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Philippe le Tourneau
Professeur émérite de la Faculté de Droit de Toulouse
Lauréat de la Faculté de Droit de Paris, de l’Institut catholique
de Paris, de la Délégation générale à la Langue française, de
l’Académie de législation, et de l’Institut (Académie des
Sciences morales et politiques)
Les propos qui suivent, complétant ceux qui figurent dans une autre partie
de ce site sous l’appellation générale Conseils aux étudiants, sont destinés à
aider les personnes se lançant dans la rédaction d’un mémoire ou d'une
thèse. C’est par bienveillance envers elles que j’ai rédigé ces lignes. Elles
ont pour dessein de leur éviter bien des écueils, et de prévenir certains
reproches qui pourraient leur être adressés le jour de la soutenance. Quant
aux remarques sur la langue, figurant également dans le fichier Conseils
aux étudiants (précité), elles leur permettront de gagner vingt ou trente ans
de tâtonnements. Pour ma part, je regrette que personne n’ait pris la peine
de m’indiquer ce qui figure dans ces documents, et jamais je ne rattraperai
le temps ainsi perdu...
Avant tout, je vous invite à l’amour ! Il faut aimer votre travail, vos
recherches et, par avance, son fruit en s’identifiant à lui, l’oeuvre à venir (n’est-
ce pas une des définitions de l’amour ?). Celui-ci apportera la joie du travail,
tant celle de l’esprit (dilatatio cordis), que celle du cœur (dilatatio mentis),
selon une formule de saint Bernard (1091-1153).
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trouver le texte d’origine, mentionnez alors en note « cité par... », en donnant la
référence de l’écrit où vous avez trouvé ce que vous rapportez. La recherche
des sources commence par les documents les plus récentss, pour aller aux plus
anciens. Mais sachez que le document ancien n’est pas forcément périmé et que
le récent n’est pas nécessairement le plus nouveau (dans le fond); et encore que
celui qui est volumineux n’est pas forcément plus important que celui qui est
d’un format plus modeste...
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Tâchez de tenir compte des propos suivants de Saint-Exupéry sur le plan d’un
ouvrage : « [ses] lignes de force s’ordonnent nécessairement autour du pôle
fort. Le plan est une conséquence de l’existence forte et non sa cause »
(Carnets, Folio, 1999, p. 322). Telle est la raison pour laquelle il ne peut être
fixé définitvement qu’assez tardivement.
Ne commencez à rédiger que lorsque vous aurez bien en tête toutes vos idées
directrices et vos propositions finales (« Il faut toujours savoir comment on va
finir avant de commencer » de Gaulle, cité par A. Peyrefitte, C’était de Gaulle,
t. 3, Fallois, 2000, p. 290. - De son côté Henri Michaux disait « Atteignez
d’abord, vouxs approcherez ensuite » ). En effet, chercher sans savoir ce que
l’on cherche n’est pas réellement chercher, mais rêver. Pendant la rédaction, il
conviendra de respecter les règles rappelées dans le fichier Conseils aux
étudiants (précité), en vous souvenant que l’usus scribendi est éloigné de l’usus
loquendi : La langue écrite n’est pas exactement celle qui est parlée (surtout la
vôtre !). A qui lui demandait une recette pour bien écrire, Max Jacob répondait
de ne jamais commencer deux phrases à la suite de la même façon ; le conseil
est judicieux. Méfiez vous des phrases à incidentes et à subordonnées
enchaînées, merveilleuses chez Proust mais indigestes dans une thèse. Cherchez
toujours le mot juste. « Les mots sont des étiquettes. Et c’est en les cherchant
que les choses se trouvent » (Joubert). « Je croyais n’avoir rien à dire et
l’angoisse me prenait. Je ne savais pas qu’il fallait d’abord s’asseoir et tracer
des mots sur une page, je ne savais pas que ce qu’on a à dire tombe
naturellement dans le piège des mots » (J. Green, Journal, 14 avr. 1952).
