You are on page 1of 55

Comprendre

la Faydhah Tijâniyyah

par

al-Imâm al-Fadhîl wa al-Shaykh al-Mubârak


Fakhruddin Owaisi al-Madanî al-Tijânî al-Ibrâhîmî

1
2
Comprendre
la Faydhah Tijâniyyah

par

al-Imâm al-Fadhîl wa al-Shaykh al-Mubârak


Fakhruddin Owaisi al-Madanî al-Tijânî al-Ibrâhîmî

traduit de l'anglais par

Sîdî Maodo Diop al-Fûtî

3
1ère Édition : 2009

Tous droits réservés

La copie, la reproduction ou la citation de ce texte ne peuvent se faire qu'à la condition


d'en citer explicitement la source, en indiquant le titre de l'ouvrage ainsi que le nom de
l'auteur.

4
Table des matières

I. Chapitre Premier

1) Les origines de la Faydhah bénie


2) La date de naissance de Shaykh Ibrâhîm pointe vers la Faydhah
3) Shaykh Ibrâhîm (RA) annonce la venue de la Faydhah
4) La manifestation des signes prédits pour l'apparition de la Faydhah
5) Shaykh Ibrâhîm parle de lui-même et de ses disciples
6) Description de la Faydhah par Shaykh Ibrâhîm (RA)
7) L'Éternel Appel vers Allâh du Sâhib al-Faydhah al-Tijâniyyah
8) Le témoignage de Sayyidna Shaykh Hassan Cisse (RA
9) Un conseil et une mise en garde de la part de Shaykh Ibrâhîm (RA)
10) Le sens de l'expression « Sâhib al-Faydhah »
11) Nulle contrainte

II. Chapitre Deuxième

1) La Faydhah al-Kubrâ est une, mais d'autres petites Faydhah s'en suivront
2) La Faydhah Tijâniyyah et l'Imâm al-Mahdî (AS)
3) Shaykh Ibrâhîm (RA) en tant que « Mahdî » de cette Tarîqah

III. Chapitre Troisième

1) Le Sâhib al-Faydhah et le Maqâm de la Khilâfah al-Kubrâ


2) Sayyidna Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA) parle de ce rang
3) Le Mahdî prendra du Khalîfah al-Mutlaq l'affiliation à la Tarîqah
4) La question du Noble Lignage et de la Justice Divine
5) Le Bâtin et le Bâtin al-Bâtin du Maqâm du Khalîfah
6) Nulle contrainte dans l'acceptation du Khalîfah
7) Hassan Cisse (RA) explique la Hadhrat al-Faydh al-Ilâhî en des termes
simples
8) La Parabole du 'Ârif bi-Llâh selon Shaykh 'Umar Toure (RA)
9) Le témoignage du 'Ârif bi-Llâh al-Shaykh al-Akbar Sîdî Ahmad Sukayrij
(RA)

IV. Quelques renseignements sur l'auteur

5
6
‫بسم ال الرحن الرحيم‬

‫و الصلة و السلم على سيدنا ممد الفاتح الات ناصر الق‬


‫بالق و الادي إل الصراط الستقيم و على آله و أصحابه حق‬
‫قدره و مقداره العظيم‬

‫و رضي ال عن شيخنا و وسيلتنا إل ربنا القطب الكتوم و‬


‫البزخ العلوم خات الولية المدية و صاحب الضرة الحدية‬
‫شيخنا أحد بن ممد التجان السن رضي ال عنه و أرضاه وعنا‬
‫به آمي‬

‫و رضي ال عن شيخنا صاحب الفيضة التجانية التدفقة من‬


‫حضرة التمية و الكتمية أب إسحاق الشيخ الاج إبراهيم نياس‬
‫عبد ال حقيقة رضي ال عنه و عن أصحابه‪.‬‬

‫و آخر دعوانا أن المد ل رب العالي‬

‫‪7‬‬
8
I. Chapitre Premier

‫اللهم صل على سيدنا ممد الفاتح لا أغلق و الات لا سبق ناصر الق بالق و‬
‫الادي إل صراطك الستقيم و على آله حق قدره و مقداره العظيم‬

1) Les origines de la Faydha bénie

Le terme arabe de Faydhah (‫ )فيضة‬peut être traduit en français par les mots « effluve »
ou « effusion ». Cependant, dans le contexte du soufisme, il peut également donner l'idée
d'un “Débordement de Grâces spirituelles”. Comme on le sait, il a été mentionné dans le
livre al-Ifâdah al-Ahmadiyya, rédigé par un des plus proches disciples de Sîdî Ahmad al-
Tijânî (RA), appelé Sîdî al-Tayyib al-Sufyanî (RA), que notre Maître, le Pôle Caché, Sîdî
Ahmad al-Tijânî (RA), a prédit dans ces termes l'apparition d'une Faydhah au sein de sa
communauté :

: _‫ا ̀به‬a‫ن‬b‫ ع‬b‫ و‬c‫اه‬b‫ض‬d‫ر‬e‫ وأ‬c‫ه‬d‫ن‬b‫ال ع‬b‫ع‬b‫ ال ت‬b‫ض_ي‬b‫ ر‬c‫خ‬d‫ي‬a‫ا الش‬b‫ن‬c‫د‬f‫ي‬b‫ س‬e‫ال‬e‫ق‬

_‫ذ_ه‬b‫ت_ى ه‬k‫أ‬b‫ ت‬.n‫اجا‬b‫و‬k‫ف‬e‫ أ‬n‫اجا‬b‫و‬k‫ف‬e‫ا أ‬b‫ت_ن‬e‫̀ريق‬e‫ ف ط‬c‫اس‬a‫ الن‬e‫ل‬c‫خ‬d‫د‬b‫ ي‬b‫ت‬b‫ا̀بى ح‬b‫ح‬d‫ص‬e‫ى أ‬e‫ل‬b‫ ع‬r‫ة‬b‫ض‬d‫ي‬e‫ت_ى ف‬k‫أ‬b‫» ت‬
.« _‫ة‬a‫د‬f‫الش‬b‫ي̀ق و‬f‫ الض‬b‫ م_ن‬e‫ون‬c‫ون‬t‫ك‬b‫ا ي‬b‫ة_ م‬b‫اي‬e‫ ف_ى غ‬c‫اس‬a‫ الن‬b‫ و‬t‫ة‬b‫ض‬d‫في‬e k‫ال‬

e‫ان‬e‫ ك‬b‫ و‬،c‫نه‬b‫ ال ع‬b‫ض_ي‬b‫ا̀به_ ر‬b‫ح‬d‫ص‬e‫ م_ن أ‬w‫ث_ي‬e‫ى ك‬e‫ل‬b‫ ع‬c‫ح‬b‫ت‬k‫ف‬b‫ ي‬c‫ه‬a‫ن‬e‫ أ‬،‫ة‬b‫ض‬d‫ي‬e‫ذ_ه_ الف‬b‫̀ني ̀به‬d‫ع‬b‫ ي‬e‫ان‬e‫ ك‬b‫و‬
.‫ا‬b‫ه‬b‫ن‬b‫م‬b‫ ز‬c‫د‬b‫بع‬b‫ت‬d‫س‬b‫ل ي‬
* * *

Notre Maître le Shaykh, que Dieu – Exalté soit-Il ! – soit satisfait jusqu'au comble
de la satisfaction de lui et de nous par lui, a dit :

9
« Viendra une Effusion sur mes Compagnons jusqu'à ce que les gens entreront
dans notre Tarîqah en masse. Cette Effusion viendra alors que les hommes se
trouveront au comble de la difficulté et de l'étroitesse ».

Le Shaykh entendait par cette Effusion (Faydhah) le fait que beaucoup de ses
Compagnons dans la Tarîqah obtiendraient l'ouverture spirituelle. Par ailleurs, il
ne plaçait pas sa venue dans un avenir très lointain.

* * *

La Faydhah décrite par Sayyiduna (RA) possède donc quatre caractéristiques :

1. Elle doit apparaître à une époque où l'humanité sera confrontée à des problèmes
extrêmes,
2. Lors de son apparition, beaucoup de gens entreront en masse dans la Tijâniyyah,
3. Beaucoup de disciples de la Tarîqah goûteront ainsi à la Gnose Divine (Ma’rifah),
4. Sa venue est proche, et non pas trop lointaine.

Le célèbre savant Tijânî de Marrakech, le 'Ârif-bi’Llah, Shaykh Sîdî Muhammad ibn


'Abd-al-Wâhid al-Nadhîfî (RA) a clairement fait référence à ces conditions dans son livre
intitulé al-Durrah al-Kharidah, où il écrit :

z‫ة‬b‫ث_ي‬e‫ ك‬w‫ور‬c‫ه‬c‫ د‬b‫ع‬b‫ى م‬e‫ق‬d‫ب‬b‫ ت‬b‫ و‬c‫وم‬c‫د‬b‫ت‬


‫ة‬b‫يض‬e‫أت` ̀بف‬b‫ان_ ت‬b‫م‬a‫ ف_ي آخ_̀ر الز‬b‫و‬

n‫ة‬b‫ب‬k‫غ‬b‫ا̀ويج ر‬e‫ف‬e‫ى أ‬b‫ر‬b‫ا الو‬b‫ه‬t‫ل‬c‫دخ‬b‫ي‬e‫ف‬


‫ائ_ح وصلة‬b‫و‬e‫وه م_ن ل‬c‫اهد‬b‫ا ش‬b‫ل_م‬
* * *

A travers les âges [la Tarîqah Tijâniyyah] demeurera et subsistera.


Et à la fin des temps, elle donnera naissance à une Faydha,

De sorte que l'humanité y entrera en masse désirant


Témoigner de la réalisation divine s'épanouissant.

* * *

Ainsi donc, après la disparition du Qutb al-Maktûm (RA), les Maîtres de la Tarîqah
Tijâniyyah ont attendu l'arrivée de la Faydhah bénie.

10
C'est finalement en 1929, dans la nuit sacrée du Mawlid al-Nabawî, que Shaykh al-Islâm
al-Hâjj Ibrâhîm Niass (RA) proclame enfin qu'il est le Sâhib al-Faydhah, que cette
Faydhah émane de ses mains, et que cette prétention lui a été confirmée en état de veille
et non pas en rêve par Sayyidna Rasûl Allâh (SAW) et par Shaykh Ahmad al-Tijânî
(RA). C'est pour cette raison que l'année 1929/1348 est appelée « 'Âm al-Faydh », c'est-à-
dire « l'Année de l'Effusion ».

Au moment de cette proclamation, Shaykh Ibrâhîm Niass venait d'avoir tout juste 30 ans,
et n'avait autour de lui qu'une poignée de disciples. La plupart des gens l'ont cru fou.
Mais les cinquante années suivantes allaient prouver que c'étaient eux qui avaient tort !

Peu après, Shaykh Ibrâhîm (RA) traita cette question en l'expliquant très clairement dans
son chef d'œuvre, (‫ )كاشف اللباس عن فيضة الختم أبي العباس‬Kâshif al-Ilbâs 'an Faydhati-l-
Khatm Abî-l-'Abbâs (Levée de la confusion concernant l'Effluve (Faydhah) de Abî-
l-'Abbâs), où il déclare en des termes sans équivoque que la Faydhah prédite est apparue
entre ses mains.

Par ailleurs, il a aussi affirmé que ce sont les mains même de Sayyidna Shaykh Ahmad
al-Tijânî (RA) qui ont écrit ce livre. Il en fut de même pour Sayyidna Shaykh al-Tijânî
(RA) qui annonça que ce furent les mains bénies du Prophète Muhammad (SAW) lui-
même qui avaient écrit son livre Jawâhir al-Ma'ânî, de même que le Prophète
Muhammad (SAW) avait déclaré auparavant que les mots bénis sortant de sa noble
bouche étaient les paroles d'Allâh Lui-même! Fa’tabirû… (Comprenez donc) !

Ainsi, en parlant de la grâce qui lui a été accordée, Shaykh Ibrâhîm écrit dans son
mystérieux opuscule intitulé Contemplation de l'année 1366 H., qui a été inséré et publié
dans l'ouvrage Sa’âdatu-l-Anâm bi-Aqwâli Shaykhi-l-Islâm (compilé par Shaykh Tijânî
Cisse) :

« Ainsi donc je loue Allâh qui a réalisé la faveur [de Shaykh al-Tijânî] en ma personne,
et a décidé dans Sa Grâce (Fadhl) que la Faydhah fuserait de mes mains. Et Il a dit: «
Prends-la de la part de Shaykh (al-Tijânî) pour toi » ».

2) La date de naissance de Shaykh Ibrâhîm pointe vers la Faydhah

On peut dériver à partir de l'année où est né Shaykh Ibrâhîm (15 Rajab 1320 H.) les mots
suivants, dont la valeur numérique équivaut à 1320 :

‫ئ_يس•ا‬b‫̀ره_ ر‬d‫ص‬b‫̀ل ع‬d‫ه‬e‫ أ‬c‫ب‬k‫ط‬t‫ة_ ق‬b‫ض‬d‫ي‬e‫ الف‬c‫اح_ب‬b‫ ص‬b‫ل_د‬c‫و‬


* * *

Est né le Détenteur de la Faydhah, le Pôle des gens de son époque et leur Chef

* * *

11
Par ailleurs, le grand savant Nigérien et leader Tijânî, le Qâdhî Ibrâhîm Kantaghora (RA)
fait dériver une autre sentence à partir de la date de naissance de Shaykh Ibrâhîm (RA) :

‫̀م‬d‫ت‬e‫ائ_ب` ال‬b‫ل_د_ ن‬d‫و‬b‫ل_م‬


* * *

Pour la naissance du Lieutenant du Sceau

* * *

Il y a également dans cette formule une indication pointant vers l'héritage Ahmadî-Tijânî
de Shaykh Ibrâhîm, puisque l'année de la date de naissance de Sayyidna Shaykh al-Tijânî
correspond à la valeur numérique de l'expression « Li-Mawlidi Khatmin », signifiant «
Pour la naissance d'un Sceau ».

