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Maître Ahmed Simozrag

Jésus et Mohammed
La Vérité imbattable

Centre Africain de diffusion islamique et Scientifique (CADIS)


3ème édition – octobre 2008

Jésus et Mohammed
La vérité imbattable
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1. Introduction

Cet ouvrage a pour but de faire connaître l’Islam aux chrétiens et le christianisme aux
musulmans. Les chrétiens, dans leur grande majorité, ignorent la réalité du Coran et du
Prophète Mohammed. Ils nient ou ignorent que Mohammed est un Messager de Dieu
envoyé aux hommes avec un dernier message appelé le Coran. Ils nient ou ignorent
que le Coran confirme les messages révélés avant lui et qu’il met en évidence les
conditions du succès et du bonheur dans ce monde et dans l’autre. Ils nient ou ignorent
que le Coran place réellement le croyant sur la voie du salut. De même, bon nombre de
musulmans ignorent qui est Jésus-Christ ; ils ignorent qu’il est un Prophète envoyé par
Dieu au peuple juif. Ils ignorent que le message de Jésus a pour nom l’évangile. Rares
sont les musulmans qui connaissent l’évangile, et plus rares encore les chrétiens qui
connaissent le Coran. Pourtant Mohammed a parlé de Jésus-Christ et Jésus-Christ a
parlé de Mohammed. A travers le Coran, Dieu adresse un appel pressant aux gens du
Livre, les invitant à croire à Son message ! Malheureusement, les préjugés les
empêchent de répondre à cet appel, de prendre connaissance d’un Livre qui les
interpelle au premier chef et dont dépend indubitablement leur salut. Parmi les
préjugés, figure cette croyance que le Coran ne serait pas la Parole de Dieu ou qu’il
serait destiné aux seuls Arabes de la même manière que la Torah serait le livre des
Juifs. Alors qu’en réalité, le Coran n’est l’apanage d’aucun peuple ni d’aucune nation, il
s’adresse à l’humanité tout entière. C’est un message de vérité visant à mettre l’homme,
chaque homme devant ses responsabilités et l’avertir des conséquences néfastes de
l’incroyance.

Le Coran commande aux musulmans de croire en tous les Livres avant lui et en tous les
Prophètes avant Mohammed :

« Dites : Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à
Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus, à ce qui a été donné à Moïse et
à Jésus-Christ, à ce qui a été donné aux prophètes de la part de leur Seigneur, nous
n’avons de préférence pour aucun d’entre eux, nous sommes soumis à Dieu »
Coran s2 v136

Dis: « Nous croyons en Allah, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à
Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les Tribus, et à ce qui a été donné à Moïse, à
Jésus et aux prophètes, de la part de leur Seigneur: nous ne faisons aucune
différence entre eux... » Coran s3 v84

Cependant, il attire leur attention sur le fait que ces livres ont subi des altérations et que
la Parole de Dieu n’y est pas consignée de manière authentique et intégrale.

C’est pourquoi, les musulmans font des réserves sur l’authenticité des textes de la
Bible, notamment la Torah, les Psaumes et l’Evangile mentionnés dans le Coran. En
effet, ces textes sont manifestement pleins d’erreurs commises par les scribes, les
copistes et les traducteurs.

Ces erreurs, transmises d’une copie à l’autre et d’une traduction à l’autre, se sont
répétées au fil des siècles avant de nous parvenir. De plus, il y a dans les textes des
additions et des omissions volontaires et involontaires. Par exemple, des passages
importants n’existent pas dans les évangiles canoniques alors qu’on les trouve dans les
évangiles apocryphes. D’autres y figurent sous le label ‘‘Parole de Dieu’’ bien qu’ils ne
soient que des paroles humaines.
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Quoi qu’il en soit, la réalité est en passe de confirmer les vérités annoncées par le
Coran, inutile donc d’épiloguer là-dessus.

Le plan de cet ouvrage comporte trois thèmes fondamentaux : Jésus, Mohammed, les
saintes Ecritures. La question de l’authenticité des Livres saints est immédiatement
examinée après un bref aperçu historique, ensuite seront abordés les aspects
importants de la vie de Jésus, sa naissance, les spéculations sur son message, ses
miracles, ce qu’il était vraiment et ce qu’il n’était pas, la fin de sa vie terrestre. Sur ce
même registre seront discutées les traces, plus ou moins visibles, de l’annonce de la
venue du Prophète Mohammed dans les Saintes Ecritures.

Le salut en islam est traité sur la base de preuves suffisamment rassurantes.

Les contradictions et les invraisemblances de la Bible sont l’objet d’un chapitre à part,
traitant des contradictions, horreurs, absurdités et immoralité dans la Bible. Dans ce
même chapitre, Paul de Tarse est mis sous éclairage en vue de mieux connaître sa vraie
qualité et surtout ses réelles motivations. La Bible est utilisée comme source de
références et d’argumentation bien qu’elle soit en même temps livrée à des critiques
plus ou moins sévères. Cette attitude ambivalente peut sembler contradictoire. En fait,
comme cela est souligné, la Bible a plusieurs facettes. La facette ‘‘Parole de Dieu’’ est
utilisée à titre de justification et de témoignage. Par contre, les textes paraissant
incompatibles avec la saine et juste Parole de Dieu sont l’objet de critiques objectives,
dans le seul but de défendre la vérité et d’éviter la confusion et l’amalgame.
L’approche s’explique tout simplement par la mise en évidence, du moins en partie,
des vérités et des erreurs de la Bible.

Cet ouvrage que vous vous apprêtez à lire vous permettra de connaître certaines
vérités essentielles dont l’ignorance n’a de cesse de causer, hélas, la perdition de
multitudes d’hommes, de nations et de peuples.

2. Aperçu historique

Dieu fit connaître aux anges Son projet de créer un homme pour être Son lieutenant sur
la terre.

La décision était déjà prise et les Anges n’avaient pas à s’y opposer. Il créa Adam
d’argile et lui insuffla de Son esprit. Il lui apprit tous les noms et ce fut un défi aux anges
qui n’avaient pas ce savoir. Ensuite, Il ordonna aux anges de se prosterner devant cet
homme appelé Adam. Les anges s’exécutèrent sauf Iblis. L’orgueil et la jalousie de ce
dernier ont motivé son refus d’obéir à l’ordre de son Créateur. Iblis argua du fait qu’il
était mieux qu’Adam parce que créé de feu, alors qu’Adam était créé d’argile.

« Lorsque Ton Seigneur dit aux anges : « Je vais établir sur la terre un
représentant.» Ils dirent : « Vas-Tu établir quelqu’un qui y fera régner le mal et y
répandra le sang, alors que nous chantons Ta gloire et célébrons Ta louange ? » Le
Seigneur leur répondit : « En vérité, Je sais ce que vous ne savez pas !» s2 v30

Ce verset contient des points importants qu’il convient de clarifier :

Allah voulut mettre les anges au courant de cet important événement. Il ne leur
demanda pas leur avis puisqu’ils n’ont pas d’avis à donner et Dieu n’a pas besoin de
l’avis de Ses créatures.
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C’est uniquement à titre d’information que Dieu en parla aux anges et en vue de les
préparer aux nouvelles missions que cette créature va générer pour eux en matière de
garde, d’enregistrement des propos et des actes pour le témoignage, de
communication des messages divins, d’extraction des âmes, etc.

La plupart des exégètes estime que la réaction des anges n’est pas une objection de
leur part, n’ayant pas le droit de le faire :

« Ils ne devancent pas Son commandement et agissent constamment selon Ses


ordres ».

Ce n’est pas non plus par jalousie qu’ils ont réagi ainsi, c’est simplement par curiosité
et dans le but d’en savoir plus, c’est une demande de précision en ce sens qu’ils
voulaient dire : ô Seigneur ! Quelle est la raison de la création de ces êtres dont certains
vont semer la corruption et verser le sang sur la terre. Si Ton adoration en est l’objectif,
nous sommes là pour T’adorer. Nous chantons Ta gloire et célébrons Tes louanges sans
qu’aucun mal ne provienne de nous. Les anges sont des êtres infaillibles, non soumis à
l’épreuve comme c’est le cas des humains. Ils sont contraints à l’obéissance de Dieu,
n’ayant pas le choix, tandis que les hommes ont le choix et le pouvoir d’obéir ou de
désobéir, de croire ou de ne pas croire, de faire le bien ou de faire le mal. Compte tenu
de leur réponse, il semble que les anges aient ignoré le bon côté de la créature en
question, c’est-à-dire le bien qui pourrait en découler.

Allah leur répondit : « Je sais ce que vous ne savez pas ! »

Cette réponse du Seigneur sous entend qu’il y aurait parmi ces êtres des prophètes,
des messagers, des vertueux, des saints, des savants, des hommes qui peupleront la
terre, bref des vrais adorateurs et des gens de bien ; cet aspect positif entre autres de
cette créature vous échappe, Dieu dit aux anges, Je suis le Seul à le savoir.

Reste à savoir comment les anges ont-ils su ou pu supposer que les fils d’Adam allaient
semer la corruption sur la terre et y répandre le sang ? Dieu leur a-t-il appris cela ? Ou
bien, ont-ils assisté à d’autres créatures ayant versé le sang sur la terre avant les fils
d’Adam ? Les deux hypothèses paraissent plausibles.

La prosternation demandée aux anges et à Iblis est une prosternation de respect, ce


n’est pas une prosternation d’adoration. Le refus par Iblis de se prosterner est une
désobéissance qui le place dans la position de rebelle à l’égard de Dieu. Dieu n’ayant
pas voulu l’anéantir, Il le déchut et, sur sa demande, lui accorda un délai jusqu’au jour
de la résurrection. Du coup, Iblis prendra le nom de Satan, un nom commun désignant
celui des humains et des djinns qui éloigne les gens de la Voie de Dieu. Iblis était un
djinn promu au rang des anges à l’issue d’une longue période d’adoration.

Iblis jura par la Gloire et la Puissance de Dieu de corrompre la progéniture d’Adam, de


l’assaillir de tous les côtés pour les dévoyer et les rendre désobéissants.

Allah lui répondit qu’Il leur indiquera une direction qui permettra à ceux qui la suivront
d’être à l’abri de ses tentations et de sa ruse. Satan commença par Adam. Il l’incita à
transgresser la première directive divine :

« Puis, pour leur rendre visible ce qui leur était caché – leurs nudités - Satan les
tenta, disant : « Votre Seigneur n’a pu vous interdire cet arbre que pour vous
empêcher d’être des anges ou de devenir immortels. » Et il leur jura : « Je suis
pour vous un très fidèle conseiller. »
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Alors, il les fit tomber par tromperie. Et lorsqu’ils eurent goûté aux fruits de
l’arbre, ils virent apparaître leurs nudités et se mirent à se couvrir avec les
feuilles du Paradis. Leur Seigneur les interpella alors : « Ne vous ai-Je pas interdit
cet arbre ? Ne vous ai-Je pas dit que Satan était votre ennemi déclaré ? Tous deux
dirent : « Seigneur ! Nous avons fait du tort à nous-mêmes. Si Tu ne nous
pardonnes pas, et si Tu nous refuses Ta grâce, nous serons à jamais perdus.
Descendez, dit le Seigneur. Vous serez ennemis les uns des autres sur terre où
vous trouverez un séjour et une jouissance temporaires. » s7 v20-24

Adam fut chassé du Paradis, et ainsi s’amorça une lutte acharnée entre les hommes et
Satan. Injustices et péchés se multiplièrent, le sang fut répandu, le désordre prit une
telle ampleur que Dieu jugea nécessaire - et c’était déjà dans Sa prescience et dans Son
dessein - de rappeler à l’ordre.

Il envoya le premier messager, Noé qui, des siècles durant, prêcha sans succès ;
l’indifférence, plutôt la résistance de son peuple au message de Dieu avait provoqué le
déluge. Depuis, une nouvelle souche résultant d’un petit nombre de rescapés se
reconstitua.

Une suite de messages se succéda ; bien qu’ils eussent été envoyés à des peuples
différents et à des époques différentes, les messages étaient les mêmes, comportant le
même credo et les mêmes enseignements, à savoir l’unicité de Dieu et le devoir de
l’Adorer.

L’effusion de sang et l’association (chirk) furent les principales raisons de l’envoi de


messagers.

Dieu va clôturer ce processus de communication avec l’homme par un dernier message


destiné à l’humanité tout entière :

Ce message s’appelle le Coran

Le Messager qui l’a délivré est le prophète Mohammed.

Notre étude va donc s’articuler autour des deux derniers Messagers : Jésus et
Mohammed (Paix et Salut sur eux), car ce sont eux qui ont le plus marqué l’histoire de
l’humanité

Avant de présenter les deux derniers messagers et le contenu de leurs messages, il me


paraît important de rappeler quelques notions fondamentales :
* Allah a honoré les fils d’Adam : Il l’affirme dans plusieurs versets du Coran,
notamment :
« Certes, Nous avons honoré les fils d’Adam. Nous les avons portés sur terre et sur
mer. Nous leur avons attribué d’agréables nourritures. Nous leur avons donné la
préférence sur beaucoup de Nos créatures. » Coran, s17 v70
* Le culte de Dieu est le but de la création des Djinns et des humains :
« Je n’ai créé les Djinns et les humains que pour qu’Ils m’adorent » 51.56
* Il existe une seule religion et un seul Dieu, mais cette religion a éclaté en plusieurs
religions et en multitude de sectes.
* Satan constitue le seul ennemi de l’homme et l’obstacle majeur sur la voie de Dieu
Satan va détourner l’homme de la voie de Dieu – l’empêcher de lui obéir, l’inciter à Le
nier, à Lui associer d’autres divinités, à faire le mal, d’où impiété, association, idolâtrie,
athéisme, polythéisme, effusion de sang, sectes, etc.
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* Pas de divinité en dehors d’Allah (la ilaha illa Allah) fut le Credo et l’appel de tous les
messagers :
« Et Nous n’avons envoyé avant toi aucun messager à qui Nous n’ayons révélé :
« Point de divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi donc » s21 v25
« Nous avons envoyé dans chaque communauté un messager (pour leur dire) :
« Adorez Allah et éloignez-vous du culte des idoles » s16 v36
« Nous avions envoyé Noé à son peuple : « Ô mon peuple, leur dit-il, adorez Allah
car vous n’avez d’autre divinité que Lui ! Ne Le craignez-vous pas ? » Coran, s23
v23 ; s7 v59
« Aux ‘Ad, Nous avons envoyé leur frère Hûd : « Ô mon peuple, leur dit-il, adorez
Allah, car vous n’avez d’autre divinité que Lui ! Tous les autres cultes que vous
forgez ne sont que des mensonges. » Coran, s 11 v50 ; s7 v65
« Aux gens de Thamûd, Nous avons envoyé leur frère Sâlih qui leur dit : « Adorez
Allah ! Vous n’avez d’autre divinité que Lui. » Coran, s7 v73 ; s11 v61 ; s27 v45
« Nous avons envoyé Abraham qui dit à son peuple : « Adorez Allah et craignez-
Le ! C’est le mieux que vous puissiez faire, si vous saviez ! » Coran, s29 v16
« Abraham fit cette recommandation à ses enfants, suivi en cela par Jacob : « Ô
mes enfants ! Allah a choisi pour vous cette religion. Que votre soumission à Allah
soit totale et entière jusqu’à votre mort ! Etiez-vous témoins lorsque, sur son lit de
mort, Jacob demanda à ses enfants : « Qu’allez-vous adorer après moi ? »- « Nous
adorerons, répondirent-ils, ton Dieu qui est aussi le Dieu de tes pères, Abraham,
Ismaël, Isaac, l’Unique Dieu auquel notre soumission est totale et entière ! »
Coran s2 v132-134
« Aux habitants de Madyan fut envoyé leur frère Shu’ayb : « Ô mon peuple, leur
dit-il, adorez Allah ! Il n’y a pour vous d’autre divinité que Lui. » Coran, s7 v85 ; s11
v84
« Et Moïse de dire à son peuple : « Rappelez-vous les bienfaits d’Allah envers
vous, lorsqu’Il vous a délivrés des gens de Pharaon, qui vous infligeaient les pires
tourments en égorgeant vos fils et en épargnant vos filles. Ce fut là une terrible
épreuve pour vous de la part de votre Seigneur. » Coran s14 v6
« Aux fils d’Israël, le Messie a dit : « Ô Fils d’Israël ! Adorez Allah qui est mon
Seigneur et le Vôtre ! Quiconque donne des associés à Allah, Allah lui interdira
l’entrée du Paradis et lui réservera l’Enfer pour séjour » ; les injustes ne
bénéficieront d’aucun secours. » Coran s5 v72
« Allah, dit Jésus, est mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-Le, car c’est là la
Voie du Salut ! » Coran, s3 v51 ; s19 v36 ; s43 v64
« Et les gens des Ecritures ne se sont divisés qu’après que la preuve leur fut
venue. Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allah, Lui vouant un
culte exclusif, d’accomplir la Salât et d’acquitter la zakât. Et voilà la religion de la
droiture. » Coran, s98 v4-5
« Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie,
comme Seigneurs en dehors d’Allah, alors qu’ils avaient reçu ordre de n’adorer
qu’Allah l’Unique, en dehors duquel il n’y a point de divinité. Gloire à Lui ! Il est
infiniment au-dessus de ce qu’ils prétendent Lui associer » Coran, s9 v31
Nous ne serions pas tombés dans le piège de Satan si nous avions suivi les
enseignements de Dieu que Ses messagers nous ont fidèlement transmis.
3. Authenticité des Livres saints
La Bible est-elle la parole de Dieu ? Avant de répondre à cette question lancinante,
étudions d’abord les livres composant la Bible, leur origine, leurs auteurs et leur
authenticité. D’emblée, il est nécessaire d’affirmer que nous ne possédons aucun
original des livres de la Bible ; les originaux sont perdus, il n’en reste que des copies.
Les savants de la Bible sont unanimes pour reconnaître cette réalité. Voici un résumé de
leur déclaration :
7

« On ne possède aucun original des livres de l’Ancien Testament, mais seulement


des copies, les manuscrits. Les plus anciens manuscrits hébreux complets qui ont été
conservés datent du neuvième ou du dixième siècle après J.C. Ils reproduisent un texte
traditionnel, que des savants juifs, les «Massorètes » ont soigneusement inventorié pour
s’assurer qu’il ne subirait pas de changement. Comme à leur époque l’hébreu biblique
était devenu depuis longtemps une langue morte, comprise seulement des spécialistes,
ils ont muni le texte de signes facilitant la lecture, en particulier de marques indiquant
les voyelles et la ponctuation. Du même coup ils fixaient définitivement la manière de
comprendre les phrases…Le texte dont se sont occupés les Massorètes avait déjà
bénéficié du travail d’un autre groupe de savants, les Docteurs de la loi à la fin du
premier siècle de notre ère. Ceux-ci avaient constaté que les manuscrits dont ils
disposaient n’étaient pas strictement identiques. Pour remédier à cet
inconvénient ils établirent un texte officiel, en procédant par comparaison de
quelques manuscrits existants. Après quoi ils firent détruire les manuscrits non
conformes au texte qu’ils avaient retenu.
En 1947 cependant on a retrouvé près de la mer morte quelques manuscrits antérieurs
au travail des Docteurs de la loi (les textes de Qumrân). D’autre part le Pentateuque
samaritain de même que certaines versions anciennes, version grecque dite des
Septante, certaines versions araméennes ou Targoums, attestent un état du texte plus
ancien. On a pu constater que les différences avec le texte traditionnel étaient pour la
plupart de faible portée. Mais dans certains cas, ces formes plus anciennes du texte
proposent un sens plus clair…
En ce qui concerne le TEXTE du Nouveau Testament, on se trouve devant le même
problème global que pour l’Ancien Testament : connaître le libellé original, alors qu’on
ne possède que des copies, les manuscrits. Le travail des spécialistes est cependant
beaucoup plus avancé que pour l’Ancien Testament. Il a bénéficié de plusieurs facteurs
favorables. D’abord les manuscrits dont on dispose sont, dans le temps, plus proches
de l’original : les plus anciens manuscrits complets datent en effet du quatrième siècle
après J.C, mais on possède de nombreux fragments plus anciens. Ensuite ces
manuscrits sont beaucoup plus nombreux : on en compte plus de 5000.
Pour obtenir la copie exacte d’un original on peut recourir aujourd’hui à la photocopie.
Mais les meilleurs copistes humains sont inévitablement sujets à des défaillances :
l’attention la plus soutenue finit par se relâcher. Malgré un travail remarquablement
soigné les copistes anciens n’ont pu éviter les fautes. Or chacune d’elles était
enregistrée par le copiste suivant. On ne saurait donc s’étonner que les nombreux
manuscrits bibliques présentent des différences. »1
Il faut ajouter à ces difficultés l’ignorance quant à l’origine de ces textes ainsi qu’à leurs
auteurs.
Le Pentateuque attribué à Moïse n’est pas de Moïse selon les dires des savants. Dans
l’introduction au Pentateuque (Bible de Jérusalem), il est écrit : « Le Pentateuque serait
la compilation de quatre documents, différents par l’âge et le milieu d’origine mais tous
très postérieurs à Moïse. »
Il en va de même pour les autres livres de l’Ancien Testament de Josué jusqu’à
Malachie. Nous n’avons aucune certitude sur l’identité de leurs auteurs ni sur la date de
leur composition.
Les savants affirment que plusieurs étapes ont précédé la fixation par écrit des textes
de la Bible, mais qu’il n’y a pas de données sûres sur lesdites étapes.
Le Docteur Robert Kehl écrit dans Die Religion des modernen Menschen (La Religion
des Hommes Modernes):
« La plupart des partisans de la Bible ont le credo naïf que la Bible existait toujours sous
la forme sous laquelle ils la lisent aujourd'hui. Ils croient que la Bible contenait toujours
toutes les sections qui sont trouvées dans leur copie personnelle de la Bible. Ils ne

1
Bible TOB : Introduction à la Bible
8

savent pas - et la plupart d'entre eux ne veulent pas savoir - que pendant environ 200
ans les premiers chrétiens n'avaient aucune 'Ecriture sainte' sauf l'Ancien Testament et
que même le canon de l'Ancien Testament n'avait certainement pas été établi dans les
jours des premiers chrétiens, que les versions écrites du Nouveau Testament ont
seulement surgi tout à fait lentement, que pendant une longue période de temps
personne n'a rêvé de considérer ces écrits du Nouveau Testament comme l'Ecriture
Sainte, qu'avec le passage du temps la tradition est apparue de lire ces écritures aux
congrégations, mais que même alors personne n'a rêvé de traitement d'elles comme
des Ecritures Saintes avec le même statut que l'Ancien Testament, que cette idée est
d'abord arrivée aux gens quand les différentes factions dans le christianisme se
battaient l'une contre l'autre et ils ont senti le besoin d'être capables de se conforter
avec quelque chose d'imposé, que de cette façon les gens ont seulement commencé à
considérer ces écrits comme l'Ecriture Sainte environ en 200 ap. J.-C. »2
En ce qui concerne les évangiles canoniques, le plus ancien témoignage existant sur
leur composition est celui de Papias, évêque de Hiérapolis, en Phrygie, qui composa
vers 130 une « Interprétation (exégèse) des oracles du Seigneur », en cinq livres. Cet
ouvrage est perdu depuis longtemps, mais l’historien Eusèbe de Césarée en a rapporté
les deux passages suivants : « Et l’Ancien disait : Marc, qui fut l’interprète de Pierre, a
soigneusement mis par écrit tout ce dont il se souvenait, sans toutefois respecter l’ordre
de ce qui fut dit ou accompli par le Seigneur. En effet, ce n’est pas le Seigneur qu’il
avait entendu ou accompagné, mais Pierre, plus tard, comme je l’ai dit. Celui-ci agissait
selon ce qu’exigeait son enseignement et non comme s’il voulait donner l’ordonnance
des oracles du Seigneur. »
Selon Papias, Matthieu aurait écrit son évangile en Hébreu, puis son œuvre aurait été
traduite en grec. Il faut souligner que la formule trinitaire n’existe pas dans l’original
hébreu de l’évangile de Matthieu alors qu’elle y est sur la copie grecque (Mt 28.19).3
Une chose est sûre : les textes de la Bible ont été plusieurs fois remaniés. Il n’existe
aucun évangile qui soit rédigé par un apôtre ou un témoin oculaire de la vie de Jésus.
Le ouie dire est la seule information de base ayant servi à la rédaction des écrits
baptisés « Evangiles ».
Les plus anciens manuscrits utilisés actuellement sont le Sinaïticus, en provenance du
monastère Sainte-catherine du Sinaï et le Vaticanus. Datés du milieu du IVe siècle, les
deux documents sont truffés d’erreurs. On y a dénombré plus de « 16 000 corrections
manuelles attribuées à sept copieurs-traducteurs différents. Certains passages ont
même été, au fil du temps, changés trois fois pour être en fin de compte, remplacés par
des textes complètement différents. » Mr. Friedrich Delitzsch, auteur d'un dictionnaire
d'ancien hébreu, et éminent spécialiste de la Bible a détecté plus de 3 000 erreurs
graves dans ces textes appartenant pourtant au canon de l'Eglise Catholique.
St Jérôme, au IVe siècle, se plaignait encore de la falsification et du mélange des
Écritures. Le pape le chargera au demeurant de les " harmoniser " dans une version
latine.
Dans son célèbre ouvrage: "Foi en la résurrection, résurrection de la foi" (1974), le Père
Kannengiesser écrit : « il ne faut pas prendre au pied de la lettre les faits concernant
Jésus rapportés par les Evangiles qui ne sont que des œuvres de circonstance ou de
combats [dont les rédacteurs ...] consignent par écrit les traditions de leurs
communautés concernant Jésus ».
Robert Kehl de l’université de Zurich écrit encore : « Fréquemment le même passage a
été 'corrigé' par un correcteur dans un sens et 'recorrigé' immédiatement dans le sens

2
Laura Knight-Jadczyk : Vérité ou mensonge.
Source en ligne : http://quantumfuture.net/fr/truth_or_lies_6_fr.htm
3
The Jewish Roman World of Jesus, Dr James, Dr Tabor 1999 Christian origins and the new testament
9

opposé par un autre, en fonction des vues dogmatiques de telle ou telle école
théologique. En tout cas, un texte complètement chaotique et une confusion
irrémédiable ont déjà surgi par suite des corrections individuelles', mais même plus
par des corrections délibérées.»
Le Père Jean Schorer, conseiller spirituel pendant plusieurs années à la Cathédrale
Saint-Pierre de Genève, a conclu que la théorie de l'inspiration divine de la Bible est
« en une telle contradiction avec la base de connaissance la plus basique, élémentaire
de la raison humaine normale et est si évidemment réfutée par la Bible elle-même, que
seulement des personnes ignorantes la défendraient, tandis que seulement les gens
complètement exempts de n'importe quelle sorte de culture la croiraient. »
Les savants de la Bible ont étudié la Bible de long en large et sous plusieurs aspects :
littéraire, historique, scientifique, archéologique. Dans tous les cas, ils ont tiré des
conclusions mettant gravement en cause la crédibilité de la Bible. A ce sujet,
l’encyclopédie britannique dit :
« Il est devenu clair que ces livres ne contiennent pas toutes les vérités ; et celles que
ces livres contiennent ne sont pas toutes réelles. »4
Ce qui est grave est le fait que les chrétiens n’accordent aucune importance à
l’authenticité ; pour eux les Ecritures sont inspirées de Dieu quelles que soient les
manipulations dont ils firent l’objet. Ce qui signifie au final que même les falsifications
seraient inclues dans l’œuvre de l’inspiration divine.
Ils refusent d’admettre que la Bible soit entachée d’une quelconque erreur, assurant
que « la Bible, tout entière, est un livre inspiré…La Bible, c’est la Parole de Dieu
adressée aux hommes, c’est le Verbe écrit de Dieu…L’Ecriture dans la mesure même
où elle devenait ainsi la Parole de Dieu était « préservée de toute erreur ».5
La commission biblique, dans une décision du 18 juin 1915, a conclu : « Ce que l’auteur
sacré affirme, énonce, insinue, doit être regardé comme affirmé, énoncé, insinué par
l’Esprit Saint. »
Si les Ecritures étaient inspirées par Dieu comme prétendent les chrétiens, il n'y aurait
pas autant d'erreurs et de contradictions. Dans les Ecritures, il y a certes la Parole de
Dieu directement révélée ou inspirée; cette parole est disséminée dans la Bible, mais il
y a aussi la parole des hommes sans inspiration ou sous l’inspiration de Satan. N’est-il
pas écrit dans 1 Chroniques 21.1 que Satan excita David à faire le dénombrement
d’Israël. Apparemment, Satan semble avoir pris part, par insinuation ou par d’autres
moyens, à l’élaboration de la Bible. En effet, la Bible renferme trois catégories de
paroles : une Parole divine dictée ou inspirée de Dieu, une parole humaine sans
inspiration et une parole d’inspiration satanique. Pour illustrer notre propos, nous
donnons des exemples concernant les trois catégories de paroles, mais seulement
quelques exemples limités à certains versets, donc non exhaustifs. Il est à noter que
nous considérons comme Parole divine l’inspiration par l’Esprit Saint.
3.1 Exemples de Parole divine dictée ou inspirée par Dieu dans la Bible :

« Qu’ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices ? dit l’Eternel, je suis rassasié des
holocaustes de béliers et de la graisse des veaux ; je ne prends point plaisir au sang des
taureaux, des brebis et des boucs. Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous
demande de souiller mes parvis ? Cessez d’apporter de vaines offrandes […] Vos mains
sont pleines de sang, lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la méchanceté de
vos actions ; cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice,
protégez l’opprimé ; faites droit à l’orphelin, défendez la veuve » Esaïe 1.11-17

4
Encyclopédie britannique 1960, Vol.2, p.501, cité par Ahmad abdel-wahab, in Dialogue transtextuel entre le
christianisme et l’islam, Centre Abaâd, Paris 1987, p.56
5
Ligue catholique de l’Evangile : Introduction générale (Bible)
10

« Tu ne tueras point. Tu ne commettras point d’adultère, Tu ne déroberas point, Tu ne


porteras point de faux témoignage contre ton prochain. » Dt 5.17-20

« Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain » Ex 20.17

« Tu n’opprimeras point ton prochain » Lv 19.13

« Au bout de trois ans, tu sortiras toute la dîme de tes produits pendant la troisième année,
et tu la déposeras dans tes portes. Alors viendront le Lévite, qui n'a ni part ni héritage avec
toi, l'étranger, l'orphelin et la veuve, qui seront dans tes portes, et ils mangeront et se
rassasieront, afin que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tous les travaux que tu
entreprendras de tes mains. » Dt 14.28, 29

« S'il y a chez toi quelque indigent d'entre tes frères, dans l'une de tes portes, au pays que
l'Éternel, ton Dieu, te donne, tu n'endurciras point ton coeur et tu ne fermeras point ta
main devant ton frère indigent. Mais tu lui ouvriras ta main, et tu lui prêteras de quoi
pourvoir à ses besoins. Garde-toi d'être assez méchant pour dire en ton coeur: La
septième année, l'année du relâche, approche! Garde-toi d'avoir un oeil sans pitié pour
ton frère indigent et de lui faire un refus. Il crierait à l'Éternel contre toi, et tu te chargerais
d'un péché. Donne-lui, et que ton coeur ne lui donne point à regret; car, à cause de cela,
l'Éternel, ton Dieu, te bénira dans tous tes travaux et dans toutes tes entreprises. Il y aura
toujours des indigents dans le pays; c'est pourquoi je te donne ce commandement: Tu
ouvriras ta main à ton frère, au pauvre et à l'indigent dans ton pays. » Dt 15.7-11

« Tu ne boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes fils avec toi, lorsque vous entrerez dans
la tente d’assignation, de peur que vous ne mouriez : ce sera une loi perpétuelle parmi vos
descendants, afin que vous puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui
est impur de ce qui est pur. » Lévitique 10.9

« L’Eternel parla à Moïse et dit : Parle aux enfants d’Israël, et tu leur diras : Lorsqu’un
homme ou une femme se séparera des autres en faisant voeu de naziréat, pour se
consacrer à l’Eternel, il s’abstiendra de vin et de boisson enivrante » Nombres 6.1-3

« La prostitution, le vin et le moût, font perdre le sens. » Osée 4.11

« Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous
haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. » Mt 5.44

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée,
et de toute ta force…Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Mc 12.30,31

« Mon bon maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? Il lui répondit ;
Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a qu’un seul bon : c’est Dieu. Si tu veux entrer dans la
vie, observe les commandements. Lesquels ? lui dit-il. Et Jésus répondit : Tu ne tueras
point ; tu ne commettras point d’adultère ; tu ne déroberas point, tu ne diras point de faux
témoignage ; honore ton père et ta mère ; et : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Le jeune homme lui dit : J’ai observé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ? Jésus
lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu
auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi » Matthieu 19.16-21 ; Luc 18.18-22

3.2 Exemples de parole humaine sans inspiration :


En commençant son évangile par ‘‘ Très honorable Théophile’’, Luc admet qu’il
n’écrivait pas sous l’inspiration de l’esprit saint, mais seulement pour des motifs
personnels, comme il disait : « puisque beaucoup ont entrepris de composer un récit des
11

événements […] Il m’a paru bon, à moi aussi, après m’être soigneusement informé de tout
à partir des origines, d’en écrire pour toi un récit ordonné, très honorable Théophile. »
Il en est de même pour les passages suivants :
« Viens au plus tôt vers moi ; car Démas m'a abandonné...Salue Prisca et Aquilas, et la
famille d'Onésiphore. Eraste est resté à Corinthe, et j'ai laissé Trophime malade à Milet.
Tâche de venir avant l'hiver. Eubulus, Pudens, Linus, Claudia, et tous les frères te saluent. »
2Timothée 4.9,19-21
« Lorsque je t'enverrai Artémas ou Tychique, hâte-toi de venir me rejoindre à Nicopolis;
car c'est là que j'ai résolu de passer l'hiver. » Tite 3.12
« Timothée, mon compagnon d'oeuvre vous salue, ainsi que Lucius, Jason et Sosipater, mes
parents- Je vous salue dans le seigneur, moi Tertius qui ai écrit cette lettre- » Romains
16.21-22
« Quand tu viendras, apporte le manteau que j’ai laissé à Troas chez Carpus, et les livres,
surtout les parchemins. Alexandre, le forgeron m’a fait beaucoup de mal. » 2Timothée
4.13,14
« Ne continue pas à ne boire que de l’eau ; mais fais usage d’un peu de vin à cause de
ton estomac et de tes fréquentes indispositions » 1Timothée 5.23
3.3 Exemples de parole d’inspiration satanique :
« Le roi ne demande point de dot ; mais il désire cent prépuces de Philistins, pour être
vengé de ses ennemis. » 1 Samuel 18.25

Cette exigence cruelle et humiliante ne saurait émaner de Dieu le Clément, le


Miséricordieux.

Il en est de même des ordres de destruction et de massacres

« Maudit soit celui qui éloigne son épée du carnage ! » Jérémie 48.10

« Alors tu frapperas du tranchant de l'épée les habitants de cette ville, tu la dévoueras par
interdit avec tout ce qui s'y trouvera, et tu en passeras le bétail au fil de l'épée »
Deutéronome 13.15
« Tu en feras passer tous les mâles au fil de l’épée…Tu ne laisseras la vie à rien qui
respire… » Deutéronome 20.13-16

« Ils brûlèrent la ville et tout ce qui s’y trouvait » Josué 6.24

« Et ils dévouèrent par interdit, au fil de l'épée, tout ce qui était dans la ville, hommes et
femmes, enfants et vieillards, jusqu'aux boeufs, aux brebis et aux ânes. » Josué 6.21

« Heureux qui saisit tes enfants et les écrase sur le roc » Psaume 137.9

« Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes »
Ezéchiel 9.6
« Et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et brebis, chameaux
et ânes »1Samuel 15.3
« Vous frapperez toutes les villes fortes et toutes les villes d'élite, vous abattrez tous les
bons arbres, vous boucherez toutes les sources d'eau, et vous ruinerez avec des pierres
tous les meilleurs champs. » 2Rois 3.19

« Il (David) fit sortir les habitants, et les mit en pièces avec des scies, des herses de fer et
des haches ; il traita de même toutes les villes des fils d’Ammon » 1Chroniques 20.3

« Leurs petits enfants seront écrasés, et l’on fendra le ventre de leurs femmes » Osée 13.16
12

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du
Saint Esprit » Matthieu 28.19
« Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent
tous » Marc 14.23
Ces propos ne sauraient être inspirés par Dieu pour la simple raison que d’une part,
Dieu n’aime pas la destruction et les massacres ; Il n’ordonne pas une chose et son
contraire. Il a dit : « Tu ne tueras point » Dt 5.17
Et Il a dit : « Sauf pour une juste raison, ne tuez point la vie que Dieu a rendu sacrée »
Coran, s17 v33
D’autre part, Dieu a ordonné qu’on célèbre Son unicité, par exemple : Ecoute, Israël, le
Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur (Mc 12.29). Par conséquent, toute parole
consistant à Lui associer le Fils et le Saint Esprit ne saurait émaner de Lui. Il en est de
même pour ce qui concerne les boissons enivrantes.
Il est difficile d’admettre que Jésus buvait du vin et le tolérait, alors que le vin, comme
on vient de le voir, est interdit aux prêtres, aux évêques, aux sacrificateurs et à plus
forte raison aux Prophètes. (Lv 10.9 ; Nb 6.1-3)
Lorsque l’ange annonça à Zacharie la naissance de Jean Baptiste, il mentionna comme
qualité de l’enfant, entre autres, le fait "qu’il ne boira ni vin ni liqueur enivrante" Luc 1.15
Or, comment se fait-il que Jean Baptiste s’interdit de boire le vin et Jésus se permettrait
d’en boire ? Non, Jésus ne buvait pas du vin !

Il en résulte que la Bible est une mosaïque de textes d’époques, d’inspirations et


d’origines diverses, mêlant la parole de Dieu à celle d’historiens, de poètes, de juges,
de rois, de prophètes, d’apôtres ; on y trouve aussi des récits légendaires, des
traditions tribales, des chansons publiques, « la sagesse des anciens, leurs paroles,
leurs œuvres, leurs conduites et les événements historiques importants » (Cf.
Encyclopédie américaine).
En revanche, le Coran est tout à fait différent. Le Coran est la Parole exclusive de Dieu
dictée au Prophète Mohammed par l’Ange Gabriel. Au fur et à mesure de la révélation
des versets coraniques qui s’est échelonnée sur une période de 23 ans, le Prophète les
apprenait par cœur et chargeait ceux de ses compagnons lettrés de les noter par écrit.
Ils les notaient tout en les apprenant par cœur. Le prophète récitait le Coran chaque
ramadan devant l’Ange Gabriel dont il vérifiait l’intégrité. En plus, le Coran était récité
au cours des cinq prières quotidiennes et des prières nocturnes du Ramadan. Tous ces
facteurs ont permis sa conservation, tant dans les mémoires que sur des supports
matériels. De là, on comprend la promesse de Dieu concernant la protection du Coran :
« En vérité, c’est Nous qui avons révélé le Coran et c’est Nous qui en assurons
l’intégrité » (s15 v9)
Il convient de noter que les hadiths (propos et actes du Prophète) dont la codification
n’était officiellement entamée qu’après la mort du prophète représentent une œuvre
tout à fait distincte du Coran.
Il existe un mur infranchissable entre le Coran et les hadiths. Il n’y a rien du Coran qui
ressemble aux hadiths de même qu’il n’y a rien des hadiths qui ressemble au Coran.
Aussi, est-il permis d’affirmer que le Coran est incomparable en terme d’authenticité.
On peut tenter une comparaison entre les évangiles et les hadiths du prophète.
Néanmoins, là aussi, on va trouver des particularités propres aux hadiths les
différenciant nettement des évangiles. Il s’agit des efforts des savants musulmans ayant
consisté à séparer les faux des vrais hadiths ; En principe, le hadith fait autorité car le
Prophète était inspiré par Dieu : « et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ;
ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée » s53 v3,4
Il est de ce fait la deuxième source de droit après le Coran.
Il se trouve néanmoins que des gens malintentionnés ont forgé des faux hadiths en les
attribuant au Prophète (Paix et salut sur lui). Ainsi, des milliers de faux hadiths ont été
recensés. D’autres hadiths, bien qu’authentiques à l’origine, ont été déformés plus ou
13

moins inconsciemment par les narrateurs. C’est la raison pour laquelle les savants de
l’islam se sont mobilisés pour expurger les hadiths. Ils ont déployé des efforts
gigantesques pour purifier les propos du Prophète et les débarrasser des faussetés et
des additions qui s’y étaient greffées. Ils ont mis plusieurs siècles à faire ce travail de
séparation entre le vrai hadith authentique et le faux hadith ou le hadith douteux et
apocryphe. Pour ce faire, une science appropriée a été mise en place avec des
principes, des méthodes et des procédés extrêmement efficaces. Il s’agit de méthodes
d’analyse, de vérification, de comparaison de textes des hadiths, des chaînes des
narrateurs, du premier narrateur -qui est en principe un compagnon du Prophète-
jusqu’au dernier. L’histoire n’a jamais connu une entreprise aussi laborieuse et d'une
aussi grande précision que celle des spécialistes des hadiths, dits ‘‘mouhaddiths’’. Il
fallait étudier pour chaque hadith les versions, les rapporteurs, les dates de
transmission, le niveau d’instruction des rapporteurs, leurs maîtres, leurs disciples, leur
conduite, leur âge, il fallait comparer les hadiths, chercher la moindre faille, le moindre
défaut ; la moindre différence avec le style du Prophète (p) ou avec un autre hadith ou
avec un précepte du Coran, peut invalider le hadith. Ce travail d’épuration et de tri n’a
pas eu lieu chez les juifs et les chrétiens. Il ne suffit pas de déclarer apocryphe un écrit
ou un document. D’ailleurs, il est absurde d’écarter un évangile entier sous prétexte du
seul doute à propos d’une information ou d’un enseignement. Il se peut que cet écrit ou
cet évangile déclaré apocryphe contient des vérités qui n’existent pas dans les
évangiles canoniques. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé en écartant des évangiles
contenant beaucoup de vérités sur le message de Jésus et les événements qu’il a vécus.
L’épuration doit s’effectuer à l’intérieur de chaque évangile, de chaque écrit et de
chaque épître, en vérifiant par collation les versets, les expressions et même les mots.
Les musulmans n’ont laissé aucune chance à un faux hadith de passer. La moindre
contradiction d’un rapporteur, l’oubli, le comportement indécent d'un rapporteur, le
mot qu’il ajoute pour une raison ou pour une autre est un motif de disqualification du
hadith et de son rapporteur. Le hadith est rejeté ou considéré comme faible lorsqu’il est
rapporté par une chaîne unique de narrateurs, ou lorsqu’il contredit un événement
historique connu, ou s’il calomnie un des compagnons, ou s’il paraît absurde et
illogique ou s’il contredit les enseignements de l’islam ou s’il rapporte un événement
dont le déroulement n’aurait pas échappé à la connaissance de plusieurs, ou s’il porte
sur une futilité incompatible avec le sérieux du Prophète ou si le style du hadith ne
reflète pas l’éloquence du Prophète, ou s’il promet une grande récompense pour une
action infime ou un grand châtiment pour une chose simple, insignifiante ou s’il attribue
le châtiment et la récompense non pas à Dieu mais à des prophètes et des messagers.
Ainsi, les savants du hadith ont posé les normes définissant les conditions d’acceptation
du hadith. Ces normes ont constitué et demeurent les meilleurs outils si l’on peut dire
épistémologiques que l’humanité n’ait jamais connus.
4. Les spéculations sur Jésus et son message :
Sur ce plan, Satan joua un rôle primordial. Il employa de grands moyens pour tromper
le monde tant sur la nature de Jésus que sur le contenu de son message :
Le résultat est là : Jésus est un mythe, Jésus n’existe pas, n’a pas existé disent les uns,
Jésus est un bâtard et sa mère une prostituée affirment d’autres. Jésus est Dieu, Jésus est
fils de Dieu, Jésus est membre d’une trinité formant Dieu, etc.
D’aucuns disent que Jésus n'a pas d'existence historique du tout. Cette thèse est
soutenue par le philosophe Michel Onfray, avec quelques mythistes anglophones
comme Earl Doherty (professeur de lettres classiques) ainsi que par les journalistes
Timothy Freke et Peter Gandy.
« Jésus est un homme au passé indéterminé » et sa personnalité qu'elle ait ou non existé
rassemble l'ensemble des mythes du Moyen-Orient. Cette thèse est celle d’Alvar
Ellegård et G. A. Wells.
Jésus est Dieu pour les protestants, fils de Dieu et membre d'une Trinité pour les
catholiques, et les orthodoxes, fils de Dieu uniquement pour les témoins de Jéhovah.
14

Jésus « est un bâtard » d'après le Talmud.


On peut lire dans le Talmud de Babylone, (Sanhedrin 43a) : « La tradition rapporte : la
veille de la Pâque, on a pendu Yeshu. Un héraut marcha devant lui durant quarante
jours disant : il sera lapidé parce qu’il a pratiqué la magie et trompé et égaré Israël.
Que ceux qui connaissent le moyen de le défendre viennent et témoignent en sa faveur.
Mais on ne trouva personne qui témoignât en sa faveur et donc on le pendit la veille de
la Pâque. »
Il est souvent fait allusion à Ben Stada, comme étant issu de l'union adultère de Myriam
(Marie) et d'un homme appelé Pandera (A rapprocher de Celse, auteur d'un "Discours
vrai contre les chrétiens" du IIe siècle mais qui ne nous est connu que par la réfutation
qu'en fit Origène au IIIe siècle : « La mère de Jésus a été chassée par le charpentier qui
l'avait demandée en mariage, pour avoir été convaincue d'adultère et être devenue
enceinte des œuvres d'un soldat romain nommé "Panthera"). Séparée de son époux,
elle donna naissance à Jésus, un bâtard. La famille étant pauvre, Jésus fut envoyé
chercher du travail en Égypte ; et lorsqu'il y fut, il y acquit certains pouvoirs magiques
que les Égyptiens se vantaient de posséder »
Il est étonnant que les auteurs de ces monstruosités ne soient pas aussi honnis que les
musulmans qui ont reconnu en Jésus l’enfant pur, le verbe de Dieu jetée en Marie, le
Prophète, le Messager de Dieu.

5. Où est l’Evangile de Jésus

Jésus a certainement prêché un évangile autre que l’évangile que nous possédons :
L'évangile du Royaume que prêchait Jésus (Matthieu 4:23 ; 9.35)
L'évangile de Dieu que prêchait Jésus (Marc 1.14 ; 14.9)

« Ensuite, Jésus allait de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la


bonne nouvelle du royaume de Dieu. » Luc 8.1

Jésus a prêché pendant trois ans et quarante jours, soit environ 1200 jours. Il enseignait
tous les jours dans le temple et dans la synagogue, y compris les jours du Sabbat :
Jésus a dit :
« J’ai parlé ouvertement au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le
temple, où tous les juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret. » Jean 18.20
« Ils se rendirent à Capernaüm. Et, le jour du sabbat, Jésus entra d’abord dans la
synagogue, et il enseigna. » Marc 1. 21
« Il arriva, un autre jour de sabbat, que Jésus entra dans la synagogue et qu’il
enseignait. » Luc 6.6

« Tous les jours j’étais assis dans le temple pour enseigner, et vous n’êtes pas venus
m’arrêter. » Matthieu 26.55
« Il enseignait tous les jours dans le temple. Et les grands prêtres, les scribes et les
notables du peuple cherchaient à le faire disparaître. » Luc 19.47
« Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur enseignait plusieurs preuves,
se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le
royaume de Dieu. » Actes 1.3
Jésus les entretenait du royaume de Dieu. Ce royaume annoncé par Jésus-Christ et
les prophètes avant lui n’est autre que le message de l’islam fondé sur le pouvoir et la
loi de Dieu. Nous le verrons plus loin.

