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Bernie et Mattéo

L'art de Cannabinoler
( Le yoga du fumeur )

Diogene.ch éditions libres


Toi qui roule ton premier
Toi qui a tout fumé
Toi qui n'a pas commencé
Toi qui t'es arrêté
Quelques contributions
A l'art de Cannabinoler

Remerciements :
A Ticho et Pascal du Zarbi band pour les extraits de leurs
chansons.
A Shellmix, concepteur du Logo Zarbi Blondes.
A tous les cannabinoleurs que nous avons discrètement
observés .
A Doudou pour son appui logistique.
Au Grand cannabinoleur pour son inspiration.
A Babaroo qui ne nous a jamais laissé tomber.

Aux cannabinoleuses et cannabinoleurs des temps


passés, présents et futurs . . .

A Zoubida

copyright 1997-2005 Bernie et Mattéo


copyleft: Cet ouvrage est disponible selon les termes de la licence
libre http://creativecommons.org/licenses/by-nc/2.0/fr/
Précis de cannabinologie pratique

Texte : Bernie, illustrations : Mattéo.

Introduction
Ce n’est ni une “ invitation au voyage ” ni un manifeste
pour la légalisation.

Ce n’est pas non plus une étude scientifique , ni les


conclusions d’un rapport d’une commission d’experts.
(Nous sommes des experts mais personne ne nous a
demandé notre avis.)

Nous n’avons réalisé aucun sondage. On s’est dit qu’il


valait mieux rester sérieux .

Non subventionnés, notre laboratoire, s’étend à la planète


entière.

Nous ne sommes pas politisés. Nous ne sommes pas des


vendus, d’ailleurs personne n’a proposé de nous acheter.

Nous n’avons rien à prouver et pour terminer nous ne


concluons rien .
Cannabinoler (Consommer du cannabis de quelque
façon que ce soit) n’est pas une panacée universelle.
C’est même franchement nocif pour certains ( de même
que l’alcool, la télé, les médocs, la politique, la
compétition ou le travail). Nous sommes tous différents,
alors pourquoi faudrait-il nous conduire et réagir de la
même façon ?

Savez vous que dans les contrées productrices de


cannabis il y a une majorité de non fumeurs ? Car après
tout, et c’est l’objet principal de cet ouvrage, cannabinoler
est aussi un art, ou une voie si l’on préfère , que nul
n’emprunte gratuitement car le cannabis est à la fois éclat
de rire et exploration de soi, “ drogue récréative ” et
substance initiatique. La diversité de ses effets explique
pourquoi certains fument et s’angoissent aussitôt quand
pour d’autres au contraire c’est l’atteinte quasi immédiate
d’un nirvana personnel.
Si cela dépend avant tout de la nature propre à chacun,
l’art et la manière de procéder n’y sont pas étrangers.
Cannabinoler c’est un peu se retrouver, le plus souvent
sans préparation particulière, à bord d’un astronef qui file
vers de lointaines étoiles. On peut se laisser guider par la
chance mais peut-être que quelques leçons de pilotage
s’imposent.

Fumer pour voir de jolies couleurs,


c'est rester coincé sur la première marche.
Il en reste bien quelques dizaines.
Qu’est-ce que bien cannabinoler ?

C’est employer au mieux les qualités subtiles du


cannabis. C’est laisser la pensée se diriger naturellement
vers une exploration intelligente de la mémoire, des
émotions, d’elle-même.

Seul, libre, sans système, sans maître ni psy.

En observant ainsi la pensée meurt de rire et ce rire est


libérateur .Tant d’obsessions qui nous hantent se révèlent
soudain de moindre importance (le fric, le chômage, notre
patron, nos complexes d’infériorité, ce que les autres
pensent de nous, nos performances sexuelles, nos désirs
cachés, nos angoisses secrètes, la taille de nos seins ou
de notre pénis....)

Ces problèmes écartés on en vient à contempler


l’essentiel ( ce qui est à la base de notre moi profond) : La
peur, le rire, la recherche permanente du plaisir et de la
sécurité, la vie , la mort, la douleur, la joie, la lassitude ou
la passion... L’amour.

Nous voilà philosophes.

Le monde se transforme en un vaste théâtre ou


l’intelligence illumine chaque recoin enténébré de nos
esprits.
La ville devient jardin et la pensée gravit les escaliers du
ciel, loin des égouts, des bruits mécaniques, des routines
insupportables, des intolérants qui ne pensent qu’à se
défendre plutôt qu’à vivre.
Si vous empruntez cette voie, il vous sera peut-être
possible d’apercevoir un instant cet endroit où la pensée
se tait et où le cerveau, devenu silencieux, cesse pour un
temps d’être votre ennemi.
Ensuite, s’il vous prend de vous enfoncer plus avant dans
ces eaux profondes et mystérieuses, vous comprendrez
que le cannabinolage ne vous est plus d’un très grand
secours. Il a rempli son rôle, à vous de marcher seul à
présent.

Ainsi considéré le cannabis n’est pas une drogue, dans le


sens où il secoue intelligemment nos fondations. Parce
qu’il aide à poser les bonnes questions et qu’en ce cas la
vie offre obligatoirement les bonnes réponses.

En fumant mon pétard je ne fais aucun mal


Car mon pétard à moi ne tire pas de balles (*)
(*) Zarbi Band.
Le cannabinolage

dans la vie quotidienne.

Du Cannabinoleur. . .
Médecine.
Le Cannabis est une médecine pour gens malades :
malades d’une société pourrie, d’un monde
extraordinairement aveugle. Le cannabis est une
médecine douce. Ô combien plus douce que les médocs
ou la télévision ! Il y en a qui guérissent. Plus besoin de
médecine. Merci docteur Théache C.. Votre traitement a
drôlement bien marché. Y’en a qui ne s’arrêtent jamais.
C’est la vie.
Des mélanges. L’alcool et la fumette ne
(Cannabinolage et tabagisme.) font pas bon ménage.
Mais il y en a qui
Il y a les dures et les douces. supportent n’importe
quoi, alors....
Le tabac appartient aux dures :
Il accroche méchant et balance des cancers à tour de
bras.
Le cannabis appartient aux douces mais la majorité des
cannabinoleurs le fument avec du tabac. Résultat
prévisible et inévitable : Ils s’accrochent à la nicotine.

OBSERVATIONS :

Fumée pure , l’herbe en


devient plus pétillante
(le tabac fait baisser la
tête). D’un autre coté
l’absence de tabac
interdit la pratique du
chilom, l’instrument de
fumette le plus convivial
qui soit. En ce qui
concerne le haschich ou
le charras (cf. La
marchandise) il n’est
pas évident de fumer
sans tabac.
En Afghanistan, ils le
mélangent avec un peu
de poussière de tabac.
Il s’agit surtout de l’aider
à se consumer .
Il est conseillé (pour la santé des poumons et du reste) de
mettre le moins de tabac possible dans les mélanges. Les
pétards paraîtront moins épais mais seront aussi
efficaces.

Ne plus fumer du tout est une excellente solution, si vous


n’êtes pas des accrocs du cannabinolage collectif. Dans
ce cas là mangez-le. (Reportez-vous à la rubrique
culinaire dans l’appendice)

Alimentation

Le cannabinoleur est fréquemment victime d’une attaque


fulgurante de boulimie sucrée.

Mais le sucre dé-défonce : Il fait remonter en surface. Bref


il fait descendre.

Fume, tu montes. Sucre tu redescends.

Résultat : Un sang trop sucré, des poumons enfumés, un


porte-monnaie épuisé.

Pour voyager loin et économique, privilégier le trip de


l’esprit sur celui de l’estomac.

S’occuper de son taux de glucose le lendemain.

La boulimie peut s’avérer utile et bienfaisante : Le


cannabis rend l’appétit aux sidéens par exemple.
Sport : Sportif, si tu cannabinoles, tu dois savoir que
l’esprit vogue ailleurs (il plane), inapte à la concentration.
C’est pire s’il y a compétition. On est trop gentil, on en
vient à applaudir l’adversaire. On s’amuse trop alors que
la compéte c’est du sérieux !
Un petit joint la veille sera vite oublié. Deux ou trois et
mieux vaut rester couché.
Après, pour détendre les nerfs, fêter la victoire ou oublier
la défaite, quel délice !

Dopage : Si vous croyez qu’on peut se doper au


cannabis, de deux choses l’une :
- Ou vous n’avez jamais essayé.
- Ou vous croyez tout ce qu’on vous dit à la télé.
A moins que ce ne soit les deux à la fois.
Sexe

Le cannabis inhibe sexuellement ou c’est tout le contraire.


Ca dépend des cas, des circonstances, et parfois de la
qualité.

Quelquefois aphrodisiaque, il aide aussi à faire passer le


goût amer de la frustration.

A moins de s’en tenir à l’état euphorique (les yeux


brillent et le cœur sourit), le cannabinolage n’est pas
recommandé pour les travaux d’approche. On a trop
tendance à se dire : A quoi bon ?
Fréquence

Le piège de l’habitude te guette, sa grande gueule


ouverte prête à te happer.

Erreur que nous commettons tous. Cannabinoler au


quotidien amoindrit la magie. On sent moins. On rit moins.
Parfois on ne rit plus.

Fumer devient une habitude et le miracle se dissout dans


la répétition.
Humour

L’humour est présent là où on ne se prend pas au


sérieux.

Le cannabis est un tremplin vers cet état d’esprit où l’on


sait se moquer de soi-même.
Travail

Cannabinoler démotive. On perd le goût du travail


alimentaire. On fuit les usines et les paperasseries des
bureaux. Se battre pour un peu plus de blé, une machine
à laver, une nouvelle bagnole. . . Est-ce si important ?
Est-ce essentiel ? Avec de telles questions on finit par
remettre en cause les fondations de la société.

Le cannabis serait-il subversif ? ? ?


