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cependant une rémunération suffisante : en
Les auteurs et compositeurs ne France, on estime qu’en deçà de 100 000
vivent pas intégralement de leur musique : ainsi, exemplaires vendus (c’est-à-dire 5 à 10% des
moins de 10% touchent des droits d’auteurs leur disques édités chaque année en France), un
permettant de subsister par leur seul activité disque ne procurera à l’artiste aucune rétribution
créatrice. De même, chez les interprètes de au delà de l’avance (moins de 10 000€ pour un
musique actuelle, la précarité est de mise et débutant à des milliers d’euros pour une star) et
moins de la moitié d’entre-eux exercent une des cachets touchés lors de l’enregistrement.
activité artistique de manière permanente ou
quasi-permanente. En réalité, l’essentiel des revenus des
artistes provient de leur carrière sur scène.
Si la rémunération des auteurs- Ainsi, aujourd’hui, la scène représente les ¾ de
compositeurs provient exclusivement du droit l’activité des musiciens interprètes. Pourquoi?
d’auteur, celle des musiciens-interprète est Les ressources tirées du spectacle vivant sont
plus diversifiée et comporte trois sources pour partie directe (cachets) mais aussi et surtout
principales : les droits voisins, les royalties sur indirectes : la réalisation d’un nombre suffisant de
les phonogrammes et les revenus tirés des cachets ouvrant l’accès au régime d’intermittent
marchés dérivés que sont le spectacle vivant ou du spectacle.
le merchandising. Pour la plupart des artistes, ni
les droits voisins ni les royalties ne constituent

c h e s
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2
La loi française reconnait des droits d’auteurs et des droits
voisins dans tous les domaines de la création littéraire et artistique.
En musique, des sociétés de perception et de répartition des droits se sont
créées pour défendre les intérêts du corps de métier qu’elles veulent représenter.
La SACEM concerne les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, l’ADAMI et
la SPEDIDAM pour les interprètes, puis la SCPP et la SPPF pour les producteurs
phonographiques. Leur fonction principale est la perception des montants au titre
du droit d’auteur pour le compte de leurs sociétaires. Nous vous proposons à
travers cette fiche de mieux comprendre d’ou proviennent ces rémunérations et à
qui elles sont destinées.

Au fil de la lecture de cette fiche, vous rencontrerez plusieurs sigles développés ci-dessous :

• ADAMI : société pour l’administration des droits des artistes et musiciens interprètes

• SACEM : société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique

• SCPP : société civile des producteurs phonographiques

• SPPF : société civile des producteurs de phonogrammes en France

• SPEDIDAM : société de perception et de distribution des droits des artistes interprètes de la


musique

• SDRM : société pour l’administration des droits de reproductions mécanique

• SORECOP : société de perception de la rémunération pour la copie privée sonore

• COPIE FRANCE : société de perception de la rémunération pour la copie privée audiovisuelle

• SPRD : société de perception et de répartition des droits d’auteur

• SPRE : société civile pour la perception de la rémunération équitable

• SACD : société des auteurs compositeurs dramatiques

3
Droits d’auteur et droits voisins p.5
Droit moral p.5
Droits patrimoniaux p.6
Les droits voisins p.6

Protection des droits p.7


Structures et moyens p.7
La licence libre p.8

Les societes de perception et de répartition des droits p.9


Décryptage p.9
Schématisation des flux financiers p.11

Les sources de perception et la redistribution p.12


Consommation collective : lieux publics p.12
La rémunération équitable p.13
Consommation collective : les médias p.14
La rémunération pour copie privée p.15
Reproduction mécanique p.16
La consommation personnelle p.16

Annexes p.17

ANNEXE 1 - Le circuit traditionnel de la musique p.18


ANNEXE 2 - La SACEM p.19
ANNEXE 3 - L’ADAMI p.22
ANNEXE 4 - La SPEDIDAM p.25

Sources p.27

Cette fiche est distribuée sous licence Creative Commons cc-by-nc-sa 2.0
Pour plus d’informations, consultez http://fr.creativecommons.org

4
Il faut être CREATEUR d’une oeuvre originale (cela ne veut pas
dire « nouvelle » mais elle doit « porter l’empreinte de la personnalité de son
auteur ») pour bénéficier des droits d’auteur. Il faut savoir que les idées ne sont
pas protégeables, mais la forme sous laquelle une idée est exprimée l’est (les
brevets).

Le droit d’auteur revêt deux dimensions...

droit moral droits patrimoniaux


... détaillées ci-après

Le droit moral
Il se compose du droit de divulgation, du droit à la paternité, du droit au respect de l’œuvre et
du droit de repentir.

• Grâce au droit de divulgation, l’auteur décide du


moment et des conditions dans lesquels son œuvre
sera mise à la disposition du public pour la première
fois.

• Par le droit à la paternité, le nom et les qualités de


l’auteur seront mentionnés à chaque publication, l’auteur
pouvant aussi décider de garder l’anonymat ou d’utiliser un
pseudonyme.
• Le droit au respect de l’œuvre interdit toute modification pouvant
altérer celle-ci.

• Enfin, par le droit de repentir, l’auteur peut revenir sur sa décision et ainsi faire
cesser toute exploitation de son œuvre ou des droits qu’il a cédés, moyennant
indemnisation du préjudice par l’auteur à ses contractants.

Le droit moral est perpétuel, incessible et


transmissible. Il ne s’éteint pas au décès de l’auteur puisque ces
droits sont transmis à ses héritiers « ad vitam aeternam ». Le droit
moral ne peut pas être cédé à des tiers contre rémunération.

