1 : Défini une maquette :


Certains tableaux de bord d’ancienne génération se bornent à livrer de l’information
brute sans se soucier de son impact sur le destinataire. Véritables monographies, les
tableaux de bord de ce type contraignent le lecteur à rechercher l’information dont il
a besoin à travers des feuilles et de données.

L’objectif du tableau de bord n’est pas de perdre son temps à rechercher et extraire
de l’information de documents, mais bien à l’exploiter pour agir. Il y a donc un lien
direct entre lisibilité et efficacité.

Etape 2 : Elaborer un prototype :


Malgré le travail réalisé dans les étapes précédentes, certains responsables peuvent
avoir des difficultés à se rendre compte, d’une part, de la faisabilité et, d’autre part,
de la réalité du dispositif. L’une des voies de clarification possibles consiste à réaliser
un prototype. Le caractère concret du dispositif facilite son évaluation et son
adaptation.

Etape 3 : Tester le prototype :


Les impacts du tableau de bord sur l’unité sont importants. Mettre un dispositif en
production sans l’avoir testé fait peser des risques multiples, principalement
économiques (le coût d’adaptation peut être doublé ou triplé) et sociaux (possibilité
de rejet par les utilisateurs). Il s’agit donc de définir les modalités qui vont assurer
l’adéquation u dispositif aux besoins du responsable.

Etape 4 : Valider le résultat :


Selon certains, le tableau de bord peut être mis en exploitation après quelques tests
partiels, plus ou moins bien menés. Cette démarche pèche par excès de
précipitation. Les résultats des tests doivent au contraire être validés de manière
officielle, pour ne pas laisser les acteurs dans une quelconque ambiguïté.

62
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

3- 100 INDICATEURS
voici dix activités professionnelles. Pour chacune d’elles, nous avons dressé la liste de dix
indicateurs : cinq sont des indicateurs de gestion, cinq sont des indicateurs Qualité. A vous de trouver
ces derniers….
Votre Votre
répons réponse
e (cochez
(cochez )
)

Ind. de gestion

In. de qualité
Ind. de gestion
ACTIVITE INDICATEUR ACTIVITE INDICATEUR

In. de qualité

63
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

ACHAT 1. Délai de passation BANQUE 17. Nombre de fois où le


des commandes. (suite) délai de réponse à un
2. Nombre de prêt n’est pas respecté.
réclamations des 18. Progression du
fournisseurs. montant de l’Epargne
3. Nombre de Logement.
commandes par 19. Taux de disponibilité
acheteur. des guichets
4. Nombre de automatiques de banque
références (hors horaires d’ouverture
chez chaque de l’agence).
fournisseur. 20.% d’évolution du
5. % du temps passé au nombre d’ordres de
téléphone par acheteur. bourse.
6. Non-respect des COMPTA- 21. Temps moyen
horaires de rendez-vous BILITE d’élabo-ration du compte
avec les fournisseurs. d’exploi-tation mensuel.
7. évolution du temps 22. Nombre de demandes
moyen de traitement d’informations faites par
d’une demande d’achat. nos clients sur
8. Nombre de relances codification.
faites par les services 23. Nombre de lignes
suite à leurs demandes d’écriture par mois.
d’achat. 24. Nombre de factures
9. Nombre d’appels non réglées à la date
d’offre émis chaque prévue.
mois. 25. Coût moyen d’une
10. Nombre mensuel de facture.
commandes non con- 26. Taux d’utilisation des
formes aux demandes terminaux
d’achat. 27. Temps moyen de
rectification des factures.
28. évolution du nombre
de factures émises
chaque mois.
29. Evolution du montant
des pénalités de retard de
paiement par rapport à
l’année écoulée.
30. Nombre de jours de
dépassement du délai de
règlement aux
fournisseurs.

64
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

BANQUE 11. Nombre de comptes


gérés.
12. Nombre de visites COMMER- 31. Nombre de clients
du client pour montage CIAL visités chaque semaine.
de son prêt. (service)
13. % d’évolution du
nombre de prêts à la
consommation.
14. Taux de diffusion
des cartes bancaires.
15. Nombre de
réclamations traitées
dans le délai d’une
semaine.
16. Temps d’attente au
guichet.
Votre Votre
répons réponse
e (cochez
(cochez )
)

Ind. de gestion

In. de qualité
Ind. de gestion

ACTIVITE INDICATEUR ACTIVITE INDICATEUR


In. de qualité

65
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

COMMER- 32. Chiffre d’affaires par FORMA- 48. Evolution du % de la


CIAL mois et par vendeur. TION masse salariale
(service) 33. Nombre de (service)
consacrée au budget
réclamations des clients (suite)formation.
34. Kilométrage moyen 49. Part du budget
parcouru par visite confiée à des organismes
35. Nombre de extérieurs.
livraisons aux clients 50. Part de l’hébergement
non conformes à leurs dans le coût des actions
commandes. menées.
36. Reprise faite au GESTION 51. Valeur du stock.
client dans le délai DES 52. Délai de fourniture
demandé. STOCKS des articles aux
37. Temps moyen passé utilisateurs.
par visite. 53. Temps de
38. Délai de livraison au remplissage d’un rayon.
client. 54. Nombre de ruptures
39. Nombre de rendez- de stock par mois.
vous annulés chaque 55. Nombre de
mois du fait du service. références gérées.
40. Evolution du 56. Nombre d’articles
montant des frais de rebutés par accident de
représentation par manutention.
rapport au chiffre 57. Quantité économique
d’affaires réalisé. de réapprovisionnement
par article.
58. Nombre d’articles
obsolètes en sortie de
magasin.
59. Nombre de familles
d’articles en stock.
60. Nombre de fois où le
délai de fourniture
convenu n’a pas été
respecté.