Musique

Cannabinoler
ne vous
aidera
pas à
déchiffrer
une partition.
Les croches
joueront au
chat perché
avec les
noires
et les soupirs
seront trop
marqués.
Par contre,
s’il s’agit
d’improviser,
de se la
donner,
quel pied !

S’il s’agit d’écouter c’est autre chose. Un des gros attraits


du cannabis est qu’il offre à l’ouïe un peu plus de
présence, de densité, de sensualité. Le cerveau cesse
de divaguer un moment pour se mettre au service des
oreilles et le corps , prêt à danser, s’approche plus
facilement de la transe.

On n’écoute plus la musique, on nage en elle et si l’on se


noie l’extase n’en est que plus intense.
Le cannabinolage collectif

Le cannabinolage collectif se joue généralement en


cercle.

On utilise le joint, le chilom, la pipe à eau, ou tout autre


instrument adéquat (carotte creusée, goulot de bouteille
et j’en passe et des meilleures).

On joue à comprendre que la somme des parties n’est


pas le tout.

Bogarte pas, fais tourner, fais tourner, fais tourner.


(sur un air connu)
Intermède français

J’avais 16 ans.

Le week-end nous achetions du vin et parfois de l’eau-de-


vie.

Ca nous prenait quelques heures à tout ingurgiter.

Il y en avait toujours pour dégueuler leurs tripes.

Maintenant ils se roulent de beaux pétards.

Ils ont bien de la chance.


Le cannabinolage

dans la vie quotidienne.

Du Cannabinoleur. . .
De l'approvisionnement en système répressif

Il y a dealer et dealer .

Dealer fumeur et dealer mercantile.

Hélas on n’a pas toujours le choix.

C’est là que la répression nous baise.


La marchandise

Seule la pratique vous apprend à la reconnaître. Le


meilleur instrument est votre nez.

Une fois que vous avez vraiment senti de la bonne qualité


vous ne devriez plus vous tromper. Ceci est surtout
valable pour le hasch ou le charras.

L’herbe peut parfois prêter à confusion. Méfiez-vous des


nouvelles générations de skunks et autres herbes
miracles qui poussent dans des caves sous des
éclairages artificiels, gavées d’engrais dégueulasses.
Elles débordent de THC mais après un certain temps les
gencives démangent.

A cause de la répression les petits arnaqueurs prospèrent


et de minuscules barrettes sont vendues à des prix
prohibitifs.
Les meilleures qualités se produisent artisanalement (ici
ou sur d’autres continents), nourries de fumier et de soleil.
Produits difficiles à trouver , à moins que vous ne
connaissiez des planteurs sympas, ou encore hors de
prix.

Mais le vrai fumeur sait attirer à lui la bonne marchandise.


En bref essayez de ne pas fumer n’importe quoi.

Il y a l’herbe, ou la plante à l’état pur. On ne fume que les


têtes femelles.Les feuilles servent à la fabrication du
Bhang (cf. appendice).

Le Charras est recueilli en “roulant” les têtes (au soleil,


sur la plante encore vivante) entre les paumes des
mains .

Le haschich est obtenu en séchant puis en secouant les


têtes afin de récupérer le “pollen” qui sera ensuite
pressé.
Légalisation

Le
fumeur
sait qu’il
prend des
risques.
Fumer,
c’est vivre
un peu
l’aven-
ture.

Intéres-
sant dans
un monde
qui n’a
que le
mot de
sécurité
à la
bouche.

Acheter de la marchandise interdite, faire pousser du


chanvre (avec un luxe de précautions et d’ingéniosité),
rouler un pétard dans un train ou un autobus, sentir les
délicieux frissons de la peur alors qu’un douanier nous
renifle. . .

Qui sait si toute une poésie ne disparaîtra pas avec la


légalisation ?
Intermède américain

“ J’ai essayé mais je n’ai pas avalé la fumée ” a déclaré


Bill Clinton, lors de sa présidence américaine. Personne
n’a éclaté de rire ce qui prouve que les grands comiques
ne sont plus compris.

Le même personnage aurait pu dire :

“ j’ai essayé le sexe avant le mariage mais je n’ai pas


bandé. ”

Ou encore

“ J’ai touché des pots-de-vin mais je n’ai pas dépensé


l’argent. . . ”
Travail (Bis)

Si le cannabis ne vaut rien pour les emplois de bureau


(comptabilité entre autres), il n’est pas nocif aux travaux
des champs et des jardins.

Bien au contraire.

Artistiquement il chatouille l’inspiration.

S’il s’agit de littérature, inutile de se mettre au boulot :


Trop nombreuses, les idées se bousculent au portillon.

Elles s’engouffrent toutes à la fois dans l’entonnoir


encombré de la pensée et pas une d’entre elles n’arrive à
en sortir.

Mieux vaut attendre la fin de la bousculade.

Par contre, on peut peindre ou dessiner, danser, jouer de


la musique, ou encore relire ce que l’on a écrit.

Dans ce cas l’œil se fait pointu et objectif comme s’il lisait


l’œuvre de quelqu’un d’autre.
Pour certains, rouler et fumer fait partie du
dur labeur quotidien.
FAMILLE ET PATRIE

Le cannabinoleur a des frères et soeurs dans tous les


pays du monde.

On ne sait pas vraiment comment ils se reconnaissent


mais ils finissent toujours par célébrer fraternité et
sorrorité en cannabinolant de concert.

Il faut l’admettre, le cannabinoleur authentique se sent


plus proche de son frère africain, asiatique ou amazonien
que de son compatriote xénophobe et borné.
Crochet historique :

Secte des haschischins .

Ce fut la première intoxication anti-cannabique.

En effet le Vieux de la montagne soumettait les


ismaéliens à une discipline très stricte qui leur interdisait
de boire et de Cannabinoler...

D’ailleurs, franchement, le cannabis est plutôt porté sur la


non violence.
Citation à propos des haschischins

“ On a souvent dit (. . .) que les hommes de Hassan


étaient drogués.

Comment expliquer autrement qu’ils aillent au devant de


la mort avec le sourire ?

On a accrédité la thèse qu’ils agissaient sous l’effet du


haschich.

Marco Polo a popularisé cette thèse en occident ;

leurs ennemis dans le monde musulman les ont parfois


appelé haschischiyoun “ fumeurs de haschich ”, pour
les déconsidérer ;

Certains orientalistes ont cru voir dans ce terme l’origine


du mot “ assassin ” qui est devenu, dans plusieurs
langues européennes, synonyme de meurtrier ( . . .)

La vérité est autre.

D’après les textes qui nous sont parvenus d’Alamout,


Hassan aimait à appeler ses adeptes assassiyoun ,
ceux qui sont fidèles au Assass, au “ fondement ” de la
foi, et c’est ce mot, mal compris des étrangers, qui a
semblé avoir des relents de haschich. ”

(Amin Maalouf, Samarcande.)


Transports

Si vous conduisez dans un état de cannabinolage avancé,


vous risquez d’être dangereux. . . par excès de prudence.
(L’objectivité scientifique nous oblige cependant à
reconnaître que certains cannabinoleurs aiment la
vitesse)
Laissez donc conduire quelqu’un d’autre, profitez du
paysage et ne tirez pas la langue à la gendarmerie.
Le cannabis se marie particulièrement bien avec les longs
trajets en train. Et puis c’est sympa de s’en fumer un
dans le couloir (souvent avec d’autres compères
cannabinoleurs) ou parfois dans les toilettes alors que
rôdent contrôleurs suspicieux et keufs en déplacement.
Autant en emporte le vent . . .

Les substances cannabinacées traditionnelles (organi-


ques et artisanales) sont en voie d’extinction. Il faudrait
qu’un organisme mondial se charge de leur protection.

Il n’y a guère que le très monopolistique marocain qui


tienne le coup. Mieux, qui prospère dans la production de
masse de qualité médiocre.

Avez vous connu la Bouddha grass (les fameux thaï


sticks) remplacée en Thaïlande par une laotienne
souvent médiocre ?
Et l’afghan, le vrai, l’empereur des haschich ? escamoté
quand à lui par le border pakistanais qui ne vaut pas
grand chose.
Et la kéralaise explosive du sud de l’Inde , l’Acapulco
Gold, les sud-américaines de légende , le libanais rouge
(et même le jaune qui ne court plus les rues), le turc ? . . .
A peine éclose, la néo-culture cannabique porte le deuil
de ses plus beaux fleurons.

De nos jours, à de rares exceptions près, les meilleurs


produits, les plus sains et les plus efficaces, croissent en
Europe ou aux Etats-Unis. Les paysans des pays du tiers
monde cannabinolent de moins en moins ( trop d’ennuis
avec la police) et boivent de plus en plus.

Nombre d’entre eux se lancent dans de nouvelles


productions : On sait que la culture du pavot ou de la
coca, qui rapporte tellement plus de blé , permet
d’acheter des armes, de manipuler des gouvernements et
d’accumuler d’immenses fortunes personnelles.
Dans les pays qui ont durci leur législation anticannabique
pour faire plaisir à l’oncle Sam ils mettent parfois le feu à
un beau champ de cannabis à grand renfort de publicité
télévisée. Afin de prouver leur bonne volonté.

Puis, sur la terre fertilisée par les cendres, ils plantent


devinez quoi ? Du pavot. . . .

Y-a-t-il dans les commissariats


des salles non-fumeurs
Pour le passage à tabac
des petits malfaiteurs (*)
(*) Zarbi Band
L’art de cannabinoler.

Le Yoga du fumeur. . .
Détour mythologique

A l’aube des temps, Shiva (l’Être suprême) réduisit en


cendres Kama, la déité du désir et de l’amour qui voulait
le faire convoler contre son gré.

L’humanité se sentit bien seule et le Dieu compatissant


offrit le cannabis aux hommes afin de les consoler.

