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LA SCIENCE

DES
NOMBRES
Par
PAPUS
(Dr Gérard Encausse)

__________________

ŒUVRE POSTHUME
orné d'un portrait
par
L. JOURNOT

PARIS
CHACORNAC FRÈRES
11, QUAI SAINT MICHEL, 11

______________

1934
DU MEME AUTEUR
__________

Traité méthodique de Science occulte. 2 vol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100


Traité élémentaire de Science occulte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
A. B. C. illustré d'occultisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50
Le Tarot des bohèmiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35
Le Tarot divinatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20
La Réincarnation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
Ce que deviennent nos morts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
Qu'est-ce que l'occultisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
Comment est constitué l'être humain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1
Le Livre de la chance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8
Pour combattre l'envoûtement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3.50
Premiers éléments de Morphologie humaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4
Traitement externe et psychique des maladies nerveuses . . . . . . . . . . . . . . . . . .8
Louis Claude de Saint-Martin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
Martinès de Pasqually . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
Inauguration de la Loge Velleda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
Le Faust de Gœthe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
Premiers éléments de lecture de la langue sanscrite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12

_______________

PH. ENCAUSSE : Papus, sa vie - son


œuvre…………………………………………………………………………… 10

________________
TABLE DES MATIÈRES

Pages
Avertissement : Pu. ENCAUSSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .V
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1

Théorie.

CHAPITRE ler. - Premiers éléments d'étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3


CHAPITRE Il. - Les dix premiers Nombres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7
1. Tableau général des dix premiers Nombres . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7
IL Les dix premiers Nombres et leur Puissances . . . . . . . . . . . . . . . . .9
CHAPITRE III. Analyse de la Décade . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
CHAPITRE IV. Constitution des Nombres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30
1. Anatomie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30
Il. Physiologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33
III. Psychologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44
C HAPITRE V. La théorie des Nombres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .54
CHAPITRE VI. Les Chiffres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58

Pratique.

CHAPITRE VIL - les Nombres et la Cabbale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .65


CHAPITRE VIII. - Les Nombres ci la Chance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .83
CHAPITRE IX. - Les Nombres el les Dates . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .85
CHAPITRE X. -- Les N'ombres el l'Histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .88
CHAPITRE XI. - Les Nombres et les Peuples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100
CHAPITRE XII. - Les Nombres et la Musique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .131

Les textes.

CHAPITRE XIII. - Les Nombres el l'Occulte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .137


1. D'ECKARTSHAUSEN ; Le Nombre du Quaternaire . . . . . . . . . . . .138
II. HOENÉ WRONSK[ : Système de l'Algorithmie. .. . . . . . . . . . . . . .152
III. H. de BALZAC : Le Nombre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .157
IV. A. DESBARROLLES : Les Nombres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .160
V. E. LEDOS : Les Nombres, leurs rapports avec la Nature . . . . . . . . . .169
VI. L. MICHEL, de Figanières : Mathématiques vivantes . . . . . . . . . . .172
CHAPITRE XIV. - La puissance (les Nombres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .173
CHAPITRE XV. - La section secrète des Nombres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .185

Appendice.
CHAPI TRE XVI. -- Bibliographie :PAUL CHACORNAC . . . . . . . . . . . . . . .204

___________________________________________________________________

566, - Impr. Jouve et Cie, 15, rue Racine, Paris. - 7-1934


AVERTISSEMENT
__________

Nous présentons aujourd'hui au public la Science des Nombres. Nous en avons


reconstitué le manuscrit l'aide des notes et des documents réunis par l'auteur (1),
atteint déjà très gravement par la maladie qui devait terminer sur Terre une activité
physique de plus de trente-trois anneés. Commandant une ambulance sur le Front,
le Dr ENCAUSSE (Papus) se dépensa sans compter auprès de nos chers blessés, sur-
ement, malade, il fut obligé de quitter le Front... Trop tard hélas !... Le 25 octobre
1916, mon cher père s'écroula sur les marches de l'Hôpital de la Charité où il venait
consulter son collègue le Professeur SERGENT.

Concidence curieuse, c'est dans cet hôpital qu'étudiant en médecine, il avait fait son
premier stage.
Nul doute que si l'auteur de la Science des Nombres avait pu y mettre la dernière
main, son travail n'eut acquis une importance plus considèrable. Telle qu'elle est
cependant, cette oeuvre posthume atteindra le but que PAPUS s'était proposé :
Mettre de l'ordre dans l'étude assez obscure des Nombres.
Donner à plusieurs l'idée de s'initier à cette Science supérieure.
Aider enfin, comme il le dit lui-même, quelques rares disciples à pénétrer des secrets
initiatiques de la plus haute valeur s'ils savent en saisir le sens réel...

Ph. ENCAUSSE.

Nous tenons remercier ici Monsieur PAUL CHACORNAC dont l'érudition et le patient travail ont per-
mis d'offrir au lecteur de cette oeuvre posthume de PAPUS une bibliographie des plus remarquables.
Ph. E.
_____________________

(1) De même que pour le Traité méthodique de Magie pratique, nous nous sommes efforcé de notre
mieux, en nous servant de toutes les indications don-nes par l'Auteur, à présenter une oeuvre satisfai-
sante dans le seul but d'honorer la mémoire de celui qui fut, à la fois, un maître et un ami véritable.

PAUL CHACORNAC
LA SCIENCE DES NOMBRES
____________________________________________________

INTRODUCTION
___________

Le Nombre est un être du plan spirituel. Il a ses lois particu-lières de construction


et d'évolution et son étude est une des plus importantes que puisse poursuivre l'oc-
cultiste.
Mais, avant d'aborder cette étude, il est nécessaire de faire certaines distinctions
importantes.
La première, c'est de distinguer l'étude quantitative des nombres telle qu'elle est
poursuivie par les mathématiciens actuels, de l'étude qualitative telle qu'elle était
poursuivie dans les centres d'initiation de l'antiquité.
Cette remarque est du reste générale pour tout ce qui con-cerne l'occultisme. Le
contemporain sourit à la pensée que le nombre 4 pourrait agir comme un être vivant
dans le plan des «idées-forces» ou même qu'il représente, dans le monde des lois,
une clef qui ouvre bien des portes encore fermées.
La seconde distinction établir, c'est de ne pas confondre les Nombres qui sont des
êtres, avec les Chiffres qui sont leurs habits. Un homme habillé de vert, de jaune ou
de noir est toujours lui-même. Un nombre figuré par un caractère chinois, ou sans-
crit, ou romain, ou typographique actuel est toujours lui-même. Or la question
chiffre a bien souvent embrouillé la question nombre.
Enfin la dernière distinction établir est que l'étude des nombres embrasse de mul-
tiples adaptations. C'est un véritable monde intellectuel. Des auteurs nombreux ont
consacré leurs veilles cette étude.
L'antique livre cabbalistique "Le Sepher Jesirah" (1) traite des nombres et de leurs
rapports analogiques. Toutes les écoles dérivées des pythagoriciens et des néo-pla-
toniciens suivent la même voie.
CORNEILLE-AGRIPPA dans sa Philosophie Occulte (2) con-sacre presque tout un
volume aux nombres étudiés qualitative-ment et dans leurs correspondances. Plus près
de nous L. C. DE SAINT-MARTIN (3) et ECKARTSHAUSEN (4) ont aussi laissé des
études profondes sur ce sujet. ELIPHAS LEVI (5) et STAl';ISLAS DE GUAITA (6)
ainsi que moi-même a propos du Tarot avons aussi abordé ce problème (7).
Nous allons essayer de mettre un peu d'ordre dans cette étude des nombres. C'est
une introduction à la lecture des auteurs que nous chercherons à établir.
Un peu de clarté dans les ténèbres tel est notre seul but.
Pour nous efforcer d'être clair nous allons procéder par étapes. L'étude des
nombres est, en effet, si complexe, que si l'on vent faire en même temps de la philo-
sophie, du calcul, et des adaptations analogiques, tout s'embrouille et devient obscur.
Nous aurons donc revenir plusieurs fois sur le même sujet, chaque fois avec plus
de détails, et ainsi nous pourrons aborder successivement les diverses adaptations
utiles à connaître.
______________________

(1) "Le Sepher Jesirah" , cf. La Cabbale, par PAPUS. Anvers,, s. d. gr. in-8.
(2) H. CORNEILLE-AGRIPPA, La Philosopiiie Occulte ou la Magie. Paris, Cha-cornac, 1910-11, 2
vol. in-8.
(3) L. CL. DE ST-MARTIN, Les Nombres. Paris, Chacornac,. 1913, in-8.
(4) ECKARTSHAUSEN, La Magie Numérale, 1ère trad. française (en préparation).
(5) ST. DE G(JAITA, Au seuil du Mystère. Paris, Chamuel, 1891, in-8 (voirnote p. 112-1l3)
(6) ELIPHAS LEVI, Lettres au baron Spedalieri. Paris, Chacornac. 1932--1933, in-8, t. 1 et 2
(sur 10). Ces lettres en manuscrit ont été en possession du Dr Papus.
(7) PAPUS, Le Tarot des Bohèmiens. Paris, s. d. gr. in-8.
THÉORIE
_________________________________________________________________

CHAPITRE PREMIER

PREMIERS ÉLÉMENTS D'ÉTUDE


_________

On ne doit pas confondre les Nombres qui sont des Idées-Forces, des
Intermédiaires entre le Plan visible et le Plan invisible, et Les Chiffres, qui sont les
Habits des nombres.

Echelle et Progression. - Tous les nombres émanent du nombre Un. Le point de


départ de cette émanation est dans la Lumière spirituelle. Plus un nombre s'éloigne
du nombre Un, plus il s'enfonce dans la matière, plus il se rapproche du nombre Un,
plus il remonte vers l'Esprit et la Lumière.
Les Dix premiers nombres appartiennent au domaine de l'Esprit. Ce sont les
moins matérialisés.
Ecrivons donc tout de suite, pour nous habituer, la double progression :

Le chiffre n'a pas d'importance, c'est la direction de la progression qui seule doit
être considérée.

Sexe des nombres - Les nombres sont masculins et actifs ce sont les nombres
Impairs, ou féminins et passifs : ce sont les nombres Pairs. Nombres actifs dans la
série des dix premiers 1, 3, 5, 7, 9. Nombres féminins ou Passifs : 2, 4, 6, 8, 10.

La vie des nombres. - Les relations des nombres entre eux et leurs réactions réci-
proques se manifestent par le calcul.
Le calcul comprend- deux opérations principales :

A.- La descente de l'Esprit vers la matière comprenant comme opérations : l'addi-


tion ou descente lente, la multiplication ou descente rapide, le carré du nombre ou
descente en plan astral, le cube du nombre ou descente en plan matériel.

B.- La remontée de la matière vers l'esprit comprenant comme opérations : la


soustraction ou remontée lente et progressive, dont la progression ascendante : 9-8-
7-6-5-4-3-2-1 est la première application. Neuf moins un égale huit, huit moins un
égale sept, etc...
La division ou remontée plus rapide avec élimination des nombres inutiles.
L'extraction de la racine carrée ou remontée directe de l'Astral dans un plan supé-
rieur.
L'extraction de la racine cubique ou remontée du plan matériel dans un plan supé-
rieur.
Ces deux dernières oprations sont, du reste, des divisions accélérées.

Les plans. - D'après l'enseignement ésotrique il y a trois plans principaux dans


toute création :

1° Un plan supérieur ou intérieur appel généralement plan divin ou spirituel.


2° Un plan intermédiaire appel généralement un plan vital ou astral.
3° Un plan inférieur ou extérieur appel généralement plan corporel ou matériel.

Les nombres simples et non décomposables indiquent le plan spirituel ou lui


appartiennent.
Les nombres élevés au carré se réfèrent au plan astral.
Les nombres élevés au cube se réfèrent au plan matériel.
Chaque plan est représenté dans tous les autres, comme le sang (plan vital) et la
lymphe (plan matériel) circulent dans le cerveau (plan spirituel physique) ; ainsi la
série des nombres spirituels : 1-2-3-4-5-6-7-8-9-10, renferme le carré de 2 ou 4 et le
cube de 2 ou 8.
Les Egyptiens avaient figuré ces rapports dans leur célèbre triangle d'étude.

Racine spirituelle ou essentielle. - A la racine carrée et cubi-que, L. C. DE SAINT


MARTIN ajoute la racine essentielle qui est obtenue en additionnant tous les nombres
depuis l'Unité jus-qu'au nombre considéré. Ainsi 4 a pour racine 1 plus 2 plus 3 plus
4 soit 10. Le nombre 6 a pour racine 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 = 21.

Nombres de plus d'un chiffre. - Les nombres à chiffres multiples sont l'objet de
remarques spéciales. Tout d'abord ils peuvent être ramenés par l'addition de leurs
éléments consti-tuants à un chiffre. C'est la Réduction théosophique de L. C. DE
SAINt-MARTIN, connue de toute l'antiquité.
Soit le nombre 427. Il est formé des trois chiffres, 4, 2, 7. En a additionnant 4 plus
2 plus 7, on obtient 13. En additionnant 1 plus 3, on obtient 4. Ce qui nous donne la
réduction théosophique de 427. Autrement dit 427 égale mystiquement 4.
Dans ce cas l'addition sert à remonter un nombre de la matière vers le plan spiri-
tuel.

Chefs de File. - Dans tout nombre de plus d'un chiffre, c'est le premier chiffre à
gauche qui indique le caractère et la famille spirituelle du nombre tout entier.
Ainsi dans 427, c'est le 4 qui est la clef familiale du nombre, tandis que dans le
nombre 724, qui est le même retourné, c'est le 7 qui est chef de file et marque de
famille.
Nombres symétriques. - Tout nombre composé de plusieurs chiffres possède son
nombre symétrique par le renversement des chiffres.
Ainsi 41 a Pour symétrique 14 ; le premier impair, le second pair. 32 a pour symé-
trique 23, le premier pair le second impair.
Les nombres composés de deux chiffres ou plusieurs identiques n'ont pour symé-
triques qu'eux-mêmes.
Ainsi 22-33-44-333-555-, etc.
On obtient des lumières spéciales par l'addition de deux nombres symétriques.
41 et 11 donnent 55
32 et 23 donnent aussi 55.

Progressions ascendantes et descendantes. -- En écrivant tous les chiffres


depuis l'unité jusqu'au chiffre qui précède le chiffre considéré, on obtient par addi-
tion des chiffres de même rang dans les deux progressions ascendantes et descen-
dantes, le chiffre étudié.

Soit le nombre 4
on écrit 1 3 Total 4
2 2 id.
3 1 id.

Soit le nombre 7; nous écrivons la série des 6 premiers chiffres :

1 7

}
2 6
3 5
4 4 Total 7 pour toute la série
5 3
6 2
7 1

Il en est naturellement de même pour n’importe quel nombre


CHAPITRE Il

LES DIX PREMIERS- NOMBRES


_________

§1

TABLEAU GÉNÉRAL DES DIX PREMIERS NOMBRES

Avant d'aborder l'étude rapide de chaque nombre, il est indispensable de jeter un


coup d'oeil sur l'ensemble des dix premiers nombres. Ils appartiennent tous au plan
spirituel, mais il faut savoir que ce plan comprend trois centres, étages, ou progres-
sions, comme on voudra bien les appeler.

Spirituel, Pur 1
Spirituel en Spirituel 6 2 3 5 7.
……………………………………………………………………………………
Astral du Spirituel
(carrés) 4
9
……………………………………………………………………………………
Matériel dans Spirituel
(cubes) 8
……………………………………………………………………………………
Nouvelle série 10

Le Spirituel pur comprend un seul nombre, l'Unité.


C'est la voie directe d'union avec la Puissance divine.
Au-dessous de l'Unité et dans le même plan spirituel (Spirituel en Spirituel), nous
trouvons :
A. - Du côté impair........ 3-5-7
B. - Du côté pair........…. 2 et 6.
Dans le plan au dessous (Astral du spirituel), nous trouvons le 4, carré de 2 et le
9, carré de 3. On sait que l'astral est le plan des carrés.
Enfin dans le plan au-dessous (Matériel dans spirituel), nous trouvons le 8, cube de 2.
Telle est une première classification des dix premiers nombres.
N'oublions pas cependant la méfiance qu'inspire L. C. DE SAINT-MARTIN le nombre
2, ses carrés et cubes, et aussi le nombre 5. Nous reviendrons plus tard sur ce sujet.
Nous pouvons rapprocher du premier tableau, le schéma suivant emprunté à Wronski :
qu'il faut comparer avec les dix Sephiroth de la Cabbale (1)

1. Puissance suprême.
2. Sagesse absolue.
3. Intelligence infinie.
4. Bonté.
5. Justice ou rigueur.
6. Beauté.
7. Victoire.
8. Eternité.
9. Fécondité.
10 Réalité.

Ce sont les premières idées que développe L. CL. de SAINT-MARTIN dans les pas-
sages suivants :

«Il y a une division du tableau universel reconnue de tous les observateurs dans
l'ordre de la vraie philosophie, c'est celle par laquelle on distingue la région divine,
la région spirituelle et la région naturelle. Il est reconnu également qu'il y a une cor-
respondance de la région divine aux deux régions spirituelle et naturelle, et que, par
conséquent, les nombres de l'ordre divin doivent avoir leurs représentants et leurs
images dans ces deux régions. Mais ceux qui n'ont pas la clef des nombres sont
exposés à une bien grande méprise quand ils veulent fixer ou contempler ces corres-
pondances.
La principale cause de leur erreur vient de ce qu'ils se dirigent dans ces spécula-
tions par les lumières de l'arithmétique reçue, où les nombres se font reconnaître par
leurs multiples ou par leurs parties analogues ou similaires, et non point par leurs pro-
priétés, puisque l'arihmétique ne reconnaît ces nombres d'autres propriétés que les
propriétés conventionnelles et dépendantes de la volonté de l'homme.
La seconde erreur est de vouloir renfermer les trois divisions ci-dessus dans trois
décades consécutives, de façon qu'après trente, nous n'aurions plus besoin des autres
nombres.
Enfin, la troisième erreur est de vouloir trouver dans la seconde et dans la troisiè-
me décade, la même série de principes que dans la première, parce qu'on y trouve, en
effet, le même ordre aux nombres et le même alignement arithmétique». (2)

§ II.

LES DIX PREMIERS NOMBRES ET LEURS PUISSANCES.

Puissance première : l'Unité.

Puissances secondes : 4-7-8-10.

Puissances troisièmes : 3-6-9.

(Pour mémoire, nombre mauvais 2 et 5).

«Les puissances secondes ont un domaine à parcourir parce qu'elles tiennent au


centre immdiatement. Les puissances troisièmes n'y tiennent que médiatement, et
n'ont d'autre but à remplir que celui de la production des formes. Elles sont donc plus
resserrées que les puissances secondes. Elles n'ont point, la loi créatrice qui n'appar-
tient qu'à l'unité. Elle n'ont point la loi administrative qui est confiée aux puissances
secondes.
Elle n'ont que la puissance excutrice et opératrice qui, étant toujours la même
(puisque l'objet de leur œuvre ne change pas), ne fait que se transmettre d'un être à
l'autre par voie de génération nécessaire. Aussi tous leurs faits sont-ils égaux.» (3).
Enfin pour terminer ces considrations préliminaires, nous reproduisons ci-dessous
notre schéma de la Génération arithmétique des neuf premiers nombres. (4)

et une figure synthétique de Ch. Barlet sur les rappots des dix premiers nombres.

_____________________________

(1) ELIPHAS LÉVI. Les Eléments de la Kabbale, en dix leçons. Cf. Le Livre, des
Splendeurs. Paris, Chamuel, 189,1, p. 235.
(2) L. CL. de SAINt-MARTIN, Des Nombres. Paris, Chacornac, 1913, in-8, p. 20.
(3) Cf. L. Cl. DE SAINT-MARTIN, OUV- cit,, p. 78.
(4) Cf. PAPUS, Traité élémentaire de Science occulte. paris, Ollendorf, 1903, in-8, p. 51.
CHAPITRE III

ANALYSE DE LA DÉCADE
_________

Après avoir jeté un rapide coup d'oeil sur les divisions de l'étude qualitative des
nombres et considéré l'ensemble du premier Dénaire sous divers aspects, nous allons
maintenant aborder l'analyse de chacun des nombres qui constituent ce premier
Dénaire.
Fidèle à notre programme, nous nous garderons autant que possible d'aborder les
problèmes métaphysiques et mystiques qui se réfèrent à chaque nombre.
Nous laisserons aussi pour l'instant les détails qui se rapportent à la pratique
magique des Nombres, ces fameux Pouvoirs après lesquels courent les jeunes étu-
diants de l'occulte, et au sujet desquels il n'est pas permis d'écrire sans voiles.
Dans une section spéciale nous donnerons sur ce point des textes que le chercheur
devra s'efforcer d'expliquer après un travail personnel. Notre essai n'a pour but que
d'établir une Introduction à l'étude des nombres; il ne dispense pas de la lecture des
oeuvres classiques sur ce sujet.
Abordons donc l'analyse de chacun des dix premiers nombres.

Sexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Impair, actif, auto-créateur.


Origine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Cachée à l'être humain.
Divisible ou Indivisible . . . . . . . . . . . . . .Indivisible.
Son Carré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Le nombre lui-même.
Son Cube . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lui-même.
Sa Racine essentielle . . . . . . . . . . . . . . . .Lui-même.
Son Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .L'UNITÉ.
Sens Séphirotique . . . . . . . . . . . . . . . . . .Puissance suprême.
Signification numérale ésotérique . . . . . .Source de tous les Nombres.
Correspondance géométrique . . . . . . . . .Le point connu spirituellement.

Adaptalions diverses.

Tarot . . . . . . . . . .Première lame : Le Bateleur, synthèse du jeu.


Astrologie . . . . . . .Le Principe créateur : le Soleil, le Pivot du Monde.
Cabbale . . . . . . . . .La lettre Mère : Aleph
____________

L'UNITÉ DANS LES TROIS PLANS.

Ceux qui ont percé dans la carrière des nombres pourront admirer ici avec quelle
sagesse lumineuse la Providence étale devant nous ses trésors et nous montre com-
ment elle fait parvenir ses puissances dans les diverses régions. Ils reconnaîtront que
les nombres sont fixes eux-mêmes et finis dans leurs facultés radicales, quoi qu'ils
soient infinis dans le jeu de leur puissance et dans les émanations innombrables qui
peuvent sortir et sortiront éternellement de ces facultés radicales. Ils reconnaîtront
que l'unité est le seul nombre qui, non seulement ne sorte point de la décade divine
ni par son carré, ni par son cube, mais même qui ne sorte point de son propre secret
ou de son propre centre, et qui concentre en soi toutes ces opérations.- Ils reconnaî-
tront que quand cet être Un se transporte, soit dans la région divine, soit dans la
région spirituelle. soit dans la région naturelle, il s'y transporte par ses propres facul-
tés radicales, et par les émanations qui leur sont correspondantes ; mais que les plans
et les propriétés qu'il manifeste par là sont au-dessus des notions matrielles de l'arith-
métique, et n'en peuvent conserver le sens grossier et monotone. Ils reconnaîtront
que, par le moyen de ses facultés radicales et des émanations qui leur sont corres-
pondantes, cet être Un porte sa vie et son esprit dans les trois régions, et que, dès lors,
ils peuvent considérer spirituellement ces trois régions comme un grand arbre dont la
racine reste toujours cachée dans la région divine comme dans sa terre maternelle,
dont le tronc ou le corps se manifeste dans la région spirituelle par le carré, et dont
les branches, les fleurs et les fruits se manifestent dans la région naturelle par l'opé-
ration du cube. Ils reconnaîtront par là quel est le commerce et l'union active qui doit
règner entre ces trois régions ou entre ces trois mondes, puisqu'ils ont une racine
commune, et puisqu'il y a des carrés spirituels qui s'étendent jusque dans la région
naturelle, et des cubes naturels qui s'accomplissent dans la région spirituelle, tandis
que l'Unité divine, comme la sève qui produit tout et qui remplit tout, opère en même
temps, et de concert avec les régions spirituelles et naturelles, en ce qu'elle y influe
sans cesse invisiblement par sa propre racine, par son propre carré et par son propre
cube, pour y vivifier les cubes, les carrés et les racines de tous les autres nombres et
les y faire opérer, leur tour, chacun selon ses propriétés et ses vertus.
Ils reconnaîtront que, quoique l' être un ne se transporte pas lui- même dans toutes
ces régions, c'est cependant par l'influence de sa racine, de son carré et de son cube,
que tous ses ouvrages et toutes ses productions spirituelles et naturelles paraissent
complets et revêtus tous de ce caractère si expressif de l'unité, qui nous montre par-
tout notre Dieu, et partout le concours harmonique de toutes ses facultés et de toutes
ses puissances (1).

«L'Unité, dit Eckartshausen, est elle-même sa propre racine, son propre nombre
considéré comme unité. Aucun calcul n'a lieu à l'égard d'elle : seulement dans la
manifestation de ses forces, le premier quaternaire se fait par sa force trine (2).
...................................................................................................................................
I,'Unité de laquelle tout naît, qui est la source de toutes les choses, d'où vient tout,
qui conserve tout, qui se révèle dans toutes les choses visibles aux sens, sans être sen-
suelle elle-même, qui ne change jamais, qui remplit tout, qui est partout présente, et
se manifeste dans une force ternaire» (3).

L'Unité renferme tous les nombres.


L'Unité émane ses puissances seulement par l'addition d'elle-même, seule source
de création de tous les nombres.
L'Unité a pour racine carrée, cubique et essentielle, elle-même l'UNITÉ.
L'Unité distribue son influence dans tous les plans.

_______________________

(1) Cf. L. CL. DE SAINt-MARTIN, ouvrage cité, p. 23 25.


(2) VON ECKARTSHAUSEN, Zahlenlehre der Natur. Leipzig, 1794, p. 233.
(1) Id., p. 234.
LE TERNAIRE : 3 - 7 - 12.

Sept parties sont constituées par deux ternaires, au milieu desquels se tient l'Unité.
Le duodénaire est constitué par des parties (ternaires) opposées trois amies, trois
ennemies, trois vivantes vivifient, trois tuent, et Dieu roi fidèle, les domine toutes du
seuil de sa sainteté.
L'unité domine sur le ternaire, le ternaire sur le septenaire, le septenaire sur le duo-
dénaire (1).

Le nombre 3 est le retour à l'unité, qui semblait brisée par le nombre 2. C'est en
unissant le Fils au Père que l'Esprit-Saint se réalise ; c'est pourquoi il peut être consi-
déré comme l'efflorescence de l'unité. Il émane d'elle directement, participe à sa
vertu, et exprime la paix et la béatitude. Sous un aspect, le nombre 3 renferme l'être
tout entier, et peut être considéré comme le premier développement de l'idée de l'être,
qui était une dans son principe. Ce nombre a de nombreux reflets dans la création,
dans les fluides, dans les couleurs et dans les formes (2).

______________________

(1) Cf. PAPUS, La Cabbale. Anvers. Ed. Lumen, 1929, p. 191, Trad. du Sepher Jesirah.@, Rem. gén.
(2) LACURIA (P. F. G.), Les Harmonies de l'Etre exprimées par les Nombres, Paris, Chacornac, 1899,
tome II, p. 300.
«La multiplication du nombre 4, dit Eckartshausen, l'extraction de sa racine, sa
multiplication par lui même, et la considération de la proportion de tous les nombres
racines avec leurs nombres racines est le plus grand secret de la doctrine des
nombres. C'est ce qu'on trouve dans tous les écrits secrets sous l'expression : la
connaissance du grand quaternaire» (1).

Le quaternaired’après la loi de progression


(4 = 10)

(1) Ouvrage cité, p. 232


Pour les initiés, le SÉNAIRE était le nombre parfait par excellence. Ils l'attri-
buaient à la Nature et ils le représentaient plus particulirement par l'Hexagramme.
Ils disaient aussi que le 6, nombre parfait, était un nombre circulaire et cela est
juste, puisque le report du rayon sur la circonfrence répété six fois, donne l'Hexagone
et permet de construire l'Hexagramme (1).

Le nombre 6 descend généalogiquement de l'unité par l'intermédiaire du 3. Il est


la paire du 3 qui s'est redoublé, et l'harmonie du 2 qui est triplé.
Toujours en équilibre, dans tous ses groupes, il est le nombre parfait des pythago-
riciens, le type de la proportion et de la beauté naturelle (2).

(1) 6, nombre des jours de la création, travail divin, est aussi le nombre des jours de la semaine, tra-
vail humain, 6 x 6 = 36, nombre du mot sépara-tion (distinction de la lumière avec les ténèbres). B D
L = 36, racine du nom de la pierre précieuse et même de l'arbre heureux du paradis terrestre Bdellium;
cet arbre est arrosé par les 4 fleuves de la partie orientale de l'Eden, ou 36 x 4 =. 144, la proposition
primitive, orientale, la révélation première. Si l'on multiplie 36 ou l'arbre de la pierre prcieuse, par 6,
c'est-à-dire par un nou-veau travail humain, en opposition à la bénédiction de la providence indi-quée
par le nombre des 4 fleuves, on a 216 ou le cube de 6, nombre du lion Arie, qui signifie la possession
personnelle, spirituellement l'amour de sa propre excellence. Cf. Thomas (Edme), Histoire de l'an-
tique cité d'Autun, Paris, 1846, in-4, p. XVII. Cette note est de l'abbé Devoucoux (L'Editeur).
(2) LACURIA (P. F. G.), Les Harmonies de l'Etre exprimées par les Nombres, Paris, Chacornac, 1899,
tome II, p. 300.
Il y a trois systèmes de septenaires

Le système du septenaire physique.


Le système du septenaire astral.
Le système du septenaire psychique.

Le système du septenaire physique s'écrit par 6 + 1 et est figuré par deux triangles
enlacés contenant en leur centre l'unité. C'est le sceau de Salomon donnant la clef de
la circulation des forces divines dans la nature. C'est aussi le caducée d'Hermès
formé de deux serpents faisant chacun trois tours autour de la baguette sacrée. C'est
enfin l'étoile à sept pointes donnant la clef du monde des orbes.
Le système du septenaire astral s'écrit par 5 + 2. Il se rapporte surtout à l'homme
sur le plan terrestre. C'est le pentagramme avec sa double couleur blanche et noire
indiquant la polarisation positive et la polarisation ngative. C'est la main humaine et
sa double polarisation droite et gauche ; c'est l'étoile positive dominant le croissant
négatif.
Le système psychique s'écrit par 4 + 3. Il indique la victoire définitive de l'Esprit
sur la matière. C'est le triangle surplombant le carré (origine des Pyramides) ; c'est
le triangle surplombant le Tau égyptien ; c'est enfin le triangle venant confondre son
sommet avec l'extrémité de la ligne verticale et sa base avec la ligne horizontale de
la croix rédemptrice.
Lors donc qu'on aborde l'application du septenaire à un ordre quelconque de
connaissances, il faut bien savoir quel genre de septenaire on s'adresse et si c'est la
variété 6 + 1, la variété 5 + 2 ou la variété 4 + 3 qu'on va mettre en usage. Il faut de
plus savoir si l'on monte la spirale de l'évolution, auquel cas le nombre le plus fort
est toujours placé le premier (comme dans les exemples ci-dessus), ou si, au contrai-
re, l'on descend le long de la spirale de l'involution, auquel cas les séries deviennent
1 + 6, 2 + 5, et 3 + 4 (1).

OBSERVATIONS. - Le Septenaire est toujours un 1 dérivé et il reste obscur si l’on


ne détermine pas les deux ternaires constituants et l’Unité synthétisante.
Les systmes Septenaires sont souvent produits par trois Ternaires dont deux élé-
ments s'unissent en un seul :
Exemple : Haut. Milieu. Bas. (Ternaire de départ).

Milieu dans Haut et Haut dans Milieu se fondent.


Bas dans Milieu et Milieu dans Bas, de même.
Les Trois ternaires se réduisent ainsi à un Septenaire.
C'est là la clef de la Constitution des Sept Principes de l'Homme chez les Chinois
et les Indous.

(1) Le nombre 7 peut se rapporter à trois des attributs divins ; à l'idée de l'être dont
il est le plus grand développement, à la sainteté qui il est l'attribut septième et final,
à la liberté qui n'est que dans les êtres à sept facultés, et dont le principal champ d'ac-
tion est le double septenaire du bien et du mal.
LACURIA (P. F. G.). Les Harmonies de l'Etre exprimées par les Nombres, Paris,
Chacornac, 1899, tome II, p. 301.
Le nombre 9 remonte l'unité par le 3 ; il est le 3 développé et multiplié par lui-
même, et, comme le 3 était déjà l'être ramené à l'unité par l'amour, cela revenait à 1
x 1 qui reste toujours l'unité première. Ce nombre d'amour et de béatitude n'a de
reflet que dans le ciel dans les neuf choeurs des anges (1).

Le Nonaire est le nombre à la fois de la génération, du mystère et de l'initiation,


parce que l'initiation est une génération spirituelle, ou régénération, et que toute
génération, matrielle ou spirituelle, s'accomplit dans le mystère. On peut dire aussi
que l'initiation consiste dans la pénétration consciente de ce qui est voilé aux pro-
fanes.
Il y a, dans l'initiation, neuf degrés, qui sont, pour ainsi dire, les neuf paliers où
s'arrête l'homme pour contempler le chemin parcouru et se préparer à monter un
étage plus haut (2).

(1) LACURIA, ouv. Cité, p. 301.


(2) J. TABRIS, La Qabbalah Initiatique, Paris, L'Initiation, n° 10, juillet 1897, p. 46.
(1) Le 10 résume toute l'œuvre extérieure de Dieu, dont J.-C. est le sommet. LACURIA, OUV. Cité,
p. 304.
CHAPITRE IV

CONSTITUTION DES NOMBRES


_________________

De même que l'Univers et l'Homme sont constitués par Trois Principes, les
Nombres ont, de même, un triple sens, avec des adaptations diverses aux divers plans.
Au point de vue de leur constitution, les Nombres ont : 1° une structure, correspon-
dant à l'Anatomie ; 2° une organisation, correspondant à la Physiologie et 3° une phi-
losophie, correspondant à la Psy-chologie. Nous allons donc envisager chacun de ces
trois aspects. En voici le premier.

§1.

ANATOMIE.

L'anatomie du nombre nous montre comment il est bâti, quels sont ses organes
constitutifs et quelle est sa place dans sa série, car à l'anatomie personnelle vient
s'ajouter l'anatomie comparée, qui détermine sa famille et sa race.
Un amateur des études sur les nombres, M. Boos, de Rome, a fait une remarque
intéressante. Si un nombre quelconque, on enlève par soustraction sa valeur numé-
rale, le reste est toujours 9 ou un multiple de 9.
Soit le nombre 127. En additionnant les trois chiffres qui constituent ce nombre,
1 + 2 + 7, on obtient le nombre, 10, Si l'on soustrait 10 de 127, on obtient 117, qui
donne 9 par addition des trois chiffres, 1 + 1 + 7.
Cette méthode peut conduire à la recherche des trois principes constituant un
nombre.
L'esprit du nombre est obtenu par l'addition de ses chiffres constituants : ainsi 127
a pour esprit 10, résultat de l'addition de : 1 + 2 + 7.
Le corps de ce nombre est 9 : car 3, 6, ou 9 sont les chiffres de la matière et on a
beau les combiner comme on veut on les retrouve toujours ; c'est ainsi que la matiè-
re change d'aspect, mais se retrouve toujours dans les corps vivants identique à elle-
même.
Il est facile de retrouver l'astral du nombre qui nous intresse. C'est ce qui reste
quand on a enlevé l'Esprit 10 et le corps 9 soit 127 moins 19 ou 108.
En résumé : l'esprit d'un nombre est donné par addition des chiffres constituants.
Pour 127 l'esprit est 10.
Le corps d'un nombre est donné par l'addition du nombre qui reste quand on a enle-
vé l'esprit du nombre.
Pour 127, si on enlve 10, il reste 117, dont l'addition des chiffres donne 9.
L'astral du nombre est ce qui reste quand on a enlevé l'esprit et le corps physique
ou la matière. Pour 127, c'est ce nombre moins l'esprit 10 et la matière 9 ou 108. On
remarque que l'astral est toujours plus grand numéralement que les autres éléments.
Soit le nombre 127. Nous avons :

Esprit du nombre . .10


Astral du Nombre . .108
Matière ou corps du Nombre 9
Total . . . . . . . . . . . .127

Prenons un nombre quelconque de trois chiffres, soit 823.


Nous allons en faire l'anatomie, le disséquer.
Pour cela nous formons d'abord la somme des chiffres 8 + 2 + 3 = 13.
13 est l'Esprit du nombre.
Nous soustrayons 13 de 823. Il reste 810,
En additionnant les chiffres de ce dernier nombre, nous obtenons 8 + 1 + 0 = 9.
Nous extrayons de nouveau 9 de 810 et nous obtenons 801.
Nous pouvons maintenant établir la constitution de notre nombre 823.
Ce nombre est constitué par :
13, comme Esprit.
801, comme Astral.
9, comme corps.

Remarque spéciale.

Tous les nombres sans exception quand on a extrait la somme de leurs chiffres,
laissent comme résultat un nombre dont la somme des chiffres fait 9 ; nombre de la
matière et dernier terme de la série 3-6-9.
Le nombre que nous considérons comme l'astral du nombre fait aussi 9 par addi-
tion de ses chiffres. Comme cette question nous semble neuve, et à fait l'objet
d'études personnelles, nous donnons quelques exemples :
Les 10 premiers Nombres sont Esprit. Ils n'ont ni Corps physique, ni astral.
De 10 à 19, les nombres n’ont qu’un Esprit et un Corps; pas d’astral.

Esprit Corps
10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1 9
11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 9
12 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 9
13 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 9
14 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5 9
15 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 9
16 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 9
17 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8 9
18 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9 9
19 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 9

A partir de 20, les Nombres ont un Esprit, un Corps et un Astral.


En voici quelques uns :
Esprit Corps Astral
20 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 9 9
21 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 9 9
22 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 9 9
23 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5 9 9
24 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 9 9
30 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 9 18
31 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 9 18
40 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 9 27
50 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5 9 36
51 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 9 36
60 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 9 45
61 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 9 45
70 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 9 54
71 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8 9 54
100 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1 18 81
1000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1 27 972
§II

PHYSIOLOGIE.

La physiologie numérale consiste à étudier l'action réciproque des organes entrant


dans la constitution d'un nombre, puis cette même action sur les autres nombres et
sur les organes consti-tuant ces autres nombres.
La loi qui régit ce deuxième aspect de la constitution des Nombres est la Loi du
Ternaire qui est une loi générale (1).
Les trois termes qui constituent le ternaire sont
I° Un terme actif ;
2° Un terme passif
3° Un terme neutre résultant de l'action des deux premiers l'un sur l'autre.
Comme cette loi doit s'appliquer partout, cherchons les nombres, qui agissant l'un
sur l'autre, produisent 3.
Ces nombres sont 1 et 2, car 1 + 2 = 3.
Nous pouvons du même coup comprendre le sens des trois premiers nombres.
Le nombre 1 représente l'Actif.
Le nombre 2 représente le Passif.
Le nombre 3 représente la Réaction de l'Actif sur le Passif.

D'après la méthode analogique, vous pouvez remplacer le mot ACTIF par le


chiffre 1 qui représente toutes les idées gouvernées par ce principe,c'est-à-dire
l'Homme, le Père divin, la Lumière, la Chaleur, etc. etc... etc... suivant qu'on le consi-
dère dans tel ou tel des 3 mondes.

1
Monde Matériel La Lumière, l'état gazeux.
Monde Moral ou Naturel L'Homme.
Monde Métaphysique ou Archétype: Dieu le père.

Il en est de même des mots : PASSIF que vous pouvez remplacer par 2 et
NEUTRE par 3.
Vous voyez que les calculs appliqués aux chiffres s'appliquent mathématique-
ment aux idées dans la science antique, ce qui rend ses méthodes si générales et par
là même si différentes des méthodes modernes.
Nous venons de donner là les éléments de l'explication de la ROTA (1) de
Guillaume Postel.
Il s'agit maintenant de montrer que ce nous avons dit jusqu'ici sur les nombres
était vraiment appliqué dans l'antiquité et n'est pas tiré totalement de notre imagina-
tion.
Nous retrouvons d'abord ces applications dans un livre hébraïque dont M. Franck
lui-même ne conteste pas l'antiquité (2), le Sepher Jésirah, dont nous avons fait la
premire traduction française (3). Mais comme ce livre est surtout cabbalistique, nous
préférons citer des philosophes anciens :
«L'essence divine étant inaccessible aux sens, employons pour la caractériser,
non le langage des sens, mais celui de l'esprit ; donnons à l'intelligence ou au princi-
pe actif de l'Univers le nom de monade ou d'unité, parce qu'il est toujours le même ;
à la matière ou au principe passif celui de dyade ou de multiplicité ; parce qu'il est
sujet à toutes sortes de changements au monde, enfin celui de triade, parce qu'il est
le résultat de l'intelligence et de la matière» (4).
«Qu'il me suffise de dire que comme Pythagore désignait Dieu par 1, la matière
par 2, il exprimait l'Univers par 12, qui résulte de la réunion des deux autres» (5).
On sait que la doctrine de Pythagore résume celles des Egyptiens, ses maîtres;
celles des Hébreux et des Indiens et par suite, celles de l'antiquité tout entière ; c'est
pourquoi nous citons ce philosophe de préférence chaque fois qu'il s'agit d'élucider
un point de la Science antique.
Nous connaissons le sens que les anciens donnaient aux nombres 1, 2 et 3 ;
voyons maintenant quelques-uns des autres nombres.
Le Quaternaire ramène dans l'unité les termes 1, 2, 3 dont nous venons de parler.
En voici un exemple
Le Père, la Mère et L'Enfant forment trois termes dans lesquels le Père est actif
et répond au nombre 1 ; la Mère est passive et répond au nombre 2. L'Enfant n'a pas
de sexe, est neutre, et répond à 1 plus 2, c'est-à-dire au nombre 3.
Quelle est l'Unité qui renferme en elle les trois termes ?
C'est la Famille.
Père
Mère
Enfant
}
Famille

Voilà la composition du Quaternaire - un ternaire et l'Unité qui le renferme.


Quand nous disons une Famille, nous énonçons en un seul mot les trois termes
dont elle est composée, c'est pourquoi la Famille ramène le 3 à 1, ou pour parler le
langage de la science occulte, le Ternaire à l'Unité.
L'explication que nous venons de donner est, nous croyons, facile à comprendre.
Cependant il y a peu de gens qui auraient pu comprendre avant cet exemple la phra-
se suivante, tirée d'un vieux livre hermétique : afin de réduire le Ternaire par le
moyen du Quaternaire à la simplicité de l'Unité (6).
Si l'on comprend bien ce qui précède, on verra que 4 est une répétition de l'uni-
té, et qu'il doit agir comme agit l'unité.
Ainsi dans la formation de 3 par 1 plus 2, comment est formé le deux ?
Par l'unité qui s'oppose elle-même ainsi 1/1 = 2
Nous voyons donc dans la progression 1, 2, 3, 4
D'abord l'unité 1
Puis une opposition 1/1 = 2
Puis l'action de cette opposition sur l'unité : 1 + 2 = 3
Puis le retour une unité d'ordre différent d'une autre octave, si nous osons nous
exprimer ainsi :

Ce que nous développons nous semble compréhensible; cependant comme la


connaissance de cette progression est un des points les plus obscurs de la science
occulte, nous allons répéter l'exemple de la famille.

Le premier principe qui apparaît dans la famille, c'est le Père, l'unité active . . . .1
Le deuxième principe, c'est la Mère, qui représente l'unité passive . . . . . . . . . . .2
L'action réciproque, l'opposition produit le troisième terme, l'Enfant . . . . . . . . .3
Enfin tout revient dans une unité active d'ordre supérieur, la Famille . . . . . . . . .4

(1) Voir pour l'explication de ce terme les oeuvres de Postel, de Christian et surtout d'Eliphas Lévi.
(2) FRANCK la Kabbale. Paris, Hachette, 1863.
(3) PAPUS, Traité méthodique de Science Occulte, Nouvelle édition. Paris, s. d.1928, 2 vol. gr. in-8.
(4) Doctrine des Pythagoriciens. Voyage d'Anarchasis, t. III, p. 181 (édition de 1809).
(5) FABRE D'OLIVET, les vers dorés de Pythagore. Nouvelle édition. Paris, s.d. (1928).
(6) R. P. ESPRIT SABATHIER, L'Ombre idéale de la sagesse universelle. Paris,1679 ; Nouvelle édi-
tion, Paris, Chamuel, 1897.
Cette famille va agir comme un père, un principe actif sur une autre famille, non
pas pour donner naissance à un enfant, mais pour donner naissance à la caste d'où se
formera la tribu, unité d'ordre supérieur.
La genèse des nombres se réduirait donc à ces quatre conditions, et comme,
d'après la méthode analogique, les nombres expriment exactement des idées, cette loi
est applicable aux idées.
Voici quels sont ces quatre termes :

Unité ou retour Opposition Action de l’opposition


à l’Unité Antagonisme sur l’unité
______ ______ ______
1 2 3
4 5 6
7 8 9
10 11 12
(1) (2) (3)

Nous avons séparé la première série des autres pour montrer qu'elle est complète
en quatre termes, et que tous les termes suivants ne font que répéter dans une autre
octave la même loi.
Comme nous découvrirons dans cette loi une des meilleures clefs pour ouvrir les
mystères antiques, nous allons l'expliquer davantage en l'appliquant à un cas particu-
lier quelconque le développement social de l'homme par exemple :

Unité ou retour Opposition Résultat


à l’Unité Antagonisme de cette opposition
Distinction

1. La première molécule 2. Opposition à cette 3. Résultat. -- Enfant.


4. Unité d’ordre supérieur 5. Opposition entre les 6. Distinction entre les
-- La famille résumant familles -- Rivalités familles. -- Castes
les trois termes précédents de familles
7. Unité d’ordre supérieur 8. Opposition entre les 9. Distinctinction entre les
--La tribu résumant les Tribus Tribus. -- Nationalités
trois termes précédents

Cette loi que nous avons donnée en chiffres, c'est-à-dire en formule générale, peut
s'appliquer à de nombreux cas particuliers.
Mais ne remarquons-nous pas quelque chose de particulier dans ces chiffres ?
Que signifient les signes placés à la fin de notre premier exemple ?