5
Les droits patrimoniaux
Ils permettent à l’auteur de retirer une rémunération de l’exploitation de son oeuvre à des
conditions convenues. Ces droits patrimoniaux regroupent le droit de reproduction et le droit de
représentation.

• Le droit de représentation permet d’avoir accès directement à l’oeuvre


grâce à son exécution publique que ce soit par le biais d’un concert ou d’une
télédiffusion par exemple.
• Le droit de reproduction permet au public d’avoir un accès indirect à l’oeuvre
par la fixation matérielle de celle-ci sur un support tel que CD, DVD...

Des exceptions à ces droits permettent d’utiliser l’oeuvre sans


obtenir l’aval de l’auteur. Ainsi, l’auteur ne peut interdire les représentations
privées et gratuites dans le « cercle de famille », les reproductions réservées
à l’usage du copiste plus connue sous le nom de copie privée (qui ouvre droit
à rémunération), « les analyses et courtes citations justifiées par le caractère
critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information de l’oeuvre à
laquelle elles sont incorporées », la parodie, le pastiche ou la caricature (art. 122-5
du Code de la Proprété Intellectuelle).
Ces droits durent soixante-dix ans à compter du 1er janvier suivant le décès de l’auteur (et
peuvent être prolongés en compensation des « années de guerre »), puis, l’oeuvre entre dans le
domaine public, c’est-à-dire qu’elle pourra être exploitée librement et gratuitement tout en respectant
le droit moral des ayants droit de cette oeuvre.

Les droits voisins


En parallèle des droits des auteurs, il a été reconnu dans la
loi n°85-660 du 3 juillet 1985 des droits à d’autres catégories de professionnels dont
l’activité est associée à la création. Les droits voisins sont des droits connexes aux droits
d’auteur dévolus aux artistes-interprètes (et non aux auteurs-compositeurs), aux producteurs
de vidéogrammes et de phonogrammes. Cette loi entérine et prolonge des droits déjà acquis par
les artistes-interprètes mais, surtout, elle leur en reconnaît de nouveaux, relatifs à l’utilisation de leur
travail enregistré. En effet, la loi stipule que les interprètes disposent du droit exclusif d’autoriser et
d’interdire la diffusion de leurs oeuvres.

D’autre part, les droits voisins garantissent une rémunération proportionnelle aux revenus
issus de la diffusion de leurs oeuvres. Les droits voisins sont principalement divisés en deux sources
de perception appelées la rémunération équitable et la copie privée.
Nous les détaillerons plus tard...
6
Afin de déterminer la preuve de
l’antériorité de la création, des dépôts sont
possibles auprès de diverses structures et
selon divers procédés :
Le dépôt auprès de l’Institut
National de la Propriété Intellectuelle par
le biais d’une enveloppe « Soleau ». Cette
double enveloppe achetée à l’INPI (10€)
reçoit les documents à protéger puis est
renvoyée à l’INPI afin d’être perforée et
un numéro d’ordre est donné. Un volet
est gardé à l’INPI, un autre est renvoyé au
dépositaire.
Cette enveloppe est conservée
durant cinq ans avec une prorogation
possible de cinq ans, moyennant paiement
de 10€. Cette solution n’est pas toujours
Le plus simple est l’envoi à
pratique pour les auteurs d’oeuvres
soi-même en recommandé avec
musicales car il ne pourra être inséré
accusé de réception, le cachet de
dans l’enveloppe un objet qui gênerait la
la Poste faisant foi et l’enveloppe
perforation (un CD par exemple).
ne devant pas être décachetée.

Cette solution très facile


n’est cependant pas conseillée,
car elle est susceptible d’être
moins fiable juridiquement. Le dépôt auprès du Syndicat national
des auteurs compositeurs (Snac) ou auprès
de la SACEM. Un exemplaire intégral de
l’oeuvre à protéger sera envoyé dans une
enveloppe. En ce qui concerne la musique,
il est demandé de fournir les partitions sur
support papier. Pour ceux qui ne sont pas
Le dépôt auprès en mesure d’établir les partitions écrites,
d’un huissier ou d’un le Snac admet le dépôt sur un support
notaire est une solution magnétique ou numérique. La durée du
efficace mais coûteuse. dépôt est de cinq ans pour un coût de 34€.

7
Le dépôt en licence
libre permet le dépôt légal du
droit d’auteur sur une oeuvre.
La particularité des licences
La licence libre libres est la libre circulation des
oeuvres. Ainsi, les oeuvres sont
téléchargeables gratuitement et
le créateur de l’oeuvre choisit les
droits qu’il confère aux utilisateurs
de son oeuvre : possibilité de
modifier et reproduire l’oeuvre
ou pas, possibilité d’en faire
une utilisation commerciale ou
‘‘ logo copyleft ’’
pas. Cependant, dans tous les
cas, la paternité de l’oeuvre
est obligatoire, c’est à dire la
citation du nom de l’auteur. Une
oeuvre en licence libre est donc
moins restrictive par rapport à
son utilisation et sa diffusion.
Toutefois, elle ne permet pas les
apports économiques du droit
d’auteur traditionnel. Avec le
temps, une économie alternative
propre à ces licences est en train
de se créer.


Il faut savoir qu’il n’est pas
possible d’inscrire les oeuvres
en licence libre à la SACEM
qui refuse de les intégrer à son
répertoire, ses homologues
belges et néerlandais, ou la SACD
pour les auteurs dramatiques en
France ont pourtant accepté de le
faire.