Plus tard il rendit la vie à Kama mais ne reprit pas le


cannabis.
Postures (Physiques et mentales)

Quand tu fumes tiens-toi droit.

Epaules relâchées, la respiration basse, évite


l’avachissement.

Ta pensée escalade la colonne vertébrale.

Si le dos est rond, elle fait une boucle, s’enroule sur elle-
même.

S’il est droit, elle jaillit du centre (du ventre) et s’éclate


jusqu’au ciel.
Manque à rêver.

On se préoccupe peu du problème du rêve.


C’est un fait : Le cannabinolage massif et quotidien
désertifie le sommeil qui tend à s’alourdir. Les rêves
disparaissent. C’est-à-dire qu’on s’en souvient peu, ou
pas du tout. 24 heures d’abstinence suffisent à retrouver
un sommeil imprimé de merveilles oniriques (Les
premières nuits ont tendance à en être surchargées) .
C’est important : Planer la journée n’autorise pas à ne pas
rêver la nuit.

Ce manque à rêver rend parfois le sommeil moins


réparateur (c’est par le rêve que l’esprit se décante de sa
fatigue et de son désordre quotidien). Voici venir midi et le
cannabinoleur matinal ressent les prémisses d’une
fatigue cérébrale caractéristique.

Que faire ? Après le repas (étant entendu qu’il n’y a pas


eu de cannabinolage depuis la veille au soir) s’étendre
(ou s’asseoir confortablement), fermer les yeux, puis se
relaxer jusqu'à ce point précis où le cerveau flirte avec les
ondes Alpha. Très vite les rêves se bousculent à la
surface de l’esprit à moitié endormi.

Ouvrir les yeux après 10 ou 12 minutes maximum : Pas


plus, sinon c’est cuit : le cannabinoleur se réveille deux
heures plus tard, chiffonné , cotonneux et peut-être au
chômage. Le but de l’opération est de s’éveiller prompte-
ment AU MOMENT MÊME où le cerveau sombre dans le
sommeil profond. Question d’entraînement. Au début
utilisez un réveil. Etonnant ce que dix minutes rendent
l’esprit frais, dispos, prêt pour de nouvelles aventures.
Des études, de la mémoire et du cannabinolage...

Il paraît que ca cannabinole sec dans les lycées. Bien


entendu parents et professeurs s’inquiètent. A cause de
la mémoire. La mémoire proche qui se fait floue.
Momentanément opaque . On évoque à la perfection un
événement d’enfance et on est incapable de se souvenir
de ce à quoi l’on pensait 30 secondes plus tôt... Le nom
d’un auteur, d’un acteur, le titre d’un livre nous restent
sur le bout de la langue. Après, cela revient.

C’est qu’effectivement, cannabinoler bouleverse nos


rapports avec le temps (voir plus loin le texte sur le temps
psychologique). On a des difficultés si l’on cherche à le
figer dans la mémoire (le passé) , quand le cannabis
privilégie le présent. Le problème est qu’il y a un temps
pour tout et qu’il vaut mieux ne pas fumer si l’on veut
mémoriser. . .

Le cannabinolage ne favorise pas les études , dans le


sens engorgement du cerveau. On ne peut nier une
tendance à la démotivation. (Rançon de l’intelligence : le
jeune cannabinoleur ne se motive pas pour les quarante
années de travaux alimentaires qui lui sont promises
comme récompense de ses efforts. Voyez-vous ça ! Il
rêve d’un monde convivial où il pourrait choisir l’activité de
son choix, s’y épanouir, vivre passionné et heureux...)
Par contre le cannabinolage favorise le repos du cerveau
qui, semblable aux muscles, ne donne le meilleur de lui-
même que lorsqu’il est relâché et décontracté ( proche
de la vacuité).
Il souligne la différence éclatante qui sépare l’intellect
(limité) de l’intelligence (illimitée).
Elèves :Restreignez vous un peu. Relisez la rubrique fré-
quence. Le temps du cannabinolage ne correspond pas
à celui de l’emplissage cérébral, une phase de l’existence
hélas indispensable, non pas pour sécuriser l’avenir ( le
cannabinoleur comprend vite que la sécurité est un leurre)
mais parce que le cerveau, de même encore une fois que
les muscles, a besoin de se développer ( de se nourrir)
afin qu’adulte il puisse jouir au mieux de lui-même ( qu’il
soit intelligent, créatif, enjoué. . .)
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il faut le remplir
avant d’apprendre à le vider. . .

Parents : Consolez-vous en pensant que le


cannabinolage les éloigne de l’alcool, du crack , des
médicaments et du reste.
Le cannabinolage et . . . .

L’analyse : L’analyse s’en va de A vers B, puis de B vers


C et ainsi de suite. Une merveille de raisonnement en
ligne droite.

Grâce à l’analyse la science nous a émerveillé. Sans


même le faire exprès, le cannabinoleur cherche à se
rendre directement de A jusqu’à C. Ou si possible de
visiter toutes les lettres de l’alphabet en même temps.

C’est qu’il penche plutôt, intuitivement, pour l’analogie.


Selon la culture, l’art et la maîtrise du cannabinoleur, on
obtient des raisonnements aberrants, ou des traits de
génie.
La logique : La logique est un sens avec lequel le
cannabinoleur débutant a tendance à se fâcher.
Le cannabinoleur averti la retrouve vivante et droite au
cœur de tout ce qui est.

L’intellect : Cette belle machine qui nous a offert le


langage, la raison, la logique et la science s’assouplit
grâce au cannabinolage. Si l’assouplissement est trop
radical , l’intellect s’effondre et se répand en absurdités.
Encore une question de nature individuelle mais aussi de
rigueur et d’entraînement.

Oui ! On peut Cannabinoler, même massivement, sans


gagâtiser.

L’intelligence : Ou l’art de concevoir des rapports entre


les choses. Ou encore l’énergie subtile, semblable à
l’amour, qui est la source de la vie.
Le cannabinolage contribue à son éveil. En ce sens il est
capable de transformer radicalement votre vie , de faire
de vous un marginal qui récuse les règles élémentaires
de la société : Profit, arrivisme , luxe , fric, compétition à
tous prix...

Et qui remplace par quoi ? Le rêve, l’utopie, la nature


sauvage, le bonheur, la quête intérieure. Cela ne signifie
pas que le cannabis rende intelligent. On peut très bien
aboutir à certaines impasses.

Ebloui par les quelques effluves d’intelligence engendrées


par les premiers pétards, le cannabinoleur néglige le
travail sur soi et plutôt que de pratiquer l’art de
cannabinoler, il laisse sa vie s’enfuir en fumée.
L’attention : Inutile de le nier, l’attention en prend un
coup. Jouez aux échecs après quelques pétards et vous
verrez. Ce n’est pas irréversible.
Il faut surtout se connaître soi-même

La concentration : Il est très difficile , cannabinolage ou


non, de se concentrer sérieusement plus de quelques
minutes.
En règle générale il vaut mieux ne pas cannabinoler, à
moins de cultiver spécialement cette forme de Yoga de
l’esprit et d’avoir un support (une passion, un but, une
oeuvre en cours de réalisation ) qui permette de le faire.

La relaxation : Le cannabinolage détend l’esprit. On erre


sereinement à l’intérieur de ses propres vacuités, la
pensée non plus oppressante mais sensuelle et diluée.
C’est comme ça que naissent les grandes idées
(Archimède cannabinolait-il dans sa baignoire ?)

La respiration : Pas de relaxation, ni de cannabinolage


optimal sans une respiration correcte : Une respiration
abdominale qui ouvre la gorge ( libère l’expression) et
détend (descend) les épaules.

Quand vous cannabinolez, au mieux vous respirez, au


mieux vous vous portez. (N.B. Le Flip est souvent causé
par une respiration déficiente).

La contemplation : Le cannabinoleur est un contemplatif.


Son œil vaquant musarde au loin alors que de hautes
pensées l’envahissent.
Excellent s’il comprend que la contemplation ne remplace
pas l’action.
La méditation : Méditer signifie accéder à une
conscience sans centre : Sans je, sans moi. C’est
cultiver un cerveau silencieux, immobile.

Si le cannabis offre un léger avant goût de cet état, ne


serait-ce que parce que l’on se prend moins au sérieux, il
n’y conduit pas .
Il fait quand même mieux que les autres substances qui
nous en éloignent.

Le temps psychologique :
Il y a le passé psychologique: La mémoire, les milliers
d’expériences (agréables ou non) qui font de nous ce que
nous sommes.

Il y a le futur psychologique : La pensée qui se projette


dans l’avenir à partir du passé ( rêves et espoirs,
aspirations, attentes en tous genres...)

Il y a le présent dont on n’est pas certain qu’il existe. Ce


lieu mythique où la pensée change de nature car le passé
n’existe plus et l’avenir pas encore.

Ce lieu vers lequel le cannabinolage nous emporte, d’où


certains problèmes, parfois, de mémoire rapprochée, car
le présent est comme un brasier qui consume,
momentanément, le temps.

Le cannabinoleur recherche avec passion cet éternel


présent car c’est là que vit le Grand Cannabinoleur.
Les différents états du cannabinoleur (1)

Euphorique :
Recommandé pour ceux qui aiment sortir mais qui
n’aiment pas boire. On rigole de tout mais on ne perd pas
les pédales.
Evitez d’éclater de rire au nez du keuf de service (ou de
n’importe quel représentant de l’autorité) qui vous toise
d’un air méprisant. Lui non plus n’a pas dû avaler la
fumée.
Pour le cannabinoleur occasionnel , un pétard (pour
certains une ou deux barres) suffit. Si c’est de la beuh
consommez là pure : plus de durée et plus de légèreté
physique et cérébrale.
Les différents états du cannabinoleur (2)

Récamier

Gentiment atteint. On plane, on s’allonge langoureuse-


ment sur sa couche et on s’abîme dans une B.D. ou un
super roman.