Pour le savoir, nous devons direquelques mots des opérations employées par les
anciens sur les chiffres.
Deux de ces opérations sont indispensables à connaître.
1° La Réduction théosophique;
2° L'Addition théosophique.

1° La Réduction théosophique consiste à réduire tous les nombres formés de deux


ou plusieurs chiffres en nombres d'un seul chiffre, et cela en additionnant les chiffres
qui composent le nombre jusqu' ce qu'il n'en reste plus qu'un.

Ainsi : 10 = 1 + 0 = 1 11 = 1 + 1 = 2 12 = 1 + 2 = 3

et pour des nombres plus composés, comme par exemple 3.221 = 3 + 2 + 2 + 1 = 8,


ou 666 = 6 + 6 + 6 = 18 et comme 18 = 1 + 8 = 9, le nombre 666 égale 9.
De ceci découle une considration très importante, c'est que tous les nombres, quels
qu'ils soient ne sont que des représenta-tions des neuf premiers chiffres.
Comme les neuf premiers chiffres ainsi qu'on peut le voir par l'exemple précédent,
ne sont que des représentations des quatre premiers, tous les nombres sont reprsen-
tés par les quatre premiers.

Or ces quatre premiers chiffres ne sont que des états divers de l'Unité. Tous les
nombres, quels qu'ils soient, ne sont que des manifestations diverses de l'Unité.

2° Addition théosophique :

Cette opération consiste, pour connaître la valeur théosophique d'un nombre, à


additionner arithmétiquement tous les chiffres depuis l'unité jusqu' lui.

Ainsi le chiffre 4 égale en addition théosophique 1 + 2 + 3 + 4 = 10.


Le chiffre 7 égale 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 = 28.
28 se réduit immédiatement en 2 + 8 = 10.
Si vous voulez remplir d'étonnement un algébriste, présentez -lui l'opération théo-
sophique suivante :

4 = 10
7 = 10
Donc 4 = 7

Ces deux opérations, réduction et addition théosophiques, ne sont pas difficiles à


apprendre. Elles sont indispensables à connaître pour comprendre les écrits hermé-
tiques et représentent d'après les plus grands maîtres, la marche que suit la nature
dans ses productions.
Vérifions mathématiquement la phrase que nous avons citée précédemment.
Réduire le ternaire par le moyen du quaternaire à la simplicité de l'unité.

Ternaire = 3 Quaternaire = 4
3+4=7

par réduction théosophique.


7 = 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 = 28 10
par addition théosophique, et réduction du total;
Enfin : 10 = 1 + 0 = 1
L'opération s'écrira donc ainsi :
4 + 3 = 7 = 28 = 10 = 1
4+3=1
Reprenons maintenant l'exemple chiffré donné en premier lieu :

1 2. 3.
4 5. 6.
7. 8. 9.
(1) (2) (3)

et faisons quelques remarques à son sujet en nous servant des calculs théoso-
phiques.
Nous remarquons d'abord que l'unité reparaît c'est-à-dire que le cycle recommen-
ce après trois progressions 10/1 11/2 ; 10, 11, 12, etc, réduits théosophiquement
donnent naissance de nou-veau à 1, 2, 3, etc... (1).
Ces trois progressions représentent LES TROIS MONDES dans lesquels tout est ren-
fermé.
Nous remarquons ensuite que la première ligne verticale 1, 4, 7, 10, que nous
avons considérée comme représentant l'Unité à diverses Octaves, la représente en
effet, car :

1=1
4 =1+2 + 3 + 4 = 10 = 1
7= 1 + 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 = 28 = 10 = 1
10= 1
13 = 4 = 10 = 1
16 =7 = 28 = 10 = 1

On peut ainsi continuer la progression jusqu'à l'infini et vérifier ces fameuses lois
mathématiques qu'on va traiter, nous n'en doutons pas, de mystiques, faute d'en com-
prendre la portée.
Nous conseillons ceux qui croiraient que ce sont là de nébuleuses rêveries la lec-
ture des ouvrages sur la physique et la chimie de Louis Lucas (2) où ils trouveront la
loi précédente désignée sous le nom de série et appliquée à des démonstrations expé-
rimentales de chimie et de biologie.
Nous leur conseillons encore, si la Chimie et la Physique ne leur paraissent pas
assez positives, de lire les ouvrages mathématiques de Wronski (3) sur lesquels
l'Institut fit un rapport très favorable, ouvrage dont les principes sont entièrement
tirés de la Science antique ou Science Occulte. Voici un tableau de la génération des
nombres qui peut parfaitement expliquer le système de Wronski :

On voit dans ce tableau l'application de la loi chiffrée, 1, 2, 3, 4, etc... dont nous


avons déjà tant parlé..
1 et 2 donnent naissance à 3 et de ces trois nombres sortent tous les autres jusqu'à
9 d'après les mêmes principes. A partir de 9, tous les nombres quels qu'ils soient, se
réduisent, par réduction théosophique, aux nombres d'un seul chiffre.
Les nombres sont du reste disposés par colonnes dont trois principales et deux
secondaires, nous les indiquons par des chiffres de grosseurs différentes.

Colonne principale 1 - 4 - (13) 4 - (22) 4 - (31) 4


+
colonne secondaire 7 (16) = 7 (25) = 7 (34) = 7

Colonne principale 3 6 9

colonne secondaire 8 (17) = 8 (26) = 8 (35) = 8
Colonne principale 2 -- 5 -- (14) = 5 -- (23) = 5 - (32) = 5

Poursuivant et étendant considérablement l'étude que nous esquissons ici, F. Ch.


Barlet a pu établir le tableau suivant, qui peut être considéré comme une clef défini-
tive du système numéral.

_________________________

(1) Voir, pour l'application de cette loi dans Moïse, FABRE D'OLIVET, la
Langue hébraïque restituée. Paris, s. d. (1928), 2 vol. in-4.
(2) Louis Lucas, La Chimie Nouvelle, Paris, 1854: La Médecine Nouvelle,
Paris, 1862, 2 vol.
(3) Hoëné, Wronski, OEuvres matéhmatiques. Nouvelle édition. Paris, s. d.,
4 vol., gr. in-8.
Un des points de vue de la physiologie des nombres c'est l'action d'un Etre-Nombre
sur un autre Etre-Nombre; action renfermée dans le calcul à tous les degrés et surtout
dans les quatre grandes opérations : sortie de l'unité vers la multiplicité en ligne ou
addition, sortie en carré (de Pythagore) ou multiplication simple, sortie en cube ou
multiplication cubique ; C'est par cette voie que l'Etre-Nombre passe d'un plan un
autre.
3 appartient au plan des Esprits ; 3 x 3 ou 32 appartient au plan des Forces astrales;
3 x 3 x 3 ou 33 appartient au plan de la Matière.
Car le premier travaille sur la ligne, le second (32) sur le plan et le troisième (33)
sur les solides.
La rentrée de la multiplicité en l'unité se fait : par la soustraction, la division et par
la racine carrée ou cubique, selon les plans.
Voilà donc la représentation positive et vivante de cette fameuse évolution et de
cette mystérieuse involution.
Après cette première classification des nombres par leurs composants chiffrés,
nous arrivons à constater la représentation des polarités ou des sexes. Cette repré-
sentation est effectuée par l'existence des nombres pairs ou féminins et des nombres
impairs ou masculins (1).
Exemples de nombres masculins : 1-3-5-7-9.
Exemples de nombres féminins : 2-4-6-8-10.
Remarquons de suite une propriété du chiffre 0, c'est de rendre pairs en les maté-
rialisant des nombres essentiellement impairs : ainsi 3 est impair ou masculin alors
que 30 devient pair et féminin.
Les nombres pairs ne sont pas changés de qualité par la matérialisation de 0 : 4,
nombre pair reste pair en devenant 40.

(1) Suivant LACURIA, masculin et féminin sont synonymes de positif et négatif Le positif est le pre-
mier, et le négatif ne survient que comme complément ; lorsque le féminin apparait, ils sont deux et
l'être est complet (Les Harmonies de 1'Etre, t. ll~ p. 302).
Deux nombres pairs unis entre eux déterminent un nombre pair : 2 et 2 donnent
22, 6 et 6 donnent 66, et tous ces nombres sont pairs.
Deux nombres impairs unis entre eux donnent également un nombre impair ; ainsi
3, nombre impair, et 7, nombre également impair, donnent 37 ou 73, nombres
impairs.
L'union (en juxtaposition et non en addition) d'un nombre pair avec un nombre
impair est déterminée par le dernier chiffre. Ainsi 3 impair et 2 pair donnent le
nombre pair 32 quand le 2 termine, et le nombre impair 23 quand c'est le 3 qui prend
la dernière place.
Une autre application concerne les nombres dits sympathiques ou pour parler en
images, les Ames-sœurs dans les nombres.
Pour obtenir le nombre sympathique d'un nombre quelconque de deux chiffres, il
suffit d'inverser l'ordre de chacun de ces chiffres.
Ainsi, le nombre impair 13 a pour nombre sympathique le nombre également
impair 31, obtenu par l'inversion des deux chiffres 1 à 3.
De même, le nombre pair 24 a pour nombre sympathique le nombre pair 42, obte-
nu de même.
Or, certains nombres formés de deux chiffres identiques ne se présentent que sous
un seul aspect ; ce sont les nombres dits égoïstes et ce sont eux qui représentent le
neutre dans la hiérarchie numérale.
Exemples de nombres égoïstes pairs et impairs . 11, 22, 33, 44, 55, etc.
Les nombres sont plus chargés de puissance lumineuse s'ils sont plus proches de
l'unité, ou possèdent moins de lumière s'ils sont plus éloignés de l'unité, autrement
dit un nombre est d'autant plus grand comme valeur effective qu'il est plus petit
comme valeur chiffrée, le nombre un étant le plus puissant de tous.
La représentation géométrique ou figurative d'un nombre peut seule nous donner
la clef des " champs de forces" mis en action et leur système d'équilibre pour chaque
nombre.
Ainsi, voici le nombre 3 qui a comme représentation chiffrée 3 et comme repré-
sentation géométrique le triangle. Or, le chiffre est toujours semblable à lui-même et
3 ne diffère en rien de 3, tandis que le triangle peut être équilatéral ou rectangle et
nous montrer par cela même des fonctions différentes dans les lignes de forces géné-
rées par le même nombre.
Abordons maintenant le troisième aspect de la constitution des Nombres.

§ III

PSYCHOLOGIE.

La psychologie des Nombres nous révèle leur action dans l'univers, le caractère et
l'origine de cette action ; connaissance qui peut conduire son possesseur au manie-
ment effectif de la Puissance peu connue renfermée dans les nombres. C'est là l'es-
sence de SCHEMAMPHORASH et de la clef vraiment pratique de la cabbale, c'est
le point qui doit rester à jamais fermé aux profanes et aux profanateurs. On peut, si
on connaît le nombre de chaque faculté humain, agir sur cette faculté à mesure qu'on
agit sur l'Etre-Nombre correspondant. Le Tarot et le Thème astrologique sont des
applications réelles de ces connaissances.
Pour cette étude, nous ne pouvons mieux faire que de reproduire un magistral tra-
vail de F. Ch. Barlet qui traite de la question du point de vue ontologique et purement
initiatique. Cette étude est intitulée : Les Nombres (1).

(1) Extrait de la revue Mysteria, du 12, déc. 1913, p. 215 à 229.


Le Nombre est un langage ; celui propre à ce que la philosophie nomme
l'Ontologie, ou Science de l'Etre.
Son alphabet est la série des neuf premiers Nombres complétée par le zéro. Pour
comprendre cette définition et cet alphabet lui-même, il faut remonter jusqu'à la
notion de l'Etre que le Nombre doit raconter.
L'Etre, en soi, n'a ni forme ni limite, il est l'Infini.
Pour la conception de notre monde réel, l'infini est double : infiniment grand
comme l'Espace céleste qui s'étend autour de nous ;--- Infiniment petit comme le
point mathématique que nous réalisons par nos pointes parfaites, c'est-à-dire par l'in-
tersection de trois plans concurrents.
Nous pouvons donc nous le représenter matériellement et réellement, dans sa
double conception, comme un point mathématique dans l'espace infini; c'est l'image
qu'en donnait Pythagore et que Pascal a répété dans sa formule célèbre.
Seulement il faut y ajouter que ce point mathématique n'est pas le Néant; nous
devons nous le figurer comme la condensation extrême de tout l'Univers, rassemblant
en soi, par conséquent, toute l'énergie qui y est attachée, de quelque nature qu'elle
soit. Il est la Potentialité totale, la Toute-Puissance d'agir.
L'espace non plus n'est pas le Néant, il est bien une réalité et, peut-être, la plus cer-
taine et la plus indéniable pour nous : il est la Toute- Impuissance de faire ; il est le
vide, l'Etre réduit à la seule faculté de contenir, de recevoir, il est la Puissance d'être.
Le point, et l'espace sont inséparables : il faut bien que le point soit quelque part,
sous peine de ne pas être.
Il est vrai que nous pouvons, à l'inverse, concevoir, comme une réalité aussi tan-
gible, la Toute-Puissance expansée dans l'Espace infini et par conséquent annulée au
profit de celui-ci ; les rôles sont alors renversés : la Toute-Puissance est devenue
Toute-Impuissance avec la seule faculté d'être condensée et l'Espace est devenu la
ToutePuissance de condenser, de réduire, d'annuler le Tout qu'il contient de revenir
au Vide, d'anéantir la manifestation de Puissance, en un mot, la Toute Résistance.
Mais quelle que soit celle des deux conceptions (1) que l'on adopte, elle nous défi-
nit toujours l'Etre Absolu comme la dualité de l'Infiniment petit plongé dans
l'Infiniment grand. C'est la seule conception possible pour nous parce que nous
sommes enfermés dans le monde réel où tout est duel ; et chacun des deux infinis
nous y apparaît double : infini en Puissance s'il est nul en espace, et réciproquement
(ou l'inverse si la Puissance remplit l'espace).
Aussi l'Absolu n'est-il pas ce que nous nommons l'Etre ; l'Absolu ne nous est
concevable que par ses deux pôles, nous ne savons de lui rien de plus ; ce que nous
appelons ordinairement Un Etre, c'est la combinaison de ces deux pôles : zéro et
l'Infini.
Tout le monde connaît en effet la démonstration mathématique que résume la for-
mule 0 x ∞ = 1. Un nombre quelconque, une réalité quelconque, individuelle, est le
produit de zéro par l'Infini.
Etendant cette notion jusqu'à ces limites extrêmes, nous appelons l'Etre par excel-
lence, le maximum de cet individu, et Non-Etre, son minimum, c'est-à-dire les deux
valeurs de la quantité réelle qui arrivent au contact des pôles de l'Absolu.
L'expression Non-Etre ne signifie pas Néant, ou impossible, mais, au contraire, ce
qui, n'étant pas encore, est en puissance d'Etre. Quant au Néant proprement dit c'est
pour nous une conception aussi impossible que celle de l'Absolu, sinon plus impos-
sible encore.
Il y a donc au-dessus de tout trois Nombres essentiels : l'Infini, Zéro et Un, leur pro-
duit.
Nous laissons de côté les deux premiers, le dernier seul doit nous occuper ; nous
allons trouver en lui la source de tous les Nombres, ou êtres individuels.

(1) Non seulement ce sont des conceptions possibles : mais il est très probable que ce sont des réali-
tés qui se succèdent par périodes alternatives, comme l'affirment toutes les traditions (pralaya, fin du
monde, etc…)
L'UN

On appelle Un tout être réel considéré en soi, dans son essence, dans ce qui le dis-
tingue de tout autre être, dans ce qui fait de lui une individualité, quelque chose que
l'intelligence ne peut plus analyser, même si ce quelque chose est revêtu d'une forme
multiple, ce qui est l'ordinaire.
L'Un peut avoir une infinité de variétés, qui le rapprochent plus ou moins, comme
on l'a dit tout à l'heure, de l'un ou l'autre pôle de l'Absolu, jusqu'au contact avec ces
pôles.
On aperçoit donc trois sortes dUn : les deux extrêmes, et tous les intermédiaires,
en nombre, infini.
Les deux extrêmes sont : d'une part, celui qui, sans cesser d'être réel, peut remplir
tout l'intervalle, toute la différence entre les deux pôles, et d'autre part, celui qui, au
contraire, est assez petit pour laisser vacant tout cet intervalle ; autrement dit, ce sont
le Tout et le Rien.
On les appelle encore, bien que par un abus de langage, du reste, sans inconvénient
une fois que la définition en est faite : I'Etre et le Néant (ou Non-Etre). En fait, ils
diffèrent des pôles de l'Absolu auxquels on a donné tout à l'heure les mêmes noms,
en ce que ces Un extrêmes peuvent engendrer le réel et lui appartiennent ; ils sont,
pour nous, comme l'endroit de ces pôles, dont l'envers est du côté de l'Absolu.
On les nomme aussi, plus correctement, l'Un absolu, et le zéro absolu (c'est-à-dire
qui atteignent les limites du réel).
Pythagore distinguait soigneusement cet Un absolu de l'Un réel, ou essence de tout
individu. Par définition même, il a deux pôles : l'un Infini, l'autre nul.
Le Pôle Tout-Puissant de l'Un absolu est l'Etre que nous nommons Dieu.
Le Pôle non-être de l'Un absolu est ce que nous nommons Rien, ou, souvent, le
Néant.
Tout être fini est une combinaison de ces deux pôles de l'Un absolu, et comme le
Bien est essentiellement incapable de donner l'être, c'est lui qui le reçoit pour former
l'Un individuel.
Il est donc vrai que Dieu a créé toutes choses de Rien, comme le dit la Bible ; elle
ne pouvait même pas donner d'autre définition de la naissance de la créature sans
tomber dans les systèmes contradictoires de ]'émanation, du Panthéisme ou du
Naturalisme.
Dans tout être fini, l'élément de nature infinie qui l'anime est, par rapport à nous,
ce que nous nommons l'Esprit; par rapport à Dieu, nous le nommons le Verbe, parce
qu'il est la pensée particulière que Dieu réalise par la création ; la forme est l'expres-
sion, l'extériorisation de cette pensée.
Tous les êtres sont donc faits par le Verbe, et sans lui, tout ce qui a été fait ne serait
pas (Saint-Jean, Evangile, ch. I).
Le premier acte de création est l'extension du Pôle Etre jusqu'au Pôle Non-Etre,
pour se combiner avec lui ; c'est la manifestation de l' Un Absolu. Cette combinai-
son, nous la nommons la Vierge Céleste, avec la Tradition de tous les temps : La
Vierge est, une Créature et la première des Créatures.

Le Verbe qui l'anime est, la Pensée divine totale puisqu'il remplit tout l'intervalle
entre les deux pôles. Cet esprit de la Vierge nous le nommons la Sagesse ; c'est cette
Sagesse absolue qui assista à toute la formation créatrice dès l'aurore du premier jour.
Elle régit la Vierge dans sa fonction informatrice, nourricière et protectrice des êtres
secondaires, fonction dans laquelle nous la nommons la Nature.
LE DEUX

«Pas d'Un sans Deux» est un adage bien connu. En effet l'Un individuel, quel qu'il
soit, produit de l'infini par zéro, est différent de l'un et de l'autre ; il ne remplit qu'une
portion de leur intervalle; son existence suppose donc un surplus de cette quantité ;
ce surplus est son Deux. Autrement dit, tout individu n'existe qu'à la condition de se
différencier de tout ce qui n'est pas lui.
Nous avons le plus ordinairement une autre notion du Nombre Deux ; nous le com-
prenons comme l'être composé par l'adjonction d'une Unité à une autre semblable
pour en faire un nouveau Tout.
En fait, cette notion est encore celle de l'Un, c'est-à-dire de, l'extension partielle de
l'un des deux pôles vers l'autre, seulement le mouvement en est décomposé en par-
ties égales, qui sont comme autant de pas distincts, le résultat est toujours un Un (on
pourrait le formuler 1 = 0 x ∞ + 0 x ∞). La notion acquise par cette distinction est
plutôt celle de complexité et de succession ; autrement, dit, celle de Mesure et de
Temps ; elle tombe dans le domaine de I'arithmétique tandis que nous sommes dans
celui de l’Arythmologie.
Cette remarque s'applique à toute espèce (le nombre autre que l'Unité, elle est le,
principe de toutes les opérations additives (addition, multiplication, puissance, etc.).
Cependant, cette considération arythmétique du Deux suppose et comprend une
autre définition arithmologique de ce Nombre :
Pour apercevoir deux ou plusieurs parties dans un nombres complexe, nous devons
commencer par le décomposer : c'est ce que nous faisons par l'opération arithmétique
de la soustraction, et de ses dérivés (soustraction, division, racine, etc.). Or cette
séparation se fait par la puissance du Nombre négatif (cette terreur de l'algrébriste
débutant), et avec ce Nombre nous rentrons dans l'Arithmologie : Le Nombre néga-
tif est celui qui, par nature, a la propriété soustractive; par exemple : une quantité de
glace ajoutée à l'eau chaude est une quantité négative; elle refroidit.
Plus nettement, on peut dire : Le Nombre négatif est celui qui, ajouté à une Unité
quelconque, y fait apparaître le Deux, ou augmente le Deux arithmologique défini
tout à l'heure.
On en doit conclure que l'Unité négative est un Deux et un Deux inverse de celui
défini plus haut (,On peut l'écrire 1 = ∞ x 0, au lieu de 1 = 0 x ∞), parce qu'il tend
vers le zéro au lieu de se diriger vers ∞.

Il est le principe d'analyse, de décomposition, de négation ; il est aussi celui. de


l'opposition, par disjonction, et, par suite, celui du Mal, de la discordance.

D'autre part, le positif peut avoir deux variétés, selon qu'il est compté à partir de
l'un ou l'autre pôle ; on le dira masculin, s'il touche au pôle positif ; féminin, s'il se
rattache au négatif. Par exemple, l'Ange, ministre de Dieu, est envers Lui un Doux
masculin ; la Nature, par rapport à la Vierge Sagesse est féminine ; mais cette dis-
tinction est moins profonde que la précédente.
En résumé on peut définir le Deux comme le complément relatif de l'Un ; que cet
Un soit l'Un absolu ou une Unité individuelle.
LE TROIS

Pas d'Un sans Deux n'est pas l'adage complet, on ajoute Pas de Deux sans Trois.
Et ainsi énoncé, cet adage est la définition même du Trois
L'Un et le Deux n'ont été séparés dans la pensée divine, ainsi du reste que les deux
pôIes de l'Absolu, qu'afin de donner lieu à l'Amour, consenti et assenti qui les ras-
semble en nue Unité nouvelle où chacun devient la vie de l'autre. C'est ce qu'expri-
me le Christianisme en nous disant que Dieu a créé le Monde pour le faire participer
à sa propre Béatitude, à condition qu'il l'accepte et autant qu'il l'accepte.
Le Trois est le trait d' Union qui rétablit l'Unité entre l'Un et le Deux complémen-
taire, en les rassemblant en soi et les pénétrant l'un et l'autre de son Essence, qui est
l'indivisibilité invincible.
Il diffère de l'un et l'autre en ce qu'il n'a aucun complémentaire, aucun opposé pos-
sible ; il échappe à toute mesure, à toute variation, à toute extériorisation formelle :
il est pur Esprit ; il est l'essence même de l'Etre. Seulement l'individu, l'Un fini, peut
l'accepter ou le refuser dans des proportions diverses ; sa perception est, pour la créa-
ture une subjectivité variable, sinon l'amour deviendrait pour elle une tyrannie.
Là est la source du mal, à côté de celle de la Liberté ; la révolte contre l'Esprit saint
(qui est le trois) est la seule que, par définition, Dieu ne puisse pardonner, puisqu'el-
le est le refus libre de son amour.
En pénétrant l'Un et le Deux pour les unir, il s'identifie en quelque sorte avec cha-
cun d'eux pour les rassembler en soi ; aussi Pythagore le nomme-t-il une Unité her-
maphrodite.
Pour l'Un et le Deux absolus, l'union ainsi formée est une Triunité. Telle est celle
chrétienne: Père, Fils et Saint-Esprit, qui exprime que le Verbe dans sa descente créa-
trice et multiplicatrice est inséparable du Père.
Comme l'Un et le Deux sont susceptibles de quantité, leur union tri-unitaire l'est
aussi, mais, dans leur qualité absolue, cette union partielle est toujours une ; elle cor-
respond à l'état actuel de l'Union éternelle et progressive des deux pôles extrêmes ;
elle est toujours harmonieuse : telles sont la génération des puissances célestes (théo-
gonie, génération des dieux, des anges, etc.) et les formations de la Nature.
Mais quand il s'agit de créatures pourvues de volonté et d'initiative ou d'êtres pri-
mordiaux, qui ne sont accessibles que partiellement à l'Esprit d'Unité, ces êtres ne
peuvent rien produire de complet sans emprunter l'Unité à la Nature en décomposant
des individualités antérieures (ou les leurs propres, ou d'autres étrangères à eux-
mêmes), et leurs formations plus ou moins discordantes sont sujettes à la Mort. Alors
leur union est exprimée par une Trinité spéciale, celle génératrice parfaitement carac-
térisée par la Trinité populaire de l'Inde : Brahma, le créateur ; Shiva, le destructeur,
agent de la division et de la décomposition nécessaire à la formation nouvelle,
comme à la réduction de ses imperfections ; Vichnou qui préserve ce qu'elle, a d'har-
monie. Telle est aussi notre trinité : Père, Mère, Enfant.
Elle n'est jamais une Tri-Unité.

Transition aux autres Nombres.

Non seulement le Trois est triple pour l'accomplissement de la fonction unifiante,


comme il vient d'être dit, mais il accomplit aussi dans chacun des deux autres
Nombres une disposition ternaire ; il doit, en effet : 1° disposer l'Un à s'unir au Deux
par une sorte de poIarisation vers lui ; 2° le prendre en son unité essentielle, comme
terme intermédiaire ; 3° le faire pénétrer dans le Deux avec lui pour y accomplir
l'union définitive. Il accomplit la même série de dispositions au sein du Deux, et c'est
ainsi que l'union s'effectue par pénétration réciproque.
Ainsi pour l'union créatrice de l'Un absolu au Deux, du Créateur à la Vierge céles-
te, l'Esprit d'Unité, l'Amour, source première de toute création, fait tout d'abord de
l'Un une Cause de réalisation : sa pensée première, son Verbe en lui ; il en fait ensui-
te un Moyen, une Possibilité, le plan de la création propre à réaliser la pensée ; et en
troisième lieu, la source d'efficacité, ou fin, la Puissance sur l'inertie du Non-Etre. Ce
sont autant de degrés de descente du Verbe dans son sacrifice d'amour.
D'autre part, au sein de la Nature, il dispose l'Intelligence, capable de recevoir la
pensée divine ; il donne l'Idée de la forme qui peut répondre au plan du Verbe ; et
l'Energie qui accomplira et conservera cette forme.
C'est pourquoi saint Jean dit encore dans son Epitre : «Il y en a trois, qui rendent
témoignage au ciel : le Père, le Fils et le SaintEsprit ; et trois qui rendent témoigna-
ge sur la Terre, l'Esprit (intelligence), l'Eau (idée de la forme), et le Sang (l'énergie).»
C'est aussi ce que symbolise le, Sceau de Salomon.
De là plusieurs conséquences :
En premier lieu, il y aura trois phases dans la création, et par conséquent trois
classes de créatures : le plan divin ou région divine de la Pensée, celui de l'Un ; le
plan moyen, de transition, ou région moyenne, celui Intelligible, et de la loi ; et le
Plan d'effectualité, de possibilité d'être réel. c'est-à-dire tri-unitaire, la région des
formes.
En second lieu, l'existence ou plutôt le fonctionnement du Trois entraîne immé-
diatement l'existence et le fonctionnement du Six : ils sont concomitants à cause de
la polarisation primitive et de son but, de sorte que l'on peut dire : Pas d'un sans deux,
pas de deux sans trois, pas de trois sans six.
Enfin, non seulement l'existence de l'Esprit d'unité emporte celle du Six, mais la
fin réalisatrice qui est sa raison d'être et celle de la création, emporte une troisième
Trinité. Il ne suffit pas, en effet, que le Deux ait été mis en état d'accomplir la réali-
sation ou union finale, il faut qu'il l'exécute, à son tour, par son effort propre. A cha-
cune des facultés énumérées tout à l'heure, comme reçues par le Deux de l'Esprit
d'unité, s'ajoute une faculté active propre, qui s'éveille : à l'Intelligence répond
l'Amour, l'Attraction, le Désir, source de toute évolution.
A l'idée se superpose la Volonté, la décision de produire la forme adéquate à celle
sentie.
A l'énergie s'ajoute le Mouvement, produit du désir et du vouloir, occupation réel-
le de l'espace par l'étendue.
Il y a donc Trois trinités nécessaires à la Création, et non pas seulement Deux.
Ainsi la seule existence de l'Un qui entraîne celle du Deux nécessite aussi celle de
Neuf Nombres au total. C'est pourquoi Pythagore et les Anciens disaient il n'y a qu'un
Nombre, celui qui s'écrit : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 ; tout autre n'est pas un Nombre
proprement dit, c'est un composé fait du Nombre répété plus ou moins : Cette série
seule est Le Nombre.
On y distinguait seulement deux sections
1° La Trinité, élément fondamental de cette série
2° Et les six nombres suivants, duplicata de la Trinité.
La première comprenait les Nombres dits Idéaux (1, 2, 3), la seconde série (4, 5,
6, 7, 8, 9) était celle des Nombres Mathématiques ; quant à tous les autres Nombres
possibles, ils étaient réunis sous le nom de Nombres complexes. Le dix, qui les résu-
mait en exprimant l'union achevée des deux pôles, était le Nombre parfait.
Voilà la raison du système de numération décimale.
Voilà les grands traits de la Création que symbolise l'Arbre des Séphiroth.
Les Nombres autres que l'Un, le 2, le 3, le 6 et le 9, se distribuent dans les trois tri-
nités pour y jouer le rôle correspondant à leur rang, par analogie à la trinité primiti-
ve, selon le tableau :
1 2 3
4 5 6
7 8 9

Là est la clef de leurs significations respectives.


Ceux de la première colonne, faisant fonction dUn ou d'Etre, sont dits divins ; ceux
de la troisième, faisant fonction du Deux né du Non-Etre, sont dits Naturels ; ' quant
aux autres, ils sont dits Volontaires ou psychiques, parce que c'est à eux qu'ils appar-
tient de se prononcer sur l'acceptation ou le refus de l'Union d'amour et, par consé-
quent, de l'Esprit Saint. C'est en eux qu'est la racine du Mal ; on l'a vu déjà en Deux;
elle est bien plus dans le Cinq, centre de ce tableau.
Il va suffire de passer rapidement en revue ces Nombres arithmétiques pour en
donner une idée.
Le Quatre, chef de la seconde Trinité, second Un. est la seconde hypostase du
Verbe : Deus de Deo, Lumen de Lumine, Deus verus de Deo Vero, ex Patre natus, ante
omnia secula, le révélateur de la Pensée divine.
Le Cinq, Verbe de cette Trinité, est la Source de toute Puissance réalisatrice, libre
et responsable : Elohim, Adam Kadmon.
Le Six, esprit d'unité de cette seconde Trinité, est surtout la Nature Naturante, la
Beauté de la Forme.
Le Sept est le chef de la Troisième Trinité, celle de la première réalisation ; il est
la Puissance Spirituelle vivifiante, le Conseil de Dieu (selon Saint-Yves), l'Olympe
payen spécialisé en sept Principes directeurs.
Le Huit (troisième Deux) est le Nombre qui règle les Volontés, Nombre de la loi,
donc du Destin et de la Mort.
Le Neuf, enfin, harmonie de cette Trinité, est la Puissance de la Vertu, la
Bénédiction des formes harmoniques.
Ce ne sont là, toutefois, que (les indications très sommaires, car chaque Nombre
demande une, étude d'autant plus détaillée qu'il est plus fort, car chacun a autant de
significations différentes que d'unités.

L'exposé de F. Ch. BARLET nous donne en quelques pages un résumé saisissant


(le la doctrine traditionnelle des Nombres et nous montre quelle profonde philoso-
phie ils traduisaient - et traduisent encore - aux yeux des Initiés. Nous allons voir
maintenant les mathématiques profanes apporter leur contribution à l'étude que nous
avons entreprise.

________________________
CHAPITRE V

LA THÉORIE DES NOMBRES


___________________

On sait qu'un lien subtil mais réel unit la Science des Nombres aux mathématiques
officielles. Cette note, sur les résultats de l'inscription de la suite naturelle des
nombres en trois colonnes nous permettra de suivre l'enchaînement (1).

L'enseignement occultiste nous apprend que tous les nombres se réduisent aux
trois premiers. Le 4, qui ramène le ternaire à l'unité, renouvelle le 1 ; le nouveau ter-
naire, 4, 5, 6, renouvelle le premier, 1, 2, 3 et ainsi de suite. Si bien que la série indé-
finie des nombres peut s'écrire ainsi :

1 2 3
4 5 6
7 8 9
10 11 12

Tous les nombres de la première colonne se ramènent au 1 ; ceux de la seconde au


2 ; ceux de la troisième au 3 . Ce sont les types de nombres. Et dans cette série de ter-
naires, de trinités, tous les nombres de la première colonne jouent le rôle de premier
terme, ceux de la dernière de troisième terme, et ceux de la seconde de terme médian.
Les opérations par lesquelles un nombre, quelque élevé qu'il soit se ramène à son
type, sont la réduction théosophique et l'addition théosophique. Ainsi 4 donne :

1 + 2 + 3 + 4 = 10 par add. théos...


et :

10 = 1 par réduct. théos...


et ainsi des autres.
*
* *

Or, en essayant des calculs de ce genre, nous avons été frappé, d'une irrégularité
dans les nombres du second type.

Soit 5. Nous trouvons :

1 + 2 + 3 + 4 + 5 = 15,

et 15 est un nombre du troisième type, se ramenant à 3 et non à 2.


On voit que par l'addition théosophique 5 change de classe. De même pour 2, 8,
etc.

(1) Cette note de M. X***, S. I, est extraite de la revue L'Initiation, no 9, juin 1898, p. 212 à 217.
Par contre, la réduction théosophique laisse toujours un nombre dans sa classe.
Ainsi :
14 = 1 + 4 = 5.

Comme nous réfléchissions à cette anomalie apparente, nous avons eu l'idée d'es-
sayer l'élévation an carré, et nous avons obtenu les résultats suivants :

2 x 2 = 4.
5 x 5 = 25 = 2 + 5 = 7.

On voit donc que l'élévation au carré fait passer un nombre du second type au pre-
mier. Voici l'ensemble des opérations sur un seul nombre. Nous prenons 11 comme
le plus petit nombre du type 2, ayant plus d'un chiffre (afin de montrer en même
temps la réduction théosophique).

Add. Théos. 1 + 2 + 3 . ….+ 10 + 11 = 66 = 12 = 3


Red. Théos. 1 + 1 = 2
Carré 11 x 11 = 121 = 4 = 1

Il semble donc que le nombre 11, montré égal à 2 par sa place dans les colonnes
et par la réduction théosophique, se polarise dans les deux autres opérations, passant
au premier type par l'élévation au carré et au troisième par J'addition théosophique.
*
* *
Nous rappellerons que l'addition théosophique sert précisément à trouver la racine
essentielle des nombres. C'est comme une ascension du nombre vers l'esprit, tandis
que la formation du carré est une descente dans la matière.
Mais nous devons laisser à plus instruit que nous le soin de découvrir les relations
d'un fait qui nous a frappe au passage. Nous notons seulement qu'il semble y avoir là
une nouvelle preuve que dans toute trinité le second terme est d'une essence double,
et peut, en se dédoublant, tendre à la fois vers les deux extrêmes qu'il unit. Nous
avons cru devoir signaler ce fait, probablement connu déjà, mais dont nous n'avons
nulle part trouvé mention.
*
* *
Pour éviter de longs calculs à ceux qui voudraient contrôler le pointque nous signa-
lons, nous donnerons la vérification mathématique.
On sait qu'en haute arithmétique, la somme d'une certaine quantité de nombres à
partir de l'unité, forme ce qu'on appelle un nombre triangulaire.

Le schéma ci-dessus est à la fois la somme des cinq premiers nombres, et le tri-
angle ayant pour côté 5.
Nous avons placé en regard le schéma du carré.
Or, la formule des nombres triangulaires est :

n x (n + 1)
2
celle des nombres carrés : nxn
n étant le côté soit du triangle, soit du carré. D'autre part, les nombres des trois
séries ont les formes générales :

3 m + 1 pour le premier type


3 m - 1 pour le second type
3 m x 1 pour le troisième type

c'est-à-dire un multiple de 3 augmenté d'une unité, un multiple de 3 diminué d'une


unité, et un multiple de 3.
On n'a qu'à voir ce que deviennent avec ces trois types les formules indiquées.

Nombre triangulaire.

ler type

(3 m + 2) x (3 m + 2) - 9m2 + 9m + 2
2 2
- mult. de 3 + 1

2e type.

(3m - 1) x 3m = mult. de 3
2
3e type.

3m x (3m + 1) = mult. de 3
2

Nombre carré.

ler type.

(3 m + 1) x (3 m + 1) = 9 m2 + 6 m + 1
= mult. de 3 + 1

2e type.

(3 m - 1) x (3 m - 1) = 9 m2 - 6 m + 1
= mult. de 3 + 1

3e type.

3 m x 3 m = 9 m2 = mult. de 3

En terminant, nous notons qu'une autre opération, l'élévation cube, laisse dans leur
type les nombres de la seconde colonne :

2x2x2=8
5 x 5 x 5 = 125 = 8
et algébriquement :
(3 m- 1)3 = (3 m)3-3 (3 m)2 + 3 x 3 m - 1
= mult. de 3 - 1.

Nous pouvons dire qu'ici se termine la partie théorique de notre étude. Nous avons
examiné la constitution des nombres primordiaux, leur physiologie, leur rapport avec
les trois plans de l'univers, leur philosophie et leur symbolisme. Nous sommes donc
en mesure maintenant d'aborder la partie pratique de la science, et pour ce faire nous
devons examiner tout d'abord la représentation matérielle des nombres, c'est-à-dire
les chiffres.
CHAPITRE VI

LES CHIFFRES
_______________

Nous avons vu que le Nombre est un être réel; mais son corps, son habit matériel,
«le chiffre » le révèle dans notre inonde et, à ce titre, nous devons nous y arrêter un
instant.
Voici un extrait de la Grande Encyclopédie qui renseignera très suffisamment nos
lecteurs à ce sujet.

Les chiffres arabes sont la désignation technique des dix caractères 1, 2, 3, Ai, 5.
6, 7, 8, 9, 0, quand on les oppose aux signes numéraux appelés chiffres romains. Il
serait préférable de dire chiffres modernes, puisqu'au sens propre, les chiffres arabes
sont ceux qu'emploient les Arabes et dont la forme est sensiblement différente de
celle des nôtres. La figuration des chiffres, telle qu'elle est adoptée aujourd'hui par
tous les peuples civilisés à l'européenne, n'est au reste uniformément fixée que depuis
l'invention de l'imprimerie. Dans les manuscrits occidentaux du moyen âge, elle offre
suivant les temps et les pays, de nombreuses variétés qui n'ont pas encore été suffi-
samment déterminées et classées, et dont il subsiste encore une trace dans la forme
secondaire du 5 écrit. On ignore l'époque précise à laquelle les chiffres s'introduisi-
rent en Occident : les plus anciens manuscrits où on les rencontre ne paraissent pas
remonter au delà du XIe siècle. En tous cas, la forme la plus archaïque est connue
sous le terme : apices de Boèce, parce qu'elle se trouve dans la Géométrie attribuée
à cet auteur, mais qui est l'oeuvre d'un faussaire dont l'âge inconnu d'ailleurs, ne doit
pas remonter au delà du IXe siècle. D'après le récit de cet écrivain, les neuf chiffres
significatifs seraient une invention pythagoricienne, liée à celle de l'abaeus. Le pseu-
do-Boèce ne donne pas au reste les règles du calcul . on les trouve dans les Œuvres
de Gerbert (Liber abaci de son élève Bernelinus), mais il n'est nullement établi que
Gerbert ait jamais employé les chiffres dits de Boèce ; il paraît sêtre exclusivement
servi de jetons marqués à la romaine. On ignore également quelles sont en réalité les
origines de l'abacus du moyen âge, essentiellement différent des abaques de l'anti-
quité, et auquel on n'a, historiquement, trouvé rien d'analogue. Le système de numé-
ration écrite de position n'a été introduit dans l'Occident qu'à la suite de la traduction
en latin (probablement par Adelard de Bath., vers 1120) du traité de calcul de
Mahommed ben Mouça-Al-Khârismi, dont le nom (algorisimus, algorithme) passa à
l'ensemble des nouveaux procédés de calcul ainsi révélés. C'est donc au XIIe siècle
seulement que le zéro fut réellement connu en Europe sous le nom de chiffre (cyfre,
etc... transcription de sa désignation arabe qui signifie vide) : ce mot a ensuite été
abusivement étendu aux autres signes numéraux. Quoi qu'en ait dit le pseudo-Boèce,
il est très probable que ces signes, déjà connus depuis un ou deux siècles et employés
par les abacistes, avaient été empruntés aux Arabes de l'Occident, dont les chiffres
dits gobar, ont en effet avec les apices une ressemblance sensible, tandis que ceux des
Arabes Orientaux s'en écartent notablement. Les Grecs restèrent, plus longtemps que
les Latins, fidèles aux traditions antiques ; leur système de numération alphabétique
était du reste infiniment supérieur à celui des Romains. Cependant des chiffres sem-
blables à ceux des Arabes d'Orient apparaissent déjà dans des manuscrits grecs
mathématiques du XIIe siècle . mais le véritable rôle du zéro ne paraît pas encore
connu. D'après un scolie du moine Neophytos, chaque chiffre doit étre surmonté d'un
nombre de petits cercles égal à l'exposant de la puissance de 10 qui le multiplie. Ce
système se trouve effectivement employé dans des auteurs élémentaires arabes, pour
faciliter l'enseignement, et l'on a même cru longtemps qu'il y avait là un mode de
numération spécial, pour lequel servaient les chiffres gobar. Woepcke a démontré que
cette opinion était erronée.
Les Latins importèrent leurs chiffres à Constantinople au XIIIe siècle et ils restè-
rent à côté des formes arabes ou persanes (adoptées par Maxime Planude dans son
traité du Calcul hindou, écrit vers 1300). Ce dernier titre indique l'origine véritable
des chiffres, unanimement reconnue du reste par tous les auteurs orientaux. Après
avoir forgé tout d'abord, à l'imitation de celui des Grecs, un système alphabétique qui
s'est longtemps maintenu pour les calculs astronomiques, les Arabes apprirent à
connaître la numération hindoue vers la seconde moitié du VIIIe siècle. Au com-
mencement du IXe siècle, Aikhârismi marque l'époque de son adoption définitive.
Dans l'état actuel de la science, il est difficile de rechercher plus haut l'origine des
chiffres il y en a aujourd'hui dans l'Inde une douzaine de variétés qui toutes s'écartent
plus ou moins des formes adoptées par les Arabes d'Orient ou d'Occident. Mais si l'on
peut affirmer qu'à la fin du Ve siècle, le mathématicien indou Aryabhata connaissait
déjà la numération de position, on ignore les formes usitées à cette époque et la date
de leur invention. Les conjectures émises pour déduire les formes primitives de nos
chiffres d'initiales, de mots sanscrits manquent donc de fondement. Les recherches
épigraphiques n'ont d'un autre côté fourni jusqu'à présent que des documents qui ne
sont pas décisifs, tout en nous conduisant environ jusqu'au XIe siècle de notre ère. De
nombreux érudits (Woepcke, Th.-H. Martin, M. Cantor) ont soutenu la véracité du
récit de la Géométria de Boèce et essayé de le concilier, au moyen de diverses hypo-
thèses, avec les autres faits relatifs à la transmission des chiffres. Ceux-ci auraient été
en réalité connus des néo-pythagoriciens (sans le zéro pour le calcul sur l'abacus),
soit qu'ils les aient inventés en empruntant partiellement des signes numéraux à l'écri-
ture hiératique égyptienne, et que, d'Alexandrie, ces chiffres soient passés dans l'Inde
par le commerce : soit au contraire que les néo-pythagoriciens aient pris les signes
déjà en usage dans l'Inde. L'abacus et les chiffres serment passés à Rome ainsi que
dans l'Afrique romaine, où les Arabes les auraient trouvés lors de leurs conquêtes. De
là seraient venus d'une part, les apices de Boèce, de l'autre les chiffres de gobar, tan-
dis que les Arabes orientaux retrouvaient dans l'Inde les symboles analogues, mais
cette fois avec le zéro, qui en tous cas serait une invention hindoue... Si séduisantes
que soient ces hypothèses à divers égards, et bien qu'elles ne présentent, dans l'état
actuel de la science, aucune impossibilité absolue, elles reposent sur un fondement
beaucoup trop incertain pour pouvoir être accueillies comme valables.
Quant à l'origine des noms singuliers qui accompagnent les apices dans les manus-
crits, elle a donné lieu à de nombreuses dissertations, on a notamment voulu
(Vincent) y retrouver des mots grecs et appuyer ainsi la thèse de l'origine néo-pytha-
goricienne. Bien que plusieurs des étymologies proposées soient inacceptables, il est
certain que grâce à la riche synonymie mystique des pythagoriciens pour les nombres
de la décade, c'est ainsi qu'on peut encore le plus facilement expliquer la totalité de
tous ces noms, bien que d'eux d'entre eux au moins, pour 4 et 8, représentent immé-
diatement les racines sémitiques des noms de ces nombres. Mais de pareilles
recherches sont illusoires, comme toutes les tentatives étymologiques, quand on ne
possède pas les éléments suffisants ; ici, il serait essentiel de retrouver tout d'abord
les noms dont il s'agit sous la forme d'où ils ont été transcrits... Cette forme est cer-
tainement sémitique; elle peut d'ailleurs être arabe ou hébraïque, car il est assez pro-
bable que les Juifs ont été agents plus ou moins actifs dans la transmission des
chiffres. Il est d'ailleurs très possible que les noms en question ne se trouvent liés aux
chiffres que d'une façon accidentelle. Ils peuvent ne représenter que des désignations
conventionnelles d'un jargon secret soit de marchands, soit peut-être d'astrologues.
Nous ajouterons deux remarques indispensables : la filiation des diverses variétés de
chiffres peut souvent être masquée par des anomalies peu explicables ; il est certain
toutefois que chaque peuple a modifié les siens en les rapprochant des caractères de
son écriture. Ce fait est très visible chez les Arabes d'Orient, comme chez les Grecs
byzantins, et les apices de Boèce ont certainement subi des influences de ce genre.
L'invention des neuf premiers chiffres est scientifiquement un fait secondaire relati-
vement à celle du zéro. Or si l'application de ce dernier symbole à la numération
paraît bien due aux Indous, il ne faut pas oublier que dès le commencement du IIe
siècle av. J.-C., dès leur adoption de la numération sexagésimale pour la division du
cercle. les Grecs (d'Hypsiclès) ont employé le même signe dans les manuscrits pour
remplacer les ordres manquants. La division sexagésimale remonte d'ailleurs aux
Babyloniens et bien que dans les très anciens monuments (table de Senkerch) qui
nous l'ont révélée chez eux, aucune trace de zéro n'apparaisse, il paraît difficile qu'ils
aient pu s'en passer toujours.

