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Gabriella VERNETTO
Même dans des conditions matérielles idéales, de nombreux facteurs d'ordre psychologique sont susceptibles,
chez tout correcteur, de compromettre l'objectivité de l'évaluation. S’il est impossible de neutraliser totalement
ces effets parasites, le seul fait d’en avoir conscience permet d'en limiter la portée.
1. Effet de fatigue
Les conditions de correction peuvent influencer le jugement de l’évaluateur : le moment de la journée, les
contraintes de temps, le lieu.
2. Effet de saturation
C’est la tendance à être plus sévère au plus généreux (selon le correcteur) à partir d’un certain nombre de
candidats ou de copies.
3. Effet de contraste
C’est la tendance à infléchir la notation en fonction de la qualité de la copie précédente (ou des copies
précédentes). Une copie moyenne souffre d’être corrigée juste après une bonne copie.
4. Effet de halo
La tenue d'un élève, son comportement non verbal, son écriture, son caractère extra ou introverti, peuvent
orienter subjectivement l'évaluation de sa performance. À l’oral, un élève convivial et positif a de fortes chances
d’être mieux noté qu’un élève timide et introverti. À l’écrit, un travail lisible et soigné fait meilleure impression
qu’un travail mal présenté. (oral / écrit)
5. Effet de favoritisme
C’est la tendance à attribuer une note meilleure aux élèves qui renvoient une image gratifiante de l’enseignant.
6. Effet de stéréotypie
C’est la tendance à juger un élève en fonction de ses performances antérieures (notes attribuées en début de
formation).
7. Effet de contamination
C’est la tendance à évaluer un élève en fonction de son dossier scolaire ou de ses résultats dans d’autres
disciplines.
8. Effet de réputation
C’est la tendance à se laisser influencer par la réputation qu’on a vis-à-vis de son institution.