8
Les Sociétés de Perception et de Répartition
des Droits d’auteur

Une société de perception et de


répartition des droits d’auteurs est une
société par le biais de laquelle des auteurs exercent
la gestion collective de leurs droits. Elles gèrent
l’exploitation des oeuvres par des tiers et le respect
de la rémunération des droits d’auteurs et droits dit
voisins, elles s’occupent ainsi de la protection juridique
des oeuvres.

Ce sont des sociétés privées, mais elles sont reconnues


d’utilité publique par le ministère de la Culture. Toutefois, la situation de monopole ou
de duopole qui caractérise la gestion des droits d’auteur et des droits voisins en France
est un facteur d’efficacité non optimale, la mise en concurrence serai évidemennt plus
favorable. Ainsi la commission de contrôle des Sociétés de Perception et de Répartition
des Droits met-elle en évidence des coûts de gestion se situant en moyenne à un
cinquième des perceptions. En France, il existe plusieurs SPRD qui se différencient
principalement par le statut de l’artiste et le type de droit protégé (auteur, compositeur
: « droit d’auteur » au sens propre du terme ; interprète : « droits voisins ») et le type
d’oeuvres produites (musique, audiovisuel, littérature, art dramatique....).

Nous nous intéresserons ici aux


principales SPRD qui concernent les musiciens, c’est-à-
dire la SACEM, L’ADAMI, la SPEDIDAM. Il faut noter que des
divergences d’opinions assez nettes existent entre les SPRD,
particulièrement en ce qui concerne les problématiques récentes
engendrées par internet et le peer to peer, et leurs traitements
juridiques et idéologiques.

9
Attention...
Il faut être bien conscient qu’une fois que l’on adhère à une
SPRD, on légue ses droits d’auteur (perte des droits moraux sauf paternité). Ainsi
l’utilisation et la diffusion de la musique devient restrictive : les modes d’utilisation et
de diffusion de la musique n’appartiennent plus à l’auteur puisque très réglementé
par l’adhésion.

De même, il faut savoir qu’il est n’est pas indispensable d’être membre
d’une SPRD pour presser un CD ou jouer un concert présentant des compositions
originales. Il est par exemple important de comprendre qu’en déposant des oeuvres
à la SACEM, l’artiste devient membre et est contraint à certaines obligations,
notamment de devoir déposer toutes ses oeuvres antérieures ou à venir à la
SACEM. Dans ce cadre, un membre de la SACEM ne peut pas signer ses oeuvres
sous licence libre ou promouvoir pleinement sa musique sur internet, sur une page
Myspace... (sauf autorisation de la SACEM pour le streaming, sur son propre site).
Il est vrai qu’avec l’arrivée d’internet et des nouveaux moyens de diffusions de
la musique, être inscrit à la SACEM ou à une autre SPRD semble soulever de
nouvelles contraintes pour l’artiste adhérent.

10
Schématisation : les principaux flux entre SPRD.
les flux sont en millions d’€

lieux sponsorisés, radios, télévisions Reproduction Fabricants et importateurs de


spectacle vivant, cinéma mécanique supports d’enregistrement

29,5 34 88 77,1 87,8

SPRE SDRM
COPIE FRANCE SORECOP
(rémunération
(copie privée sonore) (copie privée audiovisuelle)
équitable)

274,6 50% 50% 243,1 50% 25% 25% 33% 33% 33%

SACEM SPPF SCPP ADAMI SPEDIDAM

auteurs-compositeurs producteurs / éditeurs artistes-interprètes


phonographiques

RQ : Les flux générés par les droits d’auteur sur Internet ne source : Sacem 2006.
figurent pas sur ce schéma, car aucune publication sur le
sujet n’est parue à l’heure actuelle.
11
Les sources de perception
et la redistribution

Consommation collective de musique


dans les lieux publics
doit établir, sur un document prévu à cet effet,
l’état des recettes en distinguant les recettes «
entrées » des autres recettes (buvette,
restauration, vente de programme, etc).
Même si l’entrée est gratuite, la SACEM
percevra des droits sur les autres
recettes en cas d’utilisation d’oeuvres
de son répertoire. Dans ce même cas,
et pour chaque manifestation, qu’elle
soit payante ou gratuite, la SACEM
perçoit une redevance forfaitaire
minimale si l’application des taux
s’avère inférieure à cette redevance.
L’artiste, ou le représentant des artistes
dans le cas d’un groupe, remplira un
programme des oeuvres exécutées,
fourni par la SACEM. Certains artistes,
utilisant un mode simplifié, découlant de
Spectacle vivant : Le repérage est individuel et la déclaration régulière à la SACEM d’un ou de
clair. Il s’effectue par des déclarations légales plusieurs «programmes types», remettront à la
faites par les lieux de diffusions tels que les salles place une «attestation de séance». La SACEM
de concert. Il n’y a donc aucun problème pour prélève 8,8% des prix des tickets hors taxe (donc
savoir à qui reverser quoi. La SACEM prélève 8,8% hors taxe de la recette complète, ainsi que
8,8% des prix des tickets hors taxe. 4,4% des recettes annexes telles que la buvette,
Dans les quinze jours qui précèdent l’organisation les repas...). À réception de ces documents, qui
d’un spectacle, l’organisateur déclare à la doivent être expédiés dans les dix jours suivant
SACEM la manifestation qu’il souhaite organiser la date du spectacle, la SACEM adressera une
(spectacle divers, concert, récital, gala, bal), le note de débit.
pourcentage prélevé varie quelque peu suivant
le type de manifestation, même si l’entrée est
gratuite. La SACEM adressera alors un contrat
autorisant l’utilisation en public d’oeuvres de son Diffusion de musique enregistré dans
répertoire. Cette déclaration à l’avance permet les lieux publics :
de bénéficier d’une réduction de 20 % sur le Pour les salle d’attentes une redevance
tarif appliqué lorsque le contrat est conclu après annuelle est payée. Cette dernière va
la séance. Lors du spectacle, l’organisateur de 117€ à 293€ suivant le nombre de
praticiens qui exerce dans le batiment
ou se trouve la salle d’attente.