D'autre part, si nous adoptons l'opinion de l'érudit et profond occultiste, Marius


Decrespe :

Les chiffres que nous connaissons ne sont ni les chiffres indous ni les chiffres
arabes ; leurs formes sont dérivées des prototypes. Par quel mécanisme, à la suite de
quelle révolution ethnique ? C'est ce que nous ne sommes pas à même de dire. Dans
la collection des chiffres indous, le 2, le 3, le 6 et le 9 rappellent seuls nos formes
actuelles ; 10 9 semble avoir été retourné ; le 4 a la forme de notre 8 ; le 7 ressemble
à notre 6 ; le 5 et le Q n'ont aucun rapport avec nos chiffres ; enfin le 1 pourrait être
pris pour le schéma d'un phallus la pointe en bas, et seule la présence des testes dans
le chiffre indou empêche de l'assimiler à notre 1 (1).

Ajoutons à cet exposé le tableau suivant des chiffres, de l'« habit chinois » des
Nombres.

Les Chinois font surtout une grande différence entre les nombres pairs et impairs.

Un, nombre impair, indique la seule force divine créatrice de tout. Il indique aussi
Pomau-Ksu comme le premier homme qui fut sur la terre d'après l'écrit de Lo-pi dans
sa Lu-se.
Par ceci, nous voyons que un est le tétragramme divin et le têtragramme humain.
Deux indique les éléments qui peuvent donner naissance : le père la mère. L'actif-
passif. L'esprit-la matière, etc. Celui-ci est le principe dit binaire.
Trois, nombre vénéré qui représente la Trinité. L'Etre suprême en trois personnes.
Il représente aussi Tien-hoang, qui domine le ciel, la terre et l'homme.
Tien-Hoang représente

TIEN
TIE
GIEN
} HOANG

qui préside, accompagné de dix grands agents ou dix membres divins, ou :

11 = GIEN - HOANG + 10 membres


12 = TIE - HOANG + 10 membres
13 = TIEN - HOANG + 10 membres

d'où il résulte :

Qu'un Tie-Hoang représente l'univers entier.


Qu'un Tien-Hoang, avec 12 membres, frères avant tous les mêmes droits, est par
conséquent le Zodiaque avec ses 12 constellations, l'année avec ses 12, mois, le jour
avec ses 12 heures.
Qu'un Gien-Hoang, avec 10 membres, frères avec les mêmes droits, sont dix Ki,
divins, dix chefs de dynasties héroïques.
Quatre, on n'a trouvé aucune remarque concernant ce nombre, et ainsi on ignore
sa signification.
Cinq, nombre impair, considéré comme terme moyen entre les nombres divins. Il
est le symbole de la terre.
Ainsi il représente les cinq livres canoniques
52 = 5 X 5 = 25 (l'homme)
Six, le double de trois, est, composé, de Tien-hoang et du produit universel

TIEN + esprit
TIE + matière
GIEN + univers

Nous trouvons aussi chez le peuple du Céleste-Empire un tétragramme théore-


tique.
Sept, nombre auguste, sert d'amulette contre les maladies. C'est le septenaire, Il
représente l'arbre de la science. L'empereur modèle Hong-Ti de l'époque héroïque ou
antédiluvienne, est le septième chef de la dynastie. Pour les Chinois, le sept est le
nombre qui a le plus de valeur.
Huit et neuf. On ne leur connait aucune signification (2).

Passons maintenant aux chiffres romains dont le système de numération ne com-


porte pas le zéro.
I
II
III
IV XIV XXIV XXXIV XLIV LIV

(1) M. DECRESPE, Symbolisme des chiffres dits Arabes. Paris, L'Initiation, no 1, octobre 1895, p. 34.
(2) 1. T. ULIC, Y-King, Tao-see, Tao-Te-King et la numération. Paris, L'Initiation, no 3, décembre
1897, pp. 2 11-273.
V XV XXV XXXV XLV LV
VI XVI XXVI XXXVI XLVI LVI
VII XVII XXVII XXXVII XLVII LVII
VIII XVIII XXVIII XXXVIII XLVIII LVIII
IX XIX XXIX XXXIX XLIX LIX
X XX XXX XL L LX LXX
XI XXI XXXI XLI LI LXI LXXI
XII XXII XXXII XLII LII LXII LXXII
XIII XXIII XXXIII XLIII LIII LXIII LXXIII

LES CHIFFRES ROMAINS

Les anciens, comme on peut le lire dans Boèce, voyaient dans les 9 chiffres de la
numération décimale 9 unités qui entrent dans le complément de la génération d'une
existence parfaite et heureuse :

1 est Igin - la mère. 6 est Cellis - la perfection, la beauté.


2 est A ndras - le père. 7 est Zébis - la richesse.
3 est Ormis - la sympathie 8 est Temenias - le bonheur.
4 est Arbas - l'union. 9 est Celentis - la puissance.
5 est Quimas - la fécondité 10 est Siposla roue, le cercle, la couronne.

Les Pères de l'Eglise (1) voient dans les 10 premiers chiffres :

1. l'unité de Dieu 6. la création, le travail


2. l'incarnation 7. la justice, le repos fruit du travail
3. la trinité 8. le bonheur parfait
4. la révélation, la croix 9. les concerts célestes
5. la douleur féconde 10. la loi divine

Notre intention n'étant pas ici de faire œuvre d'érudition, nous ne nous étendrons
pas davantage sur l'histoire des chiffres, et les indications qui précèdent sont large-
ment suffisantes pour fournir à l'étudiant les notions documentaires dont il pourra
avoir besoin. Il nous tarde d'aborder la partie véritablement initiatique de la Science
des Nombres qui est une des principales sciences rattachées à la tradition cabbalis-
tique.

(1) Nous avons pris l'opinion la plus reçue dans saint Eucher, Form. Spirit., cap. XI.
PRATIQUE
______________________________________________________________________________

CHAPITRE VII

LES NOMBRES ET LA CABBALE


____________

La Cabbale, tradition ésotérique des Hébreux, dont la doctrine est la base réelle de
l'initiation occidentale, fait une large place à la Science des Nombres. On peut même
dire qu'étant donnés les liens très étroits existant, dans cette tradition, entre les
nombres et les lettres, la Science des Nombres est, en réalité, le fondement même de
la Cabbale littérale et de la Cabbale pratique. On sait, en effet, que chaque lettre de
l'alphabet hébreu correspond à une force spirituelle ou cosmogonique qui, elle-
même, est exprimée par un nombre et est en relation avec un nom divin. C'est là la
base de toute la théurgie et, de toute la magie des Hébreux. Nous verrons tout à l'heu-
re comment s'y rattache également l'astrologie. La formation de l'alphabet et la pro-
duction des nombres sont assimilées à la création du monde. En vertu de la loi d'ana-
logie et de la correspondance existant entre les différents plans de l'Univers, les
Cabbalistes ont été amenés à considérer la forme, le nombre et la valeur des lettres,
non plus comme des allégories, mais comme des forces réelles. Ceci est tout à fait
légitime, et il s'agit là d'une conception universellement répandue :

« Déjà vous avez remarqué tout ce que les anciens sages ont reconnu de puissan-
ce et de mystère dans la science des nombres, écrit au XVIe siècle Josse Clichtoue,
dans son livre de la signification mystique des nombres (1). Pythagore surtout, ce phi-
losophe si célèbre parmi ses contemporains et dans la postérité, vous a paru, aidé de
la science des nombres, dissertant avec d'étonnantes lumières sur les choses de la
nature, même sur les moeurs des hommes et sur les puissances surnaturelles. Il ne
vous a pas échappé que les nombres pairs sont appelés par lui les nombres de la jus-
tice, à cause de la division égale de leurs parties jusqu'à l'unité. Or, c'est dans l'égali-
té que se trouve la raison et le complément de toute justice. Il a signalé la décade
comme la limite, la borne, la somme de tous les nombres. Il a pensé que les nombres
supérieurs à dix ne sont qu'une répétition des dix premiers, et pour cela il a attribué
une grande dignité à la dizaine. Il a dit que les nombres impairs sont analogues aux
formes des choses naturelles et les nombres pairs à la matière, d'où il a conclu que
les nombres pairs conduisent à l'intelligence des substances sensibles et les nombres
impairs à l'intelligence des choses spirituelles. J'omets que le tétragone était pour
Pythagore le, nombre de la sainteté, qualification donnée avec raison par Aristote au
carré, à cause de ses admirables propriétés qui nous aident à connaître la nature des
substances supercélestes.
Si, dans la tradition philosophique des écoles humaines, les nombres présentent
une si grande énergie, est-il à croire que les saintes lettres dont Dieu est le premier
auteur, ces mêmes nombres soient sans mystères et ne contiennent pas de hautes véri-
tés ? Certainement autant l'Ecriture sainte l'emporte en dignité sur les sciences
humaines, autant la signification mystique des nombres qui s'y trouvent est plus
auguste et plus éminente ».

L'auteur cite ensuite Boèce et saint Augustin, cités également par Corneille-
Agrippa (2), dont voici le passage.

« 'l'out ce qui a été ordonné, par la nature première des choses, dit Boèce, paraît
avoir eu pour raison la puissance des nombres ; cette puissance est le type principal
que se proposa le Créateur. De là vient la multiplicité des éléments, la succession des
temps, le mouvement des astres, la rotation des cieux. La disposition de toutes choses
a pour principe nécessaire l'enchaînement des nombres. Donc les nombres renfer-
ment dans leur nature les vertus les plus étendues et les plus sublimes. Pour le phi-
losophe qui considère combien grandes et nombreuses sont les merveilles cachées
dans les choses naturelles, malgré les effets sensibles qui nous forcent à les soup-
çonner plutôt qu'à les voir, il n'est pas surprenant que les puissances attachées aux
nombres soient d'autant plus admirables, d'autant plus efficaces, que ces nombres
sont plus formels, plus parfaits, plus identiques aux choses célestes, plus mêlés aux
substances distinctes, plus empreints de ce caractère de grandeur et de simplicité qui
les rapproche des idées divines, desquelles dépendent les forces particulièrement
réelles qu'ils possèdent.
Tout ce qui existe, tout ce qui est fait subsiste d'après certains nombres et tire de là
sa puissance. Le temps a pour base le nombre, ainsi en est-il de tout mouvement de
toute action et de toutes les choses qui sont soumises au changement des lieux, à la
succession des instants. L'harmonie des instruments et des voix se complète par des
rapports numériques qui mesurent leurs proportions et leur force. Puis les proportions
qui naissent de la comparaison des nombres se traduisent en ligues et en points qui
donnent des caractères et des figures. Enfin, toutes les formes qui existent dans le
monde naturel ou surnaturel sont astreintes à certains nombres.
Pythagore méditant sur ces choses a dit que tout subsiste par le nombre et que le
nombre détermine les vertus propres et simples des diffërents êtres. Proclus affirme
que le nombre existe en tout, différent néanmoins, dans la voix, dans la proportion
sensible, dans l'âme et dans la raison, puis dans les choses divines. Themistius,
Boèce, Averroès de Babylone adoptant le sentiment de Platon, élèvent si haut les
nombres, qu'ils sont persuadés qu'il est impossible d'aborder sans leur secours les
questions philosophiques. Ils parlent, il est vrai, du nombre rationnel et formel, non
pas de ce nombre matériel, sensible, vocal, de ce calcul vulgaire dépourvu de toute
signification métaphysique, qui n'a aucun prix aux yeux des pythagoriciens, des aca-
démiciens et de saint Augustin ; mais du rapport spirituel, des quantités qu'ils appel-
lent nombre naturel, formel, rationnel, duquel émanent les grands mystères, tant dans
les choses naturelles que dans les choses divines et célestes, ce nombre ouvre la voie
à la connaissance de tout ce qui peut être su, examiné et compris. Par lui on arrive
d'une manière très prochaine à la prophétie naturelle ; les étonnantes prévisions de
l'abbé Joachim ne doivent pas être attribuées à d'autre cause qu'à l'emploi des
nombres formels.
Les plus illustres organes de la philosophie s'accordent donc pour établir qu'il y a
dans les nombres une vertu cachée dont l'efficacité est admirable, soit pour le bien,
soit pour le mal. Tel est aussi le sentiment des auteurs catholiques. Il suffit de citer
entre les autres saint Jérôme, saint Augustin, Origène, saint Ambroise, saint Grégoire
de Nazianze, saint Athanase, saint Basile, saint Hilaire, Raban Maur et Bède.

(1) Josse Clichtoue, né à Nieuport (Flandre), docteur en Sorbonne, mort théologal de Chartres en 1543.
Cf. De Mystica numerum significatione opusculum. Parisiis, Henr. Stephanus, 1513, in-4°, 44 pp.
(2) CORNEILLE-AGRIPPA (H). La philosophie occulte ou la Magie. Paris, Chacornac, 1910-1911,
tome 1er, p. 219.
Saint Hilaire affirme, dans son commentaire sur les Psaumes, quo les Septante ont
disposé le Psautier d'après le rapport efficace des nombres et des idées. Les pythago-
riciens avaient pronostiqué beaucoup de choses par les nombres des noms, et s'il n'y
avait en cela de grands mystères, saint Jean n'aurait pas dit, dans l'Apocalyse : Que
celui qui est intelligent compte le nombre du nom de la bête, c'est un nombre d'hom-
me. Cette manière de compter est en grand honneur chez les Hébreux et les
Kabbalistes. Il faut avant tout savoir que, les nombres simples indiquent les choses
divines, les dizaines les choses célestes, les centaines les choses terrestres, le mille
les choses du siècle à venir (1).

Ce qui précède montre nettement que l'importance accordée au nombre par la


Cabbale se retrouve dans tous les auteurs de la tradition occidentale. Après cette
digression -- qui ne nous a éloigné qu'en apparence de l'objet immédiat de ce chapitre
-- revenons à l'alphabet hébreu.
Il existe deux séries de correspondances numérales de l'alphabet hébreu. Dans la
première, chacune des 22 lettres (2) correspond au nombre qui indique son rang dans
l'alphabet. Dans la seconde, les lettres correspondent au nombre qui marque leur
rang, jusqu'à la dixième inclusivement (iod).

Exemples : hé est la 5e lettre et sa valeur numérique est 5,


iod est la 10e lettre et sa valeur numérique est 10.
A partir de la 10e lettre et jusqu'à la dix-neuvième inclusivement, pour former la
valeur numérale de la lettre, on additionne les deux chiffres du nombre représentant
le rang de la lettre dans l'alphabet et on considère le produit de l'addition comme
représentant des dizaines.
Exemple lamed est la 12e lettre de l'alphabet ; sa valeur numérique est donc :
1 + 2 = 3 dizaines ou 30.
De la 19e à la 22e et dernière lettre, on additionne les deux chiffres du nombre
représentant le rang de la lettre dans l'alphabet, et on considère le produit de l'addi-
tion comme représentant les centaines.

Exemple : schin est la 21e lettre ; sa valeur numérique est donc : 2 + 1 = 3 cen-
taines ou 300.

Enfin, cinq lettres, à la fin des mots changent de forme et de valeur numérique ; ce
sont :

(1) EdmE Thomas. Histoire de l'antique cité d'Autun. Autun-Paris, 1846. Extrait de l'Introduction par
l'abbé DEvoucoux, pp. XIII-XVI.
(2) Le nombre 22 qui est celui de la beauté, donne dans sa multiplication par son nombre simple 6, le
nombre 132, indiquant la Tradition QABBALE.
Cette correspondance des lettres et des nombres constitue l'instrument essentiel de
la gematrie procédé à l'aide duquel l'initié cabbaliste est en mesure de découvrir les
mystères du texte hébreu de la Thorah (1), et sa connaissance est indispensable à la
construction et au déchiffrement des carrés magiques.
Il nous est impossible, dans cet ouvrage consacré spécialement à la Science des
Nombres, de nous étendre sur les mystères de la Cabbale. Nous croyons cependant
indispensable de donner les correspondances des 22 premiers nombres avec les
lettres de l'alphabet hébreu, avec les noms divins et leur signification symbolique en
Cabbale.

LES 22 PREMIERS NOMBRES.

1 - Aleph

Correspond au premier nom de Dieu, Elieieh que l'on interprète par essence divine.
Les cabbalistes l'appellent celui que l'oeil n'a point vu à cause de son élévation.
Il siège dans le monde appelé Ensoph qui signifie l'infini, son attribut se nomme
Kether interprété couronne ou diadème : il domine sur les anges appelés par les
Hébreux Haioth-Nakodisch c'est-à-dire les animaux de sainteté ; il forme les pre-
miers choeurs des anges que l'on appelle séraphins.

2 - Beth

2e nom divin correspondant à cette lettre ; Bachour (clarté, jeunesse), désigne


anges de 2e ordre, Ophanim Formes ou roues.
Chérubins (par leur ministère, Dieu débrouilla le chaos) numération Hochmab,
sagesse.

3 - Ghimel

Nom : Gadol (magnus), désigne anges Aralym c'est-à-dire grands et forts, trônes
(par eux, Dieu Tetragrammaton Elohim entretient la forme de la matière).
Numération Binah, providence et intelligence.

4 - Daleth

Nom : Dagoul (insignes), anges Hashmalim Dominations. C'est par-eux que Dieu
El représente les effigies des corps et toutes les diverses formes de la matière.
Attribut (Hesed), clémence et bonté.

5 - Hé

Nom : Hadom (formosus majestuosus). Seraphim, puissances (par leur ministère


Dieu Elohim Lycbir produit les éléments).
Numération (pachad), crainte et Jugement, gauche de Pierre.
Attribut Geburah, force et puissance.

6 - Vau

A formé Vezio (cum splendore), 6e, ordre d'anges Malakim, chœur des vertus (par leur
ministère Dieu Eloah produit les métaux et tout ce qui existe dans le règne minéral).
AttributTiphereth, Soleil, splendeur.

(1) PAPUS. La Cabbale.


7 - Zaïn

A formé Zakai (purus mundus), 7e ordre d'anges, principautés, enfants d'Elohim


(par leur ministère Dieu Tetragrammaton Sabahoth produit les plantes et tout ce qui
existe en végétal).
AttributNetsah, triomphe, justice.

8 - Heth

Désigne Chased (misericors), anges de 8e ordre, Bene Elohim, fils des Dieux
(chœur des archanges) (Mercure) ; par leur ministère Dieu Elohim Sabahoth produit
les animaux et le règne animal.
Attribut Hod, louange.

9 - Teth

Correspond au nom Tehor (mundus purus), anges de 9e ordre qui président à la


naissance des hommes (par leur ministère Sadaï et Elhoi envoient des anges gardiens
aux hommes).
Attribut Jesod, fondement.

10 - lod

D'où vient Iah (Deus) Attribut : Malkuth, royaume, empire et temple de Dieu ou
influence par les héros. C'est par son ministère que les hommes reçoivent l'intelli-
gence, l'industrie et la connaissance des choses divines.
Ici finit le monde angélique.
_________________________________________________________________

11 - Caph

Nom (potens). Désigne ler ciel, ler mobile, correspondant au nom de Dieu, expri-
mé par une seule lettre, c'est-à-dire la 1re cause qui met tout ce qui est mobile en
mouvement. La première intelligence souveraine qui gouverne le premier mobile,
c'est-à-dire le premier ciel du monde astrologique attribué à la deuxième personne de
la Trinité, s'appelle Metatron.
Son attribut signifie prince des faces : sa mission est d'introduire tous ceux qui doi-
vent paraître devant la face du grand Dieu ; elle a sous elle le prince Orifiel avec une
infinité d'intelligences subalternes ; les cabbalistes disent que c'est par le ministère de
Metatron que Dieu a parlé à Moïse ; c'est aussi par lui (lue toutes les puissances infé-
rieures du monde sensible reçoivent les vertus de Dieu.
Caph, lettre finale, correspond aux deux grands noms de Dieu, composés chacun
de deux lettres hébraïques, El lah; ils dominent sur les intelligences du deuxième
ordre qui gouvernent le ciel des étoiles fixes, notamment les douze signes du
Zodiaque que les Hébreux appellent Galgol hamnazeloth; l'intelligence du deuxième
ciel est nommée Raziel. Son attribut signifie vision de Dieu et sourire de Dieu.

12 - Lamed

D'où vient Lumined (doctus), correspond au nom Sadaï, nom de Dieu en cinq
lettres, nommé emblème du Delta, et domine sur le troisième ciel et sur les intelli-
gences de 3e ordre qui gouvernent la sphère de Saturne.
13 - Mem

Meborake (benedictus), correspond au 4e ciel et au4e nom de Jehovah domine sur


la sphère de Jupiter. L'intelligence qui gouverne Jupiter se nomme Tsadkiel.
Tsadkiel reçoit les influences de Dieu par l'intermédiaire de Schebtaïel pour les
transmettre aux intelligences du 5e ordre.
Mem lettre capitale, correspond au 5e ciel et au 5e nom de Dieu c'est le 5e nom
de prince en hébreu. Domine la sphère de Mars. Intelligence qui gouverne Mars :
Samaël. Samaël, reçoit les influences de Dieu par l'intervention de Tsadkiel et les
transmet aux intelligences de 6e ordre.

14 - Noun

Nom: Nora (formidabilis) correspond aussi au nom Emmanuel (nobiscum Deus),


6e nom de Dieu ; domine le 6e ciel, Soleil : 1re intelligence du Soleil, Raphaël.
Noun finale ainsi figurée, se rapporte au 7e nom de Dieu Ararita, composé de 7
lettres (Dieu immuable). Domine le 7e ciel et Vénus, intelligence de Vénus : Haniel
(l'amour de Dieu, justice et grâce de Dieu).

15 - Samech

Nom Sameck (fulciens, firmans), Se nom de Dieu ; étoile Mercure; Ire intelligen-
ce de Mercure, Mikael.

16 - Haïn

Nom Hazaz (fortis), correspond à Jehovah-Sabahoth. Domine le 9e ciel; Lune ;


intelligence de la Lune, Gabriel :

Ici finit le monde archangélique.

17 - Phé

18e nom lui correspond : Phodé (redemptor) âme intellectuelle (Kircher, 11, 227).
Cette lettre désigne le Feu, l'élément où habitent les salamandres, Intelligence du
Feu, Séraphin et plusieurs sous-ordres. Domine en été sur le Sud ou Midi.
La finale 1 ainsi figurée désigne l'Air, où habitent les Sylphes. Intelligence de l'air,
Séraphin et plusieurs sous-ordres. Les intelligences de l'air dominent au printemps
sur l'Occident ou l'Ouest.

18 - Tsadé

Matière universelle (K). Nom Tsedek (justus). Désigne l'Eau où habitent les
nymphes. Intelligence, Tharsis. Domine en automne sur l'ouest ou l'occident.

Finale forme des éléments (A. E. T. F.) (K).

19 - Coph

Nom dérivé Kodesch (sanctus). Terre où habitent les gnomes. intelligence de la


Terre, Ariel. En hiver vers le Nord. Minéraux, inanimé (KIRCHER).
20 - Resch

Nom Rodeh (imperans), végétaux (KIRCHER), attribué au ler principe de Dieu


qui s'applique au règne animal et donne la vie à tous les animaux.

21 - Shin

Nom Schadaï (omnipotens) qui signifie Dieu tout puissant attribué au second prin-
cipe de Dieu (animaux), ce qui a vie (KIRCHER), qui donne le germe à toutes les
substances végétales.

22 - Thau

Nom: Thechinah (gratiosus), Microcosme (KIRCHER), 3e principe de Dieu qui


donne le germe à tout ce qui existe dans le règne minéral.
Cette lettre est le symbole de l'homme parce qu'elle désigne la fin de tout ce qui
existe, de même que l'homme est la fin et la perfection de toute créature (1).

Il existe également une correspondance entre les 10 premiers nombres et les 10


Sephiroth (dont le nom signifie proprement numération) qui sont dix attributs divins,
dix forces cosmogoniques agissant dans l'Univers et dans l'homme. Ces dix
Sephiroth sont déjà énumérées dans l'explication ci-dessous des 22 lettres, mais il est
important de méditer le passage.- du Sepher lesirah s'y rapportant. Voici ce que dit le
vieux texte cabbalistique.

La première des Sephiroth, un, c'est l'Esprit du Dieu vivant, c'est le nom béni et
rebéni du Dieu éternellement vivant. La voix, l'esprit et la parole, c'est l'Esprit-Saint.
Deux c'est le souffle de l'Esprit, et avec lui sont gravées et sculptées les vingt-deux
lettres : les trois mères, les sept doubles, et les douze simples, et chacune d'elles est
esprit.
Trois, c'est l'Eau qui vient du souffle, et avec eux il sculpta et grava la matière pre-
mière inanimée et vide, il édifia TOHU, la ligne qui serpente autour du monde, et
BOHU, les pierres occultes enfouies dans l'abîme et desquelles sortent les Eaux.

Quatre, c'est le Feu qui vient de l'Eau, et avec eux il sculpta le trône d'honneur, les
Ophanim (roues célestes), les Séraphim, les Animaux saints et les Anges serviteurs,
et de leur domination il fit sa demeure comme dit le texte ; C'est lui qui fit ses anges
et ses esprits ministrant en agitant le feu.
Cinq, c'est le sceau duquel il scella la hauteur quand il la contempla au-dessus de
lui. Il la scella du nom IEV.
Six, c'est le sceau duquel il scella la profondeur quand il la contempla au-dessous
de lui. Il la scella du nom IVE.
Sept, c'est le sceau duquel il scella l'Orient quand il le contempla devant lui. Il le
scella du nom VIE.
Huit, c'est le sceau duquel il scella l'Occident quand il le contempla derrière lui. Il
le scella du nom VEI.
Neuf, c'est le sceau duquel il scella le Midi quand il le contempla à sa droite. Il le
scella du nom VIE.

(1) PAPUS. La Cabbale, ouvr. cité, pp. 77 à 81


Dix, c'est le sceau duquel il scella le Nord quand il le contempla à sa gauche. Il le
scella du nom EVI.
Tels sont les dix Esprits ineffables du Dieu vivant : l'Esprit, le Souffle ou l'Air,
l'Eau, le Feu, la Hauteur, la Profondeur, I'Orient, l'Occident, le Nord et le Midi (1).

Nous avons dit plus haut que la Science des Nombres telle qu'elle existe dans la
Cabbale se rattache également à l'Astrologie. En effet sur les 22 lettres de l'alphabet
hébreu, trois, les trois «mères» se rapportent uniquement au domaine des principes ;
sept, les sept « doubles» se rapportent aux sept planètes, astrologiques ; elles sont
appelés « doubles» et cela se conçoit aisément, puisque les influences planétaires
agissent à la fois en bien et en mal ; enfin 12 lettres, les douze «simples» correspon-
dent aux signes du Zodiaque. Nous avons vu que chaque lettre, est, dans un certain
plan, un nombre, il est donc évident que les nombres eux-mêmes participent de la
correspondance qui existe entre les lettres et les astres. C'est ce que fait ressortir le
tableau ci-dessous.

Pour étudier en détail cet aspect de la Science des Nombres, il nous faut encore
avoir recours au Sepher lesirah qui nous donne les correspondances astrologiques
ainsi que celles admises par la Cabbale entre les lettres (et par conséquent les
nombres) et les parties du corps humain.

constituent les syllabes : Vie, Paix, Science, Richesse, Grâce, Semence,


Domination.

Doubles parce qu'elles sont réduites, en leurs opposés, par la permutation ; à la


place de la Vie est la Mort ; de la Paix, la Guerre ; de la Science, l'Ignorance ; des
Richesses, la Pauvreté ; de la Grâce, l'Abomination ; de la Semence, la Stérilité ; et
de la Domination, l'Esclavage.

(1) PAPUS. La Cabba1e, ouvr. cité, pp. 184-185.


Les sept doubles sont opposées aux sept termes : l'Orient, l'Occident ; la Hauteur,
la Profondeur ; le Nord, le Midi et le Saint Palais fixé au milieu qui soutient tout.
Ces sept doubles, il les sculpta, les grava, les combina et créa avec elles les Astres
dans le Monde ; les jours dans l'année et les Ouvertures dans l'Homme, et avec elles
il sculpta sept ciels, sept, éléments, sept animalités vides depuis l'oeuvre. Et c'est
pourquoi il choisit le septenaire sous le ciel.
1. Sept lettres doubles, b, g, d, k, p, r, t; il les a tracées, taillées, mélangées, équili-
brées et permutées ; il a créé avec elles les planètes, les jours et les ouvertures.
2. Il a fait régner le Beth et il lui a attaché une couronne, et les a combines l'un avec
l'autre, et il a créé avec lui Saturne dans le monde, le Sabbat dans l'année, et la bouche
dans la personne.
3. Il a fait régner le Ghimel, il lui a attaché une couronne et les a mélangés l'un avec
l'autre ; il a créé avec lui Jupiter dans le monde, le dimanche dans l'année, l'oeil droit
dans la personne.
4. Il a fait régner le Daleth, il lui a attaché une couronne, il les a mélangés l'un avec
l'autre, et il a créé avec lui Mars dans le monde, le lundi dans l'année eL l'oeil gauche
dans l'homme.
5. Il a fait régner le Caph, il lui a attaché une couronne, et les a mêlés l'un avec
l'autre, et a créé avec lui le Soleil dans le monde, le mardi dans l'année, la narine droi-
te dans la personne.
6. Il a fait régner le Phé, il lui a attaché une couronne, il les a mêlés l'un à l'autre,
et a créé avec lui Vénus dans le monde, le mercredi dans l'année, la narine gauche
dans la personne.
7. Il a fait régner le Resch, il lui a attaché une couronne et les a multipliés l'un avec
l'autre et a créé avec lui Mercure dans le monde, le jeudi dans l'année, l'oreille droi-
te dans la personne.
8. Il a fait régner le Thau, il lui a attaché une couronne, il les a multipliés l'un avec
l'autre, et a créé avec lui la Lune dans le monde, le vendredi dans l'année, l'oreille
gauche dans la personne.
9. Il a séparé les témoins et les a placés chacun à part, le monde à part, l'année à
part et la personne à part.
Deux lettres construisent deux maisons, trois en bâtissent six quatre, vingt-quatre;
cinq, cent vingt ; six, sept cent vingt ; et de là le nombre progresse dans l'inénarrable
et l'inconcevable. Les astres dans le monde sont : le Soleil, Vénus, Mercure, la Lune,
Saturne, Jupiter et Mars. Les jours de l'année sont les sept jours de la création, et les
sept portes de l'homme sont : deux yeux, deux oreilles, deux narines et une bouche.

Leur fondement est le suivant : la Vue, l'Ouïe, l'Odorat, la Parole, la Nutrition, le


Coït, l'Action, la Locomotion, la Colère, le Rire, la Méditation, le Sommeil.
Leur mesure est constituée par les douze termes du monde - Le Nord-Est, le Sud-
Est, l'Est-hauteur, l'Est-profondeur ; le Nord-Ouest, le Sud-Ouest, l'Ouest-hauteur,
l'Ouest-profondeur ; le Sud-hauteur, le Sud-profondeur, le Nord-hauteur, le Nord-
profondeur.
Les bornes se propagent et s'avancent dans les siècles de-, siècles et ce sont los bras
de l'Univers.
Ces douze simples, il les sculpta, les grava, les assembla, les pesa et les transmua
et il créa avec elles douze signes dans l'Univers, savoir : le Bélier, le Taureau, etc.,
etc. ; douze mois dans l'année.
Et ces lettres sont les douze directrices de l'homme, ainsi qu'il suit main droite et
main gauche, les deux pieds, les deux reins, le foie, le fiel, la rate, le côlon, la vessie,
les artères.
Il a fait régner le Hé, lui a attaché une couronne ; il les a mêlés l'un avec l'autre et
il a créé avec lui le Bélier dans le monde, Nisan (Mars) dans l'année et le foie dans
l'homme.
Il a fait régner le Vau, lui a attaché une couronne, les a mêlés l'un à l'autre et il a
créé avec lui le Taureau dans le monde, Iyyar (Avril) dans l'année et la bile dans
l'homme.
Il a fait régner le Zaïn, lui a attaché une couronne, les a mêlés l'un à I'autre et a créé
avec lui les Gémeaux dans le monde, Sivan (Mai) dans l'année, el, la rate dans l'hom-
me.
Il a fait régner le Heth, lui a attaché une couronne, ]es a mêlés l'un à l'autre et a
créé avec lui le Cancer dans le monde, Tammuz (Juin, dans l'année, et l'estomac dans
l'homme.
Il a fait régner le Teth, lui a attaché une couronne, et les a multipliés l'un avec
l'autre, et il a créé avec lui le Lion dans le monde, Ab (Juillet) dans l'année, et le rein
droit dans l'homme (1).
Par les quelques documents qui précèdent, on peut se rendre compte que la Science
des Nombres fait partie de l'essence même de la Cabbale, et que ses applications sont
pratiquement infinies. De la Cabbale, la Science des Nombres a passé dans la Franc-
Maçonnerie et c'est avec raison que le F... CLAVEL dans son Histoire pittoresque de
la Franc-Maçonnerie met dans la bouche du Vénérable les paroles suivantes : « Il y
a dans la Franc-Maçonnerie un point de similitude avec les doctrines des initiations
de l'antiquité : c'est l'emploi des nombres mystiques ». Le Martinisme particulière-
ment, a conservé une grande partie de la tradition, sur ce point comme sur bien
d'autres ; les « catéchismes » des Elus Coens contiennent des allusions transparentes
à la mystique des Nombres (2). Martinez de Pasqually, dont les connaissances en
matière d'ésotérisme juif étaient si étendues, a développé dans son Traité de la
Réintégration des Etres (3) toute une arithmosophie qui, d'après lui, n'a été connue
des hommes que par révélation divine : «Le créateur instruisit lui-même par la voie
de son envoyé spirituel Héli, le bienheureux homme Seth de la Science des
Nombres.»
Voici, d'après l'oeuvre de Martinez de Pasqually, la signification ésotérique des
douze premiers nombres.

« L'Unité, premier principe de tout être, tant spirituel que temporel appartenant au
Créateur divin.

«Deux est le nombre de confusion, appartenant à la femme... le nombre deux est


donné à la confusion où se trouvent les esprits pervers et les hommes qui se joignent
à l'intellect des mauvais esprits.

« Trois est le nombre appartenant à la terre et à l'homme... le nombre 3 indique les


trois essences spiritueuses qui constituent toutes les formes ; il indique encore, par
l'origine de ces mêmes essences l'action directe de ces esprits inférieurs et ternaires,
puisqu'ils ont émané d'eux : mercure, soufre et sel pour la structure de l'univers...
Nous divisons la carcasse entière d'une forme humaine en trois parties, savoir : le
tronc, la tête et les os des Isles (4). Nous ne pouvons disconvenir que ces trois parties

(1) PAPUS. La Cabbale, ouvr. cité, pp. 191 à 194.


(2 ) PAPUS. Martines de Pasqually. Paris, Chacornac, 1902.
(3) MARTINES DE PASQUALLY. Traité de la Réintégration des Etres. Paris, Chacornac, 1899.
(4) C'est-à-dire les os iliaques, qui sont les os de la saillie de la hanche (note de l'Editeur).
ne soient différentes dans leurs figures et dans leurs proportions ; elles sont très dis-
tinctes les unes des autres et l’on peut très bien les distinguer sans faire chez elles
aucune fracture, si ce n est de rompre les ligaments cartilagineux qui les unissent
toutes trois ensemble ; de sorte que ces trois choses n'en font qu'une par cette intime
liaison. Cependant elles ont chacune des propriétés et des facultés différentes, et ces
différentes facultés sont une parfaite allusion aux trois règnes que nous connaissons
dans la nature : l'animal, le végétal, le minéral. Ces 3 règnes sont contenus dans la
forme terrestre, de même que les trois parties du corps humain dont j'ai parlé sont
contenues dans l'enveloppe qui entoure toute la forme... La forme corporelle de
l'homme est susceptible de contenir 3 sortes de vies différente, ce que je vais faire
concevoir. La première est la vie de la matière que nous appelons instinct ou vie pas-
sive, qui est innée dans la forme de l'animal raisonnable comme dans celle de l'irrai-
sonnable. La seconde est la vie spirituelle démoniaque qui peut s'incorporer dans la
vie passive. La troisième est la vie spirituelle divine qui préside aux deux premières.
« Quatre est le nombre de la quatriple essence divine... c'est le nombre spirituel
divin dont le créateur s'est servi pour l'émanation spirituelle de tout être spirituel de
vie... Le nombre quaternaire est celui qui contribue a la perfection des formes prises
dans la matière indifférente parce qu'il donne le mouvement et l'action à la forme cor-
porelle, et parce qu'il préside à tout être créé comme étant le principal nombre d'où
tout est provenu. Ainsi nous J'appelons nombre devenu puissant du Créateur, comme
contenant en lui toute espèce de nombre de création divine, spirituelle et terrestre. Le
nombre quaternaire enfin est celui dont le Créateur s'est servi pour l'émanation et
l'émancipation de l'homme ou mineur spirituel... Tu retrouveras en toi la répétition de
ce nombre quaternaire qui te fait correspondre avec ton Créateur, et vous portez tous
deux le nombre quaternaire, savoir : 1, l'axe central, 2, l'organe des esprits inférieurs,
3, l'organe des esprits majeurs, 4, les esprits majeurs, organe de la divinité. De
même Israël ton corps, 1, organe de ton âme 2, ton âme organe de l'esprit majeur 3,
et l'esprit majeur organe de la Divinité 4... Le nombre quaternaire est celui duquel
toutes choses temporelles et toute action spirituelle sont provenues.
«Cinq est le nombre de l'esprit démoniaque... Les esprits pervers joignirent, de leur
autorité privée et par leur seule volonté, une unité arbitraire au nombre quaternaire
de leur origine, ce qui dénatura leur puissance spirituelle et la transforma en une
puissance bornée et Purement matérielle, sous la conduite d'un chef pris parmi eux.
Voilà pourquoi le nombre quaternaire ne leur appartient plus et que le nombre qui-
naire est celui des démons.
« Six est le nombre des opérations journalières... Le nombre Sénaire est celui par
lequel le Créateur fit sortir de sa pensée toutes les espèces d'images, de formes cor-
porelles apparentes qui subsistent dans le cercle universel. La Genèse n'enseigne-t-
elle pas que Dieu a tout créé en six jours ? Il ne faut pas croire par là que la Genèse
ait voulu borner la puissance de la Divinité en lui limitant un temps, soit de 6 jours,
soit de 6 années. Le Créateur est un pur esprit supérieur au temps et à la durée suc-
cessive, mais il peut avoir opéré six pensées divines pour la création universelle, et
ce nombre 6 appartient effectivement à la création de toute forme de matière appa-
rente. Par ce même nombre, le Créateur fait sentir à sa créature tant spirituelle que
temporelle, le durée de temps que doit subsister la création universelle. Voilà quels
sont la vertu du nombre sénaire et l'emploi que le Créateur en a fait.

« Sept est le nombre de l'Esprit-Saint appartenant aux esprits septenaires... Le


nombre septenaire est le nombre plus que parfait que le Créateur employa pour
l'émancipation de tout esprit hors de son immensité divine. La classe d'esprits septe-
naires devait servir de premier agent et de cause certaine; pour contribuer à opérer
toute espèce de mouvement dans les formes créées dans le cercle universel... Les
sages fixèrent le nombre septenaire parmi leurs disciples à l'exemple de la postérité
seconde et septenaire de leur père Noé, dans le nombre de laquelle ils étaient eux-
mêmes compris ; ils fixèrent encore ainsi ce nombre septenaire parce que, l'Eternel
avait opéré, six pensées divines pour la création universelle et que, le septième jour,
il donna 7 dons spirituels et qu'il attacha 7 principaux esprits à toute sa création pour
la soutenir dans toutes ses opérations temporelles, selon la durée septenaire qu'il lui
a fixée. Les 7 premiers sages de la postérité de Noé prirent cet exemple pour diriger
leur conduite, afin de perpétuer aux hommes à venir la connaissance et la correspon-
dance de ces 7 principaux esprits que le Créateur avait attachés dans son univers pour
instruire la créature inférieure et mineure de sa volonté, et l'élever, par ce moyen et
par celui de l'intelligence spirituelle, à la parfaite connaissance des oeuvres divines.
L'Ecriture sainte nous l'enseigne encore par les 7 anges, 7 archanges, 7 séraphins, 7
chérubins, les 7 lieux spirituels, les 7 trônes, les 7 dominations, les 7 puissances, les
7 juges d'Israël, les 7 principaux chefs qui étaient sous Moïse ou Aaron, les septante
années de captivité d'Israël, les 7 semaines de Daniel, les 7 jours de la semaine tem-
porelle,, les 7 dons que le Christ a fait à ses disciples, (lesquels sont sortis les 7 prin-
cipaux premiers pères de l'Eglise chrétienne, qui ont exercé les 7 ordres spirituels
parmi leurs disciples, le chandelier à 7 branches, qui fut mis dans le temple de
Salomon et qui est encore représenté dans l'Eglise de Saint Pierre de Rome. Le
nombre septenaire se calcule philosophiquement par 7.000 ans quant au temporel et
à la durée mais lorsque l'Ecriture dit que le septième jour Dieu se dédia son propre
ouvrage en bénissant la création universelle, il faut concevoir par cette bénédiction
la jonction des sept principaux esprits divins que le Créateur réunit en toute créature
comprise ou contenue dans toute sa création universelle. Cette jonclion des 7 princi-
paux esprits nous est indiquée par l'opéra tion des 7 planètes qui opèrent pour la
modification, la température et le soutien de l'action de l'univers. Enfin l'univers,
ayant été conçu dans son entière perfection par le nombre septenaire, il sera égale-
ment réintégré par ce même nombre dans l'imagination de celui qui l'a conçu.
« Huit, est le nombre de l'esprit doublement fort appartenant au Christ,... le nombre
de la double puissance spirituelle divine qui avait été confiée au premier mineur, pour
qu'il manifestât la gloire et la justice de l’Eternel contre les esprits prévaricateurs.
C'est cette puissance divine que tes pères ont connue sous le nom d'Abraham, Isaac
et Jacob. Mais Adam, par son crime, ayant perdu cette double puissance, a été réduit
à sa puissance simple de mineur ; sa postérité est devenue errante et ténébreuse
comme lui ; et l'homme ne peut plus obtenir du Créateur cette double puissance sans
des travaux infinis et sans subir la peine du corps, de l'âme et de l'esprit. Ce nombre
enfin est celui que le Créateur destine aux Elus spirituels qu'il veut favoriser et pré-
parer à la manifestation de sa gloire.
« Neuf est le nombre démoniaque appartenant à la matière... Joins le nombre qui-
naire au quaternaire, et tu auras le nombre de, la subdivision des essences spiri-
tueuses de la matière et de celles des essences spirituelles divines, et cela par la jonc-
tion du nombre quinaire, imparfait et corruptible, avec le nombre quaternaire, parfait
et incorruptible. C'est par cette jonction que l'homme dégrade sa puissance spirituel-
le divine en la rendant spirituelle démoniaque et c'est par là que le crime d'Adam s'est
opéré, crime qui a occasionné une révolution inconcevable parmi tous les êtres spiri-
tuels.
« Dix est le nombre divin... C'est de ce même nombre dénaire que provient tout être
spirituel majeur, inférieur et mineur, de même que toute loi d'action, soit spirituelle,
soit spiritueuse. L'addition des quatre nombres compris dans le quaternaire donne 10
en cette sorte : 1 + 2 + 3 + 4 = 10, et c'est par les différentes jonctions de ces diffé-
rents nombres que tu concevras comment toutes choses sont provenues... Il y a 10
patriarches, il y a 10 noms spirituels qui opèrent le culte de la Divinité par son propre
nom dénaire.
« Le nombre Onze est opposé (1) à toute espèce de forme corporelle complète, ana-
logue au corps terrestre et à tout ce qui en provient.
« Douze a été le principe de la division du temps. »

Telle est, en fait d'aritmosophie, la doctrine de celui qui fut l'initiateur premier de
notre Vénérable Maitre Louis Claude de Saint-Martin.
Comme nous l'avons déjà dit plus haut, l'initiation martiniste utilise le langage
symbolique des nombres et son étude y tient une place importante : c'est ainsi qu'à
l'initié du premier degré, les luminaires et leur disposition enseignent la doctrine éso-
térique de l'UNITé, la loi du Ternaire et ses rapports. A l'initié du deuxième degré, le
symbolisme profond des deux colonnes donne la clef des oppositions dans la nature
tout entière : ces colonnes, de couleurs différentes quoique d'essence identique, oppo-
sées l'une à l'autre en apparence, viennent s'harmoniser dans l'unité du ternaire inter-
médiaire, la table d'initiation éclairée de son triple ternaire lumineux. C'est l'initiation
seule qui permet de trouver par la connaissance des lois de l'équilibre, le terme com-
mun qui relie tous les opposés. Enfin, à l'initié du troisième degré la signature dis-
tinctive de l'ordre S I indique à elle seule tous les développements du rituel
symbolique. Les points disposés en deux triangles opposés figurent la disposition des
luminaires et leur situation symbolisant le ternaire dans les trois mondes.
L'opposition des deux lettres S et 1, et l'opposition des deux triangles montrent à
tout oeil perspicace les deux colonnes dans leur position active (lettre) et passive
(points), opposition verticale et opposition horizontale.