Comptez entre un et trois pétards selon la taille du oinj,


la qualité de la marchandise et la résistance du
cannabinoleur.
Les différents états du cannabinoleur (3)

Raide

Le cannabinoleur a dépassé une certaine limite.

Finie l’écroulade.

La folie l’emporte et il ne sait rien faire d’autre que rire,


parler, écrire, chanter, courir, marcher sur les mains,
jouer de la gratte (préalablement accordée), mixer, rouler
et fumer.
Les différents états du cannabinoleur (4)

Déchiré

Sérieusement entamé, le cannabinoleur déconnecte.


Après avoir perdu ses clés, ses papiers et son fric, il
sombre irrémédiablement vers l’étape suivante (scotché).
Il présume être capable de retrouver l’équilibre (et peut-
être échapper au Flip toujours aux aguets) par un accès
de boulimie sucrée .
Les différents états du cannabinoleur (5)

Flippé ! ! !

Cannabinoler c’est emprunter un raccourci vers le


nirvana. Parfois c’est carrément l’inverse : Tachycardie,
angoisses, sueurs froides...
La raison en est que le cannabis ne protège pas de la
peur, à la différence de l’alcool, de l’héroïne ou des
antidépresseurs.

Le cannabis désobstrue les voies d’accès. Un pétard et


nous voilà soudain beaucoup plus réceptif et donc plus
VULNERABLE à l’environnement.
Question d’attitude, de décontraction ,de relaxation. Il ne
peut rien vous arriver. Rappelez vous que l’O.D. du
fumeur c’est le sommeil.
Si on résiste, la peur s’infiltre et Monsieur FLIP fait son
apparition. Aïe ! Un sacré numéro celui-là. S’il se pointe
trop souvent, deux solutions :

1-Comprendre que fumer n’est pas uniquement récréatif,


comme les gogos veulent le croire(cf. Le Guerrier
mystique, flip again). C’est une exploration intérieure, une
aventure. Il est normal de croiser la peur sur son chemin.
Ce phénomène, qui ne se reproduit pas à chaque fois,
permet au cannabis de rendre de grands services comme
justement d’aider à résoudre ce problème majeur (la peur)
que rencontre tout être humain.

2-Si le FLIP vous poursuit envers et contre tout, n’en


faîtes pas un fromage. Arrêtez de fumer. Ce n’est sans
doute pas votre histoire.
Les différents états du cannabinoleur (6)

Scotché

Ca arrive avec les vrais haschichs (quand on en abuse),


ou avec les skunks dopées aux engrais (dont on a
abusé), à moins que vous n’ayez dépassé les quinze ou
vingt pétards, ou avalé deux grammes de marocain dans
votre dernier space-cake.

On n’assure plus du tout. On s’endort sur place, noyé


dans des visions sublimes, quoiqu’un peu vagues et
incohérentes, qu’on a peu de chances de se rappeler le
lendemain.

Remarque en passant sur l’état scotché.

Il y a une nette différence entre explorer les sentiers les


plus élevés de la conscience et se déchirer la cervelle .

Mangé, bu ou fumé dans l’intelligence , le cannabis est


un vaisseau spatial prêt à nous transporter vers les plus
lointaines galaxies qui nous composent.

Il peut être aussi un bandeau que nous décidons de


porter devant les yeux.

Dans ce cas rien ne différencie vraiment (si ce n’est l’état


de son foie) le cannabinoleur de l’alcoolique.

C’est vrai que la vie moderne n’est pas très belle, mais
quand même.
Les différents états du cannabinoleur (7)

Illuminé:
C’est le sommet de la montagne jusque là dissimulé par
la fumée. Le cannabinoleur rencontre sa destinée. Le
zéphyr divin se lève à l’intérieur de son crâne
miraculeusement débarrassé du poids mort du cerveau.
Sa colonne vertébrale se tend comme un arc, sa tête se
redresse et un brasier s’allume dans sa poitrine. Ses
jambes fourmil-lent et il bondit pour danser.
Ô miracle, les oreilles entendent, les yeux voient et la
pensée demeure transparente. En vérité je vous le dis,
quiconque cannabinolera dans l’intelligence verra briller la
lumière. Cette conscience apparaît plus facilement lors de
l’état euphorique produit par les meilleurs substances
cannabinacées. (C’est selon chacun).

Le corps félin, Ni raideur ni lourdeur


Lumières, Eclairs aveuglants, révolutions silencieuses
Ne pas se noyer mais surfer
Rebondir jusqu’aux étoiles.
Le solitaire

Quand l’envie t’en viens, isole-toi.


Assieds-toi sur un peu de verdure, même si c’est celle
d’un parc.
C’est bon de cannabinoler en solitaire, d’explorer la
pensée-labyrinthe, jusqu'à ce que la sortie soit proche.

Brise
cannabinolée
Parfume les
eaux glauques.
Mémoire
dissoute
Une vague
pétillante
Déferle, noie.

La posture
droite
Ventre ouvert
Poitrine éclatée
Le rire naît
Les yeux
brillent.

Surfe la vague
Par dessus la
mort.
Détruis la
laideur
Brise l’ennui
Ouvre ton cœur.
Magic (Les enseignements du Grand Cannabinoleur )

L‘animiste attribue une âme aux animaux, aux végétaux,


aux rochers vénérables, aux phénomènes naturels com-
me le vent ou le tonnerre....

Parce qu’il décrasse les oreilles, dessille les yeux et


désencombre l’esprit, le cannabis rappelle à l’être humain,
quoiqu’il en pense, qu’il ne possède pas le monopole de
l’intelligence.

Parfois le cannabinoleur chaman entend le son du silence


et perçoit le cœur des ténèbres.

Vous pensez qu’il est plus facile de communier avec un


arbre ou avec le vent quand on a cannabinolé? Vous
avez raison, mais est-ce une illusion pour autant?

Le cannabinolage intelligent ( état euphorique et illuminé)


vous rapprochera de cet état d’esprit sensitif. Si vous en
avez le désir et l’occasion, essayez de jeûner deux ou
trois jours (trente-six heures suffisent), puis, le corps
astiqué de l’intérieur, l’esprit au repos, cannabinolez
délicatement en un lieu où les forces naturelles (forêts,
montagnes et déserts, plaines parsemées de rochers...)
sont encore présentes. Vous verrez.

Quand on pense à tout cela on se dit que le cannabis,


plante magique par excellence, nous aide à retrouver nos
anciennes alliances avec la nature. Vite, avant que nous
soyons tous devenus des plastic people.

Merci Grand Cannabinoleur.


Religion

Le cannabinolage engendre un sentiment religieux (celui


d’être relié à l’univers).

C’est une des raisons du bien être ressenti :


On n’est plus séparé.

Spirituellement parlant c’est une voie rapide qui fait brûler


les étapes mais : Si vous fumez trop vous risquez la crise
mystique, style “ j’arrête et je retourne à la messe”, ou “ je
vous jure j’ai vu le diable il avait la tête de mon dealer ”...

Ou encore vous atteindrez des sommets de la pensée


métaphysique tels que :

TOUT EST DANS TOUT ET RECIPROQUEMENT.


Eveil et initiation

Je suis :
Herbe initiatique , grand-mère des sourires
Déesse endormie prés des sentiers du cœur
Brûlure de l’éveil, défaite de la peur
Vaisseau cinglant au-delà du désir.
Tu doutes ? Herbe initiatique ricanes-tu , ou ça ?
Où ça ? Ici, maintenant.
Quand j’orne ton esprit de ma splendeur .
Quand tes pensées embrasées se cabrent comme mille
chevaux furieux.
Ici, maintenant, comment penses-tu ?
A quel fragment de ta personnalité schizophrénique
appartiens-tu ? Qui pense ? Qui es-tu ?
Ici, maintenant, et si tu observais la pensée ? Sans te
soucier de son contenu ? Sans te rendre nulle part, sans
désirer t’en aller. Sans guide, sans but.
Quelle importance ont les images ? Quelle importance
ont les mots ?
Qui bavarde à l’intérieur de la pensée ?
Et si tu observais JE, sans espace entre LUI et TOI ?
Agrippe-toi à ma crinière , quand le vent t’éparpille.
Ne pense pas, regarde. N’intervient pas.
Respire, ouvre les yeux, n’agit pas.
Ce qui d’habitude toujours trop flou t’échappe est là,
presque solide, prêt à être saisi.
Des formes se génèrent,
Des mondes se détruisent,
Dans le secret de la conscience .

Je suis :
Grand-mère des sourires.
Le guerrier mystique et Flip again

Débarrassée de ses connotations chrétiennes, la


sorcellerie se définit en partie par l’emploi de substances
psychotropes en vue de modifier la perception et la
conscience.
Charsi Kabina Marsi !
( Fumeur de charras ne meurt jamais !)
Dicton ourdou

Oui le cannabis est une “ drogue ” douce et récréative. Le


cannabinolage nous éclate, nous fait rire. Nous
l’associons à l’amour, à la joie de vivre. Maintenant si
vous croyez qu’il n’est que cela vous êtes très loin du
compte. Vous en êtes si éloigné qu’un jour le Grand
Cannabinoleur viendra s’occuper de vous. Au-delà de son
aspect ludique, cela paraîtra étrange, le cannabinolage
est une voie martiale qu’emprunte le guerrier intérieur
(que l’on nomme le guerrier mystique).

Le guerrier mystique est cette partie de l’être qui lutte


contre les ennemis qui rôdent vers nos âmes et dedans
nos cœurs.Il les traque jusqu'à leur ultime repaire, c’est-
à-dire à l’intérieur de lui-même.