12
Les sources de perception
et la redistribution
Redistribuer les droits d’auteurs à chaque auteur compositeur et/ou interprète est un travail
de titan, puisqu’il faut au préalable avoir répertorié chaque oeuvre et enfin, il faut pouvoir repéré
chaque utilisation d’une oeuvre ! Afin de coller au plus juste entre perception et redistribution,
différents systèmes sont mis en place: recherche « manuelle », recherche informatique, relevé,
sondage, déclarations...

La rémunération équitable
À l’image de ce qui se passe représente environ 3,6% des recettes pour les
pour les auteurs et les compositeurs, la loi sur les radios musicales. Ce taux est de 2,8% pour les
droits voisins ouvre des droits à la rémunération radios généralistes et de 2% pour les télévisions.
des artistes-interprètes et des producteurs En contrepartie, ceux-ci peuvent diffuser les
de phonogrammes pour la diffusion des musiques commercialisées sans avoir à obtenir
enregistrements sonores qu’ils ont publiés à des les autorisations préalables des titulaires de
« fins de commerce », que ce soit par les médias droits (artistes-interprètes, producteurs). Ce
(radios et télévisions), dans les discothèques ou principe garantit ainsi leur liberté de choix.
dans les lieux publics sonorisés (restaurants, La répartition aux ayants droit s’effectue sur
supermarchés, etc). Cette rémunération, prélevée la base de relevés de diffusions fournis par
auprès des diffuseurs, agit comme une sorte de les chaînes de télévision et les radios ou par
contrepartie à la restriction du droit d’autoriser sondages pour les autres diffuseurs de musique.
des artistes-interprètes et des producteurs, la Une société, la SPRE (Société pour la perception
loi leur interdisant de s’opposer à ces genres de de la rémunération équitable), a été créée en 1985
diffusions, à partir du moment où l’oeuvre est par les sociétés civiles d’artistes-interprètes et par
commercialisée. les sociétés civiles de producteurs pour collecter,
Cette rémunération, dite rémunération équitable, auprès des utilisateurs, les sommes générées
est partagée par moitié entre les artistes- par la diffusion des oeuvres enregistrées. Une
interprètes et les producteurs de phonogramme. moitié est affectée au collège artiste-interprète
Il s’agit d’une redevance collectée auprès (ADAMI, SPEDIDAM), l’autre moitié est versée
des diffuseurs : les radios, les télévisions, les au collège de producteurs (SCPP, SPPF). Ces
discothèques et les lieux publics sonorisés. Cette diverses sociétés civiles ont ensuite le rôle de
redevance est une sorte d’abonnement payé redistribuer les sommes versées à leurs ayants
suivant l’utilisation quantitative que l’on fait de la droit.
musique mais on peut résumer ces chiffres : elle 13
Les sources de perception
et la redistribution

Consommation collective : les médias


Télévisions et radios hertziennes : Ces médias payent
une redevance globale afin de pouvoir diffuser la musique
qu’ils souhaitent sans devoir demander l’autorisation tous
les morceaux un par un. Cette redevance s’élève à 5%
des recettes d’exploitations (essentiellement composée
par la publicité) pour les télévisions non payante et 6%
des recettes d’exploitations pour les radios et Web radio
à but lucratif. Afin de redistribuer individuellement et de
façon la plus juste les droits d’auteurs, des relevé de
programmes et des sondages sont effectués, combiné à
des techniques de vérification complexes, facilité de plus
en plus par les traitements informatiques.

Web radio associative : pour la diffusion en flux


continu d’oeuvres du repertoire de la SACEM,
un contrat type a été mise en place : les ayants
droits seront rémunérés à hauteur de 6% de
l’ensemble du budget avec pour toute web radio
un forfait à payer : si le budget est inférieur à
15000€, un minimum de 60€ par mois pour
les trois premiers canaux de diffusion et un
minimum de 120€ par mois pour les web radios
dont le budget est inférieur à 40000€.
Web radio à but commercial : même tarif que
pour les radios hertziennes.