Évitez les répétions ; du reste, dans l’étonnante alchimie de la création, la
recherche d’un synonyme est souvent la source de fécondes trouvailles, je l’ai
souvent expérimenté, et Julien Green l’a fort bien relevé : « En cherchant des
synonymes dont j’ai besoin, je suis amené à dire autrement ce que j’ai en tête
et vais parfois beaucoup plus loin que je ne pouvais l’espérer ; ainsi, le plus
banal problème d’euphonie verbale me met sur la piste de quelque chose que
je ne soupçonnais pas, non plus dans le domaine du son, mais dans celui du
sens » (Journal, 3 oct. 1946, Pléiade, Œuvres, t. IV, p. 937). N’attendez pas
trop pour commencer à écrire. Au début, laissez l’introduction de côté ; vous la
rédigerez ultérieurement : Elle ne s’écrit que la thèse achevée ! Mais il faut y
penser dès le début de la rédaction de l’ouvrage, noter des idées, des formules,
etc. Apportez lui une grande attention : Ne la rédigez pas à la hâte en quelques
jours, car elle a une importance capitale, de même que la conclusion (beaucoup
plus brève). Nombre de vos lecteurs se contenteront, hélas, de ces deux
morceaux...
Lors de ce premier jet écrivez sans trop vous soucier du style. Avancez à
grandes guides, sans tenter d’être brillant, en jet continu, ce que Mozart appelait
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grandes guides, sans tenter d’être brillant, en jet continu, ce que Mozart appelait
il filo. Vous mettrez du liant et du vernis plus tard. À ce stade, ne cherchez pas
l’exhaustivité dans la rédaction : Vous apporterez tout le suc de vos fiches et
dossiers plus tard ; ce qui importe essentiellement est d’avancer, et de parcourir
assez vite l’ensemble du domaine qui est le vôtre, en principe sans relâche.
Profitez du vent arrière, tant qu’il enfle la voile ! « Allez de l’avant, et quand le
souffle aura tout produit, vous remonterez le ton général et sacrifierez ce qui
ne doit pas venir au premier plan » (George Sand, lettre à Flaubert du 30 nov.
1866, in Flaubert, Correspondance, Pléiade, t. III, 1991, p. 570). Écrivez,
écrivez encore, écrivez toujours ! Si vous achoppez sur une question, ne vous
bloquez pas : Passez à un autre aspect, pour revenir plus tard à celle que vous
n’avez pas su débrouiller ; le temps aura probablement permis de la décanter.
Sachez qu’écrire implique une ascèse, et nécessite même de créer une sorte de
désert autour de soi : L’écrivain est un solitaire. « Les livres sont l’œuvre de la
solitude et les enfants du silence » (Proust. - V. notamment sur ce lien entre la
solitude et la création en général, J. Kelen, L’esprit de solitude et les peintres,
La Renaissance du livre, 2003). Développez totalement vos intuitions : « Il faut
épuiser une idée, tant qu’elle a des choses différentes à livrer » (Proust, lettre
à Cocteau du 11 févr. 1919, in Proust, Correspondance, t. XVIII, Plon, 1990,
p. 101). Battez-vous contre vos idées, pour les saisir dans leur plénitude, les
enserrer dans une forme solide et précise.
En rédigeant vous vous apercevrez peut-être que votre plan, même approuvé
par votre directeur, ne répond pas à votre attente, par exemple que les parties
sont trop déséquilibrées. Réfléchissez alors à un nouvel ordre. Mais le travail
effectué ne sera pas perdu: Grâce aux facilités du traitement de texte vous
pourrez facilement déplacer un morceau d’un endroit à un autre. Veillez à ce
que vos développements soient nécessaires à votre démonstration (et donc
qu’ils ne puissent pas encourir le grief, si souvent émis, d’être hors sujet).