C'est là la clef du quaternaire, la clef du symbolisme de la Croix.

(1) Le texte du Traité de la Réintégration des Etres porte bien " opposé », mais il est probable qu'il
s'agit là d'une coquille et qu'il faut lire " apposé ». (N. de l'Ed.).
CHAPITRE VIII

LES NOMBRES ET LA CHANCE


___________

L'étude des Nombres joue un rôle considérable dans les ouvrages mystiques et
nous allons aborder un des deux problèmes intéressants posés par cette étude.
Le premier problème qui nous occupe est celui concernant la Chance, mot
magique qui émeut les esprits les plus sceptiques.
Il y a des gens qui ne croient ni à Dieu ni à Diable mais qui croient fermement à
la Chance, à la veine et, aussi à la guigne et à la déveine.
Or, la Chance existe parfaitement, on peut même la fixer si elle fuit, l'appeler si
elle s'éloigne et la constater quand elle approche.
Mais comment ?
Il y a trois facteurs qui président à la fixation ou retour de la Chance : la Volonté
humaine, la Providence et la Fatalité. La Chance est donc un problème véritable,
capable d'intéresser toute âme avide des choses mystérieuses comme tout esprit posi-
tif et désirant se rendre compte de l'origine des forces terrestres.
Chaque être humain possède un nombre caractéristique qui donne la clef de sa for-
mule de Chance, ou les raisons de certaines Malchances. Ainsi plusieurs personnes
ont remarqué qu'un certain nombre accompagnait toujours les actes les plus impor-
tants de leur vie, et ce nombre est celui qui caractérise justement ces personnes. Mais
il en est d'autres, ennemis par principe de toute superstition ou trop occupés d'autre
part, qui n'ont pas eu à faire des remarques de ce genre.
Comment dans ce cas, trouver son nombre caractéristique ?
C'est ce que nous allons nous efforcer de montrer.
Tout d'abord, il faut noter soigneusement la date de naissance, surtout la date du
mois. Ainsi, dans beaucoup de cas, une personne née un treize aura ce nombre
comme signe de Chance dans sa vie.
Ensuite, il faut noter les événements vraiment importants de la vie et comparer les
dates avec la date de naissance.
Enfin si ces moyens n'étaient pas nets comme résultats, il suffirait de prendre l'al-
phabet avec ses rapports numéraux et de remplacer chaque lettre du nom de famille
et de chaque prénom par son chiffre, puis de faire l'addition totale et la division du
,total obtenu par 9.
Le chiffre restant représente le nombre cabbalistique.
D'autre part, les jours de la semaine présidant aux naissances sont un guide assez
utile pour la détermination de la planète dominante.

En retenant bien le jour qui a présidé à votre naissance, vous aurez des indications
précieuses pour fixer le nombre de la Chance (1).

(1) En ce qui concerne les loteries, nous renvoyons le lecteur au chapitre § IV du Traité méthodique
de Magie pratique par PAPUS, chapitre intitulé : La Magie des Nombres et les loteries.
CHAPITRE IX

LES NOMBRES ET LES DATES


__________

Le second problème consiste en un autre calcul des plus intéressants.


En faisant la somme d'un nombre représentant la date d'une naissance ou d'un fait
historique, on obtient nu nouveau nombre qui peut éclairer d'une manière curieuse
bien des événements personnels ou historiques suivant le cas.
Mais il faut établir certaines distinctions sans lesquelles on se perd dans ces
recherches. Les lignes suivantes sont consacrées à examiner les différentes phases du
problème.
Prenons comme exemple une date de l'histoire, par exemple la constitution défini-
tive de l'Empire allemand 1871.
On peut consulter les nombres de trois façons
1° En additionnant TOUS LES CHIFFRES DU NOMBRE.
Ainsi 1871 donne 1 +8+7+1=17.

1871
17
1888
On continue de même:

1888 = 25
25
1913
14
1927

20 Au lieu d'additionner tous les chiffres du nombres on peut seulement faire la


somme DES DEUX DERNIERS.
Cela nous donne une nouvelle série :

1871 7 et 1 = 8
8
1879
1879
16
1895
14
1909
9
1918

3° On peut aussi additionner LE DERNIER NOMBRE OU CHIFFRE de chaque année, cela


donne une troisième source d'études.

1871 1892 1914


1 2 4
Ï872 1894 1918
2 4 8
1874 Î89-8 1926
4 8 6
Î878 1906 1932
2 6 2
1886 1912 1934
6 2
1892 1914

4° Jusqu'ici tout est mathématique. On peut faire appel à l'imagination en mélan-


geant sans règle les diverses méthodes. Chiffres totaux suivis de l'addition d'un
chiffre pour revenir à celle des deux derniers. Nous ne citerons ce procédé que pour
mémoire car il donne trop de prise à l'arbitraire et à l'imagination.

Les dates que nous venons d'étudier sont celles de la fondation de l'Empire
d'Allemagne et des dérivées.
D'après ces méthodes, examinons maintenant la vie de l'Empereur Guillaume Il.

Guillaume Il est né en 1859.


Les grandes dates de sa vie sont

1859 égale 23 soit 23 ans


+23
1882 puis 19 Ans après soit à 41 Ans
19
1901 puis 11 Ans après soit à 52 Ans
11
1912 puis 13 Ans après soit à 65 Ans
13
1925
17 puis 17 ans après soit à 82 Ans
1942

L'addition des deux derniers nombres de chaque date nous donne :

1859
14
1873 puis : 1883-1894-1907-1914-1919-1929-1940.
L'addition du dernier nombre seul nous donne :

1859-1868-1876-1882-1884-11888-1896-1902-1904-1908-19161922-1924-1928-
1936-1942.

.Ce qui est intéressant à étudier ce sont les chiffres qui reviennent pareils ou très
rapprochés dans différentes séries.
De nouvelles études permettraient de savoir comment déterminer dans ces années
d'une existence lesquelles sont favorables et lesquelles sont défavorables. Les
nombres pairs ou Impairs et l'astrologie joueraient ici un grand rôle mais cette étude
sortirait du cadre du présent travail. Que chacun se mette à l'œuvre et fasse an moyen
des nombres son horoscope personnel. Nous allons en donner un exemple en prenant
notrepropre date de naissance, soit 1865.
Révolution zodiacale de l'horoscope : Dernier chiffre.

1865-1870-1877-188~i-1888-1896-1902-1904 -1908-1916-1922- (1).

(1) Papus est mort physiquement en 1916. Il est curieux de constater que les Nombres indiquaient
cette période comme une date importante pour lui (Ph. E.)
CHAPITRE X

LES NOMBRES ET L'HISTOIRE


__________

La langue des Nombres est presque inconnue des chercheurs de notre époque. On
commence seulement à en balbutier l'alphabet. Pourtant ce langage mystérieux est
une clef active (les prophéties concernant les individus, les familles et les Etats.
Beaucoup de recherches ont été accomplies à ce sujet. Nous signalerons seulement à
la sagacité des lecteurs deux ouvrages importants :
Le premier de ces deux ouvrages est intitulé : Recherches sur les fonctions provi-
dentielles des Dates et des noms dans les annales de tous les Peuples. Publiée ano-
nymement, cette oeuvre remarquable a été écrite par François Jean-Baptiste
MOUESAN comte de LA VILLIROUET (1). Le sujet exposé dans ce remarquable traité
est entièrement neuf ainsi que sa méthode qui est exposée très clairement et avec une
simplicité parfaite. L'ouvrage devint rare dès son apparition, et cela parce qu'il dévoi-
le entièrement le sens providentiel de la Science des Nombres, et que ce n'est pas -
une étude purement théorique mais un merveilleux système scientifique dégagé des
milliers de faits apportés par l'histoire universelle.
En voici les principaux extraits ainsi qu'une partie de la conclusion.

PREMIERE CLASSE DE PHÉNOMÈNES (1)

Rapport numérique des dates extrêmes, au chiffre total


des Souverains d'un État ou d'une Dynastie.

1° Il existe un rapport constant entre le nombre effectif des chefs d'un Etat quel-
conque, ou des princes d'une dynastie, et la somme des chiffres soit de la première
ou de la dernière date, soit de ces deux dates réunies.

1. FRANCE.

A. MÉROVINGIENS... 13.

1. Avènement du 1er mérovingien, CLODION (2), en 427, année dont les trois
chiffres, 4, 2, 7, étant additionnés, font .... Treize.
2. Avènement de CLOVIS, vrai fondateur de la monarchie, en 481 ;
somme des chiffres 4, 8, 1, comme ci-dessus Treize.
3. Avènement de CHILDÉRIC II, dernier des rois non fainéants, année 670 (3) ;
encore Treize

(1) Paris, Dumoulin, 1852, in-8, VI-294 pages. L'auteur est né à Lamballe le 24 juin 1789. Signalons
aux érudits qu'il existe une, suite aux Recherches sous le titre de: Le roi Jésus monarque universel et
divin-soleil de l'Humanité, ou l'Histoire considérée à un. point de vue nouveau. Rennes, 1873, in-8.
De La Villirouet est encore l'auteur de : Les chiffres du règne de Napoléon, ou l'histoire d'hier et d'au-
jourd'hui. Rennes, 1870. (Note de l'édit.)
Sommes

1. ClODION 427 13
2. MÉROVÉE 448 16
3. CHILDÉRIC 1 458 17
4. CLOVIS 481 13
5. CHILDEBERT 511 7
6. CLOTAIRE 1 558 18
7. CARIBERT 561 12
8. CHILPÉRIC 1 567 18
9. CLOTAIRE II 584 17
10. DAGOBERT 1 628 16
11. CLOVIS II 638 17
12. CLOTAIRE III 655 16
13. CHILDERIC II 670 6, plus 7 égale ...........13

Treize rois.

OBSERVATION. Pour l'application de la règle posée, une seule des dates extrêmes
suffirait; et en voici trois et même quatre, en y comprenant l'année 742 de Childéric
111, qui reproduisent exactement le nombre Treize : quadruple résultat d'autant plus
frappant que chacune des dix époques intermédiaires donne une somme différente.
___________

DEUXIÈME CLASSE DE PHÉNOMÈNES (1)

Rapport combiné des Lettres, des Nomset des Chiffres des années,
au nombre des Souverains.

Les éléments alphabétiques des noms du premier et dit dernier pri ince d'un empi-
re ou d'une dynastie, sont comptés séparément, soit combinés avec la somme des
chiffres des époques extrêmes, correspondent touiours à la suite entière des souve-
rains de cet empire, et de cette dynastie. Voici des preuves multipliées de ce nouveau
rapport

1. FRANCE.

A. MEROVINGIENS 13, 14, 22.

Jusqu'aux Fainéants, on en compte 13 et même 14, en y comprenant Pharamond ;


mais CLODION passe, généralement, pour le premier roi, et c'est son fils MÉROVÉE
qui a nommé la race.

(1) Ouvrage cité, p. 69 et 70.


a) Clodion 7
Mérovée 7 Rois
14 14
b) Clodion (premier roi) 7
Clovis, fondateur 6
13 13
c) Clodion 7
Clovis 6 Rois
Childéric 111, dernier mérovingien 9
22 22
(22 Rois, Fainéants compris)

TROISIÈME CLASSE DE PHÉNOMENES (1)

Rapports homonymiques entre les termes


extrêmes des Empires et des Races.

Après avoir solidement prouvé le rapport continu du nombre des règnes et de la


somme des années, puis la concordance avec le chiffre des souverains des dates et
des noms combinés, nous allons étudier une fonction particulière de ceux-ci, qui
consiste dans la répétition harmonique et dans le retour presque infaillible du même
nom propre, à l'origine et à l'extinction soi. des familles, soit des sociétés. L'histoire
ancienne et moderne consacre par des faits nombreux la réalité de ce nouveau phé-
nomène.

1. HISTOIRE ANCIENNE.

Homonymies des noms extrêmes.

A. HISTOIRE SAINTE

1. PATRIARCHES. -- JUDA.... JUDAS.

JUDA, un des douze fils de Jacob, vend son frère JOSEPH, nom qui signifie
SAUVEUR
JUDA,, un des douze fils spirituels, ou disciples du vrai Jacob, vend son frère et son
maître Jésus, dont le nom présente le même sens que celui de Joseph.
2. JACOB, JOSEPH. - JACOB.... JOSEPH
Dans l'ordre généalogique, comme Joseph succède à son père Jacob, ainsi Jacob,
aïeul de Notre-Seigneur, se trouve suivi (de Marie et) de Joseph.
3. JOSUÉ. --- JÉSUS.
Josué (anagramme, Jésu) ou Jésus, mettant les Hébreux en possession de Chanaan,
correspond à Jésus, introducteur du peuple choisi des élus, dans la véritable Terre
promise.

(1) Ouvrage cité, p. 84 et 85.


4. GRANDS-PRETRES. — ELÉAZAR.... ELÉAZAR.
Fondateur ... Aaron.
Au premier grand prêtre qui lui succède, nommé ELÉAZAR répond le pontife
ELÉAZAR, qui, du temps de Jésus-Christ, exerça la souveraine sacrificature.

QUATRIÈME CLASSE DE PHÉNOMÈNES (1)

Ordre prophétique des chiffres

Les signes numériques d'une époque extrème, pris selon leur valeur absolue et
dans leur ordre de position respectif, ont chacun un sens prophétique qui leur est
propre.
En d'autres termes, chaque chiffre est, en particulier, un écho vrai, un moniteur
fidèle de l'avenir, qui annonce les règnes les plus importantes, ainsi que les événe-
ments les plus caractéristiques d'une nation ou d'une famille souveraine.
Cette quatrième loi soutiendrait encore, avec avantage, l'épreuve d'une vérification
générale et approfondie. Afin de ne pas fatiguer l'attention, nous n'en donnerons que
quelques exemples, qui suffiront pour mettre sur la voie ceux des lecteurs qui vou-
draient l'examiner plus en détail.

1. EMPIRE ROMAIN D'OCCIDENT.

La date certaine du premier partage qui divisa les provinces romaines en deux
empires distincts, est l'ANNÉE 364, où l'Occident échut à Valentinien 1. Nous disons
que chacun des trois signes 3, 6, 4, de cette date, étant étudié dans le rang qu'il occu-
pe, nous paraît désigner expressément une époque, un règne ou un fait d'une impor-
tance spéciale.
Donnons d'abord, pour être clair, la succession nominale des empereurs
d'Occident.

1. VALENTINIEN 1, 26 février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .364


2. Valentinien II (étranglé en 392) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .375
3. Et Gratien, son frère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .375
Interrègne
4. Théodose le Grand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .394
5. Honorius, 17 janvier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .395
Mort en 423. Sous lui Rome fut assiégée trois fois par Alaric.
Interrègne.
6. Valentinien 111, 25 octobre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .425
Mort 26 mars 455. Après lui, Maxime, qui n'est pas compté, règne trois mois.
7. Avitus règne quatorze mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .455
Interrègne.
8. Majorien, 1er avril . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .457
prince de mérite, assassiné en 461.
9. Sévère 111, 19 novembre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .461
Mort 15 août 465.
Interrègne.

(1) Ouvrage cité, p. 100 à 103.


10. Anthémius (assassiné en 472) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .467
11. Olybrius (règne sept mois) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .472
Interrègne.
12. Glycérius, 5 mars . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .473
13. Julius Nepos, 24 juin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .474
Détrôné 24 août 475.
14. Augustule, 31 octobre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .475
Déposé en 476.

En tout, 14 empereurs ; et 13 seulement, en ne comptant pas Gratien, qui règna


conjointement avec son frère Valentinien Il.

ANALYSE DE LA DATE 364

Trois... Le premier chiffre, 3, indique qu'il faut compter trois empereurs, pour arri-
ver à une époque culminante, au règne du grand THÉODOSE.
Six... Le deuxième chiffre, 6, annonce : 1° Qu'on doit compter six
empereurs,depuis Théodose : ce qui conduit à une époque INVERSE, au règne du
méprisable Olybrius, dont l'apparition de quelques mois, suivie d'un dernier inter-
règne, fut le signe avant-coureur de la chute définitive ; 2° que le sixième, depuis le
premier compris, est Valentinien Il Mont le règne de 20 ans et les exploits du célèbre
Aétius jetèrent un dernier éclat sur l'agonie de l'empire Romain.
Quatre... Avertit de passer, en premier lieu, au quatrième successeur d'Olybrius
inclusivement, c'est-à-dire, à Romulus Augustule, qui fut le dernier des Césars
d'Occident ; 2° au quatrième successeur du premier des Valentinien, à l'empereur
Honorius, qui régna 28 ans, et sous lequel Rome fut prise et saccagée deux fois par
Alaric. En effet, après Théodose, VALENTINIEN III et Honorius sont les seuls chefs
de l'empire dont le règne soit pour l'histoire de quelque intérêt ; de même qu'Olybrius
et Augustule accomplissent la fin humiliante des destinées de la Ville éternelle.
____________

CINQUIEME CLASSE DE PHÉNOMÈNES (1)

Rapports de l'addition à une date, de la somme de ses chiffres.

Les harmonies chronologiques sont tellement inépuisables, elles abondent en com-


binaisons si variées, qu'elles participent visiblement à l'infinité même des nombres ;
déjà quelques traits partiels de la formule que nous allons étudier ont paru dans cer-
taines productions fugitives de la presse. Des faits de cette nature ne pouvaient man-
quer d'éveiller l'attention, par un attrait de singularité toujours plus ou moins piquant.
Mais, tant qu'ils se produisent comme des cas isolés, comme des coïncidences excep-
tionnelles, il faut avouer qu'ils ne prouvenL rien, et que toute leur valeur se réduit à
surprendre ou à distraire un moment les esprits oisifs. Il n'en est pas ainsi, quand on
a reconnu qu'un principe commun les rattache les uns aux autres, et lorsque leur
nœud secret se révèle d'une manière positive. Alors, ces phénomènes acquièrent une
signification sérieuse, et leur portée prophétique devient des plus manifestes.

(1) Ouvrage cité, p. 120 à 122.


Pour démontrer le système particulier de rapports que met en relief l'addition à une
date extrême, soit de la somme totale ou partielle de ses éléments, soit de la somme
des chiffres de cette somme elle même, il n'est pas nécessaire d'interroger les chro-
niques d'un grand nombre de peuples ; et les recherches peuvent être resserrées dans
un cercle de vérification-, beaucoup plus étroit. Bornée à une histoire particulière, par
exemple à la chronologie des rois de France, l'épreuve peut encore être concluante ;
et même, au lieu de nous astreindre à faire du principe posé une application suivie à
chaque règne, depuis Clovis jusqu'à Louis XVI, nous ne nous arrêterons qu'aux plus
importants.
Commençons par énoncer avec clarté cette cinquième règle harmonique :
Les rapports sont produits par l'addition, aux années radicales, de la somme et, au
besoin, de la sous-somme de leurs chiffres ; et cette somme ou sous-somme, ajoutée
à chaque résultat nouveau, dégage successivement toutes les époques importantes
d'un règne quelconque.
Nous appelons, ici, années radicales, celles de la naissance ou de l'avènement (le
chaque roi.

I. CLOVIS.

ANNÉES RADICALES

Naissance . . . . . . . . . . . . . . . . .465 Avènement . . . . . . . . . .481


Somme de 465 . . . . . . . . . . . . . .15
Somme de 15 . . . . . . . . . . . . . . . .6

COINCIDENCES

1° A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .465
Ajoutez sa somme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
Vous avez la première année du règne . . . . . . . . . . . . . . . . . . .480 81
2° Ajoutez la sous-somme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6
486
Victoire de Clovis à Soissons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .486
Avènement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .481
Somme radicale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
3° Victoire de Tolbiac, conversion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .496
Somme radicale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
4° Mort de Clovis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .511
481
Sous-somme de 15 multipliée par 2 = 6 ...12 . . . . . . . . . . . . . . .12
5° Mariage de Clovis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .493
Somme radicale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
6° Victoire de Vouillé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .508 507

__________________
SIXIÈME CLASSE DE PHÉNOMÈNES (1)

Anagramme ou renversement des dates.

Il existe une correspondance expresse et permanente, entre la date originelle et la


période (le durée d'un empire, d'une société, d'une famille ; et ce rapport se révèle en
intervertissant les chiffres c’est-à-dire, en prenant l'anagramme de la totalité ou d'une
partie de l'année radicale, et, dans le cas de celle-ci, l'anagramme de la dernière date.
Nous allons donc essayer de démontrer en interrogeant les annales de tous les
peuples :
Que l'inversion régulière des signes chronologiques reproduit : soit la durée de
l'empire ou de la dynastie, soit l’époque précisée de sa chute, soit un grand change-
ment ou, crise politique, soit enfin quelque autre évènement du premier ordre.

1. HISTOIRE ANCIENNE.

C'est particulièrement dans l'étude des correspondances mystérieuses et des divins


accords cachés dans la chronologie sous des voiles si transparents que les incertitudes
de cette science deviennentun inconvénient des plus sérieux et une difficulté presque
insurmontable. Nous essaierons, néanmoins. de vérifier l'existence de cette, sixiè-
me loi sur les époques antérieures à l'ère chrétienne ; et pour atteindre le but, pour
obtenir un certain nombre de rapports, sinon rigoureux, du moins approchés. nous
établirons les calculs non sur le nombre très contesté des années du monde depuis la
Création, mais celles comptées avant Jésus-Christ. Cette dernière base offrant, chez
les historiens beaucoup moins de variations que la première, nous y trouverons des
données plus sûres pour fixer la date réelle de chaque évènement.

1. JUIFS.

A. DURÉE DE LA CONSTITUTION JUIVE.

Depuis la sortie d'Egypte jusqu'à la ruine du royaume de Juda.

Sortie d'Egypte, avant Jésus-Christ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .(2) 1.491 ans


Juda détruit, avant Jésus-Christ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .588
Durée de l'indépendance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .903 ans

Voyons maintenant le résultat de l'inversion des deux années extrêmes 1491, 588.

588 Anagramme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .885


1491 Anagramme de 91 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 19
Produit de la double inversion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .904
Période d'existence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .903
______________

(1) Ouvrage cité, P, 143 à 145.


(2) Nous suivons, pour tous nos calculs, l'ancien système chronologique, c'est-à-dire, celui d'Usserius,.
adopté par Bossuet et par tous les écrivains du XVIIIe siècle.
(3) Ouvrage cité p. 198 à 200.
SEPTIEME CLASSE DE PHÉNOMENES (3)

Fonction extraordinaire du nombre des lettres du premier nom.

Quand la suite entiére des souverains d'un État ou des chefs d'une société quel-
conque, présente une nomenclature considérable qui dépasse les bornes ordinaires,
afin d'en déterminer le chiffre vrai, il faut, en premier lieu, prendre le nom du fonda-
teur fondateur ou, à son défaut, le nom final, et en, compter toutes les lettres ;
2° additionner entre elles autant de dates, en commençant par l'année radicale,
qu'il y a, d'éléments alphabétiques dans le nom primitif. Cette opération complexe
reproduira exactement le nombre même des chefs qui se sont succédés depuis le com-
mencement jusqu'à la fin.
Cette combinaison nouvelle des noms propres avec les années, est un fait des plus
inattendus : mais, avant d'en déduire, les preuves, nous devons d'abord faire observer
que, pour arriver à un résultat rigoureux, il est indispensable que la succession soit
certaine. Or, cette certitude positive est un élément qu'on chercherait en vain dans les
annales antérieures à l'ère chrétienne, et qui n'existe pas, même dans la plupart des
nomenclatures des histoires modernes. Nous dirons, en second lieu, que la règle n'est
pas applicable, quand la succession chronologique est peu nombreuse ; car on doit
comprendre que la somme des dates atteindrait, en pareil cas, un nombre trop élevé.
Troisièmement, c'est encore ici le lieu de rappeler que l'orthographe des noms
propres est une difficulté embarrassante, puisqu'il conviendrait que chaque nom fût
écrit dans la langue à laquelle il appartient. Il s'ensuit que cette dernière loi ne doit
régir qu'un nombre de séries assez limité Mais, d'un autre côté, comme elle est plus
compliquée que les précédentes, plus les anneaux de la chaîne sont multipliés, plus
la précision des rapports doit surprendre ; précision inouïe, comme on va le recon-
naître dans les divers rapprochements qui suivent.

1. GRANDS PRETRES DES JUIFS.

Essayons une première application aux 81 grands prêtres dont les noms se trouvent
consignés dans les annales juives. Il s'agit donc de prendre le nom du premier de tous,
qui est AARON, composé de CINQ LETTRES, de compter les CINQ PREMIÈRES DATES ou
les années des CINQ PREMIERS pontifes hébreux, et de vérifier si la somme de ces dates
reproduira 81. Mais, ici, on se trouve arrêté tout court par une difficulté insurmon-
table. Les années des quatrième et cinquième pon tifes, ABIZUÉ et BOCCI, qui exercè-
rent sous les Juges, sont absolument inconnues. L'absence de ces éléments néces-
saires oblige par conséquent d'opérer sur l'autre point extrême de la nomenclature,
fermée par PHANIAS ou PANASUS, 81e et dernier grand prêtre, dont les deux noms
contiennent chacun huit lettres

PHANNIAS PHANASUS
8 8

La règle ci-dessus demande donc que nous comptions aussi huit dates, en partant
de celle de Phannias, pour remonter jusqu'à la huitième.
Années
de
l'avènement
____ Sommes
____

81e 1. Phannias (1) l'an de J.-C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69 (70) 15


80e 2. Mathias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64 (65) 10
79e 3. Jésus, fils de Gamaliel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64 10
78e 4. jésus, fils d'Ananus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64 10
77e 5. Ananus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63 9
76e 6. Joseph . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63 9
75e 7. Ismaël . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63 9
74 e S. Ananias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63 9
Somme totale des huit dates . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .81
Nombre égal des grands prêtres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .81

______________

« Si toutes les lettres d'un nom, si tous les signes numériques d'une époque, sont
invisiblement pénétrés d'un principe de vie, c'est-à-dire, d'un germe et d'une pensée
d'avenir ; si leur signification et leur valeur propre récèlent un élément prophétique,
à plus forte raison, les faits eux-mêmes, les personnages auxquels se rapportent ces
noms et ces dates, doivent-ils participer du même caractère. Car c'est la puissance
figurative, c'est l'esprit de divination, qui, assimilé et incorporé aux choses et aux per-
sonnages historiques, par l'union la plus intime, doit descendre jusqu'aux simples
signes de ces choses, de ces personnages, et non pas venir d'abord de ces signes, pour
se communiquer aux faits qu'ils expriment et dont ils dépendent. Tel est l'ordre natu-
rel et nécessaire de cette génération. Or, s'il en était véritablement ainsi, l'histoire tout
entière serait une réflexion Continue de l'avenir dans le passé, un miroir figuratif des
temps futurs, un système universel de types et de prédictions, un ensemble harmo-
nieux d' allusions et de rapports dont le rayonnement infini graviterait surtout vers
certaines époques qui domineraient toutes les autres. Voilà où conduisent les fils de
l'induction et les règles de l'analogie. Tel est aussi le résultat général et définitif de
nos recherches sur les fonctions des nombres» (2).

(1) Voyez pour cette nomenclature, le dictionnaire de Dom Calmet.


(2) Ouvrage cité, pp. 282-283.
CHAPITRE XI

LES NOMBRES ET LES PEUPLES


___________

Le second ouvrage dont nous publions un long passage à pour auteur le major
ROBERT BRUCK, et pour titre : Manifeste du Magnétisme du Globe et de l'Humanité (1).
Robert Bruck fut un génie méconnu de sa génération et actuellement bien oublié ;
et cependant toute son oeuvre est là (2) pour montrer l'exactitude presque absolue de
la loi historique et physique posée par lui. En voici l'exposé :
Il démontre de façon positive et irréfutable que la Terre est parcourue par des cou-
rants magnétiques suivant la direction approximative des méridiens. Les influences
météorologiques et astronomiques modifient la vitesse de ces courants, qui par suite
diffèrent sur tous les points de la surface du Globe. Il se trouve donc qu'il existe un
méridien magnétique où la vitesse est maxima. Ce courant maxima se déplace de
l'Orient vers lOccident en subissant des fluctuations hebdomadaires, mensuelles,
quadriennales, seizennales, quinquaséculaires, etc.
Ces courants ont une action très marquée sur l'intensité de la vie végétatives ani-
male, intellectuelle ; cette influence est rendue évidente par des observations en
nombre presque infini, et l'histoire démontre que là où passe le courant magnétique
à vitesse maxima, la civilisalion et la puissance des peuples dont il active le sol attei-
gnent aussi leur plus grand développement.
Chaque 520 ans. environ, la domination passe chez les blancs, d'un peuple à l'autre,
en suivant les lois de remplacement par lesquelles a passé la race tout entière.
Une nation qui parcourt le cycle complet de ses destinées met 520 ans à atteindre
sa période la plus haute d'élévation et 520 ans à redescendre progressivement.
Chaque période de 520 ans comprend 32 périodes de 16 ans, plus 2 périodes de 4
ans, une au commencement, l'autre à la fin du cycle.
Ces périodes de 16 ans correspondent aussi à des changements dans la distribution
des dominateurs de l'humanité blanche, et, par suite, à des luttes meurtrières plus ou
moins intenses entre eux.
Mais n'anticipons pas et laissons parler le major Bruck.

L'électricité circule dans les couches superficielles du clobe, avec la vitesse


magnéto-électrique des aimants. Ses accumulations la rendent plus libre ; l'influence
des milieux où elle se concentre et surtout celle des conducteurs qui aboutissent à ces
milieux, influent beaucoup sur sa liberté d'action et d'expansion, et modifient consi-
dérablement ses caractères et ses mouvements.
J'ai indiqué dans quelles conditions l'électricité devient galvano, magnéto et nervo-
électricité. C'est en cette dernière qualité, comme fluide vital, c'est-à-dire comme
cause première, principale, physiologique, agissant sur le monde moral, religioso-
philosophique et politique, qu'elle joue son rôle principal. L'étude de ce rôle consti-
tue l'Humanité

(1) Ou résumé succinct du magnétisme terrestre et de son influence sur les destinées humaines.
Bruxelles. Guyot, 1866, pp. 141 à 180.
(2) Robert Bruck, major du génie belge, né à Dirkirch (Luxembourg), est mort à Ixelles, le 21 février
1870. Il est l'auteur de : Electricité ou Magnélisme du Globe terrestre. Bruxelles, Delevingue et
Callewart, 3 vol. gr. in-8 ; L'Origine des Eloiles filantes. Bruxelles, Guyot, 1868, gr. in-8 ; Etude sur
la physique du globe. Bruxelles, Macquardt, 1869, gr. in-8 ; L'Humanilé, son développement, sa
durée. Bruxelles, 1864, 2 vol. gr. in-8. (Note de l'éd.)
Le corps de l'homme n'est, à proprement parler, qu'une machine Ou un instrument
entretenu par la circulation du sang et par celle du fluide nerveux. Quel est le pro-
pulseur du sang et de la circulation nerveuse ? Ce propulseur, dit le Magnétisme, doit
être indépendant de la volonté, de l'homme, puisque celui-ci vit matériellement
quand il dort.
Le propulseur du sang, c'est le cœur agissant comme pompe aspirante et foulante,
dit la Physiologie. Je le voudrais bien, mais il me semble d'abord que cette petite
pompe aspirante et foulante possède un pouvoir d'injection si puissant, qu'il serait
difficile de ne pas y soupçonner quelque chose de vital. Ensuite, admettant la pompe,
je demanderai où est le pompier ? La respiration, dites-vous, fait fonctionner la
pompe alors, qu'est-ce qui fait respirer ? La pompe ! c'est un cercle vicieux. Si la
pompe fait respirer, la respiration ne fait pas pomper. S'il y a action réciproque, va et
vient, oscillation ou mouvement de balancier. il faut un agent moteur ou propulseur
pour entretenir le mouvement.
C'est le système nerveux qui fait fonctionner la machine humaine; le magnétisme
terrestre est le propulseur. Voilà ce qu'établit scientifiquement le Magnétisme du
globe et ce que prouvera historiquement l'Humanité.
Cette dernière établira, jusqu'à l'évidence, que l'humanité s'est développée par
périodes quinquaséculaire, et que ces périodes sont précisément celles de la révolu-
tion du système magnétique séculaire.

LA PÉRIODE QUINQUASÉCUIAIRE HUMANITAIRE-HISTORIQUE.

Depuis les temps historiques, il y eut toujours un peuple au premier plan de l'hu-
manité, un peuple Initiateur ou civilisateur, exerçant pendant une période d'environ
cinq siècles une action prépondérante et dominante, physique et morale, sur tous ses
voisins.
Ce peuple et ses voisins forment le noyau de l'humanité; sa capitale en est le centre
d'action principale, celui de la civilisation de la période.
Les peuples qui occupèrent ainsi successivement la première place comme
conducteurs ou chefs furent : 1° les Babyloniens ; 2° les Egyptiens ; 3° les Juifs-
Phéniciens , 4° les Grecs ; 5° les Romains ; 6° les Franks ; 7° les Catholiques-
Monacaux (1) ; 8° les Français ou Gallicans.
Ces peuples débutèrent vers -2284 et terminèrent leurs huit périodes en 1830.
Divisez 2284 + 1830 par huit, et vous obtiendrez cinq cent quinze ans pour la durée
de chaque période de civilisation, c'est-à-dire à un an près, la durée de la période
magnétique quinquaséculaire de 516 ans.
Le chiffre 2284 étant historiquement peu sûr, prenez -750 pour la fondation de
Rome, ajoutez-y 1830, fin de la période française; divisez 750 + 1830 = 2580 par
cinq, et vous aurez cette fois très exactement la période séculaire magnétique de cinq
cent seize ans.
Examinez attentivement l'histoire, et vous verrez que la période a été de même
durée pour tous les peuples-chefs. Cela devait être ainsi !
Je vous donnerai tous les éclaircissements désirables sur ce point, si vous voulez
bien me suivre un instant.

(1) Papauté.
LES APOGÉES DES PÉRIODES HUMANITAIRES.

Chaque période de civilisation a un apogée parfaitement établi par l'histoire. Ces


apogées sont si ressemblants, que l'on peut appliquer à tous la description de l'un
d'eux. Ils signifient puissance physique et morale, grandeur et splendeur !
Les apogées des périodes de civilisation connues, eurent tous lieu à la même
époque magnétique séculaire, celle du passage du pôle séculaire sur la capitale, ou
mieux, sur le centre des possessions du peuple-chef; ils ont duré autant que ce pas-
sage.
C'est là, je pense, un fait remarquable et concluant, qui fixera peut-être plus sûre-
ment et plus irrécusablement la période politique de la civilisation, qu'elle ne l'a été
précédemment. Voici un tableau historique à l'appui de ce que j'affirme. A représen-
te les peuples chefs ; B, les capitales ; C, les chefs politiques des apogées ; D, les
dates réelles du centre des apogées ; E, les différences entre deux apogées successifs
ou la durée de la période de la civilisation ; F, la date correspondance périodique
quinquaséculaire du centre du règne; G, la date du passage du pôle magnétique sécu-
laire sur la capitale.

Le centre du règne de Salomon est en avance de douze ans sur le passage du pôle
sur Jérusalem et correspond au passage du pôle sur le centre des possessions juives
plutôt qu'à son passage sur leur centre d'action, qui en occupe la limite occidentale.
Le puissant apogée romain, plus occidental qu'oriental, s'allongeant, est un peu en
retard.
Le règne énormément et anormalement allongé de Louis XIV (72 ans), dépasse de
32 ans la durée ordinaire des apogées qui est de 40 ans.
Louis XIV commence exactement avec l'époque de l'apogée, en 1643, mais cette
époque ne s'étend que jusqu'à 1683, année de la révocation de l'Edit de Nantes.
Voilà les seules irrégularités insignifiantes qu'offre la marche parallèle des apogées
des civilisations et des passages des pôles, irrégularités que ces passages expliquent
d'ailleurs immédiatement.
La moyenne durée 520 ans qui sépare les apogées, comprend la période de 516
ans, plus le déplacement du centre d'action d'une période à la suivante.
Le centre moyen des règnes d'apogée correspond exactement au passage moyen du
pôle magnétique sur les centres de civilisations.
Voilà pour les apogées politiques.
(I) La participation de la France à l'apogée européen ou l'apogée gallicanoeuropéen.
(2) L'apogée français pur.
(3) En étudiant ce tableau, on remarque d'abord que le centre de civilisation se déplace en suivant la
marche du Soleil par rapport à la Terre, c'està-dire d'Orient vers l'Occident, ensuite que l'apogée de la civi-
lisation et de la puissance, pour un peuple, correspond à l'arrivée du pôle magnétique sur sa capitale.
En poursuivant ce tableau, établi sur la période de 520 ans, on voit que le prochain très grand chan-
gement de capitale de civilisation arrivera vers l'an 2140 ou 2147, environ.
Voici maintenant comment se présentent les apogées philosophiques :
En supposant que A représente le centre du règne ou le milieu de la vie du chef
philosophe de la période, B, la date correspondante, et C, le passage du pôle séculai-
re magnétique, on formera le tableau suivant :

Voici les chefs historiens :

Thucydide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .433 1634 1624


Tacite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .97 1645 1631
Grégoire de Tours . . . . . . . . . . . . . . . . . . .570 1602 1631
Suger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1119 1635 1631
Bossuet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1665 1665 1663

Le Christ avait trente ans, l'année exacte, 30 (1578), du passage du pôle sur l'axe
de la vallée europo -asiatique, où il prêchait.
Thucydide et Socrate avaient chacun trente ans, en - 441 (1623) l'année centrale du
passage du pôle sur Athènes.
Tacite avait trente ans en 83 (1631) l'année centrale du passage du pôle sur Rome.
Suger avait trente ans en 1115, l'année centrale de l'apogée catholico-monacal.
Bossuet avait trente ans en 1657, année du passage du pôle sur Paris, si l'on fait
abstraction du déplacement par périodes seizennales.
Quatre des cinq chefs-historiens des cinq dernières périodes humanitaires avaient
trente ans l'année du passage du pôle sur le centre de la civilisation dont ils étaient
les représentants. Le cinquième appartient à la période perturbée ou anormale des
Franks, qui est elle-même une exception, c'est-à-dire une civilisation teutonique éga-
rée au milieu des civilisations celtiques, comme on le verra plus loin.
Si c'est là du hasard, il faut convenir que le hasard est parfois bien étrange.
Les chiffres cités plus haut, leur correspondance avec les apogées, la coïncidence
de ceux-ci avec les passages du pôle magnétique, établissent irrécusablernent la liai-
son intime et la dépendance des mouvements magnétiques et des mouvements huma-
nitaires.
L'Humanité développe et détaille cette liaison, et en tire des conclusions. Elle éta-
blit toutes les phases et toutes les époques marquantes de la période séculaire, avec
leurs tempéraments et les conséquences de ces tempéraments : les esprits, les carac-
tères, les aptitudes, les allures et les tendances qui se reproduisent identiquement et
invariablement de période en période.
Les régions terrestres placées sous le passage du pôle magnétique séculaire, sont
momentanément sous l'influence de la circulation magnétique la plus énergique ;
c'est-à-dire de celle qui est à la fois la plus dense et la plus active ; c'est donc l'éner-
gie ou la puissance magnétique qui fournit au peuple et à l'humanité l'énergie, la puis-
sance physique et morale.
C'est là un premier fait incontestable.
Un second fait, aussi peu sinon moins contestable, est la durée de la durée de la
période de civilisation.
Troisièmement, un peuple-chef ne gouverne et ne dirige l'humanité que durant une
période de civilisation quinquaséculaire. Quand cette période est finie, le rôle initia-
teur de ce peuple-chef cesse, et il doit céder la place à un autre, quoi qu'il fasse, car
nulle puissance humaine ne peut s'opposer aux forces et aux lois physiques, non plus
qu'aux forces et aux lois morales du monde.
L'accord des mouvements magnétiques qui dominent toutes les forces physiques
de la terre avec les mouvements moraux, historiques, politiques et religioso-philo-
sophiques, prouve jusqu'à l'évidence que les forces physiques sont à la disposition de
l'esprit du monde.

L'ÉPOQUE DE RÉNOVATION ET D'ORGANISATION,


ET LA GRANDE PHASE HUMANITAIRE.

Les apogées humanitaires sont précédés, à un siècle de distance, d'une époque


magnétiquement aussi remarquable et peut-être mime plus remarquable que les apo-
gées ; c'est l'arrivée du système quinquaséculaire dans sa position initiale ou fonda-
mentale colomboasiatique ; c'est l'arrivée du pôle et du méridien principal par 98°30'
de longitude orientale, en coïncidence avec le faîte méridien principal col omb o -
asiatique ou avec l'épine dorsale du globe.
Le système magnétique séculaire occupant cette position, la circulation gagne uni-
versellement la plus grande activité, et cette plus grande activité, qui dure trente-deux
ans, de 1509 à 1541, fournit à l'humanité et aux peuples la plus grande activité phy-
sique et morale.
L'époque de la plus grande activité physique et morale, l'époque initiale, est celle
de toutes les rénovations et de toutes les organisations. Elle est foncièrement reli-
gieuse, enthousiaste, ascétique, puissamment intelligente, révélatrice, et créatrice.
Elle dure deux périodes seizennales.
L'humanité lui doit toutes ses idées, comme elle doit toutes ses œuvres à l'apogée.
La phase (1541-1610) qui sépare ces deux époques puissantes à la fois d'action et
d'intelligence, propage les idées de la rénovation, que l'apogée doit consacrer. Telle
est la grande phase humanitaire encadrée entre les deux époques historiques, religio-
so-philosophiques et politiques les plus fortement accentuées de la période quinqua-
séculaire, en coïncidence avec la principale phase magnétique comprise entre les
deux principales situations et circulations du système quinquaséculaire. L'étude de
cette phase prouve, que l'activation magnétique Prédispose à l'activité physique et
morale, et que l'énergie physique prédispose à l'énergie et à la puissance physique et
Morale.

ÉPOQUES ET PHASES HUMANITAIRES, PÉRIODES SEIZENNALES


ET QUADRIENNALES.

La coïncidence des situations morales et politiques, bien déterminées avec les posi-
tions magnétiques importantes, dont je viens de montrer les deux principales, se sou-
tiennent à travers toute la période séculaire de civilisation, dans laquelle il existe
d'autres époques bien marquées, en dehors de celles de la rénovation et (le l'apogée...
Les modifications sont seizennales et quadriennales.
Les situations morales et politiques se règlent si bien sur le mouvement magné-
tique seizennal, que celui-ci fait généralement disparaître et remplacer les chefs poli-
tiques tels que les empereurs, les papes, les rois ou princes régnants quelconques.
Comme le vrai est quelquefois invraisemblable, et que ce qui précède peut paraître
extraordinaire ou paradoxal, je dois m'expliquer catégoriquement.
Les derniers mouvements magnétiques seizennaux 1831, 1847 et 1863 nous sont
les mieux connus par les faits et seront les premiers. reconnus exacts.
En partant du centre 1847 vers l'avenir et en remontant vers le passé on établit le
mouvement seizennal général suivant :
1847; 1863; 1895; (1379); 1395; 1411; 1427; 1443; 1459; 1475; 1491; 1507; 1523.
1847; 1831; 1815; 1799; 1783; 1767; 1751; 1735; 1719; 1703;1687; 1671; 1655 ;
1639; 1623; 1607; 1591; 1575; 1559; 1543; 1527; 1511; 1495.
En montant et en descendant avec le mouvement seizennal,à partir de 1847 vers la
position initiale, on arrive à 1507 et à 1511, parce que la période quinquaséculaire de
516 ans contient trente-deux périodes seizennales, plus une période quadriennale qui
doit se perdre. Elle se perd en avant de la position initiale de 1491 à 1495, ou de 1507
à 1511. Pour cette raison, ces deux périodes quadriennales d'ouverture de la Période
quinquaséculaire et d'entrée dans la rénovation et dans la grande phase d'action
humanitaire, sont fortement perturbées.
Cela étant, voici le mouvement politique de la dernière période humanitaire galli-
cane, dirigé et dessiné par les règnes des rois du Peuple-chef ou de la France :
A, représente le début réel du règne, B, la correspondance quinquaséculaire, C, les
mouvements magnétiques quadriennal, biquadriennal ou seizennal, soulignés par un,
deux ou trois traits. A
___ B
___ C
___

Louis X . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1314 1830 1830


Jean ler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1316 1832 1831
Philippe V . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1316 1832 1832
Philippe VI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1328 1844 1843
Jean II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1350 1866 1867
Charles V . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1364 1880 1879
Charles VI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1380 ----- 1379
Charles VII . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1422 ----- 1423
Louis XI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1461 ----- 1459
Charles VIII . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1483 ----- 1483
Louis XII . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1498 ----- 1499
François 1er . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1515 ----- 1515
Henri Il . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1547 ----- 1547
François Il . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1559 ----- 1559'
Charles IX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1560 ----- 1559
Henri IV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1589 ----- 1591
Louis XIII . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1610 ----- 1611
Louis XIV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1643 ----- 1643
Louis XV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1715 ----- 1715
Louis XVI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1774 ----- 1775
Napoléon Ier (Consul) . . . . . . . . . . . . . .1799 ----- 1799
Id. (Empereur) . . . . . . . . . . . . . . . . .1804 ----- 1803'
Louis XVIII . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1815 ----- 1815
Charles X . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1824 ----- 1823
Louis-Philippe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1830 ----- 1831
Louis-Napoléon (Président) . . . . . . . . . ..1848 ----- 1848
Id. (Empereur) . . . . . . . . . . . . . . . . .1852 ----- 1852

Dans ce tableau, la coïncidence des mouvements politiques avec les mouvements


magnétiques est irrécusable et évidente.
Les dates 1421, 1525, 1631 et 1660 sont magnétiques fondamentales, comme 1267
(1783) et 1315 (1831).
Les dates fondamentales magnétiques sont centrales pour les règnes principaux,
comme ce fut le cas pour la dernière période de civilisation, pour les règnes de
François ler, de Louis XIII - Richelieu et de Louis XIV - Colbert.
Les dates qui ouvrent et terminent ces règnes sont fondamentales, comme leurs
centres, bien que les trois règnes ci-dessus de la dernière grande phase humanitaire,
ceux de François ler, de Louis XIII et de Louis XIV, soient tous les trois en retard de
quatre ans ou d'une période quadriennale sur le mouvement seizennal général.
Pour couper court aux objections du sophisme et de l'empirisme, écartons toutes
les dates fondamentales d'entrée dans les règnes principaux et, par conséquent, les
preuves les plus évidentes de la coïncidence du mouvement politique avec le mou-
vement magnétique ; ne conservons que les coïncidences seizennales générales, il
restera dans le tableau précédent dix changements de règne en coïncidence avec le
mouvement magnétique seizennal général. Un mouvement seizennal comprenant
souvent trois années, celle du mouvement, celle qui finit la période précédente et
celle qui commence la période suivante, le nombre des coïncidences probables des
changements de règnes avec ces mouvements triennaux est de 3/16 ou de quatre pour
les 22 règnes du tableau précédent.
Ainsi, en réalité et en dehors des dates magnétiques fondamentales et principales,
le mouvement triennal de la période seizennale magnétique amène dans la dernière
période séculaire dix changements de règnes au lieu de quatre changements pro-
bables.
C'est le hasard qui produit ces coïncidences, disent le sophisme et l'empirisme !
Singulier hasard, en vérité, qui se reproduit aussi nettement et dans les mêmes pro-
portions dans tolites les périodes séculaires catholique franke, etc., comme sur tous
les trônes, sur ceux des empereurs d'Allemagne et d'Orient comme sur le siège pon-
tifical, et sur le trône de tous les souverains héréditaires ou électifs de tous les temps
historiques et de toutes les régions européennes.

