Annexe 4 : Opposition de Marx à la logique libérale sur les conséquences de
la révolution bourgeoise
La question est alors de savoir si :
• comme l’affirme les libéraux , avec la révolution française, avec la destruction du mode de production féodale est apparue une nouvelle ère de prospérité, d’égalité dans laquelle la lutte des classes ne serait plus nécessaire . • Marx rétorque que « la société bourgeoise moderne élevée sur les ruines de la féodalité, n’a pas aboli les antagonismes de classe. Elle n’a fait que substituer aux anciennes de nouvelles classes, de nouvelles conditions d’oppression, de nouvelles formes de luttes » • Par contre le mode de production capitaliste a introduit une simplification des antagonismes de classe. En effet dans la société féodale il existait une pluralité de classes (les serfs, les compagnons , les maîtres de jurandes , les seigneurs, etc.) alors que dans le mode de production capitaliste on va vers une bipolarisation de la lutte : « « la société se divise de plus en plus en deux grands camps opposés, en deux classes ennemies, la bourgeoisie et le prolétariat ». Il poursuit « de toutes les classes actuellement adversaires de la bourgeoisie, le prolétariat est la seule classe vraiment révolutionnaire, les autres classes se désagrègent et disparaissent par le fait de la grande industrie : le prolétariat au contraire est son produit particulier » • Mais en renforçant l’exploitation du prolétariat, afin de compenser la chute des taux de profit (tendance structurelle du mode de production capitaliste selon Marx), la bourgeoisie accélère la prise de conscience de la classe ouvrière, renforce ses capacités de luttes et ainsi : « la bourgeoisie produit avant tout ses propres fossoyeurs. Sa chute et le triomphe du prolétariat sont inévitables ».