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Hamid OURAZOUK

Les trois péchés originels des mouvements des jeunes au Maroc


 
L’année 2011 marquera pour toujours notre histoire contemporaine. Après de longues
décennies d’inertie, plusieurs peuples arabes se sont soulevés. Devant leur volonté, les
vieux autocrates arabes, que l’on croyait indéracinables, chancelèrent l’un après l’autre.
Sous d’autres cieux, où les régimes n’avaient pas stagné, ces événements furent à
l’orogine de profondes réformes politiques et économiques. Jamais bouleversements
aussi spectaculaires et aussi surprenants ne s’étaient succédés en un temps si bref.
Au Maroc, c’est la jeunesse qui s’empare de la parole. En effet, après un long silence, nos
jeunes discutent de plus en plus de politique. Leurs réclamations sont innombrables. Elles
s’étendent de la réforme constitutionnelle à la problématique du renchérissement de la
vie, en passant par le droit au travail, la lutte contre la corruption, la punition de tous les
dilapidateurs des biens publics ainsi que la garantie des libertés fondamentales. Sans
doute, ces revendications sont légitimes. De leur concrétisation dépend la réalisation du
Maroc prospère et reluisant auquel nous aspirons tous.
Cependant, bien que salutaire, le mouvement des jeunes n’est pas à l’abri des critiques.
Car si les événements récents nous ont fait découvrir un esprit juvénile revendicatif dont
on n’en soupçonnaient même pas l’existence, ils nous ont également démontré les limites
de ce même esprit longtemps indifférent à l’action politique. A ce propos, trois de ces
limites retiendront notre attention.

I. Parler au nom de tous les Marocains

Si la révolte arabe a dévoilé, chez nos jeunes, un état mental caractérisé par un
mécontentement profond accompagné d’un fort désir de changement, elle a, au même
temps, révélé chez beaucoup d’entre eux un esprit grandement simpliste. Parmi les
symptômes de ce simplisme, l’on trouve la prétention du mouvement des jeunes à
représenter l’ensemble du peuple marocain. En effet, une large proportion de ceux qui
protestent le font au nom du peuple entier, abusant, par l’occasion, de formules comme :
le peuple veut, le peuple ne veut plus. Or, cette attitude, qui mérite bien le qualificatif
d’auto-proclamation, n’est guère admissible. Car un peuple, composé de l’ensemble des
citoyens qui partagent le même territoire, est toujours loin de former un bloque
homogène. Partant, aucun groupe n’a le droit de parler au nom de la nation entière.
Certes, personne ne peut nier que certaines questions suscitent au fond de nous les
mêmes sentiments. Ainsi, il n’y a aucun doute que l’on soit tous choqués par le contraste
existant entre certaines classes sociales, contraste qui reflète, au demeurant, l’iniquitable
répartition de la richesse dans notre société. Il n’est pas contestable, également, que
tout citoyen soit irrité par le chômage qui frappe une partie de notre population active. Et
il en est de même de la situation inadmissible dans laquelle se trouve aussi bien notre
école que notre hôpital.
Toute fois, cette unanimité disparaît dès que l’on quitte le champ social. Par conséquent,
des divergences surgissent à propos de questions comme la forme du régime, la place de
l’Islam dans notre système politique, le maintient ou non de certaines prérogatives
royales, la question de l’amazighité,etc. Tous ces sujets, et bien d’autres, furent, de tout
temps, une source de désaccord entre les diverses sensibilités politiques du pays. Rien de
pathologique, cependant, puisque il n’est question ici que d’un bouillonnement sociétale
signe de bonne santé. Car nous croyons qu’une société où il n’y a qu’une seule opinion
n’est rien d’autre qu’une secte appelée tôt ou tard à disparaître.
Malheureusement, c’est cet esprit sectaire qui prédomine actuellement faisant, ainsi, du
peuple une entité abstraite possédant une existence indépendante de celle des
gouvernants. Une entité qui sent et désir des choses identiques. Face à elle, il y a ceux
qui détiennent le pouvoir, désignés comme étant l’unique obstacle devant la réalisation
des aspirations populaires. Or, si cette image est vraie pour certains pays, chez nous la
réalité est tout autre. Le peuple marocain n’est nullement cette masse silencieuse
frappée d’incapacité ayant besoin de l’assistance d’un tuteur. Il est, au contraire, un
corps vivant où différents systèmes d’idées s’entrechoquent. Les citoyens, eux, disposent
d’une certaine liberté d’expression. Ils ont, également, des représentants qui siègent au
sein d’institutions représentatives nationales et locales. Bien évidemment, le
fonctionnement de ces institutions, et même celui du système politique en entier, est
défaillant. Mais ces défaillances, qui ne sont d’ailleurs que le reflet de nos propres
défauts, ne doivent d’aucune façon être la raison pour qu’un groupe usurpe la fonction
des institutions constitutionnelles. Car cela ne serait que l’autocratie d’une caste, qui plus
est, anonyme. Un despotisme collectif que nul marocain n’est près à supporter.