Si le lecteur n'est pas convaincu qu'il examine encore le tableau suivant :

Ce tableau renseigne tous les traités de paix de la dernière période séculaire depuis
le centre de la rénovation jusqu'à celui de la transformation. Or nul ne contestera que
les traités de paix exercent une influence sur les allures politiques des peuples et
qu'assez généralement ce sont des actes qui ont pour objet, soit d’ouvrir, soit de fer-
mer une période d'action.
Six traités sur seize changent les allures politiques du peuple-chef de la dernière
période séculaire durant les mouvements magnétiques seizennaux-généraux, tandis
que les trois seizièmes des probabilités n'exigent que trois coïncidences. Le rapport
des coïncidences réelles à celles probables est aussi fort pour les traités de paix que
pour les changements de règnes.
Trois des seize traités ci-dessus appartiennent aux trois dates absolument fonda-
mentales 1525, 1631 et 1783. Le traité de Troyes en 1420 complète la coïncidence
pour les quatre dates fondamentales ou initiales, comme suit :

Troyes en 1420 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1421


Madrid en 1526 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1525
Bernwald en 1631 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1631
Paris en 1783 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1783

Voilà les quatre dates fondamentales politiques et magnétiques de la dernière


période séculaire rigoureusement coïncidentes ; ce sont celles des doubles passages
rigoureux du méridien magnétique principal séculaire sur les faîtes méridiens
Colombo-asiatique et europopolynésien ; ce sont les dates de l'arrivée du système
magnétique quinquaséculaire dans ses positions fondamentales et initiales.
La mise en évidence par l'histoire de l'influence physiologique, religioso-philo-
sophique et politique du magnétisme terrestre et de ses mouvements, prouve d'abord
que, tous tant que nous sommes, pape, empereur, roi, prince, pbilosophe, moraliste,
historien ou législateur, nous sommes aussi impuissants à provoquer ou à arrêter un
mouvement magnétique de la physique générale du globe. L'homme n'est pour rien
dans aucune situation ; il trouve les situations toutes faites, et ne peut que hâter ou
retarder leur marche, faciliter ou gêner les solutions et rendre celles-ci plus ou moins
complètes.
L'Humanité est une étude du tempérament, de l'esprit, des tendances et des apti-
tudes de toutes les époques et de toutes les phases de la période séculaire, dont elle
dessine ainsi toutes les situations morales et politiques.
La mise en évidence par l'histoire des Conséquences physiologiques, religioso-phi-
losophiques et politiques des mouvements magnétiques, donne à l'analyse de ces
mouvements, c'est-à-dire au Magnétisme du globe et à l'Humanité, une importance
telle, que leur étude doit être placée au premier rang. Elle donne à l'histoire même
une valeur scientifique, en projetant un jour nouveau sur les faits qu'elle signale et sur
les événements dont elle recherche la cause ou juge les effets.
La mise hors de contestation par l'histoire de l'influence et des conséquences phy-
siologiques des mouvements magnétiques, corroborerait et rendrait évident ce que
j'ai dit de l'origine des épidémies.

(1) En poursuivant la liste de ces dates données par la période de 16 ans, nous obtenons : 1783-1799-
1815-1831-1847-1863-1879-1895-1911-1927-1943.
Chacune de ces périodes de 16 ans étant composée de quatre périodes de 4 ans, nous obtiendrons, en
partant de 1863, les dates suivantes : 1863-1867-1871-1875-1879-1883-1887-1891-1895-1899-1903-
1907-1911 -1915-1919-1923-1927-1931-1935-1939.
Les grands changements dans l'équilibre des humanités composant la race blanche se produisent à
l'une de ces époques.
Les pestes sont des accompagnements constants des grands mouvements magné-
tiques et politiques, et elles ont pour compagnons inséparables les famines, les
guerres, les convulsions politiques et les perturbations physiques, les tremblements
de terre, les éruptions volcaniques, etc. Les époques les plus puissantes et les plus
splendides sont celles des plus grandes convulsions et des plus grandes perturbations;
ce sont les apogées. Aucun apogée ne le prouve mieux que le dernier, celui de 1631.
Cependant les apogées grec, romain, frank, et catholique ne furent pas sous le rap-
port volcanique moins remarquables que le dernier apogée français. Celui-ci com-
mença en 1610 avec une colossale éruption de l'Etna, prolongée sans interruption
pendant dix ans. Son année centrale, 1631, fut signalée par le principal fait volca-
nique européen connu, par la réouverture quinquaséculaire du Vésuve, resté muet
pendant toute la période catholique et qui reprit ses fonctions l'année même de l'arri-
vée du pôle dans la position initiale méridienne d'Europe dont le Vésuve et l'Etna font
partie, après cinq siècles de silence et après six mois de secousses violentes.
L'Etna, qui avait ouvert l'apogée européen en 1610, le ferma en 1643, après avoir
signalé le passage central par une éruption quadriennale en 1634. Ces éruptions de
l'Etna sont toutes signalées comme colossales.
En 1138 (1654), le mouvement seizennal de clôture de l'apogée catholique fut
signalé par une éruption du Vésuve également renseignée comme colossale.
Dans l'année 1631, déjà citée, le peuple-chef et la tête momentanée septentrionale
de l'humanité, sunissent à Bernwald, pour accomplir la mission de la période, l'af-
franchissement définitif de l'idée chrétienne au premier, deuxième et troisième degré,
la suprématie du gallicanisme, l'indépendance de l'anglicanisme et la tolérance du
teutonisme, trois conquêtes arrachées par les armes au catholicisme, qui reçut un
coup mortel et recula de cinq siècles en même temps que l'empire d'Allemagne,
deuxième terme teutonique qui devait finir avec la période, fut tué. Cette mission fut
accomplie la même année centrale dans les plaines fatidiques du teutonisme, à
Leipzig, par celui qui était alors le chef moral et militaire de l'Europe, par Gustave-
Adolphe, au milieu de la plus épouvantable. peste européenne que l'histoire ait enre-
gistrée.
C'est vers cette même année que Descartes débuta (Traité du monde, 1633) et que
Galilée produisit son œuvre capitale: les quatre dialogues sur les systèmes du monde
de Ptolémée et de Copernic.
Les apogées catholique et frank nous sont moins connus : il est probable cependant
que l'on trouverait des faits analogues si on compulsait les chroniques vers 1115 et
599.
Quant aux accompagnements obligés des apogées dans les périodes grecque et
romaine, on les trouve parmi les faits principaux enregistrés par l'histoire, et qui sont :
La destruction d'Herculanum et de Pompéi et la mort de Pline, l'un des deux chefs
moraux de l'apogée romain (1) ouvrant avec Titus la période quadriennale centrale
79-83 (1627-1631) de cet apogée, au milieu d'une peste effrayante.
La peste qui enleva Périclès, en - 429 (1635), clôtura la période quadriennale cen-
trale de 425-429 (1631 à 1635), la deuxième année de la guerre du Péloponèse au
centre des splendeurs morales et de la toute-puissance grecque.

Ainsi :

Herculanum-Pompéi et la peste de Rome en . . . . . . .79 1627


La principale éruption connue du Vésuve et la
peste européenne en . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1631
La peste d'Athènes en . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .- 429 1635

(1) Les deux chefs moraux romains en dehors du mouvement chrétien sont Pline et Tacite.
marquent le mouvement quadriennal du passage du pôle magnétique sur l'axe du faîte
méridien central européen et des apogées européens depuis vingt-cinq siècles, depuis
la période grecque jusqu'à nos jours.

SITUATION GÉNÉRALE DE L'HUMANITÉ ET SES CONSÉQUENCES.

La situation générale de l'humanité, la position relative des peuples qui la compo-


sent, les principes rationnels d'histoire, de religiosophilosophie et de politique, c'est-
à-dire des règles de conduite positives pour ces peuples, résultent directement du
développement et du dépérissement des peuples destinés à se succéder comme ini-
tiateurs, civilisateurs et dominateurs à la tête de l'humanité.
Le développement de ces peuples se fait en deux périodes quinquaséculaires que
j'appelle le premier terme; leur dépérissement lent, mais incessant et continu, dure le
même temps; je l'ai appelé deuxième terme, et l'histoire lui a donné le nom de Bas-
Empire;
Rome a fait ses deux termes complets : le premier à Rome et le deuxième à
Byzance.
Les Teutons également ont fait leurs deux termes complets : le premier, frank, à
Metz et le deuxième, allemand, à Nuremberg.
La Rome catholique commence sa quatrième et dernière période.
La France a commencé, sa troisième période ou a débuté dans son deuxième terme,
en 1848.
L'Angleterre entre dans sa deuxième et principale période celle de l'initiation et de
la conduite de l'humanité.
La Prusse fait son entrée en première période (1).
Telle est la situation générale de l'Europe aujourd'hui. Elle précise la règle de
conduite de chacun.
La. première période de la Rome païenne de - 750 (1830) Jusqu'à Zama en - 202
(1862), fut celle de son développement préparatoire. Sa deuxième période depuis
-202 (1862) jusqu'en 330 (1878) fut celle de son gouvernement universel.
Dans sa troisième période (première comme empire d'Orient) l'empire gréco-
romain d'Orient lutta avec avantage contre la destruction par dissolution.
Dans sa quatrième et dernière période, la destruction par dissolution de l'empire
gréco-romain d'Orient marcha rapidement.
Dans chaque période séculaire-humanitaire, quatre peuples se trouvent donc en
présence. Les numéros un, deux, trois et quatre en première, deuxième, troisième et
quatrième périodes. Ces peuples constituent le noyau actif de l'humanité durant la
période. Tout ce qui se passe en dehors de ce noyau n'a qu'une importance secondai-
re.
Le numéro un, hardi et agressif, cherche le mouvement et l'action, et ne rêve que
bouleversements.
Le numéro deux, calme et fort, puissant et orgueilleux, égoïste et impérieux, rap-
porte tout à lui, ne voit que lui, domine et impose sa domination au loin par la force,
si on lui résiste ; son rôle d'initiateur l'y oblige.
Le numéro trois, bien que plus calme, partage la domination et la mission initia-
trice avec le numéro deux, auquel il reste supérieur en beaucoup de points, surtout
dans le développement des intérêts matériels, au moins durant la première moitié
ascendante de la période. La supériorité du numéro deux ne se manifeste définitive-
ment qu'à travers la grande phase humanitaire et ne devient évidente qu'à l'apogée.

(1) On voit que Bruck a pu annoncer, dès 1866, les victoires certaines de la Prusse.
Le numéro quatre, provocateur comme le numéro un, ne rêvant que guerre et car-
nage, reçoit tous les coups et sort mutilé de toutes les bagarres de la période, à la fin
de laquelle il disparaît.
C'est le numéro deux régnant qui tue le numéro quatre. Il est secondé dans sa tâche
par les numéros un et trois.
Un nouveau numéro un se prépare durant la période, pour être prêt à prendre la
place du numéro quatre, au moment de la sortie de ce dernier du mouvement poli-
tique universel.
Les peuples un et deux en premier terme gagnent, et les trois et quatre en deuxiè-
me terme perdent forcément dans toutes les comotions (sic) politiques ou dans les
luttes à main armée. Ces luttes développent et fortifient les peuples un et deux, en
premier ternie; elles épuisent et détruisent les peuples trois et quatre, en deuxième
terme.
Les peuples jeunes et vigoureux cherchent querelle aux vieux, par tempérament.
Ils ont le sentiment de leurs destinées ; ce sentiment leur donne une grande confian-
ce dans l'avenir. Ils semblent pressentir que les résultats définitifs leur seront favo-
rables.
Modérer le besoin d'action du numéro un et l'orgueil du numéro deux ; maintenir
intactes le plus longtemps possible les forces physiques et morales du numéro trois;
adoucir la chute du numéro quatre, en amortissant les effets de cette chute : tels sont
les principes essentiels de la politique rationnelle.

Les quatre peuples qui ont successivement formé le noyau de l'humanité sont :
Dans la période:
1 2 3 4
Grecque. Rome. Grèce. Juifs. Egyptiens.
Romaine. Franks. Rome. Grèce. Juif S.
Franke. Catholiques. Franks. Rome. Grèce.
Catholique. France. Catholiques. Allemands. Gréco-Romains.
Allemands.
Française. Angleterre. France. Catholiques. (Autriche)
Anglaise. Prusse. Angleterre. France (1848). Catholiques (1).

(1) Le peuple russe est appelé à entrer en ligne et à occuper dans le tableau des évolutions la place
chiffrée par le nombre 1.
Cet événement se produira quand la papauté sera sur le point de disparaître, quand l'Angleterre aura
été vaincue par l'Allemagne, alliée soit à la France, soit plutôt à la Russie.
L'écrasement de l'Angleterre marquera l'entrée de la Russie en pleine activité.
Il faut donc ajouterles deux lignes suivantes au tableau ci-dessus
Dans la période:
1 2 3 4
Prussienne Russie Prusse Angleterre France
Russe France et Union Russie Prusse Angleterre
latine

D'après les prophéties, en effet, la France, unifiée par l'Union latine, doit refaire encore un nouveau et
très brillant cycle. Cf. PAPUS : Le conflit Russo-Japonais et les nombres magnétiques, 1904.
La Grèce effaça les derniers vestiges égyptiens.
Rome dispersa les derniers débris juifs.
Les Franks commencèrent la destruction de la Rome païenne hellénisée.
La catholicité détruisit l'empire d'Orient.
La France détruisit le deuxième terme teutonique allemand.
L'Angleterre détruira la catholicité politique.
Voilà les grands traits de l'histoire.
La marche régulière de l'humanité exige l'accord des numéros deux et trois, c'est-
à-dire de ses principales forces physiques et morales.
L'univers entier ne peut rien contre le peuple deux. Il ne pourra donc rien, à plus
forte raison, contre deux et trois ligués ensemble.

LES PHASES D'ACTION.

Les chocs des numéros deux ou trois produisent les effets les plus terribles et les
époques les plus troublées et les plus violentes. Ces époques se sont représentées
avec la même périodicité que les rénovations et les apogées ; elles s'étendent de 1543
à 1610 et les dates correspondantes antérieures. Leurs années centrales, 1575 ou
1578, milieux des grandes phases humanitaires, comptent parmi les années les plus
perturbées, physiquement et physiologiquement de la période.
La grande phase juive fut celle de David ; elle eut pour centre la date de la peste
de - 1005 (1575).
La phase grecque fut celle de Miltiade, Thémistocle, etc., ou la lutte des Grecs
contre les Perses.
La phase romaine fut celle des Tibère, Caligula, Claude, Néron; des Agrippine et
des Messaline, et des persécutions des chrétiens.
La phase franke se termina par la lutte entre Frédégonde et Brunehaut.
La phase catholique fut remplie par Grégoire VII, Henri IV d'Allemagne, la com-
tesse Mathilde, les Guelfes et les Gibelins.
Dans la dernière phase, la lutte entre le gallicanisme et le catholicisme fut plus
accentuée que la précédente entre le catholicisme et les Allemands.
Charles IX, Henri III et Henri IV d'un côté, Philippe II, Médicis, Marie Tudor, les
Guises et le due d'Albe furent des chefs d'action qui ne reculèrent pas devant l'emploi
de la force.
C'est la phase de l'action, mais de l'action violente, préparant la puissance, la gran-
deur et la splendeur de l'apogée.
La période humanitaire est ascendante jusqu'à l'apogée et descendante de l'apogée
à la fin. La demi-période ascendante est spiritualiste ; son spiritualisme grandit avec
son intelligence et développe ses forces physiques aussi bien que ses forces morales
jusqu'à l'apogée.

LES PHASES DE LA RÉACTION MORALE.

La demi-période séculaire descendante est matérialiste et sensualiste. Le matéria-


lisme et le sensualisme, avec toutes leurs conséquences, atteignent un maximum de
développement vers le centre de la demi-période descendante.
L'époque de ce maximum est la contre-partie de l'apogée ; c'est celle de la sub-
version morale et de la dissolution; celle du libertinage et de la débauche, des cruau-
tés et des crimes ; c'est une époque encyclopédique, empirique, verbeuse, inintelli-
gente, destructrice des forces physiques et morales. Elle commence aux dates cor-
respondantes à 1703, atteint son centre en 1745 et finit en 1783.
Elle eut pour représentants et produisit : dans la période juive
- Achab, Jézabel, Joram, - 876 (1704) ; Joram, Athalie et Joas - 831 (1749). -
Baalisme.
Dans la période grecquele joug macédonien, la guerre lamiaque, etc. vers 318
(1746) - épicurisme.
Dans la période romaine : - Commode, 180 (1728) ; Sévère, 293 (1741) ;
Caracalla, 211 (1759) ; Héliogabale, 218 (1,766). Persécution principale de Sévère :
gnosticisme ; philosophisme subversif Alexandrin (Marcion, Montanus, etc,).
Dans la période franke. - Les rois fainéants, la débauche monacale, les ténèbres
épaisses de la superstition, la verbosité légendaire, Justinien, Léonce, Absimare, -
Tibère, Philippique et Anastase II, 713 (1745). - L'Iconoclastie.
Dans la période catholique. - Les Albigeois, les Stadings, les Dominicains; la
superstition, les crimes et les cruautés ; la débauche des templiers le redoublement de
la débauche monacale universelle ; les galanteries ; les cours d'amour; la Reine
Blanche et le comte de Champagne ; la révolte de Couci contre Louis IX. Le retour
périodique du manichéisme et du baalisme albigeois et du satanisme des Stadings,
1229 (1745).
Dans la période française. - Louis XV, Pompadour, Dubarry, Terray, Maupeou,
Law. - Inintelligence, irréflexion, verbosité ; esprit antiphilosophique et irréligieux ;
incapacité. Dissolution générale par le libertinage et la débauche. Défaites honteuses
des meilleures armées, par incapacité de généraux désignés par des favorites. -
Etalage ostensible de tous les vices publics et privés. - Démolition morale par
Voltaire et Rousseau. - Abjection philosophique de Condillac et d'Helvétius au-des-
sous de tout ce que l'empirisme, le scepticisme et le cynisme des périodes antérieures
avaient pu produire. - Matérialisme et sensualisme universels dans toute leur pléni-
tude et avec toutes leurs conséquences (1745).
On peut se demander si, abstraction faite de toute idée théorique, et en ne tenant
compte que de la période humanitaire, historique, clairement indiquée et nettement
établie par les apogées des différentes périodes de civilisation, c'est le hasard qui fait
ainsi correspondre rigoureusement époque pour époque et année pour année toutes
les vertus et toutes les grandeurs humaines ?
Si c'est le hasard qui accumule ainsi dans une même phase de trois périodes sei-
zennales 1719, 1735, 1753 et 1767, tous les vices, toutes les faiblesses, toutes les
lâchetés, tous les crimes, toutes les cruautés et toutes les abominations, aussi bien que
toutes les aberrations, toutes les subversions : le matérialisme et sensualisme, le liber-
tinage et leur soeur la débauche ?
Si c'est le hasard, enfin, qui a produit toutes les correspondances du tableau sui-
vant :

Est-ce encore par hasard que Lamoignon appartient à 1647 et Maupéou à 1743,
que Rocroi, Fribourg, Condé et Turenne appartiennent à 1643 et Soubise et Rossbach
à 1757 ; que Colbert est de 1642 et Terray de 1747 ?
Est-ce le hasard qui a amené Luther, L'Hospital, Copernic, et Michel-Ange en
1525 ; Bacon, Képler, Galilée, Descartes, Richelieu, Molé, Poussin, Lesueur,
Rubens, Vélasquez, etc., en 1631
(1) A, apogée : B, phase de la dissolution et de la subversion.
N'en croyez rien, cher Lecteur. Ces mêmes hommes, ou au moins leurs esprits,
avaient paru à toutes les époques exactement correspondantes des périodes humani-
taires antérieures : ils reparaîtront à toutes les époques correspondantes futures, pour
créer, développer et proclamer les principes, les idées et tous les produits des civili-
sations successives. Ces hommes, il y a vingt-deux siècles, s'appelaient Pythagore, -
539 (1525), Socrate, Thucydide, Zeuxis, Phidias, etc., en - 433 (1631).
Ces mêmes hommes furent toujours suivis à un siècle de distance, par des démo-
lisseurs et des destructeurs, nécessaires pour achever les periodes courantes, et ame-
ner leur disparition et leur remplacement. C'est, en effet, dans la phase de la dissolu-
tion que se prépare le mouvement rétrograde des quatre peuples actifs : que le numé-
ro quatre reçoit le coup de grâce (1) ; que le numéro trois recule (2) ; que l'organis-
me du numéro deux est détruit et préparé par le deuxième terme, et que le numéro un
se fortifie et se prépare définitivement pour sa mission, comme numéro deux.
En même temps que le numéro quatre reçoit le coup de grâce, le numéro futur se
dessine. Dans la dernière période, le futur numéro un s'est préparé dans la guerre de
sept ans, laquelle se fit aux dépens du numéro quatre.
Le mouvement rétrograde de la dernière période de civilisation est aussi simple
que complet.
Tous les systèmes et organismes politiques dissous dans la phase, de la démoli-
tion sont transformés, et le mouvement rétrograde est effectué, immédiatement après
la phase, par l'époque de transformation de 1767, 1783, 1799 et par le tremblement
de terre général, politique et guerrier, qui suit cette époque et qui occupe la période
seizennale 1799 et I815.
Je le répète, ce qui précède est indépendant de toute idée théorique et ressort d'une
étude attentive de l'histoire ; mais il est bien certain que les véritables situations poli-
tiques étant connues par leurs causes, les dates centrales et les durées rigoureuses des
époques et des phases et l'esprit` de celles-ci étant établies scientifiquement et a prio-
ri, les convictions acquièrent plus de force et de précision, et les idées plus d'étendue
et de netteté. Certaines parties de l'histoire de l'humanité ne peuvent même être
éclaircies que par l'intervention du magnétisme et du géologo-magnétisme terrestres.
il n'existe et il n'a jamais existe. de hasard, pas plus dans le monde moral reli-
gioso-philosophique et politique que dans le monde physique.
Le scepticisme de la dernière dissolution qui, sous prétexte dedétruire la supersti-
tion, a supprimé toute espèce de loi morale, n'est pas plus judicieux que l'empirisme
qui, de crainte d'aberration théorique, a banni l'idée des sciences, prétendant tout
appuyer sur des lois, et rejetant a priori le moyen de les découvrir.

On admet que les perturbations physiques, atmosphériques et terrestres sont


réglées par des lois, et l'on voudrait que le hasard seul dirigeât les convulsions poli-
tiques et les crises morales des peuples !
Cela n'est pas logique.

(1) Guerre de la succession d'Autriche (1741-1748) et de sept ans.


(2) Quadruple alliance contre l'Espagne et destruction des Jésuites.
ÉPOQUES ET PHASES DE LA PÉRIODE HUMANITAIRE

Les principales phases et époques de la période humanitaire sont:

L'époque de constitution (1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1830-1848-1865


------------de préorganisation (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1405-1421-1437
------------d'organisation (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1509-1525-1541
------------d'apogée (4) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1610-1631-1651
------------de transformation (5) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1767-1783-1799

Ces époques sont séparées par des phases dont les principales sont:

La phase d'action de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1541 à 1610


La phase de la réaction ou de la subversion. . . . . . . . .1707 à 1767

Comment se fait-il que quand une époque arrive, elle amène invariablement avec
elle son chef politique doué de toutes les qualités requises pour accomplir sa mis-
sion?
Pourquoi cela s'est-il vérifié dans tous les temps et dans toutes les régions ?
Comment se fait-il que dans les monarchies héréditaires le chef politique naît
tranquillement près du trône ?
Comment se fait-il que ce chef naît à point pour avoir l'âge nécessaire au début de
l'époque, et qu'il dure exactement autant que cette époque ? Ce fut le cas pour
François ler (1515 + 32 = 1547) et Louis XIII (1610 + 32 = 1613), qui occupèrent
rigoureusement les deux périodes seizennales qu'ont duré les époques de rénovation
et d'apogée, c'est-à-dire les deux époques principales de la dernière période séculai-
re.
Comment se fait-il que, quand le chef politique est électif,il arrive plus difficile-
ment que quand il est héréditaire ; que l'élection tâtonne et que généralement les
hommes des situations quelque peu difficiles ne réussissent qu'après plusieurs élec-
tions faites dans des convulsions et des perturbations politiques qui, enlevant les pre-
miers élus, ne s'arrêtent que devant les hommes de la situation ? Cela est si vrai que
les élections des chefs et les circonstances politiques sans lesquelles ces élections se
font, indiquent mieux les époques des grandes perturbations physiques et physiolo-
giques que l'observation des phénomènes immédiats qui en résultent.
L'esprit ou l'âme du monde a fourni à l'humanité

Comme constituants. -- Lactance, Scot Erigène, Occam, Constantin et Napoléon III.


Comme préorganisateurs. - Saint Ambroise, saint Augustin, d'Ailly, Théodose et
Charles VII.
Comme organisateurs. - Samuel, Daniel, Pythagore, saint Benoît, Gerbert,,
Luther, Clovis et Théodoric.

(1) Passage du méridien principal quinquaséculaire sur la vallée europoasiatique par 57030' de longi-
tude orientale. Les faits historiques établissent très bien les phases et les époques. Les développements
considérables que contient I'Humanité à ce sujet ne peuvent pas se condenser suffisamment pour trou-
ver place ici.
(2) Passage du pôle secondaire quinquaséculaire sur le faîte méridien central européen.
(3) Position initiale., ou arrivée du pôle dans la position initiale d'Asie.
(1) Passage du pôle sur le faîte européen.
(5) Arrivée du pôle dans la position initiale colombienne.
Comme chef des apogées. -- Moïse, Salomon, Socrate, saint Jean, saint Grégoire
le Grand, Pierre de Cluny, saint Bernard, Descartes, Bossuet, Ramsès, Périclès, Titus-
Trajan, Godefroy de Bouillon, Gustave Adolphe et Richelieu.
Comme dissolvants et destructeurs. - Athalie, Commode, Sévère, Héliogabale,
Absimare-Tibère, les Dominicains, Pompadour, du Barry, etc.
Comme dernier grand éclat. - Valérien, Charlemagne, Boniface VI Il et Napoléon ler.
Ainsi l'esprit du monde modifie régulièrement toutes les périodes seizennales
simples, doubles ou triples, renverse les idées, enlève et balaie les hommes et leurs
systèmes !
Qui pourrait soutenir après cela que cet esprit est étranger aux affaires humaines,
au développement et à la transformation de la société ?
L'humanité atteint périodiquement toute sa hauteur morale spiritualiste avec
Socrate, saint Jean et Descartes à l'époque de sa plus grande énergie physique; un
siècle après cette époque elle plonge périodiquement dans les bas-fonds fangeux du
matérialisme, du sensualisme et se dégrade dans sa plus grande faiblesse physique
et morale.
Le matérialisme et le sensualisme et toutes leurs conséquences vicieuses, produits
de l'égoïsme et de l'individualisme exagérés sont des infirmités dissolvantes de l'hu-
manité, aussi rigoureusement périodiques que les vertus des hauteurs morales, spiri-
tualistes, socratiques et cartésiennes.
Le lecteur trouvera cette démonstration complète et définitive dans l'Humanité, où
il pourra la dégager de toute idée théorique et ne la juger que par les faits historiques.
L'humanité doit s'appuyer sur les principes et les faits de ses grandes phases
humanitaires, morales et spiritualistes qui correspondent à 1510-1647, et surtout sur
ceux des apogées qui, correspondant de 1610 à 1652, clôturent cette phase. Elle doit
répudier tous les produits de la phase de la réaction morale et n'accepter l'héritage-
de la transformation que sous bénéfice d'inventaire.
Telle est l'une de ses principales règles de conduite positives en religioso-philo-
sophie et en politique.

BUT ET ACTION DE LA GRANDE PHASE HUMANITAIRE


DE LA DERNIERE PÉRIODE.

La première année 1510 de la dernière grande phase humanitaire débuta par la


réforme. Si ses début-, eurent lieu à l'époque, opportune, ils se présentèrent aussi sur
le terrain le mieux choisi. Ce sont les chefs moraux du peuple-chef, c'est le clergé
gallican ou français, réunis en concile à Tours et à Lyon, qui ont ouvert la réforme,
en reprenant l'œuvre des conciles de Constance et de Bâle et en suspendant le pape.
Durant l'époque religieuse d'organisation et de rénovation, 1.510, 1525, 1543 et
1547, l'Europe tout entière était animée de sentiments favorables à la réforme (1).
Le clergé d'Allemagne acclama les résolutions des conciles de Tours et de Lyon.
Durant l'époque religieuse de rénovation, la catholicité monacale ne souffla mot.
Elle savait d'instinct que les circonstances ne lui étaient pas favorables ; aussi s'op-
posa-t-elle à la réunion des conciles, jusqu'à la dernière année de l'époque signalée
par la disparition de François ler, de Henri VIII et de Luther. C'est cette même année
que le concile de Trente ouvre la carrière aux Jésuites ; l'action commence ; elle gran-
dira rapidement, et bientôt ses conséquences apparaîtront. La période seizennale
1543-1559 qui suit la rénovation, prépare la lutte qui éclatera dans la Période seizen-
nale 1559-1575. La recatholisation agit avec fureur dès la fin de cette période sei-
zennale et durant toute la période suivante (1575 à 1591), qui est celle de la lutte à
outrance. La recatholisation occidentale finit avec la période à Arques et à Ivry.

(1) Moins l'Espagne et l'Italie qui sont les vieilles régions catholiques.
C'est la période seizennale centrale (1567-1583), formée des deux moitiés 1567-
1575 et 1575-1583, qui est la plus perturbée, la plus violente et la plus sanglante cette
période comprend la Saint-Barthélemy et le sac d'Anvers.
La lutte définitive reprend mais cette fois sous le méridien fondamental central de
l'Europe, sur le plateau méridien et non sous le méridien de la civilisation courante ;
elle reprend dès le début de l'apogée, au moment où le méridien magnétique séculai-
re, arrivant dans la position initiale fondamentale européenne, anime extraordinaire-
ment le plateau méridien central, comprenant : l'Italie, l'Helvétie, la Souabe ou la
Vallée du Rhin avec ses affluents de Bâle à Mayence, la vallée du Wéser, le Thuringe,
les Hesses, le Brunswick, le Hanovre, le Danemark et la Scandinavie.
La principale action se manifeste dans les régions septentrionnales danoises et
scandinaves du plateau (les plus rapprochées du pôle) et durant la période seizenna-
le centrale 1623 à 1639. Danoise à son début, avec Chrétien IV, elle devient françai-
se et suédoise par la plus grande activité morale unie à la plus grande énergie mora-
le et physique du moment, et elle prend pour chef Gustave-Adolphe, le héros, le
Godefroy de Bouillon de la période séculaire française.
L'époque de la rénovation avait fourni les idées et montré, le but la phase d'action
brisa les obstacles ; l'apogée atteignit le but, consacra les idées et conquit le progrès
de la période. La dernière année de l'apogée européen restreint (1631 + 16 = 1647),
le but universel européen de la dernière période de civilisation française est atteint et
réglé par le traité de paix de Wesphalie, premier monument du droit public européen.
Quel était ce but ?
Pour le savoir, consultons les peuples en présence qui étaient :
1° L'Angleterre ; 2° La France ; 3° la catholicité ou papauté, et 4° le deuxième
terme teutonique ou allemand.
Le numéro quatre, l'empire d'Allemagne, est brisé et sa dissolution est préparée.
Le numéro trois est battu, supplanté par le numéro deux, et prend définitivement
ses plus belles possessions, ses dernières conquêtes
il subit une première amputation, après de graves échecs.
Le numéro deux gagne de toute façon et prend la suprématie ; sa qualité de
peuple-chef devient évidente.
Le numéro un fait son organisation définitive pour son compte particulier.
L'avènement du futur numéro un, de la Prusse, est préparé.
Tel est le mouvement politique ; il est sinon accompli, au moins préparé ; il se ter-
minera par une décomposition lente d'un peu plus d'un siècle, et pendant ce temps,
les secousses ébranleront le vieux noyau, dessineront et faciliteront le mouvement
qui doit s'accomplir dans la transformation 1767-1799 et dans la période seizennale
1799-1815 de la grande secousse universelle qui règlera les comptes définitifs.

L'ESPRIT ET LE PROGRÈS MORAL ET MATÉRIEL DE L'HUMANITÉ.

La grande phase humanitaire est, avant tout, puissamment morale. Elle est formée
par les deux principales époques de la période séculaire, l'époque religieuse et révé-
latrice de la rénovation (1) et celle plus philosophique, plus réfléchie, plus déductri-
ce et plus inductrice de l'apogée (2), réunies l'une à l'autre par la phase religioso-phi-
losophique d'action (3).
L'idée de l'œuvre de la période est donc religieuse, l'action est religioso-politique
et religioso-guerrière, et elle s'accomplit religiosopolitiquement.

(1) Zwingle, Luther, Mélanchton, Calvin, Knox.


(2) Descartes, Bacon, Képler, Galilée.
(3) Bèze et Montaigne.
L'apogée des peuples-chefs est puissant parce qu'il est vertueux et moral. La puis-
sance morale donne la puissance physique.
Le développement de l'humanité est avant tout moral ; le développernent matériel
n'est qu'une conséquence forcée du progrès moral.
Tous les mouvements politico-guerriers humanitaires ont un but moral religioso-
philosophique ; souvent ce but est peu apparent ; là où il n'existe réellement pas, les
mouvements n'ont pas l'importance qu'on y attache.

QU'EST-CE QU'UNE CONQUÊTE

Avant de dire quelques mots du but moral religioso-philosophique des mouve-


ments guerriers, je vais essayer de montrer ce qu'est une conquête ou une extension
territoriale.
Les races humaines, les sous-races et les moindres subdivisions naturelles des
populations sont assises dans des régions, limitées par des lignes géologo-magné-
tiques, et ces lignes bien définies et scientifiques, aussi bien qu'historiques, ne res-
semblent généralement guère à celles créées par la fantaisie et par l'intérêt national.
Les races occupent des fractions des grandes subdivisions géographiques, elles
sont séparées par les faîtes méridiens et parallèles.
Les sous-races sont établies dans les vallées des fleuves, ont pour limites les arêtes
de partage des eaux de ces fleuves. Les moindres subdivisions des races et des sous-
races occupent les vallées des rivières et des ruisseaux. Les faîtes ou les crêtes de par-
tage des eaux séparent les races, les sous-races et les moindres subdivisions des
populations, que ces faîtes soient ou ne soient pas prononcés, qu'ils soient ou ne
soient pas difficiles à franchir. Ces dernières considérations sont de très faible impor-
tance ; la question des races est géologomagnétique ; c'est une question d'égale vita-
lité. Souvent même l'action vitale égale n'est pas limitée par le faîte apparent sinueux
ou contourné des premiers soulèvements, c'est l'expansion magnétique souterraine
directe en forme d'arc de grand cercle du globe productrice du faîte dans les derniers
soulèvements qui forme limite.
Les faîtes se rencontrent et forment des régions nodales qui jouent un rôle aussi
important qu'intéressant dans la marche des peuples et de l'humanité. On trouvera
quelques indications sur ces régions dans l'Humanité ; mais leur développement com-
plet appartient au Géologo-magnétisme, qui suivra probablement de près l'Humanité.
C'est dans les régions nodales que naissent les hégémonies.
Les principales régions nodales européennes sont :
1° La Sabino-romaine du Gransasso ou des Abruzzes (1)
2° La Franke du Fichtel (Cobourg- Nuremberg) ;
3° La Souabe ou Allemande de la Rauhe-Alp (de Hohenstauffen et
Hohenzollern);
4° Les régions helvétiques du Mont-Blanc (Savoie), du Gothard (les quatre can-
tons) et du Bernina (Lombard) ;
5° La région saxonne du Harz (Brunswick, Hesse, Anhalt)
6° Celle également Saxonne de Brunswick-Lunébourg et la tête holsteinoise
(d'Eutin et de Gottorp).
Le principal faîte de séparation des races humaines est un parallèle qui s'étend,
sans solution de continuité autre que les Dardanelles, de l'océan Atlantique à l'océan
Pacifique. On l'appelle aujourd'hui, en partie au moins, le seuil indo-européen.

(1) Le Cavallo (Napolitain), la Corse et la Sardaigne.


Ce seuil pénètre en Europe par Constantinople, suit les Balkans, les Alpes illy-
riennes, les grandes Alpes, le Jura jusqu'aux ballons d'Alsace ; de ces ballons jusqu'à
Boulogne, il sépare les eaux belges de l'Escaut, de la Meuse et de la Moselle, de
celles des fleuves français la Seine et le Rhône. Au delà de Boulogne, le seuil indo-
européen longe le sud de l'Angleterre jusqu'à Landsend.
La partie de ce seuil qui s'étend de Constantinople à Landsend partage l'Europe
en deux : la partie septentrionale teutonique, et la partie méridionale ou celtique ; la
partie européenne du seuil indoeuropéen est donc celto-teutonique. Elle est puissam-
ment en relief à l'orient et faiblement à l'occident, parce que tout le dernier soulève-
ment se rattachant à l'arête méridienne colombo-asiatique, a dû s'amoindrir en s'éloi-
gnant de cette arête.
Les deux races européennes sont subdivisées en orientales, centrales et occiden-
tales.
Les Celtes sont Pélasges à l'est du Pinde et Ibères à l'ouest de l'arête ibérique.
Les Teutons sont Slavons à l'est du Pinde prolongé, c'est-à-dire dans les vallées
de la Theiss et de la Vistule ; ils sont Bretons à l'ouest de l'arête de Moorlands, pro-
longement de l'arête ibérique, avec laquelle elle forme l'arête méridienne occidenta-
le ibéri-bretonne. Cette dernière longeant la côte de France, sépare la Bretagne du
plateau celtique ou français. La Bretagne est bretonne-celtique,
Quel changement les expansions guerrières nombreuses, les débordements cel-
tiques et les contre-débordements teutoniques ont-ils produit dans les possessions
territoriales des deux races ?
Qu'ont-elles gagne depuis près de deux mille ans que César a franchi pour la pre-
mière fois le seuil celto-teutonique à Soissons, au pied de son revers méridional, et
définitivement aux bords de la Sambre, au pied du revers teutonique, où il rencontra
l'énergique résistance des Nerviens ?
Qu'ont conquis les Celtes depuis Soissons, en -57, jusqu'au dernier refoulement
dans ses limites de la dernière expansion guerrière et du dernier débordement cel-
tique à Waterloo, en 1815 ; après trois périodes séculaires celtiques (romaine, catho-
lique et française) et une période teutonique (franke) ?
La race celtique occupe le plateau-seuil à l'occident, couvert de champs de
batailles dont l'ensemble formé un vaste champ de sang, qu'elle a conquis pied à pied,
à travers son apogée et son maximum d'expansion physique et morale, politique et
guerrière. C'est le résultat de l'expansion qui vient de finir, et qui fut celle de la plus
grande force d'expansion du plateau celtique.
Outre la partie du plateau-seuil celto-teutonique d'occident, la France a deux
dépendances teutoniques belges du noeud mixte celto-teutonique des Ballons : la
Lorraine et l'Alsace.
Les Teutons occupent à peu près la même position à l'orient que les Celtes à l'oc-
cident.
Le champ de sang, limite septentrionale et occidentale des Celtes et des T eutons,
ou le plateau-seuil gagné pied à pied dans la dernière période séculaire par les Celtes
sur les Teutons, par leur force d'expansion momentanément supérieure, est limité
dans le nord par les champs de Gravelines, de Cassel de Bouvines, de Lens et de
Denain ; son axe est tracé par Azincourt, Saint-Quentin, Rocroi, Wattignies, Valmy,
et ses limites méridionales comprennent les champs de Crécy, de Soissons, d'Arcis-
sur-Aube, et de la Fère Champenoise.
Un champ de sang, une bande de terrain mixte, un plateau de séparation de quin-
ze à vingt lieues de largeur et de cinquante lieues de longueur, où les races se tou-
chent, et qui appartient à l'une ou à l'autre selon que l'une ou l'autre est prépondéran-
te ; voilà comme extension territoriale ou conquête le résultat définitif de vingt
siècles de luttes et de nombreuses batailles sanglantes, livrées surtout dans la derniè-
re période séculaire humanitaire, celle du maximum du pouvoir expansif du plateau
celtique, et par conséquent du maximum d'action exercée sur la partie abaissée occi-
dentale du seuil celto-teutonique pendant les cinq derniers siècles.
Le Magnétisme du globe a établi en dehors de toute préoccupation historique, phi-
losophique ou politique : 1°) que la circulation magnétique atteint sa plus grande
énergie annuelle le 18 juin et qu'elle se maintient ainsi jusqu'au 22 juin, jour où le
déchargement commence ; or, c'est le 18 juin, jour ou la plus grande énergie physique
et morale de l'année est atteinte, qu'eut lieu la bataille de Waterloo, et c'est le 22 juin,
dernier des cinq jours de la plus grande énergie physique et morale de l'année, que
tout fut consommé par l'abdication. C'est singulier dira-t-on ?

Le Magnétisme du globe a établi également (page 401, tableau LIV du 2e


Volume) que le 9 novembre est le jour de la transformation de la circulation de
novembre, comme le 22 juin est celui de la transformation de juin ; ou, en d'autres
termes, que le 9 novembre est le jour de la moindre circulation magnétique, et de la
moindre énergie physique et morale de l'année, comme le 22 juin est celui de la plus
énergique circulation. Or le 9 novembre ou le 18 brumaire, est le début du premier
consul, et le 22 juin est la date qui marque la fin de l'empire. Si c'est du hasard, le
hasard est cause aussi que le 18 brumaire appartient à l'année seizennale 1799, et que
le 22 juin appartient à l'annéeseizennale 1815 ; c'est-à-dire que le 18 brumaire est le
jour même de la clôture de l'époque de transformation et d'ouverture de la période
seizennale du dernier grand éclat (de la dernière période séculaire française) et que
le 22 juin est le jour même de la clôture de cette période seizennale, l'avant-dernière
de la période séculaire française. Ainsi le chef politique et guerrier du dernier grand
éclat français prend les rênes dans un mouvement convulsif, le premier jour de la
période seizennale qui lui est dévolue et finit par abdiquer le dernier jour de cette
période : il s'impose le Jour de la moindre énergie physique et morale et tombe le jour
de la plus grande énergie physique et morale des deux années seizennales 1799 et
1815, qui encadrent la période seizennale de la dernière et plus grande expansion
morale et matérielle, politique et guerrière de la période séculaire humanitaire fran-
çaise.
On trouvera peut-être ces coïncidences trop remarquables pour les attribuer exclu-
sivement au hasard, d'autant plus que les chefs des derniers grands éclats sont assez
rares et que celui de la dernière période séculaire étant le plus grand et le plus provi-
dentiel, devait être mieux en règle vis-à-vis des temps et des lieux qu'aucun de ses
antécédents.
Après le 9 novembre 1799 et le 22 juin 1815, il serait difficile peut-être de trou-
ver des rencontres fortuites plus remarquables. L'histoire cependant offre sinon
mieux, au moins aussi bien. L'époque de rénovation (1525) est celle de l'ascetisme,
de l'enthousiasme religieux. des réformes, des révélations, des inspirations, des
conversions et de tout ce qui tient aux mouvements religieux et à l'activité morale ;
cependant l'année centrale 1525 n'est pas la plus remarquable de cette époque. Les
années seizennales 1527 et 1528 lui disputent la première place ; ce sont les années
les plus religioso-politiques de la période séculaire. Dites-moi maintenant s'il vous
plaît, lecteur, si vous croyez que c'est le hasard qui a placé en 536 (1528) et en 496
(1528) les deux faits religioso-politiques principaux de l'histoire : la conversion de
Cyrus au judaïsme et l'introduction de celui-ci dans toutes les possessions asiatiques
des anciennes civilisations [ pour préparer le terrain au Christ une période séculaire
avant son arrivée], et la conversion de Clovis, lequel implanta le christianisme dans
les possessions européennes des civilisations futures une période séculaire après
l'arrivée du Christ ? Croyez-vous aussi que le troisième fait historique de même natu-
re et à peu près de même importance, la conversion de Constantin, tombe par hasard
en 312 (1860), l'année centrale même de l'époque de reconstitution romaine et de
constitution du catholicisme ?
Si vous croyez cela, vous avez une forte dose de néo-arianisme.
Quoi qu'il en soit, la situation respective territoriale actuelle des Celtes et des
Germains, après vingt siècles de luttes sanglantes, prouve qu'au point de vite exclu-
sivement territorial, le terrible jeu des batailles est un jeu d'autant plus sot, d'autant
plus inique et d'autant plus cruel, qu'il ne conduit à aucun résultat définitif de
quelque importance ou de quelque durée. Elle prouve que l'esprit de conquête est une
manie, quand il ne provient pas d'un excès d'énergie physique et morale, destiné à
produire un résultat moral humanitaire. Il prouve que l'annexionisme n'est qu'une
dangereuse maladie.
Un coup d'œil impartial jeté sur l'histoire, en dehors de toute préoccupation théo-
rique, prouve que les nations ont vécu et vieilli comme les hommes.
Il montre que la nation qui a fait ses premières périodes quinquaséculaires a
atteint son apogée sous tous les rapports ; qu'elle a fini sa période quinquaséculaire
comme tête humanitaire ; qu'elle commence son deuxième terme, dans lequel aucun
peuple n'a jamais fait de conquête territoriale. Un peuple qui finit son premier terme
est d'ailleurs généralement assez grand, assez puissant, assez glorieux, pour ne plus
rêver ni agrandissement (qui serait un danger pour lui), ni puissance (qui ne vaudrait
plus celle qu'il a possédée), ni gloire (dont il est saturé).
Le peuple qui commence son deuxième terme a d'ailleurs bien autre chose à faire
que de songer à l'extérieur ; il doit atténuer dans son sein les effets moraux délétères
de sa dernière phase de dissolution, effets que jusqu'à présent on n'est parvenu à
détruire entièrement nulle part. Il doit empêcher le rhéteur et le sophiste de multiplier
à l'excès et de détruire le fond moral que la dernière époque de corruption a laissé
subsister.
Aucune puissance n'est éternelle. Le peuple, quand sa mission est terminée, doit
aussi bien que l'homme qui a fini la sienne, céder sa place. Le peuple qui se met hors
du mouvement naturel et qui pèche contre les lois morales, est puni aussi bien que
l'homme qui transgresse ces mêmes lois. Le peuple est puni, fût-il le plus puissant de
la terre ; eût-il des millions de soldats, et ses soldats fussent-ils les plus aguerris du
monde. Si ces soldats n'ont plus de rivaux en organisation tactique et stratégique, si
leurs victoires antérieures doublent leurs forces par la confiance qu'ils ont en eux et
dans leurs chefs si leur prestige seul décourage les plus solides de leurs adversaires
le champ est là! Qu'il s'appelle Marathon, Capoue, Morgarten, Sempach, Granson,
Morat, Bouvines, Orléans, Denain, Valmy, Leipzig, Quatre-Bras, ou Waterloo, il
saura tremper les nerfs et multiplier la valeur du faible, énerver et paralyser le fort ;
il donnera la victoire à l'un pour humilier l'orgueil de l'autre et punir son iniquité. Le
champ du châtiment touche à celui du crime. Dieu punit le fort comme le faible ; Il
en a les moyens physiques ; Il les emploie à l'heure et au lieu choisis. Le hasard n'est
pour rien dans le monde moral, pas plus que dans le inonde physique ; dans l'un
comme dans l'autre, la réaction répond à l'action ; tel acte, telle récompense.
Obéissance à la loi divine, chrétienne, de la fraternité, universelle ou gare, l'heure et
le champ !