Dans ce combat le cannabis agit comme un puissant


révélateur qui expose en pleine lumière ces adversaires
féroces, d’habitude insaisissables.(1)

On cannabinole et soudain la jungle que nous traversions


nus et apeurés révèle des sentiers ignorés qui mènent à
de larges trouées d’où le ciel enfin visible nous engouffre
dans sa clarté.
Ce coursier qu’on n’attendait pas (on croyait juste rire un
peu, planer, non pas chevaucher sauvagement dans la
nuit de l’âme) enjambe fondrières et marécages comme
s’ils n’existaient pas. Chacune de ses foulées nous
rapproche du sanctuaire, celui-là même qui à force de
nous échapper depuis l’enfance semblait ne plus exister.

Ce n’était pas faute d’avoir cherché, réfléchi, analysé,


fouillé , mais, prisonniers de mécanismes implacables,
nous flottions désespérément en surface.

(1) Bien entendu tous les guerriers mystiques ne sont pas


des cannabinoleurs. Question d’orientation d’esprit et de
circonstances : Si l’on apprécie l’exploration intense de
son être, si l’on aime traquer la peur, les désirs secrets,
les motivations profondes, et que le cannabinolage nous
attrape (le plus souvent par hasard), il est difficile de
refuser son soutien.

Attention : Si le cannabinolage nous rapproche du


sanctuaire il n’y conduit pas.

L’aide du cannabis n’est pas gratuite : Quelquefois, les


êtres obscurs, hôtes de nos âmes que la lumière sort de
leur engourdissement, sont plus prompts à se dresser, à
nous barrer le chemin.

Flip again. . .
Qui n’a pas entendu parler du gardien du seuil ? Du
dragon formidable et de ses armées qui se dressent face
au guerrier présomptueux ? S’il s’avance à sa rencontre,
s’il décide de poursuivre son initiation, alors il faut qu’il se
batte.
Le combat se déroule contre soi-même. Contre la pensée
qui s’emballe, la parano qui s’installe , l’angoisse qui fait
son coup d’état. Piégé le cannabinoleur gémit c’est juré,
si je m’en sors, je ne fume plus ! Quitte à recommencer le
lendemain. . .Et méfiez-vous : le flip dévaste parfois les
cannabinoleurs les plus chevronnés.

A moins d’être anormalement anxieux , ou trop sensible,


Il n’intervient que lorsque l’on s’avance trop loin, là où la
terre s’enfonce sous les pas alors que les cieux
disparaissent et que la pensée, le moi, l’ego, perdent
solidité, densité, unité, car ils n’ont rien à quoi
s’accrocher.

Nus (d’une nudité bien plus intégrale que celle du corps),


dépouillés de nos défenses, privé du vernis sécurisant de
la civilisation, débarrassés des multiples couches de
croyances rassurantes (religieuses, philosophiques,
scientifiques, qui structurent et défendent nos esprits), on
réalise combien l’univers est mystérieux et effrayant.
Combien nous sommes seuls. On regrette le corps
armure qui nous pesait tant, que le cannabis a dissous,
devenu trop transparent pour nous protéger de ce qui
rôde là en dedans de nous .
Volontairement ou non, le cannabinoleur sorcier
expérimente des états que les yogis entraînés mettent
des années à atteindre. Evidemment (la plupart du temps)
il n’est pas prêt. Son corps-astronef n’est ni souple ni
droit. Son imagination déborde sur le vide et lui renvoie
des couleurs corrompues. Ses désirs et ses peurs
dressent des barrières infranchissables .
Du moins comprend-il combien ténue est la frontière qui
sépare la folie de la sagesse.
Le guerrier mystique ne craint pas ces endroits peu sûrs.
Au contraire, il recherche l’affrontement avec ces forces
mauvaises qui l’accablent, qui génèrent l’égoïsme,
l’isolement, le manque d’amour et de compassion, la
xénophobie, l’intransigeance.

Il interpelle la peur, la met au défi. Quand elle s’avance,


hideuse et puissante, sûre d’elle-même, le cannabinoleur
sorcier la contemple sans un mouvement, sans une
pensée. Il ne fuit pas.

IL n’oppose aucune résistance et La peur (que le


cannabinolage a rendu visible, solide, terriblement
présente) se dissout comme un mauvais rêve que
chassent les lueurs de l’aube.

Désintégrées par le laser de l’intelligence les angoisses


disparaissent et l’on jouit enfin de la paix du cœur .

C’est la voie du guerrier mystique, chaman ou sorcier, qui


n’appartiennent pas au moyen-âge.

Une voie qui n’est pas faite pour tous.

Pourquoi ? A cause du Flip, plusieurs fois évoqué. Le


cannabis exagère les sensations et rend tangibles les
émotions violentes .

Son usage ne protège nullement de la peur au contraire


des drogues dures qui l’étouffent dans la ouate. Certains
esprits supportent très bien cette cristallisation et s’en
servent comme d’un tremplin. D’autres se contractent,
s’angoissent et n’en tirent rien.
L’avantage du cannabis sur d’autres substances
initiatiques traditionnelles, est que son effet est moindre et
dure peu de temps ( à moins qu’il ne s’agisse du Bhang,
cf. Appendice). Cela n’empêche pas les vraies frayeurs. Il
faut savoir ce que l’on veut, jouer dans la cour des grands
ou planer sagement dans les petites classes.
La race humaine suffoque dans les miasmes d’un
matérialisme tellement béton qu’il faut bien se mettre à
employer des remèdes de cheval.
Si vous cannabinolez, même uniquement de façon
récréative, un jour ou l’autre, si ce n’est déjà fait, vous
apercevrez ce monde à la fois crépusculaire et lumineux
qui n’existe qu’en vous. C’est la magie du cannabis. Il
faudra vaincre ou tout arrêter .

Le courage, la détermination, la force ou l’expérience


servent peu. C’est uniquement en cultivant la faculté de
laisser aller, en n’essayant plus de maîtriser la vie
(comme nous le faisons inconsciemment dans nos
existences de tous les jours) que l’on s’en sort.
Quand face à votre rire la peur disparaîtra, alors
seulement vous saurez pourquoi vous êtes devenu un
guerrier mystique.
Considérations philosophiques.

La voie du cannabis
Il y a plus au cannabis qu’il n’y paraît. Si les orientaux et
les africains entre autres le savent, les néo-haschischins
occidentaux l’ignorent le plus souvent. La majorité des
consommateurs (occasionnels) ainsi que la plupart des
détracteurs continuent à y voir une drogue récréative, ce
qui n’est qu’en partie vrai.

Les soucis s’éloignent temporairement car le cerveau,


sans pour autant s’abrutir si l’on n’est pas excessif dans
sa consommation, en vient à contempler d’assez loin les
problèmes qui le minent. Subitement projeté en un endroit
élevé le cannabinoleur expérimente une sensation de
détachement .
De cette élévation subjective est né l’emploi argotique du
mot anglais high (élevé) qui s’oppose à celui de stoned
(défoncé).

Elevé est également le terme qui convient pour décrire


cette autre facette du cannabis, plus intense et plus
énigmatique qui le caractérise bien plus.

Un bon nombre de cannabinoleurs expérimentés


soutiennent qu’ils fument afin de penser plus clairement.
Que grâce au cannabis leurs pensées empruntent des
chemins moins tortueux.

Bien loin d’être récréatif, le cannabinolage assurent-ils,


est une voie (une direction ou un moyen pour atteindre un
but ), une façon de penser et d’observer, un art de vivre
fondé sur le désir de s’explorer et de se développer.
Ainsi l’emploi du cannabis entraînerait l’usager vers une
dimension que l’on pourrait qualifier de “ spirituelle ”.

La spiritualité induite par l’usage du cannabis procéderait


du chamanisme, ou de la sorcellerie (cf. le guerrier
mystique), et choisirait, plutôt que d’adhérer à un système
religieux, d’observer et de comprendre les causes du mal
être (de la souffrance) afin de trouver les moyens
intérieurs et individuels d’y remédier.

Ce ne serait qu’une forme d’introspection sans le


nouveau souffle qu’apporte le cannabis qui permet à
l’esprit de sauter par dessus les obstacles en écartant le
laborieux processus de l’analyse pour sauter directement
(intuitivement) à la compréhension.

Une compréhension qui est action, mutation, ouverture


vers d’autres perceptions mentales et physiques.

On pense obligatoirement à des formes d’initiation


communes à de nombreux peuples, qui faisaient
presque systématiquement intervenir une substance
psychotrope et l’on sait que la spiritualité renaissante du
IIIème millénaire favorise un retour à l’expérience directe
au détriment des raisonnements intellectuels ou encore
de croyances fondées sur des révélations ou des livres
sacrés.

Dans ce nouveau courant de pensée qui se met en


place, chacun devra trouver par lui-même ce qui (peut-
être) existe au-delà des sens et de la pensée.
Le cannabis est-il subversif ?

A l’orée du XXIème siècle, le cannabinoleur est un


ferment révolutionnaire qui corrompt de l’intérieur une
société matérialiste entièrement bâtie sur le profit : Une
société confisquée par les commerçants où tout s’achète
et tout se vend, une société mercantile qui parachève
actuellement sa mainmise sur l’ensemble du globe.

C’est sans doute la vraie raison pour laquelle il y a une


telle résistance de la part de l’intelligentsia au pouvoir à la
consommation d’une plante somme toute, et tout le
monde l’admet, bien moins dangereuse que le tabac ,
l’alcool et les médicaments.

Mais ces dernières substances ont l’avantage de huiler


les rouages du système en rendant à peu prés
supportables, par l’engourdissement cérébral, nos
médiocres existences. Inversement le cannabis joue le
rôle du grain de sable qui grippe la machine.

Non seulement son utilisateur se démotive pour tout ce


qui ressemble de prés ou de loin à un travail alimentaire
routinier, mais il s’interroge sur la finalité de ses actions.

Il n’hésite pas à se remettre en question et avec lui la


société toute entière.

