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11 Bretagne

Et mon eil !
Dêrécentes études le confirment : lesfemmes ontunchamp visuel
pluslargequeceluideshommes. Elles voient tout ! Cette particula
iité remonti,paraît-il, auxtempspréhistoriques oudurantdesmil'
lénaires, lesfemmes ontdûtoutsurvèiller danslagrotte(lefeu,les
marmots, lesprédateurs) pendant quel'homme allaitau mam'
mouth, loindufoyer,Cequiexplique, aupassage, la raison pour
laquelle l'homme réussit toujours à retrouver satanière alotsque
lafemme estunpeupaumée dèsqu'onlui metunecarteroutière
entrelesmains. C'estconnu.
Ceparticularisme visuel peutaussi éclairer unequestion desociété
revànue soudain audevant deI'actualité: quifait le ménage à la
maison ? L'homme, enraison dela faiblesse desonchamp visuel,
souffre d'unhandicap manifeste, Surtout leBreton qui,depuis I'An'
tiquité, a dûmettrela mainenvisière pourregarder auloinl'état
delamer,levoldesoiseaux et leprofildesnuages poursonlabeur
quotidien. ll ena développé uneacuité qui,parricochet, a réduit
sonchamp visuel périphérique et sacapacité à biendistinguer cer'
tainsdétails de près,Ainsi,lorsque la femme dit à l'homme <tu
voisla poussière, là ? r, I'homme répond invariablement a de la
poussière, où ça? r, C'estscientifiquement prouvé, l'homme ne
voitpaslapoussière alorsqu'ilvoittrèsbien,deloin,lamarque de
la nouvelle voiture duvoisin, comme autemps jadisoùil chassai
l'antilope.
Cetteétroitesse du champ visuelexplique aussila raisonpour
faqueffe l'homme n'estpasfaitpourlavaisselle. 83,67 olodesassiet-
tej ébréchées sontdirectement en lienaveccetteincapacité de
I'homme à biendistinguer touslesobstacles angulaires situés entre
l'évieret le placard. Bing! Etsouvent la femmedoitinterveni
(r laisse, je .vaisfairemoi.même >),consciente de la déficienc
visuelle desondescendant dechasseur.
Cehandicap sevérifie aussi dansletestdufrigo,l'homme estcapa-
blederetrouver deséléments dontil connaît le prépositionneme
dansl'espace, comme lesbières oulesglaçons, Enrevanche, letest
dela plaquette debeurre estimplacable. L'homme ouvrele frigo.
Conscient del'étroitesse desônclramp orbital,il regarde à droite,
à gauche, enhaut,enbas.Maisducoup, il nepense pasà regarde
aumilieu,là oùgénéralement setrouvela plaquette debeurre.
Alorsdevant tantd'évidences, peut'être faut'ilcesser d'évoquer le
machisme oulatainéantise dansla réticence deI'homme à fairele
ménage. C'est justeunequestion dechamp visuel inadapté à l'étroi'
tesse duterritoire domestique. Maisil nefautpasdésespérer: mqin-
tenant queI'homme nechasse presque plus, sonchamp visuel valui
aussi s'élargir. Etunjour,il deviendra enfinl'égaldelafemme dans
la maîtrise desartsménagers. Disons dansquelques t"léJi'iiil.