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NOTE D’

ANALYSE 03/05/2007

POURQUOIL’
IRAN AURALABOMBE
Par Alain CHOUET
Ancien Chef du Service de Renseignement de sécurité à la DGSE
(Direction générale de la sécurité extérieure),
chercheurassoci éàl’ESI SC

Avec se s70 mi lli


onsd’ha bitants,de sressour c
espé t r
olières considérables, une
armée et des formations paramilitaires conséquentes, un fort sentiment national, voire
national
ist
e,l’Iran const
itue une pui ss
anc erégionalef ort
ea vecune v ocation impé rial
e
presquetri
mi l
lénair
e.Mai sc’e
stunepui ss
ancei s
oléeetinquiète.
Bient oléréeparl ’
Oc c
identj us qu’àlar évoluti
oni sl
ami quede1 978,àl ac ondition
toutdemê meder e
s pec
terlesint érêtsé conomi quese tstr
atégiquesdel’
Al li
anc eat lantique,
cette puissance ré gionaleal es e
nt ime ntde puisbi entôttrenteansd’êtreme nac éepars on
envi ronne mentr é gionale tinter
nat ional .Commel ’
URSSde sanné es60-70,l ’Iran estime
auj ourd’huiêtree nc erc
léparde spui ssanc eshos ti
les.Touslespay sl
imit
rophe sdel ’Irans ont
ene ff
ete ntr
ésdansde ss yst
ème sd’ allianc esmilitai
resplusoumoi nsét
roits et formels avec
les États-Unis (Turquie, ex-Républiques sov ié
tique sduCauc aseetd’
Asiec entrale, Pakistan,
Arabie Saoudite et Emirats du Golfe), voire sont sous occupation militaire directe de la
puissance américaine (Afghanistan, Irak). Le seul « poumon »deTé hér anve r sl ’
extérieur
rest e
,pourde sr aisonspast oujour sdé sinté
res sées,l’
Armé nie,quiestàl ’
Iran c equel e
Luxembourg est à la France et qui est elle-même enclavée .C’
e stpeu.

Faceàc equie stvé


c ucommeune ncer cl
e mente tunet entati
ved’ ét
ouffeme nt( l’Ir
an
est soumis depuis les années 90 à un embargo serré dans le cadre initié par la politique
américaine de « double containment », puis par la politique onusienne de non-prolifération),
le régime iranien – comme toute entité menacée – a dé veloppé à l ’
égard de s on
envi ronne me ntr égionaletinte
rnationaldi versesf or
me sd’ agre
ss i
vitépréempt i
vee ttent ede
prévenir par tous les moyens les décisions de la communauté internationale qui pourraient
lui être défavorables.

Joi
nteàc etteparanoïa,l’i
nca pacitédel ’
Oc c
ident et en particulier des États-Unis -
que l
lesques oientl esmi ssi
onsdonti lss ’
inves t
issenteux-mêmes - à bâtir des systèmes
internationaux et régionaux de sécurité crédibles ne pouvait que pousser Téhéran à aller
jusqu’auboutdes alogiquee tàs edot erde smoy ensd’assur erseuls adé fensee tsapos i
tion
régionale.