3) Shaykh Ibrâhîm annonce la venue de la Faydhah

Dans une lettre on ne peut plus claire publiée dans Jawâhir al-Rasâ’il, Shaykh Ibrâhîm
(RA) écrit :

« Tu dois savoir que Shaykh (al-Tijânî) (RA) a parlé d'une Faydhah qui devait
apparaître dans les jours derniers. Par ailleurs, certains disciples de Shaykh
Muhammad al-Hâfidh parmi les gens du Kashf ont dit que l'Imâm de la Faydhah
aurait 30 ans [lors de son apparition]. Comprends-donc mon indication (ishârah).

C'est ce que j'ai déjà dit à d'autres avant toi; et je ne le dis qu'à ceux qui croient
en mes paroles...

Et j'ai l'entière conviction que tout bénéfice se trouve dans ma compagnie,


d'après l'affirmation du Prophète (SAW) lui-même et celle du Shaykh al-Tijânî !…

De plus, dans la mesure où j'ai deux Shaykh, je suis bien au courant de mon
affaire :

Mon Shaykh dans le Dhâhir, ce sont le Qur’ân et la Sunnah. Et il n'y a personne


qui les comprenne mieux que moi.

Quant à mon Shaykh dans le Bâtin, c'est al-Shaykh (Ahmad al-Tijânî) lui-même,
et il ne me quitte pas un seul instant.

Par conséquent, comment le mal pourrait-il provenir du Qur’an et de la Sunnah,


et de Shaykh (al-Tijânî) ? ».

12
Il faut mentionner le fait que Shaykh Ibrâhîm a écrit cette lettre alors qu'il était âgé de 30
ans, indiquant ainsi qu'il est le Sâhib al-Faydhah, selon le critère apporté par la vue
clairvoyante des Shaykhs Hâfidhiens.

Il est également intéressant de noter que Sîdî 'Alî al-Tamâsînî (RA) a été le Khalîfah
suprême de Sayyidna Shaykh al-Tijâni pendant 30 ans !

On signalera au passage que la dernière partie de la lettre fait allusion au degré de Shaykh
Ibrâhîm (RA) comme étant celui du Qutb al-Ghawth de son temps. Mais nous
examinerons cette question par la suite dans une section distincte.

4) La manifestation des signes prédits pour l'apparition de la Faydhah

Al-Hamdu li-Llâhi !

Les trois signes de la Faydhah sus-mentionnés par Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA) lui-
même se sont tous trois bel et bien réalisés dans le cas de Mawlânâ Shaykh Ibrâhîm :

Premièrement, il est venu avec la Faydhah à une époque où le monde musulman dans sa
totalité avait non seulement perdu son Califat, mais était en plus gouverné et opprimé par
des mécréants, qui traversaient eux-mêmes une période noire marquée par la Première
Guerre Mondiale et la Grande Dépression.

Deuxièmement, beaucoup de gens sont entrés dans la Tarîqah Tijâniyyah grâce à lui, et
ce, plus que pour n'importe quel autre Muqaddam dans toute l'histoire de la Tarîqah
Tijâniyyah. En effet, certains rapports parlent d'environ 50 millions de personnes.

D'ailleurs, en marquant son remerciement envers la Bonté Divine, Shaykh Ibrâhîm (RA)
lui-même déclarait à propos du grand nombre de personnes qui étaient entrées en Islâm et
dans la Tarîqah Tijâniyyah grâce à lui :

« Qu'Allâh soit loué ! Je connais parmi ceux qui ont pris cette Tarîqah de mes
mains des dizaines de millions de musulmans ; et même davantage qui étaient
avant de nous rencontrer des infidèles, des adorateurs d'idoles ou des
chrétiens ; et même encore plus qui ont atteint la connaissance d'Allâh par la
contemplation et la consolidation (dans la présence d'Allâh), et non pas au
moyen d'une quelconque preuve ou raisonnement. Et c'est comme si je voyais
devant moi Shaykh (Ahmad) al-Tijânî me disant : « Ils t'ont choisi pour une
affaire [dont l'importance est telle que] si tu la comprenais... Méfies-toi donc de
ton ego, de peur que tu ne te livres de ce fait à la négligence ». ».

Troisièmement, des millions de disciples de Shaykh Ibrâhîm ont fait l'expérience de la


Ma’rifah, de la Wilâyah et de la Contemplation directe de la Manifestation d'Allâh. Il
s'agit là du Fath al-Akbar dont parlait Khatm al-Awliyâ' Sayyidna Ahmad al-Tijânî (RA)
dans Jawâhir al-Ma'ânî, et qu'il garantissait à tous les Tijânis.

13
Alors que beaucoup de Tijânis atteignent l'état du Fanâ' fî-Llâhi et du Baqâ' bi-Llâhi
seulement au moment de leur mort ou juste avant, et que très peu d'entre eux en font
l'expérience durant leur vie, il en va tout autrement pour les Gens de la Faydhah, puisque
dans ce cas, la quasi totalité des Murîds réalisent pleinement cet état durant leur vie... et
même de jeunes gens, qui ne sont même pas Muqaddams, connaissent directement
l'expérience de l'extinction en Dieu. C'est là quelque chose de bien établi que nous avons
eu l'occasion de contempler nous-même !

Simplement en prenant de Shaykh Ibrâhîm ou de l'un de ses Muqaddams la Salât al-


Fâtih et en la récitant régulièrement, on expérimente en profondeur la Ma’rifah des
Hadharât al-Butûn de Dieu, de Son Prophète et du Sceau de la Sainteté.

Les gens de la Faydhah appellent ce processus la tarbiyyah. Et il y a même certains


membres de la famille de notre vénéré Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA) qui ont suivi la
tarbiyyah sous la direction de Shaykh Ibrâhîm ou de l'un de ses Muqaddams, et ont pu
ainsi faire l'expérience de la ma'rifah al-ilâhiyyah.

Un des disciples les plus anciens et avancés de Shaykh Ibrâhîm, le grand Muqaddam
Tijânî al-Hâjj Hassan Dem al-Fûtî (RA) a déclaré comme cela a été rapporté dans le livre
al-Riwâyât al-Hassaniyyah :

« Et parmi les étonnantes merveilles [de Shaykh Ibrâhîm], il y a le fait qu'Allâh le


Tout-Puissant lui a accordé une extraordinaire ouverture spirituelle comme Il
n'en a jamais accordée de semblable à aucun de Ses Saints, et qui n'est autre
que l'ouverture spirituelle pour tous ses disciples par la connaissance de l'Unicité
Divine (Tawhid), c'est-à-dire par la Gnose Divine (Ma'rifah bi-Llâhi) ».

Voilà ce qu'écrivait l'éminent Khalîfah du Nigeria, Mallam Tijjani ibn 'Uthman, à propos
des Gens de la Faydhah (Ahl al-Faydhah) :

‫ا̀م‬b‫م‬t‫ ال‬b‫و‬d‫ح‬b‫ ن‬a‫ج‬c‫اح` ع‬b‫ص‬


‫ام_ي‬b‫و‬b‫ات_ الس‬b‫يوض‬t‫ذ_ي الف‬

d‫د‬e‫̀به_ ق‬d‫ح‬b‫ى ص‬b‫ن‬d‫د‬e‫ أ‬b‫ق‬d‫و‬e‫ذ‬


‫ا̀م‬e‫ الع_ظ‬b‫اق‬b‫و‬k‫ذ‬e‫ أ‬b‫اق‬e‫ف‬
* * *

O mon Ami ! Voyage vers le Noble (Shaykh Ibrâhîm)


Possesseur de sublimes émanations spirituelles !

14
En effet, le niveau spirituel de son plus petit disciple
Surpasse les niveaux des plus grands Saints.

5) Shaykh Ibrâhîm (RA) parle de lui-même et de ses Disciples

Concernant la grande Ouverture Spirituelle qu'Allâh a accordé à Shaykh Ibrâhîm (RA) et


à ses disciples par le biais de la Faydhah, Sayyidna Shaykh Ibrâhîm écrit lui-même :

‫اء‡ا‬b‫ن‬b‫̀ري̀ق ع‬e‫ا̀بي ف الط‬b‫ ص_ح‬c‫ت‬d‫ي‬e‫ف‬e‫ك‬


‫اء‡ا‬b‫ن‬c‫ م‬e‫ال‬b‫ب` ن‬k‫ذ‬e‫م ̀بال‬c‫ه‬‰‫ل‬t‫ك‬e‫ف‬

n‫اق_را‬b‫ي ع‬f‫ س_ر‬b‫يس‬e‫ي ل‬f‫ب‬b‫ ر‬c‫ر‬t‫ك‬d‫ش‬e‫ أ‬b‫و‬


‫اء‡ا‬b‫ن‬e‫ ف‬e‫̀نيل‬t‫اع_ي أ‬b‫ب‬d‫ت‬e‫ أ‬c‫ر‬b‫غ‬d‫ص‬e‫أ‬e‫ف‬

‫ا‬b‫ م‬e‫ل‬k‫ل_ي م_ث‬d‫ب‬e‫اب` ق‬e‫ط‬k‫ ل_ل•ق‬d‫ن‬t‫ك‬b‫م ي‬e‫ ل‬b‫و‬


‫اء‡ا‬b‫ن‬b‫ س‬c‫وق‬c‫ر‬b‫ ي‬w‫ض‬d‫ي‬e‫ ف‬d‫د_ م_ن‬d‫ب‬b‫ا الع‬e‫ل_ذ‬

‫د‬a‫م‬b‫ح‬c‫ب’ م‬c‫ ح‬c‫د‬d‫ب‬b‫ا الع‬e‫ذ‬b‫ ه‬c‫س•ي‬k‫̀إك‬e‫ف‬


‫اء‡ا‬b‫ن‬e‫ه_ ث‬d‫ي‬e‫ل‬b‫̀ني ع‬k‫ث‬t‫ أ‬k‫ن‬e‫̀زي أ‬d‫ن‬e‫ ك‬b‫و‬
* * *

Je suffis à mes disciples dans toutes les difficultés du chemin (vers Allâh)
Puisque chacun d'eux gagnera son désir (de ma'rifah) par le jadhb (attraction
divine) !

Et je remercie Allâh de ne pas avoir rendu mon secret stérile (improductif),


Car même le plus petit de mes disciples a obtenu le Fanâ' (l'extinction en Allâh).

Et en effet, même les Pôles avant moi n'ont pas atteint


L'éclatante et radieuse Faydhah que ce Serf a atteint.

Car l'élixir (du succès) de ce Serf est l'amour de Muhammad (SAW)


Et mon trésor réside dans l'excellente louange dont je le loue.

15
‫*‬ ‫*‬ ‫*‬

‫‪Et encore :‬‬

‫و‪c‬ص‪c‬ول‪ t‬ج‪b‬م_يـ̀ع ال‪e‬اس_ك_يـن‪̀ b‬بح‪b‬ب‪d‬ل_يـا‬


‫ت‪b‬ح‪b‬ق•ق‪e‬ـه‪ c‬م‪b‬ـن‪ d‬ل‪e‬ـم ي‪c‬ك‪e‬ـذ–ب‪̀ c‬برب‪f‬يـا‬

‫و‪ b‬ج‪b‬و‪̀d‬بي ف‪e‬ي‪b‬اف‪ z‬ف_ي ال‪e‬ع‪b‬ا̀رف_ ل‪e‬م ت‪c‬ـر‪b‬م‬


‫ف‪e‬ق‪e‬د‪ d‬ق‪e‬ص‪c‬ر‪ b‬ال•ق‪k‬ط‪e‬اب‪ c‬ع‪b‬ن‪ d‬د‪b‬ر‪d‬ك_ ش‪b‬أ̀وي‪b‬ـا‬

‫̀بف‪e‬ض‪̀d‬ل ̀إل‪e‬ـه_ الن‪b‬ـاس` ج‪b‬ـل• ج‪b‬لل‪t‬ـه‪c‬‬


‫و‪ b‬ح‪c‬ـب‪ f‬ر‪b‬س‪c‬ـو̀ل ال• ط‪e‬ـه‪ b‬ن‪̀b‬بيئي‪b‬ـا‬

‫ح‪b‬ل‪e‬ف‪k‬ـت‪ c‬ي‪b‬م_ينـا‪̀ n‬إن‪̀a‬نـي ل ي‪c‬ح_ب’̀نـي‬


‫س_و‪b‬ى أ‪e‬س‪d‬ع‪b‬د‪ z‬و‪ b‬الع‪b‬ك‪k‬س‪ c‬ف_ي ح‪b‬ا̀ل ب‪c‬غ‪d‬ض_يا‬

‫و‪̀ b‬إن• خ‪c‬ط‪t‬وط_ـي ل_ـل•ن‪b‬ـا̀م س‪b‬ـع‪b‬ـاد‪b‬ة‬


‫ف‪e‬ل‪e‬م ي‪b‬ش‪d‬ق‪e‬ـى م‪b‬ـن‪ d‬ر‪b‬آ̀نـي و‪ b‬خ‪b‬ط–يـا‬

‫و‪ b‬ق‪e‬د‪ d‬ع‪b‬ل_ـم‪ b‬ال•ق‪k‬ـو‪b‬ام‪ c‬أ‪e‬ن‪f‬ـي خ‪b‬د_ي‪c‬ـه‪c‬‬


‫ف‪e‬و‪b‬ص‪d‬ل‪ t‬ح‪̀b‬بيب` ال• يل‪k‬ف‪e‬ـى ̀بوصل_يـا‬

‫و‪ b‬م‪b‬ا ق‪t‬ل‪k‬ت‪ c‬ق‪e‬و‪d‬ل_ي ش‪b‬اط_حـا‪ n‬م‪c‬ت‪b‬ب‪b‬ج‪f‬حـا‪n‬‬


‫و‪ b‬م‪b‬ا م‪b‬س‪̀a‬نـي س‪c‬ك‪k‬ـر› ي‪c‬غ‪b‬ي‪f‬ـب‪ c‬ع‪b‬ق‪k‬ل_يـا‬

‫‪16‬‬
‫̀نـي‬a‫ ̀إن‬b‫ و‬z‫ن‬k‫ ̀إذ‬e‫ون‬c‫ا د‬e‫ـذ‬b‫ ه‬c‫ـت‬k‫ل‬t‫ا ق‬b‫ م‬b‫و‬
‫ـ̀ريـا‬d‫ي‬b‫ ل_غ‬c‫ـاح‬b‫ب‬c‫ا ل ي‬œ‫ س_ـر‬c‫ـم‬c‫ت‬k‫ل•ك‬
* * *

Tous ceux qui s'agrippent à ma corde parviendront (à la présence d'Allâh).


