CHAPITRE 1 |
i
Le matérialisme et la science
La nouvelle plandte est, modeste
ce symbole d'in-
re est fait par
nous, et non par
‘Testament.
Les chi précédents exposaient les rapports, réels
‘ou prétendus, entre la doctrine communiste et Ta science,
puis entre le parti communiste russe et la science. Sous
des présentations vari Ja méme affirmation revenait
yujours: le matérialisme dialectique est né de la science et
‘appuie sur elle dans son développement; en retour, il la
guide dans ses travaux et ine ses problémes.° La.
prétention est de taille. Dans quelle mesure est-elle fondée ?
Mais, tout d’abord, ls sont les traits principaux de ce
matérialisme dit « scientifique » ?
I. REMARQUES PRELIMINATRES
Rappelons que, dans la pensée communiste, le matérialis-
me dialectique synthétise les progrés modernes des sciences
de la nature.) L'unité réelle du monde, qui consiste en sa
iences naturelles qui, =
‘vers 1850, 2 la situation suivante: « Grace & la
publié dans le mng
. Diaprts Pine| U8 Marémiazise wr ta sorence \_) 95
méme. Par contre, une théorie générale pourrait étre
bonne, sans que la théorie particulidre correspondante, en
émonstration qui fut faite des lie
tntme entre les diférents domains de recherches (méea
a oe te Se tant précisément que pa elleméme bonne.
e logic, ete.), In science ; :
le Be tansforma clemene ds sence empiiave en cnc tele there any geen
Science théorique, ety aveo Ia synthése des résultats aca également contre la théorie générale. Limage que le
Sara ‘matérialiste de la nature. » i | ge a
en un systéme de connaissance phy:
a fait de s’adonner aux
Selon un acadéicensovieigue fe fat de adonter aux
istes ».?
la matiére évolue; Ia matiére peut se
\ ou & quelque chose d’autre. Cela
Maffecte pas la théorie générale du matérialisme, qui pose
le monde physique comme antérieur a Pesprit. L’éroltins
des idées sur T'un des termes du rapport n’entraine pas
cessairemnent un changement du rapport matigre-esprit
sciences:de la nature conduit sans cease
son objet méme, i des conclusions maté
alisme dans bien d’autre cas,
sajuey selgaetacment entre la theore gentrale ek
Une théorie géné-
Par exemple, affirmation que
re est antérieure A tout esprit, sans plus de préci
mot «matérialisme » en un sens populaire ou
sur désigner, par exemple, l'idée que la richesse
constituent Jes biens fondamentaux A recher-
ir doctrine contient certains
le calomnie des prétres », 1
les _marxistes introduisent le probléme du
1e en dissertant, non pas sur Jes plaisirs et les
ais sur le rapport de la pensée a l'étre, de Vesprit
Crest, disent-i grande question fonda-
i Ui s'agit de découvrir la
ii é entre la matiére
taine interprétation des rapports e
ee ee eee
du monde s'est exp1
a savoir au Xvue
iale ow par
on el A cette
oxiions des savants et des philosophes qu
YT.
Brows, Ludwig Feuerbach...
i
P.I4, Voirle texte complet, eidessous,
te teste idewoun p.‘UE MATERIALISME ET LA scrence (_) 97.
i toute éternité? L’ame humaine,
i ouside la matte, evel dstnée 8 périr ou peut-
er seule? Quelle relation y atl entre no kes
sur Te monde enviromnant et ce monde fuiméme? Est-ce
structure économique de la, société qui determine. les
idées, les superstructures juridiques, religieuses
ques, ou inversement ?
e, il n'y a rien et les tres supérieurs eréés par
ination ne sont que le reflet fantastique de notre
oF
jours manifesté que du dédain & ’égard des
preuves de Vexistence de Dieu. Il les rejette sans se donner
|e peine d’en examiner la structure. Ces preuves, di
{ou bien ine sont que des tautologies vides de sens;
bien... ne sont que des preuves de la conscience humaine
des explications logiques de cette conscience.
euve ontologique. Quel étre est immé.
lés qu’il est pensé? La conscience de soi. »
ajoute: « En ce sens, toutes les preuves de existence
de Diew sont des preuves de sa non-existence, des réfute,
tions de toutes les conceptions qu’on s'est faites de Dieu,»
Au liew ide s‘arréter aux preuves traditionnelles, Marc
ct Engels eoncentrent leurs attaques sur deux causes qui
seraient, pensent-ils, les raisons fondamentales de la croyanee
ea Di if
se préoccuper de distinctions pourtant nécessaires,
Bags elasse les philosophes en deux camps selon ee
affirment la primauté de lesprit (les i , ou Ia p
mauté de la matiére (les matérialistes). Pui
suit In solution au probléme du rapport pense 2
Petre: «...Le monde matériel, perceptibl ar les sens,
nous appartenons nous-mémes, ext a seule réait,
- notre conscience et notre pensée, si transce re
wees nous parassent, ne sont que les produits <
e "gane matériel, corporel, le cerveau. La matitre n’est pas
z ¥s Yesprit 1" i- le
uit esprit, mais l'esprit n'est lui-méme que lentifient 4 une situation écono-
Ee eee e caet mique et a une situation intellectuelle, passagéres et ach.
produit supé dentelles, "évanouir. A Ini seul, le
et des connaissances
oa co pe oie, ci . _L’argumentation
Vexisn Vise i perstiader les gens que leur eroyance en Diew repose
sur telles bases déterminées, lesquelles sont futiles, caduques
et provisos.
Ces arguments sont de deux sortes. Les premiers repré-
sentent Dieu comme une illusion eréée par de mauvaises
conditions sociales. Pour oubli
istreux imaginent un étre bon et tout-puissant qui peut
les aider et qui, en tout eas, compensera toutes les inégalités
dans Vau-dela. De méme, la classe possédante neue
également tras commode d’imaginer un Dieu et utiliser
les principes du christianisme pour expliquer toutes ses
bassesses envers les opprimés, «ou bien comme une juste
Punition du | péché ou bien comme des épreuves
imposées aux élus par Ia sagesse du Seigneur ».* La
1, Ludwig Feuerbach.
du matérialisme conceme Diew
il considére la nature, le monde
i é Cette nature
comme la seule et unique réali
iépendamament de tout étre divin, de toute pensée
réatrice, de tout esprit supérieur. La. conscience popu-
is {L Marx, ne comprend pas que la nature et l'homme
it de leur propre chef, parce qu’une telle existence va
ont toutes Tes données Goulentn de la vie pratique.»
L’ensemble des étres naturels, le oe ses eee
un tout fermé sur soi, auto-suffisant, sans sc
‘Tan regoura bun @he supérieur pout tres on explo:
tion. Reconnattre existence d’un eae a fies
ature, cest verser dans la pure imagination. :
a sl est la base sur laquelle nous autres Les
nous-mémes produits de la nature, avons grandi; en dehors
affirmati
Yexistene
ches Dimoerite et Epicure, dans
eaten, 1952, TT, pp. 80°93.
igue ot philosophi, p. 8.