Où sont donc passés les enseignements de Jésus pendant mille deux cents jours ?
Si Jésus prêchait seulement une heure par jour, nous aurons environ 1.200 heures.
Le prêche d’une heure peut donner environ cinq pages format A4, soit au moins une
page d’une Bible de taille moyenne. Si nous comptons cinq pages par heure, nous
15

aurons 6 000 pages A4 ou 1.200 pages de format biblique. Le vrai évangile aurait donc
la même épaisseur que celle de la Bible ou du Coran.
Où est-il cet évangile ? Où sont les 1.200 pages de l’évangile de Jésus ?
Le plus grand évangile parmi ceux que nous possédons n’atteint pas les 30 pages, à
savoir : Luc 29 pages, Matthieu 27 pages, Jean 21 pages, Marc 17 pages.

Pourtant, Jésus a commencé à parler depuis le berceau et le décompte ci-dessus


n’inclut pas la parole de Jésus depuis sa naissance. Où sont les paroles de Jésus au
berceau ? Dans les apocryphes ! Pourquoi dans les apocryphes ? Parce que ces mêmes
propos ont été rapportés dans le Coran !

Un autre exemple :

En s`adressant aux anciens de l'Eglise d`Ephèse, Paul leur rappelle un enseignement


important que Jésus-Christ avait donné à ses disciples. Paul leur dit:

« Je vous ai montré de toutes manières que c'est en travaillant ainsi qu'il faut soutenir les
faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même : Il y a plus de
bonheur à donner qu'à recevoir ». Actes 20.35
Paul n’a pas connu Jésus de son vivant et n’a pas assisté à ses prêches. Cette parole ci-
dessus ne se trouve nulle part dans les quatre évangiles. Où Paul a t-il donc trouvé cette
parole de sagesse enseignée par Jésus à ses disciples ?

Il n’est pas exagéré de dire que nous ne possédons même pas le dixième des
enseignements de Jésus-Christ.
La perte de l’évangile de Jésus est une calamité non seulement pour les chrétiens mais
aussi pour le monde entier. Heureusement que le Coran a rétabli la vérité et remis les
choses dans l’ordre. La disparition du vrai évangile a ouvert la porte à toutes les
spéculations et à tous les délires qui sont à l’origine de tant de fausses théories et de
perditions. Parmi des centaines, voire des milliers d’évangiles, quatre seulement furent
déclarés canoniques et parmi les quatre évangiles, on ne sait pas exactement lequel est
plus fiable, d’autant plus que les quatre se contredisent.
Jésus et ses disciples parlaient l’araméen, mais le plus ancien évangile que nous avons
est écrit en grec. Donc ce que nous possédons actuellement est une copie de copie et
une traduction de traduction et comme le proverbe dit : traduire c’est trahir, on ne sait
plus où donner de la tête. Est-ce que Jésus a dit ceci ou cela et s’il l’a dit est-ce que la
traduction est fidèle, exacte ? Pire, les évangiles canoniques ne contiennent pas tout ce
que Jésus a dit ou fait, comme on vient de le souligner, il y manque près des neuf
dixièmes du message de Jésus.
En plus, les catholiques ont leur Bible contenant 73 livres, les protestants ont leur Bible
contenant 66 livres, les orthodoxes ont leur Bible (66 livres et sept annexes), les
témoins de Jéhovah ont leur Bible, l’église d’Ethiopie a sa Bible contenant 81 livres.
Vous prenez la Bible traduction arabe, vous trouvez des mots qui ne figurent pas dans
d’autres Bibles. Vous prenez la version Louis Segond, vous trouvez des mots et des
passages complets qui ne figurent pas dans la Bible TOB. Vous prenez la version du Roi
James (Version Autorisée), vous trouvez des mots et des versets manquants ou en plus
par rapport à d’autres versions. Les contradictions entre les disciples, entre Paul et les
autres disciples, entre Paul et Jésus, les contradictions dans les propos de Paul lui-
même : « Jésus est Seigneur, Jésus est Dieu, non il n’est pas Dieu ; si, il a la plénitude de
la divinité, Jésus doit juger vivants et morts, non c’est Dieu qui juge, non les saints
jugent, etc. » Une véritable cacophonie, il y a de quoi se perdre. Heureusement,
encore, que le Coran est là pour mettre fin à ces spéculations et indiquer la vérité sur
Jésus :
16

‫ﺼﺪﱢﻗﹰﺎ ﻟﱢﻤَﺎ َﺑ ْﻴ َﻦ َﻳ َﺪﻱﱠ ِﻣ َﻦ ﺍﻟﺘﱠ ْﻮﺭَﺍ ِﺓ َﻭ ُﻣَﺒﺸﱢﺮﹰﺍ‬


َ ‫}ﻭﹺﺇ ﹾﺫ ﻗﹶﺎ ﹶﻝ ﻋِﻴﺴَﻰ ﺍْﺑ ُﻦ َﻣ ْﺮَﻳ َﻢ ﻳَﺎ َﺑﻨﹺﻲ ﹺﺇ ْﺳﺮَﺍﺋِﻴ ﹶﻞ ﹺﺇﻧﱢﻲ َﺭﺳُﻮ ﹸﻝ ﺍﻟﻠﱠ ِﻪ ﹺﺇﹶﻟ ْﻴﻜﹸﻢ ﻣﱡ‬
6 ‫ﻤﺪُ{ الصف‬
َ ‫ﹶﺃ ْﺣ‬ ‫ﹺﺑ َﺮﺳُﻮ ﹴﻝ َﻳ ﹾﺄﺗِﻲ ﻣِﻦ َﺑ ْﻌﺪِﻱ ﺍ ْﺳ ُﻤ ُﻪ‬
«wa idh qala ‘Isa bnu Maryama ya bani Israïla Inni raçoulu Allahi ilaikum, mouçaddiqan
lima bayna yadayya min attawrati wa moubachiran biraçoulin yati min baadi ismouhu
Ahmed :
« Et quand Jésus, fils de Marie, dit : ‘‘Ô Fils d’Israël, je suis vraiment le messager
d’Allah envoyé à vous, confirmant la Torah et vous annonçant la venue après moi
d’un messager nommé Ahmad’’ » Coran, s61 v6
6. Mission de Jésus
On ne saurait mieux comprendre la mission de Jésus sans connaître la société et les
circonstances dans lesquelles il devait exercer sa mission.

Jésus était envoyé à une société minée par les querelles intestines, l’orgueil et la
corruption. Il s’agit en l’occurrence de la société juive.
Une société aux mœurs décadentes, éloignée de la voie de Dieu, divisée en sectes qui
se heurtaient les unes les autres.

Si de tout temps l’ancien peuple élu de Dieu était gagné par la folie des grandeurs, la
cupidité et l’hypocrisie, ces maux s’étaient accrus à cette époque ; le profit matériel
était leur souci permanent, l’usure battait son plein, le culte des traditions laissait peu
de place à l’observance des commandements de Dieu.

Certains pensaient que le châtiment et la récompense auront lieu uniquement dans la


vie ici-bas. Les traditions ont pris le pas sur les préceptes de la loi ; ils offraient
abusivement des sacrifices au temple dans l’espoir que leurs péchés soient pardonnés.
Une croyance s’est répandue parmi eux selon laquelle la satisfaction des rabbins et des
prêtres et leurs bénédictions était une garantie de pardon des péchés. Jamais les sectes
n'ont été aussi nombreuses qu'à cette époque: Samaritains, zélotes, pharisiens,
nasséniens, sadducéens, esséniens, baptistes. Les sadducéens niaient la résurrection,
les esséniens et les ébionites pratiquaient la pauvreté volontaire ; les pharisiens, quant
à eux, affichaient un rigorisme d’apparence, dissimulant un grand relâchement moral.
Imbus d’eux-mêmes, ils se croyaient infaillibles, certains d'avoir raison, prenant la
première place à la synagogue, priant dans les rues, faisant l'aumône à son de trompe.
Le « pharisien front-sanglant» (Kisaï), se rendait à la Synagogue les yeux fermés pour
ne pas voir les femmes, et se choquait le front contre les murs, si bien qu'il l'avait
toujours ensanglanté.

Sur le plan politique, ils attendaient le Messie pour les délivrer d’une domination
païenne qui a duré plus de 600 ans. La longue attente de cette délivrance suscita en eux
une amère déception qui n’a pas manqué d’influer sur leurs croyances religieuses. Ils
découvrirent hélas que Jésus n’est pas le fils de David en qui ils avaient placé leurs
espoirs. Ce soudain désenchantement s’est transformé en haine contre Jésus, le
prophète nazaréen.
Ils multiplièrent à son égard les provocations et les défis en vue de le discréditer et de
mettre en cause sa mission divine. Lorsque Jésus leur dit : « Donnez à Dieu ce qui est dû
à Dieu et donnez à César ce qui est dû à César », cela n’a fait que renforcer leur
conviction que Jésus n’est pas le Messie promis.
17

De son côté, Jésus savait que les conditions de délivrance n’étaient pas réunies, car la
délivrance ne vient pas seulement de l’extérieur, ni encore moins d’en haut, elle vient
aussi du peuple lui-même et celui-ci n’était pas prêt à accepter le changement qui
exige une insurrection contre soi-même et contre l’occupant. Jésus visait d’abord la
révolution contre soi, contre l’être interne avant de passer à l’autre révolution, à la
délivrance.
Comment penser à une révolution contre l’occupant quand les moeurs et les croyances
sont corrompues et le moral très bas ? Il fallait d’abord chasser l’hypocrisie, le
fatalisme, l’orgueil, la cupidité avant de passer à la seconde phase qu’est la délivrance.
C’est à cette fin qu’Allah leur envoya Jésus. C’est pour les remettre sur le droit chemin
et leur donner l’exemple d’une saine piété. Sa mission consistait donc à les unifier, à
corriger leurs déviations, à lever certains interdits, à assouplir certaines pratiques et à
annoncer enfin la venue du Prophète Mohammed.
Jésus n’est pas venu avec une nouvelle religion, puisque lui-même observait la Torah et
pratiquait la religion juive. Il voulait seulement débarrasser cette religion, le judaïsme,
du poids des traditions tels que l’immobilisme créé par le Sabbat, les sacrifices inutiles,
lever certains interdits, atténuer le formalisme de certains rites, autrement Jésus était
circoncis comme les juifs, jeûnait, priait et invoquait Dieu comme eux.
« Ne croyez pas que je suis venu pour abolir la loi ou les prophètes. Je suis venu non pour
abolir mais pour accomplir ». Matthieu 5.17
« Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera
aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais
celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans
le royaume des cieux! » (Mat. 5:19)
Un professeur d’histoire ecclésiastique, Levi Paine, dit : « Jésus était juif, instruit par des
parents juifs selon les principes de l’Ancien Testament. Son enseignement était
fondamentalement juif ; certes un Evangile nouveau, mais non pas une théologie
nouvelle. […] En outre, il faisait sien le grand texte du monothéisme juif : « Ecoute, ô
Israël, le Seigneur notre Dieu est un seul Dieu’ »6
Un autre historien affirme : « Jésus de Nazareth était un prophète venu annoncer
l'instauration par Dieu d'un monde meilleur pour le peuple juif. Même si on le désigne
depuis longtemps comme le fondateur du christianisme, rien n'indique dans les sources
historiques que Jésus ait voulu mettre en place une nouvelle religion qui serait sortie du
judaïsme. Il se voulait plutôt un restaurateur de la foi juive. »7
7. Les aspects importants de la vie de Jésus
Le Coran met en lumière les aspects importants de la vie de Jésus. Il relate le récit de sa
naissance d’une vierge, son ministère, les miracles qu’il a accomplis par la permission
de Dieu, sa non crucifixion, son ascension au ciel.
7.1 La naissance de Jésus

« (Rappelle-toi) quand les Anges dirent : "Ô Marie, Allah, en vérité, t'a élue, t’a
purifiée et t’a préférée à toutes les femmes de l’Univers.
" Ô Marie, obéis à Ton Seigneur, prosterne-toi, et incline-toi avec ceux qui
s'inclinent"..
Ce sont là des nouvelles de l'Inconnaissable que Nous te révélons. Car tu n'étais
pas là lorsqu'ils jetaient leurs calames pour décider qui se chargerait de Marie!
Tu n'étais pas là non plus lorsqu'ils se disputaient.
(Rappelle-toi,) quand les Anges dirent : " Marie, voilà qu'Allah t'annonce une
parole de Sa part : son nom sera "al-Masih" "’issa", fils de Marie, illustre ici-bas
comme dans l'au-delà, et l'un des rapprochés d'Allah" .

6
Doit-on croire à la Trinité, page 12
7
Paul-Hubert Poirier, historien, professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses. Conférence du
mercredi 15 octobre 2003 sur le thème : "Jésus de Nazareth: mythe ou réalité?".
18

Il parlera aux gens, dans le berceau et en son âge mûr et il sera du nombre des
gens de bien".
Elle dit : "Seigneur! Comment aurais-je un enfant, alors qu'aucun homme ne m'a
touchée? " - "C'est ainsi! " dit-Il. Allah crée ce qu'Il veut. Quand Il décide d'une
chose, Il lui dit seulement : "Sois"; et elle est aussitôt.
"Et (Allah) lui enseignera l'écriture, la sagesse, la Thora et l'évangile,
Et Il sera le messager aux enfants d'Israël, [et leur dira]: "En vérité, je viens à
vous avec un signe de la part de votre Seigneur. Pour vous, je forme de la glaise
comme la figure d'un oiseau, puis je souffle dedans : et, par la permission d'Allah,
cela devient un oiseau. Et je guéris l'aveugle et le lépreux, et je ressuscite les
morts, par la permission d'Allah. Et je vous apprends ce que vous mangez et ce
que vous amassez dans vos maisons. Voilà bien là un signe, pour vous, si vous
êtes croyants!
Et je confirme ce qu'il y a dans la Thora révélée avant moi, et je vous rends licite
une partie de ce qui était interdit. Et j'ai certes apporté un signe de votre Seigneur.
Craignez Allah donc, et obéissez-moi.
Allah est mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-Le donc : voilà le chemin droit. »
(Al’ Imrane) s3 v42-51

« Et celle [la vierge Marie] qui avait préservé sa chasteté! Nous insufflâmes en
elle un souffle (de vie) venant de Nous et fîmes d'elle ainsi que de son fils, un
signe [miracle] pour l'univers. » (Sourate al-Anbiya) s21 v91
« Puis elle vint auprès des siens en le portant [le bébé]. Ils dirent: "Ô Marie, tu as
fait une chose monstrueuse! Sœur de Haroun, ton père n'était pas un homme
dépravé et ta mère n'était pas une prostituée." » (Sourate Maryam) s19 v27-28
« Elle fit alors un signe vers lui [le bébé]. Ils dirent: "Comment parlerions-nous à
un bébé au berceau?" Mais (le bébé) dit: "Je suis vraiment le serviteur d'Allah. Il
m'a donné le Livre et m'a désigné prophète. Où que je sois, Il m'a rendu béni; et Il
m'a recommandé, tant que je vivrai, la prière et la Zakat; et la bonté envers ma
mère. Il ne m'a fait ni violent ni malheureux. Et que la paix soit sur moi le jour où
je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant." » (Sourate
Maryam) s19 v29-33
La naissance de Jésus d’une vierge est un miracle lié à l’Omnipotence de Dieu, à sa
puissance créatrice. Cette opération ressemble ni plus ni moins à la création d’Adam
sans père ni mère ou à la création d’Eve sans mère. C’est un miracle comme tant
d’autres. Un miracle est un fait extraordinaire défiant les lois de la nature. Il existe deux
catégories de miracles : pour certains miracles, la nature des choses reste telle quelle,
et alors le miracle s’opère complètement en dehors du cadre naturel. Pour d’autres, la
nature elle-même est miraculeusement transformée.
Dieu a fendu la mer pour sauver Moïse et son peuple, a transformé le feu de Nemrod en
fraîcheur pour sauver Abraham.
Jésus a été créé par le verbe, le verbe est en l’occurrence le Commandement de Dieu,
l’ordre : « Sois ! » Le Verbe eut pour finalité de créer Jésus. Il n’est pas devenu Jésus.
Dieu a créé Adam du néant, sa création est encore plus miraculeuse que celle de Jésus.
Adam n’est pas Dieu pour autant ni fils de Dieu !

Dieu est le Créateur par excellence ! Quand Il veut une chose, il suffit qu’Il lui dise :
« Sois !», et la chose est.

« Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut » Genèse 1.3

Ce verset enseigne que Dieu crée au moyen de la parole et cette parole consiste en le
Commandement : « Sois ! »
19

Si les hommes utilisent la main d’œuvre, l’énergie et les instruments pour fabriquer,
Dieu par contre n’utilise que le Verbe, la Parole pour créer, changer ou anéantir.

Dieu a créé l’Univers et tout ce qu’il contient avec le verbe : « Sois ! ». Mais l’Univers,
pas plus que les autres créatures créées par le Verbe, ne devient pas l’incarnation de
Dieu. Il est et elles sont la création de Dieu. Car la Parole ne va pas se loger dans l’être
ou l’objet créé, elle demeure avec le Créateur, inhérente à Dieu, s’agissant d’un
attribut, d’une propriété, d’une puissance, d’un moyen indissociable de Dieu.

Ce mode de création ne fait pas de Jésus un Dieu ou un fils de Dieu.


Jésus n’a, à aucun moment, dit : je suis Dieu, adorez moi. Bien au contraire, Jésus n’a pas
cessé d’annoncer sa qualité de prophète messager, envoyé par Dieu aux enfants
d’Israël afin de les remettre sur le droit chemin, de leur servir de modèle et d’annoncer
au monde l’avènement du Prophète Mohammed.
Il n’est guère inutile d’insister sur cet épisode crucial qu’est la naissance de l’enfant
sans père, qui s’est mis à parler dès sa naissance.
Lorsque Marie se présenta à sa famille avec un bébé dans les bras, ce fut la grande
surprise, la famille était sidérée : C’est quoi ça ! « Ô sœur de Harûn ! Ton père n’a
jamais été un homme dépravé ni ta mère une prostituée ! » « Marie leur fit signe
de s’adresser à l’enfant ». « Comment, s’étonnèrent-ils, parlerons-nous à un
enfant encore au berceau ? »
L’enfant se mit à parler :
« Je suis, en vérité, le serviteur d'Allah. Il m'a donné le Livre et m'a désigné
Prophète. Il m’a béni où que je sois ; Il m'a recommandé, tant que je vivrai, la
prière et la Zakat; et la bonté envers ma mère. Il n’a point fait de moi un tyran
malheureux. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai,
et le jour où je serai ressuscité vivant. » (Sourate Maryam: s19 v27-33)
* Un messager aux enfants d’Israël ‫ﻭﺭﺴﻭﻻ ﺇﻟﻰ ﺒﻨﻲ ﺇﺴﺭﺍﺌﻴل‬
« Et (Allah) lui enseignera le Livre, la Sagesse, la Torah et l’Evangile et il sera Son
messager aux enfants d’Israël » 3.48-49
* Confirmer la Torah et lever certains interdits
‫ﻭﻣﺼﺪﻗﺎ ﳌﺎ ﺑﲔ ﻳﺪﻱ ﻣﻦ ﺍﻟﺘﻮﺭﺍﺓ ﻭﻷﺣﻞ ﻟﻜﻢ ﺑﻌﺾ ﺍﻟﺬﻱ ﺣﺮﻡ ﻋﻠﻴﻜﻢ‬
« Je viens confirmer la Torah révélée avant moi et rendre licite une partie de ce
qui vous était interdit » 3.50
* Annoncer la venue d’un messager nommé Ahmad
ُ‫َﻭ ُﻣَﺒﺸﱢﺮﹰﺍ ﹺﺑ َﺮﺳُﻮ ﹴﻝ َﻳ ﹾﺄﺗِﻲ ﻣِﻦ َﺑ ْﻌﺪِﻱ ﺍ ْﺳ ُﻤ ُﻪ ﹶﺃ ْﺣ َﻤﺪ‬
« Et quand Jésus fils de Marie dit : « Ô Enfants d’Israël, je suis vraiment le
messager d’Allah, envoyé à vous. Je viens confirmer la Torah qui m’a précédé et
vous annoncer la venue après moi d’un Messager nommé Ahmad. » (Assaff) s61 v6
* Je viens avec un signe de la part de votre Seigneur.
« Je vais créer d’argile une figure d’oiseau et quand j’y souffle, cela devient un
vrai oiseau avec la permission de Dieu. Je guéris l'aveugle et le lépreux, et je
ressuscite les morts, avec la permission de Dieu. Et je vous dis ce que vous
mangez et ce que vous cachez dans vos maisons. Il y a vraiment là un signe, pour
vous, si vous êtes croyants ! » (al-Imran) s3 v49
*Allah est mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-Le !
« Allah est mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-Le donc. Voilà le chemin
droit ! » s3 v51
*Le Paradis est interdit à quiconque donne des associés à Dieu.
« Sont de véritables mécréants ceux qui disent : « Dieu, c’est le messie, fils de
Marie », alors que le Messie a dit : « Ô enfants d’Israël, adorez Dieu, mon
20

Seigneur et votre Seigneur. » Quiconque donne des associés à Dieu. Dieu lui
interdit le Paradis ; et son refuge sera le feu. Et pas de secoureurs pour les
injustes. » 5.72
*Ils ne l’ont ni tué ni crucifié.
Nous verrons plus loin les preuves de la non crucifixion de Jésus. Pour l’instant, nous
nous contentons de reproduire le verset du Coran affirmant que Jésus n’a été ni tué ni
crucifié.
« Ce châtiment, ils l’ont bien mérité en raison de leur infidélité et à cause de
l’ignoble calomnie qu’ils ont fait courir sur Marie, et également pour avoir dit :
« Nous avons tué le Messie, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah. » Or, ils ne
l’ont ni tué ni crucifié mais ce n’était qu’un faux semblant…Allah l’a élevé vers
Lui » (les femmes) s4 v157-158
.

7.2 Les miracles de Jésus

Jésus faisait les miracles avec la permission de Dieu. Cela est assez clair dans le Coran
et l’Evangile. Rappelons ce que disent le Coran et l’Evangile, le rappel est toujours utile
pour les croyants :

« Dieu lui enseignera l’Ecriture, la sagesse (la prophétie), la Torah et l’Evangile,


et il sera le messager aux enfants d’Israël, (et leur dira) : Je viens avec un signe de
la part de votre Seigneur :
Je vais créer d’argile une figure d’oiseau et quand j’y souffle, elle devient un vrai
oiseau avec la permission de Dieu. Je guéris l'aveugle et le lépreux, et je
ressuscite les morts, avec la permission de Dieu. Et je vous dis ce que vous
mangez et ce que vous cachez dans vos maisons. Il y a vraiment là un signe pour
vous, si vous êtes croyants!... Allah est mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-
Le, voilà le chemin droit ! » (Sourate al-Imran) s3 v48-51

Jésus a dit : « Je ne puis rien faire de moi-même » Jean 5.30

« Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé » (Jn. 7:16)

« Car je n’ai point parlé de moi-même ; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-
même ce que je dois dire et annoncer. Et je sais que son commandement est la vie
éternelle. » Jn 12.48-50
« Hommes israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet homme que Dieu a
accrédité auprès de vous par les miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par son
entremise au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes » Actes 2.22

Avant de ressusciter Lazare, « Jésus frémissait en lui-même, puis il leva les yeux en haut,
et dit : Père, je te rends grâce de ce que tu m’as exaucé. Pour moi, je savais que tu
m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient
que c’est toi qui m’as envoyé. Ayant dit cela, il cria d'une voix forte: Lazare, sors! Et le mort
sortit » Jean 11.38-44
C’est seulement après la prière que Jésus intima l’ordre à Lazare de sortir. Dieu exauça
la prière de Jésus, à la suite de quoi Lazare fut ressuscité. Si Dieu ne l’avait pas exaucé,
cela aurait été humiliant pour Jésus qui aurait perdu toute crédibilité aux yeux du
peuple et sa mission n’aurait aucune valeur.

Il en est de même pour la multiplication du pain, Jésus leva les yeux au ciel et il
s’adressa à Dieu pour que le pain soit multiplié et il fut exaucé (Matthieu 14.15-21).
21

D’ailleurs, Jésus n’est pas le seul à faire des miracles. Jésus a ressuscité des morts,
d’autres ont aussi ressuscité des morts :
« L’Eternel écouta la voix d’Elie, et l’âme de l’enfant revint au-dedans de lui, et il fut rendu
à la vie. Elie prit l’enfant, le descendit de la chambre haute dans la maison, et le donna à
sa mère » 1Rois 17.22
« Elisée entra et ferma la porte sur eux deux, et il pria l’Eternel. Il monta, et se coucha sur
l’enfant ; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et
il s’étendit sur lui. Et la chair de l’enfant se réchauffa. Et l’enfant éternua sept fois, et il
ouvrit les yeux » 2Rois 4.33-35 ; 2Rois 8.5

« Et comme on enterrait un homme, voici, on aperçut une de ces troupes, et l’on jeta
l’homme dans le sépulcre d’Elisée. L’homme alla toucher les os d’Elisée, et il reprit vie et
se leva sur ses pieds. » 2 rois 13.21

Ezéchiel a ressuscité toute une armée (Ezéchiel 37.1-14)

Jésus a multiplié le pain pour nourrir la foule, Elisée aussi a multiplié le pain :

« Elisée dit : Donne à ces gens, et qu’ils mangent. Son serviteur répondit : Comment
pourrais-je en donner à cent personnes. Mais Elisée dit : Donne à ces gens, et qu’ils
mangent : car ainsi parle l’Eternel : on mangera et on en aura de reste. Il mit alors les
pains devant eux ; et ils mangèrent et en eurent de reste, selon la parole de l’Eternel »
2Rois 4.42-44

Jésus a guéri les lépreux (Luc 17.12-14), Elisée a guéri le lépreux (2Rois 5.13-14).

Jésus a rendu la vue à l'aveugle (Matthieu 9.27-30) Elisée a rendu la vue à l’aveugle
(2Rois 6.15-17)

Jésus est monté au Ciel ; d'autres prophètes y sont montés aussi :

« Hénoch marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit » Genèse 5.24

« Comme ils continuaient à marcher en parlant, voici, un char de feu et des chevaux de feu
les séparèrent l’un de l’autre, et Elie monta au ciel dans un tourbillon. » 2Rois 2.11

« C’est par la foi qu’Enoch fut enlevé pour qu’il ne vît point la mort, et qu’il ne parut plus
parce que Dieu l’avait enlevé ; » Hébreu 5.11

Moïse fendit la mer pour permettre aux enfants d’Israël de traverser :

« Les enfants d'Israël entrèrent au milieu de la mer à sec, et les eaux formaient comme une
muraille à leur droite et à leur gauche. » Exode 14. 21-22

Moïse et Aaron transformèrent les eaux des Egyptiens en sang :

« L'Éternel dit à Moïse : Dis à Aaron : Prends ta verge, et étends ta main sur les eaux des
Égyptiens, sur leurs rivières, sur leurs ruisseaux, sur leurs étangs, et sur tous leurs amas
d'eaux. Elles deviendront du sang : et il y aura du sang dans tout le pays d'Égypte, dans les
vases de bois et dans les vases de pierre.» Exode 7:19

Josué arrêta le soleil et la lune :


22

« Alors Josué pria à l’Eternel, le jour où l’Eternel livra les Amoréens aux enfants d’Israël, et
il dit en présence d’Israël : Soleil, arrête-toi sur Gabaon, Et toi, lune, sur la vallée
d’Ajallon ! Et le soleil s’arrêta, et la lune suspendit sa course, jusqu’à ce que la nation eût
tiré vengeance de ses ennemis » Josué 10.12-14

Les miracles sont donc l’œuvre de Dieu accomplis dans le but d’honorer ses prophètes,
de les rendre crédibles et de les fortifier dans leur mission difficile.

7.3 Jésus n’a jamais prétendu être Dieu

La formule : « Dieu est mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-Le » est le credo sur
lequel repose fondamentalement la mission et les enseignements de Jésus.
Jésus n’a pas cessé de prêcher la nécessité de connaître et d’adorer Dieu pour avoir la
vie éternelle : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et
celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » Jn 17.3
Cette déclaration est l’équivalent de « la Ilaha illa Allah, il n’y a de Dieu qu’Allah,
Mohammed est le messager d’Allah » ; dans le cas présent : « Il n’y a de Dieu qu’Allah,
Jésus est le messager d’Allah ». Chaque prophète a enseigné à son peuple cette
profession de foi.
Ce verset montre bien que jésus est un prophète envoyé par Dieu. L’envoyé n’est pas
le même que celui qui envoie.

Jésus s’est emporté contre celui qui l’a appelé « bon » : Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il
n y a de bon que Dieu seul (Marc 10.17)

« Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son oeuvre »
Jn 4.34

« Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous » Jean 10.29

« Car le Père est plus grand que moi » Jean 14.28

« Je ne puis rien faire de moi-même » Jean 5.30


Jésus a dit : « Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père,
celui qui est dans les cieux. » Mt 23.9
Lorsque les Juifs exprimèrent leur étonnement des connaissances qu’avait Jésus, lui «
qui n’a point étudié », Jésus leur répondit : « Mon enseignement n’est pas de moi, mais de
celui qui m’a envoyé » Jn 7. 14-16
Jésus a reconnu son ignorance du jour de la résurrection, affirmant que Seul le Père le
sait : « Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel,
ni le Fils, mais le Père seul. » Marc 13.32
Jésus avoue que c’est la volonté de Dieu qui l’emporte et non la sienne : « Mon Père, s’il
est possible que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce
que tu veux. » Mt 26.39
Jésus a déclaré que l’entrée dans le Royaume des cieux est réservée à ceux qui font,
non pas sa volonté, mais la volonté de son Père qui est dans les cieux. (Mt 7.21)
Jésus a affirmé que Seul le Père au ciel peut attribuer des places au paradis. (Mt 20.23)
Quel est le statut de celui qui prie Dieu et qui l’invoque ? Un serviteur, un adorateur ?
En tous cas il ne peut être Dieu. Or, Jésus priait Dieu et L’invoquait. Il priait debout, à
genoux, face contre terre :
« En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier
Dieu. » Luc 6.12
« S’étant mis à genoux, il pria disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe !
Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » Luc 22.42
23

« Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s'il
est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce
que tu veux. » Matthieu 26.39
Jésus enseignait la prière à ses disciples, une prière entièrement consacrée à
l’adoration de Dieu, ne comportant aucune mention ni du fils, ni du Saint-Esprit, ni la
moindre requête à leur endroit :
« Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit
sanctifié, que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos offenses, comme nous
aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ; ne nous induis pas en tentation, mais
délivre-nous du mal. Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la
puissance et la gloire. Amen ! » Mt 6.9-13 ; Lc 11.1-4
Prière de Paul :
« Je ne cesse de rendre grâce pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin
que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de
sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu’il illumine les yeux de votre cœur... »
1Ep 1.16-18
Il est bien évident que la prière de Paul n’est pas adressée à Jésus-Christ mais à Dieu, le
Seigneur de Jésus-Christ. « Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus-Christ, et qui est béni
éternellement, sait que je ne mens point ! » 2Cor 11.31,32
« Jésus est un médiateur entre Dieu et les hommes. »1Tm 2.5
« Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme
est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ » 1Co 11.3
Lorsque Jésus a dit : ‘‘ Moi et le Père, nous sommes un’’ (Jean 10.30), c’est par pure
métaphore qu’il s’exprimait ainsi. Les juifs, l’ayant accusé de blasphème, prirent des
pierres pour le lapider. Jésus leur a expliqué le sens de la métaphore en leur disant : «
N’est-il pas écrit dans votre loi : « Vous êtes des dieux ? Si donc elle a appelé dieux ceux
à qui la parole de Dieu a été adressée […] Celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le
monde, vous lui dites : Tu blasphèmes !» Jean 10.30-36
Dans sa réponse aux Juifs, Jésus s’est nettement proclamé Envoyé de Dieu, écartant
toute idée de participation à la divinité.
Jésus a voulu dire aux juifs qu’en sa qualité d’envoyé de Dieu, il a plus de droits qu’eux
à cette appellation. Jésus fait allusion au passage suivant de l’Ancien Testament :
« J’avais dit : Vous êtes tous des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut, cependant vous
mourrez comme des hommes. » Ps 82.6,7
L’union de Jésus avec Dieu a un sens figuré. Il est absurde de prendre ses propos dans
leur sens littéral, de sorte qu’il soit réellement uni avec Dieu. Il voulait simplement dire
qu’il agissait au nom et pour la cause de Celui qui l’a sanctifié et envoyé dans le monde.
Tout comme le représentant ou le mandataire qui s’identifie au mandant, Jésus
s’identifia à Dieu qui l’envoya dans le monde afin d’accomplir une mission en son nom.
En plus, l’union entre Dieu et Jésus est la même que celle qui a existé entre Dieu et Ses
messagers. C’est une union de cause, de but et de volonté et non de corps et de
personnes.

Jésus voulait dire : qui croit au Père, croit en moi car je suis son Messager et je fais Sa
volonté. De la même manière, le Coran enseigne : « Quiconque obéit au Messager
obéit certainement à Allah » (s4 v80). Le Mandataire dit la même chose de son
mandant parce qu’il le représente et agit en son nom. Je représente le Père qui m’a
envoyé ; Moi et le Père nous sommes un, dit Jésus.

Jésus utilisa le même langage avec ses disciples :


« Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes
un,- moi en eux, et toi en moi - afin qu’ils soient parfaitement un » Jean 22-23
24

Autrement dit, Jésus rejette catégoriquement l’idée de déification, allant jusqu’à


désavouer ceux qui l’appellent : Seigneur !

« Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! N’entreront pas tous dans le royaume des
cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me
diront ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-
nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles
par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de
moi, vous qui commettez l’iniquité. » Mt 7.21-24

7.4 Jésus n’est pas juge

« Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; » Jean 5.45
« Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés » Matthieu 7.1
« Je vous châtierai selon le fruit de vos oeuvres, dit l'Éternel » Jérémie 21:14

« Car l'Éternel est un Dieu qui rend à chacun selon ses oeuvres, Qui paie à chacun son
salaire. » Jérémie 51:56

« Il rend à l'homme selon ses oeuvres, Il rétribue chacun selon ses voies. » Job 34.11

« Un seul est législateur et juge, c’est celui qui peut sauver et perdre; mais toi, qui es-tu,
qui juges le prochain? » Jacques 4.12

« A moi la vengeance et la rétribution, Quand leur pied chancellera ! Car le jour de leur
malheur est proche, Et ce qui les attend ne tardera pas. » Deutéronome 32.35

« Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l'oeuvre de chacun, sans acception
de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage, »
1Pierre 1.17

« Et, bien qu'ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui
commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les
font. » Romains 1.32

« Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles
choses est selon la vérité.» Romains 2.2

« Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais,
que tu échapperas au jugement de Dieu ? » Romains 2.3

« C'est une preuve du juste jugement de Dieu, pour que vous soyez jugés dignes du
royaume de Dieu, pour lequel vous souffrez. » 2Thessaloniciens 1.5

« Il disait d'une voix forte : Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son
jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources
d'eaux. » Apocalypse 14.7

« Car, lorsque tes jugements s’exercent sur la terre » Es 26.9

« L’Eternel règne à jamais, Il a dressé son trône pour le jugement ; Il juge le monde avec
justice ; Il juge les peuples avec droiture » Ps 9.8-9

« Juge-moi selon ta justice, Eternel » Ps 35.24


25

« Dieu jugera le juste et le méchant » Ecclésiaste 3. 17

« Mais la nation à laquelle ils auront été asservis, c’est moi qui la jugerai, dit Dieu » Actes
7.7

« Et les cieux publieront sa justice, car c’est Dieu qui est Juge » Ps 50.6

« C'est Allah qui juge et personne ne peut s'opposer à Son jugement, et Il est
prompt à régler les comptes » Coran, s13 v40

« Et Il n'associe personne à Son jugement » Coran, s18 v26

« Puis, c’est vers Moi que sera votre retour, et Je jugerai entre vous, ce sur quoi
vous vous opposiez » Coran, s3 v55

« Allah jugera entre eux et tranchera leur différend au Jour de la résurrection » s2


v113 ; s4 v141 ; Coran, s39 v3

« Le jugement n’appartient qu’à Allah : Il tranche en toute vérité et Il est le


meilleur des juges » Coran, s6 v57

« C’est à Lui qu’appartient le jugement et Il est le plus prompt des juges » Coran,
s6 v62

« Le jugement n’appartient qu’à Allah » Coran, s12 v40, 67

« A Lui appartient le jugement et vers Lui vous serez ramenés »Coran, s28 v70,88

« Le jugement appartient à Allah, le Très-Haut, le Très Grand » Coran, s40 v12

« Ton Seigneur décidera entre eux par Son jugement ; et Il est le Tout Puissant, le
sage » Coran, s27 v78

« Ton Seigneur décidera entre eux, au Jour de la résurrection, sur ce qui les
divisait » Coran, s10 v93 ; s45 v17

« Et Allah juge en toute équité, tandis que ceux qu’ils invoquent en dehors de Lui
ne jugent rien » Coran, s40 v20

7.5 Jésus est un homme

Jésus est un homme avec les faiblesses et les passions d’un homme, il était sujet à la
faim (Mt 4.2), à la soif (Jean 4.7 ; 19.28), à l’émotion, il pleurait (Jean 11.35), à
l’ignorance ( Marc 13.32), à la peur (Jean 12.27 ; 13.21), à l’angoisse (Marc 14.33) à
l’étonnement (Mt 8.10).

Dieu a voulu que Jésus soit ainsi, un homme dès sa naissance : un homme, né d’une
femme. Il n’a pas une double nature comme prétendent les chrétiens. Un tel état est
incompatible aussi bien avec l’unicité de Dieu enseignée par Jésus et les prophètes au
fil des siècles, qu’avec la nature unique de toute créature.

Jésus a lui-même reconnu sa qualité d’homme en se faisant appeler « fils de l’homme ».


Il s’est attribué ce titre pour attester son humanité et sa subordination à Dieu.
26

Il a dit aux juifs :

« Or maintenant vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité, que j’ai
entendue de Dieu » Jean 8.40

« Adorez Dieu, Mon Seigneur et Votre Seigneur ! Dieu a interdit à jamais l’entrée
du Paradis à quiconque Lui donne un associé ! Sa demeure sera le Feu. Il n’existe
pas de défenseurs pour les injustes. » Coran, s5 v72

« Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face » Exode 20.3

« A qui voulez-vous comparer Dieu ? A quelle image ferez-vous son égale ? » Esaïe 40.18

« Avant moi il n’a point été formé de Dieu, et après moi il n’y en aura point » Esaïe 43.10

« Je suis le premier et je suis le dernier, et hors moi il n’y a point de Dieu » Esaïe 44.6

« Je suis l’Eternel, et il n’y en a point d’autre, hors moi il n’y a point de Dieu » Esaïe 45.5

Dieu garde pour Lui Sa gloire et Son commandement, Il ne les partage avec personne :

« Je suis l’Eternel, c’est là mon nom, et je ne donnerai pas ma gloire à un autre » Esaïe 42.8

« Et Il n’associe personne à Son commandement » Coran s18 v26

7.6 Jésus est un Prophète

L’expression « celui qui m’a envoyé » ou « Dieu a envoyé Jésus » est mentionnée plus de
cinquante fois dans le Nouveau Testament.

« Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël » Matthieu 15.24

« Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison »
Matthieu 13.57 ; Marc 6.4 ; Luc 4.24

« La foule répondit : « c’est Jésus, le prophète, de Nazareth en Galilée. » Matthieu 21.11


Quand Jésus ressuscita le mort, le fils unique de sa mère, les gens « furent saisie de
crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : Un grand prophète a paru parmi nous, et Dieu a
visité son peuple » Luc 7.16

« Mais il faut que je marche aujourd’hui, demain et le jour suivant ; car il ne convient pas
qu’un prophète périsse hors de Jérusalem » Luc 13.33

Jésus était connu de toute la population comme étant un prophète à l’exception des
pharisiens qui ne lui reconnaissaient pas cette qualité.

Les compagnons d’Emmaüs, n’ayant pas reconnu Jésus lui racontèrent « ce qui est arrivé
au sujet de Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en œuvres et en paroles
devant Dieu et devant tout le peuple » Luc 24.19

La femme samaritaine dit à Jésus « je vois que tu es prophète » Jean 4.19

« Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est vraiment le
prophète qui doit venir dans le monde » Jean 6. 14
27

« Des gens de la foule, ayant entendu ces paroles, disaient : Celui-ci est vraiment le
prophète. D’autres disaient : c’est le Christ. » Jean 7.40

Lorsque les pharisiens demandèrent à l’aveugle auquel Jésus rendit la vue ce qu’il
pensait de ce dernier, il répondit : « c’est un prophète. » Jean 9.17

Paul témoigne que Jésus est un prophète :

« C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et
grand prêtre de notre profession de foi, Jésus ; il est fidèle à celui qui l’a institué comme
Moïse le fut aussi dans toute sa maison » Hébreux 3.1,2
7. 7 Interpellation de Jésus au jugement dernier
Allah interpellera Jésus au Jugement dernier. Il lui posera cette question : « Ô jésus,
fils de marie, est-ce toi qui as dit aux hommes : Prenez-nous, ma mère et moi,
pour divinités en dehors de Dieu ? » -« Gloire à Toi ! dit Jésus, il ne m’appartient
pas de dire ce qui n’est pas une vérité pour moi. Si je l’avais dit, Tu l’aurais su
certes ! Car tu connais le fond de ma pensée, et je ne connais rien de la tienne. En
vérité, les mystères n’ont point de secret pour toi. Je ne leur ai dit que ce que Tu
m’as ordonné de leur dire, à savoir : « Adorez Dieu, mon Seigneur et le vôtre ! » Et
je fus témoins contre eux, aussi longtemps que je vécus parmi eux. Mais depuis
que Tu m’as rappelé à Toi, c’est Toi qui les observes car Tu es le témoin en toute
chose. Si tu les châties, ils sont tes serviteurs. Et si Tu leur pardonnes, Tu es en
vérité le Puissant, le Sage ! » Coran, s5 v116-118
Jésus n’a jamais dit : Je suis Dieu, adorez- Moi ! Il ne s’est point attribué la divinité. Il
s’est toujours déclaré prophète, au service de Dieu, exécutant ses Ordres et
accomplissant Sa volonté.
Cet ultime témoignage de Jésus sur les fausses conceptions des chrétiens à son égard
permettra à la fois de l’innocenter et de rétablir la vérité sur ce qui est véritablement
Jésus : Un envoyé de Dieu qui a dit aux hommes ce que Dieu lui a ordonné de dire, à
savoir : « Adorez Dieu mon Seigneur et le Vôtre ».
7.8 Fin de la vie terrestre de Jésus
Jésus a été élevé au ciel. Il n’a pas été crucifié. Dieu l’annonce en termes décisifs et sans
équivoque dans le Coran.
En plus, ceux qui prétendent que Jésus a été crucifié n’ont pas assez de preuves pour
étayer leurs allégations. Les preuves de sa non crucifixion sont plus nombreuses et plus
concluantes.
Il n’y a pas de témoins de la crucifixion, à part « des femmes qui regardaient à distance »,
les disciples ont pris la fuite quand le sosie de Jésus était arrêté. Ces femmes ne
pouvaient pas distinguer de loin une personne martyrisée. Le corps n’a pas été
présenté comme preuve ; on dit qu’il a été ressuscité trois jours après, alors que le
corps a disparu bien avant les trois jours. Soit ! Avant qu’il fût ressuscité pourquoi n’a-t-
on pas montré à la foule le corps du crucifié pour dissiper le doute ? Parce que les
comploteurs ne voulaient pas qu’on découvre l’erreur grossière d’avoir livré et crucifié
une autre personne que Jésus. C’est à la fois humiliant et scandaleux. On va voir tout
cela en détail.
8. Les preuves de la non crucifixion de Jésus

Lors de « l’arrestation de Jésus », ses proches disciples s'enfuirent « Alors les disciples
l'abandonnèrent tous et prirent la fuite » (Matthieu 26.56) ; « Et tous l'abandonnèrent et
prirent la fuite. » (Marc 14.50). C’est pourquoi, ils ne purent être les témoins directs de
la crucifixion.
28

L’Evangile selon Jean présente un récit différent de celui des évangiles synoptiques.
Jean rapporte que des femmes se tenaient debout près de Jésus sur la croix, et que
celui-ci parla même à un de ses disciples, lui enjoignant de prendre soin de sa mère
(Jean 19.25), mais les Evangiles synoptiques relatent que ces femmes se tenaient à
distance du lieu de crucifixion (Matthieu 27.55, Marc 15.40, Luc 23.49).

Il est fort possible qu’il y eût une erreur de relation. Les femmes en question avaient
raconté aux apôtres qu’elles avaient vu leur maître crucifié ; les apôtres ne pouvaient
pas ne pas croire et ceux d’entre eux qui voulaient vérifier trouvèrent la tombe vide. En
fin de compte, certains apôtres dont Thomas étaient dans le doute, d’autres ont cru. Ces
derniers relatèrent à leur tour ce qu'ils avaient entendu dire, et ainsi de suite jusqu'aux
auteurs des textes évangéliques. Il s’agit d’une erreur dont les chrétiens et encore
moins les apôtres n’assument aucune responsabilité avant la révélation de la vérité
dans le Coran. Déduit des sources de l’Islam, ce principe fait l’objet d’une exégèse par
Ibn Taymiyya qui écrit : « Celui à qui la totalité des textes n'était pas parvenue, la
preuve ne sera pas avérée à son égard par rapport à ce qui ne lui était pas parvenu
("lam taqum 'alayh il-hujjatu bi mâ lam yab'lugh'hu"), parmi les choses dont le sens était
de compréhension ardue ; s'il a fait des efforts pour connaître la vérité (quant à ces
choses) et qu'il a atteint celle-ci, il aura deux récompenses, et s'il s'est trompé il aura
une récompense et son erreur lui sera pardonnée" (Al-Jawâb us-sahîh 1/271). Il écrit
également : "Quant à ceux qui ont vécu à une époque éloignée de celle du Messie et à
qui, de ses enseignements authentiques, seule une partie et non la totalité est parvenue,
la preuve sera avérée quant à eux (devant Dieu) par rapport à ce qui leur était parvenu,
mais non pas par rapport à ce qui ne leur était pas parvenu ("qâmat 'alayhim ul-hujjatu
bi mâ balaghahum min akhbârihî, dûna mâ lam yab'lugh'hum min akhbârih"). C'est la
même chose pour ceux qui suivent Moïse. (…) Dès lors, si on dit que les Apôtres, ou
certains Apôtres, ou de nombreux Gens du Livre, ou la plupart des Gens du Livre,
croyaient [, avant la révélation du Coran ou avant que la révélation du Coran parvienne
jusqu'à eux,] que Jésus avait été crucifié, il s'agira certes d'une croyance en soi erronée,
mais cette erreur n'entachera en rien leur foi et n'entraînera pas de punition dans l'au-
delà, puisque les livres évangéliques dont ils disposaient relataient la crucifixion de
Jésus » (Al-Jawâb us-sahîh 1/274-275).