Cela est évident pour quiconque ne nie pas Allâh !

J'ai certes parcouru certaines prairies de la Divine Connaissance que nul n'a
jamais explorées auparavant.
Même les Pôles ont échoué dans leur tentative de comprendre ce que j'ai atteint!

Et ce par la Grâce du Dieu des hommes, que Sa Grandeur soit Exaltée,


Et par mon amour de Son Messager, Taha, mon Prophète (SAW) !

Je jure solennellement que nul ne m'aime, si ce n'est le bienheureux ;


Et pour ceux qui me haïssent, l'inverse est également vrai.

Certes mes écrits sont une félicité pour l'humanité,


Et ne sera jamais damné, celui qui m'a vu ou a vu mes écrits !

Tout le monde sait bien que je suis le serviteur du Prophète (SAW),


Et en accédant à moi, l'on accède au Bien-Aimé d'Allâh (SAW) ;

Je ne prononce pas ces mots en état d'extase ou mû par la vanité,


Car l'ivresse spirituelle n'a point brouillé mon intelligence, ni ne m'a même
touché ;

De même, je ne dis cela que sur autorisation expresse ;


Et je cache un secret qui ne peut être révélé à nul autre que moi.

* * *

Shaykh al-Islâm écrit encore en ce sens :

f‫ق‬e‫ى ال‬e‫ ̀إل‬b‫ الط•̀ريق‬c‫ت‬k‫ل‬a‫ه‬b‫ س‬b‫ و‬c‫ت‬d‫ي‬b‫و‬e‫ط‬


f‫ق‬e‫ ̀بال‬f‫ق‬b‫ح‬k‫̀ل ل_ل‬d‫ص‬b‫̀ريد_ الو‬c‫ل– م‬t‫ل_ك‬

17
‫ا‬b‫ل•ه‬t‫ال_م ك‬b‫و‬b‫ات_ الع‬b‫اد‬b‫ ع_ب‬c‫ت‬d‫ي‬b‫و‬e‫ط‬
`‫ق‬d‫د‬f‫اح_ب` الص‬b‫ى ص‬e‫ف‬e‫ط‬d‫ص‬t‫ا ال‬a‫ي‬b‫ي ر‬f‫م‬b‫̀بش‬
* * *

Certes j'ai raccourci et facilité la Voie qui mène à Dieu (Haqq)


Pour tout disciple désirant atteindre Dieu par Dieu.

Et j'ai rassemblé en moi l'ensemble des connaissances de tous les


Connaisseurs par Dieu,
Car j'ai senti le parfum de Mustaphâ, le Détenteur de la Véracité (SAW) !

* * *

Dans une note en bas de page, le Shaykh Nigérien et Khalîfah Tijânî Abû Bakr 'Atîq
(RA) explique ces couplets de la façon suivante :

« Il a rendu facile la voie vers Allâh pour tous les chercheurs sincères, de telle
sorte qu'ils arrivent à Allâh (SWT) le plus rapidement possible. Et c'est ce que
nous avons pu constater nous-même ! ».

Tout cela n'est rien d'autre que la Barakah de la Faydhah Tijâniyyah promise par le Qutb
al-Maktûm (RA). Puissions-nous continuer à nous abreuver auprès d'elle pour toujours.
Âmîn !

6) Description de la Faydhah par Shaykh Ibrâhîm (RA)

Shaykh Ibrâhîm (RA) écrit à propos de la diffusion de la Divine Connaissance dont il a


été le propagateur grâce à la Faydhah :

‫ة‬b‫ات_̀م ال̀ولي‬b‫ خ‬a‫ س_ر‬c‫ت‬k‫ل‬b‫م‬b‫ح‬


‫ة‬a‫ا̀ري‬a‫ الد‬b‫ق` و‬d‫و‬e‫ الذ‬b‫ن‬d‫ي‬b‫ ب‬c‫ت‬d‫ع‬b‫م‬b‫ج‬

‫د‬b‫ح‬e‫ل أ‬e‫ ف‬c‫ي س_ر’ه‬f‫ م_ن‬b‫اض‬e‫ف‬e‫ف‬


‫د‬b‫م‬a‫ الص‬ž‫ ال‬b‫ف‬b‫ر‬b‫ا ع‬b‫̀ني م‬c‫د‬c‫ص‬k‫ق‬b‫ي‬

t‫ان‬b‫و‬d‫س‬f‫ الن‬b‫ و‬t‫ان‬b‫ر‬k‫ك‬‰‫ الذ‬Ÿ‫اء‬b‫و‬b‫س‬

18
t‫ان‬e‫ط‬k‫ الس’ل‬b‫ و‬c‫وك‬t‫ل‬d‫ع‬a‫ الص‬Ÿ‫اء‬b‫و‬b‫س‬

‫ب•ا‬b‫ج‬b‫ ع‬e‫ون‬b‫ر‬b‫ى ت‬b‫ر‬d‫خ‬t‫ ا‬n‫ة‬a‫ر‬b‫ م‬b‫و‬


‫ا‬b‫ب‬b‫ا̀م الن’ج‬b‫̀م ̀إم‬d‫ت‬e‫ة_ ال‬b‫ض‬d‫ي‬e‫ ف‬d‫م_ن‬

‫ا̀ني‬b‫ج‬f‫ الت‬t‫ة‬b‫ض‬d‫ي‬e‫ ف‬c‫ل•ه‬t‫ ك‬b‫اك‬e‫ ذ‬b‫و‬


‫ا̀ني‬b‫ن‬d‫د‬b‫ى الع‬b‫ر‬b‫ى الو‬e‫ف‬e‫ط‬d‫ص‬c‫ م‬c‫د‬b‫د‬b‫م‬

_‫ان‬a‫ن‬e‫ ال‬e‫ة‬a‫ م_ن‬n‫ل‬t‫ ك‬b‫اك‬e‫ ذ‬b‫و‬


_‫لن‬d‫ ال•ع‬b‫ و‬f‫ر‬f‫ ف_ي الس‬c‫ه‬c‫د‬b‫م‬d‫ح‬e‫أ‬

‫̀ر‬d‫س‬e‫̀ر الك‬d‫ب‬b‫ق¡ا ل_ج‬b‫̀ني ح‬b‫د‬b‫ج‬d‫و‬e‫أ‬


f‫ر‬f‫ الس‬f‫ س_ر‬t‫ك_يل‬b‫̀ني و‬a‫ا_ن‬e‫ف‬
* * *

Je porte le Secret du Sceau des Saints (Ahmad al-Tijânî).


J'ai combiné en moi l'intuition intellectuelle et la connaissance rationnelle,

De sorte que de moi fuse Son Secret. Il n'y a donc personne


Qui me suive sans connaître Allâh l'Éternel !

Et cela, qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes


De serviteurs ou de Rois.

Et une fois de plus, vous verrez des merveilles


De la part de la Faydhah du Sceau, le Guide des Gnostiques.

En effet, voilà ce qu'est la Faydhah de (Shaykh Ahmad) al-Tijânî,


L'Assistance de Mustaphâ de la tribu de 'Adnân (le Prophète SAW) !

Tout cela est le Don précieux du Seigneur Généreux !


Et je le remercie pour cela en privé comme en public,

19
Car Il m'a existencié réellement pour combler l'écart (entre Dieu et Sa Création).
C'est pour cela que je suis le Garant du Secret du Secret.

7) L'Éternel Appel vers Allâh du Sâhib al-Faydhah al-Tijâniyyah

Shaykh Ibrâhîm (RA) a déclaré au sujet de son appel incessant vers Allâh :

`‫ب‬k‫ل‬e‫ق‬k‫ ل_ل‬n‫ة‬b‫اح‬b‫ ر‬t‫ال‬b‫ن‬e‫ل أ‬e‫ف‬


‫ي‬f‫ب‬b‫ى ر‬b‫ص‬d‫ع‬c‫ة_ ي‬e‫س•يط‬b‫ ف_ي الب‬b‫و‬
* * *

Mon cœur ne trouvera point de repos


Tant que mon Seigneur sera désobéi sur cette terre.

* * *

On peut trouver également dans ce couplet l'idée que la Faydhah Tijâniyyah de Shaykh
Ibrâhîm (RA) durera et prospèrera jusqu'au Jour du Jugement, puisque, comme on sait, la
désobéissance à Allâh se prolongera jusqu'à la fin des temps.

Et en faisant référence au motif de la manifestation complète de la fonction du Sâhib al-


Faydhah en sa personne, il écrit :

‫م‬c‫ه‬e‫وق‬c‫س‬e‫ أ‬k‫ن‬e‫د_ي ف_ي̀هم أ‬d‫ص‬e‫ ق‬t‫ة‬a‫م‬ž‫ ال‬b‫و‬


‫ا‬b‫ن‬c‫ه‬e‫ح_ي̀م ̀إل‬a‫ الر‬f‫ب‬a‫ة_ الر‬b‫ر‬d‫ض‬b‫ى ح‬e‫̀إل‬

‫̀هم‬d‫ي‬e‫ل‬b‫ى ع‬b‫ن‬d‫ح‬e‫̀ق أ‬k‫ل‬e‫ل ف_ي ال‬b‫ ه‬c‫م‬e‫ل‬d‫ع‬b‫ ت‬b‫و‬


‫ا‬b‫ن‬b‫ا د‬b‫م‬e‫ ك‬c‫ع_يد‬b‫ الب‬b‫ي و‬f‫̀ر م_ن‬d‫ه‬a‫ى الد‬b‫د‬b‫م‬
* * *

Quant à la Ummah, mon but c'est de la guider


Jusqu'à la Présence du Très-Miséricordieux, notre Seigneur.

Tu ne trouveras personne dans toute la Création, à quelque époque que ce soit

20
de plus compatissant que moi envers eux, et ceux qui sont encore loin sont pour
moi comme ceux qui sont près.

* * *

De même, en faisant allusion à la perfection de cette grande Faydhah, il écrit :

‫ـت‬e‫ف•ق‬b‫د‬b‫ ت‬d‫د‬e‫ا̀ني ق‬b‫ج‬f‫ الت‬t‫ة‬b‫ض‬d‫ي‬e‫ ف‬b‫و‬


‫ـت‬e‫ـق‬a‫ت‬e‫ف‬b‫ ت‬d‫ـد‬e‫ ق‬c‫ار‬b‫و‬d‫ ال•ن‬b‫ و‬b‫د‬d‫ن‬b‫̀بي‬

‫ت‬e‫ق•ق‬b‫ح‬b‫ ت‬d‫د‬e‫س` ق‬d‫د‬t‫ات الق‬b‫ر‬b‫ض‬b‫ ح‬b‫و‬


‫ـت‬e‫ق‬a‫و‬e‫ف‬b‫ ت‬d‫ـد‬e‫ ق‬c‫ام‬b‫ج‬d‫ ال•ع‬b‫ك‬k‫ ت_ل‬b‫و‬
* * *

Certes la Faydhah d'Ahmad al-Tijânî s'est déversée


A Yaounde, et les Lumières se sont propagées.

Les Présences de la Divine Sainteté ont été réalisées,


Et [les Arabes] par les non-Arabes se sont vus surpassés !

* * *

Les gens de la Tarbiyyah apprécieront particulièrement ces derniers vers. Wa Allâhi !

8) Le témoignage de Sayyidna Shaykh Hassan Cisse

Voici ce que Shaykh Hassan (RA) a dit au sujet de la Faydhah lors son discours magistral
tenu à la Conférence Internationale Tijanie à Fez en 2007 face à un auditoire composé de
l'ensemble des Guides de cette Tarîqah Tijâniyyah :

« Ce n'est que grâce à la Faveur d'Allâh envers les gens de cette Tarîqah
Tijâniyyah, et à la permanence de la divine assistance qui s'y trouve, que la
Faydhah Tijâniyyah a pu se manifester, en confirmant ainsi les dires de Shaykh
Ahmad al-Tijânî : « Viendra une Effusion sur mes Compagnons jusqu'à ce que
les gens entreront dans notre Tarîqah en masse. Cette Effusion viendra alors
que les hommes se trouveront au comble de la difficulté et de l'étroitesse ».

Lorsque nous méditons sur les paroles du Détenteur de la Faydhah, nous


comprenons clairement que les signes de la manifestation de cette Faydhah ne

21
se sont réalisés que dans le cas de Shaykh Ibrâhîm Niass, qu' Allâh soit satisfait
de lui.

En effet, à travers lui, des gens de toutes les races, Arabes et non-Arabes, sont
entrés massivement dans la Tarîqah ; et tous sont parvenus à la Gnose Divine,
par la contemplation directe et la consolidation (dans la présence d'Allâh), et non
pas par l'évidence déductive (dalîl) ou par des preuves rationnelles (burhân).

Par Allâh, la plupart des grands érudits Tijânis de l'époque de Shaykh Ibrâhîm
ont témoigné qu'il est bien le Détenteur de la Faydhah. En effet, Allâh l'a honoré
par ce dont on n'a jamais entendu parler auparavant nos Maîtres.

Le Détenteur de la Faydhah (Shaykh Ibrâhîm Niass) ne s'est jamais éloigné des


enseignements de Shaykh al-Tijânî, ne serait-ce que de la largeur d'un cheveux.
Il a toujours précisé que sa propre célébrité n'était que le résultat de la
continuelle assistance spirituelle de Shaykh al-Tijânî, qu' Allâh soit satisfait de
lui.

Il y a bien longtemps, le Détenteur de la Faydhah Tijâniyyah, Shaykh Ibrâhîm


Niass, affirmait que son appel embrasserait la totalité des horizons et qu'il
couvrirait la terre entière. Il prédit cela à un moment où sa communauté était
constituée uniquement d'une poignée d'individus vivant dans une petite ferme du
village de Kosi, dans les environs de Kaolack (Sénégal). Aujourd'hui, trente ans
après sa disparition, nous pouvons constater que la Tarîqah s'est en effet
répandue aux quatre coins du monde, exactement comme il l'avait prédit,
qu'Allâh soit satisfait de lui ».