Si l'on songe que ceci fut écrit il y a une quarantaine d'années ces dernières
paroles apparaîtront comme véritablement prophétiques. En fait, on ne récolte que les
graines que l'on a semées, avec de larges intérêts. Si l'on sème une mauvaise graine,
il ne faut pas accuser le ciel quand la graine se multiplie dans les fruits et infecte le
champ du bon grain (1).

(1) Signalons qu'un autre officier belge, le colonel MILLARD a repris et complété en 1902 et 1918 les
recherches de Bruck. Dans son dernier ouvrage : Le Destin de l'Allemagne, le colonel MILLARD écrit :
« Le XXe siècle verra bientôt l'écroulement de l'empire fondé par Bismark et le recul de l'Allemagne pro-
voqué par la France et l'Angleterre soutenues par les Etats-Unis d'Amérique ». (Note de l'éd.)
CHAPITRE XII

LES NOMBRES ET LA MUSIQUE


____________

Les Nombres ont des rapports étroits avec la musique; ce que Platon a démontré
harmoniquement dans l'accord des quatre éléments qui composent l'âme et dans la
cause de cette symphonie réciproque entre des natures si dissemblables.
Un auteur plus moderne, le chevalier d'ECKARTSHAUSEN a écrit dans ses
ouvrages sur Les Nombres des pages vraiment caractéristiques sur le sujet. En voici
deux passages :

La Musique est la plus belle image des lois de progression de la nature.


L'accord parfait nous donne l'image de cette unité, de laquelle tout vient, qui vivi-
fie tout, qui conserve tout d'après des lois éternelles, dans le plus bel ordre ininter-
rompu.
Tous les tons de l'accord parfait joués ensemble donnent l'image la plus splendi-
de de l'unité divine, dans laquelle tous les tons sont également harmoniques, -- la
source de toute harmonie.
La permutation de pusieurs tons, d'où naissent plusieurs accords, est montrée par
les permutations de plusieurs nombres, qui ont différents résultats, pourtant toujours
d'après les lois de l'unité.
L'accord parfait reste toujours invariable , comme l'unité dans les nombres, quoi-
qu'ils aillent dans l'infini.
.L'accord, qui a eu lieu, est le plus parfait ; il contient tout l'harmonique, comme
l'unité contient tous les nombres.
Les 3 premiers tons dans la manifestation de l'accord parfait sont l'image de la 3e
force. Ils sont séparés par deux intervalles de différentes tierces, qui sont quoique dif-
férentes pourtant liées entre elles.
La tierce est suivie de la quarte, qui a sa plénitude dans l'octave.
Cette octave est la répartition du ton principal.
Nous voyons que la quarte est l'agissant dans l'accord. Elle se trouve entre deux
tierces, pour administrer, pour ainsi dire, l'action et la réaction.
Avec un mot, le penseur trouve que l'harmonie des tons se règle sur la loi de pro-
gression comme tout. Elle est l'image sublime qui ouvre au penseur un espace
immense dans les profondeurs des secrets de l'éternité (1).

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . .

(1) Von Eckartshausen, Zahlenlehre der Natur. Leipzig, 1794, pp. 237- Extrait inédit.
Le corps de l'harmonie est le ton, l'âme du ton est l'harmonie, immortelle, spiri-
tuelle et restante. Harmonie voilée dans le ton, agissante sur l'oreille est de la
musique, l'harmonie agissante sur l'oeil est de la beauté; donc harmonie pour tous les
sens, 5 expressions sensuelles, harmonie est donc le fond de tout ce qui est agréable
et beau, type de l'ordre éternel, seule durante, résout toutes les dissonnances dans
l'octave, symbole des proportions de l'ordre, où le petit est aussi important que le
grand, le repos aussi nécessaire que de s'appuyer sur une note. Différentes notes du
ton le plus bas jusqu'au plus haut, tous définis d'après les lois, toutes importantes,
liberté noble, mais d'après des lois harmoniques, une égalité noble, mais d'après dif-
férents points de vue, chaque note, notation nécessaire, mais l'un plus haut que
l'autre, chacune assignée à sa place, d'où elle ne peut se déplacer sans détruire l'har-
monie, image de la moralité et constitution fondamentale des Etats (1).

Plus récemment J. Ed. GRŒGAERTS, directeur de musique à Anvers, a étudié,


lui aussi, la même idée. Nous extrayons de son oeuvre, les passages suivants :

Parmi les mouvements que nos sens enregistrent et dont nous évaluons la rapidi-
té au moyen des nombres, les moins rapides sont les mouvements apparents, ceux
que nous pouvons suivre de l'œil ; les plus rapides sont ceux que notre oeil perçoit
sous forme de lumière (2).
Entre ces deux termes extrêmes nous percevons deux termes moyens : les vibra-
tions acoustiques, et les vibrations caloriques.
Les mouvements que nous pouvons suivre de l'œil sont nécessairement ceux qui
vont et viennent à la même place, car si un corps animé d'une certaine vitesse ne reve-
nait pas à sa situation première, il quitterait le champ de notre observation visuelle et
disparaîtrait à la vue. C'est ce va-et-vient qu'on nomme «oscillation ou vibration ».
Pour l'obtenir dans un corps, deux conditions contraires sont requises: 1° que le
corps soit libre d'aller où le mouvement le conduit ; 2° qu'il soit maintenu à la même
place afin d'être obligé de revenir dans sa position première. Cette double condition
est remplie par le pendule et par les verges vibrantes.
Lorsqu'on meut dans un sens le fil libre d'un pendule ou l'extrémité libre d'une
verge élastique, le mouvement de va-et-vient s'établit en deux sens opposés par l'ef-
fet de l'élasticité ou de la pesanteur. Les vibrations sont donc doubles par leur natu-
re. Chaque vibration complète se compose de quatre mouvements distincts, deux
allers et deux retours. Pour évaluer la rapidité des mouvements vibratoires nous la
rapportons naturellement à celle des mouvements vibratoires de notre être, c'est-à-
dire à notre pouls, dont la durée moyenne égale à peu près celle de la seconde moder-
ne (1/75 de la minute actuelle),
La limite extrême de la rapidité du mouvement apparent est théoriquement fixée
par le son le plus grave du diagramme musical. Ce son résulte de 16 vibrations com-
plètes par seconde. En effet, la distinction des sons commence dès que la genèse des
rapports numériques entrant dans la constitution du système total est complète.
Ces rapports sont au nombre de sept; l'octave 1 : 2, la quinte 2 : 3, la quarte 3 : 4,
la tierce majeure 4 : 5, la tierce mineure 5 : 6, la seconde 8 : 9 ou 9 : 10 et l'unisson
altéré (diminué ou augmenté) 24 : 25, 15 : 15, 24 : 27 ou 25 : 27.

(1) Von Eckartshausen, Ausschlüsse zur Magie, t. IV. Munich, 1792. La Magie Numérale, extrait (cf.
L'Initiation, 20e année, no 11, août 1906, p. 175.
(2) J. ED. GRŒGÆRTS, Traité complet de la tonalité (Harmonie et contrepoint), basé sur des don-
nées positives. Anvers, J. Mées, 1884.
Les cinq premiers sont choisis parmi les éléments primitifs du système génétique
de rapports fournis par les nombres dans leur succession naturelle :

1:2
2:3 3:4
4:5 5:6 6: 7 7:8
8:9 9 10 etc...

L'octave représente l'identité primitive des éléments de ce système. La quinte et la


quarte leur diversité primitive.
L'octave, la quinte et la tierce majeure sont les éléments soumis à des conditions
d'existence identiques, ils reproduisent le caractère de l'élément fondamental aux
divers de grés de son évolution. Nous les appelons pour cette raison rapports télélo-
giques, en observant qu'ils entrent seuls comme éléments organiques nécessaires
dans la constitution du système tonal.
La quarte et la tierce mineure reproduisent également le caractère de l'élément
fondamental, mais sous des formes diverses. Ils appartiennent encore à la catégorie
des rapports téléologiques nécessaires, quoique déjà ils n'entrent plus que comme
éléments fonctionnels dans la constitution du système.
Les secondes (rapports 8 : 9 et 9 : 10 suivant qu'elles résultent ou de la différen-
ce entre la 5e et la 4e ou de la différence entre la 4e et la 3e majeure) appartiennent
encore à la catégorie des rapports téléologiques. Elles sont nécessaires à la constitu-
tion du système, la première comme élément organique, la seconde comme élément
fonctionnel.
L'unisson altéré (rapports 15 : 16, 24 : 25, 24 : 27, ou 25 : 28 suivant qu'il repré-
sente la différence de la 3e majeure à la 4e, de la 3e mineure à la 3e majeure, de la 2e
organique à la 3e mineure ou de la 2e fonctionnelle à la 3e mineure), n'appartient pas
à la catégorie des rapports téléologiques. Il n'entre dans la constitution du système
qu'à titre d'élément contingent.
La genèse des sept rapports que nous venons d'étudier est complète dès le 3e
degré d'évolution.

Le nombre 16 est donc le premier terme de la série des rapports numériques per-
ceptibles à l'oreille. Il est la base de l'organisation tonale des sons.
Le nombre 24 est le premier terme perceptible des rapports numériques entrant
dans la constitution du système tonal à titre contingent.
il est la base du fonctionnement tonal des sons.
Le secret de l'organisation et du fonctionnement tonal des sons gît dans la puis-
sance des nombres.
La puissance des nombres se manifeste dans la genèse de leurs rapports naturels;
à chaque nouveau degré d'évolution de cette genèse la puissance du nombre 2 - terme
conséquent du premier des rapports engendrés - atteint un degré supérieur.
21 = 2 ; 22 = 4 (carré) ; 23 = 8 (cube), etc...

Or, nous savons que dans toute évolution créatrice les deux premiers degrés for-
ment une étape naturelle. Les trois premières puissances de tout nombre forment
donc également une étape naturelle dans l'extension indéfinie de la puissance de ce
nombre.
Les nombres 16, 256 (162) et 4096 (163) sont donc les termes de la puissance
organisatrice de la musique dans les nombres.
Les nombres 24, 576, (242) et 13824 (243) sont les termes de la puissance fonc-
tionnelle de la musique dans les nombres.
Les premiers sont des nombres neutraux. Ils peuvent être ramenés à l'unité par
addition et réduction théosophique. Au point de vue absolu ils ne représentent qu'un
terme unique : l'unité UT. Les seconds sont des nombres utraux. Ils peuvent être rame-
nés à 3 ou à 9 (par réduction et addition théosophiques 24 = 6 = 3, 576 = 18 = 9,
13824 = 18 = 9). Au point de vue absolu les deux derniers diffèrent du premier mais
ils ne diffèrent pas l'un de l'autre. Pour parvenir à les distinguer d'une manière abso-
lue à leur tour nous devons envisager les rapports dans lesquels chacun d'eux se trou-
ve vis-à-vis des autres.
Or, les nombres dont nous nous occupons sont entre eux dans les rapports où se
trouvent les valeurs musicales UT, RÉ, SOL, LA .
Le nombre 567 ramené à 9, est au nombre 24 ramené à 3 comme RÉ à SOL, c'est-
à-dire en rapport de quinte descendante (si l'on ne tient pas compte de la différence
d'octave) : rapport immédiat. Il est à 1... comme RÉ à UT - rapport de seconde
majeure descendante (si l'on ne tient pas compte de la différence d'octave) : rapport
immédiat.
Le nombre 13824 ramené à 9, est au nombre 24 ramené à 3 comme RÉ à SOL -
rapport de quinte descendante : immédiat. Il est à 1 comme LA à UT - rapport de
sixte majeure (3e mineure renversée) rapport médiat, obtenu au moyen du renverse-
ment.
Le nombre 576 se rapporte donc immédiatement aux nombres ramenés à 3 et à 1,
tandis que le nombre 13824 ne se rapporte immédiatement qu'au seul nombre 24.
Ces distinctions faites, nous reconnaissons sans peine dans les quatre nombres en
question, les éléments constitutifs du type promitif de la réalité. Le terme UT est
l'élément téléologique neutral de la tonalité ; RÉ en est l'élément téléologique Utral ;
SOL, l'élément autothétique ; LA, l'élément autogénétique.
De ces quatre éléments découlent, comme de leurs sources, toutes les détermina-
tions de la raison musicale créatrice. Ce sont les quatre fleuves du paradis de la scien-
ce musicale.

On voit que la Science des Nombres est intimement liée - et cela va de soi - à la
musique qui, en tant que science du rythme, agit sur les rythmes physiques et psy-
chiques de l'homme et peut le placer dans des conditions propres à lui faire pénétrer
le côté occulte de la nature. Tel était chez les anciens le rôle profond de la musique.
C'est pourquoi Platon considère cette science comme indissolublement liée à la
constitution de la République ; c'est ce qui explique les prodiges symboliques et réels
de la lyre d'Orphée, c'est ce qui donne la raison des effets magiques du son de la flûte
et du chant des Corybantes.

______________
LES TEXTES
_____________________

CHAPITRE XIII

LES NOMBRES ET L'OCCULTE


_______

Nous pensons avoir fourni au chercheur studieux tous les éléments nécessaires à
la compréhension de la Science des Nombres. Il nous reste à lui procurer une docu-
mentation sur l'interprétation de laquelle il devra exercer sa sagacité.
Dans ce but, nous lui soumettrons tout d'abord les principaux passages consacrés
à l'objet qui nous occupe par quelques-uns des maîtres de la Science Occulte: le pro-
fond mystique d'ECKARTSHAUSEN ; WRONSKI, ce prodigieux savant qui fut le maître
d'Eliphas Lévi ; le grand penseur occultiste que fut BALZAC ; le chiromancien DES-
BARROLLES, l'astrologue Eugène LEDOS (1) et le voyant LOUIS-MICIIEL, de Figanières.
La compréhension de ces pages puissantes nécessitera de longues heures médita-
tives, aussi est-ce clans le but de faire travailler par eux-mêmes les étudiants que nous
avons cru bon de donner ces thèmes d'étude.

D'ECKARTSHAUSEN
_________

Le nombre du Quaternaire (2)

Le nombre de la force 4, ou le nombre du quaternaire est le plus nécessaire pour


la connaissance des nombres; il montre la progression de la force dans le monde cor-
porel, cela veut dire :
chaque force est 1
cette force a un effet, force et effet, 2.
chaque effet a une suite, force, effet et suite est 3
la suite a une réalisation, force effet et suite dans sa réalisation 4.
Tout étant réalisé dans l'univers, 4 est nommé le nombre de la force, qui constitue
le grand quaternaire de toutes les choses.
De ce nombre naît 10 ; ou le nombre de l'univers, parce que 10 est contenu dans
4. Je l'explique par un exemple.

(1) C’est E. Ledos que Huysmans a mis en scène dans son roman magique Là-Bas, sous le nom de
Gevingey
(2) D'ECKARTSHAUSEN, Zahlenlehre der Natur. Leipzig, 1794, in-8°, pp. 221 à 225. Ces pages sont en
première traduction française.
force . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1
effet et force . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2
suite, effet et force, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
réalisation de la suite, effet et force . . . . . . . . . . . . . . . . .4
1234
10

10 considéré comme image est la proportion de la force à la périphérie 1 à 0 - du


point à la ligne circulaire et est nommé 10 ou Numéris universalis, parce que tout ce
qui existe consiste dans la proportion de l'énergie à l'extension,
9 est nommé le nombre de la ligne circulaire ou de l'extension, et la cause en est
parce que la force forme dans l'extension le cercle naturel.
Pour en avoir des idées plus claires, il ne faut se laisser tromper par le cercle ordi-
naire; le cercle mécanique ou géométrique se distingue beaucoup du cercle de la
nature.
Le cercle de la nature se forme par le mouvement d'une force vers l'extension.
Là où l'énergie de la force cesse, la circonférence commence :
je l'explique par un exemple.
Si je jette une pièce à l'eau, un cercle se forme ; celui-ci est proportionnel à 1.
force du coup et à la grandeur de la pierre ; toutes les deux, la force du coup et la
grandeur de la pierre, réunies donnent le point de chute, l'énergie de l'extension. Des
lignes droites émanent de suite du point d'après la proportion de l'énergie ; où celle-
ci cesse, là le commencement de la ligne circulaire se trouve.
Le cercle de la nature nous donne l'image de la manifestation des premières
forces; l'action et la naissance de la réaction.
Tout ce qui a de l'extension, se règle sur la loi du cercle.
Par l'extension de la force et par la rentrée en elle-même le mouve-
ment de toutes les choses provient.
La force de l'extension est la première dans la nature ; celle-ci rentrant en elle-
même est nommée force d'attraction ; si elle s'étend de nouveau, force de répulsion.
Il n'y a donc qu'une seule force, dont toutes les autres sont des modifications.
Du nombre 4, il est encore à remarquer qu'il est le nombre de ce qui est sensuel
et corporel.
La Géométrie réduit tout ce qui est mesurable, est à ce nombre, car tous les tri-
angles ne sont considérés que comme des parties du carré ou comme ce qui forme la
base du quaternaire.
On ne peut pas trouver dans la géométrie la superficie d'un plan sans l'avoir divi-
sé auparavant en carrés.
On ne peut calculer la superficie des carrés, dans lesquels on a divisé, sans les
diviser en triangles, en multipliant le diamètre avec la moitié de la base.
Ainsi je ne peux calculer d'après la nature aucune réalisation ou aucun phénomè-
ne corporel sans classer auparavant la 3e force, effet et suite, qui sont contenus dans
la réalisation comme 4.
Donc, chaque nombre qui produit un être, est le nombre qui forme la mesure, de
cet être.
Trois progressions produisent tout ce qui forme la base du sensuel donc tout ce
qui forme la base du corporel est mesuré ou calculé par trois.
Quatre progressions produisent tout ce qui est sensuel et corporel donc, il faut que
toutes les choses sensuelles et corporelles soient mesurées et calculées par 4
De cette observation des lois de progression nous voyons qu'il y a aussi un qua-
ternaire intellectuel, qui se règle de même sur la force, effet, suite et réalisation, car
il n'est pas nécessaire que la réalisation reste toujours corporelle ; par exemple :
pensée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1
volonté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2
action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
fait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

Le fait ne reste pas corporel, mais il est la réalisation de la pensée, volonté et de


l'action, et a donc le nombre du quaternaire pour le calculer.
Cette analyse des nombres est plus importante pour le salut des hommes que celle
des nombres, qui ne sont que sensuels, car par eux nous découvrons les erreurs dans
nos jugements.
Nous observons que la pensée et la volonté font le fait.
Que chaque fait est un nombre dont les parties sont l'action, la volonté et la pen-
sée, et que pour faire le fait, la progression doit se trouver entièrement dans le fait ;
ainsi par ex : il ressort d'un mauvais fait :

de penser mal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1
de vouloir mal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2
d'agir mal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
de faire mal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

Cette progression composée doit devenir le nombre comme :

penser mal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1
penser et vouloir mal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2
penser vouloir et agir mal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
résultat, le mauvais fait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4
..................................................................................................................................

Nous avons assez montré que la mesure d'une chose est aussi son nombre, que la
force et l'énergie se règlent sur son nombre, et par cela tout l'objet peut être épuisé (1).
L'énergie du nombre 4 dans la nature est trouvée par la multiplication avec soi-
même.
L'arithmétique appelle la multiplication d'un nombre avec soi-même le nombre
carré.
La racine carrée, le nombre continuel qui a été multiplié avec soi-même.
Par suite de l'arithmétique chaque nombre peut être multiplié avec soi-même,
donc chaque nombre a son nombre carré, dont il fait la racine carrée.
La doctrine des nombres de la nature s'y distingue de l'arithmétique qu'elle n'ac-
cepte qu'un seul vrai nombre carré, dont il n'existe qu'une seule racine carrée.
Comme la doctrine des nombres recherche le cercle dans la nature, elle recherche
de même le nombre carré et sa racine dans la nature.
Le seul vrai nombre carré dans la nature est 16, la vraie racine 4, car elle forme
le nombre carré en 4 progressions, dont chacune a de nouveau 4 nombres.
Les autres nombres arithmétiques qu'on appelle carrés, ne sont regardés dans la
doctrine des progressions des nombres de la nature que comme des proportions de
nombres au nombre carré et la racine arithmétique n'est organisée que comme une
racine de nombres par rapport à la racine carrée : p. ex. :
3 x 3 = 9 ; 9 est un nombre carré arithmétique, dont 3 est la racine ; le nombre
carré 9 considéré à l'égard du nombre carré de la nature 16 montre la proportion de
9 à 16, comme la racine carrée arithmétique 3 montre la proportion à la racine carrée
de la nature 3, la proportion de 3/4-9/16.
Un seul nombre est donc comme nombre carré une seule racine comme racine
carrée proportionnée à l'unité; tous les autres nombres et racines carrées arithmé-
tiques ne peuvent être regardés d'après la loi des progressions comme des nombres
carrés, parce que leur proportion à l'unité ne sera jamais quadruple.
Chaque nombre multiplié avec soi-même donne une moyenne proportionnée entre
l'unité et le produit ; donc le produit du nombre multiplié avec soi-même est à la raci-
ne ce que la racine est à l'unité

P. ex. : 4 x 4 = 16, 16 x 16/4 = 4/1.

On en voit assez, que chaque nombre multiplié avec soi-même peut être nommé
nombre-racine, mais nullement nombre carré, parce qu'il n'y a dans la nature qu'un
seul nombre carré et qu'une seule racine, carrée.
Le nombre 4 dirige dans chaque multiplication le tout, car nous avons aussi dans
la progression arithmétique l'unité ; le premier facteur, le second et le résultat, ou le
produit qui naît par l'action commune des deux facteurs.
.............................................................................................................................

L'extraction de la racine carrée donne l'image de la force produisante (1).


Le nombre multiplié avec soi-même est l'image de l'accord de tous les produits du
nombre produisant avec leur nombre racine s'il est considéré dans la proportion.
L'Unité se révèle par sa force trine dans le premier quaternaire qui multiplie avec
soi-même donne 16 comme nombre-carré, dont 4 est le nombre-racine.
Ces 4 progressions constituent le grand quaternaire, qui donne par les lois de pro-
gressions les explications sur les choses les plus hautes.
L'Unité est elle-même sa propre racine, son propre nombre considéré comme
unité ; aucun calcul n'a lieu à l'égard d'elle ; seulement dans la manifestation de ses
forces, le premier quaternaire se fait par sa force trine.
Seulement dans le composé de ce qui est réellement dans la progression, les lois
du nombre ont lieu, parce qu'ils sont justement ce qui constitue la progression ou la
composition.
Je pose donc le quaternaire d'après la loi de progression, et J'ajoute l'explication
qui reste à faire.

La première ligne du carré considéré comme image et progressivement montre


donc la base, le fondement et la racine des autres nombres.
L'unité de laquelle tout naît, qui est la source de toutes les choses, d'où vient tout,
qui conserve tout ; qui se révèle dans toutes les choses sensuelles, sans être sensuel-
le elle-même, qui ne change jamais, qui remplit tout, qui est partout présent, et se
manifeste dans une 3e force.
La deuxième ligne du carré considérée comme image progressivement nous
représente cette deuxième cause, agissante et parlante de toutes les choses.
Par cette deuxième cause agissante et parlante dans le règne des esprits naissait de
même que dans le monde sensuel.
La cause en est cette parole de Dieu, qui est le fondement et la force de toutes les
choses.

(1) Ibid., pp. 233 à 235


Mais je ne veux pas expliquer plus amplement cette image spirituelle de la
deuxième ligne du carré, parce que des hommes, qui ont pensé peu sur la grandeur
des choses religieuses, peuvent trouver la chose ridicule.
Le troisième côté du carré contient comme image tous les résultats et les sensibles
et les corporels.
Le premier à la force, le deuxième l'effet, le troisième la suite pour objet, car tout
ce qui forme la base du sensuel et corporel a le 3e nombre pour fondement, comme
nous avons déjà dit plus circonstancieusement en expliquant les nombres.

1 donne le point,
2 la ligne,
3 la superficie, d'où enfin 4 naît.

Les nombres constituants le nombre 4 seront nommés d'après l'état des choses, les
principes ou les commencements originaires de chaque chose.

..................................................................................................................................

Je calcule, sur l'homme, considéré comme un être réalisé, 4. Son nombre est donc
4 ; un être composé, d'esprit et de corps. L'esprit réuni à l'âme donne 2, l'âme réunie
au corps 2, donc 4 -- son nombre - 22/4 (1).
Il peut être considéré comme

13 - 4
22 - 4
31 - 4

22 fait sa composition matérielle; 13 en forme la base. 13/22 cela veut dire : l'es-
prit a la loi de l'unité, qui se manifeste en 3 - force 1 + 2 = 3.
Son corps 3 + 2 = 5 la proportion de la matière - 4, qui est de nouveau réunie à
une unité, qui est au-dessus de lui, et qui se manifeste par la 3e force 13 + 22 = 35
Il a une double jouissance, la spirituelle en pensant, voulant et agissant 3 I 5 ; la
sensuelle par l'usage de ses cinq sens ; 1 3
X
2 2
5---------------3
3 I5

L'unité dans sa progression lui donne le type de sa 3e force ; cette 3e force dans
la réalisation au corporel : les cinq sens.
Au-dessus de lui, il n'y a pas de loi, au-dessous de lui sa destination.

13 - 4 force 1
22 - 4 effet 2
31 - 4 suite 3
1 2 3
La loi montre ses rapports avec l'unité, son penser, vouloir, agir doit devenir un
d'après la loi de l'unité, qui constitue sa première essence spirituelle 13/4 = 4
22
Le nombre au-dessous de lui montre sa destination 31
5/3
(1) Ibid., pp. 238 à 442.
Les sens lui donnent l'expérience, la force de son âme lui ordonne de penser, com-
poser, juger.
Nous appliquons la même progression à un autre objet, fait par exemple - 4.
Chaque réalisation est 4, comme nous l'avons déjà dit, donc chaque réalisation est
considérée d'après les mêmes lois.
Si je pose donc le fait - 4, j'ai de nouveaux les mêmes proportions de 4 comme

13-4
22-4
31-4
22
donc le fait ; considéré comme réalisé, ou comme 4 --
4

Les parties du fait y consistent, l'intérieur montre 13.

Il faut que l'intérieur ait un être simple pour objet ; il faut que cet
13
22
être simple constitue la force ou le penser, vouloir et agir, 3/5
L’être simple constitue la force ou le penser, vouloir et agir, 3; penser, vouloir et
agir n'est porté à l'expression que par 5, ou la sensualité.
22
32
La réalisation du fait a 5/3 ou le résultat sensuel comme 5 pour objet ; mais la
proportion de ce résultat se rapporte de nouveau à 3, ou à la force, le vouloir et l'agir;
par exemple je joue au billard, le coup qui a réellement eu lieu, qui détermine la bille
est 4 ; avant le coup, il y a la force, la volonté, l'action ou

la force de pouvoir faire un coup

2
vouloir faire le coup

3
faire ce coup réellement.

Alors suit le coup comme réalisation, 4.


Ce coup est proportionné à la force, au vouloir, à l'action, ceux-ci déterminent le
coup qui se fait de cette manière et non autrement, et sont sa loi.
Après le coup la bille lancée reçoit sa détermination conformément à la première
volonté et action, et se règle de nouveau sur les 3 forces qui ne sont que l'expansion
de la première ; par conséquent la proportion dans la nature est :

13 force et manifestation,
22 réalisation
31 effet selon la manifestation de la première force

13 me donne donc une image représentative qui est auparavant 1 ou la force et


puis 3 ou la manifestation de la force par la volonté, l'action, le fait, cela donne donc
13..
Le nombre 22 me montre que dans la réalisation la force et l'effet, l'action et le
fait se divisent toujours 2 à 2 force et effet constituent l'intérieur, l'action et le fait
l'extérieur ceux-ci réunis donnent donc 22.

Maintenant la doctrine des progressions me donne un autre nombre 31 ou l'ima-


ge représentative de l'effet, qui suit une force qui se manifeste dans l'intérieur par 3 ;
c'est par avoir la force de faire
1 2
un coup, par vouloir faire un coup, et par faire un coup réellement, mais dans l'ex-
térieur par 1 ou le coup qui a eu lieu, Le tout se règle de cette manière.

..................................................................................................................................
.
Nous voyons que d'après la loi des progressions de la nature, l'imagination est une
des forces les plus magnifiques de l'esprit humain (1).
Elle crée du multiple le simple et le livre à la faculté d'avoir des connaissances, et
à la raison..
On la nomme force d'i-magination, la force de puiser de plusieurs images, UN.
Elle assimile, réunit. Si l'imagination est proportionnée à l'ordre des choses, elle est
l'inventrice des plus hautes vérités, mais si elle est proportionnée au désordre, de
manière qu'elle n'a pas de base juste, elle est la source de toutes les erreurs et rêve-
ries.
Une âme qui est en ordre a une imagination en ordre, une âme en désordre a une
imagination en désordre là est la source du vrai et du faux, des suites du bien et du
mal.
Nous voyons donc clairement que le faux et le mal qui est au monde, doit être né
par un désordre dans le règne des esprits ; ce désordre se forme par la dérivation de
l'ordre, dont le mal est la suite au monde.
L'âme étant un être simple, elle ne peut pas recueillir la multiplicité des images ;
il faut qu'elle soit une force, qui porte le multiple à l'unité. Cette force est l'imagina-
tion : la faculté de faire plusieurs images UN. Seulement le point touche le point, le
simple, le simple.
Telle est la marche des représentations par l'imagination à l'âme ; celle-ci réunit
tout. La réunion devient juste si les images lui sont livrées d'après l'ordre de la natu-
re ou de la vérité, - et mesure et nombre ou l'expérience et la progression sont la base
sûre de la juste connaissance.
L'imagination fut considérée sous différents points de vue. Le sens intérieur de
l'homme est ce sensorium commun dans le corps, ce qui est l'imagination dans l'âme.
Tout s'enchaîne, et va de la multiplicité à l'unité. Ainsi mille nerfs se relient entre eux
dans le corps humain ; ceux-ci se rattachent à un nerf principal, qui s'enlace à tous
d'après la même loi des progressions.
Tant que l'âme humaine est dans le corps très longtemps ses effets sont progres-
sifs. Action sur les organes et réaction constituent se ses effets. Mais sans corps elle
se comporte tout autrement ; ses manifestations progressives passent à une unité.

(1) Ibid., pp. 268 à 272.


L'imagination, le jugement, l'intelligence, la mémoire, les souvenirs, la force de
penser ne sont rien autre chose que des progressions d'une seule force d'âme qui est
nécessaire à l'âme pour le commerce avec le corps humain, car elles se règlent toutes
sur les lois successives du temps et de la « pluvalité » des images ; là, où le temps et
les images cessent, elles rentrent à leur source, l'intention et la connaissance restent
alors à l'esprit. Ainsi les couleurs de l'arc-en-ciel disparaissent et se perdent dans une
lumière, dont elles n'étaient que des progressions dans le règne des phénomènes.
Ce qui était donc chez l'homme la force de penser, la mémoire, l'intelligence, le
jugement, l'imagination, c'est dans l'esprit une intuition unique, et constitue son
essence.
Dans cette intuition est sa béatitude, car elle détermine son grade dans le monde
des esprits d'après la ressemblance de son essence plus proche ou plus loin de Dieu
ou se sépare entièrement de son essence.
Là est la récompense éternelle et la punition éternelle d'êtres pensants.
Les différentes actions bonnes ou mauvaises nous suivent et nous forment à cette
unité de l'esprit qui nous restent éternellement.
Ici dans le pays de la « pluvalité » nous serons, expliqués, ôtés, ajoutés, changés;
mais le temps disparaît et que le décompte de nos faits soit fait, l'éternité fait l'addi-
tion et le résultat est un chiffre heureux ou malheureux, qui restera éternellement.
Nous retournons aux lois des progressions, d'après lesquelles nous voulons enco-
re considérer l'homme.
Nous apercevons dans l'homme un extérieur et intérieur. Un extérieur qui dépend
de l'intérieur, en ce qu'il est dirigé par l'intérieur. L'homme vit et meurt ; le change-
ment dans la mort se fait dans l'intérieur ; dans l'extérieur, l'effet de la force qui vivi-
fie l'homme, dans l'intérieur cesse ; le corps reste comme une masse inanimée.
La force qui vivifie l'homme doit être dans l'intérieur et ne doit être liée avec l'ex-
térieur qu'en agissant...
Nous apercevons dans l'homme qu'il vit, qu'il a la faculté de penser, l'intelligen-
ce, le jugement et l'imagination toutes ces facultés nous ne les apercevons plus dans
le corps mort ces facultés doivent être des qualités de l'intérieur non de l'extérieur, car
sans cela elles existeraient encore après la mort.
Cet intérieur se distingue donc essentiellement de l'extérieur comme il a des qua-
lités tout-à-fait différentes de lui, et les qualités constituent l'entier d'une chose. Ce
qui est dans l'intérieur doit être une force, et chaque force est essentiellement diffé-
rente de la matière, parce qu'elle n'a ni divisibilité sensuelle, ni extension sensible.
Cette force de vie intérieure dans l'homme est donc âme, et est essentiellement
différente du corps.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Autrefois l'homme se trouvait au milieu entre le quaternaire spirituel et le tempo-


rel, pendant qu'il est maintenant à la fin du quaternaire du temps (1).
Il avait donc une vue vaste et embrassante, pendant que maintenant la distance et
l'erreur sont sa part.
Si l'on veut calculer une chose d'après Ie quaternaire, qu'on observe d'abord, si ce
qui doit être calculé est un objet :
Métaphysique
ou géométrique
ou seulement corporel et physique, pour poser les nombres du quaternaire.

1 2 3 4 10
point, ligne, plan, profondeur, mathématiques
1 2 3 4 10
sagesse, faculté, multiplicité, mouvement, nature

1 2 3 4 10
force du développement forme forme production
germe, naturel, simple, composée, de la nature,

1 2 3 4 10
être, être là, force et vertu, action, métaphysique

1 2 3 4 10
intelligence, justice, pouvoir, modération, morale

1 2 3 4 10
chaleur, sécheresse, humidité, froid, qualités

1 2 3 4 10
printemps, été, automne, hiver., année

Si on a observé cela, on réfléchit combien de fois la chose peut-étre permutée


pour trouver les rapports mutuels.
Savoir combien de fois la chose peut-être permutée en elle-même, ensuite avec un
côté du quaternaire auquel elle appartient, et enfin tout le quaternaire et la racine.

..................................................................................................................................

LA PENSÉE (1).
Que se passe-t-il, si je pense ? Mon âme touche l'objet, ou l'image, que l'expres-
sion de pensées divines laissa en moi. Mon âme, comme elle pense des pensées de
Dieu, touche donc pour ainsi dire le bord du vêtement de Dieu, et chaque attouche-
ment d'une pensée plus haute, plus proche de Dieu éveille des forces émanantes plus
proches de Dieu, qui agissent sur nous selon les lois de l'esprit.
Chaque pensée devient dans l'homme une force, qui reste dans l'homme et qui
sommeille pour ainsi dire et attend son développement. Je peux penser mille pensées,
des millions de pensées, toujours le même objet de nouveau, sans que l'image
s'éteigne dans mon âme quelle mer de forces spirituelles !

CHUTE DE L'HOMME ET DESTINATION.

L'homme appelé à l'intuition et non pas à la jouissance corporelle, était à Eden.

Il ne lui était pas défendu de regarder l'arbre, mais de manger les fruits.

Le fruit était sensuel ; pour le manger, il lui fallait des organes sensuels ; il vou-
lut le manger et ainsi il fut soumis au détenteur du sensuel et devint mortel.

(1) D'ECKARTSHAUSEN, Ausschlüsse zur Magie. Munich, 1792, t. IV. A paru dans l'Initiation, 72e vol.,
juillet 1906, na 10, p. 52 à 59.
(1) D'ECKARTSHAUSEN, Ausschlüsse zur Magie. Munich, 1792, t. IV. A paru dans l'Initiation, 72e volu-
me, août 1906, n° 11, p. 176 à 179.
4

La destination de l'homme est ascension de l'homme, animal sensuel, à l'homme


esprit, donc sa chute était une descente de l'hommeesprit à l'homme-animal sensuel.

Somme = 10

AGES DE L'HOMME.

Le premier âge de l'homme est l'enfance; il nourrit son corps et oublie ses ans à mesu-
re qu'il vieillit..

Après l'enfance, le deuxième âge vient et l'homme fait usage de sa mémoire.

Puis, le troisième âge vient, et la nature donne à l'homme la faculté de produire des
enfants et d'être père.

Le quatrième âge, il le destine aux affaires, il agit selon ses désirs, tantôt bien, tantôt
méchamment et le plus souvent selon ses passions.

Dans le cinquième âge, l'homme, après le travail et la fatigue, s'approche des années
grises et ressent le besoin du repos.

Dans le sixième âge, il tombe dans la faiblesse et les maladies, un enfant des mala-
dies et de la mort.

Somme = 6

ANNÉES DE L'HOMME-ESPRIT.

L'homme-esprit se nourrit dans son premier âge de bons exemples, de l'incitation de


la vertu, de la société, des livres, de l'histoire.

Dans le deuxième âge, il voit la caducité du temporel, il aspire à des choses supé-
rieures, il cherche, il examine, il est dirigé par la grâce et s'approche des lois éter-
nelles.
3

Dans le troisième âge, l'homme soumet son âme à l'esprit et fait l'alliance avec la
vertu et la sagesse.

Dans le quatrième, il vit selon les règles de cette sainte alliance et réconforte son
esprit avec des forces divines.

Dans le cinquième, il jouit de la paix et du repos intérieur et vit sous les lois inva-
riables du royaume de Dieu et de la sagesse.

Dans le sixième, il se renouvelle complètement; il commence la vie de l'esprit et


reçoit la forme pure de cette image, d'après laquelle il a été créé.

Dans le septième, il est en possession du royaume divin, et son cœur devient le


temple de la divinité, et ainsi que la mort est la fin de la vie de l'homme-animal, la
vie éternelle devient la fin de l'âge de l'homme-esprit.

Somme = 7
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

II

HOËNÉ WRONSKI
________

Système architectonique de l'Algorithmie


d'après la Loi de Création (1)

A) Théorie ou Autothésie ; ce qu'il y a de donné dans le savoir de l'homme pour éta-


blir l'Algorithmie.
a) Contenu ou Constitution algorithmique.
a2) Partie élémentaire. = ALGORITHMES ÉLÉMENTAIRES (au
nombre de sept).
a3) Eléments primitifs. = ALGORITHMES PRIMITIFS.
a4) Elément fondamental ; génération neutre des nombres.= REPRODUCTION (1).
α) Progressive. = MULTIPLICATION.
β) Régressive. = DIVISION.
b4) Eléments primordiaux.
a5)Génération discontinue des nombres, en n'impliquant que l'idée du fini. =
SOMMATION (II).

(1) HOENÉ WRONSKI, Messianisme ou Réforme absolue du Savoir Humain, t. 1. Réforme des
Mathématiques, Paris, 1847, in-folio, p. 65 à 68.
α) Progressive. = ADDITION.
β) Régressive. = SOUSTRACTION.
b5) Génération continue des nombres, en impliquant
l'idée de l'infini. = GRADUATION (III).
α) Progressive. = PUISSANCES.
β) Régressive. = RACINES.
b3) Eléments dérivés. = ALGORITHMES ORGANIQUES.
a4) Éléments dérivés immédiats ou distincts.=ALGORITHMES IMMANENTS.
a5) La Sommation combinée avec la Reproduction. NUMÉRATION (IV).
Nota. - Le cas particulier forme les NUMERALES.
b5) La Graduation combinée avec la Reproduction FACULTÉS (V).
Nota. -- Le cas particulier forme les factorielles.
b4) Eléments dérivés médiats ou transitifs. = ALGORITHMES TRANSCENDANT
a5) Transition de la Numération aux Facultés; la Sommation faisant fonction
de Graduation. = LOGARITHMES (VI).
b5) Transition des Facultés à la Numération; la Graduation faisant fonction de
Sommation. = SINUS et COSINUS (VII).
b2) Partie systématique. = ALGORITHMES SYSTÉMATIQUES (au nombre de quatre).
a3) Diversité dans la réunion systématique des éléments primordiaux.
a4) Influence partielle
a5) Influence de la Sommation sur la Graduation dans leur
réunion systématique. = CALCUL DES DIFFÉRENCES ET DES DIFFÉRENTIELLES (1
b5) Influence de la Graduation sur la Sommation dans leur
réunion systématique. = CALCUL DES GRADES ET DES GRADULES (II)
Nota. - Voyez l'Introduction à, la philosophie des Mathématiques, pour saisir
le sens de ce nouveau Calcul algorithmique, découvert par la présente appli-
cation de la loi de création, ainsi que plusieurs autres algorithmes suivants,
dont on ne se doutait pas auparavant.
b4) Influence réciproque de ces éléments primordiaux harmonie systématique
entre la Sommation et la Graduation par leur concours téléologique à la généra-
tion des nombres. = CALCUL DES CONGRUENCES (III).
Nota. - Le type de cette téléologie algorithmique est :
xm = α (Module - M).
C'est Gauss qui le premier en a conçu le problème ; mais cet illustre géomètre
n'a pu le r6soudre que pour le cas simple des r~sidus quadratiques, et cela, même
dans des bornes très resserrées.

b3) Identité finale dans la réunion systématique des éléments dérivés distincts ou
des algorithmes immanents de la Numération et des Facultés, par le moyen de
I'élément neutre ou de l'algorithme de la Reproduction, qui lour est commun.
= CALCUL DES ÉQUIVALENCES (IV).

Nota. - C'est là ce qu'on nomme la Théorie des équations algébriques de dif-


férents degrés.

b) Forme ou Comparaison algorithmique.

a2) Dans la partie élémentaire. = RAPPORTS.

α) Rapport dépendant de l'algorithme neutre de la Reproduction = RAPPORT (dit)


GÉOMÉTRIQUE
β) Rapport dépendant des algoritbmes primordiaux
α2) De la Sommation. RAPPORT ARITHMETIQUE.
β2) De la Graduation. RAPPORT DE SALTATION.

b2) Dans la partie systématique. = ÉQUATIONS.

α) Equations dépendant de la susdite diversité systématique


α2) De la diversité partielle ;
α3) Equations aux DIFFÉRENCES et aux DIFFÉRENTIELLES.
β3) Equations aux GRADES et aux GRADULES.
β2) De la diversité réciproque. = EQUATIONS DE CONGRUENCES (Equations indé-
terminées en général).
β) Equations dépendant de la susdite identité systématique.= ÉQUATIONS
D'ÉQUIVALENCES.

B) Technie ou Autogénie; ce qu'il faut faire pour I'accomplissement de I'Algorithmie.

a) Dans le contenu ou dans la Constitution algorithmique.

a2) Dans la partie é1émentaire de cette Constitution.

a3) Pour la mesure des quantités par les é1éments immédiats ou distincts; accom-
plissement des algorithmes immanents. = ALGORITHMES TECHNIQUES DU 1er
ORDRE.

a4) Accomplissement de la Numération

a5) Avec prépondérance de la Sommation; instrument technique primordial.


= SÉRIES.
b5)Avec prépondérance de la Reproduction; instrument technique secondai-
re. - FRACTIONS CONTINUES.

b4) Accomplissement des Facultés.

a5) Avec prépondérance de la Graduation; instrument technique primordial.