1
Une puissance impériale isolée et inquiète

L’ I
ranas ubidansl adé c e
nnie 80 une guerre sanglante qui a fait des centaines de
mi ll
iersdemor ts,pl usieursmi lli
onsd’ invalides,d’ orphe li
ns,deve uve sdegue r
ree tquia
prof ondé me ntmar qués amé moi rec ollective.L’offe nsivei rakiennec ontr el’
Ir an,for teme nt
sout enuepa rl’Occident et le monde arabe, a non seulement légitimé le régime islamique
dontl ’
ave niré taitpourl emoi nsi nce r
t ai
ne n1 980,mai se l
leac réédansc epay sunf ort
sentiment de solidarité autour de ses anciens combattants et victimes de guerre. Ils
constituent un groupe de pression soudé et puissant qui finit par dicter sa loi au pays. Ce sont
par essence des conservateurs politiques qui rejettent toute évolution idéologique susceptible
de faire oublier leur existence, qui sont ancrés dans le passé et le « devoir de mémoire », qui
exaltent les valeurs nationalistes, patriotiques et militaires fondatrices de leurs « droits ».
Ces « ancien combattants »,quiavai entunevi ngta ined’anné e sdansl adé cenni e80,
abordent maintenant la cinquantaine et, du fait de leur poids dans la société, occupent les
principaux postes de responsabilité politique, économique et sociale. Le président
Ahmadinedjad et la plupart des ministres du gouvernement iranien actuels sont issus de ce
milieu. Comme les hiérarques du Kremlin dans les années 60-70, pour la plupart issus des
cadres militaires de la « grande guerre patriotique »c ont rel’All
e magnenaz ie ,ces ontde s
gens qui ont peur de leur environnement et qui sont obsédés par la volonté que leur pays ne
soit plus jamai ss oumi sàunegue rred’ envergur e.Mai sc esonta usside sge nsauxque l
sl e
longé tatdegue rree td’isoleme ntauque lilsonté tés oumi sn’ apaspe r misdes e«frotter » au
restedu monde ,d’ avoirde sc onnai ssanc esi nte
r nat ional es
,dedé ve l
oppe runepr atique
diplomat iquec onfor meauxc anonsduge nr e
,depe rcev oi
rl ’ét
range raut r eme ntquec omme
une menace mortelle.
L’
Ir anestunpa y
strèsmorcel
és url
eplanethniqueetcommunaut ai
re.LesPersans
n’yconsti
tue ntquemoinsdelamoiti
édel apopul
ati
on.L’aut
remoitiéestfor
mé ed’Azér
iset
de Turkmè ne s(quifontparti
e de l’
ensembleturc)
,de Kur dese td’Arméniens (
indo-
europée
ns ),deBé l
out
ches(quif
ontpart
iedel’e
nsemblepakis
tanai
s),d’
Arabes,et
c.
Sur le plan économique e tsoc i
al ,l’Ir
ann’ estpasmoi nsdi visé.Out relesay ants-droits
du conflit Irak-Iran dont les intérêts sont clairement affichés, la société iranienne est
fortement divisée en groupes socio-économiques dont les objectifs sont difficilement
conciliables. On y trouve un clergé hiérarchisé et fortement structuré qui compte près de trois
cent mille personnes et est le premier propriétaire immobilier et foncier du pays. Plus que des
cons idérationsr eli
gieuses ,c ’
estl ’
inqui é t
udedec ec l
e rgéfac eàl a«révolution blanche »
initiée par le Shah, transition forcée vers une société industrielle menaçant la rente agricole
etf onc ière,quil ’
apous séàpr endr el at êt
edel ar évoluti
on de1 978,de venuedec ef ait
« révolution islamique » et qui était en fait une « contre-révolution » conservatrice.
Àc ôtédec ec lergé,ets ouve ntenc onnive ncea vecl ui,s’
exprimentl e sexige nc esdu
mercantilisme bazari, historiquement prégnant dans une Perse intermédiaire entre
l’Occidente tl ’Extrême -Orient, dont le fonde me nte stl ar e
nte d’impor t-export et qui
cons i
dèreé videmme ntd’unmauvai sœi ll’éme rgenc edec apac i
tésdepr oduc t
ionmode rne s
internesàl ’
Iran.Ce sexigencesduBaz arsonté vi
de mme nti nconcil
iabl
e save cl esobj ecti
fsde
la nouvelle classe entrepreneuriale stimulée par la rente hydrocarbure qui a, de fait, repris le
flambeau de la modernisation initiée par le régime impérial.
Enfin, plus de la moitié de la population iranienne a moins de 25 ans et est donc
compos éedej e
une squin’ ontconnu ni la Révolution ni les contraintes de la guerre. Cette
jeunesse, ouverte sur le monde par les moyens de communication modernes, est lasse de son
isoleme nt,de srigueur sd’ unpur it
anis mes ouve nthy poc rite,del ’absenc edepe rspect
ivese t
d’espoird’ unesociété dominée par les clercs et les épiciers. Elle y réagit par la consommation
effrénée de drogues malgré les risques encourus, mais aussi par un bruit de fond permanent
depr ov ocationse tdet r ansgre
ssionsdel ’ordr eé tabli.El leas pirec lai
reme ntàl ’
ouverture sur
la modernité.