14
Les sources de perception
et la redistribution

La rémunération pour copie privée

Afin de compenser les pertes qu’engendre


la copie de phonogrammes et des prestations radiodiffusées ou
télédiffusées, la loi a institué une redevance perçue auprès des
fabricants et des importateurs de supports d’enregistrement
vierges (sonores et audiovisuels). Il s’agit d’une somme prélevée
sur les supports vierges qui permettent l’enregistrement
d’émissions de radio ou de disques du commerce, tels que
les CD vierges, les baladeurs numériques, les clés USB ou
les cassettes analogiques. La rémunération concernant la
copie privée des phonogrammes est de 0,285 € à 8,80 € par
heure de support vierge commercialisé. Il faut savoir que
la copie privée permet une rémunération certaine et
de plus en plus importante pour les artistes au vu
du développement du commerce des baladeurs
mp3 mais aussi de la vente de CD et DVD
vierges. Hors, les grands groupe d’électronique
qui vendent surtout les lecteurs MP3 font
régulièrement pression sur le gouvernement
Français (car la copie privée est une exception
au droit d’auteur français) pour voir à la baisse
cette redevance. C’est chose faite puisque
depuis le 15 novembre 2007, la taxe sur les
baladeurs numériques audio à mémoire flash et
sur les clés USB de petite capacité ont baissé.
Ainsi, lorsqu’un consommateur achète un IPOD
nano d’apple de 4 Go, le niveau de rémunération
passe de 43€ à 8€. Pour les clés USB de moins de 512
Mo, les taxes iront de 1 à 5€ au lieu de 8€.
Cette redevance est collectée par la Sorecop, pour la
copie privée sonore (supports audio) et par Copie France,
pour la copie privée audiovisuelle (supports audiovisuels).
La copie privée sonore est répartie comme suit : 50% aux
sociétés d’auteurs, 25% aux sociétés d’artistes-interprètes,
25% aux sociétés de producteurs de phonogrammes. La copie
privée audiovisuelle fonctionne avec une clé de répartition de
33,33%. Le premier tiers va aux sociétés d’auteurs, le second
aux sociétés d’artistes-interprètes, le dernier aux sociétés de
producteurs audiovisuel.

15
Les sources de perception
et la redistribution

Reproduction mécanique
supports physiques CD DVD : Lorsque sont reproduites des
œuvres sur un support (CD, cassette, vidéo, etc), quel qu’en soit
le procédé, on met en jeu le droit de reproduction dont dispose tout
auteur sur son œuvre. Le droit de reproduction mécanique garantie
donc à l’auteur une rémunération à chaque fixation materiel de
son oeuvre. Ce droit est payé par la personne morale ou physique
qui réalise la fixation, c’est-à-dire l’éditeur phonographique ou le
producteur. Ce droit s’élève à environ 9% du prix de gros hors taxe
d’un disque (minoré de certains abbatements, principalement en
cas de publicité télévisée et provision pour retour des invendus...).
Ces droits sont reversés à la société pour l’administration des
droits de reproductions mécaniques (la SDRM) qui en réalité, fait
partie intégrante de la SACEM.

Consommation personnelle de musique


Téléphone mobile multimédia : la SACEM met
en place un grand nombre de tarifs suivant
les services (sonneries, message d’accueil,
sonnerie dite embarquée, tonalité d’appel, etc).
Les décrire tous serait long et fastidieux. Nous
allons donc prendre l’exemple des sonneries
téléchargées pour mobile, qui est jusqu’à
aujourd’hui, la vente la plus courante : un taux de
12% sur le prix hors taxe payé par le consommateur
est prélevée ainsi qu’une rémunération allant de
0,10€ à 0,25€ suivant le prix de vente de la sonnerie
ainsi que suivant son mode de téléchargement (sur
un mobile, internet, etc).

Téléchargement sur des plates formes légales : un site qui


permet de télécharger et/ou d’écouter à la demande de la
musique, avec faculté de pré-écoute paye une redevance
proportionnelle aux recette réalisées par le site avec un taux
de 12%. Ce taux et complété par un minimum garanti de
0,07€ par téléchargement et /ou écoute à l’unité et par 0,70€
lorsqu’il s’agit d’un album entier dans la limite de 15 titres.
Lorsque le site internet met en place un service d’accès aux
oeuvres sous forme de pré-écoute d’extraits, la rémunération
mensuelle est de 100€.

16
ANNEXES
Sommaire des annexes
ANNEXE 1 - Le circuit traditionnel de la musique p.18

ANNEXE 2 - La SACEM p.19


Histoire, objet, activités p.19
Admission à la SACEM p.20
Les aides de la SACEM p.21

ANNEXE 3 - L’ADAMI p.22
Histoire, objet, activités p.22
Admission à l’ADAMI p.23
Les aides de l’ADAMI p.24

ANNEXE 4 - La SPEDIDAM p.25


Histoire, objet, activités p.25
Admission à la SPEDIDAM p.25
Les aides de la SPEDIDAM p.26

Sources p.27

17
ANNEXE 1 - Le circuit traditionnel de la musique
les flux sont en millions d’€

40,7
266

Auteurs - Artistes - Régime de l’in-


Compositeurs Interprètes termittence du
spectacle
578,1 royalties
61,5

Editeurs

droit de
reproduction Producteurs/
mécanique éditeurs
phonographiques

cachets
SPRD 63,3 producteurs
de spectacle

rémunération
dépenses
équitable 961
publicitaires
droit de
représentation
publique
540

lieux sonorisés Radios, TV détaillants


physiques et
virtuels

copie
1643
privée
lecteurs, supports consommateurs
enregistrables (CDs, MP3...)