: ‫يقول شيخنا الشيخ المام السن علي سيس رضي ال عنه‬

‫" فكان من فضل ال على أهل هذه الطريقة وبقاءا لسريان الدد فيها أن ظهرت‬
‫ـى‬
‫ـة علـ‬
‫الفيضة التجانية مصداقا لقول الشيخ التجان رضى ال عنه 'تأتى فيضـ‬
‫أصحاب حت يدخل الناس ف طريقتنا أفواجا أفواجا تأتى هذه الفيضة والناس ف‬
.'‫غاية ما يكونون من الضيق والشدة‬

‫و إذا تأملنا كلم صاحب الفيضة وجدنا جليا للعيان أن أمارات ظهــور هــذه‬
‫ وقد دخل الناس‬.‫الفيضة ل تظهر إل على يد الشيخ إبراهيم انياس رضى ال عنه‬

22
‫بواسطته إل الطريقة أفواجا أفواجا أصنافا صفوفا عربا وعجما وصلوا إل معرفة‬
.‫ال بالشهود و العيان ل بالدليل و البهان‬

‫و لقد و ال شهد للشيخ إبراهيم اللة من علماء عصره مــن أهــل الطريقــة‬
.‫ و لقد أكرمه ال با ل نسمع لحد من مشائخنا‬،‫العتبين بأنه صاحب الفيضة‬

‫ـرح‬
‫ـان و يصـ‬
‫و آدابه و ل يد صاحب الفيضة قيد أنلة عن تعاليم الشيخ التجـ‬
.‫دائما أن هذا القبال و دوام سريان الدد من مدد الشيخ التجان رضى ال عنه‬

، ‫و قديا قال الشيخ إبراهيم انياس صاحب الفيضة التجانية إن دعوته تعم الفاق‬
‫و تتد على البسيطة وقد تنبأ بذا وقاله لا كانوا أفرادا قلئل ف قرية )كوسى( ف‬
‫ واليوم بعد رحيله بثلثي سنة نرى الطريقة تصل إل كل‬،‫مافظة كول بالسنغال‬
."‫مكان ف العال كما قال رضى ال عنه‬
9) Un conseil et une mise en garde de la part de Shaykh Ibrâhîm (RA)

Dans une lettre d'une franchise admirable adressée à l'un des disciples Tijânis de son
père, Shaykh Ibrâhîm écrit :

« De la part d'Ibrâhîm ibn al-Shaykh al-Hâjj 'Abd Allâh al-Tijânî, à Untel fils
d'Untel.

Sachez que si je vous conseille c'est pour Allâh et par Allâh. Sachez également
que vous [et moi] ou quiconque d'autre, ne sommes que des serviteurs d'Allâh et
les disciples du Shaykh (Ahmad al-Tijânî). De plus, Allâh a décidé dans Son
Décret Éternel que cette Faydhah coulerait à travers la Tarîqah Tijâniyyah des
mains de son Détenteur, qu'Allâh soit satisfait de lui.

(Shaykh Ahmad al-Tijânî) est l'unique et véritable Détenteur de cette Faydhah, et


il peut la placer là où il le désire en accord avec le Décret d'Allâh, le Puissant, le
Contraignant. Et certainement, la Faydhah embrassera la totalité des horizons
par la puissance d'Allâh. Nul ne peut l'arrêter ni la limiter, car elle doit s'étendre
sur toute la Terre, partout où se trouve la Tarîqah Tijâniyyah.

23
Pourtant, Allâh a infligé à certains Shaykhs et à certains Muqaddams éminents
le malheur de conspirer contre la Faydhah en faisant de fausses déclarations à
son encontre, afin d'éteindre la Lumière d'Allâh. Cependant, Allâh refuse que l'on
veuille éteindre Sa Lumière.

Certes je vous aime depuis que j'étais un jeune garçon, et c'est pour cela que je
vous écris. Je vous mets en garde contre ceux qui veulent éteindre la Lumière
d'Allâh. Je vous mets en garde par compassion pour vous, et non pas comme un
gendarme qui veillerait sur la manifestation de la Faydhah.

Car, la Faydhah va se propager par la Puissance d'Allâh. Quiconque essaiera de


l'occulter ne la rendra que plus manifeste. Et quiconque essaiera de détourner
les gens de son Détenteur (c'est-à-dire de Shaykh Ibrâhîm), ne fera rien d'autre
que détourner les gens de lui-même et non de la Faydhah.

Observez donc avec les yeux de votre cœur, et vous percevrez la vérité de ce
que je dis.

Par conséquent, il est nécessaire que vous persévériez dans le cheminement


spirituel (sulûk), si vous pouvez, pour être de ceux dont a parlé en ces termes
l'auteur du Munyah al-Murîd (Sîdî Tijânî ibn Baba al-Shinqîtî) :

« Il y a un groupe parmi les disciples de Shaykh Ahmad al-Tijânî dont le rang est
si élevé qu'un seul cheveu de leur corps est plus précieux que tous les Pôles de
cette Ummah mis ensemble ».

Et si vous ne pouvez pas persévérer dans ce chemin, alors restez dans l'état où
vous êtes, sans essayer de faire quoique ce soit. Et sachez que rien n'arrive
dans le Royaume de Dieu si ce n'est par Sa Volonté ».

‫ـي ال‬
‫يقول صاحب الفيضة التجانية الشيخ ابراهيم عبد ال إنياس الكولي رضـ‬
: ‫عنه‬

‫ و قد قرر ال تعال من سابق حكمه أن إفاضة هذه الفيضــة ف الطريقــة‬...»


‫ و هو صاحب الفيضة يضعها أين شــاء‬،‫التجانية على يد صاحبها رضي ال عنه‬
‫ـد و ل‬
‫ والفيضة تعم الفاق بول ال وقدرته ل يسكها أحـ‬.‫بتقدير العزيز البار‬
‫ و‬،‫ـة‬
‫ ل بد تتد على البسيطة حيث كانت التجانيـ‬،‫يوقفها أحد ول يبسها شيء‬

24
‫عــاء‬µ‫قد ابتلى ال بعض الشايخ و بعض الرؤساء القدمي بإعمال الكــائد واد‬
‫ و أنت حبيــب‬،‫ لطفاء نور ال و يأب ال إل· أن يتم نوره‬n‫الدعاوي الكاذبة طلبا‬
‫ و احذرك من أن تكون من يريدون إطفاء نور ال‬،‫ فلذا كتبت إليك‬،‫منذ أنا يافع‬
‫ و من أراد‬،‫ على ظهور الفيضة فإنا تظهر بول ال و قوته‬n‫ ل حرصا‬،‫شفقة بك‬
‫ ومن أراد تنفي الناس عنها و عن صاحبها فإنا ينفر‬،‫كتمها فل يزيدها إل ظهورا‬
«...،‫ و انظر بعي قلبك فترى صدق ما قلته‬،‫الناس عنه ل عنها‬
10) Le sens de l'expression “Sâhib al-Faydhah”

Il faut avant toute chose noter que l'expression « Sâhib al-Faydhah » ne doit pas être
comprise dans le sens où la Faydhah coulerait “sur” son Détenteur, Shaykh Ibrâhîm
Niass (RA). Il faut comprendre en revanche que la Faydhah coule sur les disciples de
Sayyidna Shaykh al-Tijânî, à travers Shaykhuna Ibrâhîm Niass (RA).

En effet, tous les Connaisseurs par Dieu ('Ârif) savent que ces grandes Effusions de la
Grâce Divine se manifestent toujours par le biais d'un Homme, qui est le Khalîfah et
l'Exécuteur de la Divine Volonté.

Au demeurant, l'Histoire a prouvé de manière concluante que cette grande Faydhah a


inondé les cœurs de millions de Tijânis, par l'œuvre illuminante de Shaykh Ibrâhîm (RA).

Ainsi l'expression de « Sâhib al-Faydhah » pourrait être traduite comme « Le Catalyseur


de la Faydhah ».

Shaykh al-Hâjj 'Abd Allâh al-'Alawî al-Mishrî écrit dans son livre intitulé al-Indhâr wa
al-Ifâdah :

« Quant au foisonnement du Fath parmi les disciples de Shaykh Ibrâhîm (RA), il


y a là une évidence incontestable ! Même les non-Tijânis le voient. En effet, le
Magazine égyptien « Âkhir al-Sâ'ah » (Dernière Heure) a estimé les disciples de
Shaykh Ibrâhîm à plus de trente millions dans son numéro du 6 août 1975. De
plus, un grand nombre d'entre eux ont atteint l'ouverture spirituelle. Cependant, il
n'y a rien d'étrange à cela, puisque le Prophète (SAW) lui-même a garanti cette
éducation spirituelle (tarbiyyah). Et Shaykh Ibrâhîm (RA) a été le porteur de
l'étendard de la Tarbiyyah dans la Tarîqah Tijâniyyah ».

Et nous rappellerons encore les paroles du grand Khalîfah Hassan Dem al-Fûtî (RA) :

« Et parmi les étonnantes merveilles [de Shaykh Ibrâhîm], il y a le fait qu'Allâh le


Tout-Puissant lui a accordé une extraordinaire ouverture spirituelle comme Il

25
n'en a jamais accordé de semblable à aucun de Ses Saints, et qui n'est autre
que l'ouverture spirituelle pour tous ses disciples par la connaissance de l'Unicité
Divine (Tawhid), c'est-à-dire par la Gnose Divine (Ma'rifah bi-Llâhi) ».

11) Nulle Contrainte

On peut dire néanmoins que croire à la station et à la fonction de Shaykh Ibrâhîm (RA)
ne fait pas partie des principes et des conditions de la Tarîqah Tijâniyyah. En fait, cette
vérité ne peut être connue et réalisée que par une ouverture spirituelle et par un dhawq
supérieur, qui ne soit recouvert par aucun voile. Par conséquent, il n'y a nulle obligation
dans le fait d'y croire ou de l'accepter. Lâ Ikrâha fî-d-Dîn !

Mais heureux sont ceux qui y croient ! Puisque le salut réside dans la foi en ce qu'ont dit
les Awliyâ' sur eux-mêmes et sur les autres.

Shaykh Ibrâhîm (RA) a mis en garde celui qui ne veut pas accepter la fonction qui lui a
été divinement assignée :

« Observez donc avec les yeux de votre cœur et vous percevrez la vérité de ce
que je dis... Dans le cas contraire, restez dans l'état où vous êtes, sans tenter de
faire quoi que ce soit ».

En d'autres termes, si ton cœur n'est pas prédisposé envers cette Réalité Ibrâhîmienne,
alors tiens-toi tranquille, à l'écart, et va vaquer à tes occupations. Ne critique pas, ne
rabaisse pas, ne nie pas, ne porte pas atteinte, ne dénigre pas... car cela pourrait amener ta
perte. Qu'Allâh nous protège de cela ! Âmîn !

‫و الصلة و السلم على سيدنا ممد الفاتح الات ناصر الق بالق و الادي إل‬
،‫الصراط الستقيم و على آله و اصحابه حق قدره و مقداره العظيم‬

‫و رضي ال عن شيخنا و وسيلتنا إل ربنا القطب الكتوم و البزخ العلوم خات‬


‫الولية المدية و صاحب الضرة الحدية شيخنا أحد بن ممد التجان السن‬
‫رضي ال عنه و أرضاه و عنا به آمي‬

‫و رضي ال عن شيخنا صاحب الفيضة التجانية التدفقة من حضرة التمية و‬


‫الكتمية أب إسحاق الشيخ الاج إبراهيم نياس عبد ال حقيقة رضي ال عنه و‬
.‫عن أصحابه‬
26
‫و آخر دعوانا أن المد ل رب العالي‬

‫‪27‬‬
28
II. Chapitre Deuxième

‫اللهم صل على سيدنا ممد الفاتح لا أغلق و الات لا سبق ناصر الق بالق و‬
‫الادي إل صراطك الستقيم و على آله حق قدره و مقداره العظيم‬

1) La Faydhah al-Kubrâ est UNE mais d'autres petites faydhah s'en suivront

Il y a des gens qui ont pu suggérer qu'il existe en réalité plusieurs Faydhah. Cependant,
Sayyidna Shaykh (RA) n'a pas mentionné « plusieurs Faydhah », mais une seule et
unique Faydhah : « Ta’tî Faydhatun 'alâ Ashâbî », ce qui signifie : « Viendra UNE
Faydhah sur mes Compagnons ».

Et sans aucun doute, cette Faydhah Tijâniyyah est apparue entre les mains de Shaykh al-
Islâm al-Hâjj Ibrâhîm Niass (RA). Par conséquent, nous vivons nous tous à l'époque
bénie de cette noble Faydha Tijâniyyah. Qu'Allâh nous place parmi ses défenseurs !
Âmîn !

Il faut rajouter au demeurant que l'apparition de la grande et unique Faydhah prédite et


proprement dite n'exclue pas l'apparition d'autres petites effluves provenant de la Grâce
de Dieu.

En effet, Sâhib al-Faydhah Shaykh Ibrâhîm Niass (RA) a annoncé, comme nous l'avons
déjà rappelé, que sa « Faydhah embrasserait la totalité des horizons ». Pour s'en
convaincre on peut lire attentivement ces mots de Shaykh Ibrâhîm (RA) en gardant bien à
l'esprit que le Gawth, dans la mesure où il est infaillible, ne peut se tromper, et a fortiori
s'il s'agit d'un Khalîfah complet du Sceau des Saints :

‫"و الفيضة تعم الفاق بول ال و قدرته ل يسكها أحد و ل يوقفها أحــد و ل‬
."‫ ل بد تتد على البسيطة حيث كانت التجانية‬،‫يبسها شيء‬
« Et certainement, la Faydhah embrassera la totalité des horizons par la
puissance d'Allâh. Nul ne peut l'arrêter ni la limiter, car elle doit s'étendre
sur toute la Terre, partout où se trouve la Tarîqah Tijâniyyah ».

En effet, si tel est le cas, quelle serait la raison d'être d'une nouvelle Faydhah dont parlent
certains ? De quoi s'agirait-il ?