2
Le she urtse ntrec esdi ve r
sgr oupe sd’ i
ntérêts ontr éguli
èrementpe r ceptiblesà
l’
occ asi
ondemani fe stati
onspopul air
es–en particulier « étudiantes » - plus ou moins bien
réprimées, dans la rivalité entre ce que l’
ondé signei mpr opr ementc omme«réformistes » et
« conservateurs », dans les tiraillements incessants entre le « Bureau du Guide » (services de
l’
Ay atoll
ahKha me ne ï)quir epré se
nt elesint érêtsduc le
r gé,le«Conseil de discernement »
(sorte de conseil suprême des « sages ») dominé par les Bazaris, le gouvernement, hier aux
mai nsde se ntreprene urs ,aujour d’
huigar antde sa nciensc ombat t
antsdonti ln’ac e pendant
pas réussi à assurer la défense à hauteur de leurs espérances.
Le seul ciment de ces ensembles très diversifiés est le sentiment de défendre une
« patrie en danger » e tl ’
appa rtenanc ec ommune à l ’
Isl
am c hii
te ,rel
igion fondé es ur
l’
exaltationdus acrificedes esf ondate urs–tous frappés de mort violente –e tl’
exé c
rationde
l’
Islam sunnite, en particul i
erl e wahhabi sme de l ’Ar abies aoudite. Ces sentiments de
nationalismes ourc i
lleuxe tagr essi
fe td’all
é ge anc eàuner eli
gione xaltéeetuni f
icatri
ces ont
évidemme ntc ult
ivé spa rl epouv oirpol iti
quequiyv oitunmoy e
npr at
iqued’ assurer son
emprise sur la société, la cohésion nationale et la protection du régime.
Le Shah - qui se donnait le titre de « Shah-in-Shah Arya Mehr », Roi des Rois Père
des Aryens - ne procédait pas autrement en exaltant le passé multimillénaire de la Perse et en
ess ayantdef air
er econs t
r uirePe rsépolisàl ’i
de ntiquedec equ’ el
leé taitdut e mpsdur oi
Dar i
usquidomi nai talorst outl’ensembl emoy enor ientaljus qu’auxr ivesdel aMe rÉgé e.
Et il faut dire que ce pouvoir politique iranien est aidé dans sa tâche de propagande à
la fois par les Arabes et les Occidentaux. Depuis plusieurs mois déjà, la presse saoudienne,
relay éeparl e sjour nauxd’ autrespay sar abes ,nedé signepl usl esI r
ani ensques ousl et er
me
de « Safawi ». Il est fait ainsi clairement référence à la dynastie Séfévide, famille sunnite
d’or i
ginet ur kmè nequir égnas urlaPe rseauxXVI èmee tXVI I
è mes i
ècles,sec onverti
tau
chi is
me pourmi eux a s
seoi rs on pouv oi re ti nstaur al ec hiismec omme r eligion d’État.
L’apos tasiee ste nI slam s unnite un c rime pi r
e que l ’
infidé l
ité ou l e paga nisme,e tl a
conversion au chiisme (t as ha’
iyya)c ons ti
tuel api ref ormed’ apos ta
siequinepe utê t
r e
combat tuequeparl ade s
tr ucti
one tlamor t.Leme ssagee s
tc lair,si
nonpourl ’Oc ci
de nt,au
moins pour ceux à qui il est destiné.
Les Occidentaux ne sont pas en reste. Dans son édition de juin 2006, le « Journal des
forces armées » américaines (A.F.J.) a publié sous la signature de Ralph Peters un article
illustré de cartes précises intitulé « Blood borders » qui préconise un redécoupage du Moyen-
Orient suivant les frontières communautaires1. Passé à peu près inaperçu en Occident, cet
article a été scruté à la loupe dans les pays concernés et en particulier en Iran où il retient
l’atte nt i
onpour deux raisons majeures.
D’abordi lcons ti
tuel ar eprisequas iintégr aled’unar ti
cler édigée n1 980pa rOde d
Yinon, journaliste, ancien haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères israélien,
et publié en février 1982 dans le n°14 de la revue « Kivunim » (litt. « Orientations », revue de
l’Or gani s ati
ons ionist
emondi ale).Las tra tégi
epr é conisé eparYi nonc ons istaitàpr ovoque r,
grâce à des interventions politiques et militaires israélo-occidentales, un éclatement des pays
de la région en entités étatiques confessionnelles et communautaires plus ou moins rivales,
c equiaur aiteupourav ant aged’ unepar tdel égitime rl ’
e xis
tenc edel ’Étatd’ Israële nt ant
qu’ ent itéc ommunaut airee t, d’autrepar t, de rendre la région « gérable » par la multiplication
de micro-États aux moyens limités et en situation permanente de conflits de basse intensité.
Sil ’ar ti
c l
e de Yi non pouvai tpas s
e rpourl ’expr es s
ion d’ une f r
ange agr essive mai st rès
mi nor itairedel ’opinioni sraé l
ienne ,i ln’e nvapasdemê medec el
uidel ’
A. F.J.quin’ estni
uner e vuedes ciencef i
ctionnil ’organed’ unque l
conquec auc usoul obbymi li
tant .Auxy eux
des responsables iraniens, ce journal reflète les grandes options du Pentagone et, par voie de
conséquence, celles de la Maison Blanche.
Ens ui
te,mê mes ’ilnes ’agitqued’ un«bal lond’ essai»,l ’
arti
clee sti nqui ét
antpour
Té hé r an.Ler aisonneme ntdePe terse stbas ésurl ac r
éationd’ un«État arabe chiite » centré
s urBas sorahquii ncluraitt outl es uddel ’Irak ainsi que les provinces pétrolières saoudiennes