Sans doute s’arrangera-t-il pour survivre à l’intérieur du


système mais il fera peu d’efforts pour se bâtir une place
au soleil. Bref, ainsi que nous l’avons souligné, le
cannabis favorise l’improductivité économique, le seul
péché mortel de notre époque.
Ainsi, sans qu’il l’ait voulu, car ce n’est pas à l’origine de
sa démarche mais plutôt un effet qu’il prend de plein
fouet, le cannabinoleur devient subversif car sa réflexion
le pousse à refuser l’éthique, les lois et les objectifs de la
société à laquelle il appartient.

Malgré ce penchant révolutionnaire, le fumeur descend


peu dans la rue. Il connaît, c’est là son moindre défaut ,
une tendance indéniable à l’individualisme.

S’il critique amèrement l’establishment , il manifeste


rarement et n’aime guère investir sa foi ou ses espoirs
dans un parti ou dans une idéologie.

Politiquement le cannabinoleur est un sceptique qui ne


croit plus en rien, sinon à un changement utopique et
radical de la conscience de l’individu.

Il est certain que l’échec de tous les mouvements


libertaires de ce siècle, de leur destruction systématique
par les idéologies militante y est pour quelque chose.

Cannabinoler n’est pas sans conséquences . C’est


pourquoi Il est donc logique et cohérent de penser que si
l’on veut maintenir la société occidentale telle qu’elle se
déploie actuellement ( impérialiste, corrompue,
incroyablement égoïste, matérialiste et fermée) il faut
continuer à interdire le cannabis.

Pire, il faut intensifier la lutte car le cannabis est


maintenant devenu un fait de société incontournable,
surtout chez les plus jeunes, et ce sont eux qui ont (ou
auront) le pouvoir de tout changer.
La vie intérieure et l’art de cannabinoler.

La percée massive du cannabinolage en occident


souligne clairement un pressant besoin d’aventures et
d’explorations intérieures.

Cette exigence qu’expérimente l’occidental contemporain,


qui s’exprime également par l’intérêt prononcé qu’il porte
à la psychologie, par le déploiement du “ développement
personnel ” et du New age ou encore par la découverte
du bouddhisme et des philosophies orientales par le
grand public , n’est pas sans relation avec les rapports
nouveaux que nous entretenons avec notre planète.

Cette planète dévastée, quadrillée de routes et de


réseaux, cartographiée dans ses moindres recoins. Cette
terre dépourvue d’espaces vierges qui ne se parcourt plus
qu’à l’aide de tours opérateurs, sur laquelle le voyageur
vaincu par le touriste est moribond et où la télévision, par
le truchement de journalistes voyeurs a définitivement
congédié les explorateurs.

Pour ne rien arranger l’espace infini des étoiles, enceint


de tant de rêves, reste inaccessible.

Similairement, la vie intérieure, dépréciée par l’intérêt que


l’homme moderne porte exclusivement à la matière, s’est
extrêmement appauvrie.
Nos esprits sont devenus semblables à des caves
poussiéreuses et mal éclairées

Force est de constater que l’unique terra incognita que


nous puissions encore conquérir (et où se trouve sans
doute la réponse à nos questions) se situe en nous-
mêmes, encore que les professionnels de tous poils
(psychologues, prêtres, scientifiques, idéologues,
publicistes, philosophes, spécialistes en tous genres…)
tentent de nous la ravir. Heureusement qu’à la différence
de la terre, voire même de l’univers, nos esprits sont
infinis dans leurs dimensions et leur complexités. Ils
peuvent toujours s’accrocher.

Si le cannabinolage n’est pas l’unique (ni le meilleur)


moyen de progresser en ces territoires inconnus, il
demeure un instrument privilégié qui permet d’étancher
un peu cette soif de découverte qui nous ronge, une
façon comme une autre de repartir à l’aventure à l’instar
de nos ancêtres dont l’imaginaire se nourrissait de la
conception d’une terre infinie.

Disons en tous cas qu’il nous met le pied à l’étrier, et


peut-être nécessitons nous ce coup de pouce, car il y a
bien longtemps que nous avons perdu cette faculté de
nous déplacer en nous-mêmes, d’explorer à loisir cet
infra-monde qui, si l’on en croit les anciens mystiques,
contient tout ce qui existe, tout ce qui a existé et tout ce
qui existera.
Intermède oecuménique

A la marocaine :
Chaque fumeur apporte son sepsi et sa blague à kif.
L’un d’entre eux garnit sa pipe, l’allume puis l’offre à son
voisin de droite qui la termine et la lui rend après avoir
soufflé dedans pour la nettoyer.
Le cannabinoleur l’emplit à nouveau, l’allume et la
présente au suivant qui l’achève à son tour, et ainsi de
suite jusqu'à ce que le cercle entier ait fumé.
Celui qui a ainsi fait fumer tous les participants fume, en
dernier, un sepsi entier, avant de ranger son matériel.
Puis un autre recommence... Seuls les hommes fument.
Les marocaines préfèrent le manger.
A la turque.
Les cannabinoleurs turcs se glorifient d’avoir inventé le
joint. Ils assurent que Mevlâna Celâleddin Rumi, le
mystique musulman fondateur de la secte des derviches
tourneurs était un des leurs.

Lors d’un cannabinolage à la turque , on ne tire qu’une


seule fois sur le pétard après l’avoir laissé refroidir un
moment (parfois plusieurs minutes sans qu’il s’éteigne).
De cette façon on recueille une énorme bouffée puis on
passe à son voisin. Comme il se cache, qu’il risque gros,
le fumeur turc s’écarte peu de l’essentiel.

A l’étranger de passage il désigne le joint et chuchote :


culture mon ami, culture. . .

A l’indienne.
De nombreux moines errants (saddhous) en consomment
un maximum. Ils fument de façon rituelle, en cercle s’ils
sont plusieurs, le dos droit, la pensée aiguisée, le regard
tourné vers l’intérieur.

Considéré comme un instrument sacré, le chilum tourne


traditionnellement vers la droite (la voie des dieux) sauf
chez certains qui préfèrent le faire tourner vers la gauche
(la voie des démons). Avant de l’allumer ils rendent grâce
à Shiva.

Les indiens aiment manier avantageusement les facilités


psychiques que procurent le cannabis.

Chez les saddhous le télépathe de service joue souvent


au voyeur.
A l’amérindienne.
Les sioux (qui fumaient surtout du tabac) s’attachent au
fait que cela rend le souffle visible.

Pourtant, dans les sociétés traditionnelles, le souffle ne


doit pas être montré : des gens malintentionnés
pourraient chercher à le voler, à l’empoisonner, et cela
affecterait directement l’âme.

Fumer ensemble est une preuve de confiance envers les


autres et mélanger les souffles au moyen de la fumée est
un acte d’amour.

A la rastafarienne.
“ Les membres de la fraternité rasta affirment que fumer
l’herbe (ou ganja) diminue la tension et provoque une
sensation de relaxation et d’unité avec le monde, en
particulier avec le monde intérieur (. . . )

cela rend l’esprit plus incisif et provoque des “


raisonnements ” plus fermes, c’est-à-dire une discussion
plus rationnelle. (.. . )

Les frères ôtent instinctivement leurs bonnets (tams) et


autres coiffures, ceci par respect pour Dieu en ce
moment de partage de la graine ou herbe de vie.

(Les racines du Reggae par Sebastian Clarke, éditions


carribéennes).
A l’africaine :
L’Afrique est un continent immense où le cannabinolage
remonte à la nuit des temps.

L’africain fume dans de longues pipes aux foyers de


bronze, enrubannées de peaux de serpent et surmontées
de cornes d’antilopes faites de cuivre ou de bronze.

S’il n’a vraiment rien sous la main, il s’en roule un dans du


papier journal.

Comme les asiatiques, les africains, experts en magie,


connaissent et emploient les qualités psychiques
qu’apporte le cannabinolage.
Conclusion (?)

FUMER MENE AUX DROGUES DURES.


SE MASTURBER REND SOURD.
appendice
Rubrique culinaire.

Il existe diverses façons de cuisiner le cannabis.

Le plus facile est de confectionner une base, c’est-à-dire


de faire fondre le cannabis dans du beurre ou dans du
sucre ( en faisant frire à feu très doux).

Ensuite c’est à chacun d’être inventif.

Les marocains, géniaux inventeurs du Mahjun y ajoutent


un tas de fruits secs.

En occident on est plutôt friand du space-cake au


chocolat.

Ainsi préparé le goût peu agréable de notre ingrédient


fétiche, disparaît presque complètement.

Attention à l’OverCannaBidose car poussé par la


gourmandise on réalise mal la quantité que l’on ingère....

En ce qui concerne les rapports équivoques entre le


sucre et le Cannabinolage reportez vous à la rubrique
ALIMENTATION.

On peut avaler directement des petites boulettes que l’on


confectionne dans le creux de sa main. Faire passer le
tout à l’aide d’un grand verre d’eau, d’une cuillerée de
miel ou de confiture ou encore d’un peu de yoghourt.

AYEZ TOUJOURS EN TETE QUE MANGER EST PLUS


FORT QUE FUMER.
Ingurgiter un demi-gramme de qualité moyenne revient à
fumer trois ou quatre fois cette quantité.

Pour cette raison il est conseillé de manger plutôt que de


fumer lorsqu’il y a pénurie sérieuse.

L’EFFET N’EST PAS LE MÊME.

Manger entraîne une tendance marquée à l’état scotché.


Absorbé buccalement le THC investit le corps plus
profondément.

Les conséquences sont plus durables et frisent parfois


l’hallucination.

En ce qui concerne l’herbe il faut savoir que,


contrairement aux idées reçues, le jus des infusions ou
des décoctions est nocif .

Essayez plutôt la recette du Bhang. Le Bhang ou Vijay,


(un mot qui signifie victoire mais aussi maîtrise) est une
boisson sacrée consommée depuis des milliers d’années
par les hindous.