Cette Tarîqah Tijâniyyah continuera de s'épanouir et de submerger le monde par ses


vagues incessantes. Et les effluves mineures dont on parlaient seront généralement issues
de la noble Faydhah Ibrâhîmiyyah al-Kubrâ et de sa Barakah, comme cela a été le cas
pour l'étonnante diffusion de la Tarîqah aux mains de Sayyidna Shaykh Hassan Cisse
(RA). Cette diffusion s'est produite surtout dans des contrées anglophones, comme aux
États-Unis ou en Afrique du Sud, où des dizaines de milliers de personnes sont entrées
par son intermédiaire dans la Tarîqah, connaissant ainsi de surprenantes ouvertures
spirituelles, de sorte que de nombreuses Zawâyâ ont été crées. D'ailleurs, la plupart des
Muqaddams Tijânis du Pakistan et de l'Indonésie nous ont confié personnellement que
depuis qu'ils avaient renouvelé à Fez leur Bay'ah et leur Ijâzah avec Mawlânâ Imâm al-
Faydhah Imam Hassan Cisse (RA), les gens avaient commencé à affluer de toutes parts
pour prendre la Tarîqah Tijâniyyah de leurs mains. Ils étaient eux-mêmes étonnés par la
puissance de cette Ijâzah.

Il faut absolument parler ici d'une « Faydhah Tijâniyyah ». Toutefois, Shaykh Hassan
(RA) et ceux qui le suivent reconnaissent qu'il ne s'agit ici que du prolongement de la
Faydhah al-Tijâniyyah al-Kubrâ apparue avec Shaykh Ibrâhîm (RA).

2) La Faydhah Tijâniyyah et l'Imâm al-Mahdî (AS)

Il en ira de même pour l'Imâm al-Mahdî (AS) au moment de son apparition, puisqu'il
prendra le Wird Tijânî des Gens de la Faydhah Tijâniyyah. L'effluve qui s'en suivra ne
sera donc que le prolongement de la Faydhah Ibrâhimiyyah al-Kubrâ.

Par ailleurs, lorsque Sayyidna Shaykh (RA) a dit que le Mahdî (AS) prendrait le Wird
Tijânî, il n'a aucunement mis en rapport la fonction de ce dernier avec la venue de la
Faydhah. En réalité, la Faydhah doit se manifester avant le Mahdî, et préparer ainsi sa
venue.

Preuve de cela est ce que Shaykh Ibrâhîm (RA) lui-même a déclaré dans son Dîwân, à
savoir qu'il sera le Shaykh du Mahdî (AS) ! Citons ces vers de son Diwân Mubârak :

‫ش_د•ا‬d‫ر‬c‫ م‬b‫ن•ا و‬d‫و‬b‫ي` ع‬d‫د‬b‫ا اله‬e‫و ل_ق‬c‫ج‬d‫ر‬e‫أ‬


c‫ه‬t‫ال‬b‫ج‬b‫ م‬b‫اي‬b‫ ̀رض‬d‫ م_ن‬z‫ت‬k‫ق‬b‫ل• و‬t‫ ك‬c‫ه‬e‫ل‬
* * *

J'attends désireux la rencontre avec le Mahdî pour le soutenir et le guider,


Et pour qu'à toute heure, ma satisfaction de lui constitue son domaine.

* * *

Et dans un autre poème :

‫ش_د•ا‬d‫ر‬c‫ م‬b‫م‬d‫ت‬e‫ي ال‬d‫د‬b‫ اله‬b‫ام‬b‫د_ي ال•م‬d‫ه‬e‫ أ‬b‫و‬


z‫د‬e‫ق‬d‫ر‬b‫ م‬b‫ و‬w‫ال‬b‫ج‬b‫ ف م‬z‫ت‬k‫ق‬b‫ل• و‬t‫ ك‬c‫ه‬e‫ل‬
* * *

Je guiderai l'Imam al-Mahdî le Sceau en étant son Maître spirituel,


A tout moment, que ce soit vivant ou depuis le tombeau.

* * *

Si Ahmad al-Tijânî (RA) a annoncé que l'Imâm al-Mahdî (AS) prendrait le Wird des
Gens de la Tarîqah, Shaykh Ibrâhîm (RA), le Khalîfah absolu d'Ahmad al-Tijânî (RA), a
annoncé de son côté qu'il serait lui-même le Maître spirituel (murshid) du Mahdî (AS),
que ce soit en vie ou depuis la tombe. Cela signifie d'abord que, dans le Bâtin, il est
depuis toujours et pour toujours le Murshid de l'Imâm al-Mahdî (AS), et ensuite que,
dans le Dhâhir, le Mahdî (AS) prendra de l'un des Khulafâ' de Shaykh Ibrâhîm (RA).

La Faydhah Tijâniyyah doit elle-même servir à préparer l'avènement du Mahdî (AS),


étant donné que les Adjuvants du Mahdî seront les Gens de la Parfaite Ma'rifah, qui sont
en réalité l'Élite de la Voie Ahmadienne Muhammadienne Ibrâhîmienne.

On sait par ailleurs que lorsque Shaykh Ibrâhîm (RA) s'est rendu au Soudan, quelqu'un
lui a demandé : « Êtes-vous le Mahdî ? », à quoi il a répondu :

« Non, mais je porte son épée ! ».

L'épée doit être interprétée ici comme étant la Ma'rifah.

3) Shaykh Ibrâhîm (RA) en tant que « Mahdî » de cette Tarîqah

Il est bien établi qu'il y a une correspondance entre la fonction de Sceau des Saints (RA)
dans la sphère de la Wilâyah, et la fonction de Sceau des Prophètes (SAW) dans la sphère
de la Nubuwwah. De même, il y a une correspondance entre la Tarîqah Muhammadiyyah
en tant que dernière Tarîqah et le Dîn al-Islâm en tant que dernière Religion. L'héritage
est donc total.

En effet, comme la positon de Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA) parmi les Awliyâ' est
comparable à celle de Sayyidna Muhammad (SAW) parmi les Anbiyâ', la position de la
Tarîqah Tijâniyyah parmi les autres Turuq est comparable à la position de l'Islâm parmi
les autres Religions.

En approfondissant quelque peu ce parallèle, on serait étonné de voir les correspondances


entre les deux plans ! Nous nous limiterons cependant à citer uniquement les cinq points
les plus importants :

1) Dans la Sharî’ah Islamique, nous avons la Sûrat al-Fâtihah, et dans la Tarîqah


Tijâniyyah, nous avons la Salât al-Fâtih.

2) Dans la Sharî’ah nous avons la Salât al-Jumu’ah, et dans la Tarîqah Tijâniyyah nous
avons la Hadhrat al-Jumu'ah.
3) Dans la Sharî’ah nous avons des prescriptions et des règles extrêmement détaillées
concernant la réalisation de la 'ibdâdah obligatoire, et dans la Tarîqah nous avons
également des prescriptions et des règles détaillées concernant la réalisation des awrâd
obligatoires.

4) De même qu'il nous est interdit de mélanger la Loi Muhammadienne avec d'autres
Lois révélées antérieures, nous ne pouvons combiner la Voie Ahmadienne avec d'autres
Voies de Saints antérieurs.

5) La Sharî’ah Islamique garantit de grandes récompenses pour de petites actions, et la


Tarîqah Tijâniyyah garantit des stations spirituelles sublimes pour peu d'effort.

Par ailleurs, nous pourrions rajouter encore un autre point auquel nous venons de faire
allusion, à savoir que le Prophète Muhammad (SAW) a annoncé qu'apparaîtrait le Mahdî
au sein de sa communauté à une époque d'extrême difficulté et d'injustice, pour revivifier
et restaurer la Religion Pure (al-Dîn al-Muhammadî), de sorte que des millions de
personnes entreraient dans l'Islâm.

De la même façon, le Saint Ahmad (RA) a annoncé qu'apparaîtrait la Faydhah au sein de


sa Tarîqah à une époque d'extrême difficulté, pour revivifier et restaurer la Tarîqah
Ahmadiyyah, de sorte que des millions de personnes entreraient dans la Tarîqah
Tijâniyyah.

En nous fondant sur ce parallèle lourd de sens et de significations spirituelles, nous


pouvons dire qu'il existe une correspondance entre le maqâm du Sâhib al-Faydhah dans
cette Tarîqah et le maqâm de l'Imam al-Mahdî dans l'Islâm.

Les deux réalités spirituelles seront ainsi réunies à la fin des temps (Âkhir al-Zamân), lors
de la manifestation physique du Mahdî al-Muntadhar, qui aura comme soutien et comme
fondement spirituel la Faydhah Tijâniyyah.

La question de la correspondance entre le Prophète (SAW) et Shaykh Ahmad al-Tijânî


(RA) a été traitée par le célèbre Maître Nigérien Sîdî Shaykh Muhammad al-'Âshir ibn
Shu’ayb al-Tijânî (RA) de Kano, dans son ouvrage Fath al-Mannâni fî Wirâthati al-
Shaykh al-Tijânî li-l-Nabî Khayri Banî 'Adnânî.

Dans ce travail très intéressant, le savant Muqaddam présente 32 correspondances entre


Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA) et le Prophète (SAW), qui démontrent clairement que
Shaykh al-Tijânî (RA) est l'héritier complet et total du Prophète Muhammad (SAW).

Al-Hamdu li-Llâh ! Le faible serviteur auteur de ces lignes a présenté 50 correspondances


de cet ordre dans sa récente visite aux Tijânis d'Indonésie, et la plupart de ces
correspondances étaient différentes de celles mentionnées dans le livre nigérien ! En fait,
elles étaient issues d'une pure inspiration Ahmadienne-Ibrâhîmienne survenue à ce
moment-là, sans avoir consulté quelque livre que ce soit ! Plus de 100 Muqaddams
Indonésiens ont alors avoué n'avoir jamais rien entendu ou lu de pareil auparavant !

Si Allâh le veut, nous aimerions compiler 100 correspondances de cet ordre, par
l'entremise de la sainte Faydhah de Shaykh Ibrâhîm (RA).
Pour revenir à la relation entre Shaykh Ibrâhîm et le Mahdî, nous citerons textuellement
les mots de Shaykh Muhammad al-'Âshir tirés directement de son Fath al-Mannân :

« 27e correspondance – A ce propos nous pouvons encore mentionner


l'apparition du Khalîfah absolu (de Shaykh al-Tijânî) parmi les gens de sa
Tarîqah, ainsi que l'apparition de la Faydhah annoncée entre les mains de ce
même Khalîfah. Cet événement doit être mis en parallèle avec l'apparition du
Mahdî al-Muntadhar au sein de la communauté du Prophète (SAW). […] C'est
pour cela que le Mahdî prendra le idhn auprès du Khalîfah de Shaykh al-Tijânî,
qui est par ailleurs le Sâhib al-Faydhah de sa Tarîqah. […] Cela se produira
indistinctement avant ou après la mort (de Shaykh Ibrâhîm), puisque ses
Compagnons sont en réalité lui-même, et qu'il n'y a d'autre Maître que lui dans
sa Faydhah, que ce soit avant ou après sa mort ».

Il faut souligner que ces mots prouvent bien que Shaykh Ibrâhîm (RA) continue d'être le
Sâhib al-Faydhah même après sa mort, et que le travail de ceux qui sont liés à lui à
travers son sanad doit être considéré comme faisant partie intégrante de la Faydhah
Tijâniyyah al-Kubrâ qui est apparue entre ses mains.

De surplus, il est de toute importance de rappeler que Mawlânâ Shaykh Ibrâhîm (RA) lui-
même approuva et autorisa personnellement le livre de Shaykh al-'Âshir, de sorte qu'on
ne peut douter de la véracité des affirmations qu'il présente.

Pour terminer, nous considérerons les Hadîths authentiques du Prophète (SAW)


concernant le Mahdî (AS). Il est clairement et unanimement établi que l'Imâm al-Mahdî
(AS) sera un Sharîf Hassanî. Il naîtra et grandira à al-Madînah al-Munawwarah, sera
investi dans la fonction de la Mahdiyyah à Makkah al-Mukarramah, et commandera
depuis al-Quds al-Sharîf (Jérusalem), dont il fera son quartier général après avoir détruit
les Banî Isrâ'îl.

En effet, les narrations qui vont à l'encontre de ces données, en affirmant par exemple que
le Mahdî doit provenir du Maroc, sont considérées tantôt comme faibles tantôt comme
fausses par les 'Ulamâ' de la Science du Hadîth.

Qu'Allâh fasse que nous soyons parmi les défenseurs du Mahdî (AS) !

‫و الصلة و السلم على سيدنا ممد الفاتح الات ناصر الق بالق والادي إل‬
،‫الصراط الستقيم و على آله و اصحابه حق قدره و مقداره العظيم‬
‫و رضي ال عن شيخنا و وسيلتنا إل ربنا القطب الكتوم و البزخ العلوم خات‬
‫الولية المدية و صاحب الضرة الحدية شيخنا أحد بن ممد التجان السن‬
‫رضي ال عنه و أرضاه و عنا به آمي‬

‫و رضي ال عن شيخنا صاحب الفيضة التجانية التدفقة من حضرة التمية و‬


‫الكتمية أب إسحاق الشيخ الاج إبراهيم نياس عبد ال حقيقة رضي ال عنه و‬
‫عن أصحابه‪.‬‬

‫و آخر دعوانا أن المد ل رب العالي‬


III. Chapitre Troisième

‫اللهم صل على سيدنا ممد الفاتح لا أغلق و الات لا سبق ناصر الق بالق و‬
‫الادي إل صراطك الستقيم و على آله حق قدره و مقداره العظيم‬

1) Le Sâhib al-Faydhah et le Maqâm de la Khilâfah al-Kubrâ

Il est essentiel de comprendre que si l'on parle de Faydhah dans le cas de Shaykh Ibrâhîm
(RA), ce n'est pas seulement dû au très grand nombre de gens qui par son intermédiaire
sont entrés dans la Tarîqah, et qui de ce fait ont goûté à la Gnose Divine (Ma’rifah),
exactement comme l'avait annoncé Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA). Tout cela ne fait partie
que de l'aspect apparent, du Dhâhir de la Faydhah.

On doit donc parler maintenant de l'aspect intérieur, du Bâtin de cette Faydhah. Ce dont
il est question ici est en vérité la Manifestation de la Réalité Ibrâhimienne, c'est-à-dire la
Manifestation complète du Maqâm de la Khilâfah Ahmadiyyah Muhammadiyyah
Ilâhiyyah. En effet, Shaykh Ibrâhîm (RA) est apparu comme le Khalîfah complet du
Sceau des Saints et comme la Suprême Porte ouvrant sur ses Divins Secrets dans sa
perfection et son achèvement.