1 www.armedforcesjournal.com/2006/06/1833899

3
et iraniennes riveraines du Golfe persique (voirl ’
arti
cledePe tersetlesc ar t
e sanne xées).
Dansc epl an,l ’Arabies aoudi t
ee stdé mante l
éea u profitdes esv oisi
nsar abe se td’ un
« Territoire des Lieux Saints »inter
nat ional
isé.Out reseszone spé tr
oli
èresdus ud,l ’Irane st
amput édes espr ovincesoc cidental
espe upl
éesdeKur des,d’Arabe setd’Azé rispourr ec evoir
enc ompe ns ati
on,s urs afront i
èreEs t,lazonei ranophonedel ’
Afghanistanaut ourdel aville
deHe r
at,aut antdi rerien,s icen’estde sproblème s,enterme sder ess
our ces .Lesdi rigeant s
iraniensc ompr enne ntbienqu’ unt e
lpl an–quipr é
voitl
’écl
ate me ntdupl us fidèle allié arabe
des États-Unis dans la région et la concentration de 80% du potentiel hydrocarbure de la
zone dans le seul « État arabe chiite » - n’ ades ensques ic e
tÉt ate stt otaleme nts ous
cont rôleoc cidentale tsil’
Iran,be rc
e auduc hii
sme ,quipour raitye xercerunei nflue nc e,e st
totaleme nt r é
dui tà l ’impui ssance non s eulement militaire mais aussi politique et
économique.
Enfin,que l
leques oitl’
int ensitéde sc li
v agesc ommunaut air ese ts oci
auxdupay s,le
pouvoiri raniens ai
tpouvoi rcompt ers urle sr éflexesdef ierténat ionale,voi red’orgue il
,de
l
’ensembl edel a popul a tion,s urs on mé pr i
s,voi res a hai ne,del ’
envi ronneme ntar abe
sunnite,surl ar ancœura c cumul é eàl ’
égar dde sÉt at
s-Unis, pays dont chaque iranien rêve en
secr
e tetdontl ’
agr ess
ivitéai nsiquel ac onni venc eave clese nnemi ss unni tesdel’Iran, Arabie
etPakistan,e str e
ssentieave cd’ autantpl usd’ ame rt
ume .C’e s
tai ns iquel esMoudjahidin-e-
Khalq (Moudjahidin du Peuple), principale organisation gauchiste opposée au régime des
mollahs, qui comptaient encore de nombreux partisans dans le pays j usqu’àl afi
nde sanné es
80 malgré leurs attentats terroristes répétés, ont perdu tout crédit et toute audience quand ils
sontvenuss ’i
ns tall
erenI r aks ousl apr otectiondeSaddam Hus seinaudé butde sanné es90.
Quels que soient leurs sentiments profonds - etsouve
nthosti
lesàl’égar
ddur égi
me
islamique - l’i
mme ns e maj orité desI raniensmani fest
entun ré
elc onsensusautourdu
dé vel
oppe mentdupr ogr ammenuc l
éair
ec i
vile tmi l i
tai
reentantqu’ins
trume ntdefie
rté
nat i
onale,d’
indé pendance et de puissance stratégique.

Du terrorisme au nucléaire, stratégies de survie plutôt que stratégies de


puissance

C’estàl alue urdec ec ont e xteete nf onc t


iondes ondi scoursquel er égimei raniena
été soupçonné par certains observateurs occidentaux dans les années 80 d'une sorte de
volonté « trotskyste » de changer le sort du monde par l'instauration révolutionnaire d'une
Ré publ iquei slami queuni verse ll
e .I ls’ene sts uiviunec onfusions é
mant i
quei mpor tantes ur
le plan de la lutte antiterroriste carc er
tainse xpertsontc rupouv oirdisti
ngue rdansl ’
action
del ’Iranl abr anchec hi i
ted’ unevi olencepol iti
quei slami stemondi ale.Iln’ene stri
e n.
L’I
ran,s oitdirecte me nt ,s oit–surtout - par ses épigones dans la région (Hizballah,
Jihad islamique palestinien), a effectivement utilisé de façon extensive et avec des succès
indé niabl esl’armeduf a i
bl eauf or tquec ons ti
tuel ete rrori
smed’ Ét at.Quec esoi te nI ran
mê me( séque stration de spe rsonne l
sdel ’Amba ssadeamé ri
caine),au Li ban (attent atsdu
Drakkar, du centre des Marines, enlèvements de ressortissants occidentaux, en particulier
franç ais),ou dansl er estedu monde( as sas s
inatsd’ oppos ants,frappess urde sobj ectif
s
israéliens ou occidentaux), Téhéran a pratiqué des formes de terrorisme ciblées, parfaitement
calculées et toujours dans le prolongement de son action et de ses contentieux politiques et
diplomatiques nationaux.
L’Iran ai ncont estable me ntt irépr of itdec e
ttepr ati
quer aisonné edel avi olence
politique érigée en message stratégique permanent, contraignant ses partenaires régionaux et
internat ionauxàr econnaî tres on e xis
tenc e,s on impor tancee ts esi ntérêt
s,àl ’adme tt
re
comme un interlocuteur incontournable et à engager le dialogue avec lui. Ces « buts de
guerre » ayant é té atteint s
,l ’Ir an a pr ovi soireme ntr e
nonc éà l ’exerci
c e de la vi olence
pol i
tiques url epl ani nter nationalaupr ofitd’ uner éins e
r t
ionné gociéedansl ec onc e r
tde s
Nat ionsr espe ct
a bles
.Mai sl es out ienqu’ ilc ont i
nuedef ournirauxac ti
vitésviolent esd’ un
certain nombre de mouvements libanais et palestiniens dans le cadre restreint de