= FACULTÉS EXPONENTIELLES.
b5)Avec prépondérance do la Reproduction; instrument
technique secondaire. = PRODUITES CONTINUES.

b3)Pour la détermination des quantités par les é1éments médiats ou transitifs;


accomplissement des algorithmes transcendants. = ALGORITHMES TECHNIQUES
Du 2e ORDRE.

a4) Accomplissement des Logarithmes. = ORDRES SUPÉRIEURS DE LOGA-


RITHMES.

Nota. - Ce sont là les logarithmes des quantités idéales (faussement dites


imaginaires), comme 1'est, par exemple, le, logarithme par lequel Jean
Bernouilli est parvenu à déterminer, d'une manière finie, le célèbre rap-
port π de la circonférence au rayon du cercle ; rapport qui, au reste, pout
en définitive être déterminé ainsi par les seuls algorithmes primitifs,
comme nous I'avons fait dans 1'expression finie que voici :
expression qui donne conséquemment la solution finale du fameux problème de
la quadrature du cercle.

b4) Accomplissement des Sinus et Cosinus. = ORDRES SUPÉRIEURS DE SINUS ET


COSINUS.

Nota. - Pour se former une idée de ces ordres supérieurs de Sinus et


Cosinus, constituant de nouvelles fonctions périodiques, qui sont demeu-
rées inconnues aux géomètres, voyez I'Introduction à la Philosophte des
Mathématiques, aux marques (53) A (59), et la Note de la page 513 dans
le second volume de la Philosophie de la Technie algorithmique.

b2) Dans la partie systématique de cette Constitution.

a3) Pour l'accomplissement de l'harmonie préétablie ou de la préformation pri-


mitive dans les deux éléments primordiaux ; raisons suffisantes pour la déter-
mination des quantités par leurs conditions systématiques, c'est-à-dire, par les
valeurs de leurs différences ou différentielles, et par celles de leurs Grades ou
Gradules. = INTERPOLATION.

b3) Pour l'Accomplissement de l'identité primitive des deux éléments primor-


diaux; universalité absolue dans la génération des quantités. = LOI SUPRÊME DE
L'ALGORITHMIE.

Nota. - Le type de cette loi suprême est :

Fx = Ao.Ωo + A1. Ω1 + A2. Ω2 + A3. Ω3 + etc. etc.

Le célèbre théorème de Taylor, qui en est le cas le plus particulier, a été le


premier essai de cette génération universelle des quantités.

b) Dans la forme ou dans la Comparaison algorithmique.

a2) Dans la partie élémentaire de cette Comparaison ; accomplissement des rap-


ports algorithmiques, en vue de l'uniformité de la génération des quantités ; règle
de cette génération uniforme. = CANON ALGORITHMIQUE.

Nota. - La Théorie des fonctions génératrices de Laplace en présente un cas


particulier.

b2) Dans la partie systématique de cette Comparaison; accomplissement des


équations algorithmiques, en vue de l'identité finale, ou de la génération univer-
selle des quantités. PROIBLEME-UNIVERSEL de L'ALGORITHMIE.

Nota. - Le type de ce Problème-universel est :

0 = fx + x1. f1 x + x2.f2x + x3.f3x + etc. etc...

Le célèbre théorème de Lagrange, qui en est le cas le plus particulier, a été le


premier essai de la solution de ce Problème universel des Mathématiques.
III

H. DE BALZAC
___________

Le Nombre (1).

« Vous croyez au nombre, base sur laquelle vous asseyez l'édifice des sciences que
vous appelez exactes. Sans le nombre, plus de mathématiques. Eh bien, quel être
mystérieux, à qui serait accordée la faculté de vivre toujours, pourrait achever de pro-
noncer, et dans quel langage assez prompt dirait-il le nombre qui contiendrait les
nombres infinis dont l'existence vous est démontrée par votre pensée ? Demandez-le
au plus beau des génies humains, il serait assis mille ans au bord d'une table, la tête
entre ses mains, que vous répondrait-il ? Vous ne savez ni où le nombre commence,
ni où il s'arrête, ni quand il finira. Ici, vous l'appelez le temps ; là, vous l'appelez l'es-
pace rien n'existe que par lui , sans lui, tout serait une seule et même substance, car
lui seul différencie et qualifie. Le nombre est à votre esprit ce qu'il est à la matière,
un agent incompréhensible : est-ce un être ? est-ce un souffle émané de Dieu pour
organiser l'univers matériel où rien n'obtient sa forme que par la Divisibilité, qui est
un effet du nombre ? Les plus petites comme les plus immenses créations ne se dis-
tinguent-elles pas entre elles par leurs quantités, par leurs qualités, par leurs dimen-
sions, par leurs forces, tous attributs enfantés par le nombre ? L'infini des nombres
est un fait prouvé pour votre esprit, dont aucune preuve ne peut être donnée maté-
riellement. Le matbématicien vous dira que l'infini des nombres existe et ne se
démontre pas. Dieu est un nombre doué de mouvement, qui se sent et ne se démontre
pas. Comme l'Unité, il commence des nombres avec lesquels il n'a rien de commun.
L'existence du nombre dépend de l'unité qui, sans être un nombre, les engendre tous.
Dieu est une magnifique unité qui n'a rien de commun avec ses créations, et qui néan-
moins les engendre. Pourquoi, si vous croyez au nombre, niez-vous Dieu ? La créa-
tion n'est-elle pas placée entre l'infini des substances inorganisées et l'infini des
sphères divines, comme l'unité, se trouve entre l'infini des fractions que vous nom-
mez depuis peu les décimales, et l'infini des nombres que vous nommez les entiers ?
Vous seuls sur la terre comprenez le nombre, cette première marche du péristyle
qui nous mène à Dieu, et déjà votre raison y trébuche. Eh quoi ! vous ne pouvez ni
mesurer la première abstraction que Dieu vous a livrée, ni la saisir, et vous voulez
soumettre à votre mesure les fins de Dieu ? Que serait-ce donc si je vous plongeais
dans les abîmes du mouvement, cette force qui organise le nombre ? Que serait ce si
j'ajoutais que le mouvement et le nombre sont engendrés par la parole. Ce mot, la
suprême raison des voyants et des prophètes qui jadis entendirent ce souffle de Dieu
sous lequel tomba saint Paul, vous vous en moquez, vous, hommes de qui cependant
toutes les ceuvres visibles, les sociétés, les monuments, les actes, les passions procè-
dent de votre faible parole, et qui, sans le langage, resseinbleriez à cette espèce si voi-
sine du nègre, à l'homme de bois... Vous croyez donc fermement au nombre et au
mouvement, force et résultat inexplicables., incompréhensibles ?.... Poursuivons.
Nous vous êtes approprié une place dans l'infini du nombre, vous l'avez accommodée
à votre taille en créant, si toutefois vous pouvez créer quelque chose, l'arithmétique,
base sur laquelle, repose tout, même vos sociétés.

(1) H. DE BALZAC, Séraphita. Paris, Calmann-Lévy, s. d. in-12, p. 129 à 133.


De même que le nombre, la seule chose à laquelle ont cru vos soi-disant athées,
organise les créations physiques, de même l'arithmétique, emploi du nombre, orga-
nise le monde, moral. Cette numération devrait être absolue, comme tout ce qui est
vrai en soi ; mais elle est purement relative, elle n'existe pas absolument ; vous ne
pouvez donner aucune preuve de sa réalité. D'abord, si cette numération est habile à
chiffrer les substances organisées, elle est impuissante relativement aux forces orga-
nisantes, les unes étant finies, et les autres étant infinies. L'homme, qui conçoit
l'Infini par son intelligence, ne saurait le manier dans son entier , sans quoi, il serait
Dieu. Votre numération, appliquée aux choses finies et non à l'infini, est donc vraie
par rapport aux détails que vous percevez, mais fausse par rapport à l'ensemble que
vous ne percevez point... ainsi vous ne rencontrez nulle part, dans la nature, deux
objets identiques ; dans l'ordre naturel, deux et deux ne peuvent donc jamais faire
quatre, car il faudrait assembler des unités exactement pareilles, et vous savez qu'il
est impossible de trouver deux feuilles semblables sur un même arbre, ni deux sujets
semblables dans la même espèce d'arbres. Cet axiome de votre numération, faux dans
la nature visible, est également faux dans l'univers invisible de vos abstractions, où la
même variété a lieu dans vos idées, (lui sont les choses du monde visible, mais éten-
dues par leurs rapports : ainsi, les différences sont encore plus tranchées là que par-
tout ailleurs. En effet, tout y étant relatif au tempérament, à la force, aux mœurs, aux
habitudes des individus qui ne se ressemblent jamais entre eux, les moindres objets
y représentent des sentiments personnels. Assurément, si l'homme a pu créer des uni-
tés, n'est-ce pas en donnant un poids et un titre égal à des morceaux d'or ? Eh bien,
vous pouvez ajouter le ducat du pauvre au ducat du riche, et vous dire au Trésor
public que ce sont deux quantités égales ; mais, aux yeux du penseur, l'un est certes
moralement plus considérable que l'autre ; l'un représente un mois de bonheur, l'autre
représente le plus éphémère caprice. Deux et deux ne font donc quatre que par une
abstraction fausse et monstrueuse. La fraction n'existe pas non plus dans la nature, où
ce que vous nommez un fragment est une chose finie en soi... Le nombre, avec ses
infiniment petits et ses totalités infinies, est donc une puissance dont une faible par-
tie vous est connue, et dont la portée vous échappe. Vous vous êtes construit une
chaumière dans l'infini des nombres, vous l'avez ornée d'hiéroglyphes savamment
rangés et peints, et vous avez crié : Tout est là »
IV

A-DESBARROLLES
___________

Les Nombres (1).

Le système des nombres enseigné par Pythagore, qui le tenait évidemment des
prêtres d'Egypte, fut propagé par ses élèves.
« L'essence divine, disaient-ils, étant inaccessible aux sens, employons pour la
caractériser, non le langage des sens, mais celui de l'esprit; donnons à l'intelligence
ou au principe actif de l'univers le nom de monade ou d'unité, parce qu'il est toujours
le même; à la matière ou au principe passif celui de dyade ou de multiplicité, parce-
qu'il est sujet à toutes sortes de changements ; au monde enfin celui de triade, parce
qu'il est le résultat de l'intelligence et de la matière (2).
Quelle que soit la manière dont le système est présenté, c'est toujours Kether,
Binah et Chocmah.
C'est toujours la lutte du principe actif et du principe passif donnant le mouve-
ment, source de la vie.
Le sens des leçons de Pythagore sur les nombres est que les nombres contiennent
les éléments de toutes les choses et même de toutes les sciences. Pythagore appliqua
le système des nombres aux mondes des esprits et résolut des problèmes parfaitement
inconnus à notre arithmétique actuelle. Voici ce qu'a dit un savant à ce sujet, il y a
plus de deux siècles :
« Le grand système du monde repose sur certaines bases d'harmonie, dont l'être,
la forme et l'action de toute choses, aussi bien spéciales que générales, sont une suite
naturelle. Ces bases d'harmonie sont appelées nombres. Celui qui les connaît, connaît
les lois par lesquelles la nature existe, la comparaison de ses rapports, le genre et la
mesure de leur effet, le lien de toutes les choses et de tous les faits, la physique et la
mécanique du monde. Les nombres sont les vases invisibles des êtres, comme leurs
corps en sont les vases visibles, c'est-à-dire qu'il existe un double caractère des
choses, un visible et l'autre invisible, le visible est la forme visible : le corps, la forme
invisible, c'est le nombre. Et tout ce qui se présente et se manifeste est le résultat
d'une énergie intérieure, et cette énergie est le dégorgement d'une force. Les forces
plus ou moins grandes proviennent des nombres réels, et l'énergie plus ou moins
grande des nombres virtuels.
« Il y a évidemment des enveloppes invisibles, car chaque être a un principe et une
forme : mais le principe et la forme sont deux extrêmes qui ne peuvent jamais s'unir
sans un certain lien qui les attache ; c'est là la fonction du nombre. Comme les lois
et les qualités des choses invisibles sont écrites sur les nombres invisibles ; ou,
puisque l'on reçoit des impressions de la sensibilité de la pensée par les moyens des
sens, de même notre esprit reçoit des idées lucides de la position et de la destination
invisible des choses aussitôt qu'il peut les saisir. Car l'idéal a, comme le physique,
nombre, mesure et poids, dont la position n'est visible qu'à l'intelligence. Les véri-
tables nombres du monde sont, il est vrai, infinis, mais leur marche est simple et
directe, car tout repose sur les nombres fondamentaux de un à dix. Leur infinité repo-
se sur le nombre infini et indéterminé des êtres en soi, cela d'autant plus que les
mêmes êtres ont plusieurs sortes de qualités.

(1) Ai). DESBARROLLES, Les Mystères de la main révélés et expliqués. Paris, Dentu, 1860, in-12,
p. 299 à 313.
(2) Voyage d'Anarchasis. Paris, 1809, t. III, p. 181,
Il y a donc des nombres pour le fond et la substance des êtres, leur effet, leur
durée et les degrés de leurs progrès (la progression). Toutes ces choses sont autant de
stations où les rayons de la lumière divine s'arrêtent et jettent des reflets en arrière,
tantôt pour représenter leur propre image, tantôt pour puiser dans ce même coup
d'oeil rétrograde une nouvelle vie, une nouvelle mesure, un nouveau poids. Il y a
aussi des nombres munis pour exprimer le différents rapports et les différentes posi-
tions des êtres, leur action et leur effet. Ainsi il y a des nombres centraux et des
nombres de circonférence ; il y a aussi des nombres faux et des nombres impurs.
Malgré leur réunion infinie, l'idée en est très simple, car tout monte du premier
chiffre fondamental jusqu'à dix et les nombres simples ; et ceux-ci reposent de nou-
veau dans les quatre premiers nombres fondamentaux dont la. réunion (l'addition)
donne 10, d'où résulte aussitôt brillamment la forme estimable du quaterne qui paraît
folie aux gens de nos jours, parce qu'ils ne peuvent rien y com-prendre. Nous voyons
ici, en quelque sorte, pourquoi le nombre 10 était si hautement sacré pour les pytha-
goriens, c'était leur nombre le plus révéré, un véritable αρρητον . Ils juraient par le
nombre 4, et un serment par le saint τετραχτοξ était le plus sacré que l'on pût ima-
giner. En lui étaient toutes les symphonies et les forces de la nature. Dix était le
nombre du monde, ou le Pan ( παν ) absolu. Selon Pythagore, les nombres sont la
base de l'esprit divin, et le moyen unique par lequel les choses elles-mêmes se mon-
trent ; l'union de tous les nombres réunis des mondes, ou la base de l'accord des êtres
et de leurs effets, forme l'harmonie du grand tout. C'est pourquoi Pythagore regardait
l'astrologie et l'astronomie comme des branches étroitement enlacées d'une seule et
même science (1).
« Pythagore fait aussi une différence entre les nombres et les chiffres qui peuvent
être comptés ; les premiers sont des destinations (terminationes, αροι) et consistent
seulement sur des grandeurs spirituelles : les seconds au contraire, ont pour objet des
choses corporelles et sont l'expression visible de l'invisible. Tous les chiffres spiri-
tuels sont, d'après Pythagore, des rayons, des reflets, (émanationes) de l'unité, comme
un ou l'unité est le commencement des chiffres qui peuvent être comptés. Un est aussi
le nom et le caractère du plus haut, du grand principe, du seul, de l'infini. Un est le
centre de tout, le fond de chaque être et de toutes les unités particulières qui ne sont
pas absolues et nécessaires, mais qui sont des rayons médiats ou immédiats de l'uni-
té absolue. Dix unités forment unité de dizaine jusqu'à cent; dix dizaines sont l'unité
de cent, et ainsi de suite, toutes les grandes unités contiennent les petites, avec la
conséquence que les petites sont contenues dans les grandes, ainsi se produit l'as-
semblage mutuel. Et il en est de même dans la nature. Chaque monde supérieur
contient toutes les unités subordonnées où les mondes inférieurs, et les plus petites
prennent réciproquement part aux mondes, sphères, figures ou créatures supérieures,
étant en qualité de subordonnés contenus en eux. Dans les centaines, par exemple,
sont contenus tous les nombres depuis un jusqu'à cent, et dans la catégorie de l'ani-
mal tous les animaux de la création et comme tous les nombres de un à cent se rap-
prochent de plus en plus, alors les animaux même les plus bas placés montent de leur
degré en se levant et en croissant toujours, jusqu'à ce que leurs membres les plus dis-
tingués viennent se joindre à l'homme, sans cependant pouvoir atteindre à sa hauteur.
« La déviation infinie des races d'animaux en descendant de l'une à l'autre expri-
me également les rapports du nombre dans le sens de l'unité éclatant en une infinité
de débris. Cette méthode lumineuse venue de l'Orient correspond à celle selon
laquelle les ordres les plus bas sortent des plus hauts, qui les contiennent en eux et
les pénètrent (2). »

(1) Thionis Smyrnoi eorum quœ in mathemat. ad Platonis lectionem utilia sunt exposito. Paris, 1646,
lib. 1, cap. 1, p. 7.
(2) Geschichte der magie, von Joseph ENNEM0SER. Leipzig, 1844, p. 548 Traduction inédite).
« Non seulement les plus fameux philosophes, mais même les docteurs catho-
liques, entre autres : saint Jérôme, saint Augustin, Origène, saint Ambroise, saint
Grégoire de Nazianze, saint Athanase, saint Basile, saint Hilaire, Rabanus, Bède et
plusieurs autres, assurent qu'il a une vertu admirable et efficace cachée dans les
nombres (1).»
« Séverin Boèce dit que tout ce que la nature a fait d'abord, semble avoir été
formé par le moyen des nombres, car ç'a été le principe modèle dans l'esprit du
Créateur; de là est venue la quantité des éléments, de là les révolutions des temps ;
c'est de là que subsistent le mouvement des astres, le changement du ciel et l'état des
nombres. Il ne faut pas s'étonner, puisqu'il y a de si grandes vertus occultes et en si
grand nombre dans les choses naturelles, qu'il y en ait dans les nombres, de bien plus
grandes, de plus cachées, plus merveilleuses, plus efficaces, parce qu ils sont plus
formels, plus parfaits, et qu'ils se trouvent dans les corps célestes (2). »
« Tout ce qui se fait subsiste par les nombres et en tire sa vertu, car le temps est
composé de nombres, et tout mouvement et action et tout ce qui est sujet au temps et
au mouvement : les concerts et les voix sont aussi composés de nombres et de pro-
portions et n'ont de force que par eux. Enfin toutes les espèces de ce qu'il y a dans la
nature et au dessus d'elle dépendent de certains nombres, ce qui a fait dire à
Pythagore que tout est composé du nombre et qu'il distribue les vertus à toutes choses
(3). »
Agrippa, Saint-Martin, se sont occupés des nombres ; et SaintMartin d'une façon
spéciale.
Saint-Martin et l'abbé Joachim sont-ils arrivés jusqu'à la prophétie au moyen des
nombres ? C'est ce que nous n'avons pas à examiner.
Nous ne chercherons pas à donner ici une idée de la méthode des nombres de
Saint-Martin, puisqu'elle est toute mystique, obscure par conséquent, et demanderait
par delà même de trop grands détails. Nous citerons seulement, et sans commen-
taires, ce qu'il dit du nombre un ; nous citerons Agrippa après lui.
« L'UNITÉ, dit Saint-Martin, multipliée par elle-même, ne rend jamais qu'un,
parce qu'elle ne peut sortir d'elle-même.
« Un germe végétal qui a produit ses fruits annuels conformément au nombre
d'actions qui sont comprises dans ses puissances, n'en produit plus et rentre dans son
principe.
« Chaque pensée qui sort de nous est le produit d'une action de puissance qui y
est relative, et qui en étant comme le germe, se termine avec la pensée particulière
qui l'a produite comme ayant remplis son cours.

« Quoique la Divinité soit la source infinie, unique et éternelle, de ce qui a reçu


l'être, chaque acte de ses facultés opératrices est employé à une seule œuvre et s'en
tient là sans le répéter, puisque cet acte est rempli et comme consommé. Ainsi,
chaque opération étant une, et chaque racine de cette opération étant neuve, il est pro-
bable que cette racine qui a agi dans son action créatrice, n'agit plus que dans son
action conservatrice dès qu'elle a produit son œuvre, quoique les oeuvres qui en
résultent soient permanentes et immortelles, parce que les racines ne sont que comme
les organes et les canaux par où l'unité manifeste et réalise autour d'elle-même l'ex-
pression de ses facultés.

(1) La Philosophie occulte de CORNelius AGRIPPA. La Haye, 1727, liv. 2, p. 215 (voir l'édition de
la Bibliothèque Chacornac, 1910, t. le', 2e livre, p. 217 à 219).
(2) Idem, p. 213 à 214.
(A Idem, p. 214.
Or dans toutes les philosophies possibles, les moyens ne sont que passagers et la
fin est stable (1).
Voici ce que dit Agrippa
« Le nombre n'est que la répétition de l'unité. L'unité pénètre le plus simplement
tous les nombres, et étant la mesure commune de tous les nombres, leur source et leur
origine, elle les contient tous étant joints uniquement, demeurant incapable de mul-
titude, toujours la même et sans changement : c'est ce qui fait qu'étant multipliée elle
ne produit rien qu'elle-même. Un est le principe de toutes choses et toutes vont jus-
qu'à un, et après lui il n'y a rien, et tout ce qu'il y a demande un, parce que tout est
venu d'un. Pour que toutes choses soient les mêmes, il faut qu'elles participent d'un,
et de même que toutes choses sont allées à plusieurs par un, ainsi il faut que tout ce
qui veut retourner à un quitte la multitude. Un se rapporte donc à Dieu qui, étant un
et innombrable, crée cependant quantité de choses et les contient dans soi.
« Il y a un Dieu, un monde qui est a Dieu, un soleil pour un monde, un phénix
dans le monde, un roi parmi les abeilles, un chef dans les troupeaux, un comman-
dant dans une armée, Il y a un élément qui surpasse et pénètre tout, qui est le feu ; il
y a une chose créée de Dieu qui est le sujet de toute admiration, qui est en la terre et
dans les cieux ; c'est actuellement l'âme végétante et minérale qui se trouve partout,
que l'on ne connaît guère, que personne n'appelle par son nom, mais qui est cachée
sous des nombres, des figures et des énigmes sans laquelle l'alchimie ni la magie
naturelle ne peuvent avoir leur succès. » (2)

L'UNITÉ, c'est le principe de tout : mais l'unité lumière ne peut rester une lumière
sans ombre, l'unité voix ne peut rester une voix sans écho. Un est un principe sans
comparaison ; le nombre, c'est l'harmonie, et sans harmonie rien n'est possible ; l'uni-
té est nécessairement active, et son besoin d'action la fait se répéter elle-même ; elle
se partage, ou plutôt se multiplie pour produire deux. Mais DEUX, c'est
J'antagonisme, c'est l'immobilité momentanée lorsque les forces sont égales, mais
c'est la lutte, le principe du mouvement. SaintMartin, en désignant le nombre deux
comme mauvais et funeste, a prouvé qu'il ne connaissait pas un des plus grands
arcanes de la magie. La terre est évidemment un lieu de passage et d'épreuves : le
nombre deux est donc une nécessité, puisqu'il représente la vie qui n'est que par l'ac-
tion, par la lutte, et ne cesse d'être que par le repos. Deux, c'est donc l'antagonisme,
mais trois, c'est l'existence. Avec trois, la vie est trouvée. Trois, c'est la pendule qui
va tantôt à droite, tantôt à gauche, pour équilibrer et faire mouvoir.
Trois utilise ainsi la lutte du binaire et en tire le mouvement qui est la vie.
« Trois, dit Balzac dans Louis Lambert, est la formule des mondes créés, il est le
signe spirituel de la création comme il est le signe matériel de la circonférence.
Trois, c'est Dieu.
Nous ne pouvons résister au plaisir de citer quelques phrases des Harmonies de
l'être, exprimées par les nombres, livre éminemment profond et remarquable.
L'auteur a lu dans l'Evangile de saint Jean, trois mots : Vita, Verbum, Lux. Vie,
Verbe, Lumière. Il y voit la Trinité, examine la profondeur, la signification de ces
trois mots dans plusieurs pages, et se résume ainsi :
« Disons que le Père est vie, et par conséquent puissance et force, et que le carac-
tère spécial de cette vie c'est l'expansion.
« Que sera le Fils ? Tout le monde le sait ; il est le Verbe ou la parole. Mais que
faut-il entendre par le Verbe ou la parole ? Tous les philosophes s'accordent à le dire
: c'est la forme...

(1) Les Nombres, par SAINT-MARTIN, édition autographiée. Paris, 1843, p. 80, 81, 82. Voir édition de la
Bibliothéque Chacornac, Paris, 1913, in 8, p. 78 à 80,
(2) La Philosophie occulte de CORNELIUS AGRIPPA, liv. 2. La Haye, 1727 P. 218.
Il nous reste donc la lumière. Comment le Saint-Esprit sera-t-il la lumière ?
Essayons de le comprendre...
« La lumière n'est ni la substance ni l'intelligence, mais elle résulte de leur union;
elle n'est pas un composé des deux, elle n'est pas moitié substance, moitié intelligen-
ce, elle est quelque chose de différent de l’un et de l'autre,... qui n'en procède pas par
la composition, mais qui est simple en soi-même et indivisible, qui n'est ni moindre,
ni plus grand que l'un et l'autre, car la lumière est partout, et seulement où l'intelli-
gence s'unit à la vie, et si la vie et l'intelligence sont infinies, la lumière aussi le sera.
Donc la lumière différente de la vie et de l'intelligence,... sera une troisième person-
ne, elle sera le Saint-Esprit (1). »
«... La sagesse qu'on a toujours regardée comme le Verbe divin, fils de Dieu, parle
ainsi dans les Proverbes : « Quand il préparait les cieux, j'étais là. Quand il donnait
aux abîmes une loi et une limite ; quand il établissait le firmament et qu'il distribuait
avec mesure les sources des eaux ; quand il mettait un frein à la mer et posait une loi
aux flôts, afin qu'ils ne dépassent pas leurs limites ; quand il posait les fondements
de la terre : j'étais avec lui, arrangeant toutes choses ; je me délectai chaque jour, me
jouant devant lui, en tout temps jouant dans l'univers, et mes délices seront d'être avec
les enfants des hommes.
« N'est-ce pas la variété et la distinction des êtres ? (2).
On se rappelle que le verbe, c'est la forme.
« Quand à l'Esprit-Saint, lorsqu'il apparaît, c'est pour éclairer c'est lui qui inspire
les prophètes, qui dévoile l'avenir et ôte le bandeau d'obscurité de devant les yeux.
Lorsque Dieu promet l'effusion de son esprit saint, voici les effets qu'il annonce
devoir suivre : « Vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes,
et vos jeunes gens des visions. Et prophetabunt filii vestri et filiœ vestrœ, senes ves-
tri somnia somniabunt, et juvenes vestri visiones videbunt (JOEL) (3).
Le nombre trois, c'est le mouvement qui fait équilibre en passant successivement
d'un point à un autre ; le nombre QUATRE, c'est l'équilibre parfait, c'est le carré, le
positivisme, le réalisme.
QUATRE, en magie, c'est le cube; le carré. C'est l'image de la terre le quaternaire
est la conséquence du ternaire ; le ternaire, c'est l'esprit, le mouvement, la résistance,
qui amènent naturellement le quaternaire ; la stabilité, l'harmonie.
Pour les anciens kabbalistes, le nombre quatre renfermait les quatre éléments.
« Les quatre points cardinaux astronomiques sont, relativement à nous, le oui et
le non de la lumière : l'orient et l'occident, le oui et le non de la chaleur : le midi et
le nord » disent les kabbalistes.
Le nombre quatre, c'est la croix.
Les disciples de Pythagore ont cherché dans les nombres des propriétés dont la
connaissance les put élever à celle de la nature : propriétés qui leur semblaient indi-
quées dans les phénomènes des corps sonores.
« Tendez une corde, disaient-ils, divisez-la successivement en deux, trois, quatre
parties, vous aurez dans chaque moitié l'octave de la corde totale ; dans les trois
quarts, la quarte ; dans les deux tiers, la quinte : l'octave sera donc comme 1 à 2 ; la
quarte, comme 3 à 4, la quinte, comme 2 à 3. L'importance de cette observation fit
donner aux nombres 1, 2, 3, 4, le nom de sacré quaternaire. D'après ces découvertes,
il fut aisé de conclure que les lois de l'harmonie sont invariables, et que la nature a

(1) Les Harmonies de l'Etre, par LACURIA. Paris, 1847, t. 1; p. 37 et 38.


(2) Idem, t. 1, p. 40 et 41.
(3) Idem, t. 1, p. 4 1.
fixé d'une manière irrévocable la valeur et les intervalles des tons (1).
Mais comme tout est dans tout, comme la nature n'a qu'une seule loi dans le sys-
tème général de l'univers, comme elle est toute harmonie et simplicité, on en vint à
conclure avec raison que les lois diverses qui régissent l'univers devaient se décou-
vrir en cherchant leur rapport avec celles de l'harmonie.
« Bientôt dans les nombres 1, 2, 3, 4, on découvrit non-seulement un des prin-
cipes du système musical, mais encore ceux de la physique et de la morale, tout
devient proportion et harmonie, le temps, la justice, l'amitié, l'intelligence, ne furent
que des rapports de nombres, et comme les nombres qui composent le sacré quater-
naire produisent en se réunissant (en s'additionnant ensemble) le nombre dix, le
nombre quatre, fut regardé comme le plus parfait de tous par cette réunion même»
(2).
Nous avons dit que le nombre quatre représente les quatre éléments reconnus par
les anciens Kabbalistes : quatre, c'est donc la terre, la forme ; un est le principe de
vie, l'esprit : par conséquent cinq, C'est quatre et un , cinq, c'est donc l'esprit domi-
nant les éléments, c'est la quintessence. Aussi le pentagramme (étoile à cinq pointes)
exprimait-il cette domination. Aussi le pentagramme à cinq pointes est-il le nombre
de Jésus, dont le nom à cinq lettres, c'est le fils de Dieu se faisant homme, c'est
Jéhova incarné.
C'est à l'aide du signe du pentagramme que les kabbalistes prétendent enchaîner
les démons de l'air, les salamandres, les ondins et les gnomes.
Le pentagramme, c'est l'étoile flamboyante des écoles gnostiques mais c'est aussi
selon que l'esprit sera plus ou moins pur pour diriger la matière, le bien ou le mal, le
jour ou la nuit.
CINQ, c'est l'esprit et ses formes.
La magie noire se sort du pentagramme en mettant en l'air deux de ses pointes,
qui représentent l'antagonisme du bien et du mal, l'immobilité et l'ignorance par
conséquent, puisque, le pentagramme étant ainsi placé, ces deux cornes dominent le
ternaire qui, représentant l'influence de l'esprit divin, se trouve renversé.
Cinq devient ainsi un nombre funeste, un nombre mauvais placé sous le nom de
Géburah, qui est le nombre de l'antagonisme, de l'autonomie, de la liberté excessive,
et dont l'antagonisme provoque la rigueur.
Le pentagramme représente le corps humain, dont la pointe supérieure forme la
tête: si la tête est en bas, c'est le signe de la folie.
La main, qui est un petit monde, donne aussi l'explication du nombre cinq : le
pouce représente l'intelligence qui domine la matière représentée à son tour par les
quatre doigts qui, sans le pouce, deviendraient presque inutiles. Le pouce positif s'op-
pose aux doigts négatifs. Le pouce, c'est donc l'esprit, c'est l'intelligence humaine,
donnant une valeur, une utilité aux quatre doigts, qui représentent la matière.
Les quatre membres qui font l'organisation de l'homme si complète sont régis par
la tête comme les doigts par le pouce, c'est toujours l'esprit et ses formes ; mainte-
nant la tête peut donner une direction bonne et mauvaise. Nous n'avons pas besoin
d'en dire davantage pour expliquer le nombre Cinq.

(1) Voyage d'Anarcharsis, t. 111, p. 183. Paris, 1809.


(2) Aristotelis opera omnia quœ exstant grœce et latine. Meraph. Parisiis, 1539, t. IV, liv. 1, chap. V,
p. 268.
V

E. LEDOS
____________

Du rapport des Nombres avec les Planètes (1).

L'unité ou nombre Un est au Soleil; ce nombre convient entièrement à cet astre


Roi, qui répand la lumière et la vie sur notre monde planétaire ; et, qui comme l'uni-
té, est le principe et la source des nombres.
Le nombre Deux est attribué à la Lune, qui est la seconde lumière éclairant notre
planète, et dont l'action jointe à celle du Soleil produit les marées ; laquelle a aussi
une influence particulière et considérable sur l'atmosphère et par conséquent sur le
régime du temps.
Le nombre Trois appartient à Jupiter, qui est comme ce nombre, caractérisé par la
vénération des choses divines et sacrées, par la raison, la modération, par l'amour de
la paix et de la justice.
Le nombre Quatre appartient au Soleil, qui, par sa situation dans les points équi-
noxiaux et solsticiaux, partage l'année en quatre parties et règle les saisons. Ce
nombre est aussi attribué à Mercure en raison des quatre éléments sur lesquels il agit
tout particulièrement en s'accommodant et s'adaptant à leur nature et à leurs qualités.
Le nombre Quatre est encore attribué aux quatre points cardinaux qui déterminent le
régime des vents.
Le nombre Cinq qui, composé du premier nombre pair et du premier nombre
impair, réunit en lui comme deux sexes le masculin et le féminin, appartient à
Mercure en raison de sa nature androgyne. Cinq exprime l'intelligence et l'analyse,
qualités de Mercure.
Le nombre Six, symbole de la beauté et de la perfection naturelle, appartient à
Vénus, qui est le type parfait de la forme et du beau. Le nombre Six qui est formé de
trois multiplié par deux, montre deux triangles dont la réunion est le symbole de
l'union des deux sexes et la figure du mariage et de la génération, qui naturellement
se rapporte à Vénus.
Le nombre Sept, qui termine tout, qui achève tout, et qui en toutes choses est la
fin et la conclusion, à laquelle succède le repos, appartient à Saturne, symbole du
temps, de l'éternité et qui marque la fin fatale des êtres et des choses.
Le nombre Sept a aussi un rapport avec la Lune à cause qu'il règle le mouvement
et les phases de cette planète.
Le nombre Huit appartient à la Terre, qui représente le cube en général ; il est
aussi à Vulcain, image du feu central.
Le nombre Neuf appartient à Mars, lequel représente la volonté et l'action, la
force et la puissance physique, comme Vénus représente les attraits et la séduction de
la beauté parfaite. En outre, Mars est l'emblème de la force qui anime et qui détruit.
Le nombre Dix est attribué à l'univers, et aussi aux astres en raison de leur mou-
vement circulaire.

(1). E, LEDOS. Les types physionomiques associés et les phénomènes psy chiques. Paris, s, d., p. 125
à 129.
Des Figures géométriques.

Les figures géométriques qui sont produites par les nombres ont, comme les
nombres, leur puissance, leur vertu et leur symbole. Ainsi, le point et le cercle répon-
dent à l'unité et au nombre Dix ; car l'unité est tout à la fois le centre et la circonfé-
rence de toutes choses ; et le nombre Dix étant joint à l'unité, revient à l'unité, comme
à son principe, étant la fin et le complément de tous les nombres.
Ainsi donc, le cercle figure l'unité, car comme elle, il n'a ni commencement ni fin.
C'est pourquoi ici le mouvement circulaire est considéré comme étant infini, non pas
à l'égard du temps, mais à l'égard du lieu ; c'est pour cela que le cercle est estimé la
plus noble et la plus parfaite de toutes les figures.
Les autres figures, comme le triangle, le quadrangle, le pentagone, l'hexagone,
l'heptagone, l'octogone, et toutes les autres figures qui sont composées de plusieurs
et différentes sections, ont des symboles, des vertus et des significations particulières,
selon leur forme et les nombres auxquels elles se rapportent.

Puissances carrées et cubiques de certains Nombres

Le nombre 121, carré du nombre 11, montre les deux unités ou principes restant
divisés par le nombre 2 qui représente le mal.
Le nombre 1331, cube du nombre11. Dans ce nombre 1331, ces deux 3 par leur
union forment le nombre 6, qui est un nombre de paix, d'harmonie et de perfection ;
ce qui est le symbole du retour du pècheur au bien, et le pouvoir qui lui est donné de
s'élever à la perf ection.
Le nombre 100, carré du nombre 10 exprime une perfection complète et il marque
l'extrême limite de la conception humaine.
Le nombre 1000, cube du nombre 10, renferme la perfection d'une multitude de
nombres ; il signifie la perfection consommée et absolue, l'accomplissement des
choses, et la consommation des siècles.
Le nombre 144, carré du nombre 12, contient beaucoup de choses mysterieuses
de l'ordre divin et de l'ordre spirituel.
Dans les choses temporelles, il marque les grands changements qui arrivent dans
les sociétés humaines, dans les lois, les régimes, ainsi que dans les Empires, même
aussi dans les cités. Les changements signifiés par le carré de 12 ne sont pas néces-
sairement mauvais, ils peuvent être bons et favorables aux hommes s'ils se gouver-
nent avec sagesse et prudence.
Mais le nombre 1728, cube de 12, est fatidique et fatal ; il apporte toujours des
changements funestes, des malheurs et des calamités qui entraînent, la ruine des
sociétés et des Empires.
VI

LOUIS-MICHEL,
de Figanières.
___________

Mathématiques vivantes et perfectionnantes.


Mathématiques mortes (1)

Nous désignons ainsi la science de la vie omniverselle ou science de Dieu et la


science humaine. Comme tout vit, tout tombe dans la science de la vie omniverselle.
Celle-ci est la science des lois et des fonctions de la vie, comprenant tout ce qui s'y
rapporte dans les trois ordres de grandeur, combiné par les 4 règles vivantes, les
quatre règles de la vie qui sont l'addition, la soustraction, la multiplication, et la divi-
sion; règles vivantes que Dieu seul peut exécuter et, à son exemple, l'homme, vivant
du savoir de la loi divine. Nous appelons vivantes cette science et ses règles, parce
qu'elles s'exécutent activement dans le cours de la vie et ne s'appliquent qu'à des
objets vivants et agissants. La science des mathématiques vivantes et fonctionnantes
ne fait qu'un avec la loi d'analogie divine, et cela se conçoit. Ces mathématiques agis-
sant partout de la même manière, dans les situations semblables, représentent tou-
jours l'analogie divine dans leurs effets ; et l'analogie divine étant le résultat, l'ex-
pression des volontés de la suprême perfection, ne sauraient être que la répétition des
mathématiques vivantes et perfectionnantes de Dieu. Elles sont ainsi appelées, parce
que c'est en vertu de leurs dispositions que fonctionne la vie de tout et partout, la vie
omniverselle, dans les trois ordres de grandeur, dans l'ordre de l'infiniment grand, du
petit ou du moyen, de l'infiniment petit.
Les mathématiques mortes au contraire, sont ainsi nommées dans la Clé de la vie
parce qu'elles ne servent qu'à la mort. Basées sur les quatre règles numérales, abs-
traction, simple abstraction, fumée des mathématiques vivantes, elles ne fonctionnent
qu'au profit de la science morte. Instrument de l'avare pour calculer son trésor, les
mathématiques numérales servent à l'administrateur pour la gestion d'un inonde
mort: elles servent d'auxiliaire à la science humaine partant de la mort pour aller
aboutir à la mort.

(1) LOUIS-MICHEL, de Figanières, l'éveil des Peuples, Paris, 1864, chap. X.


CHAPITRE XIV

LA PUISSANCE DES NOMBRES


__________

On vient de lire l'enseignement autorisé de quelques initiés. Il ne sera pas sans


intérêt de méditer ensuite le travail d'un savant profane qui, par sa seule intuition avait
sans doute retrouvé bien des données ésotériques. Nous voulons parler de J. B. J.
DESSOYE. De son rare ouvrage : Embryogénie méthodique de l'entendement de l'es-
prit humain fondée sur la puissance des Nombres (1), nous extrayons les passages
suivants

I. - PROSPECTUS SPÉCIMEN.

A. Pythagore, philosophe grec né à Samos vers l'an 600 avant Jésus-Christ, disait
« Les nombres régissent l'univers ».

B. Pythagore avait raison, c'est ce que nous venons expliquer en 1857.

C. Nous avons le calcul intégral, le calcul différentiel, le calcul décimal, le calcul


duodécimal et le calcul infinitésimal. Mais nous n'avons pas encore la concordance
de ces 5 calculs et nous nous perdons dans les solutions qu'on obtiendrait sans diffi-
culté si nous possédions une méthode sûre, invariable, simple et infaillible, avec
laquelle ces calculs seraient ramenés à une moyenne régulatrice. De cette manière,
on n'aurait plus à s'occuper des quantités infiniment petites ; alors, toutes les quanti-
tés obtenues seraient finies.

D. La logarithmique, ou raison de nombres, nous enseigne que 0 (zéro), est le


logarithme de 1, s'il en est ainsi, nous avons avec neuf chiffres et 1 zéro :

c’est-à-dire ________0. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10._________ douze signes


qui sont 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12 x 12 = 144 = 9.

placés sur douze colonnes. La table de Pythagore a été confectionnée sur le carré de
144, qui est celui de la mesure du temps.

(1) Propriété de l’auteur : J. B. J. DESSOYE (déposé), 7 janv. 1857. B. N. Cote : Vp. 24 815.
E. Mais si l'on prend les neuf chiffres et le zéro pour les placer en sens inverse de
la manière suivante, en donnant au zéro la valeur de deux unités, 2. 0 1.: -

on obtient pour résultante le carré de 143, produit de 13 x 11.

F. Cette figure paraît nous démontrer que la raison des nombres est fondée sur la
formation de doubles équerres ou de triangles au nombre de 3 dans la confection des-
quels on doit faire figurer le zéro pour deux unités : exemple :

La figure ci-dessus est l'équivalent d'un carré :

G. La loi des carrés nous démontre effectivement :


1° Que, si l'on place des nombres sous des équerres ou des triangles, et si l'on
donne des numéros d'ordre aux lignes et aux colonnes, c'est-à-dire transversalement
et verticalement, l'addition d'une unité prise de chaque côté sur le zéro, concourt avec
les nombres pour obtenir la preuve.
2° Que d'un autre côté, si les additions se font entre chaque deux nombres, c'est-
à-dire d'une manière triangulaire, les nombres additionnés se résument dans un seul
chiffre, précisément au numéro de la ligne transversale qui sert à obtenir la preuve.
La figure que nous allons donner pour exemple, rappelle celle de l'Abracadabra. Il
s'agit du nombre 2868 = 24 = 6.

1° Figure ou tableau explicatif de la propriété des nombres lorsqu'on donne au


zéro la valeur de deux et d'une unité, dans les additions.
2° Ce même tableau fournit un exemple de la manière avec laquelle on obtient la preuve.
On voit que, dans ce tableau, les nombres se contrôlent et se vérifient en sens
inverse et réciproque. La concordance est établie sur la progression géométrique Il.
22. 44. 88. et 1. 89.
H. La raison de cette concordance repose sur un fait bien simple.
Avec le carré de 144
Produit de 12 multiplié par lui-même on obtient, par addi-
tion le nombre 9
mais si, au lieu de ce carré ou prend celui de 13 x 11, (in
obtient 143 égalés par 8

de telle sorte que l'on a pour résultante deux 8 8 = 17

Les calculs se contrôlent ainsi en partie double. C'est le zéro logarithme de 1 qui
est l'agent de ce contrôle, dès l'instant où il sert à prendre deux unités pour faire les
additions.

II. - CHIFFRES ET RAISONNEMENT.

J. Ceci devient manifeste, lorsqu'on divise les neuf chiffres et le zéro en deux par-
ties, afin de les transformer en proportions arithmétiques, ayant chacune trois termes
et deux rapports ; nous allons démontrer qu'en formant ces deux proportions, on
obtient, simultanétuent, une proportion géométrique.

La lettre o se partage en deux unités.

K. Soit donc comme exemple d'application cinq proportions établies, d'abord par
le raisonnement, puis justifiées par les nombres A. B. C. D. E.
L. La preuve de ces calculs est fondée sur les rapports qui existent entre les dis-
tances numériques, la valeur de 2. étant attribuée au zéro afin d'établir, par une sorte
de règle de fausse position, la concordance des calculs décimal et duodécimal et la
formation simultanée des proportions arithmétiques et géométriques, en sens inverse
et réciproque, sans recourir à des fractions.

M. Tous les nombres qui entrent dans la formation des proportions concourent à
la formation de la preuve. On les ramène pour cela, aux nombres premiers : 1. 2. 3.
4. 5. 6. 7. 8. 9, afin de les résumer dans un seul chiffre. Ce chiffre doit être l'expres-
sion d'un nombre avec, lequel on peut revenir à la racine du carré de 144. La mesure
de rapport est 32, d'où avec le zéro valant 2, on obtient 34 X 3 = 102, d'où
102 et 2 du zéro = 104. 7 = 34 comme 104 = 7.

Soit donc, suivant cette explication


III - PROSPECTUS SPÉCIMEN.

N. Le nombre 104 est le Produit de 13 x 8, or 13 x 2 produit 26, et avecle nombre


26, on obtient pour résumé 8. Le cercle va jusqu’à 26, au lieu de 24, parceque la
valeur attribuée au zéro reste à former 26 avec le nombre 24. C'est ainsi que l'on
opère dans le carré de 13 X 13 = 169, nombre qui se réduit à 16 et à 7. Il suit de là
que
le carré de 169 est une sorte d' enveloppe du carré de 144. Celui-ci se résume par
9, de telle façon que, par addition on réforme 16, de lamême manière que 13 résumé
par 4 reproduit 13 ; d'où 16 et 13 = 29 = 11 = 2. C’est à dire 2/0 et 9 = 11 ce qui
ramène à la progression géométrique 22. 44. 89. et 171. avec une différence de 82.
Ce dernier nombre est la distance de la proportion géométrique comme 13 est la pro-
portion arithmétique. Ces deux distances réunies forment le nombre 95 = 14 = 5. Le
nombre 95 est tout juste supérieur de 1 au nombre 94 soit 49 en sens inverse, avec
lesquels on forme 13 X 2 et par conséquent 26, dont le résumé est 8 et 1 = 9. La pose
de ces deux chiffres 8. 9, sert de preuve parce que l'on forme 17+8 par addition et
17 x 2 = 34 = 7. 7 et 9 = 16 = 7. Il va sans dire que le nombre 94 s'obtient par l'ad-
dition des nombres de 1/0 1 à 13 en donnant une valeur de deux au zéro de 10, soit
1/0. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 2/10 x 11. 12. 13 = 94 = 13 = 4 et 7 = 11 = 2 x 16
et 0 = 34.