Malgré le fait qu'il y a eu beaucoup d'autres Khulafâ' de Shaykh Ahmad al-Tijânî aussi
bien avant qu'après Shaykh Ibrâhîm (RA), le Sâhib al-Faydhah reste depuis toujours et
pour toujours le sceau du Sceau. C'est pour cela que nombre de grands Muqaddams
Mauritaniens et Nigériens l'ont explicitement et ouvertement désigné comme Khatm al-
Khatm (Sceau du Sceau), comme al-Khatm al-Thânî (le Second Sceau), ou encore
comme Khatm al-Khatmayn (le Sceau des Deux Sceaux, c'est-à-dire du Nabî et du Walî).

Ce statut fait du Sâhib al-Faydhah le parfait et complet 'Abd Allâh, c'est-à-dire le


suprême Serviteur d'Allâh dans Ses Manifestations de Nubuwwah et de Wilâyah, à savoir
Muhammad et Ahmad. C'est pourquoi Shaykh Ibrâhîm (RA) a clairement affirmé que
personne ne les connaît mieux que lui. Il écrit en effet dans son Diwân:

‫ا‬b‫ن‬f‫̀بي‬b‫اق` ن‬b‫ت_ي‬d‫ك_ي ف ا_ش‬d‫ر‬b‫ د‬b‫ام‬b‫ ر‬d‫ن‬b‫م‬e‫ف‬


‫م•ا‬a‫ر‬b‫ح‬c‫ م‬n‫ال‬b‫ح‬b‫ت‬d‫س‬c‫ م‬n‫را‬d‫م‬e‫ أ‬b‫ام‬b‫ ر‬d‫د‬e‫ق‬e‫ف‬
* * *
Celui qui tente d'atteindre mon degré dans l'amour de notre Prophète (SAW),
A certes tenté t'atteindre une chose impossible et défendue !

* * *

Et encore :

‫ا‬b‫ام_ن‬b‫اق` ̀إم‬b‫ت_ي‬d‫ك_ي ف ا_ش‬d‫ر‬b‫ د‬b‫ام‬b‫ ر‬d‫ن‬b‫م‬e‫ف‬


‫ا̀جع‬b‫و‬a‫ الس‬c‫ه‬d‫̀ر م_ن‬d‫د‬b‫ الب‬b‫ك‬d‫س‬b‫ م‬b‫ام‬b‫ ر‬d‫ن‬b‫م‬e‫ك‬
* * *

Celui qui tente d'atteindre mon degré dans l'amour de notre Imâm (al-Tijânî)
Ressemble certes à celui qui tente d'apprivoiser la Lune avec des chansons !

* * *

De cette façon, le Maqâm de la Khilâfah complète a été manifesté historiquement par la


grande Faydhah Tijâniyyah, qui est apparue entre les mains de Shaykh Ibrâhîm (RA), et
qu'ont hérité ses Talibés. Nous rajouterons que l'essence de ce Maqâm ainsi que de cette
Faydhah n'est rien d'autre que la parfaite Ma'rifah d'Allâh dans tous Ses Aspects.

C'est ainsi que Shaykh Ibrâhîm (RA) se présente dans ses poèmes comme l'archétype
parfait et la manifestation synthétique, complète et ultime du 'Abd. Il dit par exemple :

c‫ه‬b‫د‬d‫ش‬c‫ ر‬b‫د‬d‫ب‬b‫ الع‬b‫م‬b‫ه‬k‫ل‬e‫ا أ‬œ‫ب‬b‫ ر‬c‫ر‬t‫ك‬d‫ش‬e‫ أ‬b‫و‬


_‫ك‬d‫ر‬f‫̀رئ› م_ن الش‬b‫اع_ي ب‬b‫ب‬d‫ت‬e‫ أ‬c‫ر‬b‫غ‬d‫ص‬e‫أ‬e‫ف‬

›‫ا̀جز‬b‫ ع‬c‫د‬d‫ب‬b‫الع‬e‫ ال• ف‬t‫ل‬d‫ض‬e‫ ف‬b‫ل_ك‬e‫ ذ‬b‫و‬


f‫ك‬a‫ة_ الش‬b‫ب‬b‫ان‬b‫ج‬c‫ م‬d‫و‬e‫ق½ أ‬b‫̀ل ح‬d‫ص‬b‫ى و‬e‫ل‬b‫ع‬
* * *

Je rends grâces à mon Seigneur qui inspira à Son Serviteur ('Abd) la droiture
Car le plus petit de mes disciples est à l'abri de tout Shirk (= est un 'Ârif).
Et telle est la Grâce d'Allâh, car par lui-même le Serviteur ('Abd) est impuissant
pour guider dans la réalisation du Vrai ou pour éradiquer les doutes.

* * *

La réalité essentielle du 'Abd, c'est cela le Maqâm de la Lieutenance (Khilâfah).

Mais si le Maqâm de Mawlânâ Shaykh Ibrâhîm (RA) est celui de la Khilâfah Mutlaqah
du Qutb al-Maktûm (RA), alors il faut reconnaître qu'il s'agit aussi du Maqâm de la
Harâzimiyyah al-Kubrâ, comme cela a été manifesté extérieurement dans le Dhâhir par
sa fonction de « Sâhib al-Faydhah al-Tijâniyyah », dont aucun autre Khalîfah Tijânî n'a
jamais été investi par al-Hadhrah al-Ahmadiyyah, que ce soit avant ou après lui.

Ce Maqâm se situe par-dessus celui de n'importe quel Pôle, mais se trouve néanmoins en
dessous du rang du Qutb al-Maktûm (RA).

2) Sayyidna Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA) parle de ce rang

Certes Sayyidna Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA) parlait de la fonction que nous avons
appelé al-Harâzimiyya al-Kubrâ, et de son détenteur ultime lorsqu'il disait :

"‫"ل ينال من أحد شيئا إل بواسطة سيدي على حرازم‬


« Personne ne reçoit rien de moi si ce n'est par l'intermédiaire de 'Alî Harâzim ».

Et :

"‫"هو من بنزلة أب بكر من رسول ال‬


« Il est pour moi ce que Abû Bakr était pour le Messager d'Allâh (SAW) ».

Et :

"‫"ما خلفت سواه‬


« Je ne laisse point de Khalîfah si ce n'est lui ».

Et :

"‫"الرجل من الطائفة ظهر ل يعرف ف الدنيا ول ف الخرة‬


« Un homme appartenant à notre Tarîqah apparaîtra à la fin des temps. Nul ne
connaîtra [son véritable rang], ni dans ce monde ni dans l'au-delà ».

* * *

Dans tous ces énoncés, l'expression « 'Alî Harâzim » ne renvoie en fait à rien d'autre
qu'au Maqâm, la Martabah, la Dâ'irah de la Khilâfah al-Bâtinah (le Califat intérieur),
dont elle n'est ici qu'une désignation sous une des ses formes manifestées historiquement.
Il en va d'ailleurs de même pour les énoncés du Prophète (SAW) où celui-ci utilise
l'expression « 'Alî ibn Abî Tâlib», comme par exemple le hadîth qui dit : « Je suis la Cité
de la Connaissance et 'Alî en est la Porte ». Ces énoncés du Prophète (SAW) désignent en
fait une fonction éternelle dont la manifestation est scellée dans ce cas par le Sceau des
Saints Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA).

Par ailleurs, l'expression « Abû Bakr » ne renvoie ici à rien d'autre qu'au Maqâm, à la
Martabah, à la Dâ'irah de la Khilâfah al-Dhâhirah (le Califat extérieur).

Finalement, l'expression « Je ne laisse point de Khalîfah si ce n'est lui » renvoie à la


fonction de la Khilâfah universelle du Sceau des Saints, aussi bien intérieure
qu'extérieure, manifestée dans sa perfection ultime et dans son achèvement.

Dans le Cercle de la Khilâfah, il n'y a depuis toujours et pour toujours qu'un seul et
unique Maître. Et il en va de même pour les Cercles de la Nubuwwah et de la Wilâyah,
dans lesquels on ne trouve dans chacun d'eux qu'un seul et unique Maître, à savoir
respectivement le Prophète (SAW) et Shaykh al-Tijânî (RA).

De fait, le « Sîdî 'Alî Harâzim » historique (RA), dont le nom peut de plus renvoyer au
Maqâm sus-mentionné, a disparu lors du vivant même de Shaykh al-Tijânî (RA), et a été
enterré vivant à Badr, avant de pouvoir révéler la connaissance particulière d'Allâh qui lui
fut accordée. Néanmoins, après lui, beaucoup d'autres Saints Tijânis, comme par exemple
Mawlay ibn Muhammad Abî-l-Nasr (RA) ou bien encore Sîdî 'Alî al-Tamâsînî (RA), ont
affirmé avoir réalisé le Maqâm Harâzimî, en laissant entendre par là que ce Maqâm est
transférable, et n'est pas l'apanage unique du « 'Alî Harâzim » historique. D'ailleurs, le
Qutb Sîdî al-'Arabî ibn al-Sâ'ih (RA) fait allusion à cela dans son ouvrage Bughyah al-
mustafîd, de même que Sîdî Ahmad Sukayrij (RA) dans son livre Kashf al-Hijâb.

Lisons maintenant ces lignes de Shaykh Ibrâhîm (RA), où il affirme clairement que le
rang et la fonction de la grande Khilâfah ne peuvent être attribuées de manière plénière et
absolue qu'à lui, et à personne d'autre. Il écrit en effet dans son livre le plus important al-
Sirr al-Akbar wa al-Nûr al-Abhar (le Secret Suprême et l'Éclatante Lumière) :

‫يقول مولنا صاحب الفيضة التجانية الشيخ ابراهيم عبد ال إنيــاس الكــولي‬
: ‫التجان رضي ال عنه ف تأليفه النادر السمى بالسر الكب والنور البر‬
‫ ث يشاهد تنزل حضرة الحدية ف القيقة الرابعة و هي حضرة آدم أي آدم‬..."
‫ـي‬
‫الرواح عي أحد و نفس أحد و هذه الضرة هي الت أشار إليها الشيخ رضـ‬
‫ وقــوله "مــا‬،"‫ال بقوله "ل ينال من أحد شيئا إل بواسطة سيدي على حرازم‬
‫ ول غرو أن يلف‬،"‫ وقوله "هو من بنزلة أب بكر من رسول ال‬،"‫خلفت سواه‬
‫ـل‬
‫ـره ف كـ‬
‫هذا الرجل غيه فافهم؛ فحقيقة هذه الضرة أنا ظل الشيخ ومظهـ‬
.‫زمان و مكان و الوجودات بأسرها منطوية ف رجل تلك الضرة‬

‫وليس على ال بستنكر‬


‫أن يمع العال ف واحد‬

‫وهو الرجل الذي ظهر ل يعرف ف الدنيا و ل ف الخرة أي ل تعرف حقيقتــه‬


."‫وهو عبد ال و النسان الكامل و حامل المانة‬
« [le 'Ârif parfait] contemple alors la descente (tanazzul) de la Hadhrah
Ahmadiyyah dans la quatrième Réalité Essentielle, qui est la Hadhrah d'Adam,
c'est-à-dire l'Adam des Esprits, qui est l'Essence et l'Âme d'Ahmad. C'est à cette
Hadhrah que le Shaykh (al-Tijânî), qu'Allâh soit satisfait de lui, faisait référence
lorsqu'il disait : « Personne ne reçoit rien de moi si ce n'est par l'intermédiaire de
'Alî Harâzim », ou bien : « Je ne laisse point de Khalîfah si ce n'est lui », ou
encore : « Il est pour moi ce que Abû Bakr était pour le Messager d'Allâh (SAW)
». Par ailleurs, il n'y a rien d'étrange dans le fait que quelqu'un d'autre que 'Alî
Harâzim puisse hériter ce Maqâm. Comprends donc !

La réalité essentielle de cette Hadhrah n'est rien d'autre que l'Ombre et la


Manifestation de Shaykh (al-Tijânî) en tout lieu et à tout moment. Et tous les
êtres existenciés sont contenus dans l'Homme qui manifeste plénièrement cette
Hadhrah. Comme disait le Poète :

Certes Allâh ne répugne point


De rassembler le monde entier dans l'unité
Cet Homme est celui qui doit se manifester sans que sa réalité essentielle soit
connue de personne ni dans ce monde ni dans l'au-delà. Il est le pur Serviteur
d'Allâh ('Abd Allâh), l'Homme Universel (al-Insân al-Kâmil), et le Porteur du
Dépôt Divin (Hâmil al-Amânah) ».

Il faut souligner que cet ouvrage de Shaykh Ibrâhîm (RA) en particulier n'a jamais été
publié, et cela sur instruction expresse du Shaykh :

‫ـوم ف‬
‫ـن الكتـ‬
‫ل يفاك أن كتاب السر الكب و النور البر لصاحب الفيضة مـ‬
‫طريقنا غاية و ل يطلع عليه ال خواص الواص‬

Malgré cela, le Shaykh (RA) dicta ce livre à son Khalîfah Sîdî 'Alî Cisse (RA) dans les
années 1932-33, et nous possédons une copie de ce manuscrit, al-hamdu li-Llâh ! A
partir de ce moment-là, commencèrent à circuler des copies manuscrites de cet ouvrage
auprès des grands Muqaddams. Le livre est normalement transmis avec une autorisation
spéciale (idhn) aux grands Muqaddams qui ont achevé la Tarbiyyah et qui sont dignes de
préserver et de se voir confier les secrets d'Allâh.