8.1 Témoignage du Coran

Dieu fait savoir que Jésus n’a pas été crucifié. Jésus fut élevé au ciel. Une autre personne
lui ressemblant fut crucifiée à sa place et on a cru que c’était Jésus.
Dieu dit dans le Coran :

‫"وقولھم إنا قتلنا المسيح عيسى ابن مريم رسول ﷲ وما قتلوه وما صلبوه ولكن شبه لھم وإن الذين‬
‫اختلفوا فيه لفي شك منه ما لھم به من علم إال آتباع الظن وما قتلوه يقينا بل رفعه ﷲ إليه وكان ﷲ‬
"‫عزي ًزا حكي ًما‬
« Et parce qu’ils ont dit : Nous avons tué le Messie, Jésus, fils de Marie, le
Messager de Dieu, alors qu’ils ne l’ont pas tué et qu’ils ne l’ont pas crucifié, mais
ce n’était qu’un faux semblant ! Ceux qui sont en désaccord sur son sujet, restent
dans le doute, ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des
conjectures ; il est certain qu’ils ne l’ont pas tué. Mais Dieu l’a élevé vers Lui.
Dieu est Puissant et Juste » s4 v157-158

Dieu qui sait tout et dont le témoignage est le plus véridique a témoigné que son
messager Jésus, fils de Marie n’a pas été tué et n’a pas été crucifié. Dieu l’a élevé vers
lui tandis qu’une autre personne fut crucifiée à sa place.
29

Ibn Abbés dit : « Quand Dieu a voulu l’élever au ciel, Jésus est allé voir ses compagnons
dans la maison. Ils étaient douze, dont certains étaient ses disciples. Il venait de
prendre un bain et ses cheveux dégouttaient.

Il leur dit : « Il y en a certains, parmi vous, qui renieront leur foi en moi douze fois après
avoir cru en moi. » Puis il dit : « Lequel, parmi vous, consentira à revêtir mes traits et à
être tué à ma place, pour ensuite être élevé à mon rang ? »

Un jeune homme s’avança. Mais Jésus lui dit : « Assieds-toi. » Puis il répéta la même
question, et le même jeune homme se leva, s’avança et dit : « Moi ». Jésus dit : « Ce sera
toi ». Et c’est alors que l’apparence de Jésus fut transférée au jeune homme et que Jésus
fut élevé au ciel à partir de la fenêtre de la maison.

Les juifs vinrent le chercher. Ils s’emparèrent du jeune homme, le tuèrent et le


crucifièrent. Les compagnons de jésus se divisèrent plus tard en trois groupes. Le
premier groupe pour qui jésus est Dieu lui-même qui était parmi eux avant de remonter
au ciel.

Le deuxième groupe croit que Dieu et le fils de Dieu cohabitaient dans la personne de
Jésus, et que Dieu le père a élevé Son fils au ciel. Enfin le troisième groupe ceux qui
affirment que jésus était le serviteur de Dieu et Son messager, qu’il est demeuré parmi
eux aussi longtemps que Dieu l’a voulu, jusqu’à ce qu’Il l’élève vers Lui.

Pour ce qui est de ceux qui ont vraiment suivi Jésus, les vrais monothéistes, il est dit
qu'après la destruction de Jérusalem, de son temple, la famille et les disciples de Jésus
échappèrent ainsi à l'apocalypse et allèrent se réfugier à Pella en Arabie (de l'autre
côté du Jourdain). L’exégète musulman Ibn Kathir rapporte qu'un groupe parmi les juifs
a cru en Jésus et un autre groupe a mécru.
Que le groupe des croyants a été fortifié par Dieu et a résisté à la persécution jusqu'à
l'arrivée de l'Islam qui a montré que c'est leur croyance qui était dans le vrai.
Ce qui fait que dire qu'ils avaient disparu de la scène est faux puisqu'ils vivaient dans le
désert d'Arabie par petits groupes et ils étaient appelés Sabéens. »

Un autre verset du Coran annonce :

‫ي ومطھرك من الذين كفروا وجاعل الذين اتبعوك فوق الذين‬ ٌ ‫"إذ قال ﷲ ياعيسى إني متوفيك ورافعك إل‬
"‫كفروا إلى يوم القيامة ثم إل ٌي مرجعكم فأحكم بينكم فيما كنتم فيه تختلفون‬
« (Rappelle-toi) quand Allah dit : ô Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie
terrestre, t'élever vers Moi, te débarrasser de ceux qui n'ont pas cru et mettre
jusqu'au Jour de la Résurrection, ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne
croient pas. Puis, c'est vers Moi que sera votre retour, et Je jugerai, entre vous, ce
sur quoi vous vous opposiez » s3 v55.

Certains chrétiens invoquent ce verset comme argument pour justifier la mort de Jésus.
Or, ce verset ne dit pas que Jésus a été tué ou crucifié. La difficulté est liée au terme
« mutawaffika ».

En effet, à l’endroit de Jésus, Dieu dit : « inni mutawaffika wa rafi’uka ilayya ». La


traduction française de cette expression est : « Je vais mettre fin à ta vie terrestre et
t’élever vers Moi » ?
30

Wafat ne veut pas dire exclusivement mort. Ce mot peut avoir plusieurs sens tels que :
rappeler, endormir, suspendre le cours de la vie. On trouve le même verbe ‘‘tawaffa’’
dans d’autres endroits du Coran avec une signification autre que la mort, exemple :
« wa houwa alladhi yatawaffakum billeili » (Et c’est Lui qui vous rappelle la nuit/ qui
vous endormit la nuit/ qui suspend le cours de votre vie durant la nuit/ qui prend
vos âmes la nuit) s6 v60
« Allah yatawaffa al anfus hina mawtiha wallati lam tamut fi manamiha » « Allah reçoit
les âmes au moment de leur mort. Il reçoit aussi celles qui dorment sans être
mortes » s39 v42

Les exégètes dont Tabari parlent de « wafat nawm » (endormissement de sommeil ou


assoupissement ». ‘‘Je vais t’endormir et t’élever pendant ton sommeil’’.

Le mot « mutawaffika » doit être interprété à la lumière de l’autre verset affirmant que
Jésus n’a pas été tué et n’a pas été crucifié. Ce verset oppose un démenti catégorique
aux allégations des Juifs sur la prétendue mort de Jésus sur la croix.
D’aucuns, y compris parmi les musulmans sectaires, veulent accréditer l’idée que Jésus
est mort. Une telle croyance implique nécessairement la négation de son retour à la fin
des temps.
" ‫" وما قتلوه وما صلبوه ولكن شبه لھم… وما قتلوه يقينا بل رفعه ﷲ إليه وكان ﷲ عزي ًزا حكي ًما‬
Jésus n'est pas mort. C'est le Coran qui le dit ainsi que le Prophète Mohammed l'a
confirmé. Allah dit dans le Saint Coran que Jésus n'est pas mort : « Ils ne l'ont ni tué ni
crucifié...Mais Allah l'a élevé vers lui. » s4 v157, 158
Et Il a dit (Gloire et Pureté à Lui) :
« Il n'y aura personne parmi les gens du Livre, qui n'aura pas foi en lui (Jésus)
avant sa mort » s4 v159
Le Prophète (psl) a dit aux juifs : « Jésus n’est pas mort et il va revenir à vous avant le
Jour de la résurrection »
Cela ne veut pas dire que Jésus est immortel, loin s'en faut. Mais le terme de Jésus n'est
pas encore arrivé. Il mourra sur la terre après son retour pour témoigner et accomplir
sa mission.
8.2 Témoignage de la Bible

a) Le crucifié est maudit

La Bible affirme que celui qui est pendu au bois est un objet de malédiction auprès de
Dieu (Dt 21.23).
Paul, dans Galates 3.13, tente de justifier cette malédiction d’une part en l’attribuant à la
loi et non pas à Dieu, et d’autre part en la motivant par le rachat du genre humain. Cette
explication n’a aucun fondement et contredit le verset du Deutéronome précisant que la
malédiction vient de Dieu et non pas de la loi. . L'hébreu porte : « Un pendu est une
malédiction de Dieu.» C’est pourquoi Dieu ordonne aux Israélites d'enterrer le crucifié
dans la journée même, « afin de ne pas souiller le pays par la vue de cette malédiction. »
Paul s’arroge le droit de modifier le verset en retranchant le mot par Dieu ou de Dieu.
Aussi, la Bible et le Coran enseignent que l’humanité est bénie par Dieu. En
conséquence, l’affirmation de Paul selon laquelle le péché originel aurait entraîné la
malédiction que seul le sacrifice du Christ aurait effacée, est contraire auxdits
enseignements de la Bible et du Coran.
« Et toutes les familles de la terre seront bénies en toi » Genèse 12.3
Jésus est juste, il est béni par l’Eternel : « Car tu bénis le juste, ô Eternel ! » Psaumes 5.13
« Certes, Nous avons béni les fils d’Adam, Nous les avons portés sur terre et sur
mer. Nous leur avons procuré d’agréables nourritures. Nous leur avons donné la
préférence sur beaucoup d’autres de Nos créatures. » Coran s17 v70
31

Ces versets prouvent à suffisance que le rachat du genre humain d’une prétendue
malédiction est un non-sens.

La seule explication valable est que le crucifié était un autre que Jésus et cet autre fut
crucifié parce qu’il était maudit de Dieu. Cette malédiction s’applique parfaitement à
Judas le traître qui a vendu son maître aux païens.

b) Jésus les a mis au défi de le trouver

Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas.

« Jésus a dit aux Juifs : Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis je m'en vais
vers celui qui m'a envoyé. Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne
pouvez venir où je serai » Jean 7.34

Jésus prédit l'impossibilité de son arrestation et de sa crucifixion. Il mit au défi ses


ennemis leur affirmant qu'ils ne pourront pas mettre la main sur lui le jour où ils le
chercheront et qu'ils ne pourront pas venir là où il sera, c'est-à-dire au ciel. Ce seul
passage prouve de manière irréfutable que Jésus n'a pas été crucifié.

« Jésus leur dit encore: Je m'en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre
péché; vous ne pouvez venir où je vais. » Jean 8:21

8.3 Incohérence des récits et incertitudes autour de la personne arrêtée

a) Absence de témoins à l’interrogatoire

L’homme qui devait être crucifié a subi deux interrogatoires, l’un devant le Sanhédrin
des juifs et l’autre devant Pilate, le gouverneur romain. Il n’y avait aucun témoin
oculaire pour identifier la personne interrogée durant les deux phases de
l’interrogatoire. Les évangélistes rapportent que Pierre était dans la cour. Le
témoignage de Pierre est extrêmement important du fait qu’il a nié la connaissance de
l’homme qui allait être crucifié. Cet homme n’était pas Jésus d’après le témoignage de
Pierre. Ce dernier a dit la vérité en déclarant textuellement : « je ne connais pas cet
homme » Mt 26.72 ; Luc 22.57 ; Jean 18.25-27

Il est certain que s’il s’agissait vraiment de Jésus, Pierre ne l’aurait pas nié. Jésus a
prédit cet acte de Pierre par allusion à la personne qui allait prendre sa ressemblance
(Luc 22.34). C’est pour cela que Jésus n’a pas pris mal l’acte de Pierre et pour preuve :
il lui confia la charge de tout le troupeau (Jean 21.15-19)
Jésus ne s’est pas fâché du fait que Pierre l’eût nié, sachant qu’il nia un autre que lui.
Pierre a nié la personne qui allait être crucifiée, cette personne n’était pas Jésus.

b) Ignorance des bourreaux qui le frappaient

« Les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient. Ils lui voilèrent le
visage, et ils l’interrogeaient en disant : Devine qui t’a frappé ! Et ils proféraient contre lui
beaucoup d’autres injures. » Luc 22.63-65

L’homme qui devait être crucifié n’a pas pu deviner celui qui le frappait. Si c’était Jésus,
il aurait identifié celui qui lui portait des coups.
32

Le Coran enseigne que Jésus avait le pouvoir de connaître ce que les gens mangeaient
et cachaient dans leurs maisons ; or il est inconcevable qu’il soit incapable de savoir
lequel qui le frappait.
« Ils lui crachèrent au visage, et lui donnèrent des coups de poing et des soufflets »
Matthieu 26.67
« Et ils crachaient contre lui, prenaient le roseau, et frappaient sur sa tête. » Matthieu 27.30

« Les magistrats se moquaient de Jésus, disant : il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-
même s’il est le Christ, l’élu de Dieu ! Les soldats aussi se moquaient de lui…ils disaient : si
tu es le roi des juifs, sauve-toi toi-même ! L’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriait disant :
N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même et sauve-nous ! » Luc 23.35-39

« Alors Pilate prit Jésus et le fit battre de verges. Les soldats tressèrent une couronne
d’épines, qu’ils posèrent sur sa tête, et ils le revêtirent d’un manteau de pourpre…et ils lui
donnaient des soufflets » Jn 19.1-4

Ce traitement n’est pas digne d’un messager de Dieu. Dieu aurait réagi sur le champ si
c’était Jésus.

c) Le Sanhédrin et le gouverneur doutaient de l’identité de l’homme qui devait


être crucifié.

Le fait de poser à l’homme qui devait être crucifié des questions sur son identité
suppose qu’il y avait un doute sur la personne. Une personnalité centrale de la trempe
de Jésus est censée être connue de tout le monde. De ce fait, il aurait été inutile de lui
poser ces questions : Es-tu Jésus ? Es-tu le Christ ?
« Le souverain sacrificateur se leva et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu’est-ce que ces
hommes déposent contre toi ? Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, prenant
la parole, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de
Dieu. Jésus lui répondit : tu l’as dit » Mt 26.63

« Il (Hérode) lui adressa beaucoup de question ; mais Jésus ne lui répondit rien » Luc 23.9

« Le gouverneur l’interrogea en ces termes : Es-tu le roi des juifs ? Jésus lui répondit : tu le
dis. » Mt 27.11 ; Marc 15.2, Luc 23.3 ; Jean 18.33

Une fois de plus, cette réponse prouve que l’interrogé n’est pas Jésus. En effet,
acquiescer à cette question équivaut à reconnaître qu’il était le roi des juifs, ce qui est
faux en ce qui concerne Jésus. Ce mensonge est indigne de Jésus, le messager de Dieu.

La réponse affirmative attribuée à Jésus en Marc 14.62 « Je le suis », semble relever


purement et simplement d’un arrangement ultérieur.

d) Absence de culpabilité

L’homme qui devait être crucifié est déclaré innocent par Pilate. La reconnaissance
d’innocence est en soi un indice de l’erreur sur la personne. .

« Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des juifs ? Ils crièrent
de nouveau : crucifie-le ! Pilate leur dit : Quel mal a-t-il fait ? Et ils crièrent encore plus
fort : Crucifie-le ! » Marc 15.12-15

« Je suis innocent du sang de ce juste, cela vous regarde » dit Pilate, Mt 27.24
33

« Je ne trouve rien de coupable en cet homme » Luc 23.4

« Cet homme n’a rien fait qui soit digne de mort » Luc 23.15

« Je ne trouve aucun crime en lui » Jean 18.38

e) le porteur de la croix

Selon Matthieu, Marc et Luc, le porteur de la croix était Simon de Cyrène !

« Puis ils le font sortir pour le crucifier. Ils réquisitionnent pour porter sa croix un passant,
qui venait de la Campagne, Simon de Cyrène » Mt 27.32 ; Mc 15.20-21 ; Lc 23.26

Mais selon Jean, c’était Jésus lui-même qui portait sa croix :


« Ils prirent donc Jésus, et l’emmenèrent. Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne,
qui se nomme en hébreu Galgotha. » Jean 19.16, 17

f) L’inscription sur la croix

Matthieu dit : « On écrivit au-dessus de sa tête : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs » Mt
27.37

Marc dit : « L’inscription indiquant le sujet de sa condamnation portait ces mots : Le roi des
juifs » Mc 15.26

Luc dit : « Il y avait au-dessus de lui cette inscription : Celui-ci est le roi des juifs » Lc 23.38

Et Jean dit : « Pilate fit une inscription qu’il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue :
Jésus de Nazareth, roi des juifs. Beaucoup de juifs lurent cette inscription, parce que le lieu
où Jésus fut crucifié était près de la ville, elle était en hébreu, en grec et en latin » Jn
19.19,20

g) Jésus ne nierait pas sa mère et ne l’appellerait pas : Femme !

« Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme,
voilà ton fils. Puis il dit au disciple : voilà ta mère. » Jean 19. 26,27

Il est clair que le crucifié n’est pas Jésus. Si c'était Jésus, il n'aurait pas dit à sa mère :
"Femme, voilà ton fils". Il n'est pas normal que Jésus appelle sa mère qui l'a conçu dans
son sein et l'a mis au monde : "Femme".
Sans doute, des chrétiens pourraient objecter que Jésus avait l’habitude d’appeler sa
mère ‘‘Femme’’ comme c’est le cas en Jean 2.4 « Jésus lui répondit : Femme, qu'y a-t-il
entre moi et toi ? Mon heure n'est pas encore venue. »
Ce passage ne résout guère la difficulté. Il la complique davantage étant donné
l’incongruité des propos et du pseudo miracle. Le fait que Marie vienne signaler le
manque de vin à Jésus, ne va pas sans susciter d’interrogation. Ensuite, Jésus
adresserait à sa mère une réponse désobligeante, n’ayant rien à voir avec la remarque
qu’elle lui fit, suscite une autre interrogation. En fin de compte, ce passage et les
suivants font apparaître deux agissements incorrects indignes de Jésus : changer l’eau
en vin et rudoyer sa mère.

Jésus a dit : « honore ton père et ta mère » (Mt 19.19) et il a dit « Il m'a recommandé la
bonté envers ma mère ». (Coran, s19 v32). La moindre bonté envers sa mère implique
qu'il ne l'appelle pas ainsi.
34

h) le cri de désespoir sur la croix

Matthieu et Marc dirent : « Jésus cria d’une voix forte : Eloi, Eloi, lama sabaqthani ? » Ce
qui a été traduit par : Mon Dieu, mon Dieu, Pourquoi m’as-tu abandonné ; cela signifie
aussi : Mon Dieu, mon Dieu, Pourquoi m’as-tu teinté, pourquoi m’as-tu coloré,
transformé ? (Mt 27.46 ; Mc 15.34)
Tandis que d’après Luc : « Jésus poussa un grand cri : il dit : Père, entre tes mains, je
remets mon esprit. Et, en disant ces paroles, il expira » Luc 23.46

Alors que selon Jean : « Jésus dit : Tout est achevé. Et, baissant la tête, il rendit l’esprit »
Jean 19.30

i) le temps de la crucifixion

D’après l’évangile de Marc (traduction Louis Segond) : « C’était la troisième heure


quand ils le crucifièrent » (Marc 15.25)
Mais d’après la traduction oecuménique de la Bible (TOB), Marc lui-même dit : « Il était
neuf heures quand ils le crucifièrent » (Marc 15.25)

Et d’après Jean, c’était à six heures et non pas à trois heures ou à neuf heures. (Jean
19.14-16)

j) Prétendue résurrection

Les évangiles enseignent que Jésus, après avoir trouvé la mort sur la croix, son corps a
été mis dans une tombe, vendredi soir. Dimanche matin aux premières heures, Marie
de Magdala et Marie, mère de Jacques et Salomé se rendirent à la tombe et
découvrirent qu’elle était vide et la pierre roulée. Entrées dans le tombeau, elles virent
un jeune homme (évangile de Marc), deux hommes (évangile de Luc), un ange
(évangile de Matthieu), deux anges (évangile de Jean) qui leur dit (disent) que Jésus est
ressuscité et qu’il n’est point ici. Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous
précède en Galilée : c’est là que vous le verrez comme il vous l’a dit. Elles sortirent du
sépulcre et s’enfuirent. La peur et le trouble les avaient saisies ; et elles ne dirent rien à
personne, à cause de leur effroi (évangile de Marc), elles annoncèrent toutes ces
choses aux onze et à tous les autres (évangiles de Matthieu et Luc) ; mais Jean parle de
Marie de Magdala qui, après avoir vu les deux anges, vit Jésus qui lui dit : « ne me
touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et
dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de
Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’il lui avait dit ces
choses » Jean 20.15-18
Ainsi, les contes de la résurrection de Jésus divergent d’un évangéliste à l’autre. On ne
sait à quel récit s’en tenir. A noter que « les disciples, présidés par Pierre, eurent des
doutes et ne crurent pas en ces contes. La première évidence sur la résurrection,
comme fait remarquer George Caird : « n’était pas donnée dans les évangiles, mais
dans les épîtres de Paul, spécialement 1 Co 15, écrit dix ans, au moins, avant le plus
ancien des évangiles. En ce chapitre (no.15) Paul cite une tradition qu’il avait reçue de
ceux qui étaient chrétiens avant lui » 8

k) l’Apparition

8
Ahmad Abdel-Wahab : Dialogue transtextuel entre le Christianisme et l’Islam, Centre Abaâd, Paris 1987,
page 117
35

A l’issue des tristes événements de la croix, Jésus apparut à ses disciples sain et sauf. Il
les rassura qu’il était le même Jésus et qu’il n’a subi aucun mal. Il leur montra ses mains,
ses pieds et son côté et leur dit : regardez, touchez ! Thomas, qui était absent ce jour-là,
se montra réticent à croire, Jésus se présenta une deuxième fois à ses disciples et
demanda particulièrement à Thomas de regarder et de toucher ses mains et son côté
(Jean 20.27).
Les disciples étaient troublés croyant voir un esprit. « Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous
troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent-elles dans vos coeurs ? Voyez mes mains
et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez
que j’ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds » (Luc 24.38.40).

Il leur demanda s’ils avaient quelque chose à manger. « Ils lui présentèrent du poisson
rôti et un rayon de miel. Il en prit, et il mangea devant eux » Luc 24.42, 43…

Jésus s’est présenté à ses disciples sans blessures ni marque de la croix et ne portant
aucune trace d’un revenant ou d’un ressuscité, et pour preuve : il leur a dit : « un esprit
n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai ».
Tout se passe comme si Jésus leur disait : la crucifixion est une fiction, c’est faux, c’est
un mensonge !

l) prière et délivrance

Jésus pria Dieu et il fut exaucé :


« Et il commença à éprouver de la frayeur et des angoisses. Il leur dit : mon âme est triste
jusqu’à la mort…il se jeta contre terre, et pria que, s’il était possible, cette heure s’éloignât
de lui. Il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe »
Marc 14.33-36 ; Luc 22.42

« Il alla, selon sa coutume, à la montagne des oliviers. Ses disciples le suivirent. Lorsqu’il
fut arrivé dans ce lieu, il leur dit : priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. Puis il
s’éloigna d’eux à la distance d’environ un jet de pierre, et, s’étant mis à genoux, il pria,
disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se
fasse pas, mais la tienne. Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. Etant en
agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui
tombaient à terre. » Luc 22.39-45

L’ange qui lui apparut est venu pour le prendre et non pour le fortifier. Dans son récit,
Luc emploie le mot « fortifier » parce qu’il n’a pas assisté en personne à l’évènement.
Mais il suffit que l’évangéliste rapporte la venue d’un ange pour nous permettre d’en
saisir les motifs. Le déplacement d’un ange ne pourrait se faire uniquement pour
fortifier. Dieu pouvait le fortifier directement ou par le Saint Esprit. La réalité est que
l’Ange était venu pour l’enlever au ciel : « Alors un ange lui apparut du ciel, pour le
fortifier. Etant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des
grumeaux de sang, qui tombaient à terre. Après avoir prié, il se leva, et vint vers les
disciples, qu’il trouva endormis de tristesse, et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-
vous et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. » Luc 22.43-46

La Bible fait savoir que Jésus a été délivré et la délivrance eut lieu avant la crucifixion et
la mort, exemple :

« C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec
larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant
été exaucé à cause de sa piété... » Hébreux 5.7
36

« Ils se sont mis d’accord contre moi, ils conspirent pour m’ôter la vie. » Psaume 31.14

« Tu me feras sortir du filet qu’ils m’ont tendu ; car Tu es mon Protecteur. » Psaume 31.5

« Tu me délivreras, Eternel, Dieu de vérité ! » Psaume 31.6

« Et Tu ne me livreras pas aux mains de l’ennemi, Tu mettras mes pieds au large. » 31.9

« Puisqu’il s’attache à moi, je le libère, je le protégerai car il connaît mon nom. S’il
m’appelle, je lui répondrai, je serai avec lui dans la détresse ; je le délivrerai et le
glorifierai ; je le comblerai de longs jours et je lui manifesterai mon salut. » Psaume 91.14-
16

« Seigneur, j’ai fait appel à toi ; j’ai supplié le Seigneur : Que gagnes-tu à mon sang et à
ma descente dans la fosse ? La poussière peut-elle te rendre grâce ? Proclame-t-elle ta
fidélité ? Ecoute, Seigneur ! Par pitié ? Seigneur, sois mon aide ! » Psaume 30.9-11

« Au jour du malheur, le SEIGNEUR le délivre, le SEIGNEUR le garde vivant et heureux sur


la terre. Ne le livre pas à la voracité de ses ennemis. » Psaume 41.2,3
« Mes ennemis, qui battent en retraite, trébuchent et périssent devant toi, car tu as
défendu mon droit et ma cause ; tu t’es assis sur ton Trône. Tu as menacé des nations, fait
périr l’infidèle. » Psaume 9.4-6

« Dieu, je suis tenu par mes vœux : j’accomplis pour toi les sacrifices de louange. Car tu
m’as délivré de la mort. » Psaume 56.10-14

« Maintenant je le sais : le SEIGNEUR donne la victoire à son messie : Il lui répond de son
sanctuaire céleste, par les prouesses victorieuses de sa droite... Eux, ils plient, ils tombent,
et nous, debout, nous résistons » 20.7-9

« Ils ont projeté du mal contre toi, ils ont conçu de mauvais desseins, mais ils seront
impuissants. » Psaumes 21.9-12

« Quand j’étais assiégé, j’ai appelé le SEIGNEUR ; LE SEIGNEUR m’a répondu en me


mettant au large. Le SEIGNEUR est pour moi, il me vient en renfort, et je toise mes
ennemis... Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour raconter les œuvres du SEIGNEUR... C’est
lui qui m’a sauvé... il ne m’a pas livré à la mort. Je te loue parce que tu m’as exaucé, parce
que tu m’as sauvé. » Psaume 118.5-21

« Il chargera ses anges de te garder en tous tes chemins. Ils te porteront dans leurs bras....
Puisqu’il s’attache à moi, je le libère. » Psaume 91.11-14

« Je fais appel à Dieu, le Très haut, au Dieu qui fera tout pour moi, que des cieux, il
m’envoie le salut ! » Psaume 57.3,4

« Car il me dissimule dans son abri au jour du malheur ; il me cache au secret de sa tente,
il m’élève sur une roche. » Psaume 27.5

« Tu ne m’as pas livré aux mains d’un ennemi, tu m’as remis sur pied, tu m’as donné du
large... Béni soit le SEIGNEUR, car sa fidélité a fait pour moi un miracle dans une ville
retranchée. Et moi, désemparé, je disais : ‘je suis exclu de ta vue’. Mais tu as entendu ma
voix suppliante quand j’ai crié vers toi. » Psaume 31.9, 22-23.
37

Ces prophéties sont en parfaite concordance avec la réalité et avec les énoncés du
Coran. Jésus invoque Dieu et Dieu répond à son appel ; Il fit échouer le plan des
comploteurs et mit sa vie hors de tout danger.

8.4 Témoignages d’apôtres et de savants

La Vérité coranique sur la non crucifixion de Jésus commence à avoir des preuves à
l’appui. La crucifixion de Jésus est mise en cause par des apôtres et des savants.

HM Gwatkin, dans la petite Histoire de l'Église, affirme : «La pierre d'achoppement de


l'époque des débuts du christianisme n'est pas tant la divinité de Jésus, mais sa
crucifixion [...]
Certains des premiers groupes qui ont suivi le chemin de Jésus, ainsi que plusieurs
autres sources historiques autres que le Coran confirment que Jésus n'est pas mort sur
la croix. »

Une étude approfondie révèle que les chrétiens au cours de l'ère préislamique avaient
des croyances que Jésus n’a pas été crucifié. Bon nombre de sectes chrétiennes du
début du christianisme ont même nié que la crucifixion eut lieu.

8.4.1 Témoignage de John Toland9

Dans son livre « Le Nazaréen- ou, Le christianisme des Juifs, des Gentils et des
Mahométans » John Toland affirme ce qui suit ( page 32, chapitre 6) :
« On ne peut s'empêcher de crier contre l'ignorance de ceux qui s'imaginent que cette
histoire de la mort de jésus est originalement de l'invention des mahommedens. Les
Bazilidiens au commencement du christianisme niaient que Jésus-Christ eut souffert la
mort lui-même : ils disaient que Simon de Cyrène avait été crucifié à sa place, les
Carpocratiens qui les ont suivis pour ne pas citer d'autres de ceux qui croyaient que
Jésus-Christ n'avait été qu'un homme ordinaire, ont cru pareillement qu'il n'avait pas été
crucifié, mais bien un de ses disciples qui lui ressemblait. »

Il poursuit :
« Dans l'histoire ecclésiastique, Epiphanius nous apprend qu'il a lu un livre intitulé « le
voyage des apôtres » contenant les actes de Pierre, Jean, André, Thomas et Paul,
qu'entre plusieurs choses on y lit ce qui suit : « Que le Christ n'a jamais été crucifié, mais
un autre à sa place, que par ce moyen il s'était moqué de ceux qui s'imaginaient l'avoir
crucifié » : quelques-uns ont avancé que c'était Judas qui a été crucifié à sa place . Cette
circonstance que Jésus-Christ s'était moqué des juifs, est aussi affirmée par les
Bazilidiens, comme on peut le voir dans le passage que je viens de citer d'Epiphanius. »

A ce jour, les dernières découvertes archéologiques notamment les manuscrits


retrouvés à Nag Hammadi ont révélé qu'un grand nombre des premiers chrétiens ne
croyaient guère en la crucifixion de Jésus Christ et avaient la même croyance affirmée
par le saint Coran : « QUE CE FUT UN FAUX SEMBLANT. » Ces manuscrits sont un
ensemble remarquablement représentatif de la toute première littérature chrétienne,
ils n'ont été l'objet d'aucun remaniement depuis la date de leur rédaction.

9
John Toland, (1670 – 1722) philosophe du panthéisme (proche de Spinoza) premier
‘‘Grand Druide’’ présumé du ‘‘Druid Order’’. Il a donné son nom à la première vente des
rites forestiers de la région de Paris et du premier groupe de maçons pour la résurgence de la
maçonnerie du bois.
38

Quelques manuscrits confirmant que les premiers chrétiens ne croyaient pas tous que
jésus fut crucifié :

8.4.2 Les actes de Jean.

Libellé : Les actes de Jean.


Date estimée : 150-200 Avant Jésus.
Langue originale : grec.
Source en ligne : http://www.earlychristianwritings.com/text/actsjohn.html ( anglais).
Extraits:
« Discours de Jean : le Christ lui révèle la croix de lumière et son mystère
97. Bien-aimés, après que le Seigneur eut accompli cette danse, il sortit avec nous. Et
nous, comme victimes de l'égarement ou du sommeil, nous prîmes la fuite, chacun de
son côté. Pour moi, quand je le vis souffrir, je n'assistai pas non plus à sa souffrance,
mais je m'enfuis sur le mont des Oliviers, en pleurant à cause de ce qui était arrivé.
Lorsqu'il fut suspendu le vendredi à la sixième heure, il y eut des ténèbres sur toute la
terre ; et mon Seigneur se tint au milieu de la grotte, il m'illumina et dit : Jean, pour la
foule d'en bas, à Jérusalem, je suis crucifié, je suis piqué par des lances et des roseaux,
je suis abreuvé de vinaigre et de fiel. Mais à toi je vais parler, et ce que je vais dire,
écoute-le. C'est moi qui t'ai donné l'idée de monter sur cette montagne pour que tu
écoutes ce qu'il faut qu'un disciple apprenne de son maître et un homme de son
Dieu...(jésus continue)..Ce n'est pas la croix de bois que tu vas voir quand tu seras
descendu d'ici. Je ne suis pas non plus celui qui est sur la croix, moi que maintenant tu
ne vois pas, mais dont tu entends seulement la voix. J'ai été considéré pour ce que je ne
suis pas, n'étant pas ce que je suis pour la multitude ; bien plus, ce qu'ils diront à mon
sujet est vil et indigne de moi. En effet, puisque le lieu du repos ne peut être ni vu ni
décrit, à bien plus forte raison, moi qui suis le Seigneur de ce lieu, je ne pourrai être ni
vu...(Jésus continue)..101. Ainsi, je n'ai souffert aucune des souffrances qu'ils vont me
prêter. Bien plus, cette souffrance que je t'ai montrée à toi et aux autres en dansant, je
veux qu'elle soit appelée « mystère ». Car ce que tu es, tu le vois : je te l'ai montré. Mais
ce que je suis, moi seul le sais, et personne d'autre. Ce qui m'est propre, laisse-m'en la
possession, et ce qui t'est propre, vois-le à travers moi. Quant à voir ce que je suis en
réalité, j'ai dit que ce n'était pas possible, à l'exception de ce que tu peux connaître
comme parent. Tu entends dire que j'ai souffert, or je n'ai pas souffert ; que je n'ai pas
souffert, or j'ai souffert ; que j'ai été transpercé, or je n’ai pas été transpercé ; que j’ai
été frappé, or je n'ai pas été frappé ; que j'ai été suspendu, or je n'ai pas été suspendu ;
que du sang s'est écoulé de moi, or il ne s'en est pas écoulé. En un mot, ce que ces
gens-là disent de moi, je ne l'ai pas subi ; et ce qu Ils ne disent pas, voilà ce que j'ai
souffert. Ce dont il s'agit, je vais te le dire de façon voilée, car je sais que tu
comprendras. Comprends-moi donc comme capture du Logos, transpercement du
Logos, sang du Logos, blessure du Logos, pendaison du Logos, souffrance du Logos,
clouage du Logos, mort du Logos. Et, après avoir fait une place à l'homme, je vais parler
ainsi: en premier lieu, comprends donc le Logos ; ensuite, tu comprendras".

8.4.3 Deuxième traité du grand Seth

Date estimée : 100-200 A J.


Langue originale : copte.
Source en ligne : http://www.ftsr.ulaval.ca/bcnh/traductions/grseth.asp ( français).

Extraits:
39

« Et j’étais dans la ****** des lions. Quant au plan qu’ils ont ourdi contre Moi en vue de
la destruction de leur erreur et de leur déraison, je n’ai pas combattu contre eux
comme ils en avaient délibéré. Au contraire, je n’étais nullement affligé. Ils m’ont châtié
ceux-là, et je suis mort, non pas en réalité mais en apparence, car les outrages qu’ils
m’infligeaient restaient loin de Moi. Je rejetai loin de Moi la honte et je ne faiblis pas
devant ce qui m’a été infligé de leurs mains. J’allais succomber à la crainte.
Et Moi, j’ai « souffert » à leurs yeux et dans leur esprit, afin qu’ils ne trouvent jamais
nulle parole à dire à ce sujet. En effet, cette mort qui est mienne et qu’il pensent être
arrivée, <est> pour eux dans leur erreur et leur aveuglement, car ils ont cloué leur
homme pour leur propre mort. Leurs pensées en effet ne me virent pas car ils étaient
sourds et aveugles, mais en faisant cela, ils se condamnaient.
Ils m’ont vu, ils m’ont infligé un châtiment. C’était un autre, leur père. Celui qui buvait
le fiel et le vinaigre, ce n’était pas Moi. Ils me flagellaient avec le roseau. C’était un
autre, celui qui portait la croix sur son épaule, c’était Simon. C’était un autre qui
recevait la couronne d’épines. Quant à Moi, je me réjouissais dans la hauteur, au-dessus
de tout le domaine qui appartient aux archontes et au-dessus de la semence de leur
erreur, de leur vaine gloire et je me moquais de leur ignorance. Et j’ai réduit toutes
leurs puissances en esclavage. En effet, lorsque je descendis, nul ne me vit car je me
transformais, échangeant une apparence pour une autre et, grâce à cela, lorsque j’étais
à leurs portes, je prenais leur apparence. En effet, je les traversai facilement et je
voyais les lieux, et je n’éprouvai ni peur ni honte, car j’étais immaculé. Et je leur parlais,
me mêlant à eux par l’intermédiaire des miens, et foulant aux pieds leur dureté ainsi
que leur jalousie et éteignant leur flamme. Tout cela, je le faisais par ma volonté, afin
d’accomplir ce que je voulais dans la volonté du Père d’en haut. »

8.4.4 Témoignage de Barnabé (évangile de)

Chapitre 214
Sorti de la maison, Jésus se retira dans le jardin pour prier selon sa coutume. Il priait en
effet, en ployant cent fois les genoux et en se prosternant la face contre terre.
Judas, qui connaissait l'endroit où se trouvait Jésus avec ses disciples, alla chez le
pontife et dit : "Si vous voulez me donner ce que vous m'avez promis, je livrerai cette
nuit entre vos mains ce Jésus que vous cherchez. Il se trouve seul avec onze
compagnons." Le pontife répondit : "Combien désires-tu? " Judas répondit : "Trente
deniers d'or!" Le pontife lui compta aussitôt l'argent et envoya un pharisien chez le
gouverneur et chez Hérode pour prendre des soldats. Ils en fournirent une légion car
ils craignaient le peuple. Ils prirent les armes et sortirent de Jérusalem avec des
lumières et des lanternes sur des bâtons.

Chapitre 215
Comme les soldats et Judas approchaient de l'endroit où se trouvait Jésus, celui-ci
entendit venir beaucoup de monde. Il eut peur et se retira dans la maison. Les onze
dormaient. Mais Dieu voyant le périple que courait son serviteur ordonna à Gabriel,
Michel, Raphaël et Uriel, ses serviteurs, d'enlever Jésus du monde. Les saints anges
vinrent et enlevèrent Jésus par la fenêtre qui fait face au midi. Ils l'emportèrent et le
mirent au troisième ciel avec des anges, bénissant Dieu à jamais.

Chapitre 216
Judas fit irruption le premier dans la pièce d'où Jésus avait été enlevé et où dormaient
les onze. Alors, l'admirable Dieu agit admirablement : Judas devint si semblable à Jésus
par son langage et dans son visage que nous crûmes que c'était Jésus.
Judas, lui, nous ayant réveillés, cherchait où était le Maître. Mais, stupéfaits, nous
répondîmes : "C'est toi, Seigneur, notre Maître! Nous as-tu oubliés ? " Mais il nous dit en
souriant : "Etes-vous fous? Je suis Judas Iscariote."
40

Tandis qu'il parlait, la milice entra et on mit la main sur lui car il était en tout semblable
à Jésus. Quant à nous, après avoir entendu les paroles de Judas et vu la foule des
soldats, comme hors de nous-mêmes, nous nous enfuîmes. Jean qui dormait enveloppé
d'un drap s'éveilla et s'enfuit. Comme un soldat l'avait saisi par le drap, il laissa le drap
et se sauva nu, car Dieu avait exaucé la prière de Jésus et sauvé les onze du mal.

Chapitre 217
Les soldats s'emparèrent de Judas et le ligotèrent non sans dérision car il niait la vérité
qu'il était Jésus. Ils lui disaient en se moquant de lui : "Ne crains pas, Seigneur, nous
sommes venu pour te faire roi d'Israël! Nous ne t'avons ligoté que parce que nous
savons que tu refuses le royaume!" Judas répondit : "Avez-vous perdu la cervelle? Vous
êtes venus prendre Jésus Nazaréen avec des armes et des lanternes comme un voleur
et vous m'avez ligoté pour me faire roi, moi qui vous ai conduits ici!" Alors les soldats
perdirent patience et à coups de poings et à coups de pieds ils commencèrent à rendre
à Judas la monnaie de sa pièce et en furie, ils le conduisirent à Jérusalem.
De loin, Jean et Pierre suivaient les soldats. Ils affirmèrent à celui qui écrit qu'ils avaient
vu tous les interrogatoires auxquels le pontife et le conseil des pharisiens réunis pour
mettre à mort Jésus soumettaient Judas. Celui-ci débitait tant de folies qu'il faisait rire
tout le monde, tous croyant qu'il était vraiment Jésus et qu'il faisait le fou par crainte de
la mort. Les scribes lui mirent un bandeau sur les yeux et disaient en se moquant de lui :
"Jésus, Prophète des Nazaréen, - car c'est ainsi qu'ils appelaient ceux qui croyaient à
Jésus- , dis-nous qui t'a frappé!" Ils le souffletaient et lui crachaient au visage.
Le matin venu, le grand conseil des scribes et des anciens du peuple se réunit. Le
pontife et les pharisiens cherchaient de faux témoins contre Judas, croyant que s'était
Jésus. Ils ne trouvaient pas ce qu'ils cherchaient. Que dis-je, les pontifes croyaient que
Judas était Jésus! Mais tous les disciples et même celui qui écrit le croyaient. La pauvre
vierge mère de Jésus, elle-même, le croyait, ainsi que ses parents et ses amis et la
douleur de tous était incroyable! Vive Dieu, celui qui écrit avait oublié que Jésus lui
avait dit qu'il serait enlevé de monde, qu'il souffrirait dans un autre et qu'il ne mourrait
qu'aux approches de la fin de monde.
Aussi se rendit-il près de la croix avec la mère de Jésus et Jean.
Le pontife se fit amener Judas toujours ligoté et l'interrogea sur ses disciples et sa
doctrine. Judas comme privé de sens ne répondit rien là-dessus. Aussi le pontife
l'adjura-t-il par le Dieu vivant d'Israël de lui dire la vérité. Judas répondit : "Je vous ai dit
que je suis Judas Iscariote qui vous ai promis de livrer Jésus de Nazareth entre vos
mains, mais vous, je ne sais pas par quel artifice, vous êtes sortis de vous-mêmes! Vous
voulez à tout prix que je sois Jésus!" Le pontife répondit : "Séducteur pervers, par ta
doctrine et tes faux miracles tu as trompé tout Israël de la Galilée jusqu'ici à Jérusalem,
et maintenant tu crois échapper au juste châtiment qui te revient en faisant le fou! Vive
Dieu, tu n'échapperas pas!"
Cela dit, il ordonna à ses serviteurs de lui donner des soufflets et des coups de pieds
pour lui faire recouvrer les esprits. Les serviteurs du pontife lui firent alors subir un
traitement incroyable. Ils s'ingénièrent à trouver du nouveau pour faire plaisir au
conseil. Ils l'habillèrent en jongleur et lui donnèrent tant de coups de poings et de
coups de pieds qu'il aurait fait pitié aux Cananéens s'ils l'avaient vu ainsi. Mais les
pontifes, les pharisiens et les anciens du peuple avaient le cœur si endurci contre Jésus
qu'ils prenaient plaisir à voir Judas traité de cette manière en croyant qu'il était
vraiment Jésus.
Puis, toujours ligoté, ils l'emmenèrent chez le gouverneur. Or celui-ci aimait Jésus en
secret. Persuadé que Judas était Jésus, il le fit entrer dans sa chambre et lui demanda
pour quelle raison les pontifes et le peuple le livraient entre ses mains. Judas répondit :
"Si je te dis la vérité, tu ne me croiras pas car tu es sans doute trompé comme le sont les
pontifes et les pharisiens." Croyant qu'il voulait parler de la loi, le gouverneur répondit
41

: "Ne sais-tu pas que je ne suis pas juif et que ce sont les pontifes et les anciens de ton
peuple qui t'ont livré entre mes mains? Dis-nous donc la vérité pour que je fasse ce qui
est juste, car j'ai le pouvoir de te libérer ou de te donner la mort." Judas répondit :
"Seigneur, crois-moi, si tu me donnes la mort, tu feras un grand péché car tu tuera un
innocent. En effet je suis Judas Iscariote et non pas Jésus. Lui, c'est un magicien. Il m'a
transformé ainsi par son artifice.
Le gouverneur s'étonna fort en l'entendant; aussi cherchait-il à le libérer. Il sortit dehors
et dit en souriant : "De deux choses, il y en a au moins une pour laquelle il n'est pas
digne de mort, mais plutôt la compassion. Il prétend - dit le gouverneur- qu'il n'est pas
Jésus, mais un certain Judas qui guida la milice pour prendre Jésus. Et il dit que Jésus de
Galilée l'a ainsi transformé par son art magique. Si c'est vrai, ce serait un grand péché
de le tuer, puisqu'il serait innocent. Mais si c'est Jésus et qu'il le nie, il a certainement
perdu l'esprit et il serait impie de tuer un fou!". Les pontifes, les anciens du peuple ainsi
que les scribes et les pharisiens s'écrièrent avec force : "C'est Jésus de Nazareth que
nous connaissons, car si ce n'était pas ce malfaiteur, nous ne l'aurions pas livré entre vos
mains. Et il n'est pas fou non plus, mais plutôt fourbe; il cherche à échapper de nos main
par cet artifice; mais la sédition qu'il fomenterait en s'enfuyant, serait pire que la
première!" Pour se débarrasser de ce cas, Pilate - c'était le nom du gouverneur- dit : "Il
est Galiléen. Or Hérode est roi de Galilée et il ne m'appartient pas de juger ce cas.
Emmenez-le donc chez Hérode!"
Ils conduisirent alors Judas chez Hérode. Depuis longtemps celui-ci souhaitait que Jésus
vienne chez lui; mais Jésus ne l’avait jamais voulu car Hérode était païen et adorait les
dieux faux et menteurs, vivant à la manière des nations impures. Chez lui, Hérode
interrogea Judas sur beaucoup de sujets, mais Judas y répondait hors de propos en
niant qu'il était Jésus. Alors Hérode se moqua de lui avec toute sa cour et le fit habiller
de blanc comme on habille les fous. Puis il le renvoya à Pilate en lui disant : "Ne soit pas
injuste envers le peuple d'Israël !" Hérode écrivit cela parce que les pontifes, les
scribes et les pharisiens lui avaient donné une bonne somme d'argent.
L'ayant pris par un serviteur d'Hérode, le gouverneur feignit de vouloir libérer Judas,
lui aussi pour gagner de l'argent. Il le fit flageller par ses serviteurs qui furent payés par
les scribes pour le faire tuer sous le fouet.
Mais Dieu qui avait décrété ce qui devait arriver garda Judas pour la croix afin qu'il
reçoive cette horrible mort qu'il avait vendue à d'autres. Il ne laissa pas mourir Judas
sous le fouet, bien que les soldats le flagellent tant que son corps pleuvait du sang. Puis
par moquerie, ils l'habillèrent d'une vielle robe de pourpre en disant : "Il convient
d'habiller notre nouveau roi et de le couronner." Ils prirent des épines et firent une
couronne semblable à celle d'or et de pierres précieuses que les rois portent sur la
tête. Ils placèrent cette couronne d'épines sur la tête de judas, lui mirent dans la main
un roseau en guise de sceptre et ils le firent asseoir en un lieu élevé. Les soldats
venaient devant lui, s'inclinaient par moquerie et le saluaient comme "Roi des Juifs!" Ils
étendaient la main pour recevoir des cadeaux puisque les nouveaux rois ont coutume
d'en donner. Mais comme ils ne recevaient rien, ils frappaient Judas en disant :
"Comment es-tu couronné, roi fou, si tu veux ni payer tes soldats ni tes serviteurs?"
Les pontifes, les scribes et les pharisiens voyant que Judas ne mourait pas sous le fouet
et craignant que Pilate ne le laissât libre, donnèrent de l'argent au gouverneur. L'ayant
reçu, celui-ci livra Judas aux scribes et pharisiens comme méritant la mort. Avec lui, ils
condamnèrent deux voleurs à mourir en croix.
Ils l'emmenèrent au mont Calvaire où on suspendait les malfaiteurs. Là, ils le
crucifièrent nu pour que la moquerie soit plus grande. Judas ne faisait vraiment autre
que crier : "Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné, car le malfaiteur a fui et moi je suis tué à
tort ? "
En vérité, je le dis, sa voix, son visage et sa personne ressemblaient tellement à Jésus
que ses disciples et ses fidèles, croyaient tout à fait que c'était Jésus. Certains d'entre
eux s'éloignèrent de la doctrine de Jésus, en croyant qu'il était faux Prophète et qu'il
42

avait opéré ses miracles grâce à la magie. Jésus en effet avait dit qu'il ne mourrait
qu'aux approches de la fin du monde et qu'à ce moment-là il serait enlevé du monde.
Mais ceux qui demeurèrent fermes dans sa doctrine étaient si affligés de douleur en
voyant mourir celui qui lui ressemblait qu'ils ne se rappelaient pas ce qu'il avait dit.
Aussi en compagnie de la mère de Jésus, allèrent-ils au mont Calvaire. Ils se tinrent non
seulement présents à mort de Judas, en pleurant toujours, mais encore par
l'intermédiaire de Nicodème et de Joseph d'Arimathie, ils réclamèrent au gouverneur le
corps de Judas pour l'ensevelir. Ils l'enlevèrent de la croix en un tel deuil que
certainement personne ne le croirait, et l'ayant enveloppé avec cent livres de parfum
précieux, ils l'ensevelirent dans le monument neuf de Joseph.