4
l
’aff
rontementa vecI s
raëldémontre que,pourTéhéran,l’
outi
ldu me s
sage s
tratégi
que
t
e r
rori
steetdel’exer
cicedesacapaci
tédenuis
ancedanscedomainede meureuninstrument
e
s sent
ieldesavolontéd’e
xis
tencenat
ional
eetdepuis
sanceint
ernat
ionale
.
C’estbi en pour quoil es dirige antsi rani
ens onté té profondé me ntul cér
és,au
lendemain des attentats du 11 septembre et de la campagne occidentale en Afghanistan, que
la communauté internationale ne témoigne pas plus de considération pour la « modération et
la retenue » dont Téhéran avait fait preuve dans cette affaire. Un certain nombre de
res pons ables d’ Al-Qaïda avaient fui les zones de combats en franchissant la frontière
iranienne .Le sI rani ense sti
me ntdoncqu’ i
lsa ur
aientpusaisi
rl’occasionpourdr ama t
iserun
pe upl usàl e urpr ofitlesr elationse nt rel ’
Oc c
ident etlemondes unni t
eparde sac ti
ons
ciblées et en utilisant ces réfugiés de la violence.Il
ss’ensontabs tenuse tcompr ennentmal
qu’ onnel eure ndonnepasac t
e .Cettef ormeder ais
onneme ntpe utpar aîtr
eé trangeàde s
esprits cartésiens mais constitue un paradigme important de la façon dont Téhéran aborde sa
relation avec le reste du monde.
Cette « ingratitude » les a confortés dans leur croyance que « quinenuitpas
,n’
exi
ste
pas »e t,pourl ’
instant,l’Iran at ranspos él epr oblè mes e
lon lesmê me ssc
hé masdansle
champ du débat stratégique sur le nucléaire qui constitue de sa part une forme de
« terrorisme diplomatique ».
L’I ranr éf
ut el’idé
egé nér aleme ntadmi seenOc cidentques onac c
essi
onàlac apac ité
nuc léai
rec ons t
itueraitl esuppor td’ unepr opagation d’un Is
lam sectair
ee tagres
s i
f.Le s
dirigeants iraniens estiment que la « bombe islamique »exist
edé j
à,qu’e
lleestauPakistan, et
quel ’
Occide nt–États-Unis en tête – n’ apast rouvégr andc hoseàyr edir
e.Cesmê me s
dirigeants, qui se sentent directement menacés –comme Israël - par leur environnement
arabee tmus ulman s unnit
e,nec ompr e
nne ntpaspour quoil’Occi
dentadme tl
’accession
d’Israëlàl ac apacitédedi ssuasionnuc léai
ree tladénientàl’I
ran.
Qu’ils ’
agissedoncdu Paki stan ou d’Israë l
,Té héran v
oitdansl ec ompor t
eme nt
occidental à son égard un système de « deux poids-deux mesures »quinepe utviserqu’à
l’
affai
blisseme nt,voirel’ané anti
s seme ntdupay s.L’ Iranve utpouvoirinscri
res esrappor t
s
avec le Pakistan, perçu à Téhéran comme un allié des États-Uni setunval e tdel ’
Arabie
saoudite, dans un contexte de dissuasion nucléaire. Vis-à-vi
sdesÉtatsarabesvoi s
ins,l’
Iran
veutdi sposerdel ’armeabs ol uequil uiépargne ralar éé diti
ond’unconfl
ittelquec el
uiqu’ila
connuave cl’Ir
ak.
Les responsables iraniens rejettent également le concept complaisamment colporté
dansl e schanc ell
e r
iesoc cidentaless e
lonl eque ll’
ac cessi
ondel ’
Ir anàl amaî t
r i
sedunuc l
éaire
militaire entraînerait par contre-coup la nucléarisation de tous les autres États de la région.
Saufdansl eca sparticulierd’Israëlquiabé néficiée nsont e mpsd’ uns outiendé termi nantde
plusieur spay soc c
ide ntauxdu c lubnuc lé
aire,l ’
ac cessi
on àl ac apa cit
énuc léairemi lit
aire
repose à la fois sur des ressources financières conséquentes et durables, sur un potentiel
technologique élevé appuyé sur une population nombreuse, sur une bonne maîtrise des
vecteur ss usceptibl
e sdedé li
vrerl ’
armes urs i
te.Auc unaut repay sdel ar égion,àl ’exc eption
del ’
Irak–maintenant hors course - ne dispose de ces trois atouts.
L’Ara bi
edi sposedel apui ssanc efinanc i
è remai spasdupot entieltechnol ogi quenide
lamaî t
risedesve cteurs.Ell
epour raitàlar igueurs ’
offr
irde sbombe setde sve cteurs«clés en
main » mais auprès de qui, pour quel usage, avec quels servants et dans quel délai ? Les
engins nucléaires ayant une durée de vie « utile » limitée, le stock doit en être renouvelé et
recyclé en permanence et, compte tenu des engagements internationaux des uns et des
autres, les fournisseurs potentiels ne pourraient être que clandestins, donc incertains.
L’Égy ptedispos edupot e nt
ieltechnol ogiquee t
,s ansdout e,del apos sibili
tédemi see nœuvr e
des vecteurs, mais pas des ressources financières nécessaires. Sa grande dépendance
politique et économi queà l ’
égard de sÉt ats-Unis lui interdit tout aventurisme dans ce
domai neoù mê mel ’Algéri
e,quidi sposeà l af oisde sr es sourcest echnol ogique se tde s
reve nusdupé t
role,etquiavai te ntre pri
sunpr ogr ammed’ e nrichi
s s
e me ntave cl ’aidedel a