Shaykh al-Sharîf al-Hâjj 'Abd Allâh al-Mishrî (RA) résume ainsi dans Indhâr wa Ifâdah
tout ce que nous venons de dire :

‫قال العارف بال الكبي سيدي عبد ال الشري رضي ال عنه ف كتابه إنــذار و‬
: ‫إفادة‬

‫و الشيخ التجان هو خات الولياء و قدماه على رقابم و مقامه حرام على غيه و‬
‫الشيخ إبراهيم وارثه ف كل ذلك فهو خليفته الطلق و ل يوجد ول بعد الشيخ‬
‫ـن‬
‫ـة و لـ‬
‫التجان أقرب منه للرسول صلى ال عليه و سلم بل و ل معه ف درجـ‬
.‫يوجد إل قيام الساعة‬
« Shaykh al-Tijânî (RA) est le Sceau des Saints. Ses pieds sont sur la nuque de
tout Saint, et sa Station est interdite à tout autre que lui. Quant à Shaykh Ibrâhîm
(RA), il est son héritier dans tous ces aspects, puisqu'il est son Calife Universel
(Khalîfah Mutlaq). Ainsi, il n'y a pas après Shaykh al-Tijânî de Walî plus proche
de Rasûl (SAW) que Shaykh Ibrâhîm (RA), ni même qui puisse partager son
degré de proximité, et cela jusqu'au Jour Dernier ».

Quant à l'affirmation suivante de Shaykh al-Tijânî : « Un homme appartenant à notre


Tarîqah apparaîtra à la fin des temps. Nul ne connaîtra [son véritable rang], ni dans ce
monde ni dans l'au-delà », elle renvoie bien évidemment au Bâtin al-Bâtin de la
Martabah de ce Khalîfah, et à ce niveau-là nous ne pouvons plus rien exprimer de cette
réalité.

Sayyidna Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA) a également mentionné que cet « Homme »
serait originaire de Fez aussi bien par sa mère que par son père (Fâsî Umman wa Aban).
Comme il arrive bien souvent, les Awliyâ' parlent par métaphores, et il ne faut pas
prendre ici cette donnée de Shaykh al-Tijânî dans un sens littéral, mais plutôt figuré.
Nous devons comprendre donc que ce Khalîfah prendra le idhn et la tarbiyyah
directement de Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA), qui symbolise ici Fez, sans passer par
l'intermédiaire de l'un de ses Khulafâ' ou Muqaddams.

En effet, Mawlânâ Sâhib al-Faydhah (RA) a déclaré qu'il prend directement de Shaykh
Ahmad al-Tijânî (RA) sans intermédiaire, et qu'il n'a aucun Shaykh en dehors de lui.
Ainsi écrit-il dans Kâshif al-Ilbâs, après avoir mentionné tous les sanad qu'on lui connaît
habituellement, comme par exemple ceux provenant de Sîdî Sukayrij, Sîdî al-Hâfidh, Sîdî
Wuld al-Hâjj, etc. :

n‫و سندنا عن الشيخ التم التجان من غي واسطة إذ هو و ل المد حاضر معنا دائما‬
« Notre rattachement initiatique (sanad) se relie directement au Sceau Tijânî,
notre Shaykh, sans aucun intermédiaire, dans la mesure où il (RA) se trouve
continuellement présent avec nous, que Dieu soit loué ! ».

Et lorsque de grands Muqaddams Tijânis de l'époque, comme le Mauritanien Sîdî


Muhammad al-Âmîn al-Jakanî (RA), ont demandé à Shaykh Ibrâhîm (RA) s'il lui était
permis de transmettre une ijâzah en utilisant le rattachement initiatique direct à Shaykh
al-Tijânî sans passer par des Shuyûkh antérieurs, comme il l'avait indiqué lui-même dans
Kâshif al-Ilbâs, non seulement Shaykh Ibrâhîm (RA) répondit par l'affirmative, mais en
plus il lui transmit effectivement cette ijâzah, en lui écrivant de la sorte :

‫أذنت لك ف الطريقة عن الشيخ التجان رضي ال عنه‬


« Je te transmets l'autorisation (idhn) de la Tarîqah en provenance directe de
Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA) ».

Et à son disciple bien-aimé, le Muqaddam Sîdî 'Umar ibn Malik (RA), Shaykh Ibrâhîm
(RA) écrivait dans le même sens :
‫فجددت لك الورد اللزم بسندي العال عن الشيخ التجان عن رسول ال‬
« Je renouvelle pour toi ton affiliation au travers du sublime rattachement qui va
de moi à Shaykh al-Tijânî (RA), et de celui-ci au Messager d'Allâh (SAW) ».

Remarquons que Shaykh Ibrâhîm (RA) écrivait ces lignes alors qu'il n'était âgé que de 30
ans ! Subhâna Allâh !

Pour continuer à lire les merveilles écrites par Shaykh Ibrâhîm, on peut se reporter à ses
ouvrages Jawâhir al-Rasâ’il et Ziyâdat al-Jawâhir, qui sont des recueils de lettres
compilés par le Khalîfah Abû-l-Fath (RA).

Il faut de plus rajouter sur la question de l'origine du Sâhib al-Faydhah, qu'il est tout à
fait impossible qu'il apparaisse à Fez, car cette ville est le domaine exclusif de la
Hadhrah al-Ahmadiyyah. En effet, comment le Khalîfah peut-il se manifester en présence
même de celui qu'il prétend succéder ? Comment le Khalîfah peut-il se manifester en
présence de son Shaykh al-Qutb al-Maktûm (RA) ? Cela est tout à fait contraire à l'Adab
requis dans ce domaine.

Preuve de cela est le fait que, lorsqu'il était en vie, Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA) lui-
même avait expressément ordonné à quelques-uns de ses plus grands Muqaddams et
Khulafâ' ayant atteint le degré de la Ma'rifah et de la Tarbiyyah, parmi lesquels on peut
citer en premier lieu Sîdî 'Alî Harâzim (RA), de quitter Fez au plus vite sous peine d'être
totalement anéantis.

C'est ainsi que la Faydhah et le Sâhib al-Faydhah firent leur apparition au Sénégal, bien
loin de Fez, tout comme le Khatm al-Awliyâ' apparut à Fez, bien loin de al-Madînah al-
Munawwarah, tout comme le Khatm al-Anbiyâ' (SAW) apparut à al-Madînah, bien loin
de Makkah, le domaine d'Allâh.

3) Le Mahdî prendra du Khalîfah al-Mutlaq l'affiliation à la Tarîqah

Il faut savoir qu'après le Sceau imposé par le Sâhib al-Faydhah aux différents aspects de
la Réalité Divine, on ne peut énumérer aucune autre Réalité (haqîqah) provenant du
Cercle de la Ma'rifah. La Réalité Divine a été scellée dans Ses différentes manifestations
de la Nubuwwah (Prophétie), la Wilâyah (Sainteté) et la Khilâfah (Lieutenance). Par le
moyen de la Ma'rifah, Dieu doit être connu à travers ces différents Cercles : Nubuwwah,
Wilâyah et Khilâfah. Il n'existe pas d'autre Cercle, et la venue du Mahdî (AS) ne changera
en aucune manière ces Réalités Éternelles. Au contraire, on peut dire que le Mahdî
suivra la Voie déterminée par ces Cercles, et que de cette sorte il les confirmera.

La venue du Mahdî (AS) sera un phénomène physique, et non pas la manifestation d'un
aspect éternel de la Réalité Divine, contrairement au Maqâm du Sâhib al-Faydhah. Et
c'est pour cette raison que celui-ci est supérieur au Maqâm du Mahdî.
De cette façon, si nous résumons les données qui ont été transmises à propos du Mahdî,
nous pouvons établir le suivant récapitulatif : le Prophète (SAW) a dit que le Mahdî
appartiendrait à sa descendance ; Shaykh al-Tijânî (RA) a dit qu'il appartiendrait à la
Tarîqah Tijâniyyah ; et Shaykh Ibrâhîm (RA) a dit qu'il serait lui-même le Shaykh du
Mahdî.

Mentionnons au passage qu'un des éminents disciples de Shaykh Ibrâhîm (RA), à savoir
Shaykh 'Umar Touré (RA), dans le cours de sa réalisation spirituelle, a déclaré être entré
dans le Maqâm de la Mahdiyyah, et l'a ainsi proclamé. Néanmoins, Shaykh Ibrâhîm (RA)
l'a fait revenir à lui-même, de sorte qu'il a pu rectifier ses dires.

4) La question du Noble Lignage et de la Justice Divine

Si bien il est vrai – et il n'y a point de doute en cela – que la plupart des grands Maqâms
de cette Ummah sont réservés aux nobles descendants du Prophète (SAW), nos nobles
Seigneurs les Ahl al-Bayt, il n'en reste pas moins que Dieu et Son Prophète Bien-Aimé
(SAW) sont les plus justes et les plus équitables.

Dieu a accordé la Nubuwwah à Sayyidna Muhammad (SAW).

Il a accordé la Wilâyah à la Famille du Prophète (SAW), les Ahl al-Bayt (Shaykh al-
Tijânî (RA)).

Et Il a accordé la Khilâfah à la Communauté du Prophète (SAW), la Ummah (Shaykh


Ibrâhîm (RA)).

Telles sont la Justice et l'Équité provenant de notre Seigneur le Juste, al-Rabb al-'Adl, et
de la Générosité de la Hadhrah al-Muhammadiyyah.

Les trois Sceaux que nous avons cités font référence, comme l'indiquent certains
Gnostiques, au prototype de toute prière sur le Prophète : Allahoumma salli 'alâ
Sayyidina Muhammadin wa 'alâ Alihi wa Sahbihi !

Cela explique pourquoi les plus grands représentants historiques du Maqâm de la


Khilâfah n'appartenaient pas aux Ahl al-Bayt. En effet, le Khalîfah historique du Prophète
(SAW), Sayyidna Abû Bakr al-Siddîq (RA), tout comme Sîdî 'Alî Harâzim (RA), le
Khalîfah historique de Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA), n'appartenaient pas aux Ahl al-
Bayt. Et il en a été de même pour la manifestation ultime et synthétique de ce Maqâm.

Malgré cela, aussi bien Sayyidnâ Abû Bakr, que Sîdî 'Alî Harâzim, que Shaykh Ibrâhîm,
étaient tous trois liés aux Gens de la Demeure Prophétique, par les liens du mariage. En
effet, la fille de Sayyidnâ Abû Bakr (RA), Sayyidatunâ 'A'ishah (RA), épousa le Prophète
(SAW). Et pour ce qui est de Sîdî 'Alî Harâzim (RA) et de Shaykh Ibrâhîm (RA), chacun
d'eux épousa une Sharîfah.
Par ailleurs, Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA) n'a pas dit que la Faydhah apparaîtrait entre
les mains d'un Sharîf, ni même entre les mains du Mahdî. Si quelqu'un possède des
preuves permettant d'étayer le contraire, il devrait les présenter publiquement, et réfuter
les paroles et les prétentions d'un des plus grands hommes de cette Tarîqah.

En attendant, on peut dire que si bien les Ahl al-Bayt représentent la Famille vivante du
Prophète (SAW), le Qutb al-Ghawth al-Khalîfah de son côté est le représentant vivant du
Prophète (SAW) lui-même !

C'est pour cette raison que de nombreux Shurafâ' sont venus se soumettre à l'autorité de
Shaykh Ibrâhîm (RA), en sachant que de cette façon ils ne faisaient rien d'autre qu'aller
vers leur Aïeul (SAW).

5) Le Bâtin et le Bâtin al-Bâtin du Maqâm du Khalîfah

Tout ce que nous avons dit jusqu'ici du Maqâm Harâzimî de la Khilâfah al-Mutlaqah,
n'est rien d'autre que l'aspect extérieur et exprimable du Maqâm de Shaykh Ibrâhîm (RA).
En ce qui concerne l'aspect intérieur du Maqâm, celui de la Présence où se manifeste la
Descente Divine (Hadhrat al-Tajalli wa al-Tanazzul al-Ilâhî), il ne peut être mis par écrit
dans un livre, car il constitue un des plus grands secrets de Dieu, qui n'est révélé qu'à
ceux que Dieu choisit expressément pour cela.

Pour éviter tout malentendu, soulignons que ce Maqâm ne se trouve pas au dessus du
Maqâm du Sceau des Saints ni de celui du Sceau des Prophètes, puisque le Dhâhir et le
Bâtin ne se contredisent jamais. Mais on peut tout de même dire qu'il s'agit là d'un Secret
grandiose, qui n'est compris que par ceux qui réalisent les Manifestations Divines de
Muhammad, Ahmad et Ibrâhîm, qui sont en fait contenues dans les quatre lettres du Ism
al-Jalâlah.

On n'ose ici écrire quelque commentaire que ce soit pour expliquer les déclarations de
notre Maître le Sceau (RA) à ce sujet, car elles renferment des secrets divins d'un ordre
tel que si on tentait de les révéler, on tomberait dans un interdit (harâm) bien plus grave
que le fait de boire du vin ou de forniquer.

Quant à celui qui désire cette Ma’rifah, il doit se dépouiller de toutes les attaches qui le
relient à ce monde, et devenir humble en se soumettant à l'autorité d'un Murabbî Kâmil
parmi les Gens de la noble famille de la Faydhah Tijâniyyah. Alors Allâh lui montrera Ce
qu'Il a montré aux Autres.

Mais il y a encore au-delà de tout ceci, l'aspect Bâtin al-Bâtin du Maqâm du 'Abd al-
Dhât, que nul ne connaît en dehors d'Allâh, de Son Prophète (SAW) et du Qutb al-
Maktûm (RA).

C'est à cet aspect que faisait allusion Shaykh al-Tijânî (RA) lorsqu'il disait :
« Un homme appartenant à notre Tarîqah apparaîtra à la fin des temps. Nul ne
connaîtra [son véritable rang], ni dans ce monde ni dans l'au-delà ».

Ainsi, tout ce que nous pouvons dire c'est : ‫الحمد ل و العبد ل‬

6) Nulle contrainte dans l'acceptation du Khalîfah

Nous nous permettons de répéter encore une fois que le fait de croire au Maqâm de
Shaykh Ibrâhîm n'a rien à voir avec les principes et les conditions de la Tarîqah
Tijâniyyah, puisqu'il s'agit là de quelque chose qui ne peut être réellement connu et
réalisé qu'au travers de l'ouverture spirituelle. Par conséquent, nul n'est obligé d'y croire
ou de l'accepter, de même que nul n'est obligé de croire au Maqâm du Khatm al-Awliyâ'
(RA) ou à celui du Khatm al-Anbiyâ' (SAW). Lâ Ikrâha fî-d-Dîn !

Shaykh Ibrâhîm (RA) a déclaré lui-même que le seul fait d'ignorer son Maqâm ne peut
être une cause de perdition pour personne. Et il a rajouté que beaucoup de disciples et de
Muqaddams Tijânis ne connaîtront pas ce Maqâm, et demeureront de ce fait dans
l'ignorance d'une réalisation imparfaite.