8.4.5 Apocalypse copte de Pierre

Libellé : Apocalypse copte de Pierre.


Date estimée : 200-255 A J.
Langue originale : copte.
Source en ligne : http://www.gnosis.org/naghamm/apopet.html( anglais).
Présentation : C'est là une vision de la crucifixion assez mal connue chez les chrétiens
de nos jours: un Jésus rieur au-dessus de la croix, avec une enveloppe charnelle de
Jésus qui est Simon de Cyrène (selon cette doctrine, celui qui a été crucifié c'est Simon
de Cyrène, Jésus et Simon ayant échangé leurs traits).

Extraits :

« Et je dis " qu'est ce que je vois, Seigneur, est-ce vous-même qu'ils prennent .....Ou qui
est celui-ci, heureux et riant sur l'arbre ? Et est-ce un autre dont les pieds et les mains
sont frappés?".......le sauveur me dit : " celui que tu as vu sur l’arbre, heureux et riant,
celui-là est le Jésus vivant. Mais celui-ci auquel on cloue les mains et les pieds et sa
partie charnelle qui est un substitut mis à la honte, celui qui est venu est son semblant,
regarde lui et moi »

Source en ligne : http://www.bibliographe.com/html/la_crucifixion_de_jesus.html


(français)

8.4.6 L’évangile de Thomas

L’évangile de Thomas rédigé en 150, dit clairement que Jésus n’a pas été crucifié.
L’édition de cet évangile aux Etats-Unis, est l’un des best-sellers du moment. Cet
évangile se distingue par les trois NON célèbres à propos de Jésus : Non crucifixion,
non résurrection, non divinité de Jésus.

8.4.7 Un simulacre de crucifixion

« Un simulacre de crucifixion a eu lieu dans un jardin privé (loin des regards). Jésus
était encore vivant en 45. Une preuve "formelle" trouvée par Béranger Saunière à
Rennes le Château.
Jésus n'a pas été crucifié. Simon de Cyrène a pris sa place.
Le prieuré de Sion est en possession de l'élément irréfutable susceptible de fournir la
preuve des hypothèses [...]
Les Druzes firent également partager aux Templiers leur vision d'un Christ autre que
Jésus de Nazareth... celui-ci n'étant que l'apparence de l'Envoyé divin qui ne serait pas
mort sur la Croix...
La crucifixion du christ est une fiction purement psychique.
43

Le christ n'a pas été crucifié. Il n'a pas choisi de mourir ainsi. Une conspiration
s'organisa dans laquelle Judas joua un rôle, une tentative pour organiser un martyr sans
le christ.
L'homme choisi a été drogué -d'où la nécessité de l'aider à porter sa croix (Luc 23)- et
on lui a dit qu'il était le christ. Il crut qu'il l'était.
Pierre a renié trois fois le Seigneur (Matthieu 26).
En fait, il s'était rendu compte que celui qui était pendu n'était pas le christ. "Pourquoi,
Pierre, m'as tu renié ?" vient du faux christ.
La crucifixion s'est passée dans une autre période spatio-temporelle. Elle a eu lieu dans
une autre réalité et a "émergé historiquement en tant qu'idée".
La crucifixion du Christ était une insertion holographique. Elle n'a pas réellement eu
lieu. »

8.4.8 Témoignages de scientifiques de l'Imperial College de Londres

Deux scientifiques de la Faculté de médecine de l'Imperial College de Londres


soutiennent que l'image de la crucifixion de Jésus, le symbole du christianisme, est
erronée.
D'après leur étude, il n'existe aucune preuve que Jésus a été crucifié de cette façon.

Source en ligne :
http://64.233.183.104/search?q=cache:UmoEXvLVbfAJ:tf1.lci.fr/infos/sciences/0,,32931
90,00.html+non+crucifixion+J%C3%A9sus&hl=fr&ct=clnk&cd=5 (français)

« Le crucifix est l'emblème du christianisme depuis plus de 2 000 ans. Il symbolise la


souffrance du christ sur sa croix et suscite l'adoration de milliards de croyants. Deux
scientifiques de la Faculté de médecine de l'Imperial College de Londres remettent
pourtant en cause l'exactitude de la scène. L'image qui a traversé les siècles, celle d'un
homme cloué sur la croix par les mains et les pieds, les bras étendus et la tête en haut,
n'a jamais été étayée scientifiquement, relève l'étude publiée dans le numéro d'avril du
Journal of the Royal Academy of Medicine. "Les preuves disponibles montrent que les
gens étaient crucifiés dans différentes positions et que différents moyens étaient
employés pour les fixer sur la croix", précise l'étude.

Des techniques de crucifixion extrêmement variées

Pour étayer leur argumentation, Piers Mitchell et Matthew Maslen ont passé au peigne
fin l'ensemble des études et documents disponibles sur les causes médicales de la mort
du Christ. Les techniques de crucifixion étaient extrêmement variées, soulignent les
auteurs, mais toutes provoquaient finalement la mort du supplicié. "Les victimes
n'étaient pas nécessairement positionnées la tête en haut, ni forcément fixées par des
clous enfoncés dans le pied de l'avant vers l'arrière", expliquent-ils, sans pour autant
remettre en cause la crucifixion elle-même.

Les croix étaient érigées dans toutes les orientations possibles, avec les suppliciés
parfois la tête en bas, attachés avec des cordes et non des clous, voire cloutés par les
parties génitales. "Si le supplicié était crucifié la tête en haut, un support en bois
pouvait être ajouté pour soutenir le poids de la victime et prolonger ainsi le supplice",
précisent les deux scientifiques.

Aucune preuve suffisante sur la façon dont les gens mourraient.

Sur la plan archéologique, une seule preuve des méthodes de crucifixion employées à
l'époque a été retrouvée en Israël: un squelette de pied avec un clou de 11,5
44

centimètres planté par le travers et qui était celui d'un Juif nommé Yehonanan ben
Hagkol, si l'on en croit une inscription trouvée dans un ossuaire tout proche. Aucune
trace de clou n'avait en revanche été retrouvée au niveau des poignets et des avant-
bras. "Il n'existe à l'heure actuelle aucune preuve suffisante sur la façon dont les gens
mourraient sur la croix à l'époque romaine", résument les auteurs. "Et il est
vraisemblable que la position dans laquelle ils ont été crucifiés est déterminante pour
établir les causes physiques de la mort", concluent-ils, appelant à de nouvelles
recherches sur ce sujet. D'après AFP - le 29/03/2006 - 17h24 »

9. La Rédemption

Avant d’aborder ce sujet, il me parait intéressant de rappeler ce propos du prophète


(Paix et salut sur lui) :
« L’intelligent est celui qui amende son âme et œuvre pour ce qui vient après la mort
tandis que l’impuissant est celui dont l’âme suit sa passion et qui se berce de faux
espoirs en Allah »
La Rédemption se définit comme étant le rachat du genre humain par le sacrifice du
Christ. D’après les croyances chrétiennes, l’homme serait souillé par le péché originel.
A cause de ce péché, une rupture se serait produite entre l’homme et son Créateur. Or,
Jésus est venu dans le monde pour réconcilier l’homme avec Dieu (Romains 5.10-12).
L’homme serait désormais blanchi par le sang de Jésus qui l’aurait purifié de tout
péché. Nous allons examiner ce dogme sous plusieurs aspects.
La lecture du Nouveau Testament fait apparaître deux points importants : D’une part,
Jésus n’a jamais dit que sa mort entraînerait le pardon des péchés. Jésus a
recommandé, comme nous le verrons, la croyance au Dieu Unique, l’observance de Sa
loi et l’accomplissement des bonnes œuvres. D’autre part, les auteurs de cette théorie
(la Rédemption) n’ont pas la certitude de leurs déclarations et pour preuve ils se
contredisent.
Tout d’abord, il faut souligner que la Rédemption n’est pas l’œuvre exclusive de Paul,
comme d’aucuns semblent le croire ; d’autres disciples ont plus ou moins contribué à
l’élaboration de cette doctrine. Il s’agit entre autres de Matthieu, Marc, Luc, Jean,
Pierre, Paul.
A moins que l’implication de ces évangélistes soient le résultat de manipulations
ultérieures visant à associer les évangélistes à l’élaboration de ladite doctrine, ce qui
est difficile à prouver, Paul n’est pas le seul inventeur de ce dogme.
Ensuite, il convient de noter que les auteurs du Nouveau Testament, à l’exception de
Pierre et Jacques ne sont pas identifiés en tant qu’apôtres. Les évangiles et les Epîtres
ont été composés très tardivement par des auteurs qui n’avaient pas connu Jésus. Il ne
peut s’agir donc que de lointains disciples qui, à l’instar des historiens, ont relaté ce
qu’ils avaient entendu sur Jésus. Cette réalité peut aisément se vérifier à travers les
blasphèmes, les contradictions et l’ignorance de certains événements qui hérissent
leurs récits. Certains ont contribué d’une façon ou d’une autre à la déification de Jésus,
d’autres ont accrédité l’idée de sa mort sur la croix, d’autres encore soutiennent la
théorie de la Rédemption, alors qu’en réalité, les vrais apôtres connaissant la vérité sur
Jésus, n’avaient à aucun moment développé pareilles conceptions. Le Coran nous
indique brièvement qui étaient les apôtres et quelles étaient leurs croyances :
« Puis, quand Jésus constata leur incrédulité, il dit : « Qui sont mes alliés dans la
voie d’Allah ? » Les apôtres dirent : « Nous sommes les alliés d’Allah. Nous
croyons en Allah. Et sois témoin que nous Lui sommes soumis » Coran, s3 v52 ; s61
v14
« Et lorsque j’ai révélé aux apôtres : « Croyez en Moi et en Mon messager (Jésus),
ils répondirent : « Nous y croyons, et Tu es Témoin que nous sommes entièrement
soumis » Coran, s5 v111
45

9.1 Contribution des Evangélistes et autres disciples à l’élaboration de la doctrine de


la Rédemption
Matthieu dit :
« C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et
donner sa vie comme la rançon de plusieurs » Matthieu 20:28
« Car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la
rémission des péchés. » Matthieu 26.28
Marc dit :
« Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie
comme la rançon de plusieurs. » Marc 10.45
« Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs » Marc 14.24
Luc dit :
« C’est qu’aujourd’hui dans la ville de David, il vous est né un sauveur qui est le Christ, le
Seigneur. » Luc 2.11 ; 1.77

« Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » Luc 22.20

« Sachez donc, hommes frères, que c’est par lui que le pardon des péchés vous est
annoncé, et que quiconque croit est justifié par lui de toutes les choses dont vous ne
pouviez être justifiés par la loi de Moïse » Actes 13.38

Jean dit :
« Jésus Christ le juste. Il est lui-même une victime propitiatoire pour nos péchés, non
seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » 1 Jean 2.2

« Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché
du
Monde. » Jean 1.29

« Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous
sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout
péché. » 1Jean 1.7

Quels péchés les enfants peuvent-ils avoir ? Il est naturellement fait allusion au péché
originel.

« Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son
nom » 1Jean 2.12.
Jean affirme : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut que le Fils de
l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie
éternelle » Jean 3.14-16
« Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n'y a point en lui de péché. »
1Jean 3.5
« Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a
aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. » 1Jean 4.10
« Et nous savons qu’il est vraiment le Christ, le Sauveur du monde » Jean 4.42
« A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang » Apocalypse 1.5

« Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres,
mais aussi pour ceux du monde entier » 1Jean 2.2

« Ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau. » Apocalypse
7.14
46

« Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau » Apocalypse 12.11

Paul fait de la Rédemption un des thèmes essentiels de ses épîtres. En effet, la plupart
de ses écrits gravitent autour de trois concepts, à savoir : crucifixion, résurrection,
rédemption.

Paul dit :

« Maintenant que nous sommes justifiés par son sang » Romains 5.9

« À nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur, lequel a été
livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification.» Romains 4.25

« Et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en
Jésus Christ. » Romains 3.24

« En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse
de sa grâce » Ephésiens 1.7 ; Colossiens 1.14

« Et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et
des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. » Hébreux
9.12

« De même Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs,
apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut » Hébreux
9.28
« Qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. C'est là le témoignage rendu en son
propre temps » 1Timothée 2.6
S’adressant aux païens, Paul dit :

« Mais maintenant, en Jésus Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés
par le sang de Christ. » Ephésiens 2.13

« C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a
souffert hors de la porte » Hébreux 13.12
« Comment concevoir un Dieu s'offrant à lui-même en holocauste pour ses créatures?
Quel rapport peut exister entre un pareil sacrifice et les fautes de l'humanité? » 10
Pierre dit :

« Sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or que vous
avez été rachetés (…) mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans
défaut et sans tache » 1Pierre 1.19

« lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés
nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. »
1Pierre 2.24

10
Estaunié, Empreinte, 1896, p. 261.
47

« Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous
amener à Dieu » 1Pierre 3.18

9.2 Les auteurs de la Rédemption se contredisent :

Paul affirme : celui qui pèche n’échappe pas au jugement de Dieu (Romains 2.3).
Chacun sera récompensé selon ses œuvres (Romains 2.6). Et Dieu jugera les
impudiques et les adultères (Hébreux 13.4 ; Ephésiens 5.4-7).

« Car, sachez-le bien, aucun impudique ou impur, ou cupide, c’est-à-dire idolâtre, n’a
d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. Que personne ne vous séduise par de
vains discours ; car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur le fils de la
rébellion. N’ayez donc aucune part avec eux » Ephésiens 5.4-7

Il ajoute : Ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ceux
qui la mettent en pratique qui seront justifiés (Romains 2.13).

D’après Paul, il y aura de la part de Dieu jugement et récompense selon les œuvres de
chacun.

Or à quoi sert la crucifixion ? Les chrétiens disent que c’est pour le pardon des péchés
et le salut des humains. D’après eux, le sang de Jésus a été versé pour sauver
l’humanité. D’un côté le salut et de l’autre le jugement, lequel est vrai ? Le Salut ou
le jugement ?

Paul dit que chacun sera jugé selon ses œuvres Romains 2.6, puis il se contredit en
Romains 3.27 non par la loi des œuvres mais par la loi de la foi. Car nous pensons que
l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. Tantôt c’est la foi qui sauve,
tantôt ce sont les œuvres, alors il y a de quoi se perdre.
«…il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! » Romains 8.34
« Parce que c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints. » Romains 8.27

Si les saints ont besoin d’intercession, que dire alors des gens du commun ?
Une fois de plus, l’on se demande pourquoi ces mises en garde et cette intercession si
la Rédemption était vraie !

Pierre affirme que le jugement touchera tout le monde y compris la maison de Dieu :

« Car c’est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, c’est si par
nous qu’il commence, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de Dieu ?
Et si le juste se sauve avec peine, que deviendront l’impie et le pécheur ? » 1Pierre 4.17,
18

« Le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour
être punis au jour du jugement » 2 Pierre 2.9

Luc affirme « Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je reconnais que Dieu ne fait
point acception de personnes, mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la
justice lui est agréable. » Actes 10.34,35

Jean affirme « Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de
feu » Apocalypse 20.15

« Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre » Apocalypse
48

19.20
9.3 Jésus et la prétendue Rédemption
Est-ce que Jésus a dit que son sang a été répandu pour le salut des hommes ? La
réponse est NON. Au contraire, à l’endroit des juifs, Jésus a dit qu’ils n’auraient pas de
péchés s’il n’était pas venu, ce qui signifie que Jésus était la cause de leurs péchés du
fait qu’ils n’avaient pas cru en lui :
« Si je n’étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n’auraient pas de péché ;
mais maintenant ils n’ont aucune excuse de leur péché. Celui qui me hait hait aussi mon
Père » Jean 15.22,23
Jésus a clairement indiqué ce qu’il faut faire pour avoir la vie éternelle. Il a exhorté les
hommes à adorer Dieu, à Lui demander pardon pour leurs péchés, à ne pas Lui associer
une autre divinité, à pratiquer la justice.
En bref, Jésus a recommandé la droiture, l’amour du prochain, le secours des pauvres,
des orphelins et des veuves, la bonté envers les parents, l’humilité et la discrétion dans
les actes d’adoration ; il a mis en garde contre le meurtre, l’adultère, le vol, le faux
témoignage. Il suffit comme preuve sa réponse aux questions suivantes :
« Mon bon maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? Il lui répondit ;
Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a qu’un seul bon : c’est Dieu. Si tu veux entrer dans la
vie, observe les commandements. Lesquels ? lui dit-il. Et Jésus répondit : Tu ne tueras
point ; tu ne commettras point d’adultère ; tu ne déroberas point, tu ne diras point de faux
témoignage ; honore ton père et ta mère ; et : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Le jeune homme lui dit : J’ai observé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ? Jésus
lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu
auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi » Matthieu 19.16-21 ; Luc 18.18-22

Un autre interpella Jésus sur le même sujet :

« Un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l’éprouver : Maître, que dois-je faire pour
hériter la vie éternelle ? Jésus lui dit : qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? Il répondit :
Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de
toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais
cela et tu vivras. » Matthieu 22.36-40 ; Luc 10.25-29

Jésus avertit ceux qui le déifient qu’ils n’entreront pas au Paradis et qu’il ne les
reconnaîtra pas :
« Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! N’entreront pas tous dans le royaume des
cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me
diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ?
N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de
miracles par ton nom ? Alors, je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connu,
retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité » Matthieu 7.21-23

« Alors que le Messie a dit : « ô enfants d’Israël, adorez Allah, mon Seigneur et
votre Seigneur ». Quiconque donne des associés à Allah, Allah lui interdira
l’entrée du Paradis et lui réservera l’Enfer pour séjour. » Coran, s5 v72

« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a
envoyé, à la vie éternelle et ne vient pas en jugement » Jean 5.24

« Ne jugez pas afin que vous ne soyez pas jugés » Matthieu 7.1

« Et alors il rendra à chacun selon ses œuvres » Matthieu 16.27


49

« Au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront
proférée. Car par tes paroles, tu seras justifié, et par tes paroles, tu seras condamné. » Mt
12.36-37

« Afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang
d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie (…) Je vous le dis en vérité, tout cela retombera
sur cette génération » Matthieu 23.35-37

« Et, lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre
quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos
offenses. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous
pardonnera pas non plus » Marc 11.25,26

Contrairement à la parole attribuée à Jean sur les péchés pardonnés des enfants (1Jn
2.12), Jésus affirme que les petits enfants sont sans péchés, ce qui dément la théorie du
péché originel :
« Laissez venir à moi les petits enfants et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu
est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le
royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point. » Marc 10 ?14-15

Jésus enseigne à ses disciples la prière et la demande de pardon des péchés :


« Quand vous priez, dites : Notre Père qui es aux cieux […] Pardonne-nous nos péchés »
Luc 11 .4
« Pardonne-nous nos péchés, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont
offensés » Matthieu 6. 12
Jésus est venu, non pas pour laver les pécheurs, mais pour les appeler à la repentance :
« Allez et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde et non aux sacrifices.
Car ce ne sont pas les justes que je suis venu appeler à la repentance, mais ce sont les
pécheurs » Mt 9.13
« De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se
repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance » Luc
15:7

9.4 Jésus a averti de la Géhenne et du châtiment éternel :

Jésus a parlé de ténèbres, de flamme, de pleurs, de grincements de dents :

« Seront jetés dans les ténèbres du dehors où il y aura des pleurs et des grincements de
dents » Matthieu 8.12

«Le fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales
et ceux qui commettent l’iniquité: et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura
des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil
dans le royaume de leur père.» Mt 13.41-43

« Ensuite, il dira à ceux qui sont à sa gauche : retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le
feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j’ai eu faim, et vous ne
m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais
étranger et vous ne m’avez pas recueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; j’étais
malade, et vous ne m’avez pas visité » Matthieu 25. 41-44

« Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle » Matthieu 25.46
50

« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme ; craignez plutôt
celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne. » Matthieu10.28

« Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la ; mieux vaut pour toi entrer
manchot dans la vie, que d’avoir les deux mains et d’aller dans la Géhenne, dans la feu qui
ne s’éteint pas, où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s’éteint point » Marc 9.43-48

Il y aura souffrances dans des lieux de tourment et de flamme (Luc 16. 23, 24, 28)
« Serpents, race de vipères! Comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne? »
Matthieu 23.33

«Et il leur répondra: je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n’avez pas fait ces
choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites. Et ceux-ci iront
au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle.» Mt 25.45-46

«Malheur au monde à cause des scandales! Car il est nécessaire qu’il arrive des scandales;
mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive!
Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi;
mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d’avoir deux pieds ou deux
mains et d’être jeté dans le feu éternel. Et si ton oeil est pour toi une occasion de chute,
arrache-le et jette-le loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie, n’ayant qu’un oeil,
que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans le feu de la géhenne.» Mt 18.7-9

9.5 Les disciples qui ont bien saisi le sens du Message de Jésus

Parmi les disciples qui ont bien compris le sens de la parole de Jésus, figurent Jacques
et Jude dont les propos correspondent parfaitement aux enseignements de leur maître.

« La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et
les veuves dans leurs afflictions et à se préserver des souillures du monde » Jacques 1.27

« Mais frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres (…) Vous
voyez que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement » Jacques
2.14,24

« Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous


de Dieu, et Il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs ; purifiez vos cœurs ( …)
Humiliez-vous devant le Seigneur et Il vous élèvera. Ne parlez point mal les uns des autres,
frères » Jacques 4.7-11

Jacques affirme « Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’est égaré loin de la vérité, et qu’un
autre l’amène, qu’il sache que celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s’était égaré
sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés » Jacques 5. 20

« Car le jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde » Jacques 2.13

« Sauvez- en d’autres en les arrachant du feu ; et pour d’autres encore, ayez une pitié
mêlée de crainte, haïssant jusqu’à la tunique souillée par la chair.» Jude 23

9.6 La Rédemption est en contradiction avec l’Ancien Testament

L’Ancien Testament enseigne sans équivoque que Dieu est Indulgent et Miséricordieux,
qu’Il est celui qui pardonne, pour peu qu’on Lui demande pardon. Il enseigne
également que chaque individu est responsable de ses actes. Les fils ne sauraient
51

répondre des fautes de leurs pères et les pères ne peuvent répondre des fautes de
leurs fils :
« Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant ? …Faire mourir le juste avec le méchant,
en sorte qu’il soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d’agir ! Loin de
toi ! » Genèse 18.23-25
« Un seul homme a péché, et tu t’irriterais contre toute l’assemblée ? » Nombres 16.22
« On ne fera point mourir les pères pour les enfants, et l’on ne fera point mourir les enfants
pour les pères ; on fera mourir chacun pour son péché » Deutéronome 24.16
« Quel Dieu est semblable à toi qui pardonne l’iniquité, qui oublie les péchés du reste de
ton héritage ? Il ne garde pas sa colère à toujours, car il prend plaisir à la miséricorde »
Michée 7.18
« Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige » Esaïe
1.18
« Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées ; Qu’il retourne à
l’Eternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner » Esaïe 55.7
« Mais chacun mourra pour sa propre iniquité » Jérémie 31.30
« L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l’iniquité de son père, et le
père ne portera pas l’iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la méchanceté
du méchant sera sur lui. Si le méchant revient de tous les péchés qu’il a commis, s’il
observe toutes mes lois et pratique la droiture et la justice, il vivra, il ne mourra pas.
Toutes les transgressions qu’il a commises seront oubliées » Ezéchiel 18.20-22
« Mais toi, tu es un Dieu prêt à pardonner, compatissant et miséricordieux, lent à la colère
et riche en bonté » Néhémie 9.17
« On ne fera point mourir les pères pour les enfants, et l’on ne fera point mourir les enfants
pour les pères ; on fera mourir chacun pour son péché. » Dt.24.16

« L’homme qui est juste, qui pratique la droiture et la justice, qui ne mange pas sur les
montagnes et ne lève pas les yeux vers les idoles de la maison d’Israël, qui ne déshonore
pas la femme de son prochain et ne s’approche pas d’une femme pendant son impureté,
qui n’opprime personne, qui rend au débiteur son gage, qui ne commet point de rapines,
qui donne son pain à celui qui a faim et couvre d’un vêtement celui qui est nu, qui ne prête
pas à intérêt et ne tire point d’usure, qui détourne sa main de l’iniquité et juge selon la
vérité entre un homme et un autre, qui suit mes lois et observe mes ordonnances en
agissant avec fidélité,--celui-là est juste, il vivra, dit le Seigneur, l’Eternel » Ez 18.5-9

« Vous dites : Pourquoi le fils ne porte-t-il pas l’iniquité de son père ? C’est que le fils a agi
selon la droiture et la justice, c’est qu’il a observé et mis en pratique toutes mes lois ; il
vivra. L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l’iniquité de son père,
et le père ne portera pas l’iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la
méchanceté du méchant sera sur lui. » Ez 18.19, 20

10. Mohammed dans le Nouveau Testament


Il ne fait pas de doute que Jésus a annoncé la venue de Mohammed dans l’évangile.
Nous venons de voir les propos de Jésus rapportés à cet effet dans le Coran ; c’est donc
une certitude car le Coran est inaccessible à l’erreur du fait qu’il est protégé par Dieu :
« Le faux ne l’atteint de nulle part. » s41 v42 (Foussilat)
« C’est Nous qui avons révélé le Coran et c’est Nous qui le protégeons. » s15 v9 (al-
Hijr)
La mention de Mohammed dans les Ecritures est annoncée dans un autre verset de la
Sourate al-A’raf :
« Et Ma miséricorde embrasse toute chose ; Je la destine à ceux qui Me craignent,
qui font la Zakât et qui croient en Nos signes, à ceux qui suivent le Messager, le
prophète illettré qu’ils trouvent mentionné chez eux dans la Torah et l’Evangile, et
qui leur recommande le bien, et leur interdit le mal, qui déclare licite pour eux ce
52

qui est bon et illicite ce qui est impur, qui les soulage du fardeau et des jougs qui
étaient sur eux » s7 v157
Il résulte de ces énoncés coraniques que Mohammed est bel et bien mentionné dans les
Ecritures ; cependant, la disparition ou la dissimulation de l’Evangile authentique, la
falsification d’une partie des enseignements de Jésus, les mauvaises interprétations
sont des obstacles de nature à nous rendre la tâche difficile.
Mais comme la vérité ne disparaît pas même si elle s’éclipse, il se trouve que cette
annonce a pu, grâce à Dieu, survivre aux péripéties de l’histoire et aux manipulations
humaines.
En vérité, Jésus a annoncé Mohammed sous différentes appellations et à plusieurs
reprises :
10.1 Les Juifs attendaient un Prophète
Les questions posées par les Juifs (Prêtres et lévites) à Jean Baptiste montrent à
l’évidence qu’ils attendaient un prophète :
« Qui es-tu ? Interrogèrent Jean Baptiste ! Et il dit la vérité sans la nier : Je ne suis pas le
Christ.
Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Elie ? Je ne le suis pas.
Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non » Jean 1.20-22
Compte tenu de ces questions, il est évident que les Juifs, au temps de jésus,
attendaient trois messagers dans l’ordre suivant : Elie, le Christ, le prophète. Les Juifs
savaient selon les Ecritures qu’un grand prophète devait venir. Ils connaissaient ses
caractéristiques et le lieu même de son apparition, c’est pour cette raison qu’ils
l’appelaient le prophète de manière définie, le prophète et non un prophète, sachant
qu’il s’agit d’un prophète qui doit être « le sceau des prophètes ». Qui est donc ce
prophète qui devait venir après Jésus ? Nous y reviendrons.
10.2 L’approche du royaume des cieux
Qu’est-ce que le royaume des cieux ?
« Or en ces jours-là, paraît Jean-Baptiste, prêchant dans le désert de Judée, et disant :
Repentez-vous, car le royaume des cieux s'est approché. » Matthieu 3.1-2 ; Marc 1.15
Le mot royaume des cieux ou royaume de Dieu désigne la révélation, la prophétie, le
règne de la loi de Dieu. Ce même mot est employé dans d’autres endroits du Nouveau
Testament pour désigner le Paradis. Mais c’est le premier sens qui nous intéresse dans
cette démonstration.
Cette prophétie ne vise pas Jésus pour plusieurs raisons :
a) Jésus était là en Galilée lorsque Jean Baptiste prononça cette parole ; si cette
prophétie visait Jésus, Jean Baptiste aurait dit : Le royaume des cieux est là au lieu de
dire : est proche ou s’est approché.
b) La prophétie implique nécessairement un pouvoir politique. Jésus n’a pas exercé les
fonctions de chef politique ou de chef d’Etat ; son message est un message purement
spirituel ne comportant pas de lois ni de pouvoir.
c) Jésus lui-même fit le même prêche sur l’approche du royaume des cieux :
« Jésus, ayant appris que Jean avait été livré […] Dès ce moment, Jésus commença à
prêcher et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 4.12-
17)
« Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne
nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple »
Matthieu 4.23
« Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes :
N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains ; allez vers les
brebis perdues de la maison d’Israël. Allez, prêchez, et dites : Le royaume des cieux est
proche » Matthieu 10.5-8
Ce royaume de Dieu est évoqué dans la vision du roi Nabucadnestar interprétée par
Daniel (2.44) ainsi que dans la vision de Daniel concernant le fils de l’homme (Daniel
7.13-14)
53

Jésus Christ avait enseigné à ses disciples de prier pour que le Règne vienne :
« Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit
sanctifié ; que ton règne vienne ; » Matthieu 6.9-10 ; Luc 11.1-4)
« Car encore très peu de temps, et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. » Hébreux
10:37
A la lumière de ces déclarations, il apparaît clairement que Jean baptiste et Jésus Christ
eurent tous deux pour mission entre autres d’annoncer l’approche du royaume des
cieux qui viendra après eux.
Jésus a averti les Juifs que le Royaume de Dieu leur sera enlevé et sera donné à une
nation qui en rendra les fruits.
« C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une
nation qui en rendra les fruits » Matthieu 21.43
Il explique les raisons du transfert du royaume de Dieu par la parabole de la vigne et
des vignerons qui détournèrent à leur profit les fruits (Matthieu 21.33-44 ; Marc 12.1-12 ;
Luc 20.9-18).
Cette déclaration de Jésus nous permet de mieux comprendre le sens du mot
‘‘Royaume de Dieu’’. En d’autres termes, le royaume de Dieu est la charge ou la
fonction que Dieu confie à une nation pour Le faire connaître au monde, pour répandre
et appliquer Son message. Cette fonction était confiée aux juifs, mais ces derniers en
ont abusé. Ils ont tué les prophètes, transgressé et falsifié la parole de Dieu ; plus grave
est le fait de l’avoir dissimulée ; ils l’ont gardée pour eux seulement au lieu de la
transmettre aux hommes. Ils ont de ce fait perdu le mérite de ce privilège divin, appelé
le royaume de Dieu.
Le royaume de Dieu a été transféré à la nation arabe qui a reçu le message du Coran
par l’intermédiaire du Prophète Mohammed.
Ce don est conforme à la promesse de Dieu à l’égard d’Ismaël. Dieu a béni Ismaël et a
promis de faire de lui une grande nation : « Voici, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je
le multiplierai à l’infini ; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation »
Genèse 17.20
« Dieu entendit la voix de l’enfant ; et l’ange de Dieu appela du ciel Agar, et lui dit : qu’as-
tu Agar ? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant dans le lieu où il est. Lève-
toi, prend l’enfant, saisis-le de ta main ; car je ferai de lui une grande nation » Genèse
21.17-18

Quelle est donc cette grande nation ? C’est la nation de l’Islam et du prophète
Mohammed (psl)
Dans un autre passage, Dieu dit : « Je ferai aussi une nation du fils de ta servante ; car il
est ta postérité » Genèse 21.13

Le fils de la servante d’Abraham est Ismaël. La nation qui est sortie de lui est la nation
arabe et la nation arabe a engendré Mohammed.

En fait, Dieu a procédé à un juste partage du temps de gestion de son royaume par les
Juifs et les Arabes qui sont les descendants des deux fils d’Abraham. Les juifs avaient en
quelque sorte le monopole de la prophétie, c’est-à-dire du royaume de Dieu depuis
Moïse jusqu’à Jésus.
Depuis Mohammed, le royaume de Dieu se trouve dans la nation arabe. Il semble qu’en
terme de temps, Dieu ait procédé à un partage équitable entre les descendants d’Isaac
et les descendants d’Ismaël, autrement dit entre les Juifs et les Arabes. Jésus a servi et
servira, lors de son retour, d’interface entre les deux périodes de règne du Royaume
de Dieu.
10.3 Le fils de l’homme
Le mot fils de l’homme est mentionné 235 fois dans la Bible. Ce titre est appliqué à des
prophètes comme Ezéchiel (Ez 2.1), Daniel (Daniel 8.17) et à l’homme d’une manière
54

générale. Jésus est aussi appelé « Fils de l’homme » dans de nombreux passages de
l’Evangile.
Ce titre est également employé pour désigner un personnage qui viendra après Jésus
qui établira le règne éternel ou le royaume de Dieu.
Le Prophète Daniel évoque ce personnage qui sera suivi par les peuples, les nations et
les hommes de toutes les langues et auquel on donna la domination, la gloire et le
règne :
« Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva
quelqu'un de semblable à un fils de l'homme ; il s'avança vers l'ancien des jours, et on le fit
approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les
nations, et les hommes de toutes les langues le servirent. Sa domination est une
domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit » Daniel
7.13-14
Le sens de l’expression « les nations, et les hommes de toutes les langues le servirent »
réside dans le fait que tout musulman, à chaque prière, bénit le nom de Mohammed et
lui adresse le salut. Les musulmans de tous bords et de toutes langues prient sur le
Prophète Mohammed matin et soir au cours des fêtes religieuses ainsi que des
cérémonies de mariages, de naissances, de décès ; ils prononcent la formule (Paix et
Salut sur lui) chaque fois que son nom est mentionné.
Jésus a parlé de ce même fils de l’homme à plusieurs occasions :
« Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Je vous le dis, en vérité,
vous n’aurez pas achevé de parcourir les villes d’Israël, que le fils de l’homme sera venu »
Mt 10.23
Comme d’habitude, les chrétiens disent que cette prophétie concerne Jésus. Alors que
cette affirmation est totalement démentie par la réalité.

a) Mohammed étant venu, Jésus n’est pas encore venu

La prophétie dit que le fils de l’homme sera venu avant que les disciples n’aient achevé
de parcourir les villes d’Israël.

Or, la question est simple : Est-ce que Jésus est venu avant que les disciples n’aient
achevé de parcourir les villes d’Israël ? La réponse est non !

Qui est venu alors depuis que Jésus est parti ? Le Prophète Mohammed !

Une autre preuve que la prophétie ne s’applique pas à Jésus réside dans l’emploi du
verbe venir et non revenir. Il est bien dit « que le fils de l’homme sera venu ». Si c’était
Jésus qui est visé, il aurait dit « sera revenu » ou « sera de retour », puisque pour Jésus,
il s’agirait d’un retour et non pas d’une venue.

b) La navette des anges qui montent et descendent sur le fils de l’homme

« En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et
descendre sur le Fils de l’homme » Jean 1.51

Il s’agit d’une part de l’Ange Gabriel qui faisait la navette entre Dieu et Mohammed à
l’occasion de la révélation du Coran, et d’autre part des Anges qui descendent chaque
année durant la nuit du Destin pour assister les musulmans dans leur veillée de prière
et de récitation du Coran. Aussi, lors des batailles menées par le Prophète Mohammed,
les anges montaient et descendaient du ciel afin d’y prendre part.

c) La nourriture que le Fils de l’homme donnera


55

« Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie
éternelle que le Fils de l’homme vous donnera » Jean 6.27

Jésus parle de la nourriture spirituelle puisque c’est elle qui subsiste pour la vie
éternelle.

Il est important de souligner que Jésus parle au futur, preuve qu’il ne s’agit nullement
de l’évangile mais d’un message ultérieur. Cette nourriture est donc le Coran et le
Hadith « que le Fils de l’homme vous donnera ». De toute évidence, Jésus ne parle pas
de lui-même ; non seulement il parle au futur mais aussi à la troisième personne du
singulier. Très certainement, il parle d’un événement qui devait se produire
ultérieurement et d’un Fils de l’homme qui devait venir pour donner la nourriture
spirituelle. Il s’agit sans conteste du Coran et du prophète Mohammed :

« Certes, ce Coran guide vers ce qu’il y a de plus droit » s17 v9

« Ce Coran que Nous révélons est une guérison et une miséricorde pour les
croyants » s17 v82
« Une lumière et un Livre explicite vous sont certes venus d’Allah » s5 v15

La nourriture spirituelle annoncée par Jésus Christ trouve son explication dans les
caractéristiques susmentionnées du Coran.

d) Le Fils de l’homme que Dieu a marqué de son sceau

« Car c’est lui (le Fils de l’homme) que le Père, que Dieu a marqué de son sceau » Jean
6.27

C’est le prophète Mohammed qui est marqué du sceau de la prophétie entre les
épaules.
Il est notoirement connu que le prophète Mohammed portait entre les épaules le sceau
de la prophétie que plusieurs compagnons ont vu.

Dieu dit : « Non, Mohammed n’est le père d’aucun homme d’entre vous, mais le
Messager de Dieu et le sceau des Prophètes » (s33 v40).

As-Sâ'ib ibn Yazîd a dit:

« Ma tante maternelle m'emmena chez le Prophète (psl). - "O Envoyé d'Allah, lui dit-
elle, voici le fils de ma sœur; il est malade". Le Prophète passa sa main sur ma tête et
appela sur moi les bénédictions du Ciel. Ensuite, il fit ses ablutions; je bus de l'eau
restante de ses ablutions et me tins debout derrière lui. Entre ses deux épaules, je vis le
sceau de la prophétie qui ressemblait à l’œuf de la perdrix. » Muslim, Hadith n° [Arabe
uniquement] 4328.

Salman Al Farisi, lui aussi déclare avoir vu le sceau de la prophétie entre les épaules du
Prophète (Paix et Salut sur lui) : « Un jour j’assistais, dit-il, aux funérailles d’un
Compagnon qui venait de mourir. Je m’approchai du Messager de Dieu dans le
cimetière. Après l’avoir salué, je me tins derrière lui dans l’espoir de voir le sceau de la
Prophétie. Ses épaules étaient nues et le sceau était exactement là où le moine m’avait
indiqué. Je ne pus m’empêcher de l’embrasser en pleurant, après quoi je lui racontai
mon histoire. Il était très content et voulait que ses Compagnons l’écoutent aussi » ( Ibn
Hisham, Sira, 1:228-34).
56

C’est la raison pour laquelle Jésus évoque le mot ‘‘sceau’’ : « car c’est lui que le Père,
que Dieu a marqué de son sceau ».

e) Dieu le glorifiera bientôt

« Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera


bientôt » Jean 13.32
Glorifier signifie auréoler, bénir, exalter, immortaliser, honorer quelqu’un ou quelque
chose en proclamant ses mérites. Poème qui glorifie les actions, les hauts faits de
quelqu’un, « la lumière glorifie les objets ».
Jésus ne parle pas de lui-même, il parle au futur. Il s’agit du prophète Mohammed que
Dieu a glorifié. Le Coran dit :
« Dieu et Ses anges bénissent le Prophète. Ô croyants ! Bénissez-le et appelez sur lui le
salut » s33 v56

10.4 Le Paraclet, le consolateur, le défenseur, l’intercesseur, le conseiller, l’avocat

Je m’abstiens de discuter de l’orthographe du mot qui à l’origine était écrit


« Periclytos » et qui signifie exactement ce que dit le Coran « Ahmad », le ‘‘glorieux’’ ou
‘‘le vénéré’’. Ce terme est devenu ‘‘Paracletos’’ qui a donné en français paraclet,
défenseur, intercesseur, conseiller, avocat.

Je reprends toute la prophétie dans ses différentes formulations :

« Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous


donnera un autre consolateur afin qu’il demeure éternellement avec vous » Jean 14.15,16

« Mais le consolateur, l’Esprit Saint, que le père enverra en mon nom, vous enseignera
toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » Jean 14.26

« Il rendra témoignage de moi ; et vous aussi, vous rendrez témoignage. » Jean 15.27

« Il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne
viendra pas vers vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu,
(version protestante), il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le
jugement, (version catholique) il mettra le monde dans son tort, du chef de péché, du chef
de justice et du chef de jugement » Jean 16. 7-9

« Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ;
car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous
annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et
vous l’annoncera. » Jean 16.13-15

Les chrétiens appliquent cette prophétie à l’Esprit Saint, ce qui est faux sur toute la
ligne pour une raison simple : aucune de ces caractéristiques ne correspond à l’Esprit
Saint. Le Paraclet, le Consolateur est un être humain qui entend et qui parle, tandis que
l’Esprit Saint est un ange. Il n’y a aucun doute là-dessus, ce que nous allons voir dans
les développements suivants :

1- Le Paraclet est un homme, l’Esprit Saint est un ange qui a animé les Juges, David,
Saül, Jésus et bien d’autres. La venue du Paraclet était conditionnée par le départ de
Jésus : « car si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous » (Jean 16.7).
Alors que l’Esprit Saint était déjà avec Jésus et les apôtres (Matthieu 12.28 ; Luc 3.22) ;
57

en outre, quand Jésus envoya les apôtres, « il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le
Saint-Esprit » (Jean 20.22-23).

2-Le fait que Jésus parle d’un autre Paraclet, exclut entièrement qu’il puisse s’agir d’un
ange. Un avocat qui nous dit : je pars, et je vous envoie un autre avocat, allez-vous
comprendre que l’avocat qui viendra est un ange ? Non ! Cela signifie un autre
défenseur, un autre intercesseur auprès de Dieu, un autre comme Jésus, un autre
prophète. Les premiers chrétiens n’ont à aucun moment considéré le paraclet comme
un ange. Ils considéraient le paraclet comme un prophète. C’est pourquoi, il y a eu des
personnages comme Montan et Mani qui furent proclamés paraclet.

3-Le consolateur rendra témoignage de Jésus de même que les apôtres rendront
témoignage de lui. La similitude de témoignage (par le consolateur et les apôtres)
implique que ce consolateur est un être humain comme les apôtres.
De plus, l’Esprit Saint n’a rendu aucun témoignage de Jésus. En revanche, le
témoignage de Mohammed à l’égard de Jésus est très fort et impressionnant. Par la
bouche de Mohammed, Jésus est qualifié d’enfant pur, béni, juste, vertueux, un signe
pour les gens, une miséricorde, un Prophète, un Messager d’Allah, Son verbe, un Esprit
(souffle) émanant de lui, illustre dans ce monde et dans l’au-delà, l’un des rapprochés
d’Allah.

4-Jésus a utilisé le verbe « envoyer » : « si je m’en vais, je vous l’enverrai » (Jean 16.7). En
prononçant cette parole, Jésus était encore là avec les apôtres, l’Esprit Saint avec lui,
qui va-t-il envoyer donc ? On n’envoie pas aux apôtres quelqu’un qui a toujours vécu
avec eux !

5- Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice


et le jugement. L’Esprit Saint a-t-il confondu le monde ? Non ! Les Apôtres ont-ils
annoncé quelque chose de nouveau ou confondu quiconque lorsqu’ils furent remplis du
Saint-Esprit le jour de la pentecôte (Actes 2.1-4) ? Non ! Au contraire, tout a été fait pour
que les chrétiens puissent dormir tranquille sur leurs deux oreilles, ni justice, ni
jugement, le salut étant garanti.

En revanche, Mohammed a confondu le monde et au premier chef les gens du Livre.


Les Juifs pour n’avoir pas cru en Jésus et les chrétiens pour l’avoir divinisé ou considéré
fils de Dieu ou pour avoir inventé la Trinité. Il suffit de se référer au Coran pour se
rendre à l’évidence que Mohammed a confondu le monde en matière de péché, de
justice et de jugement.

6- il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira
tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.

Ce dernier passage commence par ceci : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,
mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de
vérité, il vous conduira dans toute la vérité. » Jean 16.12, 13

Dans quelle vérité furent conduits les apôtres lorsqu’ils furent remplis de l’Esprit Saint ?
Aucune ! S’il y avait quelque chose, nous l’aurions appris. Est-ce qu’il y a quelqu’un qui
aurait des secrets sur ce point, je lui donne la parole ?
Mohammed, au contraire, a apporté le Coran plein de vérité sur le passé, le présent et
le futur.
58

Mohammed n’a pas parlé de son propre chef, il n’a fait que transmettre la Parole de
Dieu qui lui a été dictée par l’Ange gabriel.

« Et il ne dit rien sous l’effet de la passion, ce n’est rien d’autre qu’une révélation
inspirée » s53 v4

En lisant le Coran, on s’aperçoit à l’évidence que c’est Dieu qui parle par la bouche de
Mohammed. L’impératif : ‘Dis’ y est mentionné 333 fois. Les Surates (chapitres)
commencent par : « Au Nom d’Allah le Clément, le Miséricordieux ».

« C’est en toute vérité que ce Coran est révélé et il est l’expression même de la
vérité. Et Nous ne t’avons envoyé qu’en tant qu’annonciateur de bonne nouvelle et
avertisseur. C’est un Coran que Nous avons révélé par fragment, afin que tu le
récites lentement aux gens. C’est pour cela que Nous l’avons fait descendre
graduellement » s17 v105-106

« N’essaie pas de hâter sa récitation. C’est à Nous qu’il appartient de te


l’apprendre et de t’en faciliter la lecture. Au fur et à mesure que Nous le récitons,
suis-en la récitation et ce sera à Nous, ensuite, de t’en éclairer le sens » s75 v16-19

Il n’y a pas un seul mot propre à Mohammed dans le texte du Coran, c’est pour cela que
le prophète a dit « Je suis la révélation qui m’est faite ».

Non, le paraclet ne peut être qu’un homme, un messager comme Jésus, et cet homme
n’est autre que Mohammed. Car c’est à lui, Mohammed, et uniquement à lui que
s’applique la parole de Jésus. C’est Mohammed qui a fait ce que Jésus a prédit à son
sujet, à savoir :
-il vous enseignera toutes choses.
-il vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
-il rendra témoignage de moi.
-il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement.
-il vous conduira dans toute la vérité.
-il ne parlera pas de lui-même.
-il dira tout ce qu’il aura entendu.
-il vous annoncera les choses à venir.
-il me glorifiera.
-il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera.

10.5 Le fidèle et véritable

Dans le livre de l’Apocalypse, Jean dit :

« Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s’appelle
Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme
de feu ; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes ; il avait un nom écrit, que personne ne
connaît, si ce n’est lui-même ; et il était revêtu d’un vêtement teint de sang. Son nom est la
parole de Dieu. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs,
revêtues d’un fin lin, blanc, pur. De sa bouche sortait une épée aigue, pour frapper les
nations ; il les paîtra avec une verge de fer ; et il foulera la cuve du vin de l’ardente colère
du Dieu tout-puissant. » Apocalypse 19. 11-15

Les caractéristiques du personnage décrit dans la prophétie correspondent


incontestablement à celles de Mohammed. Le Cheval est le symbole des batailles qu’il
59

a menées pour la cause de Dieu. Les qualificatifs ‘‘Fidèle et Véritable’’ s’appliquent à


Mohammed. Fidèle est un surnom qui lui fut attribué à la Mecque en raison de sa
loyauté : ‘‘al-Amine’’ qui signifie le fidèle ou le digne de confiance. Quant au qualificatif
‘‘véritable’’, le Coran en témoigne avec force :
« Et toi, en vérité, tu guides vers un chemin droit » s42 v52

« Et appelle à ton Seigneur. Tu es certes sur une voie droite » s22 v67

« Certes, Nous t’avons envoyé avec la vérité en annonciateur de bonne nouvelle et


avertisseur » s2 v119 ; s35 v24
« C’est Lui qui a envoyé Son Messager avec la bonne Direction et la religion de la
Vérité, afin qu’elle triomphe sur toute autre religion, n’en déplaise aux
idolâtres. » s9 v32

« Dis : « Ô Gens ! Certes la vérité vous est venue de votre Seigneur.» s10 v108

Il juge et combat avec justice. Contrairement à Jésus qui n’a pas mené de combat parce
que le contexte ne s’y prêtait pas, Mohammed était à la fois chef d’Etat, juge et stratège
de guerre, le tout sur fond de piété et d’ascétisme. Il jugeait avec justice. Il a dit « Je
jure par Celui qui détient mon âme entre Ses mains, si Fatima (sa fille) se rendait
coupable d’une vol, je lui couperais la main. »
La justice du prophète n’était pas une justice à deux vitesses ; il ne badinait pas sur la
juste application de la loi de Dieu. Il combattait avec justice sans dépassements ; ce qui
compte chez lui était de satisfaire son Seigneur. Il observait un juste milieu dans toute
chose, ce qui a conduit ses ennemis à lui reconnaître ses qualités d’homme de foi, de
combat et de justice.