source : L’industrie du disque, édition La Découverte. 2005


18
ANNEXE 2 - La SACEM

auteurs juifs durant la seconde guerre mondiale,


ce qui lui valut une déferlante de critiques. De
Créée en 1871, La SACEM plus, c’est la SPRD la plus offensive en matière
(société des auteurs, compositeurs et éditeurs
juridique. Pour exemple : Après de nombreuses
de musique) est la seul société de perception
tentatives et demandes refusées par la
et de répartition en France, donc en situation de
commission nationale informatique et liberté, la
monopole, a s’occuper de la gestion collective
SACEM peut collecter, depuis décembre 2007,
des droits d’auteurs des oeuvres inscrites sur
les données relatives aux infractions au droit
son catalogue lors d’une diffusion en public ou de d’auteur sur Internet, notamment les adresses
leur reproduction (en France ou à l’étranger). La IP des fautif afin de saisir la justice pour que les
SACEM a un statut de droit privé. Elles exercent internautes concernés soient poursuivis. Aussi,
toutefois une mission reconnue d’utilité publique certaines de ces actions de collecte sont parfois
sous la tutelle du ministère de la Culture. considérées comme «exagérées et ridicules».
Comme son nom l’indique, elle ne s’occupe Un exemple souvent cité est celui de l’école de
que des auteurs, compositeurs et éditeurs de Peillac : À la fin du spectacle de fin d’année, en
musique et non des interprètes. Son rôle se limite 2006, les élèves ont chanté à leur maîtresse
aux oeuvres de ses adhérents et ne s’étend donc la chanson « Adieu monsieur le professeur »
pas à la musique en licence libre. La SACEM (écrite notamment par Hugues Aufray) pendant
contribue également à la promotion à la création plus de trente secondes sans avoir prévenu
et au fonctionnement de la filière musicale à préalablement la SACEM. Averti par la presse,
travers divers aides financières (fonds d’action
cet organisme a envoyé un commandement de
jeune public, cinéma, répertoire français, etc) payer pour la somme de 75 euros....
et s’occupe de l’attribution de prix annuels (prix
de l’Unac...). La SACEM est souvent au devant
des critiques et des controverses : récemment,
une commission parlementaire a prouvée que
cette dernière a spolié de manière autonome les
Quitter la Sacem ?!
On en entend peu parler, certainement car ils ne sont pas les plus connus, mais des auteurs
compositeurs font parfois le choix de quitter la Sacem pour diverses raisons. Tout d’abord certains ne
se reconnaissent pas dans ses orientations politiques, par exemple dans les processus de poursuite
d’internautes qui téléchargent, avec amende et peine de prison à la clé, alors qu’il s’agit de simples
citoyens et non de contrefacteurs. Parallèlement pour mieux profiter de la diffusion sur internet à laquelle
la Sacem n’a pas su s’adapter, des auteurs ont récupéré la jouissance de leur droits en quittant la
société. D’autres ont été déçus de ne pas se voir reverser des droits d’auteurs suite à des passages
radio ou télé, même après des mois de procédure. Le site quitterlasacem.info donne des conseils à
ceux qui voudraient à leur tour se détacher de cette société pour que leurs démarches aboutissent sans
que le conseil d’administration ne s’y oppose, et propose de nombreux témoignages de personnes
expliquant le pourquoi et le comment de leur démission.. Par contre, la procédure et la prise en compte
de votre démission est longue (entre 3 et 20 mois).
19
ANNEXE 2 - La SACEM
Admission à la SACEM
Attention ! Pour les compositeurs de « musique éléctronique » et « d’improvisation jazz » certaines
modalités s’ajoutent à celles décrites ci-dessous. Pour plus de renseignement, visitez le site internet
de la SACEM.

Pour adhérer à la Sacem, il faut :

1. avoir composé ou écrit au moins cinq œuvres


et présenter le manuscrit de ses œuvres ( ligne
mélodique avec accompagnement de piano Ces éléments acquis, une commission
ou à défaut notation d’un accompagnement statuera sur la demande et un droit d’entrée
se justifiant par le genre musical, tels que des sera réclamé (115 € pour l’année 2007). Une
accords chiffrés de guitare par exemple ) ou un fois admis, outre l’envoi du manuscrit, il faudra
enregistrement des œuvres accompagné du remplir, pour chaque œuvre, un bulletin de
texte complet s’il s’agit de chansons. déclaration qui précisera les ayants droit (auteur,
compositeur, arrangeur ou adaptateur, éditeur)
et où seront notées les huit premières mesures
2. il faut justifier soit de cinq exécutions de chaque thème.
publiques (sur scène, en radio, etc) d’un titre
lors de séances différentes sur une période À partir du moment où le droit d’entrée
supérieure à six mois. Fournir dans ce cas est payé, il n’y a ni cotisations annuelles
les attestations de diffusion établies à votre ni nouveaux frais de dépôt à verser. Des
demande par les organisateurs de spectacles, procédures de dépôt non écrit sont possibles,
les responsables de radio locales.... soit d’une notamment pour les œuvres dites improvisées.
fixation sur un phonogramme (cd ou cassette) Une fois les oeuvres déposées, elles sont
commercialisé d’une de vos oeuvre. protégées par la Sacem qui se chargera de
percevoir et de répartir les droits engendrés par
leur utilisation et leur communication au public.
3. demander un bulletin de demande À chaque nouvelle création, il faudra envoyer à
d’admission sur le site internet de la SACEM ou la Sacem le manuscrit, avec l’accompagnement
par téléphone au 01.47.15.47.15. A la réception décrit plus haut et le bulletin de déclaration lui
de de la demande d’admission, la SACEM exige correspondant. Le dépôt assurera leur protection
un bulletin de naissance ou une photocopie mais elles ne seront enregistrées définitivement
de la carte d’identité, accompagnée de deux qu’à la première exécution publique ou fixation.
photographies d’identité. Attention : lors de la
demande d’adhésion , les statuts et le règlement
général de la SACEM vous sont envoyés. Ce
document de 67 pages contient une centaine
d’articles qui ne donne pas forcément envie de
s’y plonger. Pourtant, il est impératif de les lire et
de les comprendre afin de savoir ou vous allez.

20
ANNEXE 2 - La SACEM

Les aides de la SACEM


Au delà de toucher des droits d’auteurs sur ces oeuvres, l’inscription à la SACEM ouvre
un certain nombre d’aides direct ou indirect à l’adhérent. Voici un tableau récapitulatif des ces
dernières.