5
Chine dans les années 80, semble avoir renoncé pour des raisons de coût. Quant aux autres
paysdel arégion,ilsn’ontauc unde sat outsné c
es sai
res
Dansc e sc ondi ti
ons ,l avol ontéde sdi r
ige antsiraniensdedot erl eurpay sd’un
armement nucléaire, même sommaire maisc rédibili
s éparl amaî tri
sequ’ i
lsontac quisede s
vecteur sàmoy ennepor t
é e,nef aitpa sdedout e
.Ilsme tt
rontt outeleurhabi letémanœuvr ière
en jeu pour franchir les interdits internationaux dans le domaine de la prolifération. Habiles
au marchandage,i l
spl ace ntd’e mbl éeleur sobjectifsaupl ushaute tadopt e ntdanst ousl es
domai nesunepos tureagr essive,s achantpe rti
ne mme ntqu’ il
sde vronte nr abat t
repour
parvenir à leurs fins. Les déclarations incendiaires du président Ahmadinedjad contre Israël
etle sEur opé e
nsn’ ontpasd’ aut rebut .De sme nacespr oféréesdi r
ecteme ntc ontrel esÉtats-
Unis manqueraient de toute crédibilité faute de pouvoir être matériellement exécutées. Pour
Téhé ran,las eulef aç ond’ att
irerl ’att
entione tdec ont rai
ndr el’Amé ri
que au dialogue, fût-elle
musclée,e stdes ’en pr endreàI sr
aë lenc ompt ants url ’eff
etder ésonanc equie nt
our e
toujour sles ortdel ’Étathé bre ue nAmé rique.Ets i,aupas sage,ilpeutygl ane runpe ude
prestige auprès des populations des États musulmans s unni teshonni s,ler é sultatn’ene st
que plus appréciable.

« Tigres de papier »

Def ai t,lac onjonctur ei nternat ional en’ aj amai sé t


éaus sif avor ableauxambi ti
ons
iraniennes et une telle occasion ne se représentera pas de sitôt. Pour des raisons de pur
intérêt économique, Téhéran peut compter sur le veto chinois et sans doute russe au Conseil
de Sécurité si des mesures extrêmes contre ses intérêts venaient à être proposées aux Nations
Unies. Divisés et impuissants, fortement alignés sur les positions américaines –au moins
tantqu’ auc unes olut i
on mi litair en’e ste nvisagée- les Européens, quelles que soient les
déclarations plus ou moins avisées de certains responsables politiques, ne représentent pour
Té hé r
annime nac enii ntérê ts ic en’ es tdedr amat i
ser le problème et de faire monter les
enc hèr es,obj e ctifpr éciséme ntvi séparl ’e xécutifiranien.
Lec ompl exenuc léairei ranienn’ ar i
enàvoi rav eclest entative sdeSadda m Hus sein.
Iln’ es tpasc onc ent rée n un s e ule ndr oi tdé couve rtc ommel ’était«Osirak » (complexe
nuc l
éaired’ étudee td’ enri
c hiss eme ntc ons truitenI rakdansl e
sanné es80ave cas si
stanc e
occidentale, principalement française). Dispersé en un grand nombre de sites dont seuls les
plus importants sont connus, protégé par des défenses sérieuses, souvent profondément
ent erré,i ln’e stquepe uvulné rabl eàde sat taquesa é rie
nne sc onve ntionne l
les.Uner éédit
ion
de l ’
ex pé dition aé r ienne d’ Isr aëlc ont rel ec ompl exe i r
a kien – à supposer que le
gouve r ne me nti sraélienl ’
envi sage ,cequin’ e s
tpa sclair - semble pratiquement impossible à
réal i
ser.Le sbombar diersi sraé lie
nsn’ ontpasune aut onomi es uf fisante pourat t
e i
ndr e
efficacement les objectifs désignés et revenir à leur base. Il leur faudrait pour cela faire une
escale de ravitaillement sur de ss itespl uspr ochesdel az oneopé rationne ll
e,c’e
stàdi r
ec he z
de sv oisins s unni te s de l’Iran,ou e nI rak sur une bas e amé r
ic aine.On me sur ele s
cons éque nc espr obabl esdansl emondemus ulma nd’ unet ell
ei niti
at i
vede sunsoude saut r
e s
pour un résultat pr atiquede spl ushas ar de ux.Des urc r
oît,àc haquef oisquel ar ume urd’ un
raidi s raé l
iens ’
ampl ifie
,Té hér an nemanquepasder appe l
e rparHi zball
ah int e
rpos él e
souvenir de la douloureuse affaire Ron Arad (pilote israélien porté disparu en mission au
Liban le 16/11/86, tombé vivant aux mains de mouvements chiites locaux, dont on ne sait
auj ourd’ huis ’ile stmor touvi vante tquif aitl’
obj etd’ i
nce s
s antest r actati
onse ntreIsraë l
,
l’I
r an,laSy riee tl eHi zbal
lah)quie mpoi sonnel avi epol i
tiquei sraé li
e nne depuis 20 ans et
dontl ar éé ditions e raitsansdout einévit abl eenc asder aidmas sifsurl ’Iran.
Englués dans le bourbier irakien, les Américains ne peuvent guère envisager un
second engagement militaire terrestre qui serait certainement récusé par le Congrès, à coup
sûrparl ’opi nionpubl iquee t,e nt outé tatdec aus e,be aucouppl usdi ffici
leets anglantque
l’expédi tion i raki enne .Uneat taquea é ronaval eappuy éeparde smi ssil
esdec r oi
sièree st
envisageable, mais avec des résultats pratiques sans doute peu significatifs à long terme. Le
programme iranien pourrait être retardé mais certainement pas arrêté par ce moyen. Reste