On trouve des références le concernant dans des textes


datant d’avant l’ère chrétienne.

A condition de ne pas s’overdoser (sinon c’est dodo


jusqu'à demain, sans compter que le flip n’est peut-être
pas loin), le Bhang permet de réaliser pleinement la
dimension spirituelle du cannabis.
Recette :

La meilleure façon de fabriquer du Bhang est de n’utiliser


que les feuilles de plants d’herbe femelles (n’essayez pas
de récupérer les feuilles ni les têtes des mâles).

L’emploi de têtes femelles dans le Bhang vous fait


risquer le cannabicoma (sommeil lourd, long et profond),
plutôt qu’atteindre les sommets recherchés.

1- Réduire les feuilles en poudre (utiliser une passoire à


thé pour filtrer). Se débarrasser des nervures, etc.

2- Faire bouillir cette poudre entre dix et quinze minutes .

3- Jetez le jus et rincez abondamment l’herbe bouillie .

4- Broyez l’herbe à l’aide d’un mortier et d’un pilon (ou


d’une pierre ronde et d’une plaque de marbre). Gardez
le tout bien humide.

5- Broyez jusqu'à l’obtention d’une pâte verte très fine, qui


a la consistance de la purée. Cela peut prendre un
moment.

6- Sur la fin rajoutez un peu de poivre noir, non moulu si


possible, ce qui facilite la digestion.

7- S’il ne s’agit que de feuilles, une boulette d’environ 4 à


5 centimètres de diamètre suffit pour une personne .
8- Attention : Le résultat peut être plus fort que vous ne
l’escomptez. La première fois n’en prenez pas trop car
pour que le Bhang soit bon, il faut que vous en preniez
exactement la quantité qui vous correspond.

9- Vous pouvez dissoudre la boulette dans un verre d’eau


(certains préfèrent dans du lait sucré) et boire ça cul
sec, à moins que vous ne soyez un des rares à en
apprécier le goût.

Enfin, (environ dix minutes plus tard), il est recommandé


de se vider les intestins, ce qui éclaircit le cerveau et évite
les possibles problèmes de migraines.

En Inde, après les toilettes, les adeptes du Bhang


prennent un bain froid. Essayez !

Toutes ces opérations (toilettes comprises)


permettent d’apprécier le cannabis dans sa
quintessence la plus pure :

Un corps éveillé, un esprit efficace, des émotions


sereines. Les pensées sont élevées et lumineuses .

Le lendemain, on se réveille frais et dispos.


Intermède népalais
Extrait des Chroniques Cannabinologiques
Himalayennes, Par Alexander-David Freaks, maître de
conférence au FBIFP ( Federal Bureau of Inspection
de los Filtros dos Petardos)

Il était une fois le royaume himalayen du Népal. Quoique


pauvres, les sujets de ce royaume étaient hospitaliers,
aimables et souriants.

Il ne s’agissait pas de sourires mercantiles destinés aux


touristes, mais d’un trait fondamental de leur caractère et
de leur culture.

A Pokhara, dès mon premier séjour, je logeais chez


Govinda. Pour quelques roupies Il louait des huttes
coiffées de chaume qu’il avait lui-même érigées.

Les après-midi s’écoulaient oisivement à ramer sur le lac,


les canots à moteur y étaient interdits, à rêver sur les
berges et quand les nuages s’écartaient à contempler les
sommets enneigés des Annapurna.

Dix ans plus tard, sous la férule civilisatrice des


multinationales, le Népal s’industrialisait à toute vitesse.

Les hippies ou freaks comme on les appelait (si


nombreux à une époque qu’une des rues principales de
Katmandou s’appelle Freak street) avaient disparu pour
céder la place aux trekkers.

De jour comme de nuit les rues de la capitale, maintenant


polluée, étaient quadrillées de patrouilles policières.
Govinda marié, père d’une petite fille, avait peu changé.

Il arborait une fine moustache et une tignasse toujours


aussi drue et noire.

Son sourire, ses yeux sombres et profonds paraissaient


las, désabusés.

Il gagnait sa vie en guidant les touristes-trekkers dans de


grandes randonnées.

Après un thé et des gâteaux secs, il extirpa une boulette


de charras de sa poche.

Maintenant, dit-il, on va en prison pour cela.

J’en ai entendu parler répondis-je en haussant les


épaules. A Katmandou les gens se méfient. Ce n’est plus
comme avant.

On évoqua l’époque où nous nous retrouvions dans une


sorte de taverne qui s’appelait “ Au plaisir du moine ” pour
déguster les fameuses tartes de la capitale et fumer en
toute liberté.

C’est pour cela que tu as vu la police dans les rues. Ne


t’inquiète pas poursuivit-il, ce n’est pas pour vous les
étrangers. C’est pour nous autres népalais. Tu
comprends , depuis que fumer est prohibé, les hommes
se sont mis à boire.

Et depuis qu’ils boivent ils se battent. Alors il faut que la


police soit prête à intervenir...
Secret défonce.

Matériel Confidentiel . A ne pas mettre entre toutes


les mains.

Ce document concerne directement la défense nationale


(que des esprits anarchisants surnomment la défonce
nationale).

Citoyens, l’heure est grave : il n’y a pas que dans nos


lycées, nos collèges, et nos universités (l’avenir enfumé
de notre société) que l’on cannabinole .

Notre belle armée est à son tour dévastée par ce fléau.


Prions Dieu (qui est de notre coté) pour que l’ennemi
n’apprenne pas cette nouvelle catastrophique.

Les appelés étaient très atteints et l’on chuchote que c’est


la principale raison pour laquelle le service militaire a été
supprimé.

Ca nous fabrique peut-être des soldats qui hésiteront à


napalmer villageoises et villageois pour obéir aux ordres
de présidents qui n’avalent pas la fumée...

Des soldats qui refuseront d’obéir sous couvert de


justifications bizarres telles que la conscience, l’éthique,
ou l’amour du prochain.

Une nouvelle rassurante, de nombreuses nations sont


confrontées au même problème.
EMBUSCADE

L’embuscade est un danger qui guette quotidiennement


le cannabinoleur imprudent. Il croit rendre visite à des
amis, ou il rencontre une vieille connaissance, et se
retrouve assailli par une skunk pétrifiante ou scotché par
une nuée de pétards.

Si c’est matines il y a peu de chances pour que la journée


soit économiquement productive.

Si c’est vêpres et plus tard, le cannabinoleur piégé se


résigne héroïquement.

On sait qu’à trop invoquer Babaroo les embuscades se


font nombreuses et sévères.

POLITIQUE

La grande question est de savoir si un pétard doit tourner


vers la droite ou vers la gauche (cf. L’intermède
oecuménique).

Une circulation zigzaguante indique que le groupe est


miné par le népotisme.

Si le joint ne tourne pas du tout , c’est que l’on sombre


dans le totalitarisme.

(Un changement brusque et involontaire de direction est


appelé aargh ! par la victime et saluée par un “ tiens, y
tourne vite ce pétard ! ” par le bénéficiaire.)
Que demandons nous ?

- Autorisation immédiate et sans conditions de la


cannabiculture. La cannabiculture évite de se heurter
aux keufs et aux dealers.
- Interdiction en vrac du Tchernobyl, du henné, de l’huile
de vidange et de tous mélanges indélicats.
- Répression du népotisme et du totalitarisme.
- Interdiction absolue du bogartisme
Cannabicosmogonie

(Genèse du monde et naissance de Babaroo, suivies


des commentaires de Alexander-David Freaks)
“ Il advint que le Grand Cannabinoleur eut envie de
cannabinoler. ”

“ Il cannabinola et l’univers apparut tout empli de fumée.


C’était une fumée merveilleuse qui se buvait comme du
lait et qui ne piquait pas les yeux.”

“ Il cannabinola à nouveau et la merveilleuse fumée


modela le Soleil, la Lune et la Terre, les planètes, les
étoiles et les galaxies. Il cannabinola encore et surgirent
les océans, les lacs, et les rivières tout emplis de
poissons . ”

“ Assez content de lui il improvisa quelques pas de danse.


Pendant qu’il dansait, les arbres et les plantes, les
oiseaux, les insectes et tous les animaux firent leur
apparition. ”

“ Quoique ravi le Grand Cannabinoleur n’en avait pas


terminé. Ne manquait-il pas des petits cannabinoleurs ? Il
bourra son chilom d’une herbe délectable et la
merveilleuse fumée donna naissance à l’être humain . ”

“ Il commanda alors à son chilum de prendre forme


humaine. Quand ceci fut fait il lui dit :

“ Tu t’appelles Babaroo. Tu es une partie de moi. Pars


enseigner aux humains l’art de cannabinoler. Ensuite,
quand ils n’auront plus rien à fumer, qu’ils gémiront sous
les coups d’une impitoyable sécheresse, ils crieront ton
nom, BABAROO , BABAROO, et si ce sont de vrais
cannabinoleurs tu les dépanneras. Que cela soit ainsi,
dans les siècles des siècles. ”
Commentaires de Alexander-David Freaks (Les
mystères du Babaroo)

“.....C’est ainsi que, selon les ésotériciens les plus


instruits, Babaroo s’incarne temporairement dans chaque
personne qui survient chargée d’un peu de matériel
cannabinologique alors que toutes les réserves sont
épuisées.
Chez les tenants de la tradition la plus ancienne ces
envoyés du Grand Cannabinoleur sont accueillis sous les
cris enthousiastes et frénétiques de Jai Babaroo ! Jai
Babaroo !... ”.

“.....J’ai moi-même assisté à ce genre de démonstrations.