Les diadèmes sur sa tête symbolisaient sa qualité de Chef d’Etat.

Le nom écrit « que personne ne connaît, si ce n’est lui-même » est probablement


‘‘l’intercesseur’’ (ach-chafi’e) ou ‘‘l’effaceur’’ (al-Mahi) dont il fut le seul à connaître
avant d’en parler à ses compagnons.

Le vêtement teint de sang symbolise les guerres menées par l’Islam et contre l’islam.
Son nom est la parole de Dieu correspond à un hadith où il dit : « je suis la révélation qui
m’est faite ». Mohammed s’identifie au Coran qui est la Parole de Dieu. On interrogea
Aïcha (qu’Allah soit satisfait d’elle) sur le caractère du prophète, elle répondit : « son
caractère était le Coran ».
Les armées du ciel qui le suivaient sur des chevaux blancs sont les anges qui
participaient aux différentes batailles livrées par le prophète contre les païens et les
idolâtres. L’épée qui sortait de sa bouche représente le Coran avec lequel le Prophète
et sa communauté après lui ont combattu et combattent les nations. Allah lui ordonne de
combattre avec le Coran
« Ne cède donc point aux infidèles et avec ce Coran lutte contre eux avec
vigueur. » s25 v52
La verge de fer est la Chari’a, puisqu’elle s’appuie sur le fer pour l’exécution de ses
sentences. La cuve du vin, c’est Mohammed qui foula aux pieds le vin et les boissons
enivrantes par ordre de Dieu :
« Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de
divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable, écartez-vous en afin que
vous réussissiez » s5 v90
Ce passage de la prophétie suffit à démontrer qu’elle vise Mohammed et non Jésus.
Car, non seulement Jésus n’a pas interdit le vin, mais en plus il a changé l’eau en vin
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quand il a manqué (Jean 2. 9). Par contre Mohammed a effectivement interdit le vin et
« le foula de l’ardente colère du Dieu tout-puissant. »
11. Mohammed dans l’Ancien Testament
Les Livres de l’Ancien Testament contiennent des prophéties concernant un
personnage dont les caractéristiques correspondent à celles de Mohammed.
11.1 La prophétie du Deutéronome
« Ce qu’ils ont dit est bien. Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète
comme toi ; je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui
commanderai. Et si quelqu’un n’écoute pas mes paroles qu’il dira en mon nom,
c’est moi qui lui en demanderai compte. » Dt 18.18-20
A la lumière de cette prophétie, on peut résumer en quatre points les caractéristiques
du prophète annoncé, à savoir un prophète comme Moïse, du milieu de leurs frères,
Dieu mettra ses paroles dans sa bouche et il parlera au nom de Dieu, c’est le sens
de l’expression : ‘‘mes paroles qu’il dira en mon nom’’.
* Un Prophète comme Moïse
Les chrétiens prétendent que la prophétie concerne Jésus. Jésus est-il un prophète
comme Moïse ? Est-ce qu’il y a des ressemblances entre Jésus et Moïse ? La réponse est
non. Il n’y a pas l’ombre d’une similitude entre Jésus et Moïse.
Jésus diffère de Moïse par la naissance, le mariage, le décès, le message, bref par la
vie et la mort. Par contre, Mohammed est à tous points de vue un Prophète comme
Moïse.
Il existe de nombreux points communs entre Moïse et Muhammad. On se contentera
d’en citer quelques-uns :
a) Moïse est né d’un père et d’une mère, Muhammad aussi est né d’un père et d’une
mère. Mais Jésus est né d’une mère seulement, il n’avait pas de père.
b) Moïse s’est marié et a eu des enfants, Muhammad aussi s’est marié et a eu des
enfants ; mais Jésus était célibataire pendant toute sa vie.
c) Moïse était polygame, Muhammad aussi était polygame.
d) Moïse appartient à une tribu - de Levi - ayant la charge du service rituel. Les gens de
cette tribu étaient des sacrificateurs qui portaient l’arche de l’alliance de l’Eternel.
Muhammad aussi descend d’une tribu - Bani Abdu Manaf - qui avaient la charge de la
gestion de la Ka’ba.
e) Moïse faisait paître le troupeau, Muhammad aussi faisait paître le troupeau, mais
Jésus n’a pas exercé cette profession.
f) Chacun de Moïse et de Mohammed est appelé serviteur de Dieu
Le titre serviteur de Dieu est commun à Moïse et à Mohammed alors que Jésus est
appelé « Fils de Dieu ».
« Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre serviteur » s2 v23

« Gloire à Celui qui fit voyager de nuit Son serviteur » s17 v1

« Moïse, serviteur de l’Eternel, mourut là, dans le pays de Moab, selon l’ordre de
l’Eternel. » Dt 34.5

g) Moïse mena des batailles contre les infidèles, Muhammad aussi mena des batailles
contre les infidèles, mais Jésus, ayant apporté un message de paix, n’a mené aucune
bataille.

h) Moïse est mort d’une mort naturelle, Muhammad aussi est mort naturellement. Mais
Jésus n’est pas mort, il a été élevé au ciel.
i) Chacun de Moïse et Muhammad fut enterré après sa mort, alors que ce n’est pas le
cas de Jésus.
j) Moïse et Muhammad ont apporté à leurs peuples des messages fondamentaux avec
des lois indiquant les droits et les devoirs, ce qui est permis et ce qui est interdit, ce
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qui est obligatoire et ce qui est facultatif, mais Jésus n’a apporté qu’un message additif à
la Torah, une sorte de code moral destiné à accomplir la Torah sur le plan spirituel.
Jésus lui-même l’a dit : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les
prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » Mt 5.17

k) Moïse et Muhammad étaient tous les deux obéis par leurs peuples, ils s’imposèrent
comme prophètes et avaient une autorité comparable à celle des monarques ou des
chefs d’Etats, alors que Jésus n’avait aucune autorité sur son peuple ; bien plus, il était
rejeté par son peuple qui s’était révolté contre lui.

Le Coran déclare clairement que Moïse et Muhammad se ressemblent : « Nous vous


avons envoyé un messager pour être témoin contre vous, comme nous avons
envoyé un messager à Pharaon » s73, v15

Ce verset établit à l’évidence la similitude entre Moïse et Muhammad. Avant


Muhammad, il y eut une multitude de messagers, et pourtant aucun n’a été évoqué sauf
Moïse pour souligner la ressemblance entre lui et Muhammad, et ainsi confirmer la
prophétie du Deutéronome.

« Et avant lui, il y avait le Livre de Moïse comme guide et comme miséricorde. Et


ceci est un Livre en langue arabe, confirmant les autres, pour avertir ceux qui font
du tort et pour faire la bonne annonce aux bienfaisants. » s46, v12 ; s6, v154, 155 ;
s11, v17

« Nous avons donné à Moïse et à Aaron le Livre du discernement (la Torah) ainsi
qu’une lumière et un rappel pour les gens pieux, qui craignent leur Seigneur bien
qu’ils ne Le voient pas, et redoutent l’Heure. Et ceci est un Rappel béni que Nous
avons fait descendre. Allez-vous donc le renier ? » s21, v48-50

Ces deux derniers versets expriment la similitude entre la Torah donnée à Moïse et le
Coran révélé à Muhammad. Les deux Livres contiennent les mêmes règles de vie et de
pratique religieuse, à savoir les ablutions, la prière, la purification de la femme après
les menstrues et/ou l’accouchement, l’interdiction de la viande du porc et d’animaux
non égorgés, l’interdiction des sacrifices pour les idoles, de l’usure, de l’adultère, la loi
du talion.

* Du milieu de leurs frères

Si le prophète annoncé devait être un Juif, la formulation du verset aurait été la


suivante : je leur susciterai de leur milieu et non ‘‘du milieu de leurs frères ’’ ou un
prophète des leurs ou l’un d’eux.
Les frères des Juifs ici sont incontestablement les Arabes, parce que le verset : « je leur
susciterai du milieu de leurs frères » s’adresse aux Juifs en tant que groupe ethnique
descendant d’Isaac, le frère d’Ismaël qui est l’ancêtre des Arabes. Ismaël et Isaac sont
les fils d’Abraham. Etant eux-mêmes des frères, leurs enfants sont considérés comme
des frères, même si dans le langage courant ils sont appelés cousins. Les Juifs sont les
enfants d’Isaac, et les Arabes les enfants d’Ismaël, ils sont de ce fait frères les uns des
autres.
Le texte de la prophétie dit : « du milieu de leur frères ». Ismaël et Isaac sont les enfants
d’un même père, Abraham ; de ce fait leurs enfants sont des frères.
Les enfants de l’un sont les FRERES des enfants de l’autre. Les enfants d’Isaac sont les
juifs et les enfants d’Ismaël sont les Arabes, ils sont donc FRERES les uns des autres.
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Le mot frère signifie ici cousin, d’autant plus que le mot cousin est inconnu de l’Ancien
testament, ce qui prouve que le mot frère en est l’équivalent. Dans toute la Bible, on
trouve une seule fois le mot cousin utilisé par Paul (Colossiens 4.10).
La Genèse dit, en parlant d’Ismaël : « et il habitera en face de tous ses frères » Gn 16.12
et dans un autre passage : « Il s’établit en présence de tous ses frères » Gn 25.18, c’est-à-
dire devant les descendants d’Esaü, d’Isaac, et des autres enfants d’Abraham.
On lit dans les Nombres (20.14) : « De Kadès, Moïse envoya des messagers au roi
d’Edom, pour lui dire : ainsi parle ton frère Israël » ; et dans le Deutéronome (2.4) : « Vous
allez passer à la frontière de vos frères, les enfants d’Esaü, qui habitent en Séir » « Nous
passâmes à distance de nos frères, les enfants d’Esaü, qui habitent en Séir » (Dt 2.8)
On peut trouver dans le même livre du Deutéronome le mot frère au sens étroit, par
exemple : « tu prendras un roi du milieu de tes frères, tu ne pourras pas te donner un
étranger qui ne soit pas ton frère » (17.15). Ici le mot frère est pris dans un sens
restreint, n’impliquant pas les cousins. Par contre, le mot frères dans la prophétie a un
sens large qui englobe les cousins, c’est-à-dire les descendants d’une même souche.
La prophétie est d’ailleurs corroborée par d’autres prophéties allant dans le même
sens, par exemple « Ils ont excité ma jalousie par ce qui n’est point Dieu, ils m’ont irrité
par leurs vaines idoles ; et moi, j’exciterai leur jalousie par ce qui n’est point un peuple,
je les irriterai par une nation insensée » Deutéronome 32.21
La nation insensée est celle des Arabes, qui étaient un peuple barbare et idolâtre,
méprisé par les juifs. Ce verset signifie que Dieu irritera les juifs en désignant un
Prophète d’une nation barbare et ignorante qu’ils méprisent.
Dieu a exaucé la prière d’Abraham, « Voici je le bénirai, je le rendrai fécond et je le
multiplierai à l’infini ; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation »
Genèse 17.20
Cette promesse s’est réalisée en Mohammed (Paix et Salut sur lui) car aucun autre
descendant d’Ismaël n’a fondé une grande nation comme lui.
* Je mettrai mes paroles dans sa bouche

Mettre les paroles dans la bouche de quelqu’un, c’est lui dicter un message verbal qu’il
doit transmettre. Cela suppose que la personne doit être illettrée, ne sachant ni lire ni
écrire. C’est bel et bien le cas du prophète Muhammad qui ne savait ni lire ni écrire.
Dieu a mis Ses paroles dans sa bouche.
La révélation des premiers versets du Coran dans la caverne de Hirah montre bien
comment cette parole fut mise dans la bouche du prophète.
Lorsque l’ange Gabriel apprit à Muhammad à faire ses ablutions et lui demanda de lire,
celui-ci lui répondit : « je ne sais pas lire. » Il le prit dans ses bras et le serra très fort
avant de le lâcher et lui demander encore une fois de lire. Muhammad dit : « mais je ne
sais pas lire. » L’ange le serra de nouveau et plus fort, puis lui demanda de lire ; et il
répondit qu’il ne savait pas lire Il le prit dans ses bras pour la troisième fois, le serra
très fortement, puis le relâcha et dit : « Lis par le nom de ton Seigneur qui a créé, qui
a créé l’homme d’une adhérence! Lis ! Car ton Seigneur, le Très Noble, c’est Lui
qui a enseigné par la plume. Il a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. » s96,
v1-5
Ces cinq versets, ainsi que l’ensemble des versets du Coran dont la révélation s’est
échelonnée sur une période de vingt-trois ans, ont été mis dans la bouche du prophète
Muhammad par l’intermédiaire de l’ange Gabriel.
A la différence de la Torah, du Psautier et de l’Evangile qui furent respectivement remis
sous forme de textes écrits à Moïse, à David et à Jésus, le Coran n’a pas été remis en
tant que livre au prophète Muhammad, c’était la parole de Dieu placée dans sa bouche.
Lorsque le Coran parle de la Torah, du Psaume et de l’Evangile, il précise qu’il s’agit de
livres donnés, c’est-à-dire remis de la main à la main aux prophètes concernés et non
révélés ou inspirés.
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La distinction entre ce qui a été révélé et ce qui a été donné apparaît clairement dans
de nombreux versets du Coran et de la Bible, notamment dans les versets suivants :
« Dites : nous croyons en Allah, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à
Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus ; à ce qui a été donné à Moïse et
à Jésus ; à ce qui a été donné aux prophètes de la part de leur Seigneur. » s2, v136

« Dis : nous croyons en Allah, à ce qui nous a été révélé ; à ce qui a été révélé à
Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus ; à ce qui a été donné à Moïse et
à Jésus et aux prophètes de la part de leur Seigneur. » s3, v84

« Dis : « Qu’y a-t-il de plus grand en fait de témoignage ? » Dis : « Allah est témoin
entre moi et vous ; et ce Coran m’a été révélé pour que je vous avertisse, par sa
voie, vous et tous ceux qu’il atteindra. » s6, v19

« Lorsque l’Eternel eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les
deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu. » Ex 31.18 ; Dt 10.2
Il ressort de ces versets que certains messages ont été donnés, alors que d’autres ont
été inspirés. L’expression : « Je mettrai mes paroles dans sa bouche » ne peut donc
s’appliquer qu’au prophète Muhammad.
* Il parlera en Mon Nom
Cette expression n’a pas besoin de commentaire. Elle signifie que le prophète ne
parlera pas en son nom propre mais au nom de Dieu. Son rôle se limite donc à
transmettre, à prononcer, à dire la Parole de Dieu qui sera mise dans sa bouche.

Cette prophétie ne saurait non plus s’appliquer à Jésus eu égard aux croyances
chrétiennes. Jésus est d’un rang tel qu’il n’a nul besoin de recevoir la révélation.
En revanche, cette parole s’applique au prophète Muhammad qui a transmis le Coran
tel qu’il lui a été dicté par l’Ange Gabriel. Mohammed a parlé au nom de Dieu tout au
long de la révélation du Coran.
La preuve de cette vérité est établie par le Coran lui-même, exemple : Chaque Sourate
du Coran commence par la formule : « Au nom de Dieu le Clément, le
Miséricordieux », C’est la preuve formelle que Muhammad a parlé au nom de Dieu,
exactement comme l’avait annoncé la prophétie.
Une autre preuve réside dans l’impératif « Dis ». Ce mot est répété 333 fois dans le
Coran.
La prophétie affirme : « et il leur dira tout ce que je lui commanderai. »
Il ne fait pas de doute que Muhammad a dit tout ce que Dieu lui a commandé de dire;
c’est en lui donc que s’accomplit la prophétie.
Le Coran enseigne : « Ceux qui suivent le Messager, le prophète illettré qu’ils
trouvent mentionné chez eux dans la Torah et l’Evangile. Il leur ordonne ce qui
est convenable ; il leur interdit ce qui est blâmable ; il déclare licite, pour eux, les
excellentes nourritures ; il déclare illicite, pour eux, ce qui est mauvais et leur ôte
les jougs et les carcans qui les accablaient. » s7, v157
La prophétie du Deutéronome 18.18 fait suite aux prières d’Abraham et d’Ismaël
rapportées dans ce verset du Coran :
« Et pendant qu’Abraham et Ismaël élevaient les assises de la Ka’ba, ils disaient :
"Seigneur ! Daigne accepter de nous cette oeuvre ! Tu es Celui qui entend tout et
dont la science est infinie ! Seigneur ! Fais de nous des croyants entièrement
soumis à Toi, et de notre postérité, une communauté soumise à Toi ! Fais-nous
connaître les rites que nous devons observer et accepte notre repentir, car c’est
Toi qui accepte le repentir, le Miséricordieux. Seigneur ! Envoie-leur un prophète
issu d’eux-mêmes, qui leur récitera Tes versets, leur enseignera le Livre et la
sagesse et les purifiera de leurs fausses croyances ! Tu es, en vérité, le Puissant,
le Sage !" » s2 v127
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L’envoi de Mohammed comme Messager n’est que l’exaucement de cette émouvante


prière d’Abraham et Ismaël (Paix et Salut sur eux).

* En Israël, pas de prophète semblable à Moïse

La Bible enseigne qu’il ne peut y avoir de prophète semblable à Moïse en Israël, ce qui
exclut toute possibilité de comparaison entre Moïse et Jésus. Il est écrit dans le Livre du
Deutéronome : « Il n’a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que l’Eternel
connaissait face à face. Nul ne peut lui être comparé pour tous les signes et les miracles
que Dieu l’envoya faire au pays d’Egypte contre Pharaon, contre ses serviteurs et contre
tout son pays, et pour tous les prodiges de terreur que Moïse accomplit à main forte sous
les yeux de tout Israël ». Dt 34.10-11
La Parole de Dieu n’a pas de limites dans le temps : le passé, le présent, le futur se
confondent. Il n’a plus paru signifie aussi : il ne paraîtra plus en Israël de prophète
semblable à Moïse.
Jésus est un Israélite ; c'est une cause pour qu'il ne puisse être comparé à Moïse.

En outre, Jésus est aux yeux des chrétiens non seulement différent de Moïse, mais il est
de loin supérieur à ce dernier. D’où l’impossibilité de tenter la moindre comparaison
entre les deux personnages.
Les chrétiens placent Jésus au-dessus des prophètes. Paul dit : ‘‘Le Christ qui est au-
dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement’’ Romains 9.5

Alors que la prophétie du Deutéronome parle d’un prophète.

* Incompatibilité du mot prophète avec le titre ‘‘Fils de Dieu’’

Jésus est appelé fils de Dieu, bien que nous ne soyons pas d’accord sur le sens donné à
ce titre. Si la prophétie concernait Jésus, selon la logique des chrétiens, Dieu aurait dit :
je leur enverrai mon fils. Jésus est désigné comme fils de Dieu dans plusieurs endroits
de l’Evangile, de sorte qu’il est difficile de faire concorder le mot " Prophète" de la
prophétie avec le titre "fils de Dieu". On peut donner des exemples sur le terme "fils de
Dieu" concernant Jésus :

Matthieu 17:5 Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection : écoutez-
le !
Marc 1:11 Et une voix fit entendre des cieux ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé, en toi
j’ai mis toute mon affection.

Marc 9:7 Une nuée vint les couvrir, et de la nuée sortit une voix : Celui-ci est mon Fils bien-
aimé : écoutez-le !

Luc 3:22 et le Saint Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une
colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai
mis toute mon affection.
Luc 9:35 Et de la nuée sortit une voix, qui dit : Celui-ci est mon Fils élu : écoutez-le !

Actes 13:33 Dieu l’a accomplie pour nous leurs enfants, en ressuscitant Jésus, selon ce qui
est écrit dans le Psaume deuxième : Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui.

Romains 1:9 Dieu, que je sers en mon esprit dans l’Évangile de son Fils, m’est témoin que
je fais sans cesse mention de vous.
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Hébreux 5:5 Et Christ ne s’est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain
sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, Je t’ai engendré
aujourd’hui !

2Pierre 1:17 Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, quand la gloire magnifique
lui fit entendre une voix qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute
mon affection.

Comment concilier ce titre avec le qualificatif « un prophète comme toi » ?


Impossible !

Eu égard à ce qui a été démontré, il ne fait aucun doute que la prophétie du


Deutéronome 18.18 se rapporte au Prophète Mohammed (Paix et Salut sur lui).
Enfin, la confirmation coranique de la prophétie du Deutéronome a pour objet de
sceller la certitude de cette réalité tangible et constamment vérifiable. Cependant, la
Bible contient d’autres prophéties concernant le prophète Muhammad. On peut se
contenter d’en citer quelques-unes :
11.2 Rappel des promesses de Dieu à l’égard d’Ismaël
Dieu bénit Ismaël et promit de faire de lui une grande nation :
« Dieu entendit la voix de l’enfant ; et l’ange de Dieu appela du ciel Agar, et lui dit : qu’as-
tu Agar ? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant dans le lieu où il est. Lève-
toi, prend l’enfant, saisis-le de ta main ; car je ferai de lui une grande nation » Genèse
21.17-18

Quelle est donc cette grande nation ? C’est la nation de l’Islam et du prophète
Mohammed (psl)
Dans un autre passage, Dieu promet : « Je ferai aussi une nation du fils de ta servante ; car
il est ta postérité » Genèse 21.13

Le fils de la servante d’Abraham est Ismaël. La nation qui est sortie de lui est la nation
arabe et la nation arabe a engendré Mohammed.
11.3 Les prophéties des Psaumes
« Tu es le plus beau des fils de l’homme, la grâce est répandue sur tes lèvres, c’est
pourquoi Dieu t’a béni pour toujours. Vaillant guerrier, ceins ton épée, ta parure et ta
gloire ! Sois vainqueur, monte sur ton char. Défends la vérité, la douceur et la justice. […]
Tes flèches sont aiguës ; des peuples tomberont sous toi [...] Le sceptre de ton règne est un
sceptre d’équité. Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté [...] Des filles de rois sont
parmi tes bien-aimées... Ecoute, ma fille, vois, et prête l’oreille ; oublie ton peuple et la
maison de ton père. Le roi porte ses désirs sur ta beauté […] Je rappellerai ton nom dans
tous les âges : aussi les peuples te loueront éternellement et à jamais. » Ps 45.3-18
Ce texte dresse le portrait d’un personnage dont la fonction, les qualités et les exploits
s’identifient à ceux du prophète Muhammad. Ce portrait peut-il s’accorder avec Jésus ?
La réponse est non pour les raisons suivantes : Jésus n’a pas fait la guerre, alors que la
prophétie parle d’un vaillant guerrier ; Jésus n’a pas commandé, alors qu’il est question
d’un personnage qui gouverne, d’un chef politique : « le sceptre de ton règne est un
sceptre d’équité » ; Jésus ne s’est jamais marié, alors que la prophétie fait état d’un
homme polygame, enfin la prophétie décrit un homme beau alors que Jésus, selon les
dires d’Esaïe ci-après n’avait pas de beauté :
« Il s'est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d'une
terre desséchée ; Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect
n'avait rien pour nous plaire. » Esaïe 53:2
En matière de beauté, Muhammad est décrit par ses compagnons comme étant d’une
beauté extraordinaire. Sa beauté et son charme sont l’objet d’une multitude de poèmes
et de chants inspirés de différents témoignages de ses contemporains.
66

« Nous n’avons jamais vu quelqu’un de plus beau que le prophète » disent les uns,
« quand on le regarde, on croirait voir le soleil se mouvoir dans son visage »
témoignent les autres.
« La grâce est répandue sur tes lèvres » Muhammad était plein de grâce. Il avait le don
de la parole et la force de la persuasion ; son éloquence particulière était reconnue par
tout le monde y compris ses ennemis.
« C’est pourquoi Dieu t’a béni pour toujours. » Le Prophète Muhammad a les
bénédictions de Dieu, des anges et des centaines de millions de Musulmans.
A chacune des prières quotidiennes et chaque fois que son nom est mentionné dans une
conversation, une réunion, un sermon ou un écrit, Muhammad reçoit la bénédiction et
le salut des Musulmans.
Aucun autre prophète n’est l’objet d’autant de louanges et de bénédictions. Il en est
ainsi parce que Dieu exhorte les croyants à prier pour le prophète et à lui adresser des
salutations : « Allah et ses Anges bénissent le prophète ; ô vous qui croyez, priez sur
lui et adressez lui vos salutations. » s33, v56
A l’évidence, ces bénédictions sont l’accomplissement le plus parfait et le plus
indéniable du verset des Psaumes qui dit « Je rappellerai ton nom dans tous les âges :
aussi les peuples te loueront éternellement et à jamais. »,
« Vaillant guerrier »
Muhammad est bien connu pour ses qualités de vaillant guerrier. Il a mené plusieurs
batailles contre les païens de la Mecque qui avaient déployé tous les moyens pour
l’empêcher d’accomplir sa mission. Il combattait au nom de Dieu, non pour le pouvoir
et la richesse mais pour la vérité et la justice.
L’esclavage battait son plein à la Mecque, les puissants écrasaient les faibles, les filles
n’avaient pas droit à la vie, on les tuait au berceau, les guerres tribales faisaient des
ravages, l’idolâtrie était à son paroxysme, Muhammad avait combattu ces fléaux et
rétabli la justice.
« Des peuples tomberont sous toi »
En effet, Muhammad a changé la face du monde. Il a fait tomber des empires et rallié à
la cause islamique les peuples de trois continents. Il importe de citer dans ce contexte
le témoignage d’Alphonse de Lamartine qui dit : « Jamais homme ne se proposa
volontairement ou involontairement un but plus sublime, puisque ce but était
surhumain : saper les superstitions interposées entre la créature et le Créateur, rendre
Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer l’idée rationnelle et sainte de la divinité
dans ce chaos de dieux matériels et défigurés de l’idolâtrie. Jamais homme n’entreprit,
avec si faibles moyens, une œuvre si démesurée aux forces humaines, puisqu’il n’a eu,
dans la conception et dans l’exécution d’un si grand dessein, d’autre instrument que lui-
même, et d’autres auxiliaires qu’une poignée de barbares dans un coin du désert. Enfin
jamais homme n’accomplit en moins de temps une si immense et si durable révolution
dans le monde, puisque moins de deux siècles après sa prédication, l’islamisme prêché
et armé régnait sur les trois Arabies, conquérait à l’unité de Dieu la Perse, le Khorasan,
la Transoxiane, l’Inde occidentale, la Syrie, l’Egypte, l’Ethiopie, tout le continent connu
de l’Afrique septentrionale, plusieurs des îles de la Méditerranée, l’Espagne et une
partie de la Gaule. Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, et l’immensité
du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer
humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ? Les plus fameux
n’ont remué que des armes, des lois, des empires : ils n’ont fondé (quand ils ont fondé
quelque chose) que des puissances matérielles écroulées souvent avant eux. Celui-là a
remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des
millions d’hommes sur un tiers du globe habité ; mais il a remué de plus des autels, des
dieux, des religions, des idées, des croyances, des âmes ; il a fondé sur un Livre dont
chaque lettre est devenue loi une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de
toute langue et de toute race, et il a imprimé, pour caractère indélébile de cette
67

nationalité musulmane, la haine des faux dieux, et la passion du Dieu Un et


immatériel. »
« Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. Tu aimes la justice, et tu hais la
méchanceté »
Muhammad a fondé à Médine un Etat de droit et de justice, basé sur une constitution
qui fut la première constitution écrite dans le monde entier. Cet Etat a servi d’exemple
à plusieurs autres sociétés. Grâce à lui, le monde arabe est passé de la barbarie à la
civilisation et de l’ignorance au savoir.
On ne saurait mieux décrire cette mutation qu’en rapportant la plaidoirie de Ja’far ibn
Abi Taleb devant le Négus d’Abyssinie où il dit : « O roi, nous étions ignorants : nous
adorions les idoles, commettions les péchés charnels, opprimions les faibles, et faisions
tout ce qui est abominable, jusqu’à ce que Dieu nous envoyât Son messager, l’un d’entre
nous. Nous le connaissions parfaitement, sa véracité, sa chasteté, toutes ses vertus depuis
toujours. Il nous a appris à nous abstenir de faire mal à autrui, à n’adorer que le Dieu
unique, à prier, à donner les aumônes, à jeûner, et à pratiquer tout ce qui est bien. Cela
nous plut, et nous commencions à le pratiquer ; mais vint tout de suite la persécution de
nos compatriotes, qui nous a contraints à quitter notre patrie et à nous réfugier dans ton
pays ; et nous t’avons préféré à tous autres dans notre choix, car nous espérions que
personne ne nous opprimerait chez toi. »
« Des filles de rois sont parmi tes bien-aimées »
Le prophète Muhammad épousa des filles de grands chefs de tribus, considérés comme
des rois par leurs peuples. Ce fut le cas de Juwairiyah, fille d’al-Hârith de la tribu des
Banu’l-Mustaliq ou d’Umm Habîbah, fille d’Abû Sufyân, chef de la tribu des Banû
Umaiyah, ou encore le cas de la Juive Safiyah, fille de Huyaïy ibnu Akhtab, chef de la
tribu des Banû Nadhir. Celle-ci était une jeune veuve, elle avait une tache verte sur la
joue. Le prophète l’interrogea sur cette tache, elle lui dit : il y a quelques temps, j’avais
vu en rêve que la lune se détachait de sa place et tombait dans mon sein ; et lorsque
j’en fis part à mon mari, il me dit : Tu veux te marier avec ce roi de Médine -et je ne
savais rien sur toi à cette époque- et il me donna une gifle dont subsiste la trace sur ma
joue !
Les rois lui offriront des présents et les nations le béniront chaque jour
Le Psaume 72 décrit le personnage en question comme un chef juste dont la réputation
sera éternellement bénie et universelle ; qui fera preuve de bienveillance et de
miséricorde envers les opprimés, les malheureux et les pauvres. « Il dominera d’une
mer à l’autre, et du fleuve aux extrémités de la terre. Devant lui, les habitants du désert
fléchiront le genou, et ses ennemis lècheront la poussière. Les rois de Tarsis et des îles
payeront des tribus. Les rois de Séba et de Saba offriront des présents [...] Les nations le
serviront […] Ils prieront pour lui sans cesse, ils le béniront chaque jour. » Psaumes 72.8-
15
L’islam a atteint les quatre coins de la planète et il domine d’une mer à l’autre, et du
fleuve aux extrémités de la terre. Les rois ont payé les tribus et offert des présents à
Mohammed. Les rois de Séba (Ethiopie), Schéba (Yémen) et de Tarsis (Andalousie) font
partie des rois qui furent soumis à l’autorité islamique. « Les nations le serviront, prieront
pour lui sans cesse, et le béniront chaque jour. » Psaumes 72.8-15
« La religion mahométane, née chez une nation guerrière et libre, prêcha l'intolérance
et la destruction des infidèles. A l'opposé de Jésus-Christ, Mahomet fut roi ! Il déclara
que tout l'univers devait être soumis à son empire, et ordonna d'employer le sabre pour
anéantir l'idolâtre ou l'infidèle. »11

L’expression « les nations le servirent, prieront pour lui sans cesse, et le béniront chaque
jour » rejoint la prophétie déjà évoquée de Daniel 7.13-14.

11
Napoléon Bonaparte, éd. Firmin-Didot, 1823, t. 2 (Général Gourgaud), Egypte - Religion, p. 255
68

Les musulmans du monde entier, faut-il le rappeler, prient sur le Prophète Mohammed
matin et soir au cours de leurs prières. Chaque fois que son nom est mentionné, le
musulman prononce la formule (Paix et Salut sur lui).
Encore une fois, ces prophéties sont loin de s’accomplir en un personnage comme
Jésus. On ne peut qualifier de vaillant guerrier quelqu’un comme Jésus qui n’a jamais
fait de guerre, ni porté l’épée. De même qu’on ne peut lui attribuer la fondation d’un
gouvernement ou d’un empire pour lui appliquer la prophétie concernant le règne de
justice. Plus loin de Jésus encore, les filles de rois qui seront parmi les bien-aimées du
personnage de la prophétie, étant donné que Jésus n’a jamais eu de compagne.
« La vallée de Baca »
« Lorsqu’ils traversent la vallée de Baca, ils la transforment en un lieu plein de sources »
Psaumes 84.7
Baca est cité dans le Coran comme un des noms de la Mecque :
« La première Maison qui ait été édifiée pour les gens, c’est bien celle de Bacca
(la Mecque) bénie et une bonne direction pour l’univers » s3 v96

Pourquoi le Coran appelle-t-il la Mecque ‘‘Bacca’’ ? C’est pour nous montrer que Bacca
du Coran est la même que ‘‘Baca’’ du Psaume. Sinon, il aurait suffi d’employer le nom :
« la Mecque ».
Les juifs et les chrétiens sont visiblement embarrassés par ce nom qui ne désigne aucun
lieu en Israël. La tradition juive a tenté de donner une signification en ce sens que la
vallée de Baca serait « la vallée des pleurs ». Cependant, les spécialistes de la langue
hébraïque s’y opposent, estimant que Baca diffère trop du mot hébreu signifiant :
pleurs (beki ou beké), pour pouvoir être pris dans cette acception. Certains y voient le
nom d'un arbre qui ne croît que dans des lieux arides. Les commentateurs de la Bible
ne cachent pas que cette explication ramène elle aussi à « l'idée d'une contrée où l'eau
fait défaut. ». Tout cela pour fuir la vérité, pour ne pas prononcer le mot : Mecque. Car
la Mecque veut dire l’Islam, Mohammed, le Coran, ce qu’ils n’entendent pas
reconnaître.
Comme il est annoncé dans la prophétie, Bacca est transformée en un lieu plein de
sources.
Peu avant ce passage, on peut lire :
« Heureux ceux qui habitent ta maison ! Ils peuvent te célébrer encore. » Psaumes: 84:5
Il est indéniable que la maison de Dieu (Beit Allah) se trouve à la Mecque. On voit bien
l’étroite relation entre la vallée de Baca et la Maison de Dieu évoquées dans ces deux
versets.

La pierre de l’angle

Après avoir raconté la parabole de la vigne et des vignerons qui se sont rebellés contre
le maître de maison, tué ses serviteurs et son fils pour s’emparer de son héritage (Mt
21. 33-42), Jésus leur dit (aux juifs) : « N’avez-vous jamais lu dans les Ecritures : La pierre
qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle ; c’est par la
volonté du Seigneur qu’elle est devenue, et c’est un prodige à nos yeux » Matthieu 21.42 ;
Marc 12.10
Jésus fait référence aux passages suivants des Psaumes :
« La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle. C’est
de l’Eternel que cela est venu, c’est un prodige à nos yeux […] Béni soit celui qui vient au
nom de l’Eternel…Tu es mon Dieu et je te louerai ; mon Dieu ! Je t’exalterai » Psaumes
118.21-29
Béni se rapporte au saint Coran : « Et à présent, voici révélé un Livre béni qui vient
confirmer les précédentes Ecritures » s6 v92 ; 6.155 ; s38 v29
« Et voilà un Rappel béni révélé à votre intention » s21 v50
69

Quant à la pierre rejetée par les bâtisseurs, elle symbolise la nation arabe. Celle-ci a
de tout temps été méprisée par les juifs. Pour comprendre les raisons de ce mépris, il
faut remonter jusqu’aux origines. Ce mépris a pour origine la jalousie qui s’est
emparée de Sara à l’égard de sa servante Hagar et son fils Ismaël. Sara demanda à
Abraham de chasser Hagar et son fils Ismaël (Genèse 21.10). La pierre rejetée devient
la principale de l’angle. La prophétie du Psaume, reprise par Jésus s’applique à la
nation arabe. Celle-ci devient la principale de l’angle.
11.4 Les prophéties d’Esaïe
Esaïe (paix et salut sur lui) a prophétisé sur le Messager, l’ancêtre du messager, la
nation du messager, la Mecque, l’Islam, le Coran.

a) le serviteur élu
« Voici mon serviteur que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis
mon esprit sur lui ; il annoncera la justice aux nations. Il ne criera point, il n’élèvera point
la voix, et ne la fera point entendre dans les rues. Il ne brisera point le roseau cassé, et il
n’éteindra point la mèche qui brûle encore ; il annoncera la justice selon la vérité. Il ne se
découragera point et ne se relâchera point, jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur la terre,
et que les îles espèrent en sa loi [...] Moi, l’Eternel, je t’ai appelé pour le salut, et je te
prendrai par la main, je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple,
pour être la lumière des nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de
prison le captif, et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres. » Es 42.1-8
Les juifs et les chrétiens appliquent différemment cette prophétie. Certains parmi les
juifs l’appliquent au peuple d’Israël, qualifié selon eux de serviteur de Dieu, d’autres
l’appliquent au Messie, autre que Jésus. Les chrétiens l’appliquent à Jésus, le Messie. Le
commentateur de la Bible fait remarquer que les traits du personnage décrit dans la
prophétie ne peuvent s'appliquer ni au peuple d’Israël, ni à un prophète ou à un roi
ordinaire ; il est question, dit-il, d’un personnage plus qu'un nouveau Moïse.
A mon humble avis, cette prophétie comporte beaucoup de signes correspondant au
prophète Muhammad. Elle parle d’un serviteur sur lequel, Dieu a mis son Esprit. La
mise de l’Esprit sur ce serviteur est une incidence, un événement créé, contingent. En
revanche, l’Esprit par rapport à Jésus est une chose innée, naturelle. S’il s’agissait de
Jésus, Dieu aurait dit : « Voici mon Esprit » ou « Voici mon Verbe » et Il n’aurait
nullement besoin de mettre son Esprit sur lui parce que Jésus était déjà né d’Esprit.
Jésus a dit : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » Jn
3.6-7
Ce serviteur « annoncera la justice aux nations. » Le mot ‘‘justice’’ implique des lois et
des règles destinées à régir les rapports sociaux. Il ne saurait y avoir de justice sans
qu’il existe des lois et des règles qui la définissent et qui indiquent les droits et les
devoirs, ce qui est permis et ce qui est interdit, ce qui est juste et ce qui est injuste, de
manière à mettre en œuvre cette justice. Le Message de Jésus n’est rien de plus qu’un
code moral, venant compléter une loi (la Torah) qui existait déjà. Le Coran constitue,
par contre, un code de lois nouvelles annonçant la justice aux nations, aux peuples.
« Il ne criera point, il n’élèvera point la voix, Et ne la fera point entendre dans les rues » Es
42.2
Cette prophétie ne peut s’appliquer à Jésus car, d’après les évangiles, Jésus s’emportait
contre les gens et même les insultait, exemple :
« Arrière de moi, Satan ! Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées
de Dieu » Mt 16.23
« Alors, promenant sur eux un regard plein de colère, tout attristé devant leur cœur de
pierre, » Marc 3.5
« Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? » Matthieu 3.7
« Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusqu’à quand serais-je avec vous ?
Jusqu’à quand vous supporterai-je ? » Matthieu 17.17
« Malheur à vous, scribes et pharisiens, hypocrites ! » Matthieu 23.13
70

« Il fit un fouet de cordes et les chassa tous hors du temple, avec les moutons et les
bovins ; il dispersa la monnaie des changeurs, renversa les tables. » Jean 2.15
Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens »
Matthieu 15.26-27
« Jésus entra dans le temple de Dieu, il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient
dans le temple ; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de
pigeons. » Matthieu 21.12
En revanche, le prophète Muhammad n’a jamais élevé la voix contre quelqu’un.
« Mahomet nous apparaît comme un homme doux, sensible, fidèle, exempt de haine.
Ses affections étaient sincères; son caractère, en général, porté à la bienveillance.
Lorsqu'on lui serrait la main en l'abordant, il répondait cordialement à cette étreinte, et
jamais il ne retirait la main le premier. Il saluait les petits enfants et montrait une grande
tendresse de cœur pour les femmes et les faibles. « Le paradis, disait-il, est au pied des
mères. » Ni les pensées d'ambition, ni l'exaltation religieuse n'avaient desséché en lui le
germe des sentiments individuels. » 12
Anas ibn Malik témoigne à ce propos : « J’ai servi le messager de Dieu pendant dix ans,
il ne m’a jamais apostrophé, ni adressé le moindre reproche sur ce que j’ai fait ou ce
que je n’ai pas fait. Il avait le meilleur caractère du monde. Je n’ai jamais touché ni
velours ni soie plus doux que sa main, ni senti un musc ou un parfum à l’odeur plus
agréable que la sueur du prophète. »
Son épouse Aïcha raconte : « Il ne parlait jamais du mal de quiconque. Au lieu de
rendre le mal pour le mal, il avait l’habitude de pardonner ceux qui l’offensaient. Il ne
supportait pas l’iniquité et ne pensait jamais à se venger. Il ne frappa jamais une
servante, un serviteur ou un esclave, même une créature muette. Il ne refusait jamais
une requête raisonnable à quiconque la lui demandait. »
Ali ibn Abi Taleb dit : « Le prophète était d’humeur toujours gaie, il était bienveillant et
avait un intérieur limpide. Affable et courtois, il ne se montrait jamais rude envers
quelqu’un, il gardait ordinairement le silence au lieu de lui répondre brutalement ou
d’accéder à sa demande inacceptable. Ceux qui connaissaient ses habitudes,
comprenaient ce que son silence veut dire. Il n’aimait faire de la peine à personne,
plutôt il les rassurait car il était plein de gentillesse et de compassion. Il était d’une
bienveillance et d’une générosité extrêmes, aimant la vérité et la bonté. C’était un
plaisir d’être en sa compagnie. »
Toujours au sujet du prophète Muhammad, Hind, fils de Khadija rapporte : « Il avait bon
cœur, il était doux et d’humeur agréable. Il n’aimait offenser personne. Il se montrait
toujours reconnaissant pour la moindre faveur. Il acceptait de bonne grâce toute
nourriture qu’on plaçait devant lui. Il ne se montrait jamais furieux pour toute offense à
sa propre personne, ni ne songeait à se venger ou à trahir. »
« Il ne brisera point le roseau cassé et il n’éteindra point la mèche qui brûle encore »
Es 42.3 le Prophète a dit a son oncle : « Ô mon oncle ! Je jure par Allah que même s'ils
mettaient le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche pour me faire
renoncer à cette affaire, je n'y renoncerais jamais jusqu’à ce qu’Allah la fasse triompher
ou que j'y perde la vie. »
Selon les croyances chrétiennes, Jésus fut conduit à l’abattoir comme un agneau,
comment peut-on lui appliquer cette prophétie ?
Il ne se découragera pas et ne se relâchera point jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur
la terre et que les îles espèrent en sa loi. »
Le ministère de Jésus n’a duré que trois ans ; cette période n’est pas assez longue pour
que l’on puisse parler de relâchement ou de découragement.