Spectacle vivant Champ : projet d’écriture d’un nouveau spectacle


pour la scène, fonds d’encouragement à la musique
vivante ou aux improvisations (jazz), résidence de
création, festival, aide à la production de spectacles.
Critères particuliers : être sociètaire de la SACEM,
et selon dossier.

Disque Champ : autoproduction, bourse d’aide aux projets


d’enregistrements discographiques, programmes
d’aide aux enregistrements phonographiques, MFA
(Musique Française d’Aujourd’hui : accès réservé
aux producteurs phonographiques).
Critères particuliers : être sociètaire de la SACEM,
et selon dossier.

Formation Champ : bourse individuelle d’aide à la formation


écriture et composition.
Critères particuliers : être sociétaire de la SACEM
de moins de 40 ans.

Export Soutien à des festivals et manifestations diverses à


l’étranger via le Fond d’Action SACEM.

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ANNEXE 3 - L’ADAMI

des fins non commerciales, en contrepartie d’une


La société pour l’Administration rémunération versée aux artistes à l’occasion du
paiement mensuel de l’abonnement Internet.
des Droits des Artistes et Musiciens L’ADAMI a récemment menée une étude intitulé
Interprètes (ADAMI) est une société française « quels sont les véritables revenus des artistes
de perception et de répartition des droits des interprètes ? », révélant ainsi certains tabous et
artistes interprètes. Ces droits sont des droits vérités connus au sein de la profession. L’ADAMI
voisins des droits d’auteurs. Créée en 1955 par fait partie de L’Alliance « Public-Artistes » qui
et pour les artistes, l’Adami gère aujourd’hui réunit des organisations représentant le public
les droits de 150 000 artistes interprètes et (associations de consommateurs et d’éducation)
compte plus de 22 300 associés, une population et les artistes (artistes interprètes ou auteurs),
importante du fait qu’elle représente également ayant pour objectif commun d’assurer la mise
les artistes dramatiques, les danseurs, les en place d’un cadre juridique adapté pour la
musiciens solistes et les chefs d’orchestre. circulation des oeuvres dans l’univers numérique,
La principale différence entre l’ADAMI et la respectant les droits, les libertés et les intérêts
SPEDIDAM est le fait que le nom de l’artiste des artistes et du public.
figure (pour l’ADAMI) ou pas (SPEDIDAM) sur Le cœur de métier de l’Adami est de gérer
l’étiquette du phonogramme ou au générique du et de redistribuer individuellement aux artistes-
vidéogramme. interprètes, au plus près des utilisations de
chaque œuvre, l’argent qui leur est dû lorsque
L’ADAMI et la SPEDIDAM se sont leurs prestations enregistrées sont copiées par
largement démarqués des autres SPRD en ce le public ou diffusées à la télévision, à la radio
qui concerne les mesures de répressions et ou dans des lieux publics sonorisés. En 2006,
les réflexions sur l’utilisation de la musique sur l’Adami a redistribué 28,3 millions d’euros à plus
internet. L’ADAMI a par exemple soutenue le de 35 500 artistes, en France et en Europe.
vote de la loi (qui n’a finalement pas été retenue)L’artiste-interprète est titulaire de droits voisins
de la licence globale qui consiste en une du droit d’auteur. À ce titre, l’artiste bénéficie
autorisation donnée aux internautes d’accéder à d’un droit moral et de droits patrimoniaux. Issus
des contenus culturels (musique, images, films, de la loi du 3 juillet 1985, ces droits sont régis par
textes) sur Internet et les échanger entre eux à le Code de la propriété intellectuelle.

22
ANNEXE 3 - L’ADAMI
Admission a l’ADAMI
L’adhésion à l’ADAMI n’est pas obligatoire pour percevoir vos droits en France. En revanche,
pour percevoir vos droits à l’étranger vous devez être associé de l’Adami et confier à celle-ci un
mandat international.

L’adhésion est une démarche volontaire pour rejoindre la communauté des artistes afin de
lui donner une image forte et vivante. Plus l’Adami compte d’associés, plus elle est représentative
pour mieux défendre les droits acquis ou à acquérir des artistes-interprètes du son et de l’image.
Les associés bénéficient par ailleurs de nombreux avantages.
Selon les dispositions prévues dans le règlement général de l’Adami, vous devez justifier
d’une prestation ayant fait l’objet d’une fixation conformément au Code de la propriété intellectuelle
(Art L 212.3).

Si vous êtes soliste de la musique (chanteur, musicien,


chef d’orchestre,etc) vous devez tout simplement pouvoir
justifier d’une prestation d’artiste interprète ayant fait l’objet
d’un enregistrement. Dans ce cas, il vous suffit de télécharger
sur le site internet de l’ADAMI un bulletin d’adhésion. L’ADAMI
vous demandera de le compléter avec :

1. une discographie et/ou expérience professionnelle


2. une cassette ou un CD commercialisé
3. photocopies de contrats d’enregistrements ou photocopies
de bulletins de salaire

4. un document officiel attestant d’un éventuel pseudonyme


5. un document officiel indiquant la composition permanente
du groupe dont vous faites éventuellement partie

6. votre relevé d’identité bancaire


7. un chèque de 15 € correspondant au versement unique
des droits d’adhésion

Les artistes autoproduits doivent également joindre :

(8). Photocopies des bons d’autorisation SDRM du cd


envoyé et un contrat de distribution.