S’il apparaît après une très longue sécheresse, le
Babaroo est parfois porté en triomphe... ”

“ ....Selon certaines croyances, si après maintes


invocations le Babaroo n’apparaît pas, c’est que d’une
façon ou d’une autre le Grand Cannabinoleur a été
offensé.
On sait que les pratiques du bogartisme, du népotisme,
et bien entendu du totalitarisme, lui sont particulièrement
odieuses.... ”
ASTRO CANNABINOSCOPE (1)

Bélier
Beaucoup de feu et donc
beaucoup de fumée. Le can-
nabinolage le guérit de son
hyper-activité mentale et
physique. S’il cannabinole trop
il bâtit de grands projets mais
concrétise peu.

Taureau
Adepte de la cannabicave il
éblouit en exhibant un gouli
d’afghan quand même le
marocain est introuvable.
Cannabinoleur modéré, le
cannabis diminue l’influence
que la matière exerce sur lui.

Gémeaux
Cannabinoleur allumé il
survient toujours
au bon moment : quand
le pétard est roulé
mais non encore fumé.
Cannabinoler lui
facilite l’exploration de ses
propres abysses
qu’il a tendance à
négliger.
ASTRO CANNABINOSCOPE (2)

Cancer
Cannabinoleur solitaire avec
livre, B.D. ou télé, les grands
rassemblements
cannabinologiques l’extirpent
de sa coquille. Il recherche
le Grand Cannabinoleur qui
n’apparaît qu’à celui qui
croît dans la fumée .

Lion
Royalement généreux quand
sa cannabicave est pleine, la
sécheresse le rend glauque
ou éthylique. Cannabinoler
amplifie son sens de l’humour
et lui désobstrue l’esprit. Qu’il
cannabinole modérément afin
d’éviter de brûler.

Vierge
Soigne son stress ( ou ses
rhumes) à l’aide de sa
cannabicave. Parfois
homéopathiquement.
Excellent cannabiculteur. Le
cannabis lui révèle la
frontière fragile qui sépare la
Vierge sage et la Vierge folle.
ASTRO CANNABINOSCOPE (3)

Balance
Apprécie le cannabinolage
collectif autour d’un thé et
de quelques instruments de
musique. Attention :
Cannabinoler ne favorise pas
la prise de décision. Le natif
rêve de s’unir au Grand
Cannabinoleur.

Scorpion
Dissertera sur le symbolisme
phallique du chilom et
soutiendra que la Ganja est
une incarnation de la Déesse.
Le cannabinolage lui aère la
tête, canalise son pulsionnel
vers la créativité. S’il évite les
excès chers à sa nature.

Sagitaire
Déniche des variétés rares, s’il
ne les cultive pas lui-même, ou
n’en rapporte de contrées
exotiques. Son cannabinolage
est souvent mystique, à moins
qu’il ne fasse qu’en parler et
rêver, rêver. . .
ASTRO CANNABINOSCOPE (4)

Capricorne
Escalade des montagnettes pour
Cannabinoler sans être dérangé
dans ses soliloques.
L’OCB aiguë (OverCannaBidose)
révèle au monde la facette
vulnérable de sa personnalité. OCB
positive s’il comprend que c’était là
le but recherché.

Verseau
Cannabinologiste dialectique, il
n’oublie jamais qu’un cannabis de
seconde classe est politiquement
incorrect. S’il y a sécheresse, il
fume ce qu’il trouve, en
maudissant la prohibition.
A tout intérêt à cultiver le
cannabinolage solitaire.

Poisson

Appartient au signe le plus défoncé de l’histoire du


Cannabinoscope.
A paradoxalement tendance à se restreindre par peur de
se noyer dedans . Le cannabis le protège de l’alcool et
des drogues dures.
ETYMOLOGIE : BOGARTER : (v.tr., de l’anglais to
Bogart ) Action
qui consiste à
garder le joint
pour soi plutôt
que de le faire
tourner.
Quoique
sévèrement
condamnée par
l’immense
majorité des
cannabinoleurs,
la pratique du
bogartisme est
très répandue.

Dans son
célèbre essai
intitulé : “
D’Humphrey
Bogart à la
cannabinologie”,
Alexander David
Freaks explique :

“ Le bogartisme est le péché mortel du cannabinoleur. Le


coupable rompt le cercle magique et la merveilleuse
fumée l’emplit égoïstement.

Ce n’est qu’en offrant à fumer à chacun des membres du


cercle que cette horrible faute sera rachetée. ”
BOGARTISME : (n.m., de bogarter) . Action de bogarter.

Pour se détendre:
Le chilum d’herbe à l’indienne

Placer l’herbe décortiquée dans la paume de la main, et


y ajouter une goutte d’eau (au plus l’herbe est grasse, au
moins on met d’eau). Avec le pouce de l’autre main, “
presser ” l’herbe (broyer, écraser), jusqu'à ce qu’elle soit
bien collante (L’herbe ne collera que si elle est de qualité
respectable).

Ensuite, la réduire en boulettes et la mélanger à du tabac


très sec. Ainsi préparée l’herbe n’arrache pas la gorge.

De vieux fumeurs indiens prétendent que l’herbe non


pressée rend fou.
Jardinage cannabinologique

Après de longues et pénibles recherches nous avons


découvert un très ancien manuscrit, datant de la première
partie du moyen-âge (un essai de datation a été effectué
au carbone 14 à partir de traces de cannabis retrouvées
sur le site) traitant du jardinage cannabinologique.
Nous en publions ici quelques extraits pour la toute
première fois :

- 6 avril : A la saint Marcellin bêche ton jardin .


- 2 mai : A la saint Boris plante ton cannabis.
- 10 juillet : A la saint Ulrich
arrose ton haschich.
- 16 juillet : Notre Dame du
Mont Carmel ne garde que
les femelles.
- 12 août : A la sainte
Clarisse les têtes
grossissent.
- 3 septembre : A la saint
Grégoire goûte ton premier
pétard.
- 17 octobre : A la saint
Baudouin rentre ton foin.
- 3 novembre : A la saint
Hubert cave pour l’hiver.
- 22 novembre : A la sainte
Cécile ne te fais plus de bile.

(Un bienfait pour le porte-monnaie, le jardinage permet de


zapper les dealers tout en consommant ce qu’il y a de meilleur.
Malheureusement cette saine activité est illégale).
DICTONS : Cannabinoler c’est
rire. Un gros fou rire
- Il n’y a pas de fumée sans feu. à la face du monde.
Un clin d’œil de la
- Sois mystique mi juin. nature qui nous mur-
mure à l’oreille:
- Pas vu pas pris. “Tiens p’tit gars, tu
vois, tout n’est pas
- A trois pétards état hilare. si noir. ”

Aide-mémoire.

Le cannabinolage ( intelligent) favorise :


La relaxation physique et cérébrale ( si l’on sait respirer),
l’inspiration créatrice, les activités artistiques, le sens de
l’humour, la convivialité, la non-violence, la
contemplation, le désir profond de réaliser les rêves
d’enfance, la patience, le détachement.

Le cannabinolage ( même intelligent ) amenuise :


L’ambition et les motivations matérielles, la productivité
économique, la mémoire rapprochée, l’intérêt envers tout
ce qui ne passionne pas, l’attention et souvent la
concentration.

Le cannabinolage intempestif engendre :


la somnolence, l’inattention, l’introversion, parfois le repli
sur soi, le dos rond, le manque à rêver, l’improductivité
économique, la passivité.
TABLE DES MATIERES

Introduction :
- Interview exclusive de l’auteur.
- Cannabinoler.
- Qu’est-ce que bien cannabinoler ?

Première partie :
Le cannabinolage dans la vie quotidienne

1- Du cannabinoleur . . .
- Médecine
- Des mélanges (cannabinolage et tabagisme)
- Alimentation
- Sport et dopage
- Sexe
- Fréquence
- Humour
- Travail
- Musique
- Le cannabinolage collectif
- Intermède français

2 - Autour du cannabinoleur . . .
- De l’approvisionnement en système répressif
- La marchandise
- Légalisation
- Intermède américain
- Travail (bis)
- Famille et patrie
- Crochet historique
- Transports
- Autant en emporte le vent . . .
Seconde partie :

L’art de cannabinoler (Le yoga du fumeur. . .)


- Détour mythologique
- Postures ( physiques et mentales)
- Manque à rêver
- Des études, de la mémoire et du cannabinolage . . .
- Le cannabinolage et l’analyse, la logique, l’intellect,
l’intelligence, l’attention, la concentration, la relaxation, la
respiration, la contemplation, la méditation, le temps
psychologique.
- Les différents états du cannabinoleur : Euphorique,
Récamier, raide, Déchiré, Flippé, scotché, illuminé.
- Le solitaire
- Magic
- religion
- Eveil et initiation
- Le guerrier mystique et flip again
- Considérations philosophiques : La voie du cannabis, Le
cannabis est-il subversif, La vie intérieure et l’art de
cannabinoler
- Intermède oecuménique

Appendice
- Rubrique culinaire
- Intermède népalais
- Secret défonce
- Politique
- Cannabicosmogonie
- Astro cannabinoscope
- Etymologie
- jardinage cannabinologique
- Aide-mémoire
édité en format PDF le 29 novembre 2005
par diogene.ch éditions libres

site web: www.diogene.ch


e-mail: postmaster@diogene.ch

Pour contacter les auteurs:


bernie@diogene.ch
mat@diogene.ch
Le cannabis est-il uniquement drogue récréative ? Est-il une
drogue ? Est-il une voie, une substance initiatique ? Attaque-
t-il la mémoire ? Développe-t-il le sens de l’humour ? Agit-il sur
l’alimentation, la motivation, la mémoire, la personnalité ?
Quels rapports entretient-il avec le tabac ? Le sucre ?
L’alimentation ? Le sexe ? Le sport ? Quelles sont ses places
et fonctions à l’heure où nous changeons de millénaire ?
Son usage a-t-il une portée politique ? Philosophique ?
Métaphysique ? Le cannabis est-il subversif ? Existe-t-il un art
de cannabinoler ?
Beaucoup de questions et quelques tentatives de réponses...
par Bernie et Mattéo.

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