12
Ernest Renan, Études d'histoire religieuse, éd. Michel Lévy frères, 1858, p. 248
71

En revanche, Muhammad a prêché le message pendant vingt trois ans sans relâche et
sans découragement malgré les rudes épreuves qu’il subît. A sa mort, le message de
l’Islam était en passe d’atteindre les extrémités de la terre.
« Moi l’Eternel… et je te prendrai par la main et je te guiderai…pour être la lumière des
nations, pour ouvrir les yeux des aveugles. » Esaïe 42.6-7
Le Coran dit :
« Alif Lam Mim. Nous te révélons ce Livre pour que tu fasses sortir, avec la
permission de leur Seigneur, les hommes des ténèbres vers la lumière, et les
conduises dans la voie du Tout-Puissant, du Digne de louange » s14 v1

« ô Prophète ! Nous t’avons envoyé comme témoin, annonciateur et avertisseur,


appelant les gens à Allah par Sa permission et comme une lampe éclairante » s33
v46

Ces derniers versets du Coran rejoignent cette prophétie d’Esaïe : « Pour être la
lumière des nation et pour ouvrir les yeux des aveugles. »

b) le prophète illettré :
Esaïe a prophétisé la réponse de Muhammad dans la caverne de Hira à l’injonction de
l’Archange Gabriel. Lorsque l’Archange apparut pour la première fois à Muhammad et
lui ordonna de lire, celui-ci lui répondit : « Je ne sais pas lire. » Cette réponse
correspond parfaitement à la prophétie d’Esaïe qui dit : « Ou comme un livre que l’on
donne à un homme qui ne sait pas lire, en disant : Lis donc cela ! Et qui répond : Je
ne sais pas lire. » Es 29.12
Lorsque l’ange Gabriel demanda à Muhammad de lire, ce dernier a prononcé à trois
reprises l’expression : « je ne sais pas lire. ».
Comme nous l’avons déjà mentionné plus haut, Muhammad est ce prophète illettré dont
parle le Coran aux versets 157 et 158 de la Sourate 7.
Notons qu’il n’y avait pas de Bible traduite en arabe au temps du prophète Muhammad,
c’est-à-dire au septième siècle de notre ère. La Bible ne fut traduite en arabe qu’au
dixième siècle après J.C.
Lis donc cela ! Cet ordre vient de Dieu par la voix de son prophète Esaïe. Le même
ordre fut intimé au prophète Muhammad treize siècle après par l’Archange Gabriel :
Lis ! Et Muhammad de répondre : « Je ne sais pas lire. » L’Archange le prit dans ses bras
et le serra très fort avant de lui demander encore une fois de lire. Muhammad dit :
« mais je ne sais pas lire. » L’ange le serra de nouveau et plus fort, puis lui demanda de
lire ; et il répondit qu’il ne savait pas lire. Il le prit dans ses bras pour la troisième fois,
le serra très fortement, puis le relâcha et dit : « Lis par le nom de ton Seigneur qui a
créé, qui a créé l’homme d’un caillot de sang ! Lis ! Car ton Seigneur, le Très
Noble, c’est Lui qui a enseigné par la plume. Il a enseigné à l’homme ce qu’il ne
savait pas. » s96, v1-5
c) le messager aveugle et sourd
« Qui est aveugle sinon mon serviteur, Et sourd comme mon messager que j’envoie ?
Qui est aveugle comme l’ami de Dieu, Aveugle comme le serviteur de l’Eternel ? » Es
42.19
De toute évidence, cette prophétie vise un messager qui ne sait ni lire ni écrire. Les
mots « aveugle » et « sourd » sont employés comme métaphore pour désigner un illettré
parmi les messagers de Dieu. Jésus n’était pas illettré ; il savait lire et écrire, il est
appelé « Esprit de sagesse et d’intelligence » Es 11.2.
De ce fait, Jésus ne pouvait être qualifié ni d’aveugle ni de sourd « Il se leva pour faire la
lecture, et on lui remit le livre du prophète Esaïe. L’ayant déroulé, il trouva l’endroit où il
était écrit : l’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne
nouvelle aux pauvres... » Lc 4.17-18.
72

Par contre, Muhammad était illettré, le Coran le qualifie comme tel : « Ceux qui suivent
le messager, le prophète illettré qu’ils trouvent mentionné chez eux dans la Torah
et l’Evangile » s 7, v 157
Dieu a voulu que son dernier messager soit illettré afin de le mettre à l’abri de tout
soupçon en ce qui concerne la transmission du Coran.
« Et c’est ainsi que Nous t’avons révélé un esprit (le Coran) provenant de notre
ordre. Tu n’avais aucune connaissance du Livre ni de la foi ; mais nous en avons
fait une lumière par laquelle Nous guidons qui nous voulons parmi nos
serviteurs. » Coran, s 42, v 52
L’histoire a aussi témoigné ainsi que les contemporains de Muhammad, y compris ses
ennemis, qu’il ne savait ni lire ni écrire.
Ce serviteur aveugle et sourd est l’ami de Dieu. Ce qualificatif s’applique également à
Muhammad. Jésus est sans doute plus qu’un ami par rapport à Dieu. Le titre « ami de
Dieu » ne peut s’appliquer ni au verbe ni à L’Esprit de Dieu.
A l’instar d’Abraham et de Moïse, Muhammad est l’ami de Dieu. Comment en serait-il
autrement dès lors que Dieu accorde son amour à ceux qui le suivent :
« Dis : si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous
pardonnera vos péchés » Coran, s3 v31
Dieu lui a déclaré son amour à plusieurs reprises par l’intermédiaire de l’ange Gabriel.
Lors du voyage céleste, tous les anges qu’il avait rencontrés l’ont appelé ainsi et Dieu
aussi l’a appelé : ‘‘Mon ami’’.
d) le Cantique nouveau
« Chantez à l’Eternel un cantique nouveau, Chantez ses louanges aux extrémités de la
terre, Vous qui voguez sur la mer et vous qui la peuplez, Iles et habitants des îles ! Que
le désert et ses villes élèvent la voix ! Que les villages occupés par Kédar élèvent la
voix ! Que les habitants des rochers tressaillent d’allégresse ! Que du sommet des
montagnes retentissent des cris de joie ! Qu’on rende gloire à l’Eternel, Et que dans les
îles on publie ses louanges ! » Es 42.10-12
Le cantique nouveau est le Coran. Il est psalmodié partout dans le monde, jusqu’aux
extrémités de la terre. Le désert est le désert d’Arabie ; les îles sont celles formant la
péninsule arabique. Kédar est le fils d’Ismaël, ancêtre du prophète Muhammad. La
mention de kédar recouvre et confirme trois réalités : le message, le lieu et le
messager. Le message est le Coran (le cantique nouveau) ; le lieu est l’Arabie,
désignée par les termes désert, îles ; le messager est Muhammad, descendant de
Kédar.
« Voici la postérité d’Ismaël…Kédar » Genèse 25.12-17
e) Kédar, les îles, le désert
« Iles et habitants des îles ! Que le désert et ses villes élèvent la voix ! Que les villages
occupés par Kédar élèvent la voix ! Que les habitants des rochers tressaillent
d’allégresse ! » (Es 42.11)
Les habitants de ces lieux désignés par les termes : désert, îles, rochers, bref les
populations arabes ne cessent de rendre hommage à Dieu pour l’immense grâce de
l’Islam. Les îles et leurs habitants élèvent la voix, à la louange de Dieu. La Mecque est
située dans une vallée rocheuse, en plein désert, c’est le lieu où va naître le prophète
attendu. Toutes les villes d’Arabie ressemblent à une presqu’île désertique. De plus, la
prophétie précise que le pays du prophète attendu est le pays de Kédar. Celui-ci est le
fils d’Ismaël qui habitait en Arabie avec ses frères (Gn 25.13-16).
« Car ils fuient devant les épées, devant l’épée nue, devant l’arc tendu, devant un
combat acharné, car ainsi m’a parlé le Seigneur […] Et c’en est fait de toute la gloire de
Kédar. Il ne restera qu’un petit nombre des vaillants archers , fils de Kédar, Car
l’Eternel, le Dieu d’Israël, l’a déclaré » Esaïe 21.15-17
« Que du sommet des montagnes retentissent des cris de joie ! Qu’on rende gloire à
l’Eternel, Et que dans les îles on publie ses louanges. » (Es 42.11-12)
73

L’expression « et que dans les îles on publie ses louanges », montre qu’il s’agit bel et
bien de la Mecque où le Nom de Dieu est invoqué en permanence par des millions de
pèlerins qui s’y rendent continuellement pour le petit et le grand pèlerinage.
f) la loi grande et magnifique
« Tu as vu beaucoup de choses, mais tu n’y as point pris garde ; On a ouvert les oreilles,
mais on n’a point entendu. L’Eternel a pris plaisir, à cause de sa justice, à publier une loi
grande et magnifique. » Es 42.20-21
Ces derniers versets s’adressent aux Juifs. Dieu a voulu les sauver, tout en leur
reprochant d’être réfractaires à Ses messages et à Ses signes. Il leur annonce la
publication d’une loi grande et magnifique qui aura été pour eux une occasion pour se
racheter. Cette loi grande et magnifique n’est autre que le Coran. Mais en vain, ils n’y
ont pas cru après l’avoir vu et entendu. Cette loi est destinée à être la lumière des
peuples, les îles y prendront appui :
« Car la loi sortira de moi, Et j’établirai ma loi pour être la lumière des peuples, Ma justice
est proche, mon salut va paraître, Et mes bras jugeront les peuples ; Les îles espéreront en
moi, Elles se confieront en mon bras. » (Es 51.4-6)
La nouvelle loi en question est le Coran. Elle ne sera pas limitée au peuple d’Israël
comme la loi de Moïse, mais une lumière pour tous les peuples du monde :
« Croyez en Dieu et en Son Messager, ainsi qu’en la lumière (le Coran ) que nous
avons fait descendre » Coran, s64 v8
« ô gens des Ecritures ! Notre Messager est venu vous exposer une bonne partie
des Ecritures que vous teniez cachée, tout en passant sur bien d’autres choses.
Une lumière et un Livre explicite vous sont certes venus de Dieu » Coran, s5 v15
« Nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour l’univers » Coran, s21 v107
Cette loi prend appui sur le pouvoir islamique qui symbolise le pouvoir de Dieu ou ‘‘les
bras de l’Eternel’’. « Car les îles espèrent en moi » Es 60.9
Les îles en question sont les pays de la péninsule arabique où règnent sans partage les
lois de l’Islam.
g) Les idolâtres reculeront, ils seront confus
« Ils reculeront, ils seront confus, ceux qui se confient aux idoles taillées, ceux qui disent
aux idoles de fonte : vous êtes nos dieux ! » (Es 42.17)
Les ennemis du prophète visé étaient des idolâtres et des polythéistes. Tout le monde
sait que la Mecque était la capitale des idoles avant l’islam. Il y avait, autour de la Ka’ba,
des centaines d’idoles, représentant les divinités des tribus de l’Arabie. Dans les
fresques à l’intérieur de la Ka’ba, il y avait des tableaux représentant, entre autres,
Abraham et Ismaël. Le prophète Muhammad avait purifié ce lieu saint, vaincu les
idolâtres et détruit les idoles.
« L'Arabie était idolâtre lorsque Mahomet, sept siècles après Jésus-Christ, y introduisit
le culte du dieu d'Abraham, d'Ismaël, de Moïse et de Jésus-Christ. [...] Mahomet fut
prince; il rallia ses compatriotes autour de lui. En peu d'années, ses Moslems
conquirent la moitié du monde. Ils arrachèrent plus d'âmes aux faux dieux, culbutèrent
plus d'idoles, renversèrent plus de temples païens en quinze années, que les sectateurs
de Moïse et de Jésus-Christ ne l'ont fait en quinze siècles. Mahomet était un grand
homme. »13
« L’Eternel s’avance comme un héros, Il excite son ardeur comme un homme de guerre ; Il
élève la voix, Il jette des cris, Il manifeste sa force contre ses ennemis. » (Es 42.13)
Il est clair que la prophétie évoque les grandes batailles de l’Islam. Menées au nom de
Dieu et sur son ordre, ces batailles avaient pour but de repousser la violence des
incroyants :
« Combats dans le sentier d’Allah, tu n’es responsable que de toi-même, et incite les
croyants (au combat). Allah arrêtera certes la violence des incroyants. Allah est plus
redoutable en force et plus sévère en punition. » Coran, s4 v84

13
Napoléon Bonaparte, éd. Comon et Cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 208
74

Effectivement, c’était Dieu qui conduisait le combat et qui ‘‘s’avance comme un


héros’’.
Le Coran dit : « Ce n’est pas vous qui les avez tués : mais c’est Dieu qui les a tués. Ce
n’est pas toi qui lançais les traits quand tu les lançais, mais c’est Dieu qui lançait. »
Coran, s8 v17
h) l’appel de la prière (l’adhan)

« Oracle sur Duma. On me crie de Séir : Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? Sentinelle,
que dis-tu de la nuit. La sentinelle répond : Le matin vient et la nuit aussi. Si vous voulez
interroger, interrogez ; Convertissez-vous et revenez. » Esaïe 21.12

Le Prophète Esaïe use d’un langage métaphorique. L’adhan est l’appel à la prière lancé
à des heures fixes du matin au soir à partir d’un minaret. Celui qui en est chargé s’y
tient comme une sentinelle.

i) Oracle sur l’Arabie

« Vous passerez la nuit dans les broussailles de l’Arabie, caravanes de Dedan ! Portez
de l’eau à ceux qui ont soif ; les habitants du pays de Théma portent du pain aux
fugitifs. » Esaïe 21.13-15
Cette prophétie évoque le pèlerinage aux lieux saints de l’Islam. Elle fait allusion au
passage obligatoire des pèlerins et à leur campement dans les broussailles de
Muzdalifa où se trouve le repère sacré. Après le déferlement de Arafat, les pèlerins se
dirigent vers le repère sacré de Muzdalifa où ils passent la nuit dans les broussailles
jusqu’à l’aube.
« Lorsque vous déferlez de Arafat, invoquez Allah auprès du Mach’ear al-harâm
(repère sacré) et glorifiez-Le pour vous avoir mis sur la bonne voie alors
qu’auparavant vous étiez du nombre des égarés. » Coran, s2 v198

C’est dans ces lieux de pèlerinage que s’effectue sans cesse la distribution d’eau et de
nourriture au profit des pèlerins venus des quatre coins de la planète pour accomplir ce
rite sacré, cinquième pilier de l’islam.
Théma est située en Arabie sur la route entre Médine et Damas. Ce lieu est cité dans
Job 6.19 et Jérémie 25.23
j) la voie sainte
« Le désert et le pays aride se réjouiront ; La solitude s’égaiera, et fleurira comme un
narcisse... ils verront la gloire de l’Eternel... Alors s’ouvriront les yeux des aveugles,
S’ouvriront les oreilles des sourds... Car des eaux jailliront dans le désert, Et des ruisseaux
dans la steppe ; Le mirage se changera en étang, Et la terre desséchée en sources
d’eaux... Il y aura là un chemin frayé, une route, Qu’on appellera la voie sainte ; Nul impur
n’y passera ; elle sera pour eux seuls ; Ceux qui la suivront, même les insensés, ne
pourront s’égarer. » (Es 35.1-9)
La voie sainte est celle de la Mecque qui est interdite aux non musulmans. Les sourds et
les insensés dont il est question étaient les Arabes qui habitaient le désert. Ils étaient
plongés dans la barbarie et l’ignorance à tel point qu’ils fussent comparés à des
insensés, des aveugles et des sourds-muets. Ils sont appelés ainsi dans plusieurs
passages de la Bible.
k) Jésus a également prophétisé sur la Mecque

« Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. Nos pères ont adoré sur cette
montagne ; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. Femme, lui
dit Jésus, crois-moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que
vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons
ce que nous connaissons » Jean 4.19-23
75

Il est bien évident que Jésus fait allusion à la Mecque. Ces prophéties sont tellement
claires qu’elles peuvent se passer de commentaires.
l) le peuple aveugle
« Je ferai marcher les aveugles sur un chemin qu’ils ne connaissent pas... Je changerai
devant eux les ténèbres en lumière. Et les endroits tortueux en plaine : Voilà ce que je
ferai, et je ne les abandonnerai point. Ils reculeront, ils seront confus, ceux qui se confient
aux idoles taillées, Ceux qui disent aux idoles de fonte : Vous êtes nos dieux ! » Es.42.16,
17
Le peuple insensé, aveugle fut bel et bien le peuple arabe avant d’être guidé vers la
lumière, le savoir et la gloire de l’Islam. Parce que ce sont eux, les Arabes « qui se
confient aux idoles taillées... qui disent aux idoles de fonte : Vous êtes nos dieux ! » Es
42.17
Ce sont eux « la nation insensée » que Dieu a juré de promouvoir pour exciter la
jalousie des Juifs. Cf. Dt 32.21
« Alif, Lâm, Râ, Voici un Livre que Nous avons fait descendre sur toi, afin que –
par la permission de leur seigneur – tu fasses sortir les gens des ténèbres vers la
lumière, sur la voie du Tout Puissant, du Digne de louange » Coran s14 v1
« C’est Lui qui fait descendre sur Son serviteur des versets clairs, afin qu’il vous
fasse sortir des ténèbres à la lumière ; et assurément Allah est Compatissant
envers vous et Très Miséricordieux. » Coran, s57 v9
m) la nation insensée
« Ils ont excité ma jalousie par ce qui n’est point Dieu, ils m’ont irrité par leurs vaines
idoles ; Et moi, j’exciterai leur jalousie par ce qui n’est point un peuple, Je les irriterai par
une nation insensée. » (Dt 32.21)
Il s’agit de la nation arabe que Dieu a comblée d’honneurs et de grâce en lui confiant la
charge de Son message aux hommes et de Sa loi.
L’Islam a effectivement transformé les Arabes d’un peuple barbare à un peuple civilisé.
Tel que prédit la prophétie, le désert n’est plus un désert, il est fabuleusement
transformé en champs de culture, en jardins et en prairies verdoyantes.
Le mirage s’est réellement changé en étang, et la terre desséchée en sources d’eaux.
L’eau y devient abondante. De grands forages y ont été réalisés en plus des usines de
dessalement qui ont permis l’exploitation des eaux de mer à des fins domestiques et
agricoles.
Le désert est en passe de disparaître dans les pays du Golfe, notamment en Arabie
Saoudite.
La route ou la voie sainte est incontestablement la route de la Mecque. C’est la
route qui mène à la Mosquée sainte, située dans la cité sainte. Cette cité est
interdite aux idolâtres, considérés comme impurs par le Coran. Esaïe dit : « Nul impur
n’y passera ; elle sera pour eux seuls. »
Le Coran corrobore les dires du prophète Esaïe en affirmant : « ô vous qui croyez ! Les
idolâtres ne sont qu’impureté : qu’ils ne s’approcheront donc plus de la Mosquée
sacrée, après cette année-ci. » Coran s9 v28
n) Les troupeaux de sacrifice
« Les troupeaux de Kédar se réuniront tous chez toi ; les béliers de Nebayot14 seront à
ton service ; ils monteront sur mon autel en sacrifice agréable, et je glorifierai la maison
de ma gloire » Esaïe 60.7

Nul ne peut nier qu’il existe une parfaite concordance entre cette prophétie et les
sacrifices de millions de têtes de bétail lors du pèlerinage à la Mecque sur l’autel du
Seigneur.
Le Coran dit :

14
Nebayot est le fils aîné d’Ismaël Gn 25.13 ;28.9 ;36.3, ce nom a donné lieu à une peuplade arabe
76

« Nous avons désigné, à votre intention, les chameaux pour servir aux rites
sacrificiels. Vous y trouverez aussi d’autres avantages. Prononcez donc le nom
d’Allah sur ceux qui sont prêts à être sacrifiés. » s22 v36
Il y a lieu de rappeler cette invocation par les pèlerins
« O Seigneur augmente la gloire, l’honneur et la grandeur de cette maison »

o) Ta lumière arrive

« Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, et la gloire de l’Eternel se lève sur toi »
Esaïe 60.1s
Il s’agit de la Mecque d’où jaillit la lumière du Coran, la grâce de l’Islam
« Voici, les ténèbres couvrent la terre, et l’obscurité les peuples ; Mais sur toi l’Eternel
se lève, sur toi sa gloire apparaît, des nations marchent à ta lumière, et des rois à la
clarté de tes rayons » Esaïe 60.2-3
C’est l’arrivée en masses de pèlerins, de commerçants avec leurs richesses pour les
offrandes devant accompagner le petit et le grand pèlerinage.
De l’espace, il a été observé que toute la terre était plongée dans l’obscurité. Une
lumière jaillit de deux endroits de la terre traversant l’atmosphère. Après vérification,
on a découvert que cette lumière avait pour sources la Mecque et Médine.
« Voici, les ténèbres couvrent la terre, et l’obscurité les peuples ; Mais sur toi l’Eternel
se lève, sur toi sa gloire apparaît, des nations marchent à ta lumière, et des rois à la
clarté de tes rayons » Esaïe 60.2-3
« Tous ils s’assemblent, ils viennent vers toi ; tes fils arrivent de loin, et tes filles sont
portées sur les bras…Quand les richesses de la mer se tourneront vers toi, quand les
trésors des nations viendront à toi…et publieront les louanges de l’Eternel » Esaïe 60.4-
6
« Ils viennent vers toi », ce sont les pèlerins qui, à longueur d’année, venant des quatre
coins de la planète, se dirigent vers la Mecque pour publier les louanges de l’Eternel et
lui offrir des sacrifices agréables, c’est dans la Mecque que les richesses de la terre se
déversent, en plus de ses richesses naturelles.

p) Des portes ouvertes jour et nuit

« Tes portes seront toujours ouvertes. Elles ne seront fermées ni jour ni nuit, afin de
laisser entrer chez toi les trésors des nations, et leurs rois avec leur suite » Esaïe 60.11
C’est la Mecque, la ka’ba qui est ouverte jour et nuit pour le tawaf. La mosquée sacrée
qui l’entoure est également ouverte en permanence aux musulmans qui prient et
invoquent Dieu sans cesse, au fil des années et à longueur de journées.

q) Prophétie sur la descente graduelle et par fragment du Coran

« Car c’est précepte sur précepte, précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur
règle, un peu ici, un peu là, -- Hé bien ! C’est par des hommes aux lèvres balbutiantes
et au langage barbare que l’Eternel parlera à ce peuple » Esaïe 28.10
Le Coran dit :
« C’est un Coran que Nous avons révélé fragment par fragment, afin que tu le
récites lentement aux gens. C’est pour cela que Nous l’avons fait descendre
graduellement » s17 v106
« Et ceux qui ne croient pas disent : « Pourquoi n’a-t-on pas fait descendre sur lui
le Coran en une seule fois ? » Nous l’avons révélé ainsi pour raffermir ton cœur.
Et Nous l’avons récité soigneusement » s25 v32

« Et pour eux la Parole de l’Eternel sera précepte sur précepte, précepte sur précepte,
règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là » Esaïe 28.13
77

La révélation du Coran par fragment un peu à la Mecque, un peu à Médine, un peu à


Badr, un peu à Arafat, un peu à Hudaïbiyya, voilà ce que signifie un peu par ci un peu
par là.

« C’est par des hommes aux lèvres balbutiantes et au langage barbare que l’Eternel
parlera à ce peuple » Esaïe 28.10
« C’est Lui qui a envoyé aux illettrés un Messager des leurs qui leur récite Ses
versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la sagesse, bien qu’ils étaient
auparavant dans un égarement évident » Coran, s62 v2
De toute évidence, ces prophéties se rapportent à l’islam et au Prophète Mohammed.
Les mots : Kédar, les îles, le désert, les idoles, le messager aveugle et sourd, le peuple
aveugle, les broussailles de l’Arabie, caravanes de Dedan, Baca, précepte sur
précepte, des portes ouvertes jour et nuit, la loi nouvelle qui sera une lumière pour tous
les peuples, la voie sainte interdite aux non musulmans, ces termes sont l’expression
claire et sans équivoque de l’Islam et ses symboles, entre autres Mohammed, le Coran,
la Mecque, l’Arabie, le pèlerinage aux lieux saints de l’islam, le rite de mouzdalifa, etc.

11.5 La Prophétie de Sophonie

Après avoir annoncé la colère de Dieu contre les nations, notamment Juda et Jérusalem
pour avoir adoré des faux dieux et commis des injustices, le Prophète Sophonie (paix et
salut sur lui) fit une prophétie importante sur des peuples dont les rangées de prière et
les invocations rappellent celles des musulmans :
« Alors je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de
l’Eternel, pour le servir, épaule contre épaule » Sophonie 3. 9 (Bible catholique).
Tout le monde sait que les musulmans forment des rangs de prière, pied contre-pied et
épaule contre épaule !
Cette prophétie est conforme au préliminaire de la prière : « égalisez les rangs,
qu’Allah vous fasse miséricorde, pied contre pied et épaule contre épaule, ne laissez
pas de vide entre vous pour Satan et ne divergez pas afin que vos cœurs ne divergent. »
La prière est célébrée avec une seule langue l’arabe et les invocations avec une seule
langue, tous les peuples invoquent Dieu avec des lèvres pures glorifiant Dieu et récitant
le Coran avec une seule et même langue.

11.6 La prophétie de Zacharie

Le Prophète Zacharie (paix et salut sur lui) a prophétisé la destruction des idoles :

« Et ce jour-là, dit l’Eternel des armées, j’exterminerai du pays les noms des idoles, afin
qu’on ne s’en souvienne plus ; j’ôterai aussi du pays les prophètes et l’esprit
d’impureté. Si quelqu’un prophétise encore, son père et sa mère, qui l’ont engendré,
lui diront : Tu ne vivras pas, car tu dis des mensonges au nom de l’Eternel ! Et son père
et sa mère qui l’ont engendré, le transperceront quand il prophétisera » Zacharie 13.2-4
Les idoles ont été détruites par le Prophète. 360 idoles, furent brisées lors de l’entrée
triomphale des musulmans à la Mecque. Et ce jour-là, comme l’a prédit Zacharie, les
idoles furent à jamais anéanties.
Zacharie indique comme signe accompagnant cet événement la fin de la prophétie
c’est-à-dire la dernière mission prophétique. C’est le cas du prophète Mohammed
qualifié de sceau des prophètes (s33 v40). Il n’y aura plus de prophètes après
Mohammed. Si quelqu’un prophétise encore, avertit la prophétie, il ne vivra pas. Il
sera traité de menteur et exécuté. Ce jour-là Dieu détruira jusqu’au souvenir du culte
des faux dieux. Cet événement, ne s’est-il pas produit durant la mission prophétique de
78

Mohammed ? Qui ose nier pareille évidence ? Même Abu Jahl et Abu Lahab, dans leurs
tombes, répondront très certainement par Oui !
12. Le Salut en Islam

Le salut en Islam est une certitude. Selon l’Islam, tout le monde entrera au Paradis sauf
celui qui ne veut pas y entrer.
L’Islam offre non pas une occasion mais une multitude d’occasions pour entrer au
Paradis. Ces occasions sont à la portée de tout un chacun.
Le salut est d’abord une certitude pour quiconque confesse l’unicité de Dieu.
Celui qui dit : La ilaha illa Allah (Il n’y a de Dieu qu’Allah) entrera au Paradis. (rapporté
par Abu Daoud et Tirmidhi)
En réponse à une question d’Abu Dharr, le Prophète (p) a dit : « Celui qui dit : Il n’y a de
Dieu qu’Allah ira au Paradis, même s’il a forniqué et volé, interrogea Abu Dharr, oui,
répondit le prophète, même s’il a forniqué et volé. Abu Dharr répéta trois fois cette
question et le Prophète de répondre trois fois, puis la quatrième fois il a ajouté : n’en
déplaise à Abu Dharr.» (rapporté par Muslim)
« Celui qui fait la prière des deux froids « bardane » entrera au Paradis. » La prière des
deux froids est la prière du fajr (matin) et ‘icha (soir), c’est-à-dire la première et la
dernière prière (Bukhari, Muslim et Ahmad)
« Quiconque rencontre Allah sans rien Lui associer, entrera au Paradis » Bukhari et
Muslim
« Allah a 99 noms, celui qui les apprend, une autre version : celui qui les mentionne,
entrera au Paradis. » (Bukhari)

Un homme est entré au Paradis pour avoir abreuvé un chien qui a failli mourir de soif
(Bukhari)
Le prophète a dit : « Tous les hommes entreront au Paradis sauf celui qui refuse. Et qui
peut refuser, ô Messager de Dieu ? Le Prophète répondit : celui qui m’obéit est entré au
Paradis et celui qui me désobéit a refusé » (Bukhari)
« Celui qui prie douze Rak’as (unité de prière comprenant les quatre positions) en un
jour et une nuit, aura comme récompense une maison au Paradis » (Muslim)
« Celui qui emprunte un chemin en quête de savoir, Dieu lui facilite le chemin du
Paradis » (Muslim)
« Celui qui répète de bon cœur les termes de l’appel de la prière entrera au Paradis »
(Abu Daoud)
« Quiconque fait convenablement les ablutions et accomplit deux Rak’as de bon cœur,
le Paradis lui est dû en récompense » (Abu Daoud)
« Celui qui dit : « Subhan Allah wa bihamdihi » (Gloire et louange à Allah), un palmier
lui sera planté au Paradis » (Tirmidhi)
« Celui qui perd trois enfants impubères entrera au Paradis » (Bukhari et An-naçaï)
« Celui qui meurt conscient qu’il y a de Dieu qu’Allah entrera au Paradis » (Muslim)
« Quelqu’un a ôté du chemin une branche d’arbre gênant le passage est entré au
Paradis » (Bukhari et Muslim)
Allah réconforte :
« Dis : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne
désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés.
Oui, c’est Lui qui pardonne, le Très Miséricordieux » s39 v53
Le Prophète (psl) a dit : « Lorsque Dieu créa le monde, Il écrivit dans un Livre placé
auprès de Lui, au-dessus du Trône : « Ma miséricorde l’emporte sur Ma colère », on
trouve dans une autre version « ..a vaincu Ma colère » ou «…a précédé Ma colère »
(Bukhari et Muslim)
79

Anas a rapporté ce hadith qudsi15où Dieu dit : « O fils d’Adam, tant que tu M’invoques et
que tu M’implores, Je te pardonnerai quelles que soient tes fautes, sans y attacher plus
d’importance. O fils d’Adam si tes péchés avaient atteint le sommet du ciel et que tu Me
demandes pardon, Je te pardonnerai sans y prêter davantage attention. O fils d’Adam si
la terre entière était remplie de tes péchés et que tu Me rencontres sans M’avoir
associé qui que ce soit, Je t’accorderai un pardon à la mesure de tes péchés » (Tirmidhi)

Abû Moussa al-Ash’ari rapporte du prophète (psl) : « Dieu, exalté soit-Il, tend Sa main
de nuit pour permettre au pécheur du jour de se repentir, et Il tend Sa main de jour
pour permettre au pécheur de la nuit de se repentir et ce jusqu’au jour où le soleil se
lèvera de l’ouest (au jour du Jugement) » Muslim

D’aucuns objecteront : à quoi servent les actes d’adoration comme la prière, le jeûne,
l’aumône, puisque le Paradis est garanti.

Les actes d’adoration sont une preuve d’obéissance et d’amour à l’égard de Dieu et
aussi un moyen de se rapprocher de Lui. Cette proximité et cet amour vont déterminer
notre place au Paradis. Le Paradis n’est pas un lieu homogène où tout le monde aura le
même statut et mènera la même vie ; le Paradis est une diversité d’espaces immenses,
de merveilles et de rangs. Or, plus on se rapproche de Dieu, plus on a de chance
d’obtenir Ses faveurs et de gagner les hauts rangs.
Dieu ne va pas accorder indistinctement la même place à ceux qui L’aiment et qui L’ont
servi et à ceux qui ne L’ont pas servi. Il ne va pas mettre les prophètes et les martyrs
avec les mécréants, ni les saints avec les brigands.

Il y aura donc des rangs, des faveurs et des privilèges qui seront accordés aux uns et
aux autres suivant la justice de Dieu qui tient compte des mérites de chacun. C’est
pourquoi Jésus (Paix et Salut sur lui) a dit au jeune homme qui a déclaré avoir observé
tous les commandements :
« Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras
un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi » Matthieu 19.21 ; Luc 18. 22
Le Coran dit :
« Regarde comment Nous favorisons certains sur d’autres. Et dans l’au-delà, il y a
des rangs plus élevés et une supériorité plus grande encore » s17 v21

13. But et utilité de l’adoration

L’homme a été créé pour adorer Dieu.


Allah dit ;
« Je n’ai créé les Djinns et les Humains que pour qu’ils M’adorent. Je n’attends
d’eux aucun don et Je n’attends pas d’eux qu’ils me nourrissent. C’est Dieu qui est
le Dispensateur, le Détenteur de la force, l’inébranlable » les Ouragans s51 v56-58
Dans un hadith qudsi, Dieu dit : « Mes serviteurs, Je ne vous ai pas créés pour que vous
me teniez compagnie ni pour que vous peupliez ma solitude, ni pour que vous
m’assistiez à des tâches que je ne pouvais accomplir seul, ni pour que vous M’apportiez
un avantage ou que vous éloigniez de Moi un mal. Je ne vous ai créés que pour que
vous M’adoriez longuement, pour que vous M’invoquiez souvent et pour que vous Me
glorifiiez du matin au soir.»

Tous les messagers ont appelé les hommes à adore Dieu et à ne pas Lui donner des
associés. « Adorez Dieu, vous n’avez pas d’autre divinité que Lui » fut le credo de tous
les messagers de Dieu.

15
Hadith qudsi : parole de Dieu rapportée par le Prophète (psl) et ne faisant pas partie du Coran
80

L’adoration est une preuve d’obéissance et d’amour. D’après Ibn Taymiyya, l’adoration
ordonnée par Dieu comprend à la fois le sens de servitude et celui d’amour. Le plus
haut degré de l’amour est l’esclavage ou la dévotion totale.

14. Pourquoi doit-on aimer Dieu ?

1-L’amour de Dieu est une prédisposition naturelle. Sauf si l’homme se plaisait à se


mettre en porte à faux avec sa propre nature ou si le Démon détournait à son profit
l’amour de l’homme à l’égard de Dieu. Ibn Taymiyya a dit :
« Le cœur, dans son essence même, éprouve le besoin de Dieu à deux niveaux : il
éprouve le besoin de L’adorer…et il éprouve le besoin d’implorer son secours et de
s’en remettre à Lui.. Le cœur ne sera point sain ni heureux, il ne sera point comblé ni
réjoui, il ne connaîtra pont le plaisir ni la sérénité, s’il ne peut vouer à son Seigneur un
culte exclusif, L’aimer et se tourner vers Lui. Quand bien même tous les plaisirs
possibles lui seraient dispensés, il ne connaîtrait ni paix ni sérénité, car il contient une
aspiration instinctive vers Dieu qui est l’objet de son adoration, de son amour et de son
désir. C’est cela qui lui procurera le plaisir et la joie, la satisfaction et le bonheur, la
paix et la sérénité. »

2-Du fait que Dieu est au sommet de toutes les échelles de valeurs. Toutes les qualités
de l’excellence et de la perfection se trouvent réunies en Lui. Et Il en est la Source. On
peut aimer quelqu’un seulement pour sa beauté ou pour son héroïsme ou pour sa bonté
ou pour son génie ou sa performance technique, intellectuelle, artistique. Or, Dieu est
l’Être Suprême en tous Ses attributs. Il est superbement Beau, Puissant, Parfait, Savant,
Absolu. Il est au-dessus du génie, des talents, des aptitudes, de toutes les mesures et de
tous les critères que l’on connaît. Il possède –si j’ose dire- les plus hautes
performances dans tous les domaines. ‘‘A Dieu s’appliquent les exemples les plus
élevés’’. Ce qui Le rend digne de notre amour, de notre admiration, de notre respect et
de notre adoration.

3-Parce que tout ce que l’homme aime et désire, à savoir la beauté, la vie, la richesse,
la puissance, le pardon, le Paradis, le Salut, le bonheur, dépend de Dieu et de Son
pouvoir. S’il arrive que l’homme n’aime pas Dieu c’est qu’il ne Le connaît pas ou il Le
connaît mal car l’idéal vers lequel tend tout homme, les bienfaits et les biens que tout
homme désire se trouvent entre les mains de Dieu et Il en est le Seul Dispensateur.
Le Jihad dans la voie de Dieu est une preuve de l’amour de Dieu. Car le Jihad implique
le sacrifice de soi ou le sacrifice de ce qu’on aime pour Dieu. Cet amour poussa
Abraham à oser sacrifier son fils mais Dieu fut tellement Compréhensif et
Miséricordieux à l’égard d’Abraham qu’il refusa le sacrifice de l’enfant et le remplaça
par un bélier.
L’amour ne s’accomplit que s’il englobe à la fois la crainte et l’espoir.

4-L’adoration de Dieu est un devoir. Beaucoup de gens, notamment les Soufis, déclarent
adorer Dieu ni par crainte de son châtiment ni par espoir de Son Paradis. Ils prétendent
L’adorer seulement par amour. Selon eux, l’amour de Dieu est un devoir pour lequel il
ne doit pas y avoir de contrepartie. Ce serait un amour basé sur l’intérêt. Le devoir
impose d’adorer Dieu de manière totalement désintéressée, disent-ils. Certains savants
ont critiqué cette attitude s’appuyant sur l’exemple des prophètes, des vertueux et des
véridiques qui adoraient Dieu par crainte et par espoir. Ils invoquent ce verset du
Coran :
« Ils s’arrachent de leur lit pour invoquer leur Seigneur par crainte et espoir » As-
sajda 32.16
« Ils espèrent Sa miséricorde et craignent Son châtiment » al-Isra 17.57
81

L’homme a naturellement besoin de Dieu à tous points de vue. Nul ne peut se suffire à
lui-même ; l’élément le plus précieux dont tout un chacun a besoin et que seul Dieu
peut nous accorder est la vie. L’aspiration à la vie est un penchant naturel en l’homme.
La crainte va de pair avec l’espoir. Qui ne craint pas le danger, l’horreur, l’accident, la
maladie, le châtiment ? Comme l’espoir, la crainte est une chose innée. Et Dieu seul
peut nous mettre à l’abri du danger et du châtiment. Si nous ne craignons pas Dieu,
cela sous-entend que nous sommes parfaits, que nous n’avons ni péchés ni besoins
pour solliciter le secours de Dieu. C’est une conception erronée. D’où l’erreur des
chrétiens bercés par l’idée du salut de la même manière que les Soufis et leur fausse
conception de l’amour. Il y a lieu de rappeler un hadith du prophète qui dit :
« L’intelligent est celui qui amende son âme et œuvre pour ce qui vient après la mort
tandis que l’impuissant est celui dont l’âme suit sa passion et qui se berce de faux
espoirs en Allah »
Tellement méfiant, le Calife Omar disait : Si un appel est lancé pour dire que tout le
monde entrera au Paradis sauf un, je penserais que c’est moi la personne qui n’y
entrera pas »
Cet état d’esprit peut aussi conduire à faire ce qui ne plait pas à Dieu, voire le défier en
faisant tout ce qui est mal.
Ainsi, plus se développe le sentiment de crainte et d’espoir, plus l’amour s’accroît. Plus
la servitude et la soumission du cœur augmentent plus l’adoration devient une
jouissance. A ce stade de la foi et de l’amour, l’adoration ne devient plus une contrainte
de soumission ou d’obéissance mais un réel plaisir. Rappelons que l’adoration a
d’autres objectifs, en plus du fait qu’elle constitue une preuve d’obéissance et d’amour :
1- l’adoration est un moyen de purification pour la vie éternelle
L’entrée au Paradis exige une purification préalable afin que les hommes puissent voir
Dieu et s’entretenir avec Lui. Pour ce faire, il faut qu’ils soient purifiés.
2- l’adoration est un moyen permettant de se rapprocher de Dieu ; or se rapprocher de
Dieu veut dire gravir des échelons dans l’au-delà, donc gagner les hauts lieux du
Paradis

15. Contradictions, horreurs et immoralité dans la Bible

La Bible est pleine de contradictions et d’erreurs. Elle prône la violence, le racisme et


l’esclavage. Elle incite à tuer même les femmes et les bébés.
C'est le seul livre dans le monde qui incite à tuer les enfants.
Le Dieu de la Bible est un Dieu cruel, vindicatif, impitoyable, qui fait des erreurs et qui
passe son temps à se repentir, à tout recommencer.
La Bible est une extraordinaire litanie d’ordres de tuer, d’anéantir, de massacrer
hommes, femmes, enfants, bétails, de ne laisser la vie à rien qui respire. Les meurtres
et les incendies de villes et de villages, de biens et de cheptels se comptent à presque
toutes les pages, les sacrifices d’humains et même des infanticides par milliers sont
attribués à l’Eternel Dieu, Yahvé. Le racisme meurtrier, l’esclavage, l’usure y sont bénis
par l’Eternel Dieu en de multiples endroits.
En matière de sexualité, la Bible n’a rien à envier aux romans les plus obscènes. Un
livre entier de la Bible, le Cantique des cantiques de Salomon, dépeint sans ambiguïté
la stimulation visuelle érotique, la séduction verbale et la consommation physique de
l'acte charnel.
Les récits d'actes dépravés proposés dans la Bible comportent plusieurs éléments de
similitude avec des séquences lubriques de bon nombre de films.
Des cas d’inceste, d’adultère et de viol sont attribués à des prophètes et à leurs
familles.
Il est inconcevable que ces erreurs, ces obscénités, ces massacres, cette cruauté soient
imputées à Dieu, l’Omniscient, l’Infaillible, le Miséricordieux.
82

15.1 Débauche et inceste

Des pratiques indécentes comme l’inceste et la débauche trouvent leur fondement dans
la Bible. Il n’est pas étonnant que la perversion sexuelle se développe outrageusement
en occident, du fait que la Bible constitue une culture de base, un exemple et une
justification implicite en la matière.

a) Les filles de Lot couchent avec leur père

« Lot quitta Tsoar pour la hauteur, et se fixa sur la montagne avec ses deux filles […]
L’aînée dit à la plus jeune : Notre père est vieux ; et il n’y a point d’homme dans la contrée,
pour venir vers nous, selon l’usage de tous les pays. Viens, faisons boire du vin à notre
père, et couchons avec lui, afin que nous conservions la race de notre père. Elles firent
donc boire du vin à leur père cette nuit-là ; et l’aînée alla coucher avec son père : il ne
s’aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. Le lendemain, l’aînée dit à la plus
jeune : Voici, j’ai couché la nuit dernière avec mon père ; faisons-lui boire du vin encore
cette nuit, et va coucher avec lui, afin que nous conservions la race de notre père. Elles
firent boire du vin à leur père encore cette nuit-là ; et la cadette alla coucher avec lui : il ne
s’aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. Les deux filles de Lot devinrent
enceintes de leur père. L’aînée enfanta un fils, qu’elle appela du nom de Moab : c’est le
père des Moabites jusqu’à ce jour. La plus jeune enfanta aussi un fils, qu’elle appela du
nom de Ben Ammi : c’est le père des Ammonites, jusqu’à ce jour » Genèse 19.30-38
Il est à noter que les Moabites et les fils d’Ammon étaient les ennemis des fils d’Israël,
c’est probablement à cause de cela qu’on voulut les discréditer.

b) viol de la fille de Jacob

« Dina, la fille que Léa avait enfantée à Jacob, sortit pour voir les filles du pays. Elle fut
aperçue de Sichem, fils de Hamor, prince du pays. Il l’enleva, coucha avec elle, et la
déshonora » Genèse 34.1-3

c) Juda, fils de Jacob coucha avec sa belle fille Tamar

Juda prit Tamar pour une prostituée et il coucha avec elle. Elle devint enceinte de lui et
accoucha de deux jumeaux appelés Pérets et Zérach (genèse 38.5-30).

Selon Matthieu 1.3-6, Pérets est un des grands-parents de David et de Jésus Christ.

La Bible dit :
« Celui qui est issu d’une union illicite n’entrera point dans l’assemblée de l’Eternel ;
même sa dixième génération n’entrera point dans l’assemblée de l’Eternel »
Deutéronome 23.2

David devrait être exclu de l’assemblée de l’Eternel à cause de l’union illégitime de


Juda et de sa belle fille Tamar selon les enseignements de la Bible.

Juda échappa par miracle à cette prescription de Lévitique 20:12 « Si un homme couche
avec sa belle-fille, ils seront tous deux punis de mort ; ils ont fait une confusion : leur
sang retombera sur eux.»

d) Viol de la fille de David par son frère Amnon


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Amnon, fils de David, tomba amoureux de sa sœur Tamar. Il fit le malade et exigea que
sa sœur Tamar vienne dans sa maison pour lui préparer à manger. Quand elle alla chez
lui, il la viola (2 Samuel 13.1-15)

e) Viol des concubines de David par son fils Absalom

« On dressa pour Absalom une tente sur le toit, et Absalom alla vers les concubines de son
père, aux yeux de tout Israël. » 2 Samuel 16.22

15.2 La Bible enseigne la perversion et l’adultère

a) David commit l’adultère avec Bath-Schéba, la femme de son soldat Urie, le Héthien (2
Samuel 11.4)

« Que l’on cherche pour mon seigneur le roi une jeune fille vierge ; qu’elle se tienne
devant le roi, qu’elle le soigne et qu’elle couche dans ton sein ; et mon seigneur le roi se
réchauffera » 1Rois 1.2

b) Au regard de la Bible, l’absence du mari est une occasion pour sa femme de le


tromper

« J’ai orné mon lit de couvertures, de tapis de fil d’Egypte ; j’ai parfumé ma couche de
myrrhe d’aloès et de cinnamome, viens, enivrons-nous d’amour jusqu’au matin, livrons-
nous joyeusement à la volupté. Car mon mari n’est pas à la maison, il est parti pour un
voyage lointain » Proverbes 7.16-19

« Ta femme se prostitue dans la ville… » Amos 7.16

c) Le vin et l’érotisme sont l’objet de larges développements dans la bible.

En principe, Dieu ordonne aux hommes de L’adorer avec Sa parole. La question se


pose donc de savoir si on pouvait L’adorer avec des paroles obscènes ?
« Qu’il me baise des baisers de sa bouche ! Car ton amour vaut mieux que le vin »
Cantique 1.2
« Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe, qui repose entre mes seins »
Cantique 1.13
« Car je suis malade d’amour ; que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite
m’embrasse ! » Cantique 2.6
« Sur mon lit, au long de la nuit, je cherche celui que j’aime… Il faut que je me lève et que
je fasse le tour de la ville ; dans les rues et les places, que je cherche celui que j’aime…Je
le saisis et ne lâcherai pas que je ne l’ai fait entrer chez ma mère…Je vous conjure, filles
de Jérusalem…N’éveillez pas, ne réveillez pas mon amour » Cantique 3.1-5

« Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée ; il y a sous ta langue du miel et du lait » Cantique
4.10

« Il m'a fait entrer dans la maison du vin ; Et la bannière qu'il déploie sur moi, c'est
l'amour. » Cantique 2.4
« Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince ! Les contours de ta hanche
sont comme des colliers, œuvre des mains d’un artiste. Ton sein est une coupe arrondie,
où le vin parfumé ne manque pas, ton corps est un tas de froment, entouré de lis, tes
deux seins sont comme deux faons, comme les jumeaux d’une gazelle. Ton cou est comme
une tour d’ivoire…Que tu es belle, que tu es agréable, o mon amour, au milieu des
84

délices ! Ta taille ressemble au palmier, et tes seins à des grappes. Je me dis : je monterai
sur le palmier, j’en saisirai les rameaux…Et ta bouche comme un vin excellent…Viens
mon bien-aimé, sortons dans les champs » Cantique 7.2-12

« Je suis un mur, Et mes seins sont comme des tours ; J'ai été à ses yeux comme celle qui
trouve la paix. » Cantique 8:10

d) La comparaison par la débauche

Les villes de Samarie et Jérusalem sont assimilées à deux prostituées du nom d’Ohola et
d’Oholiba qui ont couché avec les chefs et les soldats d’Assyrie ; elles se sont souillées
en se livrant à des prostitutions avec des impudiques dont le membre était comme celui
des ânes et l’effusion de semence était comme celle des chevaux :
« Il y avait deux femmes, fille d’une même mère. Elles se sont prostituées en Egypte, elles
se sont prostituées dans leur jeunesse ; Là leurs mamelles ont été pressées, là leur sein
virginal a été touché. L’aînée s’appelait Ohola, et sa sœur Oholiba…Ohola, c’est Samarie ;
Oholiba, c’est Jérusalem.
Ohola me fut infidèle ; elle s’enflamma pour ses amants, les Assyriens ses voisins, vêtus
d’étoffes teintes en bleu, gouverneurs et chefs, tous jeunes et charmants, cavaliers montés
sur des chevaux. Elle s’est prostituée à eux, à toute l’élite des enfants de l’Assyrie ; elle
s’est souillée avec tous ceux pour lesquels elle s’était enflammée… Elle n’a pas renoncé à
ses prostitutions d’Egypte ; car ils avaient couché avec elle dans sa jeunesse, ils avaient
touché son sein virginal, et ils avaient répandu sur elle leurs prostitutions …Ils ont
découvert sa nudité. Sa sœur Oholiba vit cela, et fut plus déréglée qu’elle dans sa
passion ; ses prostitutions dépassaient celles de sa sœur…Elle alla même plus loin dans
ses prostitutions…Et les enfants de Babylone se rendirent auprès d’elle, pour partager le
lit des amours, et ils la souillèrent par leurs prostitutions, elle s’est souillée avec eux…Elle
a mis à nu son impudicité, elle a découvert sa nudité…Elle a multiplié ses prostitutions , en
pensant aux jours de sa jeunesse, lorsqu’elle se prostituait au pays d’Egypte. Elle s’est
enflammée pour des impudiques, dont le membre était comme celui des ânes, et
l’effusion de semence était comme celle des chevaux. Tu es revenue à l’impudicité de
ta jeunesse, quand les Egyptiens tripotaient tes seins, pelotant ta poitrine de jeune fille »
Ezéchiel 23.2-21

« Insatiable, tu t’es prostituée aux fils d’Assour faute d’être rassasiée, tu t’es prostituée à
eux et tu ne fus pas davantage rassasiée. Alors tu as multiplié tes débauches dans un pays
de marchands, en Chaldée ; même avec ceux-là tu ne fus pas davantage rassasiée…Tu
n’as pas fait comme les prostituées : tu dédaignais le salaire. La femme adultère, au lieu
de son mari, prend des étrangers. A toutes les prostituées on fait un cadeau ; mais c’est toi
qui a fait ce cadeau à tous tes amants. Tu les as soudoyés, pour qu’ils viennent vers toi de
partout, se débaucher avec toi. Toi, dans tes débauches, tu as fait à l’inverse des autres
femmes ; tu n’étais pas recherchée comme prostituée ; or en donnant un salaire sans en
recevoir, tu as inversé les rôles.
Prostituée, écoute donc la parole du Seigneur : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Parce que
ton sexe a été découvert et que ta nudité a été dévoilée, au cours de tes débauches avec
tes amants et toutes tes idoles abominables…Je vais rassembler tous les amants auxquels
tu as plu, tous ceux que tu as aimés, outre ceux que tu as haïs ; je les rassemblerai contre
toi de partout, je dévoilerai devant eux ta nudité ; ils verront toute ta nudité. Je t’applique
le châtiment des femmes adultères. Je te mettrai en sang par ma fureur et ma jalousie. Je te
livre entre leurs mains…aux yeux d’une multitude de femmes ; je mettrai fin à ta vie de
prostituée » Ezéchiel 16.1-41

15.3 Horreurs et massacres


85

Les ennemis d’Israël sont l’objet de traitements cruels et inhumains dans la Bible. Sur
ordre de l’Eternel, des peuples entiers sont massacrés, des villes incendiées, des biens
livrés au pillage ; En bref, l’ordre fut donné de supprimer la vie à toute personne et à
tout animal. Tout est voué à la destruction à l’exception des jeunes vierges lesquelles
sont laissées en vie pour des raisons que l’on connaît.

« Tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a connu un homme en
couchant avec lui ; mais laissez en vie pour vous toutes les filles qui n’ont point connu de
couche d’un homme » Nombres 31.17-18

Ici, une question se pose d’elle-même : Comment pouvaient-ils distinguer la vierge de


celle qui n’est pas vierge ? Le moins que l’on puisse dire est qu’il est inconcevable que
cette terreur soit inspirée par Dieu.

Une dot spéciale est exigée pour le mariage de David avec la princesse Mical : il
s’agit de cent prépuces de Palestiniens (1 Samuel 18.20-30)

Et avant le terme fixé, David apporta le double de ce qui lui est demandé :
« David se leva, partit avec ses gens, et tua deux cents hommes parmi les Philistins ; il
apporta leurs prépuces, et en livra au roi le nombre complet, afin de devenir gendre du
roi » 1 Samuel 18.27
« Maudit soit celui qui éloigne son épée du carnage ! » Jérémie 48.10
« Nous avons lancé sur eux nos traits : De Hesbon à Dibon tout est détruit ; Nous avons
étendu nos ravages jusqu'à Nophach, Jusqu'à Médeba. » Nombre 21.30

« Ils s'avancèrent contre Madian, selon l'ordre que l'Éternel avait donné à Moïse ; et ils
tuèrent tous les mâles. » Nombre 31.7

« Ils tuèrent les rois de Madian avec tous les autres, Évi, Rékem, Tsur, Hur et Réba, cinq
rois de Madian ; ils tuèrent aussi par l'épée Balaam, fils de Beor. » Nombres 31.8

« Alors tu frapperas du tranchant de l'épée les habitants de cette ville, tu la dévoueras par
interdit avec tout ce qui s'y trouvera, et tu en passeras le bétail au fil de l'épée »
Deutéronome 13.15
« Et après que l’Eternel, ton Dieu, l’aura livrée entre tes mains, tu en feras passer tous les
mâles au fil de l’épée…Tu ne laisseras la vie à rien qui respire… » Deutéronome 20.13-16

« Tu prends pour toi les femmes et le bétail » Deutéronome 20.14

« Ils s’emparèrent de la ville, et ils dévouèrent par interdit, au fil de l’épée, tout ce qui
était dans la ville, hommes et femmes, enfants et vieillards, jusqu’aux bœufs, aux brebis et
aux ânes […] Ils brûlèrent la ville et tout ce qui s’y trouvait » Josué 6.20-24

« Et ils dévouèrent par interdit, au fil de l'épée, tout ce qui était dans la ville, hommes et
femmes, enfants et vieillards, jusqu'aux boeufs, aux brebis et aux ânes. » Josué 6.21

« Les gens d'Aï leur tuèrent environ trente-six hommes ; ils les poursuivirent depuis la
porte jusqu'à Schebarim, et les battirent à la descente. Le peuple fut consterné et perdit
courage. » Josué 7.5
« Lorsque Israël eut achevé de tuer tous les habitants d'Aï dans la campagne, dans le
désert, où ils l'avaient poursuivi, et que tous furent entièrement passés au fil de l'épée, tout
Israël revint vers Aï et la frappa du tranchant de l'épée. » Josué 8.24
86

« Josué battit tout le pays, la montagne, le midi, la plaine et les coteaux, et il en battit tous
les rois ; il ne laissa échapper personne, et il dévoua par interdit tout ce qui respirait,
comme l'avait ordonné l'Éternel, le Dieu d'Israël. » Josué 10.40
« On frappa du tranchant de l'épée et l'on dévoua par interdit tous ceux qui s'y trouvaient,
il ne resta rien de ce qui respirait, et l'on mit le feu à Hatsor. » Josué 11.11

« Les enfants d'Israël gardèrent pour eux tout le butin de ces villes et le bétail ; mais ils
frappèrent du tranchant de l'épée tous les hommes, jusqu'à ce qu'ils les eussent détruits,
sans rien laisser de ce qui respirait. » Josué 11.14

« Les fils de Juda attaquèrent Jérusalem et la prirent, ils la frappèrent du tranchant de


l'épée et mirent le feu à la ville. » Juges 1.8

« Abimélec attaqua la ville pendant toute la journée ; il s’en empara et tua le peuple qui s’y
trouvait. Puis il rasa la ville et y sema du sel » Juges 9.45

« Ils enlevèrent ainsi ce qu'avait fait Mica et emmenèrent le prêtre qui était à son service,
et ils tombèrent sur Laïs, sur un peuple tranquille et en sécurité ; ils le passèrent au fil de
l'épée, et ils brûlèrent la ville. » Juges 18.27

« L'Éternel battit Benjamin devant Israël, et les enfants d'Israël tuèrent ce jour-là vingt-cinq
mille et cent hommes de Benjamin, tous tirant l'épée. » Juges 20.35

« Parmi ceux qui tournèrent le dos pour s'enfuir vers le désert au rocher de Rimmon, les
hommes d'Israël en firent périr cinq mille sur les routes ; ils les poursuivirent jusqu'à
Guideom, et ils en tuèrent deux mille. » Juges 20. 45

« Les hommes d'Israël revinrent vers les fils de Benjamin, et ils les frappèrent du tranchant
de l'épée, depuis les hommes des villes jusqu'au bétail, et tout ce que l'on trouva. Ils
mirent aussi le feu à toutes les villes qui existaient. » Juges 20.48

« Et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et brebis, chameaux


et ânes »1Samuel 15.3

« Il prit vivant Agag, roi d'Amalek, et il dévoua par interdit tout le peuple en le passant au
fil de l'épée. » 1Samuel 15.8

« Il (David) battit les Moabites, et les mesura avec un cordeau, en les faisant coucher par
terre ; il en mesura deux cordeaux pour les livrer à la mort, et un plein cordeau pour leur
laisser la vie. Et les Moabites furent assujettis à David, et lui payèrent un tribut…Il coupa
les jarrets à tous les chevaux de traits, et ne conserva que cent attelages » 2 Samuel 8.2-4

« Il brandit sa lance sur huit cents hommes, qu’il fit périr en une seule fois » 2 Samuel 23.8

« Lorsqu'il fut roi, il frappa toute la maison de Jéroboam, il n'en laissa échapper personne
et il détruisit tout ce qui respirait, selon la parole que l'Éternel avait dite par son serviteur
Achija de Silo » 1Rois 15.29

« L'Éternel battit Benjamin devant Israël, et les enfants d'Israël tuèrent ce jour-là vingt-cinq
mille et cent hommes de Benjamin, tous tirant l'épée. » 1Rois 20.29

« Il brandit sa lance sur trois cents hommes et il les tua » 1Chroniques 11.20
87

« Il (David) fit sortir les habitants, et les mit en pièces avec des scies, des herses de fer et
des haches ; il traita de même toutes les villes des fils d’Ammon » 1Chroniques 20.3

« Les Juifs frappèrent à coups d'épée tous leurs ennemis, ils les tuèrent et les firent périr ;
ils traitèrent comme il leur plut ceux qui leur étaient hostiles. » Esther 9.5

« Dans Suse, la capitale, les Juifs tuèrent et firent périr cinq cents hommes, » Esther 9.6

« Et les Juifs qui se trouvaient à Suse se rassemblèrent de nouveau le quatorzième jour du


mois d'Adar et tuèrent dans Suse trois cents hommes. » Esther 9.15

« Les autres Juifs qui étaient dans les provinces du roi se rassemblèrent et défendirent leur
vie ; ils se procurèrent du repos en se délivrant de leurs ennemis, et ils tuèrent soixante-
quinze mille de ceux qui leur étaient hostiles. » Esther 9.16

« Heureux qui saisit tes enfants et les écrase sur le roc » Psaume 137.9

« Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes »
Ezéchiel 9.6

« Leurs petits enfants seront écrasés, et l’on fendra le ventre de leurs femmes » Osée 13.16

15.4 Absurdités

« Il battit six cents hommes des Philistins avec un aiguillon à bœufs » Juges 3.31

« Samson s’en alla. Il attrapa trois cents renards, et prit des flambeaux ; puis il tourna
queue contre queue, et mit un flambeau entre deux queues, au milieu, il alluma les
flambeaux, lâcha les renards dans les blés des Philistins, et embrasa les tas de gerbes, le
blé sur pied, et jusqu’aux plantations d’oliviers » Juges 15.4-5

« Il trouva une mâchoire d’âne fraîche, il étendit sa main pour la prendre, et il en tua mille
hommes » Juges 15.15

« En ce jour-là, l’Eternel sifflera les mouches qui sont à l’extrémité des canaux de l’Egypte,
et les abeilles qui sont au pays d’Assyrie » Esaïe 7.18

« Et le roi lui dit : Qu’as-tu ? Elle répondit : Cette femme-là m’a dit : Donne ton fils ! Nous le
mangerons aujourd’hui, et demain nous mangerons mon fils. Nous avons fait cuire mon
fils, et nous l’avons mangé. Et le jour suivant, je lui ai dit : Donne ton fils, et nous le
mangerons. Mais elle a caché son fils ». 2Rois 6.28-30

« Dieu ne put chasser les habitants de la plaine parce qu’ils avaient des chars de fer »
Juges 1.19

« Dieu se repentit d’avoir fait l’homme » Genèse 6.6

« Je ne maudirai plus la terre à cause de l’homme car les pensées de l’homme sont
mauvaises dès sa jeunesse.. » Genèse 8.20-22

« Je me repens d’avoir fait roi Saül.. » 1 Samuel 10.15

« Comme l’ange étendit la main sur Jérusalem pour la détruire, l’Eternel se repentit de ce
mal… » 2 Samuel 24.16
88

« L’Eternel se repentit de cela » Amos 7.1-3

« Dieu a fait se prosterner les nations devant les juifs » Esaïe 49.22

« Tu mangeras des gâteaux d’orge, que tu feras cuir en leur présence avec des
excréments humains » Ezéchiel 4.12

Dieu aime les holocaustes. Tous les livres de l’AT regorgent d’holocaustes : Genèse 4.3-
6 ; Genèse 8.20-21 ; Exode 29.18 ; Exode 29. 41 ; Lévitique 1.9 ; Lévitique 1.13 ;
Lévitique 4.31

Jésus monté sur deux ânes

« Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, mirent sur eux leurs vêtements, et le firent asseoir
dessus. » Matthieu 21.7

15.5 Racisme et esclavage dans la Bible

« Si elle accepte la paix tout le peuple te sera asservi (esclaves) » Dt 20.11

« C’est des nations qui vous entourent que tu prendras ton esclave et ta servante qui
t’appartiendront…Vous pourrez aussi en acheter des enfants des étrangers qui
demeureront chez toi, et de leurs familles qu’ils engendreront dans votre pays ; et ils
seront votre propriété… Vous les garderez comme esclaves à perpétuité » Lévitique
25.44-46

« Et il dit : Maudit soit Canaan ! Qu’il soit l'esclave des esclaves de ses frères ! » Genèse
9:25

« Si un homme vend sa fille pour être esclave, elle ne sortira point comme sortent les
esclaves. » Exode 21.7

« Car ce sont mes serviteurs, que j'ai fait sortir du pays d'Égypte ; ils ne seront point
vendus comme on vend des esclaves. » Lévitique 25.42

« Tu pourras tirer un intérêt de l’étranger, mais tu n’en tireras point de ton frère, afin que
l’Eternel ton Dieu te bénisse… » Deutéronome 23.20

« Seigneur, secours-moi ! Il répondit : Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et
de le jeter aux petits chiens. Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les
miettes qui tombent de la table de leurs maîtres » Matthieu 15.26-27 ; Marc 7.27-28
Les enfants sont les Israélites ; les chiens, animaux impurs, représentent les autres, les
non juifs, les gentils.

15.6 Dieu est-il cuisinier ?

« Elle sera préparée à la poêle avec de l'huile, et tu l'apporteras frite ; tu la présenteras


aussi cuite et en morceaux comme une offrande d'une agréable odeur à l'Éternel. »
Lévitique 6.14
« Le sacrificateur prélèvera une poignée de la fleur de farine et de l’huile, avec tout
l’encens ajouté à l’offrande, et il brûlera cela sur l’autel comme souvenir d’une
agréable odeur à l’Eternel » Lévitique 6.8, 21
89

« Il lava avec de l'eau les entrailles et les jambes, et il brûla tout le bélier sur l'autel : ce
fut l'holocauste, ce fut un sacrifice consumé par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel,
comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse. » Lévitique 8.21, 28
« Le sacrificateur en répandra le sang sur l’autel de l’Eternel, à l’entrée de la tente
d’assignation ; et il brûlera la graisse, qui sera d’une agréable odeur à l’Eternel. »
Lévitique 17.6
« Vous y joindrez une offrande de deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l'huile,
comme offrande consumée par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel ; et vous ferez
une libation d'un quart de hin de vin. » Lévitique 23.13

« Si ton offrande est un gâteau cuit à la poêle, il sera de fleur de farine pétrie à l'huile,
sans levain. » Lévitique 2.5

« Toute offrande cuite au four, préparée sur le gril ou à la poêle, sera pour le
sacrificateur qui l'a offerte. » Lévitique 7.9

« Tu prendras toute la graisse qui couvre les entrailles, le grand lobe du foie, les deux
rognons et la graisse qui les entoure, et tu brûleras cela sur l'autel. » Exode 29.13

« Tu prendras la graisse du bélier, la queue, la graisse qui couvre les entrailles, le


grand lobe du foie, les deux rognons et la graisse qui les entoure, et l'épaule droite, car
c'est un bélier de consécration ; » Exode 29.22
« Les sacrificateurs, fils d'Aaron, poseront les morceaux, la tête et la graisse, sur le bois
mis au feu sur l'autel. » Lévitique 1.8

« Il le coupera par morceaux ; et le sacrificateur les posera, avec la tête et la graisse,


sur le bois mis au feu sur l'autel. » Lévitique 1.12

« Les deux rognons, et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe
du foie, qu'il détachera près des rognons. » Lévitique 3.4

« De ce sacrifice d'actions de grâces, il offrira en sacrifice consumé par le feu devant


l'Éternel : la graisse, la queue entière, qu'il séparera près de l'échine, la graisse qui
couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée » Lévitique 3.9

« Les deux rognons, et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe
du foie, qu'il détachera près des rognons. » Lévitique 3.10

« Les deux rognons, et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe
du foie, qu'il détachera près des rognons. » Lévitique 3.15

« Le sacrificateur brûlera cela sur l'autel. Toute la graisse est l'aliment d'un sacrifice
consumé par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel. » Lévitique 3.16

« Il enlèvera toute la graisse du taureau expiatoire, la graisse qui couvre les entrailles et
toute celle qui y est attachée » Lévitique 4.8

« Fais, avec de la fleur de farine de froment, des pains sans levain, des gâteaux sans
levain pétris à l'huile, et des galettes sans levain arrosées d'huile. » Exode 29.2

« Tu offriras, avec le premier agneau, un dixième d'épha de fleur de farine pétrie dans
un quart de hin d'huile d'olives concassées, et une libation d'un quart de hin de vin. »
Exode 29.40
90

« Lorsque quelqu'un fera à l'Éternel une offrande en don, son offrande sera de fleur de
farine ; il versera de l'huile dessus, et il y ajoutera de l'encens. » Lévitique 2.1

« Il l'apportera aux sacrificateurs, fils d'Aaron ; le sacrificateur prendra une poignée de


cette fleur de farine, arrosée d'huile, avec tout l'encens, et il brûlera cela sur l'autel
comme souvenir. C'est une offrande d'une agréable odeur à l'Éternel. » Lévitique 2.2

« Si tu fais une offrande de ce qui est cuit au four, qu'on se serve de fleur de farine, et
que ce soient des gâteaux sans levain pétris à l'huile et des galettes sans levain
arrosées d'huile. » Lévitique 2.4
« Si ton offrande est un gâteau cuit à la poêle, il sera de fleur de farine pétrie à l'huile,
sans levain. » Lévitique 2.5
« Si ton offrande est un gâteau cuit sur le gril, il sera fait de fleur de farine pétrie à
l'huile. » Lévitique 2.7

« S'il n'a pas de quoi se procurer deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, il apportera
en offrande pour son péché un dixième d'épha de fleur de farine, comme offrande
d'expiation ; il ne mettra point d'huile dessus, et il n'y ajoutera point d'encens, car c'est
une offrande d'expiation. » Lévitique 5.11

15.7 Contradictions et invraisemblances

La Bible contient des contradictions et des invraisemblances qui ne peuvent s’expliquer


que par leur origine humaine, car Dieu ne se contredit pas et ne se trompe pas.
On y trouve :
Des contradictions entre Genèse 1.3-5 sur la création de la lumière le premier jour et
Genèse 1.14-19 la création de la lumière le quatrième jour.

Des contradictions entre le premier chapitre de la Genèse selon lequel Dieu créa
d’abord les animaux, puis l’homme et la femme, et le deuxième chapitre du même livre
où il est précisé que Dieu créa l’homme d’abord, puis les animaux, puis la femme.

Des contradictions entre Genèse 2.3 « Dieu se reposa » et Esaïe 40.28


« Il ne se fatigue point, Il ne se lasse point »

Des contradiction entre Genèse 3.9 « Mais l’Eternel Dieu appela l’homme et lui dit : Où
es-tu ? » et Proverbes 15.3 « Les yeux de l’Eternel sont en tout lieu observant les méchants
et les bons »
D’après Genèse 5.23,24 Hénoc monta au ciel de même que Elie est monté au ciel selon
2Rois 2.1-11, ces deux passages sont en contradiction avec cette parole de Jean
« personne n’est monté au ciel si ce n’est celui qui est descendu du ciel » Jean 3.13

Des contradictions entre l’âge de l’homme cent vingt ans, décrété en Genèse 6.3 et
l’âge de Noé neuf cent cinquante ans (Genèse 9.29) et Genèse 11.10-26 où sont
mentionnés des âges de plusieurs centaines d’années.

Selon Genèse 6.6,7 « l’Eternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre » et Exode
32.14 « L’Eternel se repentit du mal », et 1Samuel 15.35 « l’Eternel se repentait d’avoir
établi Saül roi d’Israël », ces passages sont en contradiction avec cette parole : « Dieu
n’est point un homme pour mentir ni fils d’un homme pour se repentir » Nombres 23.19

Genèse 6.19-20 « tu feras entrer dans l’arche deux de chaque espèce. Il y aura un mâle et
une femelle » et Genèse 7.8-9 un mâle et une femelle de chaque espèce animale pure et
impure est en contradiction avec Genèse 7.2-3 « Tu prendras auprès de toi sept couples
91

de tous les animaux purs, le mâle et sa femelle ; une paire des animaux qui ne sont pas
purs, le mâle et sa femelle »

Genèse 10.24 Arpachschad engendra Schélach ; et Schélach engendra Héber, la même


chose en Genèse 11.12-14 24 Arpachschad engendra Schélach ; et Schélach engendra
Héber, la même chose en 1 Chroniques 1.18 24 Arpachschad engendra Schélach ; et
Schélach engendra Héber, en contradiction avec Luc 3.38 « Eber fils de Sala, fils de
Kainam, fils d’Arphaxad »

Selon Genèse 11.5 « l’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils
des hommes », en contradiction avec 2 Chroniques 16.9 « Car l’Eternel étend ses regards
sur toute la terre »

Genèse 14.12 « Lot, fils du frère d’Abram » en contradiction avec genèse 14.14 où Lot est
le frère d’Abram.

Genèse 15.13 « sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera
point à eux ; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans » en
contradiction avec Exode 12.40 « le séjour des enfants d’Israël en Egypte fut de quatre
cent trente ans »

Genèse 18.20-21 « Le cri contre Sodome et Gomorrhe s’est accru, et leur péché est
énorme. C’est pourquoi je vais descendre, et je verrai s’ils ont agi entièrement selon le
bruit venu jusqu’à moi ; et si cela n’est pas je le saurai » en contradiction avec Psaumes
139.3 « Tu pénètres de loin ma pensée ; tu sais quand je marche et quand je me couche, et
tu pénètres toutes mes voies » et en contradiction aussi avec 2 Chroniques 16.9 « Car
l’Eternel étend ses regards sur toute la terre »

Genèse 20.12 Abraham épousa Sara sa sœur, fille de son Père en contradiction avec
Lévitique 18.9 « tu ne découvriras point la nudité de ta sœur, fille de ton père ou fille de ta
mère, née dans la maison ou née hors de la maison » et en contradiction avec Lévitique
20.17 « Si un homme prend sa sœur, fille de son père ou fille de sa mère, s’il voit sa nudité
et qu’elle voit la sienne, c’est une infamie ; ils seront retranchés sous les yeux des enfants
de leur peuple » et en contradiction avec Deutéronome 27.22 « maudit soit celui qui
couche avec sa sœur, fille de son père ou fille de sa mère !- Et tout le peuple dira :
Amen ! »

D’après Genèse 32.30 Jacob a vu Dieu face à face, et Exode 24.9-11 « Moïse, Aaron et
soixante-dix anciens d’Israël virent Dieu » et Exode 33.11 « L’Eternel parlait avec Moïse
face à face comme un homme parle avec son ami », en contradiction avec Exode 33.20
« L’Eternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre » et
en contradiction avec Jean 1.18 « personne n’a jamais vu Dieu »

Genèse 46.21 les fils de Benjamin : Béla, Béker, Aschbel, Guéra, Naaman, Ehi, Rosch,
Muppim, Huppim et Ard, en tout dix personnes. En contradiction avec 1 Chroniques 7.3
Fils de benjamin « trois fils » et en contradiction avec 1 Chronique 8.1-3 où Benjamin a
cinq fils.

Genèse 46.27 le total de la famille de Jacob qui vinrent en Egypte était de soixante-dix,
le même nombre en Exode 1.5, en contradiction avec Actes 7.14 où leur nombre est de
soixante et quinze.

Exode 12.37 « Les enfants d’Israël partirent…au nombre d’environ six cent mille hommes
de pied sans les enfants » en contradiction avec Nombres 45-46 donnant 603550.
92

Exode 15.2 « L’Eternel est un vaillant guerrier » contredit Hébreux 13.20 « Dieu de paix »

Exode 20.3 « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face » contredit Hébreux 13.20
« notre Seigneur Jésus » et Romains 9.5 « le Christ, qui est au-dessus de toutes choses,
Dieu béni éternellement. »
Exode 20.5 « Car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punit l’iniquité des
pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me
haïssent » et Exode 34.7 « et qui punit l’iniquité sur les enfants et sur les enfants des
enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération !» et Deutéronome 5.9 « je suis un
Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la
quatrième génération de ceux qui me haïssent » en contradiction avec Ezéchiel 18.20
« l’âme qui pèche c’est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l’iniquité de son père, et le
père ne portera pas l’iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui et la méchanceté
du méchant sera sur lui », et avec Jérémie 31.30 « Mais chacun mourra pour sa propre
iniquité » et Deutéronome 24.16 « On ne fera point mourir les pères pour les enfants, et
l’on ne fera point mourir les enfants pour les pères ; on fera mourir chacun pour son
péché »
Nombres 25.9 « II y en eut vingt quatre mille qui moururent de la plaie » contredit
1Corinthiens 10.8 « vingt trois mille ».

Nombres 31.7-17 Moïse anéantit les Madianites en contradiction avec Juges 6.5 « ils
arrivaient comme une multitude de sauterelles, ils étaient innombrables »

Deutéronome 23.20 « Tu pourras retirer un intérêt de l'étranger » en contradiction avec


Exode 22:25 ; Lévitique 25.37 ; Ezéchiel 18.17 interdisant le prêt à intérêt.

Deutéronome 3.14 « Jaïr, fils de Manassé » contredit 1Chroniques 2.22 « Segub engendra
Jaïr »
2 Samuel 24.1 David a effectué le recensement d’Israël sur ordre de Dieu, en
contradiction avec 1 Chroniques 21.1 selon lequel c’est Satan, et non pas Dieu, qui
incita David à dénombrer Israël.

2 Samuel 24.9, le résultat du recensement est 500.000 en contradiction avec 1


Chroniques 21.5 où le résultat du recensement est 470.000

2 Chroniques 11.20 « il prit Maaca, fille d’Absalom » contredit 2 Samuel 14.27 affirmant
qu’Abasalom n’a qu’une seule fille nommée Tamar.

2Chroniques 24.20 « Zacharie, fils du sacrificateur Jehojada contredit Matthieu 23.35


« Zacharie, fils de Barachie »

2 Samuel 10.18 « sept cents chars » en contradiction avec 1 Chroniques 19.18 « sept mille
chars »
2 Chroniques 9.25 « quatre mille crèches pour les chevaux » contredit 2 Rois 4.26
« quarante mille crèches ».

2 Samuel 23.8 « huit cents hommes » contredit 1 Chroniques 11.11 « trois cents hommes »

1Rois 5.16 « trois mille trois cents chefs chargés de surveiller les ouvriers » contredit 2
Chroniques 2.2 « trois mille six cents ».

2 Chroniques 7.26 « deux mille baths » contredit 2 Chroniques 4.5 « trois mille baths ».
93

Esdras 2.65 « deux cents chantres » contredit Néhémie 7.67 « deux cent quarante-cinq
chantres »

Proverbes 21.18 « le méchant sert de rançon pour le juste » contredit 1 Jean 2.2 « Jésus
Christ le juste. Il est lui-même une victime propitiatoire pour nos péchés, non seulement
pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier ».

Proverbes 31.6-7 « Donnez des liqueurs fortes à celui qui périt, et du vin à celui qui a
l’amertume dans l’âme ; qu’il boive et oublie sa pauvreté », en contradiction avec
Lévitique 10. 9 «Tu ne boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes fils avec toi » et
Ephésiens 5.18 « Ne vous enivrez pas de vin, c’est de la débauche ».

Esaïe 7.8 « encore soixante-cinq ans, Ephraïm ne sera plus un peuple » contredit 2Rois
17.6 « et monta contre Samarie qu’il assiégea pendant trois ans » et 2Rois 18.10 « Il la prit
au bout de trois ans »
Samarie est Ephraïm selon 1Roi 12.25

1Rois 3.17 Schalthiel est le fils de Assir contredit Matthieu 1.12 Schalthiel est le fils de
Jéchonias

La généalogie de Jésus selon Matthieu (1.1-17) est différente de sa généalogie selon


Luc (3.23-38)

Dans les deux généalogies, Jésus est rattaché à Joseph, alors que celui-ci n’est pas le
père de Jésus. En outre, Joseph est fils de Jacob selon Matthieu, tandis qu’il est le fils de
Héli selon Luc. Matthieu cite 26 générations de Jésus jusqu’à David tandis que Luc cite
quarante et une générations. Matthieu rattache Jésus à Salomon fils de David, tandis que
Luc le rattache à Nathan fils de David. Les deux versions placent Jésus dans la lignée de
David alors que Jésus lui-même nie son appartenance à David. (Matthieu 22.45-46 ;
Marc 12.35-37 ; Luc 20.41-44)

La naissance de Jésus : Selon Mathieu Jésus serait né du temps du roi Hérode, soit entre
37 et 4 avant l’ère chrétienne ; Pour Luc Jésus serait né après le recensement de
Quirinus, soit en +6.
L'enfance de Jésus : Selon Mathieu, Joseph après avoir fui en Egypte, retourne en
Galilée, à Nazareth. Il s'agit encore d'un anachronisme puisque Nazareth est ignorée de
tous les auteurs jusqu'à la fin du second siècle.
Matthieu 17.1 « six jours après » contredit Luc 9.28 « environ huit jours après »

Matthieu parle de deux démoniaques (Mt 8.28-34), tandis que Marc fait état d’un seul
démoniaque (Marc 5.2).

Matthieu 9.9 « Jésus vit un homme assis au lieu des péages, et qui s’appelait Matthieu »
contredit Marc 2.14 « en passant, il vit Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des péages »

Matthieu 11.14 Jésus dit au sujet de Jean Baptiste qu’il est Elie, de même que Matthieu
17. 10-13 en contradiction avec Jean 1.21-22 où Jean Baptiste lui-même dit qu’il n’est pas
Elie.
Le Coran dément la thèse selon laquelle Jean Baptiste serait Elie : « ô Zacharie, Nous
t’annonçons la bonne nouvelle d’un fils. Son nom sera Yahya (Jean). Nous ne lui
avons pas donné un autre nom » s19 v7

D’après Matthieu, Jean ne mange pas et ne boit pas (Mt 11.18), mais Marc dit : Jean se
nourrissait de sauterelles et de miel sauvage (Marc 1.6).
94

Matthieu 12.38-40, « Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui


sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas », contredit Marc 8.11-13 Jésus
refusa de leur donner un miracle.

Matthieu 15.4 « honore ton père et ta mère » contredit Luc 14.26 où il ordonne de les haïr

Matthieu 16.18-19 Jésus fait l’éloge de Pierre et promet de lui donner « les clefs du
royaume des cieux » contredit Matthieu 16.23 où Jésus dit à Pierre : « Arrière de moi,
Satan ! Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu »

Matthieu 20.29-34 Jésus guérit deux aveugles, en contradiction avec Marc 10.53 qui dit :
guérit un aveugle.

Luc 5.1-11 le miracle de la pêche s’est produit avant la résurrection de Jésus, en


contradiction avec Jean 21.1-14 selon lequel le miracle de la pêche s’est produit après
la résurrection

Jean 5.31 « Si c’est moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas
vrai » contredit Jean 8.14 « quoique je rends témoignage de moi-même, mon témoignage
est vrai »

Jean 14.6 « Nul ne vient au Père que par moi » contredit Actes des apôtres 10.34-35
« celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable »

Actes des apôtres 9.7 « les hommes qui l’accompagnaient demeurèrent stupéfaits ; ils
entendaient bien la voix, mais ils ne voyaient personne » contredit Actes des apôtres 22.9
« ceux qui étaient avec moi virent bien la lumière, mais ils n’entendaient pas la voix de
celui qui parlait »

15. 8 Le Phénomène Paul de Tarse

Dans son commentaire du verset 14 de la Surate Yacine n°36 « Quand Nous leur
envoyâmes deux [envoyés] et qu’ils les traitèrent de menteurs. Nous [les] renforçâmes
alors par un troisième et ils dirent : « Vraiment, nous sommes envoyés à vous », Ibn
Kathir soutient, sur la foi de Ibn Juraïj qui le tient de Wahb ibn Sulaymane qui le tient de
Chu’aïb al-Hibbani, que le troisième messager est Paul et le village Antioche. Il faut
d’abord s’assurer de l’authenticité de cette déclaration, car le commentaire d’Ibn Kathir
contient beaucoup d’emprunts aux écrits juifs (israéliyettes). Dans l’hypothèse où cette
assertion serait vraie, Paul ne serait donc pas l’auteur des propos en contradiction avec
la vérité prêchée par Jésus-Christ. Ce serait donc des propos mensongers attribués à
Paul, car un prophète inspiré ne dit pas n’importe quoi et ne change pas la Parole de
Dieu.

Jésus a déclaré: «Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de
lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli. Quiconque donc aura
supprimé l’un de ces plus petits commandements et aura enseigné ainsi les hommes,
sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; et quiconque l’aura pratiqué et
enseigné, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux» Matthieu 5.18,19.
Jean écrit: «Moi, je rends témoignage à quiconque entend les paroles de la prophétie
de ce livre, que si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies écrites
dans ce livre; et que si quelqu’un ôte quelque chose des parole du livre de cette
prophétie, Dieu ôtera sa part de l’arbre de vie et de la sainte cité, qui sont écrits dans
ce livre» Apocalypse 22.18,19.
95

Dans les Proverbes, il est écrit: «N’ajoute pas à ses paroles, de peur qu’il ne te
reprenne, et que tu ne sois trouvé menteur» Proverbes 30.6.

Il n’est donc pas permis aux hommes, ni même aux anges, d’ajouter à la Parole de Dieu,
ni d’en rien retrancher.

Quoi qu’on en dise, examinons les propos de Paul avant de se faire une idée du
personnage.

a) Qui est Paul ?

Ce qui est sûr, Paul n’est pas un disciple de Jésus. Il prétend avoir rencontré Jésus-
Christ sur le chemin de Damas. Est-ce vraiment Jésus qu’il a rencontré ou seulement
une hallucination, un diable qui s’est présenté à lui sous l’apparence de Jésus ? La
question demeure posée.

Paul se contredit alors qu’un prophète inspiré ne se contredit pas.

Dans Actes 22. 6-11 et 26.13-16, il dit avoir vu une lumière et entendu une voix l’appeler
par son nom « Saul, Saul ». Cette voix se présente à lui comme étant celle de Jésus-
Christ.
Dans 1 Corinthiens 9.1, il dit avoir vu Jésus-Christ. Mais dans Actes 9.7-8, quoique ses
yeux fussent ouverts, Paul ne voyait rien.
Dans Actes 22.6-13 Ceux qui étaient avec lui virent bien la lumière mais ils
n’entendirent pas la voix de celui qui parlait.
Alors que dans 1 Corinthiens 9.1 les hommes qui l’accompagnaient entendaient bien la
voix mais ils ne voyaient personne.

Dans Actes des apôtres 22.3 Paul est juif né à Tarse en Cilicie ;
Et dans Actes des apôtres 23.6 il dit : je suis pharisien fils de pharisien et dans Actes des
apôtres 22.25 il se dit Romain : vous est-il permis de battre de verges un citoyen romain ?
Et dans la première Epître aux Corinthiens 9.19-22 il dit : « avec les juifs j’ai été comme
juif afin de gagner les juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi( quoique je
ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui
sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi
de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. J’ai été faible avec les faibles, afin de
gagner les faibles. Je me suis fait tout à tout, afin d’en sauver de toute manière quelques-
uns »

Un jour Paul insulta par ignorance le souverain sacrificateur. En agissant de la sorte, il


viola ce précepte de la Bible :
« Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple » Actes 23. 5
Paul s’en excusa après coup arguant du fait qu’il ne savait pas que ce fut le souverain
sacrificateur (Actes 23.4). Le moins que l’on puisse dire est qu’une telle attitude n’est
pas digne d’un apôtre ni d’un prophète inspiré.
Paul préfigurait Machiavel dont la devise fut : la fin justifie les moyens. C’est pourquoi,
il est permis de mentir selon Paul : « Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate
davantage pour sa gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme pécheur ? Et
pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu’il en arrive du bien… ? » Romains 3.7-8

Paul n’est pas à une contradiction près. Il a falsifié les enseignements de Jésus pour
satisfaire les Grecs et les Romains, aboli la circoncision, rendu licite la nourriture
illicite, il fut l’un des précurseurs des fausses théories de la Trinité, de la Rédemption, il
sortit le message de Jésus de sa destination originelle, à savoir la Maison d’Israël pour
96

en faire une religion universelle. Tout cela est en contradiction avec la Torah et
l’Evangile et avec les enseignements de Jésus lui-même.

b) Paul et le salut incertain

Paul prêche un salut incertain.


D’un côté, Paul dit : celui qui pèche n’échappe pas au jugement de Dieu, Romains 2.3.
Chacun sera récompensé selon ses œuvres, Romains 2.6.
Et de l’autre, les pécheurs obtiennent le pardon par la grâce de Jésus, Romains 3. 24-25

Paul mélange tout. Le salut par la grâce, le salut par la foi en le sang de Jésus, le salut
par les œuvres, le salut par la résurrection de Jésus, Jésus est fils de Dieu, Jésus est
seigneur, Jésus est juge, Jésus est Dieu béni éternellement, au-dessus de toutes choses,
Romains 9.5.

Décidément, il y a de quoi se perdre en lisant Paul. Dans Romains 10.13, selon Paul il
suffit de l’invocation du nom de Jésus pour être sauvé.
Alors que dans Romains10.9 il dit : Si tu confesses le Seigneur Jésus, et si tu crois dans
ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Cela est en contradiction
avec le salut par les œuvres mentionné dans Romains 2.13
Paul dit 1Corinthien 3.8 Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun
recevra sa propre récompense selon son propre travail. Car nous sommes ouvriers
avec Dieu. Cela est en contradiction avec ce qu’il dit en Romains 10.13 Quiconque
invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
De la sorte, le salut est flou, parfois l’homme est sauvé par le sang de Jésus, une autre
fois on lui demande de croire en Jésus pour être sauvé, une autre fois par les œuvres,
une autre fois encore par la seule invocation du nom de Jésus, parfois par la grâce,
parfois par la miséricorde. Si le jugement est inéluctable, à quoi bon parler du salut ?

c) Paul et le monothéisme ambigu


Par endroits, il parle du « Dieu unique » (1Cor 8.4); cependant, il affirme qu'il existe «
plusieurs dieux et plusieurs seigneurs » (1Cor 8.5), «le prince de la puissance de l'air »
(Ephésiens 2.2), « un dieu créateur de l'univers qui ignore depuis l'origine des siècles, le
contenu du mystère du Christ » (Ephésiens 3.9), enfin « des principautés et des autorités
célestes » (Ephésiens 3.10). Cela d’une part.
D’autre part, il est difficile de distinguer Dieu et Jésus. Paul les confond allégrement.
Servez le Seigneur Romains 12.11. Glorifiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-
Christ Romains 15.6 ; selon Paul l’adoration revient à Jésus et la glorification à son Père.
Aux yeux de Paul, Jésus est l'image du dieu invisible; il l'appelle Kyrios (Seigneur), mot
qui dans la traduction grecque des Septante désignait Iahveh (Jéhovah) ; il déclare
qu'en lui (Jésus) « réside la plénitude de la divinité » (Col. 2.9) et que c'est par lui que
Dieu a fait les siècles, enfin que tous les anges doivent l'adorer.
Jésus n’a jamais dit : je suis Dieu, adorez-moi !

Ecoute Israël, dit Jésus : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur Marc 12.29 mais Paul
associe Jésus à Dieu en l’appelant tantôt Seigneur, tantôt Dieu.

Paul dit 1Corinthien 3.23 Vous êtes à Christ et Christ est à Dieu. Cette affirmation est
erronée, les gens appartiennent à Allah et non à Jésus-Christ.

Et avant Christ à qui appartenait l’homme ? Il appartenait naturellement à Dieu,


comment devient-il à Jésus aujourd’hui ?

« Certes, nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons » s2 v156
97

« Il n’appartient à aucun être humain à qui Dieu a accordé le Livre, la Sagesse et


la prophétie de dire ensuite aux hommes : « Soyez mes serviteurs, et non pas ceux
de Dieu » s3 v79
Il est bien évident que Paul se trompe lourdement. S’il était apôtre ou prophète il
n’aurait certainement pas dit d’aussi graves insanités.

d) Rien n’est impur chez Paul

Paul dit que rien n’est impur en soi, et qu’une chose n’est impure que pour celui qui la
croit impure Romains 14.14 ;
Alors que les Ecritures enseignent :

« Tu ne mangeras aucune chose abominable. » Deutéronome 14.3

« Seulement, tu n'en mangeras pas le sang ; tu le répandras sur la terre comme de l'eau »
Deutéronome 15. 23 ; 12. 16, 23

« Il ne mangera point d'une bête morte ou déchirée, afin de ne pas se souiller par elle. Je
suis l'Éternel. » Lévitique 22. 8

« Je dis : Ah ! Seigneur Éternel, voici, mon âme n'a point été souillée ; depuis ma jeunesse
jusqu'à présent, je n'ai pas mangé d'une bête morte ou déchirée, et aucune chair impure
n'est entrée dans ma bouche ». Ezéchiel 4.14

Paul dit : toutes choses sont pures Romains14.20. Ce qu’il dit est non seulement
contraire aux enseignements ci-dessus de l’Ancien Testament mais également aux
Actes des Apôtres 15.29 qui ordonnent de s’abstenir des viandes sacrifiées aux idoles,
du sang, des animaux étouffés, ces choses sont interdites, elles ne sont pas pures
comme Paul le prétend.

e) Qui va nous juger ?

Paul dit 1Corinthien 6.2 les saints jugeront le monde. Cela est en contradiction avec 1
Corinthiens 5.13 où il dit pour ceux du dehors Dieu les juge et en contradiction avec
Hébreux 12.23 où il dit « du juge qui est le Dieu de tous » et en contradiction avec la
parole de Jésus en Jean 8.16 qui déclare juger avec le Père. Et en contradiction avec
Jean 5.22 qui dit : le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au fils. Or, une
fois ils disent : c’est Dieu qui juge, une fois Dieu et Jésus jugent ensemble, une fois Jésus
seul juge, une fois les saints jugent. Les chrétiens ne savent pas qui va les juger
exactement, n’est-ce pas le comble de l’égarement ?

f) La loi ne sert à rien selon Paul.

Dans Galates 5.2, Paul annule la circoncision qui est un ordre de Dieu en Genèse 17.10,
12 Tout mâle sera circoncis. Genèse 17.14 un mal incirconcis sera exterminé de son
peuple. Abraham circoncis 17.24. Jésus circoncis le huitième jour de sa naissance Luc
2.21

La loi (la Torah) a vieilli selon Paul, elle devient caduque et obsolète. Ainsi, dans
Galates 2.16 Ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié mais par la
foi en Jésus Christ. Et en Galates 5.4 Vous êtes séparés de Christ vous tous qui cherchez
la justification dans la loi. Romains 7.6 Nous avons été dégagés de la loi de sorte que
nous servons dans un esprit nouveau et non selon la lettre qui a vieilli. Alors que Jésus
98

dit Matthieu 5.17 Ne croyez pas que je suis venu pour abolir la loi ou les prophètes. Je suis
venu non pour abolir mais pour accomplir.
Si la loi est caduque, invalide, quelle est la loi applicable en matière de successions, de
mariage, de divorce, d’adultère, d’inceste, de rapports sociaux ? L’évangile ne contient
aucune disposition régissant ces matières.

g) Paul déconseille le mariage

Paul dit, 1Corinthiens 7.32, celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur,
des moyens de plaire au Seigneur ; et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde,
des moyens de plaire à sa femme. Il y a là une grave erreur, c’est le contraire qui est
vrai : Moïse était marié et s’est inquiété des choses du Seigneur et des moyens de
plaire au Seigneur, de même Abraham, Jacob, Zacharie, le marié est plus apte à servir
Allah que le célibataire, car le mariage protège contre les péchés et les turpitudes.
Allah dit :
« Mariez les célibataires d’entre vous et les gens de bien parmi vos esclaves,
hommes et femmes ! S’ils sont besogneux, Allah les rendra riches par Sa grâce,
car la grâce d’Allah est immense et Il est Omniscient. » s24 v32
« Et parmi Ses signes, Il a créé de vous pour vous des épouses pour que vous vous
reposiez auprès d’elles et Il a mis entre vous amour et tendresse ». s30 v21
Le mariage est une forme d’adoration de Dieu. D’une part, il découle d’une injonction
divine et, d’autre part, il est un moyen de protection, un rempart contre la dépravation
sexuelle.
Le Prophète a dit :
« Mariez-vous, je vais surpasser en vous le nombre des autres communautés le Jour de
la Résurrection »

h) La mort et le péché originel

Paul dit :
« C’est pourquoi, comme par un seul homme, le péché est entré dans le monde et par le
péché la mort et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes parce que tous ont
péché » Romains 5.12.
Or, quel est le péché du nouveau-né ? Est-ce que les Prophètes ont péché ? Cela est en
contradiction avec les enseignements de l’Ancien Testament, notamment Ezéchiel 18.20
qui dit : « l’âme qui pèche, c’est elle qui mourra. Le fils ne portera pas l’iniquité de son
père et le père ne portera pas l’iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui et la
méchanceté du méchant sera sur lui. »

Le péché originel est une injustice. Comment ose-t-on considérer comme pécheur celui
qui n’a pas péché ? C’est contraire à la justice, au droit et à la logique.

Le Péché originel est attribué à Adam, mais Paul en accuse la femme seule : « Et ce n’est
pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est rendue coupable de
transgression »1Timothé 2.14-15

Si Adam est innocent comment sa descendance a-t-elle hérité le péché ?!! Quel est le
tort d’Adam ? D’avoir mangé le fruit interdit ? Dieu lui fit des reproches et lui pardonna
et l’affaire est classée. Comment hérite-t-on d’un péché pardonné ? Puis vient le déluge
qui a mis fin à tout homme et il ne restait que Noé et les innocents de son peuple, le
déluge a balayé le péché originel plusieurs milliers d’années avant Jésus.

Paul dit que le salaire du péché est la mort (Romains 6.23). Comment se fait-il alors que
chacun sera jugé selon ses actes si le salaire du péché est la mort (Romains 2.6) ?
99

La mort est-elle une conséquence du péché originelle ? La réponse de Paul est


affirmative (Romains 5.12 ; 6.23)
Mais selon les enseignements du Coran, la mort n’est pas due au péché originel. La
mort était déjà programmée pour Adam et Eve et leur descendance. Allah dit : « Et
Nous n’avons attribué l’immortalité à nul homme avant toi. » s21 v34

Certes, la Bible cite l’arbre de la vie et de connaissance du bien et du mal dans


plusieurs passages, notamment :
Genèse 2:9 L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir
et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du
bien et du mal.
Genèse 2:17 mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car
le jour où tu en mangeras, tu mourras.
Genèse 3:3 Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n'en
mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. La mort
évoquée dans ces versets, n’est pas la mort en tant que telle, c’est la mort comme
punition. C’est la mort qui intervient en cas de péché grave avant le terme fixé.

Le Coran enseigne :

« Puis le Diable le tenta en disant : « Ô Adam, t’indiquerai-je l’arbre de


l’immortalité et un royaume impérissable ? » s20 v120

Adam n’aurait pas cherché l’arbre de l’immortalité et la tentation de Satan n’aurait pas
porté sur cet arbre si la mort n’existait pas avant le péché originel.
La mort dont il est question dans la Bible, par exemple dans Lévitique 10.6, 9 est une
mort immédiate comme punition infligée à celui ou ceux qui transgressent les
commandements de Dieu, comme c’est le cas des fils d’Aaron, Nadab et Abihu :

« Les fils d’Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun un brasier, y mirent du feu, et
posèrent du parfum dessus ; ils apportèrent devant l’Eternel du feu étranger, ce qu’il ne
leur avait point ordonné. Alors le feu sortit de devant l’Eternel, et les consomma : Ils
moururent devant l’Eternel. » Lévitique 10.1,2

« Vous ne découvrirez point vos têtes, et vous ne déchirerez point vos vêtements, de
peur que vous ne mouriez, et que l’Eternel ne s’irrite contre toute l’assemblée. »
Lévitique 10.6

« L’Eternel parla à Aaron, et dit : Tu ne boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes fils
avec toi, lorsque vous entrerez dans la tente d’assignation, de peur que vous ne
mouriez. » Lévitique 10.8,9

Paul dit que les affranchis du péché deviennent esclaves de Dieu et auront pour fruit la
sainteté et pour fin la vie éternelle (Romains 6.22). Si les hommes sont les esclaves de
Dieu, ce qui est juste d’ailleurs, pourquoi lui, Paul, serait l’esclave de Jésus (Romains
1.1) ?

i) Divergences avec Barnabé

« Barnabé était un homme de bien, plein d'Esprit Saint et de foi » (Actes 11:24).

C'est lui qui présentera Paul, après sa conversion, à Pierre et Jacques. Il travaillera un
an avec Paul à Antioche où, dit-on, ses discours attiraient le peuple qui le considérait
100

comme investi du Saint-Esprit. C'est à cette époque que les adeptes du Christ
commencent à porter le nom de « chrétiens ». Paul et Barnabé sont alors désignés pour
devenir les apôtres des Gentils, c’est-à-dire des païens.

La dernière chose que l'on sait de la vie de Barnabé, c'est qu'après s'être séparé de
Paul, il est parti en Chypre. Les textes choisis comme canoniques dans le Nouveau
testament expliquent la cause de leur séparation par le fait que Barnabé « voulait
emmener aussi Jean, surnommé Marc; alors que Paul jugea plus convenable de ne pas
prendre avec eux celui qui les avait quittés depuis la Pamphylie, et qui ne les avait point
accompagnés dans leur oeuvre. Et Barnabé prenant Marc avec lui, s'embarqua pour l'île
de Chypre». (Actes 15:37-39). Après cette séparation on entend plus parler de Barnabé!
Juste de Paul.