Chaque fois que, durant vos recherches et la rédaction, vous éprouvez des
hésitations, voire des angoisses, n’hésitez pas à demander rendez-vous à votre
directeur de mémoire ou de thèse, qui vous aidera avec joie à sortir de
l’impasse. Confiez-vous à lui : Quelqu’indigne qu’il soit peut-être, il est tout à la
fois votre modèle, votre guide, et un peu votre frère. Vous pouvez essayer vos
idées et découvertes sur lui. En formulant vos doutes pour les lui faire
connaître, vous trouverez peut-être par vous-même la solution, car formuler est
mettre de l’ordre et construire. La création s’accomplit par le verbe. Si vous
avez trop d’inquiétudes sur votre manière de rédiger, soumettez lui des passages
de votre plume ; dans le cas contraire, attendez d’avoir achevé, sinon une
partie, du moins un titre, pour solliciter son avis. Les directeurs de thèse
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inclinant, non compellunt : Ils dirigent, ne critiquent pas ou, plus exactement,
dirigent et encouragent plus qu’ils ne critiquent. Et ils font advenir ce qui est
dans l’esprit du thésard. Leur mission est de « docere ignorantem, consulere
dubitandi et consolari tristem » (saint Thomas d’Aquin ; cei sont trois des
œuvres de la miséricorde spirituelle : instruire les ignorants, prendre soin de ceux
qui doutent et fortifier les tristes). « Le maître n’est un bon maître que dans la
mesure où l’élève lui permet d’être un bon maître. C’est l’élève qui tire la
richesse du maître » (J.-L. Barrault, dans Réflexions sur le théatre, cité par G.
Bonal, Les Renaud-Barrault, Seuil, 2000, p.87).
N’abusez pas des notes en bas de page. Elles doivent rester brèves. Si elles
tendent à être longues, c’est que leur substance mérite d’être incorporée au
texte, par un biais ou un autre. Ne mettez pas de référence quand vous rappelez
des banalités, du genre « La vente est un contrat synallagmatique » (ou « Les
écrits du professeur Philippe le Tourneau sont remarquables» ! ). N’allez pas
à la ligne incessamment (les jeunes auteurs ont tendance à passer à la ligne après
chaque phrase), mais lorsque vous quittez une idée pour une autre.
N’hésitez pas à critiquer des arrêts et des auteurs, y compris votre directeur
de recherche, car en Droit il n’y a pas de sacra doctrina, d’autant qu’un auteur
« ne ressemble aux maîtres qu’en faisant différent » (Proust, Correspondance,
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t. XIX, Plon, 1991, p. 214). Mais formulez vos critiques toujours d’une façon
courtoise, mesurée et argumentée, en conservant un esprit humble (mens
humilis). Soyez modeste, en n’oubliant pas que, en dehors des sciences dites
exactes, tout ce que les auteurs croient des vérités ne sont que des hypothèses
provisoires, jusqu’à une nouvelle thèse ! Selon un mot de Thucydide,
l’ignorance est hardie et le savoir réservé. Cela étant, je fais mienne l’opinion
suivante de saint Thomas d’Aquin (XII Métaph., lec. 9) : « Si quelqu’un veut
écrire contre mes solutions, il me sera très agréable. Il n’est, en effet, aucune
meilleure manière de découvrir la vérité et de réfuter l’erreur que d’avoir à se
défendre contre les opposants. [...] Il faut aimer l’un et l’autre, celui dont
nous adoptons l’opinion et celui dont nous nous séparons ; car l’un et l’autre
s’appliquèrent à la recherche de ma vérité et l’un et l’autre sont nos
collaborateurs ». Lorsqu’un auteur est revenu à plusieurs reprises sur le même
sujet, vous pouvez évidemment mentionner ses premiers écrits, mais il est
impératif de citer sa publication la plus récente, qui exprime sa dernière position
(il a pu changer de point de vue) ; il est intellectuellement malhonnête de
critiquer la doctrine d’un auteur en se référant à l’état antérieur de sa pensée.
L’originalité dans le fond d’une thèse est plus que souhaitable: c’est de la
nature d’un tel travail, consistant en une recherche sur des questions
controversées ou inédites. Une thèse n’est ni une compilation, ni une synthèse.