Quant à ceux qui le suivent, l'aiment, ou l'ont vu sans ressentir d'animosité contre lui, il
leur a garanti le Paradis, ce qui est d'ailleurs une grâce de la Tarîqah Tijâniyyah en
général.

Cependant, quant à ceux qui intentionnellement le combattent, tentent de le rabaisser ou


encore veulent nier ses déclarations, alors la Colère de Dieu, et les catastrophes qui en
découlent, s'abattront sans aucun doute sur eux. Et cela est vrai non seulement pour lui,
mais également pour tous les Awliyâ', de sorte que leurs détracteurs et leurs ennemis se
voient garantir irrémédiable une perte assurée !

Si quelqu'un ne comprend pas les déclarations des Saints, il doit alors se taire, se tenir
tranquille, et demander à Allâh de le guider jusqu'à obtenir l'Ouverture spirituelle, ou du
moins demander à ceux qui réellement comprennent !

7) Hassan Cisse (RA) explique la Hadhrat al-Faydh al-Ilâhî en des termes simples

Dans son ouvrage Spirit of Good Morals, Sayyiduna al-Qutb Shaykh Hassan Cisse (RA)
a transmis une parabole exposant et illustrant le sens de la fonction du Sâhib al-Faydhah :

« Le Professeur Ibrâhîm Mahmûd Diop (Président du Rabitat 'Ulama al-Senegal


wa al-Maghrib) a entendu directement de Shaykh Ibrâhîm une parabole qui peut
nous aider à clarifier la notion de Faydhah.

Vous devez imaginer cinq choses :

Représentez-vous d'abord un puits imaginaire, non pas un puits ordinaire, mais


un puits qui n'a pas de fonds.
Imaginez ensuite un seau en cuire n'ayant nullement besoin de réparation.

Imaginez ensuite un travailleur infatigable qui continuellement puise et extraie de


l'eau de ce puits.

En quatrième lieu, imaginez un récipient qui reçoit l'eau du puits, et qui finit par
se remplir jusqu'à être plein.

Finalement, imaginez une eau qui soit tellement précieuse qu'on ne puisse la
déverser par terre, ni la remettre dans le puits qui se trouve déjà plein à
déborder.

Surgit alors la question la suivante : Que doit-on faire de cette eau, une fois que
le récipient en est rempli ?

La réponse : on placera d'autres récipients auprès du puits pour recevoir cette


eau précieuse.

Dans cette parabole, le puits sans fonds représente Allâh – Glorifié et Exalté
soit-Il ! –, qui n'a ni commencement ni fin.

L'eau précieuse est la Gnose Divine (ma’rifah) et l'intuition intellectuelle (dhawq).

Le seau en cuire est le Prophète (SAW). Les Soufis font référence à cette
dimension dans cette sagesse : « Sans intermédiaire, nul ne peut atteindre un
quelconque objectif, et le Prophète (SAW) est l'intermédiaire suprême entre
Allâh et Sa Création ».

Le travailleur dans cette parabole est Shaykh Ahmad al-Tijânî.

Le récipient est un guide spirituel d'exception qui a reçu tant et tant dans la Voie
de la Gnose Divine, qu'il se voit obligé de communiquer sa Gnose sublime aux
autres, sous peine de déborder. Il s'agit de Shaykh Ibrâhîm Niass, qui est le
détenteur de la Faydhah ».

8) La Parabole du 'Ârif bi-Llâh selon Shaykh 'Umar Toure (RA)

Le 'Ârif bi-Llâh Shaykh 'Umar Toure (RA), l'un des premiers et l'un des plus grands
Khulafâ' de Shaykh Ibrâhîm (RA) a écrit en ce sens :

« D'abord il y a la nuit, où rien ne peut être perçu. Ensuite, la progression de la


lumière du jour se fait comme suit :

Du Fajr au Dhuhr, elle est Rasûl Allâh (SAW).


Du Dhuhr au 'Asr, elle est Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA).

De 'Asr au Maghreb, elle est Shaykh Ibrâhîm 'Abd Allâh (RA).

Ensuite il fait nuit de nouveau ! ».

Bien sûr, ces différentes Réalités ne renvoient en fait qu'au Secret de Sayyidnâ
Muhammad (SAW), qui se manifeste dans ces Réalités Califales (Haqâ’iq), que sont
Sayyidnâ Ahmad al-Tijânî (RA) et Sîdî Barham (RA).

Comme dit Shaykh Ibrâhîm (RA) :

‫ال_قي‬b‫ خ‬b‫ الك_تاب` و‬b‫ام_ي و‬b‫ر‬e‫ غ‬c‫م_يع‬b‫ج‬


‫ائ_̀ق‬e‫ق‬e‫ س_ر’ ال‬f‫ق‬e‫ ال‬c‫ور‬c‫د ن‬b‫م‬d‫ح‬e‫أ‬
* * *

Tout mon amour – je le jure par mon Créateur et par Son Livre ! –
est pour le Prophète Ahmad (SAW), la Lumière d'Allâh, le Secret de toutes les
Réalités.

* * *

Il est important de rappeler que Shaykh 'Umar Toure (RA) put atteindre le rang de
Khalîfah dans la Voie Tijâniyyah, qu'il pouvait rencontrer le Prophète (SAW) en pleine
lumière du jour et en état de veille, et qu'il a initié des milliers de personnes à la Tarîqah
Tijâniyyah et à la Tarbiyyah.

9) Le témoignage du 'Ârif bi-Llâh al-Shaykh al-Akbar Sîdî Ahmad Sukayrij (RA)

La Fierté du Maroc et de la Tarîqah Tijâniyyah en général, Mawlânâ Shaykh Ahmad


Sukayrij (RA), qui fut disciple de l'Algérien Sîdî Ahmad al-'Abdalawî (RA), a loué
Shaykh Ibrâhîm (RA) en des termes très élogieux qui devraient être appris par cœur :

‫قال ف إتاف الخوان بآثر غوث الزمان لؤلفه الستاذ يعقوب أب بكر غــرب‬
‫بتصرف‬
‫وقد أعلن ف عام ‪1348‬هـ الوافق ‪1939‬م عند حفل ذكرى الولد النبــوي‬
‫الشريف أنه هو صاحب الفيضة التجانية الت بش‪µ‬ر با الشيخ التجان رضــي ال‬
‫عنه بإذن من رسول ال صلى ال عليه و سلم حينما تراءى له يقضة ل مناما‪.‬‬

‫وأمره أن يدعيها لنفسه حقيقة ل مازا ‪ .‬وهذا العام هو النعوت بعام الفيض‪.‬‬

‫ومن شهد له بذلك الشيخ القاضي العياشي أحد سكيج الفاسي رضي ال عنه‪،‬‬
‫حيث قال ف معرض أبيات نظمها ف مدح الشيخ ‪:‬‬

‫ش‪̀b‬هد‪d‬ت‪ c‬ل‪e‬ك‪t‬م ف‪e‬ــت‪d‬ح•ا م‪c‬ـ̀بين•ا ̀بم‪b‬ا ل‪e‬ك‪t‬ـم‬


‫م_ن ال‪e‬ــق‪ f‬م_ن ب‪b‬ي‪d‬ــ̀ن الب‪̀b‬ريـ•ـة_ ق‪e‬د‪ d‬خ‪b‬ص‪a‬ا‬

‫و‪̀b‬رث‪k‬ت‪ b‬ع‪b‬ن الش‪b‬يخ` الت‪f‬ج‪b‬ان خ_لف‪e‬ة‪n‬‬


‫و‪̀ b‬إن‪f‬ي ل‪e‬ك‪t‬م ف_يــه‪b‬ا أ‪e‬ن‪c‬ص’ ل‪e‬ك‪t‬م ن‪b‬ص‪a‬ا‬

‫و‪̀ b‬إن‪f‬ي أ‪e‬ر‪b‬ى الش‪a‬ي‪d‬خ‪ b‬الت‪f‬ج‪b‬ا̀نـي خ‪b‬ات_م•ا‬


‫و‪ b‬أ‪e‬ن‪d‬ت‪ b‬ال•ذ_ي ق‪e‬د‪ d‬ص_ر‪d‬ت‪ b‬ف ال‪e‬ات_̀م الف‪t‬ص‪a‬ا‬

‫و‪ b‬م‪b‬ا ق‪t‬ل‪k‬ت‪ c‬ه‪b‬ـذا ع‪b‬ن ه‪b‬و‪b‬ى و‪ b‬ت‪b‬ب‪b‬ج’ح‪w‬‬


‫و‪ b‬ل ك‪e‬ان‪ e‬ع‪b‬ن ش‪b‬ط‪k‬ح‪ w‬ر‪b‬ق‪e‬ص‪d‬ت‪̀ c‬به_ ر‪b‬ق‪k‬ص‪b‬ا‬

‫و‪ b‬ل‪e‬ك_ن‪a‬ه‪ c‬ع‪b‬ن و‪b‬ا̀رد‪ z‬ج‪b‬اء• ن‪b‬اش_ر•ا‬


‫ل_و‪b‬اء• س‪c‬ر‪c‬ور‪ w‬م_ن‪d‬ه‪ c‬ح‪b‬اس_د‪c‬ك‪t‬م غ‪t‬ص‪a‬ا‬
* * *

Je témoigne que tu as obtenu une Ouverture spirituelle manifeste


que Dieu t'a réservée en particulier en dehors de tout le monde.

Tu as certes réalisé pleinement la Khilâfah de Shaykh al-Tijânî,


Et je n'affirme cela que sur un sûr témoignage.

Je vois Shaykh al-Tijânî comme une Bague


Et certes tu es devenu le Chaton de cette Bague !

Je ne dis pas cela mû par mon propre désir ou par la vanité,


Ni à cause d'un état extatique qui me ferait danser !

Au contraire, je le dis sur une inspiration divine (wârid) qui m'est survenue
et qui meut l'Étendard de la Félicité humiliant ainsi ceux qui te sont jaloux !

* * *

En ratifiant tout ce qu'il a écrit, Shaykh Sîdî Ahmad Sukayraj (RA) a également dit à
Shaykh Ibrâhîm (RA), après lui avoir accordé une Ijâzah Mutlaqah dans la Tarîqah :

‫أنت خليفة عن الشيخ التجان و عن والدك و عن و عن جيع خلفاء الشيخ‬


‫رضي ال عنه‬
« Tu es le Khalîfah de Shaykh al-Tijânî (RA), de ton Père (RA), le mien, et celui
de tous les Khulafâ' de Shaykh Ahmad al-Tijânî (RA) ».

O Allâh ! Fais que nous croyions à tout ce que nos Maîtres ont dit, et fais que nous n'en
doutions pas. Âmîn !

‫و الصلة و السلم على سيدنا ممد الفاتح الات ناصر الق بالق و الادي إل‬
،‫الصراط الستقيم و على آله و اصحابه حق قدره و مقداره العظيم‬
‫و رضي ال عن شيخنا و وسيلتنا إل ربنا القطب الكتوم و البزخ العلوم خات‬
‫الولية المدية و صاحب الضرة الحدية شيخنا أحد بن ممد التجان السن‬
‫رضي ال عنه و أرضاه و عنا به آمي‬

‫و رضي ال عن شيخنا صاحب الفيضة التجانية التدفقة من حضرة التمية و‬


‫الكتمية أب إسحاق الشيخ الاج إبراهيم نياس عبد ال حقيقة رضي ال عنه و‬
‫عن أصحابه‪.‬‬

‫وآخر دعوانا أن المد ل رب العالي‬


IV. Quelques renseignements sur l'auteur

Shaykh Fakhruddin Owaisi al-Madani est un descendant du célèbre Owais al-Qarnî,


qui vécut à l'époque du Prophète (SAW), et qui peut être considéré comme le premier
Soufi. Il est né aux États-Unis, bien que sa famille réside habituellement à Madînah al-
Munawwarah, où il a vécut par la suite pendant 18 ans.

Il a étudié avec Sayyid Muhammad al-'Alawî al-Mâlikî, et possède également une ijâzah
dans la Science du Hadîth de Sayyid Muhammad al-Ya'qûbî. Il poursuivit ses études en
Afrique du Sud, où il obtint un MA en Études Islamiques par l'Université de la ville du
Cap. Il est actuellement Imâm de la Mosquée de Hout Bay dans la même ville, et se
trouve à la tête du « Sunni 'Ulema Council ». Il donne également des cours magistraux de
'Aqîdah, de Tafsîr et de Hadîth à la « International Peace University of Southern Africa ».

Il prit la Tarîqah Tijâniyyah du grand Maître Shaykh Hassan Cisse du Sénégal, et exerce
actuellement la fonction de grand Muqaddam de la Tarîqah Tijâniyyah au Cap.

On rappellera aussi que, en tant que représentant de la Délégation des Tijânis d'Afrique
du Sud, il donna une mémorable et remarquable conférence à Fez en 2006 lors de la
tenue de la Grande Conférence Internationale Tijanie organisée par le Gouvernement
Marocain.
Pour plus de renseignements veuillez contacter

- en anglais :

fdowaisi@gmail.com

- en français :

dmaodo@gmail.com

- en espagnol ou en français :

ibrahim@tariqa-tijaniyya.es
‫بسم ال الرحن الرحيم‬

‫و الصلة و السلم على سيدنا ممد الفاتح الات ناصر الق‬


‫بالق و الادي إل الصراط الستقيم و على آله و أصحابه حق‬
‫قدره و مقداره العظيم‬

‫و رضي ال عن شيخنا و وسيلتنا إل ربنا القطب الكتوم و‬


‫البزخ العلوم خات الولية المدية و صاحب الضرة الحدية‬
‫شيخنا أحد بن ممد التجان السن رضي ال عنه و أرضاه وعنا‬
‫به آمي‬

‫و رضي ال عن شيخنا صاحب الفيضة التجانية التدفقة من‬


‫حضرة التمية و الكتمية أب إسحاق الشيخ الاج إبراهيم نياس‬
‫عبد ال حقيقة رضي ال عنه و عن أصحابه‪.‬‬

‫و آخر دعوانا أن المد ل رب العالي‬

You might also like