0. La raison de la valeur attribuée au zéro est péremptoire. Toutes les proportions


qui existent dans la nature ont pour point d'appui les nombres qui s'appliquent au
cours du soleil et à l'action du calorique lumineux ; par conséquent à la mesure du
temps. Or, le temps se divise par heures, minutes et secondes. 1 heure se compose de
60 minutes = 61, comme 1 minute se compose de 60 secondes = 61. On a ainsi 2/61
qui se résument par 7 et 7. Il suit de là que 2, nombre des 7, doit se diviser pour tout
compter. Alors on a 1 et 1. C'est de la sorte qu'en n'omettant rien, on arrive à obtenir
2/8.... 8 et 8. Ces 2/8 résument le compte de 1 jour, 1 nuit, 1 heure, 60 minutes, 1
minute 60 secondes, qui égalent 124 = 7.
P. Mais pour comprendre ces détails dans une seule règle, il est bien plus simple
de former une échelle de 1 à 60 comme il suit ; il en résulte que l'on aura un double
contrôle qui s'exercera réciproquement par chacune des lignes sur les autres. Il y aura
un retard de 4 entre 15 et 19, ce qui fera qu'à 60 on trouvera 64 et à 120 le nombre
124. Mais aussi, 60 et 60 égalent 124 en donnant au zéro la valeur de 2. Il n'y a plus
d'erreur possible avec ces précautions. Les nombres se prennent en sens inverse pour
la preuve.
Nous le démontrons par les 2161. 61, auxquels nous opposons 2./16.16 ; et par
conséquent 4 I 7.7.7.7. Ainsi le carré de 13 x 13 = 169 sert à vérifier les calculs; car
169 = 16 et 16 = 7 d'où 7 x 5 = 35 = 8 et 8 = 16 = 7.

Q. Que si l'on nous oppose qu'il y a eu un 1I6 de doublé, sous 15 de


159, nous établissons qu'en ne le faisant pas, nous aurions eu
7+7+6 = 20 = 4 avec lesquels nous pouvons former (4/20) 26 = 8, de même que
16 produit de 4 x 4. Quand on multiplie 169 par 4,

et quand on multiplie le carré de 144, produit de 12 x 12 par le nombre 4, d'où l'on


ne fait que contrôler le calcul duodécimal par une mesure de rapport, sans laquelle
on s'exposerait à des erreurs, parce que l'exactitude des contrôles résulte d'une com-
paraison distancée qui s'opère à l'aide du nombre des zéros de 1/0 à 1252.

R. Il importe donc de prendre le zéro pour 2 dans les calculs d'une exactitude
rigoureuse. Il faut aussi former les proportions en double avec 3 termes et 2 rapports,
soit 10 pour 2 proportions. Le 1er terme doit être moins élevé que le 2e. Le 3e plus
élevé que le second, le 1er rapport doit être moindre que le 2e terme. Quant au 2e rap-
port sa quantité est indifférente.

IV. - RAISON DE TOUT PAR LES CARRÉS.

S. Nous terminons cette planche par deux tableaux. Le ler est celui de la raison de
nombres combinée avec la loi du carré des distances numériques. Le second est la
raison de l'alphabet.
U. Explications.

Nous donnons le nom de la loi à la formation des deux tableaux cicontre.


Il y a loi, en effet, dès que l'on trouve dans la nature des choses la cause suivie
d'effets et de conséquences, dont les doubles rapports donnent, pour résultat, la rai-
son du problème, d'une manière invariable, 08 signes numériques sont placés au
milieu de 16 carrés formés par 2 fois 5 lignes, ce qui donne 5 x 5 = 25.

LOI DE LA FORMATION DES CARRÉS, DES DISTANCES NUMÉRIQUES

25 se résume par 7 et 16, se résume également par 7.

2 3. 4. 5. 6. 7. 8.99. se résument par 44


x
Or zéro valant 2
le produit est égal à 88

Le zéro forme les signes 1 et 1, ce qui avec 1, unité, donne 3.

RAISON DE L'ALPHABET
Les 3 unités nous donnent avec 44 et 44 = 88 - 88 et 1 = 89, enfin 89 et 2 = 91.
Le nombre 91 vaut 10 = 3 ; nous revenons ainsi à la progression géométrique . 1. 11.
22. 44. 89. 171. du tableau de la page 125.

88,89 et 91 forment trois nombres avec lesquels on obtient par addition 268.

par addition 268


soit 88
ou 16
résumé par 7

D'ailleurs 169 et 2 du zéro nous donnent juste le 171 de la progression géomé-


trique à partir de 89. - Enfin 268, divisé par 4, nous donne 4I67. 13 x 4 = 52 = 7, ce
qui nous rend
25 = 7 en sens inverse.

Ainsi 169, carré de 13 x 13 et 2 du zéro 171, sont au calcul intégral des propor-
tions de la nature, ce que sont les dimensions que le fondeur donne à ses moules pour
compenser le retrait de la matière.
Les deux soixante-huit (2I68) qui forment les nombres partagés, à droite et à
gauche du carré de 25, sur lequel le zéro et 8 signes sont placés, ont été obtenus en
comptant une à une les lignes de ce carré, à mesure que les chiffres étaient comptés
pour aller d'une extrémité à l'autre.
N. B. Les personnes qui voudront prendre nos 5 proportions A B C D E pour un
sujet d'étude s'apercevront que nous n'avons pas toujours pris le zéro pour 2.
Voici ce qu'elles constateront
A. En résumé 856 = 19 = 10 = 3. E. 736 A. B. E. C. D.
CHAPITRE XV

LA SECTION SECRÈTE
DE L’ÉTUDE DES NOMBRES
________

On nous rendra cette justice que nous avons fait tous nos efforts pour rendre aussi
claire que le permettait le sujet, cette étude sur les NOMBRES.
Il est bien évident toutefois que les documents livrés au public ne peuvent expo-
ser sans voile les indications qui permettent d'aboutir à des résultats pratiques, à une
action personnelle sur le Plan invisible et sur les forces secrètes de la Nature.
En Cabbale, cette section se nomme SCHEMAMPHORASH et elle est presque exclu-
sivement composée de manuscrits.
En Arithmologie pratique, c'est la clef des pouvoirs sur les forces du Plan Astral.
Or, les pouvoirs ne sont donnés qu'à ceux qui les connaissent assez dans leurs
Principes pour ne presque jamais s'en servir. Il en est de même en ce qui concerne
certaines parties des sciences divinatoires.
Toutefois nous sommes autorisé à donner, sur ce sujet, mais sans aucun commen-
taire un document qui est livré pour la première fois à la publicité, et qui provient des
archives d'une association d'Hermétistes à laquelle appartenait J. J. BOURCART
(Jacob), l'auteur de l'Esquisse du Tout Universel (1). Nous ne dirons pas que cette
association était une section de la Rose-Croix, car ce titre a été accaparé de telle sorte
que les véritables Rose-Croix ne s'appellent pas par ce titre qui était du reste pour
eux un nom Exotérique.
Ceux qui seront assistés par un guide de l'autre plan parviendront à utiliser ce
document, et c'est pour eux seuls que nous le publions (2).

(1) JACOB. Esquisse Hermétique du Tout Universel. Avec préface explicative par le Dr PAPUS.
Paris, Chacornac, 1902.
(2) Nous ne pensons pas contrevenir à la discrétion que PAPUS a cru devoir s'imposer en donnant
ici quelques indications sans lesquelles le document publié risquerait fort de demeurer incompréhen-
sible même aux étudiants qualifiés que leurs travaux n'auraient jamais orienté vers la géomancie. En
effet, les noms qui se trouvent en marge sous chaque numéro (pp. 134-141) indiquent qu'il s'agit de
figures utilisées en géomancie.
***
A chaque numéro est donnée la signification d'une figure lorsqu'elle est placée dans chacune des
12 Maisons du thème géomantique * * *
Nous ferons encore remarquer :
1° qu'il n'y a que 16 figures géomantiques (et qu'il ne peut y en avoir que 16). Le tableau de la
page 133 en donne 18.
2° qu'en géomancie une planète «directe» ou « rétrograde » (même le Soleil et la Lune) est affec-
tée à chaque figure ce qui avec n et o (tête et queue du Dragon, nœuds ascendant et descendant de
la Lune) fait 2 x 7 + 2 = 16.
Dans le tableau de la page 133, les deux figures supplémentaires proviennent de ce que n et o ont
été considérés chacun comme directe et rétrograde, ce qui fait 2 significations en trop (par rapport à
la géomancie traditionnelle).
En outre les figures géomantiques ont été envisagées dans 5 acceptions différentes, ce qui fait que
chaque figure se trouve répétée 5 fois dans la liste. On remarquera que pour chacun de ces 5 groupes
les significations générales ont des points de ressemblance (note de l'Editeur).
1 Vie sobre ; 2 Gain au jeu ; 3 Secours de parents ; 4 Gain par ter-
rains ; 5 Mauvaise nouvelle ; 6 Maladie dangereuse ; 7 faux amis ; 8
Mort ; 9 Science économie ; 10 Ambassade ; 11 lettres de protecteurs
; 12 Procès.

1 Sang-froid ; 2 Pauvreté ; 3 brouille avec frères 4 désagréments


avec parents ; 5 Ennuis avec enfants 6 rhumatismes ; 7 Querelles en
ménage ou avec ennemis 8 longévité ; 8 Science théologique ou théo-
sophique Bon vouloir de la part de prélats ou de juges ; 11 Bon vou-
loir de la part de parents vieux ; 12 désespoir.

1 caractère doux et gai ; 2 Gain par bétail 3 affection chez frères


et sœurs ; 4 Héritage de parents 5 beaucoup de braves enfants, amour
réciproque ; 6 santé ou convalescence ; 7 fidélité en hymen ou
triomphe sur ses ennemis ; 8 Age de quatre-vingts ans ; 9 Juridiction;
10 Grâce chez souverains et supérieurs ; 11 dons de personnes riches;
12 dangers surmontés.

1 Colère, Choléra, impétuosité ; 2 brigandage et pertes; 3 haine de


frères ou soeurs; 4 haine de parents 5 fécondation, méchants enfants,
méchants serviteurs 6 plaies vénériennes ou de feu ; 7 dispute en
mariage et voie de fait, blessures en luttes avec ennemis ; 8 Mort par
blessure ; 9 chirurgie, Anatomie, aide en couches ; 10 disgrâce auprès
de souverains, disgrâce chez les juges ou tribunaux ; 11 refroidisse-
ment des bienfaiteurs ; 12 assassinat, mort violente.

1 tempérament gai ; 2 grand bénéfice en or ; 3 Respect chez ses


consanguins ; 4 Trésor souterrain en or ; 5 triomphe en amour, beaux
et sains enfants, fécondité ; 6 heureuse guérison des malades, des
femmes en couche ; 7 hymen paisible, repos avec les ennemis ; 8 déli-
vrance des dangers de mort ; 9 bonheur en chimie ; 10 Bon vouloir du
souverain et des tribunaux ; 11 Soutien d'amis; 12 délivrance de sou-
cis.

1 Susceptible, excitable., enclin à l'amour ; 2 ni gain ni perte ; 3


Amour des soeurs ou parents féminins ; 4 amour de la mère ; 5 bien-
veillance de l'amante, con. ception ; 6 mal vénérien, lèpre ; 7 infidéli-
té en mariage ; 8 vie sauvée ; 9 Style éloquent, charme ; 10 bonheur
par intervention de femmes ; 11 bienveillance chez les vieilles femmes
; 12 Chagrin._

1 léger, indécision, hésitant ; 2 perte par entreprises; 3 Calomnies


chez des parents ; 4 Calomnie par médisance féminine ; 5 inconstan-
ce en amour, désobéissance d'enfants ; 6 maladies phlegmatiques ; 7
babillage de femmes, victoire des ennemis ; 8 Mort par eau ; 9
Navigation 10 disgrâce à la cour; 11 persécution par femmes 12 Mort.

1 tempérament sec ; 2 gain commençant ; 3 bon conseil de la


parenté ; 4 espoir d'héritage 5 conception sûre ; 6 cure heureuse ou
couche heureuse 7 réconciliation avec ennemis, mariage paisible ; 8
guérison de maladie ; 9 Astronomie; 10 entrée en faveur des grands;
11 bienfaits ; 12 délivrance des dangers.

1 tempérament froid humide ; 2 perte douloureuse inévitable; 3


disputes avec parenté 4 perte d'un procès d'héritage 5 Amour froid,
stérilité 6 danger de mort du malade si des remèdes alcalins sont sans
effet 7 disputes en ménage et avec ennemis ; 8 vie courte 9 Agriculture
; 10 jalousie de cour; 11 réponse négative de protecteurs ; 12 perte par
vol.

1 Mélancolie, ton triste ; 2 perte par infidélité de domestiques ou


d'usuriers ; 3 méchantes calomnies chez des parents ; 4 grand héritage
d'anciens économes 5 Grossesse de l'amante; enfants moraux et res-
pectueux 6 maladie des pieds ; 7 infidélités de la femme ou du mari ;
8 Age de soixante ans ; 9 arithmétique ; 10 réussite du procès 11 faveur
chez anciens ministres et conseils ; 12 perte de sens.

1 tempérament vif ; 2 gain du commerce ; 3 bonheur par parents ;


4 bonheur par anciens documents ; 5 lettres agréables ; 6 guérisons
mercurielles ; 7 correspondance avec ennemis; 8 délivrance, danger de
mort; 9 Uranologie 10 lettres de rois; 11 lettres de protecteurs ; 12
perte de documents importants.

1 indifférent, froid ; 2 pertes du commerce ; 3 dommage par


femmes parentes ; 4 dommage par domestiques ; 5 Avortement, dis-
putes en amour, légèreté des enfants ; 6 crise de la maladie ; 7 infidé-
lité en mariage ; 8 longue maladie, courte vie ; 9 Météorologie ; 10
bienveillance à la cour ; 11 faveur chez les jeunes femmes; 12 trom-
perie.

1 mollesse, nerfs insensibles ; 2 petit voyage ; 3 méchante jalou-


sie; 4 calomnies chez les parents ou supérieurs ; 5 ruses en amour,
tromperies de serviteurs ; 6 santé chancelante ; 7 pensées de divorce,
peur de ses ennemis 8 prolongement de la vie de 7 ans ; 9 physiologie
10 poursuites de supérieurs ; 11 désaffection; 12 dangers par l'eau.

1 légèreté, sans souci ; 2 perte d'argent ; 3 haine d'une jeune


femme ; 4 haine d'une vieille femme ; 5 refroidissement de l'amour ;
6 mauvaises couches ; 7 jalousie en mariage, victoire des ennemis ; 8
vie courte ; 9 peinture ; 10 faveur des souverains ; 11 dons de dames ;
12 bonheur décroissant.

1 bon et heureux en entreprises ; 2 Gain dans le commerce d'ar-


gent ; 3 secours de parenté ; 4 héritage en capitaux ; 5 amour tiède ; 6
faiblesse du malade ; 7 victoire sur des ennemis, hymen paisible ; 8 vie
longue 9 études financières ; 10 Honneurs ; 11 dons de faveurs 12 déli-
vrance de ses persécuteurs.

1 fierté, méchant, hypocrites, faux amis ; 2 perte en négoce ; 3


désaffection des parents ; 4 désobéissance vis-à-vis de ses supérieurs ;
5 inconstance en amour, conception ; 6 fièvres dangereuses ; 7 maria-
ge militant, victoire des ennemis ; 8 souhaits de mort, vie qui ne dure
plus dix ans ; 9 chimie ; 10 défaveur en cour, perte d'un procès ; .11
reproches de protecteurs ; 12 honte.

1 débonnaire, sensible, bienfaisant ; 2 bénéfices par immeubles ; 3


Estime général ; 4 Augmentation de la fortune ; 5 fécondité en maria-
ge, victoire en amour, serviteurs fidèles ; 6 pustules, éruptions, cure
par épuratifs 7 hymen paisible, victoire sur ennemis-; 8 longévité 9
Historien, découverte de secrets ; 10 gain d'un procès, réussite d'une
pétition ; 11 soutien de ses amis; 12 bonne conscience.

1 jaloux, boudeur, nerfs grossiers ; 2 gains par procès; 3 procès


avec parenté ; 4 procès pour héritages ; 5 préférence du rival en amour,
dispute avec amante ; 6 fièvres froides et longues ; 7 disputes en ména-
ge, inimitié d'un ministre ; 8 âge au-dessus de 60 ans ; 9 Légiste ; 10
calomnies en cour ; 11 faveur des ecclésiastiques ; 12 Prison ou jambe
cassée.

1 nerfs fins, tension forte, agréable, moral ; 2 gain par bestiaux ; 3


considéré dans la parenté ; 4 consideré par ses supérieurs ; 5 victoire
en amour, amis fidèles, braves enfants surtout les fils ; 6 perte de sang,
remèdes astringents ; 7 réconciliation avec ennemis, fidèle épouse ; 8
vie au-dessus de 70 ans ; 9 homme d'état ; 10 emploi et faveur en cour;
11 faveur auprès des ministres ; 12 délivrance de danger.

1 complexion faible, inconstant, changeant souvent ; 2 gain en


voyage ; 3 tromperies de femmes parentes ; 4 plusieurs pertes dans la
maison, dégats par l'eau ; 5 calomnies auprès de l'amante ; 6 pieds
enflés, hydropisie 7 pourparlers de réconciliation ; 8 dangers de mort
9 commerce de cuir ; 10 voyages administratifs; 11 mauvaises calom-
nies ; 12 pertes par brigandage.

1 légèreté, oubli, ingratitude ; 2 tromperie en commerce ; 3


embûches de parents ; 4 dénonciation ; 5 vol par domestiques, infidé-
lité de l'amante ; 6 éruption dans la figure, remèdes rafraîchissants ; 7
embuches des ennemis, ménage agité ; 8 encore 20 ans de vie ; 9
Architecture ; 10 promesse vide, espérance sans fondement; 11
secours de savants; 12 des pertes.

1 peureux, triste ; 2 pertes par bétail ; 3 dettes accumulées ; 4 achat


de maisons ; 5 aversion de l'amante, domestiques peu sûres 6 maux des
poumons ; 7 mécontentement en mariage 8 âge de plus de 50 ans ; 9
vie retirée, études théologiques ; 10 pertes d'un procès; 11 secours d'un
vieux ; 12 blessures.

1 tempérament sanguin, gracieux, véridique ; 2 gain par moutons


; 3 dons de parents ; 4 héritage ; 5 bonne nouvelle en amour, joies ; 6
foie malade ; 7 bonheur en mariage, entreprises sans entraves ; 8 âge
de plus de 60 ans; 9 homme d'Etat ; 10 espoir couronné ; 11 réputa-
tion; 12 bonheur.
1 Grossier, nerveux, entreprenant, batailleur ; 2 perte en jeu ; 3
tromperies de parents ; 4 disputes d'héritages ; 5 dommage en amour
ou par domestiques ; 6 Apostèmes, blessures 7 mécontentement en
hymen, disputes avec ennemis 8 dangers de mort ; 9 Mathématique et
Pyrotechnie 10 colère des rois ; 11 poursuites ; 12 perte de sang.

1 courage élevé, âme gaie, voyante 2 Gain dans et hors de son


pays; 3 secours de parents 4 acquisition de grandes propriétés ; 5 plai-
sirs avec ses enfants, succès en amour; 6 Asphyxie, défaillances; 7
bonheur par femme, succès contre ses ennemis ; 8 longue et tranquille
vie ; 9 science militaire ; 10 chances à la cour 11 faveurs; 12 mort pai-
sible.

1 tendre, belle éducation, gai, bon vivant 2 gain par l'autre sexe ; 3
gain par ses soeurs ; 4 gain par vieilles femmes ; 5 par concubinage ;
6 gain par prostituées ; 7 faveur des femmes immanquable; 8 fai-
blesses alternatives jusqu'à un âge avancé; 9 pour femmes: protections
à la cour, pour filles toilettes ; 10 secours par femmes; 11 éloge des
femmes 12 mort subite.

1 Mauvaise humeur, tempérament agité ; 2 maux par marchands 3


maux par un parent célibataire ; 4 perte ou héritage 5 amante égoïste,
domestiques querelleurs ; 6 grossesse ; 7 désir de réconciliation des
ennemis ; 8 guérison de sérieuses maladies de poitrine ; 9 grands
voyages, connaissances géographiques, moyens de transports ; 10
calomnies de jaloux chez les supérieurs; 11 perte d'honneur; 12 persé-
cution.

1 tempérament colérique à nerfs tendres, conciliant à nerfs déten-


dus, fou furieux ; 2 perte en agriculture ; 3 mauvaises langues ; 4
pertes en logement ; 5 impureté et légèreté des enfants ; 6 maux de
vessies, des reins, d'hémorroïdes, de constipation ; 7 mauvaises nou-
velles d' ennemis, antipathie de l'épouse 8 apoplexie ; 9 militaire 10
faveur des maréchaux 11 insultes de protecteurs 12 mauvaise
consciences.

1 humeur malfaisante, bavard, changeant, indécis; 2 perte d'éco-


nomies et par un ancien serviteur ; 3 pertes par un jeune parent ; 4
reproches et vengeance par une vieille femme; 5 jalousie en amour,
méfiance de serviteur; 6 pesanteurs et coliques ; 7 balance entre enne-
mis ; 8 mauvaise cure dont on revient ; 9 Commerçant; 10 faveurs
moyennes en cour; 11 grand progrès chez les protecteurs ;12 toutes
sortes d'entraves.

1 discret, pensant beaucoup, rancunier ; 2 perte de réputation ; 3


mauvaise réputation et haine chez parents ; 4 vente de champs ; 5 désa-
grément en amour et avec domestiques ; 6 maladies du cou et de la
bouche ; 7 tromperies de femmes hors de la maison ; 8 plus de 50 ans;
9 mécanique ; 10 haine d'un riche ; 11 dons d'évêques ; 12 persécu-
tions de vieilles femmes.

1 corps harmonique, tempérament propre, tolérant ; 2 gain par


industrie et savoir faire; 3 amitié chez parentée; 4 héritage de gens
influents ; 5 saignement de tête, tiédeur en amour; 6 guérison d'hé-
morragies ; 7 ruses d'ennemis ou du mari ; 8 7 ans de vie après la gran-
de maladie ; 9 Architecture; 10 Avancement ; 11 réputation et dons
honorifiques ; 12 Mort douce.

1 caractère doux mais léger, tranquille ; 2 gain au jeu et pari ; 3


dons légers et dangereux par amis (et timeo Danaos dona ferentes) ; 4
héritage de vieilles femmes 5 bonne grossesse, bonne condescendan-
ce de l'amante 6 jaunisse, ton gâté ; 7 propositions d'ennemis ; 8 dan-
ger de mort ; 9 Agriculture ; 10 bonheur en cour ; 11 secours de pro-
tecteurs ; 12 mort agitée.

1 sang tranquille, âme pure; 2 gain en pariant; 3 ennui par frères ;


4 disputes à cause d'héritages ; 5 conception ou fécondation, amour
constant et fidèle ; 6 guérison de maladies ; 7 brouille de ménage ; 8
Mort prochaine ; 9 minéralogie et alchimie ; 10 calomnies de jaloux
en cour ; 11 calomnie chez les protecteurs; 12 blessures.

1 changeant, capricieux, bavard, querelleur ; 2 Gain en argent ; 3


amitié dans la parenté ; 4 découverte d'un secret ; 5 bonne nouvelle,
amour gai, faveur des amants ; 6 guérison des phantaisies quand une
bonne planète est en opposition ; 7 propositions d'arrangements par
femme ; 8 peu d'années de vie ; 9 Manufacturier ; 10 considération à
la cour; Il grande faveur, grande réputation; 12 Malheur accidentel.

1 faux, infidèle, inconstant ; 2 pertes dans le ménage; 3 disputes


avec femmes et parents ; 4 disputes avec vieilles femmes ; 5 disputes
en amour, lettres désagréables; 6 hypocondrie, guérison si Jupiter est
en opposition 7 disputes en mariage ; 8 Mort certaine ; 9 Beaux Arts
10 vexations par les supérieurs ; 11 chagrins par protecteurs ; 12
Grand malheur.

1 Voluptueux, ne sachant pas s'abstenir ; 2 pertes dans les entre-


prises et le ménage ; 3 dommage par des parents ; 4 disgrâce chez des
supérieurs ; 5 fertilité, paillardise, enfants étourdis ; 6 Constipation ; 7
jalousie, reproches en mariage, mépris 8 délivrance de dangers de
mort ; 9 musique et poésie 10 réputation à la Cour ; 11 faveur chez les
vieilles femmes ; 12 beaucoup de chagrins, chagrins secrets.

1 Pensées nobles, doux, aimable, discret ; 2 Gain en multiplication


d'or ; 3 secours de parents ; 4 grand héritage, dons d'ecclésiastiques 5
chance avec amante, lettres agréables avec argent 6 guérison de fai-
blesse et vertige ; 7 victoire inmanquable sur ses ennemis, union en
ménage ; 8 Age de 90 ans ; 9 connaissance des hommes; 10 faveur
chez princes et ministres ; 11 soutien dans les entreprises ; 12 déli-
vrance de craintes.

1 bienfait, agréable, délicieux 2 disette et misère; 3 reproches de


femmes parentes 4 nouvelles désagréables de supérieurs ; 5 ennuis
avec amantes, colère contre domestiques et enfants ; 6 maladie des
reins ; 7 disputes en mariage, dommages par ennemis ; 8 vie courte ;
9 Peinture ; 10 poursuites par haut placés ; 11 défaveur d'amis ; 12
blessures.

1 beau et svelte, démarche légère, sang clair ; 2 gain dans entre-


prise ; 3 réputation chez ses parents, 4 lettres agréables de notables ; 5
naissance d'un fils, ou rendezvous avec amant ; 6 fièvres persistantes
et si est en opposition guérison ; 7 faveur des femmes ou retrouve
les objets volés ; 8 age au dessus de 50 ans ; 9 Police ; 10 réussite de
la pétition à la cour ou au tribunal; 11 réputation générale ; 12 blessu-
re par bétail.

1 santé dans la jeunesse, capricieux, bavard ; 2 gain commençant;


3 compassion fraternelle des soeurs ; 4 faveur des grands 5 danse,
musique, amant divertissant ; 6 Rhumatismes 7 Mariage tranquille et
de raison ; 8 Apoplexie ; 9 Arts industriels ; 10 défaveur à la cour ; 11
grande bienfaisance de la part de protecteurs; 12 grand malheur.

1 intelligent, modeste, prévoyant, ami fidèle ; 2 réussite au com-


merce ; 3 preuves d'amitié, ; 4 gain dans le ménage ; 5 tromperie en
amour, employés voleurs ; 6 plaies aux pieds et bras ; 7 pensées de
divorce, mécontentement des époux ; 8 encore 20 ans de vie ; 9
moteurs hydrauliques ; 10 perte du procès ; 11 reproches désagréables
de protecteurs et d'amis ; 12 Peur, effroi, menace, danger.

1 gai, généreux, bon, affectueux ; 2 gain par monnaie d'argent 3


don d'argenterie par parenté ; 4 héritage en capitaux 5 Amour sans
dérangement, réjouissance, lettres, enfants bien élevés ; 6 langueur,
sécheresse, guérison de en est en opposition ; 7 Amitié, victoire
contre inimitié ; 8 encore 30 ans de vie; 9 Agriculture ; 10 Avancement
par faveur d'un ministre ; 11 secours de protecteurs ; 12 délivrance de
danger mortel.

1 colère, rancuneux, calomniateur; 2 grand dommage en économie


3 procès avec parents ; 4 procès au sujet de terrains 5 fausseté en
amour, méchants enfants, méchants serviteurs ; 6 Podagra, goutte; 7
beaucoup d'ennemis, ménage agité ; 8 vie courte ; 9 histoire des
guerres et ancienne ; 10 avancement par héros ; 11 beaucoup d'amis
guerriers ; 12 poursuites par ennemis, vol.

1 bien portant, fort, actif, inoffensif ; 2 gain assuré dans toutes les
entreprises ; 3 réputation chez parents et connaissances ; 4 ordre dans
le ménage ; 5 heureux en amour, recouvrement du volé, nouvel espoir;
6 petite vérole volante et autres maladies de peau 7 réconciliation ; 8
encore 40 ans de vie ; 9 Mythologie 10 obtention d'une charge; 11
dons d'amis ; 12 sauvé de dangers.

1 caractère raide, profond, irréconciliable ; 2 fortune décroissante;


3 maux par un vieux parent ; 4 pertes en ménage; 5 danger de perdre
son amante; 6 mauvais boutons ; 7 ennemis mettant des empêche-
ments par abus de force ; 8 Apoplexie en vieillesse ; 9 Négociation ;
10 non réussite de la pétition ; 11 faux amis ; 12 frayeurs.

1 nerfs fins, détendus, insouciant, ingrat ; 2 perteau jeu et pari ; 3


haine et vengeance d'une vieille ; 4 affaire réussissant par secours
d'une vieille ; 5 faveur etsoumission des amants ; 6 diarrhée, pertes de
force, décomposition 7 amour des conjoints ; 8 maladie longue et
pénible 9 Sage-femme médecin d'accouchement ;10 calomnies auprès
de personnages ; 11 dons princiers 12 mauvaise délation.

1 courageux, hardi, heureux en action ; 2 enrichissement ; 3


secours d'un parent fonctionnaire; 4 héritage d'oncles paternels ; 5
jouissance ou amour, bonne nouvelle ; 6 pertes de forces, fatigue 7
espérance de conciliation ; 8 triomphe du médecin 9 Politique ; 10
apprécié en hauts lieux ; 11 dons venant de loin ; 12 malheurs en voya-
ge.

1 tempérament colérique, violent, batailleur; 2 pertes par chevaux


et bétail; 3 pertes par frères; 4 défaveur de supérieurs, perte en ména-
ge, ; 5 fausseté ou éloignement des amoureux, trahison des domes-
tiques ; 6 gerçures et mauvaises éruptions ; 7 maux par ennemis ou par
l'époux ; 8 mort par une chute ; 9 Forestier; 10 pétition avortée ; 11
détournement d'amis 12 maux par feu.

1 pensées relevées, probe, satisfait; 2 perte, en vêtements; 3 empê-


chements par parents 4 pertes sur champs et prés ; 5 empêchements en
amour, trahison de domestiques; 6 ligne et abcès dans le cou; 7 empê-
chements agités par ennemis dans le mariage; 8 danger de mort, vie
courte; 9 Mécanique; 10 perte d'un emploi; 11 perte d'un protecteur ;
12 angoisses.

1 habile, tempérament gai, bon conseil; 2 gain sûr; 3 respect chez


parents; 4 héritage en argent; 5 fidélité des amants ; 6 crampes ner-
veuses ; 7 mariage paisible et contentement; 8 victoire du médecin,
longue vie; 9 Métallurgie; 10 avancement en positions honorifiques;
11 cadeaux de bijoux; 12 victoire sur ses ennemis.

1 tempérament mélancolique, indécis, incrédule, méfiant; 2 perte


par vol; 3 division avec parents; 4 procès en terrain; 5 fausseté en
amour, embûches; 6 langueur et si paraît en XII guérison ; 7 pour-
suite par ennemis, mensonges d'époux; 8 guérison de longue maladie;
9 Agriculture; 10 en suspicion chez ses supérieurs; 11 inédit chez ses
protecteurs; 12 tristesse et maux.

1 tempérament faible, paresseux, triste ; 2 gain par par usure ; 3


chagrins par parents ; 4 procès pour héritage ; 5 chagrins causés par
amants, nouvelle triste, vexations contre les domestiques ; 6 crampes
d'estomac, si est en XIIe maison, haut mal ; 7 jaloux, jalousie per-
manente ; 8 Age pénible ; 9 Astronomie, astrologue, magie ; 10 les
envieux intriguent des empêchements; 11 espoir remis ; 12 pensées de
mort, désespoir.

1 corps harmonique, bonne âme; 2 gain par mines; 3 renommée


par voyages ; 4 gain par procès de terrains 5 entente des amoureux,
domestiques fidèles et actifs 6 fièvre chaude si est en opposition, gué-
rison 7 réconcillation avec ennemis ; 8 encore 40 ans de vie 9
Théosophie ; 10 avancement en emploi; 11 chaude amitié; 12 dangers
de mort.

1 nerfs grossiers, moqueur, espionnant ; 2 perte de vêtements par


feu ; 3 blessures par mains parentes ; 4 nouvelle triste ; 5 victoire en
amour, vol à domicile, avis de pertes; 6 maladie vénérienne si en XII
en opposition, lèpre si est en VI ; 7 violation 8 pensées de mort ; 9
Chirurgie ; 10 rejet de la pétition ; 11 calomnies chez les amis ; 12 dan-
gers de blessure.

1 enclin à l'esprit, cajolant, amour-propre ; 2 perte au commerce si


opposé; si en ni perte ni gain ; 3 entente avec parents ; 4 tristes-
se paternelle ; 5 amour inconstant ; 6 perte de la raison ; 7 causeries
féminines dérangeant le ménage ; 8 vie dangereuse; 9 Navigation ; 10
réputation ; 11 beaucoup de protection ; 12 Malheur.
1 tempérament chaud, ennemi irréconciliable ; 2 pertes en voya-
ge ; 3 Honneur méprisé ; 4 mécontentement, méfiance en amour ; 5
conception, vol de domestiques ; 6 maladies de peau, crises naturelles
; 7 violences dues à la jalousie ou au mécontentement en mariage; 8
ne vivra plus dix ans ; 9 Minéralogie ; 10 persécutions par guerriers ;
11 aversion des protecteurs ; 12 Mauvaise réputation.

1 éducation harmonique externe et interne, heureux en tout ; 2 le


plus grand gain au monde 3 secours de parents et de parentes ; 4 tré-
sors cachés 5 amours en sécurité et gai, enfants bien élevés 6 maux
d'yeux, si paraît en perte de vue; mais si en opposition, perte
d'un oeil ; 7 paix avec ennemis, respect du mari ; 8 vivre encore 18 ans
; 9 Financier ; 10 faveurs en cour; 11 achat de diamants avantageux ;
12 triomphes sur dangers.

1 changeant comme le temps, achetable, incertain, boudeur; 2 gain


par voyages et usure; 3 pertes par parents ; 4 abandon paternel et rem-
plaçants; 5 infidèle en amour, lettres de faux amis ; 6 phantaisies si
en opposition, haut mal ; 7 persécution d'ennemis, conjoints
agités; 8 vie courte et faible; 9 Botaniste. 10 bonheur auprès des auto-
rités ; 11 bonheur chez ses protecteurs; 12 tromperies.

1 colère, brigand, hardi, courageux ; 2 perte de biens mobiliers ; 3


reproches de parents ; 4 vol par effraction ; 5 séduction de l'amante,
vol chez soi; 6 sévir; 7 guerre conjugale; 3 mort par blessure; 9
Métaux; 10 avancement par militaires; 11 perte d'un ami important; 12
prison après blessure.

1 hypocondre, sang-froid, triste, indolent; 2 gain par avarice et


usure ; 3 tristesse à cause des embarras parmi les parents ; 4 tristesse
à cause du ménage ; 5 amour dérangé par caprice, de mauvaise humeur
avec amante et domestiques ; 6 cancer et chancres ; 7 causeries de
vieux et de vieilles dérangent le mariage; 8 dangers pour la vie mais
sans effet; 9 Agriculture, 10 jalousie et empêchement dans l'avance-
ment; 11 bons conseils d'amis; 12 terreur.

1 méchant au plus haut degré si ou ne sont pas en IV; 2 gain


en négoce ou avec les femmes; 3 gain manqué à cause de parents; 4
augmentation du nombre de champs; 5 beaucoup de concubins,
triomphe sur tous, découverte d'un vol ; 6 fracture de bras ou de jambe
7 mariage fécond et tranquille, paix avec ses ennemis; 8 Mort inévi-
table du malade en ; 9 Géologie souterraine; 10 commissions de rois;
Il diminution du nombre des protecteurs; 12 tristesse.

1 Excentrique, bienfaisant, gai donateur; 2 gain sans trouble ; 3


honneurs, respect, réputation ; 4 trésor souterrain en or ; 5 succès énor-
me en amour, sauvetage de danger par domestique ; 6 maladie d'yeux
et guérison certaine ; 7 bonheur imprévu par une femme ; 8 guérison
et encore 18 ans de vie; 9 Finances et art d'enrichir; 10 gain d'un pro-
cès; 11 dons de supérieurs; 12 pleine sécurité.

1 sang dissous, soupe au lait, dévergondé; 2 petit bénéfice; 3 petit


respect chez ses parents; 4 héritage d'une vieille; 5 jouissance en
amour puis repentir; 6 enflure au ventre et danger de mort si en
opposé, 7 désagrément en mariage et avec ennemis; 8 vivre 10 ans
encore; 9 Poète ; 10 avancement en emploi par femmes ; 11 dons de
vieilles ; 12 persécution.

1 complexion très irrégulière, indécis, hésitant en entreprises ; 2


gain par industrie ; 3 joie par parent; 4 amélioration économique ; 5
amour commençant ou renoué; 6 pour femme fleurs blanches, pour
homme jaunisse; 7 mariage paisible mais froid; 8 encore 9 ans de vie;
9 hydraulique ; 10 réussite de pétition par recommandation féminine;
11 avancement par protecteurs; 12 pertes incorrigibles.

1 tempérament chaud, humide, condescendant, honnête; 2 gain par


voies honnêtes; 3 empêchements par parenté, mais surmontés ; 4 gain
par économie ; 5 relations gênes d'amour, bonne nouvelle d'amis ; 6
éruption sur la poitrine, secours naturel; 7 triomphe sur ses ennemis,
tranquillité dans la maison; 8 santé ; 9 Diplomatie ; 10 Considération
chez ses supérieurs ; Il apparence de défaveur 1 12 pas de danger.
1 sang extrêmement dissolu, mauvais sujet; 2 ni gain, ni pertes; 3
supercheries des parentés; 4 froideur des préposés; 5 infidélité en
amour, et inconstant en amitié ; 6 maux vénériens ou nerveux; 7 forte
dispute entre conjoints, inimitié d'hommes; 8 encore 22 ans de vie; 9
Arts décoratifs; 10 succès en pétition et entreprises ; 11 dons de
femmes; 12 Maux par femmes.

1 jaloux, contradicteur, mauvais; 2 sans gain par parent; 3 guerre


avec parenté; 4 maux par les pères ou frères ; 5 calomnies auprès de
l'amante, mais réconcilié; 6 perte de la raison, fantasque, nerveux 7
soupçons, violence, silence; 8 dissolution du corps 9 Arithmétique; 10
si en IV en opposition, ennuis en cour; si en opposition, succès;
11 secours faibles de protecteurs; 12 malheurs dans voyages sur eau.

1 caractère tendre, caressant, prévenant, bien vu; 2 gain par échan-


ge; 3 aide et secours de parents; 4 espérances d'un âge avancé sans
soucis; 5 victoire en amour, en danger être sauvé par un domestique ;
6 fièvre pernicieuse et si en ou en en opposition, guérison;
7 victoire sur ennemis, franchise en mariage; 8 encore 9-8 ans de vie;
9 Histoire naturelle; 10 décrets de cour; 11 dons; 12 mort douce.

1 doué de tous les dons de la nature, raisonnable; 2 gain par com-


merce ; 3 gaieté en bonne société ; 4 heureux contrat d'achat ; 5 jouis-
sance, compagnie gaie ; 6 hydropisie, gonflements, colique: ou
en opposition guérit; 7 bonheur en guerre, amour en mariage; 8 enco-
re 22 ans de vie; 9 Physique expérimentale; 10 espoir d'avancement ;
Il gloire de protecteurs ; 12 ennuis par f emmes.

1 nerf s fins tendus, amour de l'ordre, soutien de poche; 2 gain par


économie; 3 jouissance d'une renommée générale ; 4 acquisition de
capitaux et de champs ; 5 amour pur et candide, bons serviteurs; 6
maladies d'oreilles et si est opposé, surdité ; 7 paix en ménage et
avec ses ennemis ; 8 âge de 80 ans ; 9 exploitation de mines; 10 réus-
site de l'affaire ; 11 bon vouloir; 12 sureté.

1 agité, inconstant, moqueur, bavard; 2 pertes au jeu et commer-


ce; 3 fausseté des parents; 4 héritage d'une vieille femme; 5 lettres
d'amour; 6 perte de la mémoire; 7 mariage avec dispute; 8 encore 17
ans de vie; 9 Navigateur; 10 lettres de noblesse; 11 lettres d'amis et de
protecteurs 12 événements désagréables.

.1 tempérament méchant, laideur, mauvaise humeur 2 perte en


maisons; 3 vengeance de parents; 4 perte d'un procès ; 5 trahison par
amante ou domestiques ; 6 scorbut et pourriture dans la bouche; 7
démon en ménage, inimitié ; 8 vie courte ; 9 Géographie, topographie,
cosmographie ; 10 non réussite des entreprises ; 11 défaveur ; 12
reproches, mauvaise réputation, honte.

1 nerfs fins, mais détendus, noble, conciliant ; 2 petit bénéfice


répété; 3 insouciance indifférente des parents; 4 froideur des grands ;
5 amour tiède, serviteurs paresseux, enfants tapageurs ; 6 plaies à la
tête., perte de cheveux ; 7 mariage froid et stérile ; 8 danger de mort et
si en Il sauvé 9 Police ; 10 empêchement d'une pétition; 11 médi-
sance 12 persécution.

1 tempérament mélancolique, corps faible, paresseux; 2 perte cer-


taine ; 3 haï dans la famille ; 4 procès à cause d'héritage ; 5 chagrins
en amour; 6 sang coagulé ; 7 poursuite par ennemis, fuite ; 8
Apoplexie ; 9 trésors souterrains ; 10 empêchements dans l'exploita-
tion ; 11 ennuis d'écclésiastiques ; 12 prison, enterrement.

1 corps harmonique, orateur, amateur de l'ordre; 2 gain au jeu et


dans le commerce; 3 disputes avec frères et sœurs ; IL riche héritage;
5 inconstance en amour, serviteurs infidèles ; 6 maladie de poitrine ; 7
mariage tranquille, ordre et paix ; 8 encore 12 ans de vie ; 9 Politique
; 10 difficulté d'avancement ; 11 bienfaits ; 12 danger d'eau.

1 tempérament sanguin, léger, sans souci ; 2 pauvreté, disette ; 3


mépris dans la parenté ; 4 séparation d'avec père, mère; 5 insulte de
l'amant, perte d'enfants si en XI; 6 phtisie ; 7 en mariage de conve-
nance; 8 mort du malade par absence de médecin; 9 Apothicaire; 10
grâce à la cour ; Il don de femmes ; 12 blessures.
1. nerfs grossiers, insensibles 2 perte sur perte jusqu'à ruine ; 3
fausseté des parents 4 perte du procès d'héritage ; 5 tristesse des amou-
reux, conception, un fils ; 6 scorbut et pourriture des sens ; 7 insultes
et déshonneur ; 8 maladie longue suivie d'enterrement ; 9 Métallurgie,
alchimie ; 10 disgrâce à la cour ; 11 abandon des amis ; 12 brisure de
bras et de jambes.

1 colère, violent, sanguinaire ; 2 bonheur au jeu, envie de gain ; 3


reproches de parents ; 4 punition de supérieurs; 5 hardi, immoral,
conception; 6 maladies contagieuses; 7 blessure en dispute, ménage
bruyant ; 8 mort par blessures ; 9 Connaissance des chevaux ; 10 avan-
cement pour vaillance si est en IV ; 11 faveur auprès des femmes
; 12 brigandage.

1 caractère réveillé, joli, gai, musicien; 2 pertes en argent et vête-


ments ; 3 trahison de parents rusés ; 4 voleurs dans la maison ; 5 volup-
tueux, enfants gais ; 6 diarrhée ; 7 encore 16 ans de vie ; 8 Médecine
; 9 soutenu par femmes ; 10 confiance chez les femmes; 11 perte par
vol ; 12 perte de l'honneur.

1 inconstant, mauvais sujet, menteur, trompeur., ingrat ; 2 perte


inévitable ; 3 aversion dans la parenté ; 4 supérieurs prémunis ; 5
lettres d'amour, lettres de change, nouvelles d'amis; 6 perte de la paro-
le, enrouement; 7 maux par ennemis, méfiance en mariage; 8 danger
de mort; 9 alchimie; 10 médisance chez les supérieurs ; 11 noirci chez
ses protecteurs; 12 vol.

1 doux, bienfaisant; 2 gain modéré; 3 froideur des parents; 4 gain


d'un procès; 5 agréments en amour, serviteurs prévenants; 6 paralysie
nerveuse; 7 indifférence en mariage, ennemi de même force ; 8 enco-
re 18 ans de vie; 9 chimiste victorieux, amélioration des métaux,
découverte des secrets ; 10 faveur des grands ; 11 dons de protecteurs
; 12 sûreté.
APPENDICE
_____________________________________________________

CHAPITRE XVI

BIBLIOGRAPHIE

Afin de compléter l'oeuvre posthume de Papus, nous avons crû


devoir ajouter cette bibliographie, espérant que ce travail, auquel nous
avons apporté tous nos soins, sera bien accueilli par tous ceux qui s'in-
téressent à la Science des Nombres.
PAUL CHACORNAC.

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Lyon, Beringos fratres, 1531, 3 vol. Paris,1882, broch. in-8°.
- La Philosophie Occulte ou la Magie La DUTOIT-MEMBRINI. - La Philosophie
Have, 1727, 2 vol. in-8° ; Paris, Divine, appliquée aux lumières naturel-
Chacornac, 1910-1911, 2 vol. in-8°. le, magique, astrale, surnaturelle, céleste
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Paris, Durville, s. d., in-12. miers degrés (satanique) ; solution don-
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Libr. Française, 1905, in16. niques : exposition pratique. Paris et
- L. CI. de St. Martin. Paris, Chacornac, Alger, 1902, broch. in-8°.
1902, in-12. - Le carré panmagique à grille du module 8 ;
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introd. et d'une préface par Dr MARC Composition mathématique. Texte grec
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