Mais je suis tenté de dire que la nécessaire originalité doit être mesurée ou
raisonnable. En ce sens, méfiez-vous des constructions intellectuelles
ingénieuses, mais qui n’ont pas de réalité ou qui sont inapplicables.
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La rédaction achevée, le plan fixé ne varietur, reprenez l’ensemble à plusieurs
reprises pour ce « retravail si essentiel d’après coup, qui consiste à serrer de
plus en plus sa propre pensée, à la condenser et clarifier pour le lecteur » (L.
Viaud [dit Pierre Loti], Journal, La table ronde, 1997, p. 233). Cela devrait être
assez facile ; les mots idoines se présenteront en leur place, les phrases
viendront presque d’elles-mêmes et se rangeront dans une belle ordonnance,
comme des soldats entraînés. Tâchez d’avoir un style personnel, marqué par un
rythme. La phrase doit être souple, étonner par la variété et la multiplicté de ses
allures. Il faut éviter que des paragraphes proches commencent d’une façon
identique. Polissez votre texte, améliorez en le style afin qu’il devienne coulant
(« Qu’est-ce que le style ? ... Une façon très simple de dire des choses
compliquées », Cocteau), la cohérence interne, l’enchaînement des
paragraphes, qui doivent s’emboîter les uns les autres. «Quand le tableau est
fait, on revient avec ses teintes [les couleurs utilisées] pour accorder »
(Chardin). Voilà un mot clé : Il faut tout accorder, harmoniser, mettre du liant,
car « Ce que cherche, à l’ordinaire, le lecteur, c’est une sorte de tapis roulant
qui l’entraîne » (Gide, Journal 1887-1925, au 17 juin 1923, Pléiade, 1997).
Les anciens disaient : Ars est celare artem, soit « L’art consiste à cacher l’art »,
en l’espèce le labeur patient et ardu de l’écritue ; c’est ainsi que l’on parvient au
tapis roulant auquel fait allusion Gide.
L’idéal serait que l’ouvrage ne contînt « Rien qui pèse et qui pose », pour
reprendre une consigne de Verlaine (tout en ne pouvant pas, dans une œuvre
d’érudition, adopter son « De la musique avant toute chose »). « Le style n’est
qu’une manière de penser, si votre conception est faible, jamais vous
n’écrirez d’une façon forte » (Flaubert, lettre à Ernest Feydeau [père de
Georges], mai 1859, in Flaubert, Correspondance, op. cit., p. 21 ; souligné par
l’auteur). Veillez à la précision du vocabulaire. «Un écrivain véritable est
quelqu’un qui ne trouve pas ses mots. Alors il les cherche et il trouve mieux »
(Valéry). Cela suppose de posséder un vocabulaire étendu. «On ne médite
qu’avec [des mots], mais tous les mots possibles, parce qu’on ne pense bien
qu’avec des mots nombreux » (M. Serres, Le Tiers-instruit, Julliard, 1994, p.
119). Souvent, en cherchant à éviter une répétition, le mot nouveau suscite une
heureuse trouvaille de fond. «Le style est autant sous les mots que dans les
mots » (Flaubert, op. et loc. cit. ; souligné par l’auteur). « La beauté du style
est le signe infaillible que la pensée s’élève »(Proust, Correspondance, t.
XIX, Plon, 1991, p. 635). Méfiez-vous des facilités de plume, constituées par
les formules toutes faites et attendues (L’épée de Damoclès, ou La cerise sur le
gâteau, surtout que cette dernière est la traduction d’une expression anglaise).
Fournissez du « désordre à l’esprit » (selon le conseil de Valéry), en refusant
les idées reçues et les clichés. Tâchez d’écrire de façon harmonieuse et
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musicale ; il faut que l’on puisse entendre la voix de votre texte. Imprégnez vous
d’élégance en lisant les grands classiques de la littérature française (sans
chercher à les pasticher), ce qui en même temps constituera une agréable
détente.
Le cas échéant, vous pouvez formuler une proposition de loi, avec le texte et
l’exposé des motifs (V. par ex. la thèse de P. Coëffard, Garantie des vices
cachés et « responsabilité contractuelle de droit commun », Poitiers, 2003, p.