23
ANNEXE 3 - L’ADAMI

Les aides de l’ADAMI


Tout comme la SACEM, l’ADAMI met en place de nombreuses aides directs ou indirects
et mène des actions de communication et de sensibilisation auprès des artistes, du public, des
professionnels et des décideurs politiques. Avec plus de 180 millions d’euros consacrés à l’action
artistique, l’Adami a déjà pu soutenir 12 000 projets depuis 1988. Chaque année, 800 à 1000 projets
artistiques bénéficient des aides de l’Adami, qui sont:

Spectacle vivant Champ : premières parties, créations, diffusion, tournées, festivals.


Critères particuliers : aides limitées à 5 par producteur sur 12 mois. Attention
portées sur la cohérence du budget, des prix de vente du spectacle et de la
rémunération des artistes.
Commision variétés : nombre de dates minimum éxigées pour la diffusion :
nombre minimum de services de répétition et de dates pour la création.
Festival : 2 jours au moins et minimum de 10 artistes programmés.
Premières parties : 3 dates minimum, 70% de certains postes financiers,
demande effectuée par le producteur de la première partie. Assimilable à un
Tour support.

Disque Champ : aide à l’enregistrement.


Critères particuliers : demande formulée sur un budget global. Distribution
commerciale exigée. Pour les projets dépendants de la Commission variété
: 1000 exemplaires minimum préssés et destinés à la vente, et avoir déjà
enregistré un premier album (excepté pour les musiques traditionnelles).
Album à fournir lors de la demande d’aide)
Pour les projets dépendants de la Commission chefs d’orchestre et solistes
de la musique et de la danse : 500 exemplaires minimun préssés et destinés
à la vente
Formation Champ : formation continue destinée à des artistes professionnels.
Critères particuliers : organisme de formation agréé.

Export Possible dans le cadre des autres programmes.

24
ANNEXE 4 - La SPEDIDAM

comprendre la principale différence entre ADAM


La Société de Perception et de et SPEDIDAM, on peut la résumer en disant que
les membres de la SPEDIDAM sont souvent soi
Distribution des Droits des Artistes des musiciens d’accompagnements, embauchés
Interprètes de la Musique et de la par exemple pour l’enregistrement d’un disque
Danse (Spedidam) est une société civile ou des ensemble tels que les fanfares. Sur les
française de gestion des artistes fondée en PROBLÉMATIQUES récentes concernant les
1959. droits des artistes avec l’apparition d’internet,
la SPEDIDAM est tout aussi nuancée que
Le rôle de la SPEDIDAM est de percevoir, gérer l’ADAMI et se positionne plus sur une recherche
et défendre les droits des artistes-interprètes de compromis et d’alternative plutôt que sur
dont le nom ne figure pas sur l’étiquette des le discours répressif soutenue par la SACEM.
phonogrammes ou au générique des œuvres Ainsi, comme l’adami, la SPEDIDAM fait partie
audiovisuelles contrairement à l’ADAMI qui gère de L’alliance «Public-Artistes».
les droits des interprètes dont le nom figure
sur l’étiquette du phonogramme. Pour bien

Admission à la SPEDIDAM
Pour adhérer à la spedidam, les artistes interprètes doivent :

1. Participer ou avoir participé à titre permanent


en qualité de salarié aux activités d’une formation
orchestrale, chorale ou chorégraphique ou
bénéficier ou avoir bénéficié des congés
spectacles en qualité d’artiste-interprète

2. Justifier d’au moins un enregistrement publié


à des fins de commerce ou d’une prestation
radiodiffusé

3. Figurer sur une feuille de présence assortie


au bulletin de salaire correspondant justifiant de
la participation à un enregistrement.

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ANNEXE 4 - La SPEDIDAM

Les aides de la SPEDIDAM


La SPEDIDAM accorde également des subventions pour la réalisation de projets (aide à la
création, à la diffusion du spectacle vivant et à la formation d’artistes).

Spectacle vivant Champ : créations, spectacles, tournées, festivals, aide aux


déplacements
Critères particuliers : nombre minimum d’artistes sur scène.

Disque Champ : aide à l’enregistrement d’une BO pour un spectacle


dramatique ou chorégraphique (aide à l’emploi)
Critères particuliers : nombre minimum d’artistes pour l’enre-
gistrement. Une seule subvention par structure et par année
civile.

Formation Champ : formation des artistes-interprètes.


Critères particuliers : aide directe à l’emploi d’enseignants.
Demande effectuée par l’organisme de formation. Il existe éga-
lement une bourse pour les élèves de CNSM.

Export Champ : aide aux déplacements.

Vidéomusiques Champ : réalisation de DVD musical.


Critères particuliers : artiste d’expression francophone, fran-
Audiovisuel çais ou résidant en France. Une seule subvention tous les 3
ans.

26
Sources

Dans les ouvrages et publications :

- Tout savoir de la scène au disque, edition IRMA.


- main basse sur la musique, enquête sur la sacem, edition Calman Lévy.
- L’industrie du disque, edition de la découverte.
- Rapport du conseil économique et social sur le droit d’auteur, Michel muller, juin 2004.
- Les sociétés de perception et de répartition des droits d’auteur et droits voisins, Ministère
de la Culture et de la Communication, février 2000.

Auprès des organismes :

- IRMA
- SACEM/SDRM
- ADAMI
- SPEDIDAM
- SPPF
- SCPP
- SORECOP
- COPIE FRANCE

Création de la fiche Boxson #1 :

Rémi Sabonnadière, Paul Bucau (contenu rédactionel)


Louis Moncouyoux (conception graphique)

BOXSON GRENOBLE
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2, rue Gustave Flaubert
38000 Grenoble
contact@boxson.net
06 88 24 30 27

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