6
bi ens ûrl ’hy pothès er éc ur r
e nt edansl e smi lieux«durs » de Washington depuis 2003 de
l’utili
sationde«mini-nukes » (bombes nucléaires miniaturisées incluses dans une tête de
missile à fort pouvoir de pénétration) capables de produire des destructions irréversibles
mê mes urde si nstallationspr ofondé me nte nt errées.Mê mes icet y
ped’ ar mee ste ndé fi
ni ti
ve
assez peu s upé rieuràde sbombe sc onve nt i
onne l
lesdet rè sf or t
epui ssanc e,i ls’agi raitlà
d’ unet r
ans gr es
sion du «tabou » nucléaire présidant aux relations internationales depuis
1945 qui ouvrirait la porte à une redéfinition dramatique des rapports entre les États-Unis et
ler estedumonde ,yc ompr i
sl ’Eur opee tlesal li
ésat lantique s.
Mê mes il emondemus ulman s unni t
eape u des y mpat hiepourl ’
I ran,unet ell
e
rupt ur e histor i
que ne manque r
ai tpasd’ êtrer ess entiec omme une agr e s
s i
on i ni que e t
inqua l
ifi
abl ec ontreunet e r
red’ Islam,j ustifi
ante nr e t
ourt out e slesf or me sdevi olenc e ,en
par ticulierlavi olenc ete rroris tec ont rel ’
Amé r
iquee ts ess out i
e nsoc cide nt aux,not amme nt
Is raël.Té hé rannemanque raité vide mme ntpasd’ ampl ifierl emouve me ntave cl ’ha bileté,
l’expé riencee tladé termi nati onqu’ onl uic onnaî tdansc ege nr ed’e x
e rcice .Et ,c ommel ’
ont
laissé entendre à demi-mot des responsables militaires iraniens auprès de diplomates
oc cident auxàl ’
aut omne2006,Té hé ran«malgré toute son influenc eauLi ban,n’ aur aits ans
dout epasl esmoy e nsdes ’oppos eràl al égitimei ndi gnat i
onduHi zballahe tàde sat tent atsdu
type Drakkar ou QG des Marines contre les contingents internationaux postés dans le sud du
pays ».Àbone ntende ur…
Au de me ur ant ,l’affront eme ntdel ’
été2006 e nt rel eHi zballah e tI sraël,dontl e
timing a sans doute été minutieusement calculé avec Téhéran, a clairement démontré que,
dansc ege nredec onf ront ation,i ln’ existepasdede mi -victoir e,des uc cèspar t
ieloud’ objectif
limi té.Iln’ yapasdemoy ent ermee nt reunevi ctoir et otalee tunedé f
ai tehont eus e.Une
of fensive quine vi serait qu’ à dé t
r uirel e pot entie lnuc l
é airei rani ens ans é radi que r
définitivement le régime en place, même si elle atteint ses objectifs –possibilité qui reste à
prouver –,nepour r aits’anal y ser qu’ enunedé faitedel ’Oc c i
de nte tunevi ctoiredur égi me
islami que quiaur aits ur vé cu au f eu nuc léair
ee tquis ’
e nt rouve raitl égitimé pourl e
s
générations à venir tant dans ses frontières que dans tout le Tiers Monde.
Enf in,le sdi rigeant si ranie nss ave ntde puisl ongt empsquel e sc ont r ec oupsd’ une
situat i
on t e
ndue ou d’ un c onf l
itouv e r
tdansl ar é gion du Gol fes url es mar ché s de s
hydrocarbures sont infiniment plus nuisibles aux Oc cide ntauxqu’ auxpa yspr oduc t
e ursdel a
région. Une hausse brutale du coût des produits pétroliers, même si elle doit être limitée dans
le temps, sur un marché déjà soumis à de fortes tensions, serait désastreuse pour les
économies développées et insupport abl e pour l e
s pay sé me rgent s.À l ’inver se,e ll
e
augme nteraits ensi bleme ntl ar ent ede spay spr oduc teursdontl ’Ir
an f ai tpar tiee tqui–
nant i
sdé j
àd’ unc onf or t
a ble«matelas »c ons écutifàl ahaus s ede scour sde pui spl usd’ unan-
peuvent supporter sans dommage notable quelques semaines de réduction de production.