311 et s., proposant une nouvelle et remarquable rédaction de certains articles
du Code civil, principalement portant sur l’actuelle garantie contre les vices
cachés).
Votre travail achevé, il vous reste à en numéroter les paragraphes, ce qui vous
permettra d’insérer des renvois internes (qui ne seront jamais trop nombreux ;
voyez dans mon traité Droit de la responsabilité et des contrats). Vous pouvez
aussi, le cas échéant, leur donner un titre, ce qui est une excellente méthode (et
une ascèse, car cela conduit à ne développer qu’une idée par paragraphe).
Prévoyez également d’établir un index (c’est aujourd’hui indispensable). La
bibliographie devra être complète, toutes les œuvres utilisées, mais rien
qu’elles ; ne mentionnez pas d’articles ou de livres non lus, car vous risquez
d’être interrogés sur eux par un membre du jury ; à l’inverse n’omettez pas un
ouvrage important de la matière : Un jour vous vous trouverez peut-être devant
son auteur, qui en éprouvera une légitime amertume ! Sur la quatrième page de
couverture (au dos de l’ouvrage), donnez un résumé de votre thèse en français
et en anglais, ainsi qu’une liste des mots clés dans ces deux langues.
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Le moment venu, vous pourrez proposer à votre directeur de recherches le
nom des personnes que vous aimeriez voir figurer dans votre jury de
soutenance. Les noms des membres du jury doivent être mentionnés (en
majuscule) sur la première page de couverture (précédés de Monsieur, Madame
ou Mademoiselle et de leur prénom en entier, suivi de leur titre et de leur
Faculté ou Université), par ordre d’ancienneté. Le nom du directeur de
recherche, avec l’indication de cette fonction, est placé avant, avec un espace
entre son nom et celui des autres membres du jury. Méfiez vous d’une subtilité,
qui est un piège dans lequel tombent non seulement les thésards mais aussi de
nombreux collègues. La voici. On écrit Professur à la Faculté de X (ou à
l’Université de X), mais pour un émérite, c’est Professeur émérite de la Faculté
de X (ou de l’Université de X). Au dos de l’ouvrage, donnez un résumé en
français et en anglais de votre thèse, une liste de sprincipaux mots clés, enfin le
nom et l’adresse de l’établissement de soutenance.
Tâchez de prévoir la soutenance soit avant les vacances d’été soit après
celles-ci, assez tôt, c’est-à-dire jusqu’au 15 novembre. Et envoyez votre thèse
aux membres du jury au moins un mois avant la soutenance. L’observance des
ces deux recommandations est une marque d’égard envers les collègues qui
participeront à votre jury ; mais elle constitue en même temps une mesure de
précaution pour vous car, du fait de la concentration des soutenances à la fin de
l’année, il est des membres de jury qui n’ont réellement pas le temps
d’examiner à fond tous les travaux qui leur sont soumis.
(e vous inquiétez pas : tout ira bien ! Les premièrs jours sont le temps
bienheureux des fiançailles ; puis vient le temps de la grisaille et du doute ; mais,
finalement, la sérénité et l’aisance seront au bout du chemin, comme dans les
vieux couples qui ont surmonté ensemble les épreuves de la vie. Certes, vous
peinerez de temps à autre ; mais, dans la vie, tout ce qui est intéressant et grand
ne jaillit que dans la souffrance. « Apprends à penser avec douleur, car sans
cela jamais le génie ne naît à la vie de l’esprit » (Caroline von Gunderode,
cité par Marcel Brion, L’Allemagne romantique, Albin Michel, t. 1, 1962, p.
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306).
PS
- DALLOZ, Guide juridique, 6 vol., reliure bleue (très utile et très commode à
consulter : Tout le Droit par ordre alphabétique).
- DALLOZ, Répertoire civil, dix vol. (tout le Droit civil par ordre
alphabétique).
- DALLOZ, Répertoire commercial, cinq vol. (tout le Droit des affaires par
ordre alphabétique).
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