66
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

FORMA- 41. Nombre de


TION réclamations émises par
(service) l’animateur sur l’indispo-
nibilité du matériel.
42. Nombre de journées
annulées ou reportées.
43. Temps passé avec
l’encadrement à l’élabo-
ration du plan de
formation. HOTE- 61. Temps d’attente avant
44. Taux de satisfaction LERIE d’être servi au restaurant.
des participants lors des 62. Nombre de
évaluations. réclamations sur l’accueil.
45. Nombre de journées 63. augmentation du
de formation par chiffre d’affaires annuel.
catégorie socio- 64. Nombre moyen de
professionnelle. clients par jour.
46. Délai de décision 65. Nombre de
suite à la demande réservations non
d’inscription au stage. enregistrées.
47. Nombre de fois où 66. Répartition du chiffre
les horaires convenus d’affaires entre hôtel et
ne sont pas respectés. restaurant.
Votre Votre
répons réponse
e (cochez
(cochez )
)

Ind. de gestion

In. de qualité
Ind. de gestion

ACTIVITE INDICATEUR ACTIVITE INDICATEUR


In. de qualité

67
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

HOTE- 67. % de chambres non REPR- 84. Délai de transmission


LERIE prêtes à l’arrivée des OGRAPIH des travaux terminés.
(suite) clients. (suite) 85. Taux de répartition
68. Taux moyen d’occu- des charges de travail par
pation des chambres. machine.
69. Taux de disponibilité 86. Taux d’information du
du parking pour les client en cas
clients. d’impossibilité matérielle
70. Nombre de de tenir le délai convenu.
personnes employées. 87. Taux de disponibilité
PERSON- 71. Nombre de du photocopieur en libre-
NEL candidats reçus chaque service.
(service mois en entretien 88. Nombre de feuilles
du) d’embauche. utilisées chaque mois.
72. Temps moyen de 89. Nombre de recto-
frappe d’une lettre de verso effectués chaque
convocation. mois.
73. Montant total
mensuel des indemnités
de trans-port.
74. Délai de distribution
des bulletins de salaire.
75. Nombre d’appels
télé-phoniques reçus
chaque jour.
76. Nombre d’erreurs
dans l’établissement des
bulle-tins de salaire.
77. Effectif moyen de
l’établissement sur 12
mois glissants.
78. Taux de réponse aux
candidatures.
79. Nombre de dossiers
individuels en retard de
mise à jour.

68
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

SECRE- 90. Nombre de pages


TARIAT dactylographiées chaque
jour.
91. Respect du délai
convenu avec le
demandeur.
92. Nombre de lettres
refaites après relecture
(erreurs de frappe ou de
présentation).
93. Temps moyen de
frappe d’un rapport-type.
94. Nombre d’erreurs de
destinataires dans la
ventilation d’un
document.
95. Temps moyen
consacré par une
REPR- 80. Nombre de secrétaire à l’activité
OGRAPIH réclamations du client. dactylographique.
81. Nombre de travaux 96. Nombre de dossiers
en cours chaque jour. non retrouvés dans les
82. Taux de respect du 5mn.
délai négocié avec le 97. Nombre de
client. communications
83. Montant des achats téléphoniques effectuées.
mensuels (papier, 98. Temps consacré au
encre…) classement.
99. Nombre de communi-
cations non filtrées
malgré les consignes.

69
Trésorerie Générale du Royaume “Contrôle de gestion et tableau de bord”

LES INDICATEURS QUALITE SONT

1 Rapidité 52 Rapidité
2 Perception 54 Disponibilité
6 Fiabilité 56 Fiabilité
8 Confort 58 Fiabilité
10 Fiabilité 60 Fiabilité
12 Confort 61 Rapidité
15 Rapidité 62 Perception
16 Disponibilité 65 Fiabilité
17 Fiabilité 67 Disponibilité
19 Disponibilité 69 Disponibilité
22 Confort 74 Rapidité
24 Fiabilité 76 Fiabilité
27 Rapidité 77 Rapidité
29 Fiabilité 79 Disponibilité
30 Fiabilité 80 Fiabilité
33 Perception 81 Perception
35 Fiabilité 83 Fiabilité
36 Fiabilité 85 Rapidité
38 Rapidité 87 Disponibilité
39 Confort 88 Disponibilité
41 Confort 92 Fiabilité
42 Fiabilité 93 Confort
44 Perception 95 Fiabilité
46 Rapidité 97 Rapidité
47 Fiabilité 100 Fiabilité

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