Mais d'après l'Évangile de Barnabé, la raison paraît être bien différente, il s'agit d'une
divergence dans la foi entre les deux. Paul a commencé à prêcher une autre doctrine
que celle que prêchait Barnabé, comme l’affirme ce dernier dans le premier chapitre
de son évangile

« C'est pourquoi beaucoup, trompés par Satan, sous couvert de pitié, prêchent une
doctrine fort impie: ils appellent Jésus fils de Dieu, rejettent la circoncision, alliance de
Dieu à jamais, et autorisent toute sorte d'aliments impurs. Parmi eux, Paul lui-même est
dans l'erreur ».

Aussi, peut-on lire dans le dernier chapitre: « d'autres, et parmi eux se trouve Paul,
trompé lui aussi, prêchaient et prêchent encore maintenant que Jésus est le fils de Dieu.
Quant à nous, nous prêchons à ceux qui craignent Dieu tout ce qu'il a écrit pour qu'ils
soient sauvés au dernier jour du jugement de Dieu. Amen ! »

j) Divergences avec Jacques

Paul dit : « Nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi ».
Romains 3. 28
Jacques dit : « Vous voyez qu’un homme est justifié par les œuvres et non par la foi
seulement » Epître de Jacques 2. 24
Selon Paul, le salut de l'âme est justifié par la foi seulement.
Tandis que Jacques affirme que la foi sans les œuvres est inutile.

Nous sommes en présence de deux messages opposés.

Entre le message de Jacques chef de fil du mouvement naissant des apôtres basés à
Jérusalem qui ont reçu directement l'enseignement de Jésus. D’un côté.

Et de l'autre, le message de Paul qui n’a jamais connu Jésus de son vivant mais
seulement par vision, au demeurant sans preuves concrètes.

k) Paganisation du message de Jésus

Paul décida de rejoindre les païens, après avoir été rejeté par les circoncis qui le
considèrent comme un hérétique.

Ce sera le début de l’œuvre de paganisation du message de Jésus qui va donner lieu à


l’adoption de fêtes païennes des solstices (noël, ...), à l’invention de la trinité pour
s'adapter aux cultes païens greco-egyptien, culte des saints, etc.
101

l) Deux mouvements opposés

Deux mouvements contradictoires virent le jour : Paul d’un côté, Jacques de l’autre,
autrement dit : les circoncis et les incirconcis. Paul abolit la loi tandis que Jacques
l’applique ; Paul va enseigner aux païens dont il se réclame l’apôtre « cette croyance
qui se suffit de la loi », tandis que Jacques, à l’instar de son maître, s’occupera des
brebis perdues de la maison d’Israël.
Rappelons que Jésus a dit : « N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des
Samaritains ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël » Matthieu 10.5-7
La ville d’Antioche fut pendant plus d’un siècle le théâtre d’affrontements entre les deux
sectes rivales issues des deux mouvements. La lutte se termina par un compromis
autour de ce qu’on appelle les évangiles « canoniques ». « Les Evangiles sont un tri de
textes, un assemblage de textes, fait dans un contexte particulier et spécialement dans
le contexte d'une lutte entre communautés chrétiennes, entre Judéo-chrétiens et
Pauliniens (les disciples de Paul). »
Qui sont les ennemis de Paul

Paul attaque avec véhémence les juifs, alors que les apôtres étaient des juifs. De quels
Juifs donc est-il l'ennemi lorsqu'il écrit : «Gare à ces chiens, à ces mutilés » (Philippiens
3.2) ou encore «Les Juifs sont les ennemis de tous les hommes » (1Thessalo 2.15).
Il n’est pas exclu que certains apôtres, ceux que Paul appelle les « faux frères » (2
Corinthiens 11.26), soient visés par ces attaques.

Il convient de souligner que Luc est le collaborateur de Paul (2Tm 4.11 ; Phm 24). Dans
les Actes des Apôtres, Luc donne une version qui semble occulter les graves querelles
qui déchiraient les communautés chrétiennes à cette époque et dont les traces sont
visibles dans certaines épîtres, notamment celle de Jacques (ch.4), la seconde épître de
Pierre (ch.2) et les deux épîtres de Jean où il est question des faux docteurs, des faux
prophètes, des Antéchrist. «Les Antéchrist sont là présents et il y en a beaucoup», écrit
Jean «ils sont sortis de chez nous, mais ils n'étaient pas des nôtres» (1 Jean 2.18-19).

« Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux


docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a
rachetés attireront sur eux une ruine soudaine. Plusieurs les suivront dans leurs
dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d’eux. » 2Pierre 2.1-2

« Il y a, en effet, surtout parmi les circoncis, beaucoup de gens rebelles, de vains


discoureurs et de séducteurs, auxquels il faut fermer la bouches. Ils bouleversent des
familles entières, enseignent pour un gain honteux, ce qu’on ne doit pas enseigner […] Ils
font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs œuvres, étant abominables,
rebelles, et incapables d’aucune bonne oeuvre » (Tite 1.10-16)

« Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la
grâce de Christ, pour passer à un autre évangile. Non pas qu’il y ait un autre évangile,
mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile de Christ. Mais,
quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre évangile que celui que
nous vous avons prêché, qu’il soit anathème !» Galates 1.6,7

m) Qui est l’Antéchrist ?

L’Antéchrist est celui qui s’attaque à la loi.

L’Antéchrist, c’est Paul, l'adversaire des apôtres, qui prêche un autre évangile, celui du
salut par la foi et non par la Loi. La Loi, c’est avant tout le Décalogue, les
102

Commandements de Dieu. Jésus n'était pas venu abolir la Loi, mais l'accomplir et la
parfaire (Mt 5.17). Paul, lui, prêche contre la Loi : c'est ce qui l'oppose aux Juifs.
Ce n’est pas un hasard si Paul prit ce nom qui signifie Paulus en latin petit car il a
supprimé les commandements de Dieu.
Jésus a dit: « Quiconque donc aura supprimé l’un de ces plus petits commandements et
aura enseigné ainsi les hommes, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; et
quiconque l’aura pratiqué et enseigné, celui-là sera appelé grand dans le royaume des
cieux » Matthieu 5.18,19.

De toute évidence, Paul a changé le message de Jésus. Le christianisme d'origine juive


était foncièrement différent de celui qui lui a succédé dans le monde païen, c'est-à-dire
dans l'empire romain parcouru par Paul et ses collaborateurs. C'est Paul qui a
complètement renversé les choses, en faisant l'apologie du Christ et c'est lui ce
doctrinaire qui fit même de ce Fils de Dieu au sens figuré « l'égal de Dieu », écrivant,
par ailleurs, « Dieu, notre Sauveur » « Dieu béni éternellement », « car en lui habite
corporellement toute la plénitude de la divinité », semant ainsi la confusion entre Jésus et
Dieu. Jésus n'avait pas cette prétention, puisqu’il disait: « Dieu le Père est plus grand que
moi » et : « je fais la volonté de mon Père Céleste », « le Fils ne peut rien faire de lui-même
», « Mon enseignement n’est pas de moi », etc.

Et pour comprendre vraiment la doctrine de Paul, il faut revenir aux écrits des
Ebionites qui nient la divinité de Jésus alors qu'ils sont un groupe de chrétiens juifs
faisant partie des premiers disciples de Jésus et c'est tout à fait normal que l'Eglise de
Paul les a fait entrer dans le groupe des sectes hérétiques.
L'église fondée par les douze apôtres à Jérusalem disparût en l'an 69 ou 70 et elle fut
remplacée par l'église des nations païennes fondée par Paul à Antioche quelques
années auparavant. Cette église servira de moule aux dogmes de la déité de Jésus et
de la Trinité.
16. Le Coran corrige la Bible

Le coran est le dernier livre descendu par Allah ; il est destiné à toute l’humanité, il
contient l'authentique parole de Dieu contrairement à la Bible qui contient un mélange
de parole divine et de parole humaine ; le Coran est venu corriger beaucoup de
concepts introduits dans la Bible par les hommes et qui furent considérés comme
parole de Dieu. Le Coran donne un avertissement à ceux qui disent : Jésus est dieu,
Jésus est fils de Dieu. Le Coran est une lumière éclatante, un remède contre les
maladies de l’âme, une protection contre les dangers d’ici-bas et de l’au-delà et un
guide vers le salut véritable. Nous donnons ci-après quelques exemples des
corrections apportées par le Coran :

La Bible : « Car en six jours l'Éternel a fait les cieux et la terre, et le septième jour il a cessé
son oeuvre et il s'est reposé. » Exode 31.17
Le Coran : « En effet, Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui existe entre eux
en six jours, sans éprouver la moindre lassitude. » Coran s50 v38

La Bible : « Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance »
Genèse 1.26
Le Coran : « Il n'y a rien qui Lui ressemble; et c'est Lui l'Audient, le Clairvoyant. »
Coran s42 v11
Le Coran : « Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus.
Et nul n'est égal à Lui». Coran s112 v3,4
103

La Bible : la mort est la conséquence du péché originel : « Mais tu ne mangeras pas de


l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras ».
Genèse 2:17
La Bible : « Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché
la mort. » Romains 5.12
Le Coran : La mort n’a rien à voir avec le péché originel : « Et Nous n’avons attribué
l’immortalité à nul homme avant toi. » s21 v34

La Bible : Les anges mangent : « Il leur donna un festin, et fit cuire des pains sans levain.
Et ils mangèrent. ? » Genèse 19.3
Le Coran : Les anges ne mangent pas : « Et il ne tarda pas à apporter un veau rôti.
Puis lorsqu’il vit que leurs mais ne l’approchaient pas, il les trouva étranges et en
eut peur. » s11 v70 ; s51 v27, 28

La Bible : « Jusques à quand, Éternel! m'oublieras-tu sans cesse? » Psaumes 13.2


Le Coran : « Mon Seigneur n’est sujet ni à l’oubli ni à l’erreur. » Coran s20 v52

La Bible : « Réveille-toi! Pourquoi dors-tu, Seigneur? Réveille-toi! ne nous repousse pas à


jamais! » Psaumes 44.23
La Bible : « Réveille-toi, réveille-toi pour me faire justice! Mon Dieu et mon Seigneur,
défends ma cause! » Psaumes 35.23
Le Coran : « Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par
lui-même (al-Qayyum). Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. » Coran s2
v255

La Bible : « Jusqu’à quand, ô Éternel?... J'ai crié, Et tu n'écoutes pas ! J’ai crié vers toi à la
violence, et tu ne secours pas ! » Habakuk 1.2
Le Coran : « Certes, mon Seigneur entend bien les prières. » Coran s14 v39
Le Coran : « Et si tu élèves la voix, Il connaît certes les secrets, mêmes les plus
cachés. » Coran s20 v7
Le Coran : « Si mes serviteurs t’interrogent à Mon sujet, qu’ils sachent que Je suis
tout près d’eux, toujours disposé à exaucer le vœux de celui qui M’invoque. Qu’ils
répondent donc à Mon appel et qu’ils aient foi en Moi, afin qu’ils soient guidés
vers la Voie du salut. » Coran s2 v186

La Bible : « Éternel! Incline ton oreille, et écoute. Éternel! Ouvre tes yeux, et regarde »
2Roi 19.16
Le Coran : « Allah connaît l'Inconnaissable des cieux et de la terre et Dieu est
Clairvoyant sur ce que vous faites. » Coran s49 v18
Le Coran : « C’est Lui qui détient les clés du mystère. Nul autre que Lui ne les
connaît. Et Il sait ce que recèle le sein de la terre et le fond de la mer. Nulle feuille
ne tombe sans qu’Il le sache, et il n’est point de grain dans les entrailles de la
terre ni de brindille tendre ou sèche qui ne soient mentionnés dans un Livre
explicite » s6 v59

La Bible : « Tu as dédaigné l'alliance avec ton serviteur; Tu as abattu, profané sa


couronne. » Psaumes (89:40)
Le Coran : « C’est [là] la promesse de Dieu. Dieu ne manque jamais à Sa promesse
mais la plupart des gens ne savent pas. » Coran s30 v6

La Bible : Aaron fabriqua le veau d’or : « Aaron leur dit : ôtez les anneaux d’or, qui sont
aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les moi. Et tous ôtèrent
les anneaux d’or, qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron. Il les reçut de
104

leurs mains, jeta l’or dans un moule, et fit un veau en fonte. Et ils dirent : Israël ! Voici ton
dieu qui t’a fait sortir d’Egypte. » Exode 32.2-4

Le Coran innocente Aaron : « Aaron leur avait dit auparavant : « Ô mon peuple !
Ceci n’est pour vous qu’une tentation. Votre Seigneur est, en vérité, le
Miséricordieux. Suivez-moi donc et obéissez à mon ordre. Ils dirent : « Nous ne
cesserons pas de nous attacher à cela tant que Moïse ne sera pas revenu vers
nous » Coran s20 v90, 91

La Bible : Moïse et Aaron ont péché : « Parce que vous avez péché contre moi au milieu
des enfants d’Israël, près des eaux de Meriba à Kadès, dans le désert de Tsin, et que vous
ne m’avez point sanctifié au milieu des enfants d’Israël. » Deutéronome 32.51 ; Nb 20.12
Le Coran : « Mentionne dans le Livre Moïse. C’était un véritable élu de Dieu, un
messager et un prophète. Nous l’appelâmes du versant droit du Sinaï et Nous en
fîmes un confident. Et par un effet de notre miséricorde, Nous lui donnâmes son
frère Aaron comme prophète » Coran s19 v51-53
Le Coran : « Ô croyants ! N’imitez pas ceux qui ont offensé Moïse ! Dieu l’a
innocenté de leurs accusations, car Moïse avait une place de choix auprès de son
Seigneur. » Coran s33 v69
Le Coran : « Nous avons comblé de grâce Moïse et Aaron. Nous les avons sauvés,
eux et leur peuple, d’un terrible cataclysme. Nous les avons secourus, et ils
furent, eux, les vainqueurs. Nous leur avons donné le Livre parfaitement clair.
Nous les avons guidés sur la voie droite.
Paix sur Moïse et sur Aaron !
C’est ainsi que Nous récompensons ceux qui font le bien, car ils font partie de Nos
fidèles serviteurs » Coran s37 v114-122

La Bible accuse David d’adultère : « David fit demander qui était cette femme […] et
David envoya des gens pour la chercher. Elle vint vers lui, et il coucha avec elle. »
1Samuel 11. »-4
La Bible : « Pourquoi donc as-tu méprisé la parole de l’Eternel, en faisant ce qui est mal à
ses yeux ? Tu as frappé de l’épée Urie, le héthien ; tu as pris sa femme pour en faire ta
femme, et lui tu l’as tué par l’épée des fils d’Ammon. » 1 Samuel 12.9
Le Coran innocente David : « Mentionne Notre Serviteur David, doué de force et
plein de repentir…Nous avons affermi sa royauté, Nous lui avons donné la
sagesse et l’art d’arbitrer les litiges…Il a près de Nous une place et un beau lieu
de séjour. » Coran s38 v17-25

La Bible accuse Salomon de polythéisme : « A l’époque de la vieillesse de Salomon, ses


femmes inclinèrent son cœur vers d’autres dieux ; et son cœur ne fut point tout entier à
l’Eternel, son Dieu […] Salomon alla après Astarté, divinité des Sidoniens, et après Milcom,
l’abomination des Ammonites. Et Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, et il ne
suivit point pleinement l’Eternel, » 1Rois 11.4-6
Le Coran innocente Salomon : « A David nous avons donné Salomon : Quel excellent
serviteur ! Il est plein de repentir !...Oui, Salomon a près de Nous une place et un
beau lieu de séjour » Coran s38 v30-40

La Bible : « Avec celui qui est pur tu te montres pur, Et avec le pervers tu agis selon sa
perversité. » 2Samuel 22.27
Le Coran : « Ô les croyants ! Observez strictement la justice et soyez des témoins
(véridiques) comme Allah l'ordonne, fût-ce contre vous mêmes, contre vos père et
mère ou proches parents » Coran s4 v135
Le Coran : « La bonne action et la mauvaise action ne sont pas pareilles. Rends le
bien pour le mal, et tu verras ton ennemi se muer en fervent allié. » Coran s41 v34
105

Le Coran : « Rends le bien pour le mal. » Coran s23 v96

La Bible : « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » Jean 3.16
La Bible : « Je publierai le décret; L'Éternel m'a dit: Tu es mon fils! Je t'ai engendré
aujourd'hui. » Psaumes 2.7
Le Coran : « Dis : «Il est Allah, Unique.
Dieu, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons.
Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus.
Et nul n'est égal à Lui ». Coran Surat 112

Le Coran : « Certes, ils disent dans leur mensonge :


«Allah a engendré»; mais ce sont certainement des menteurs ! » Coran s37.151,152

Le Coran : « Allah ne S'est point attribué d'enfant et il n'existe point de divinité


avec Lui; sinon, chaque divinité s'en irait avec ce qu'elle a créés et certaines
seraient supérieures aux autres. (Gloire et pureté) à Dieu ! Il est Supérieur à tout
ce qu'ils décrivent. » Coran s23 v91

Le Coran : « Et ils ont dit : «Le Tout Miséricordieux S'est attribué un enfant ! »
Vous avancez certes là une chose abominable ! Peu s'en faut que les cieux ne
s'entrouvrent à ces mots, que la terre ne se fende et que les montagnes ne
s'écroulent, du fait qu'ils ont attribué un enfant au Tout Miséricordieux, alors qu'il
ne convient nullement au Tout Miséricordieux d'avoir un enfant ! Tous ceux qui
sont dans les cieux et sur la terre se rendront auprès du Tout Miséricordieux,
[sans exceptions], en serviteurs. Il les a certes dénombrés et bien comptés. Et au
Jour de la Résurrection, chacun d'eux se rendra seul auprès de Lui. » Coran 19.88-
95

La Bible : « Je ferai même trouver grâce à ce peuple aux yeux des Égyptiens, et quand
vous partirez, vous ne partirez point à vide. Chaque femme demandera à sa voisine et à
celle qui demeure dans sa maison des vases d'argent, des vases d'or, et des vêtements,
que vous mettrez sur vos fils et vos filles. Et vous dépouillerez les Égyptiens. » Exode 3.21,
22

« Les enfants d'Israël firent ce que Moïse avait dit, et ils demandèrent aux Égyptiens des
vases d'argent, des vases d'or et des vêtements. » Exode 12.35

Le Coran « Dis : « [Non,] Dieu ne commande point la turpitude. Direz-vous contre


Dieu ce que vous ne savez pas ? » Coran s7 v28

Le Coran : « Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux


proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous
exhorte afin que vous vous souveniez. » Coran s16 v90

Le Coran : « Dis : Mon Seigneur a interdit les turpitudes tant apparentes que
cachées, de même que le péché, l’agression sans droit et d’associer à Allah ce
dont Il n’a fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allah ce que vous ne savez
pas » Coran s7 v33

La Bible : « Préparez le massacre des fils, A cause de l'iniquité de leurs pères! » Esaïe
14.21

Le Coran : « Chacun n'acquiert [le mal] qu'à son détriment : personne ne portera le
fardeau (responsabilité) d'autrui. » Coran s6 v164
106

Le Coran : « Et nul ne portera le fardeau de l’autre » s17 v15 ; s35 v18

La Bible : « Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les
femmes; mais n'approchez pas de quiconque aura sur lui la marque; et commencez par
mon sanctuaire! Ils commencèrent par les anciens qui étaient devant la maison. » Ezichiel
9.6
Le Coran : « C’est pourquoi Nous avons prescrit pour les enfants d’Israël que
quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption
sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque sauve la vie
d’un seul homme, c’est comme s’il avait sauvé la vie de tous les hommes. » Coran
s5 v32

La Bible : « Maintenant, tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a
connu un homme en couchant avec lui; » Nombres 31.17 « mais laissez en vie pour vous
toutes les filles qui n'ont point connu la couche d'un homme. » Nombres 31.18
Le Coran : « Ne tuez qu’en toute justice la vie qu’Allah a déclarée sacré » Coran s6
v151 ; s17 v33

Le Prophète (Paix et Salut sur lui) donnait ces consignes aux soldats avant qu’ils partent
en guerre : « Avancez au nom de Dieu. Ne tuez ni personne âgée, ni enfant, ni femme et
ne dépassez pas les limites. » (Malek in Al Muwatta')

La Bible : « Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la
loi. » Romains 3.28
Le Coran : « Est-ce que les gens pensent qu'on les laissera dire : «Nous croyons ! »
sans les éprouver ? Certes, Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux;
[Ainsi] Allah connaît ceux qui disent la vérité et ceux qui mentent. » Coran s29 v2

Le Coran : « Celui qui est croyant est-il comparable au pervers ? (Non), ils ne sont
point égaux. Ceux qui croient ET accomplissent les bonnes oeuvres, auront leur
résidence dans les Jardins du Refuge, en récompense de ce qu'ils oeuvraient. »
Coran s32 v18

Le Coran : « Ô vous qui croyez ! Inclinez-vous ! Prosternez-vous ! Adorez votre


seigneur et faites le bien, dans l’espoir d’assurer votre salut » ! » Coran s22 v77

La Bible : « Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur
la joue droite, présente-lui aussi l'autre. » Mathieu 5.39
Le Coran : « La sanction d'une mauvaise action est une mauvaise action [une
peine] identique. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à
Allah. Il n'aime point les injustes !» Coran s42 v40
Le Coran : « Qu'ils pardonnent et absolvent. N'aimez-vous pas que Dieu vous
pardonne ? et Allah est Pardonneur et Miséricordieux ! » Coran s24 v22

La Bible : « Après l’avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements » Matthieu 27 32 ; Luc
24.21 ; 1Corinthiens 1.23 ; Hébreux 6.6

Le Coran : « Et pour avoir dit : « Nous avons tué le Messie, Jésus, fils de Marie, le
messager de Dieu », alors qu’ils ne l’ont ni tué ni crucifié ; mais il leur a
seulement paru ainsi. Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans
l’incertitude ; ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des
conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué, mais Allah l’a élevé vers Lui. »
Coran s4 v157, 158
107

La Bible : « Ils burent du vin, et ils louèrent les dieux d'or, d'argent, d'airain, de fer, de bois
et de pierre » Daniel 5.4
La Bible : « Ne continue pas à ne boire que de l’eau ; mais fais usage d’un peu de vin, à
cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions » 1 Timothée 5.23

Jésus a changé l’eau en vin : (Jean 2.1-9; 4.46) ; Matthieu 26.27 ;


« Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent
tous » Marc 14.23
Le Coran : « Ô vous qui croyez ! Le vin, les jeux de hasard, les pierres dressées et
les flèches divinatoires ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Ecartez-
vous en afin que vous réussissiez. » Coran s5 v90

La Bible : « Tu pourras tirer un intérêt de l’étranger » deutéronome 23.20


Le Coran : « Allah a rendu licite le commerce, et illicite l’intérêt » Coran s2 v275
Le Coran : « Ô croyants ! Ne pratiquez pas l’usure en multipliant démesurément
votre capital. Et craignez Allah afin que vous réussissiez ! » Coran s3 v130

La Bible : « Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et
qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure. » Romains 14.14
Le Coran : « Il vous est interdit de consommer la bête morte, le sang, la viande de
porc, celle d’un animal sacrifié à d’autres divinités qu’à Dieu, la bête étranglée,
assommée, morte d’une chute ou d’un coup de corne, ou celle qui a été entamée
par un carnassier – à moins qu’elle n’ait été égorgée à temps- ainsi que celle qui a
été immolée sur un autel païen. » Coran s5 v3

La Bible : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père,
du Fils et du Saint Esprit » Matthieu 28.19
Le Coran : « Et dis : « Louange à Allah qui ne S’est jamais attribué d’enfant, qui n’a
point d’associé dans le Royaume, qui n’a jamais eu besoin de protecteur contre
l’offense ! Proclame donc hautement Sa grandeur ! » Coran s17 v111 ; s25 v2

Le Coran : « Et n’invoque nulle autre divinité avec Allah. Point de divinité à part
Lui. Tout doit périr, sauf Son Visage. A Lui appartient le jugement ; et vers Lui
vous serez ramenés » Coran s28 v88

Le Coran : « Vous m’invitez à nier Allah et à Lui donner des associés […] Alors que
je vous appelle au Tout Puissant, au Grand Pardonneur. Nul doute que ce à quoi
vous m’appelez ne peut exaucer une invocation ni ici-bas ni dans l’au-delà. » s40
v42,43

La Bible : « Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils » Jean 5.22
Le Coran : « Le jugement n’appartient qu’à Allah : Il tranche en toute vérité et Il
est le meilleur des juges » Coran, s6 v57
Le Coran : « Et Il n'associe personne à Son jugement » Coran, s18 v26
Le Coran : « C'est Allah qui juge et personne ne peut s'opposer à Son jugement, et
Il est prompt à régler les comptes » Coran, s13 v40 ; s3 v55 ; s2 v113 ; s4 v141 ; s39
v3 ; s6 v62 ; s12 v40, 67 ; s28 v70, 88 ; s40 v12 ; s27 v78 ; s10 v93 ; s45 v17 ; s40 v20
Conclusion
Appel aux gens du Livre
Le Coran exhorte les Gens du Livre à appliquer la Torah et l’Evangile leur enjoignant
par là même de rejoindre l’Islam.
« Dis : Ô gens du Livre, vous ne tenez sur rien, tant que vous ne vous conformez
pas à la Torah et à l’Evangile et à ce qui vous a été descendu de la part de votre
seigneur. » s5 v68
108

Cet appel à l’endroit des gens du Livre les invite à appliquer la Torah et l’Evangile qui
contiennent des commandements prescrivant la croyance au Prophète Mohammed et
au Coran que Dieu a fait descendre sur lui.
L’appel précise «…et à ce qui vous a été descendu de la part de votre Seigneur.» Il
s’agit du Coran.
Les gens du Livre ne tiennent à rien tant qu’ils n’appliquent pas les enseignements de la
Torah et de l’Evangile qui les renvoient tout droit au Coran et à Mohammed (psl).
« Ô gens du Livre ! Qu’avez-vous à nier les versets de Dieu, alors que vous en êtes
témoins ?» s3 v70
Dieu leur dit : Vous connaissez la vérité du Coran et du prophète Mohammed, vos
Livres en témoignent, pourquoi donc nier cette vérité alors que vous en avez les
preuves.
« Ô gens du Livre ! Qu’avez-vous à mêler le faux au vrai ? Qu’avez-vous à
dissimuler la vérité, alors que vous la connaissez » s3 v71
Pourquoi cachez-vous la vérité de l’annonce du prophète Mohammed qui figure dans
vos Livres.
« Ô vous qui détenez le Livre ! Croyez à ce que Nous avons fait descendre, en
confirmation de ce que vous avez déjà, avant que Nous couvrions d’avilissement
et d’humiliation certains visages ou que Nous les maudissions, comme Nous
avons maudit les profanateurs du Sabbat. » s4 v47
« Ô gens du Livre ! Notre Messager (Mohammed) est venu mettre en évidence
pour vous une grande partie des Ecritures que vous teniez cachée, tout en passant
sur bien d’autres choses. Une lumière et un livre explicite vous sont certes venus
d’Allah ! » s5 v15
« Ô gens du Livre ! Notre Messager (Mohammed) est venu vous éclairer, après
une longue période restée sans prophétie, afin que vous ne puissiez dire :
« Personne n’est venu nous annoncer la bonne nouvelle ni nous avertir. » Le voici
donc cet annonciateur et cet avertisseur parmi vous ! Dieu a pouvoir sur toute
chose ! » s5 v19
« Ma miséricorde embrasse toute chose ; Je la destine à ceux qui Me craignent,
qui font la zakât et qui croient en Nos signes ; à ceux qui suivent le Messager, le
prophète illettré qu’ils trouvent mentionné chez eux dans la Torah et l’Evangile, et
qui leur recommande le Bien et leur interdit le Mal, qui déclare licite pour eux ce
qui est bon et illicite ce qui est impur, qui les soulage de leur fardeau et les
délivre de leurs chaînes. Ceux qui auront cru en lui, qui l’auront secouru et
soutenu, qui auront pris pour guide la lumière descendue avec lui, ceux-là
réussiront vraiment. » s7 v157
« Dis : « Ô gens du Livre ! Venez à une parole commune entre nous et vous, à
savoir : que nous n’adorions qu’Allah, sans rien lui associer, et que nous ne
prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah ». s3 v64
En définitive, nous disons aux gens du Livre ceci : Si vous rejetez l’appel de l’Islam, si
vous n’acceptez pas cette parole commune, soyez donc témoins que nous, nous
sommes musulmans.
Liste des abréviations
La SAINTE BIBLE Nouvelle édition d’après la traduction de LOUIS
SEGOND
Ancien Testament Nouveau Testament
Ab Abdias Ac Actes des Apôtres
Ag Aggée Ap Apocalypse
Am Amos 1Co 1e Epître aux
Corinthiens
1 Ch Premier Livre des 2Co 2e Epître aux
Chroniques Corinthiens
109

2 Ch Deuxième Livre Col Epître aux


des Chroniques Colossiens
Ct Cantique des Ep Epître aux
Cantiques Ephésiens
Dn Daniel Ga Epître aux Galates
Dt Deutéronome He Epître aux
Hébreux
Es Esaïe Jc Epître de Jacques
Esd Esdras Jn Evangile selon
Jean
Est Esther 1Jn 1e Epître de Jean
Ex Exode 2Jn 2e Epître de Jean
Ez Ezéchiel 3Jn 3e Epître de Jean
Gn Genèse Jud Epître de Jude
Ha Habaquq Lc Evangile selon Luc
Jb Job Mc Evangile selon
Marc
Jg Juges Mt Evangile selon
Matthieu
Jl Joël 1P 1e Epître de
Pierre
Jon Jonas 2P 2e Epître de
Pierre
Jos Josué Ph Epître aux
Philippiens
Jr Jérémie Phm Epitre à Philémon
Lm Lamentations Rm Epître aux
Romains
Lv Lévitique 1Th 1e Epître aux
Thessaloniciens
Mi Michée 2Th 2e Epître aux
Thessaloniciens
Ml Malachie 1Tm 1e Epître à
Timothée
Ancien Testament Nouveau Testament
Na Nahoum 2Tm 2e Epître à
Timothée
Nb Nombres Tt Epître à Tite
Ne Néhémie
Os Osée
Pr Proverbes
Ps Psaumes
1R Premier Livre des
Rois
2R Deuxième Livre
des Rois
Rt Ruth
1S Premier Livre de
Samuel
2S Deuxième Livre de
Samuel
So Sophonie
Za Zacharie
110

Les citations bibliques sont tirées de plusieurs versions de la Bible,


notamment Louis Segond, édition 1976, la Sainte Bible, édition Ligue
catholique de l’Evangile (3 e édition 1952), la Bible TOB édition 1996, la
Bible de Jérusalem, 4 e édition du Cerf 2001, la Bible arabe, édition 1988.
En ce qui concerne le Coran, le premier numéro désigne la Sourate
(Chapitre), tandis que le deuxième numéro indique le verset, ex: 5.7=
Sourate 5, Verset 7, parfois ces numéros sont précédés de lettres
minuscules indiquant la Sourate ou le verset, exemple : s5, v7.
111

Sommaire
1. Introduction ...................................................................................................................... 2
2. Aperçu historique ............................................................................................................. 3
3. Authenticité des Livres saints .......................................................................................... 6
3.1 Exemples de Parole divine dictée ou inspirée par Dieu dans la Bible : .................... 9
3.2 Exemples de parole humaine sans inspiration : ........................................................ 10
3.3 Exemples de parole d’inspiration satanique.............................................................. 11
4. Les spéculations sur Jésus et son message : ................................................................. 13
5. Où est l’Evangile de Jésus ............................................................................................. 14
6. Mission de Jésus ............................................................................................................. 16
7. Les aspects importants de la vie de Jésus..................................................................... 17
7.1 La naissance de Jésus ................................................................................................... 17
7.2 Les miracles de Jésus ................................................................................................... 20
7.3 Jésus n’a jamais prétendu être Dieu............................................................................ 22
7.4 Jésus n’est pas juge ...................................................................................................... 24
7.5 Jésus est un homme ...................................................................................................... 25
7.6 Jésus est un Prophète ................................................................................................... 26
7.7 Interpellation de Jésus au jugement dernier .............................................................. 27
7. 8 Fin de la vie terrestre de Jésus ................................................................................... 27
8. Les preuves de la non crucifixion de Jésus................................................................... 27
8.1 Témoignage du Coran ................................................................................................. 28
8.2 Témoignage de la Bible ............................................................................................... 30
a) Le crucifié est maudit .................................................................................................... 30
b) Jésus les a mis au défi de le trouver ............................................................................. 31
8.3 Incohérence des récits et incertitudes autour de la personne arrêtée .................... 31
a) Absence de témoins à l’interrogatoire ......................................................................... 31
b) Ignorance des bourreaux qui le frappaient ................................................................. 31
c) Le Sanhédrin et le gouverneur doutaient de l’identité de l’homme qui devait être
crucifié. ............................................................................................................................... 32
d) Absence de culpabilité ................................................................................................. 32
e) le porteur de la croix ..................................................................................................... 33
f) L’inscription sur la croix ................................................................................................. 33
g) Jésus ne nierait pas sa mère et ne l’appellerait pas : Femme ! .................................. 33
h) le cri de désespoir sur la croix ..................................................................................... 34
i) le temps de la crucifixion ............................................................................................... 34
j) Prétendue résurrection .................................................................................................. 34
k) l’Apparition .................................................................................................................... 34
l) prière et délivrance ........................................................................................................ 35
8.4 Témoignages d’apôtres et de savants ........................................................................ 37
8.4.1 Témoignage de John Toland..................................................................................... 37
8.4.2 Les actes de Jean. ...................................................................................................... 38
8.4.3 Deuxième traité du grand Seth ................................................................................ 38
8.4.4 Témoignage de Barnabé (évangile de) ................................................................... 39
8.4.5 Apocalypse copte de Pierre ..................................................................................... 42
8.4.6 L’évangile de Thomas, .............................................................................................. 42
8.4.7 Un simulacre de crucifixion ...................................................................................... 42
8.4.8 Témoignages de scientifiques de l'Imperial College de Londres ......................... 43
9. La Rédemption ................................................................................................................ 44
112

9.1 Contribution des Evangélistes et autres disciples à l’élaboration de la doctrine de la


Rédemption ........................................................................................................................ 45
9.2 Les auteurs de la Rédemption se contredisent .......................................................... 47
9.3 Jésus et la prétendue Rédemption .............................................................................. 48
9.4 Jésus a averti de la Géhenne et du châtiment éternel : ............................................. 49
9.5 Les disciples qui ont bien saisi le sens du Message de Jésus ................................... 50
9.6 La Rédemption est en contradiction avec l’Ancien Testament ................................. 50
10. Mohammed dans le Nouveau Testament .................................................................... 51
10.1 Les Juifs attendaient un Prophète .............................................................................. 52
10.2 L’approche du royaume des cieux............................................................................ 52
10.3 Le fils de l’homme ...................................................................................................... 53
a) Mohammed étant venu, Jésus n’est pas encore venu .................................................. 54
b) La navette des anges qui montent et descendent sur le fils de l’homme .................. 54
c) La nourriture que le Fils de l’homme donnera............................................................. 54
d) Le Fils de l’homme que Dieu a marqué de son sceau ................................................. 55
e) Dieu le glorifiera bientôt ............................................................................................... 56
10.4 Le Paraclet, le consolateur, le défenseur, l’intercesseur, le conseiller, l’avocat... 56
10.5 Le fidèle et véritable .................................................................................................. 58
11. Mohammed dans l’Ancien Testament ......................................................................... 60
11.1 La prophétie du Deutéronome .................................................................................. 60
* Un Prophète comme Moïse : ........................................................................................... 60
* Du milieu de leurs frères : .............................................................................................. 61
* Je mettrai mes paroles dans sa bouche : ....................................................................... 62
* Il parlera en Mon Nom : .................................................................................................. 63
* En Israël, pas de prophète semblable à Moïse ............................................................. 64
* Incompatibilité du mot prophète avec le titre ‘‘Fils de Dieu’’...................................... 64
11.2 Rappel des promesses de Dieu à l’égard d’Ismaël ................................................. 65
11.3 Les prophéties des Psaumes ..................................................................................... 65
« Vaillant guerrier » ............................................................................................................ 66
« Des peuples tomberont sous toi » .................................................................................. 66
Les rois lui offriront des présents et les nations le béniront chaque jour ...................... 67
« La vallée de Baca » .......................................................................................................... 68
La pierre de l’angle ............................................................................................................ 68
11.4 Les prophéties d’Esaïe : ............................................................................................. 69
a) le serviteur élu ............................................................................................................... 69
b) le prophète illettré ......................................................................................................... 71
c) le messager aveugle et sourd ....................................................................................... 71
d) le Cantique nouveau ...................................................................................................... 72
e) Kédar, les îles, le désert : .............................................................................................. 72
f) la loi grande et magnifique ............................................................................................ 73
g) Les idolâtres reculeront, ils seront confus ................................................................... 73
h) l’appel de la prière (l’adhan) ........................................................................................ 74
i) Oracle sur l’Arabie. ........................................................................................................ 74
j) la voie sainte.................................................................................................................... 74
k) Jésus a également prophétisé sur la Mecque .............................................................. 74
l) le peuple aveugle ........................................................................................................... 75
m) la nation insensée : ....................................................................................................... 75
n) Les troupeaux de sacrifice ............................................................................................ 75
o) Ta lumière arrive............................................................................................................ 76
p) Des portes ouvertes jour et nuit .................................................................................... 76
113

q) Prophétie sur la descente graduelle et par fragment du Coran ................................ 76


11.5 La Prophétie de Sophonie .......................................................................................... 77
11.6 La prophétie de Zacharie ........................................................................................... 77
12. Le Salut en Islam ........................................................................................................... 78
13. But et utilité de l’adoration........................................................................................... 79
14. Pourquoi doit-on aimer Dieu ? ..................................................................................... 80
15. Contradictions, horreurs et immoralité dans la Bible ................................................ 81
15.1 Débauche et inceste ................................................................................................... 82
a) Les filles de Lot couchent avec leur père ..................................................................... 82
b) viol de la fille de Jacob .................................................................................................. 82
c) Juda, fils de Jacob coucha avec sa belle fille Tamar .................................................... 82
d) Viol de la fille de David par son frère Amnon ............................................................. 82
e) Viol des concubines de David par son fils Absalom ................................................... 83
15.2 La Bible enseigne la perversion et l’adultère .......................................................... 83
d) La comparaison par la débauche : ............................................................................... 84
15.3 Horreurs et massacres, .............................................................................................. 84
15.4 Absurdités ................................................................................................................... 87
15.5 Racisme et esclavage dans la Bible .......................................................................... 88
16.6 Dieu est-il cuisinier ? .................................................................................................. 88
15.7 Contradictions et invraisemblances ......................................................................... 90
15. 8 Le Phénomène Paul de Tarse.................................................................................... 94
a) Qui est Paul ? .................................................................................................................. 95
b) Paul et le salut incertain ................................................................................................ 96
c) Paul et le monothéisme ambigu .................................................................................... 96
d) Rien n’est impur chez Paul ............................................................................................ 97
e) Qui va nous juger ? ........................................................................................................ 97
f) La loi ne sert à rien selon Paul........................................................................................ 97
g) Paul déconseille le mariage .......................................................................................... 98
h) La mort et le péché originel .......................................................................................... 98
i) Divergences avec Barnabé ............................................................................................ 99
j) Divergences avec Jacques ........................................................................................... 100
k) Paganisation du message de Jésus ............................................................................. 100
l) Deux mouvements opposés ......................................................................................... 101
m) Qui est l’Antéchrist ? ................................................................................................... 101
16. Le Coran corrige la Bible .................................................................................... 102
Conclusion ................................................................................................................. 107
114

4ème de Couverture

Dire la vérité est un devoir sacré. Nombreux sont les chrétiens et les musulmans qui ont
besoin de mieux se connaître. Certes, il existe des liens de fraternité entre les deux
communautés, malheureusement ces liens sont oblitérés par des préjugés dus aux
falsifications et aux fausses interprétations des Ecritures. En s’appuyant sur des vérités
révélées et des faits réels scientifiquement prouvés, cet ouvrage tend à éclairer
quelques zones d’ombre du christianisme afin d’aider les chrétiens à comprendre
pourquoi les musulmans sont musulmans et fiers de l’être.

De même qu’il explique aux musulmans de quelle manière les chrétiens ont été induits
en erreur et amenés à rejeter l’Islam.

Les principaux sujets traités sont l’authenticité des Ecritures saintes, ce qui est divin et
ce qui est humain dans la Bible, les aspects importants de la vie de Jésus, ce qu’il est
réellement et ce qu’il n’est pas, le paradoxe de Paul et ses contradictions troublantes,
Mohammed et les prédictions à son endroit dans l’évangile et dans l’Ancien Testament,
le salut en Islam, le rôle correcteur du Coran. Ce document contient beaucoup de
choses inédites notamment sur la non crucifixion de Jésus-Christ et l’annonce de
l’avènement du prophète Mohammed. Le choix du sous-titre ‘‘la vérité imbattable’’
s’avère pleinement justifié à la lecture de ce petit livre, compte tenu des données
importantes qu’il renferme. C’est pourquoi nous conseillons très vivement sa lecture.
115

DU MEME AUTEUR :

• Nouveau Dialogue entre un musulman et un chrétien : 2 Tomes


• La Chari’a et l’actualité
• A l’ombre de l’Islam : 5 volumes
• Apostasie par ignorance
• Histoire de l’Islam politique
• Droit et doctrines islamiques
• Alternative et Voies du changement
• Débat Islam-Christianisme : 3 Tomes

Centre Africain de Diffusion islamique et Scientifique (CADIS)


BP 9328 Ouagadougou 06 – Burkina Faso- Tél (226) 50 36 39 53
E-Mail : cadis94@hotmail.com
Site web : bismillah-debats.fr.st
116

Notes annexes pour la prochaine édition (non publiées)

Le dernier "Kalki Autar" ("Messager) qui a été annoncé par le Véda, le livre Saint des
Hindous, et que tous les Hindous attendent est le Prophète Muhammad ibn Abdullah
{SAW}. Un livre récemment publie en Inde a crée beaucoup de consternation et
d'étonnement dans toute l'Inde.

L'auteur de cette importante recherche intitulée "Kalki Autar", ce qui veut dire "Guide et
Prophète Pour Tout L'Univers", est un non-Musulman de race Bengali. Très célèbre en
Inde, il possède un important portfolio a l'université Ilahabad. Pundit, Vaid Parkash est
un Hindou Brahman et un scientifique et chercheur très reputé en Inde. Il est également
un célèbre docteur Sanskrit.
Apres de longues et assidues recherches, Pudit Vaid Parkash presentat ses travaux a
huit grands docteurs Pundits qui sont reconnus dans toute l'Inde comme étant parmi les
plus instruits aussi bien des chefs religieux Hindous que des chercheurs scientifiques
du pays. Apres une analyse complète du livre de Parkash, ils ont a l'unanimité reconnu
l'authenticité et la véracité des propos tenus par Parkash.
Les plus importantes écritures saintes de l'Inde mentionnent un Guide et Prophète du
nom bien spécifique de "Kalki Autar". Ce Guide et Prophète est le Prophète Muhammad
{SAW} qui est né a la Mecque. Ainsi les Hindous ne devraient pas attendrent un autre
Messager, mais devraient plutôt embrasser l'Islam et suivre les pas du dernier Prophète
d'Allah {swt} qui a été envoyé a l'humanité il y a quelques mille quatre cents ans. Pour
prouver l'authenticité de ses recherches, le Prof. Parkash s'est basé sur le livre du Véda,
qui est un livre Saint des Hindous:

1. Le Véda precise que le "Kalki Autar" sera le dernier Messager de Bhagwan ("Allah")
et guidera toute l'humanité. Parkash précise que cette reference tirée du Verda ne
s'applique qu'au Prophète Muhammad {SAW}.

2. Selon la prophécie Hindou, "Kalki Autar" sera né sur une ile. Cette ile est le territoir
Arabe, précise Parkash, qui est communément appelé "Jaziratoul Arab".

3. Dans le livre Saint des Hindous, le nom du Père du "Kalki Autar" est mentionné
comme étant "Vishnu Bhagat", et celui de sa mère est mentionné comme étant
"Somanib". Dans la langue Sanskrit des Hindous, "Vishnu" veut dire "Allah" {SWT} et la
signification littérale de "Bhagat" est "Esclave".
"Vishnu Bhagat" veut donc dire en Arabe "Abd Allah" {Esclave d'Allah}. Quant a
"Somanib", il signifie en Sanskrit "Paix et Tranquillité". En Arabe, cela signifie "Amina".
Il se trouve que le Père du Prophète Muhammad {SAW} s'appelle Abd Allah {Esclave
d'Allah} et sa sainte mère s'appelle Amina {Paix et Tranquilité}.

4. Il est mentionné dans le Véda, ainsi que dans plusieurs autres Livres Saints des
Hindous, que le "Kalki Autar" se nourrira d'olive et de dates et sera véridique, honnête
et digne de confiance. A propos de cette prophétie, le Prof. Parkash écrit: "Cela n'est
vrai et établi que dans le cas du Prophète Muhammad {SAW}." (note: un des noms du
Prophète {SAW} est "Al Amine", ce qui signifie "Le Digne de Confiance").

5. Le Livre Saint du Véda précise que le "Kalki Autar" sera né dans une noble et
respectée dynastie de son pays. Le Prof. Parkash souligne que cela fut exactement le
cas pour le Prophète Muhammad {SAW} qui est né dans la très respectée tribu des
Quraish, laquelle tribu occupait une noble place a la Mecque.

6. Le Livre du Véda précise que Bhagwan ("Allah") enverra Son Message au "Kalki
Autar" dans une cave et à travers un Messager. Ceci fut également vrai pour le
117

Prophète Muhammad {SAW} qui fut la seule personne dans toute la Mecque a avoir reçu
le Message Divin dans la Cave d'Hira et a travers l'Ange Gabriel (Jibril, AS) qui est le
Messager et l'Emissaire d'Allah {SWT}.

7. Il est écrit dans le Livre du Véda ainsi que dans les autres Livres Saints de l'Inde que
Bhagwan ("Allah") donnera au "Kalki Autar" le plus rapide des chevaux grace auquel il
voyagera a travers le monde et a travers les Sept cieux. Le Prophète Muhammad {SAW}
recu de la part d'Allah {SWT} le "Buraq" qui lui permit de voyager de l'Arabie Saoudite a
Jerusalem ("a travers le monde") et de traverser les Sept Cieux lors du Miraj ("a travers
les Sept Cieux").

8. Les Livres Saints de l'Inde précisent également que le "Kalki Autar" sera soutenu par
Bhagwan ("Allah") Qui lui accordera une Aide Manifeste. Ce fut en effet le cas pour le
Prophète Muhammad {SAW} qui fut aidé et soutenu par Allah {SWT} a travers Ses Anges
lors de la célèbre Bataille de Badr.

9. Le Livre du Véda ainsi que les autres Livres Saints Hindou prédisent également que
le "Kalki Autar" sera un expert dans l'art du sabre, de l'arc, et de l'équitation. Le Prof.
Pundit Vaid Parkash précise a cet effet que les Hindous devraient reflechir sur cette
importante prophétie: il écrit que l'age des chevaux, du sabre, et de la lance est passé
depuis longtemps et que l'age actuel est celui des chars d'assaut et des missiles. Par
conséquence, ce serait un manque de sagesse d'attendre un nouveau "Kalki Autar" qui
combattra avec des fleches et des lances. En fait, précise le Professeur Parkash, la
prophécie du "Kalki Autar" qui est mentionnée dans tous les Livres Saints des Hindous,
particulièrement dans le très respecté Véda, est une preuve irrefutable de la Prophécie
du Prophète Muhammad {SAW} qui recu de la Part d'Allah {SWT} le Livre Saint appelé
"Kuran Qarim".

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