Saufpourl ’Oc ci
de ntà c our i
rt ousc esr i
sque sc umul és ,sansd’ aill
eur sauc une
gar antiedes uc cès,l ’Ir
a n aural abombe .Dès le printemps 2000, Ephraïm Halévy, alors
Directeur duMos sa d,e st
imai t,selonl esi nforma t
ionsr e cue i
lliespars ons er vic
e ,quel ’
Iran
parviendrait à la capacité nucléaire militaire en 2010. Cette évaluation lucide paraît rejoindre
lar éali
té.Bienquepr ochedel adr oit
el apl usdur e,iln’ envisage ai tce
pe ndantpa squ’Israël
dûts ’
yoppos e rdi re ctementoui ndi rec
teme ntparl af or ce.Es timant«qu’ iln’ avaitpasl e
pouv oird’empê che rl’eaudec ouler», son problème semblait être de trouver les moyens de
reculerau maxi mum l esé chéanc esaf i
n d’ explorerle svoi esd’ un a ccord,mê met acitee t
informul é,dec oe xistence ave cl’Iran fac eà l ’
océan s unni te dansl eque lc esde ux pays
baigne ntetquic onst i
tuepourc hacund’ euxl epr emierde sdange rs.
Lepr obl èmee stdoncdes a
voirs il ’
Oc ci
dents auraf aire entrer ce nouvel État du
« club nucléaire » dans un système de sécurité collective prenant cette nouvelle donnée en
compt eous il’onc ont i
nue radepar te td’autreàs ecouvr ird’ anat hè me s
.Àc eje ude sme nac e
s
etde sinjuresc roisée s,l’
Occ idente stàcoup sûr perdant. Ou bien les menaces de sanctions et
d’interventi
on nes ontpass uiviesd’ effe
te te l
lesr enfor c
e ntl er égi
mei rani en danss on
pre sti
gee ts a dé ter mination f aceà c equ’ i
lpe rsi
steà c ons i
dé re rcommeun «tigre de
papier ». Ou elles le ser onte te ll
esr enfor cerontlac ohé sionnat ionaleaut ourd’ unré gi
me
pourl ’heurebe auc oupmoi nspopul a i
requ’ illeprétendouqu’ ilc roitl’
être.

7
Pourquic onnaî tl’Ir
an,l apor tedel ané gociati
onn’ estc epe ndantpas fermée. Si elle
l’
é tait, le président iranien ne se livrerait pas chaque semaine à des exercices oratoires
mé diat i
s ése tprovocateur squis ont ,enf ai
t,aut antd’ appe lsaudi alogue ,e tquis ontd’autant
plus agressifs que leur auteur se sait en fait vulnérable sur le plan intérieur et contrôle mal
ses arrières. Tout comme le terrorisme du Hizballah, tout comme les otages français au Liban
dans les années 80, tout comme les marins britanniques récemment interceptés dans le Shatt
el-Ar ab( deltamar é
cage uxduTi gree tdel ’
Euphr ateàl ’extrêmes uddel ’Irak,limitrophede
l’
Ir ane tduKowe ï
t)pui smé diatiqueme ntr el
âc hés,lenuc léairee stunt apisdepl usdansl e
Bazar de Téhéran. Il a un coût, il a un prix, il est « négociable ». Encore faut-il trouver
combien et comment. Et, dans lat raditi
onme rc anti
lede ss ouks ,c en’ estévidemme ntpasl e
vendeur qui se liera les mains en dévoilant le montant de ses prétentions.
Le s grands i ndicateursé conomi que se ts ociaux de l ’Iran par aissent as sez
défavorables à moyen et long terme .Pour aut ant ,Té hér an n’ es t pas pour l ’
inst
ant
économi queme ntauxaboi se tnes ec ontenterapas ,c ommel eRoiUbunor dc oré en,d’une
aumônepourr eforma t
e rsonpr ogrammenuc l
éai r
e.Lapr e miè ree xige ncedel ’
Irane std’être
ras sur éf aceàc equ’ i
lcons idèrec ommeunc ompl ote ntrel’Oc cide nte tlemondes unni tepour
l’
e nce rcle retluinuire.Cen’ estce rt
aine mentpasparl ’
ac c
umul ati
ondemani f
estesbe ll
iqueux
etdepr essionspl usoumoi nsmal adr oi
tesqu’ onypar vi
e ndr a.I ls eraitsansdout eavi s
éde
change rdet one tdemé thodes il’onn’ estpasf erme me ntdé cidéàal lerjus qu’auboutdansl a
destruction radicale non seulement du potentiel nucléaire mais aussi du régime politique de
ce pays, et a fortiori s il ’
onn’ e
s tpa spr êtoupase nme sur ed’ as s
ume re nsuite toutes les
conséquences de ce nouveau « trou noir » qui accomplirait une désastreuse jonction entre un
Afghanistan anarchique et un Irak ravagé.

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