II- Poursuivre beaucoup d’illusions

A côté de leur prétention de représenter tous les Marocains, les mouvements des jeunes
sont en même temps les victimes de nombreuses illusions qui ne sont, en fait, que la
naturelle conséquence de la religion révolutionnaire qui vient de naître en Tunisie et en
Egypte. Car nous pensons que les mouvements de contestation qui nous préoccupent
sont, en réalité, une foi nouvelle qui prétend renouveler notre existence. Et si bon
nombre de notre jeunesse prêche des opinions irrationnelles, c’est qu’ils sont des
croyants qui rêvent de reconstruire la société. Dans ce sens, quelques exemples suffiront
pour montrer l’empleur de cette hallucination collective.
* Le premier exemple de ces illusions est le désir de certains individus d’élaborer une
rupture complète avec notre passé. C’est, en vérité, le cas de tous ceux qui réclament
l’instauration d’une monarchie parlementaire dans notre pays. Il en est de même de tous
ceux qui refusent d’admettre la réforme de notre loi fondamentale en dehors d’une
assemblée constituante. Sans oublier évidemment les adeptes d’une séparation entre le
civil et le religieux . A l’appui de leurs thèses, les apôtres de la rupture évoquent le cas
de certaines monarchies européennes notamment les modèles britannique est espagnol.
Or, il faudrait être aveugle pour ne pas s’apercevoir que les sociétés britannique et
espagnole diffèrent énormément de la notre. Elles sont, en réalité, deux monarchies dont
la métamorphose n’est autre que le fruit d’une longue histoire durant laquelle l’élément
humain fut un facteur déterminant. Les citoyens de ces pays, à l’instar d’ailleurs de ceux
des autres pays développés, ont des spécificités qui leur sont propres. Car il ne faut
jamais perdre de vue que c’est la qualité des hommes, et non celle des institutions
politiques, qui fait la grandeur des civilisations.
A cet égard, le modèle norvégien représente, à nos yeux, un cas d’école. Aucun exemple
ne montre mieux l’inexistance d’un lien directe entre les principes consacrés par la
constitution et le développement. En effet, la constitution norvégienne, dattant de 1814,
instaure une monarchie limitée qui, sur certains points, ressemble à la notre. Dans ce
régime, l’institution royale occupe une place centrale. Ainsi le pouvoir exécutif appartient
au Roi, ou à la Reine si celle-ci a accédé au trône en vertu de la Constitution (Art 3). Par
conséquent, c’est le Roi qui choisit un Conseil parmi les citoyens norvégiens jouissant du
droit de vote, et cela sans qu’aucun autre critère ne lui soit imposé. C’est le Roi
également qui répartit les affaires entre les membres du Conseil des ministres de la
manière qu’il juge convenable. Dans la même logique, et après avis de ce même Conseil,
il choisit et nomme tous les hauts fonctionnaires civils, ecclésiastiques et militaires
(Art21).
Concernant le domaine juridique, le Roi peut faire et abroger tout règlement relatif au
commerce, aux douanes, aux diverses activités économiques et à la police (Art 17). En
dehors de ce champ réglementaire, c’est le storting qui vote les projets de lois. Toutefois,
pour qu’ils aient force de loi, ces projets requièrent l’approbation royale. Mais si le roi
refuse d’approuver tout projet de loi, il le renvoie au parlement, en déclarant qu’il ne
juge pas convenable de le sanctionner pour le moment. Le projet ne peut plus, en ce cas,
lui être présenté au cours de la session (Art 78).
Par ailleurs, le Roi a la prérogative de révoquer, et cela sans jugement préalable, le
Premier ministre et les autres membres du Conseil des ministres, ainsi que les
secrétaires d’Etat. Il en va de même pour les hauts fonctionnaires civils, militaires et
ecclésiastiques (Art 21).
Sur le plan militaire, le Roi a le commandement suprême des forces de terre et de mer
du royaume. Il a le droit de rassembler des troupes, de déclarer la guerre pour défendre
le pays, de conclure la paix, de contracter et de rompre des traités (Art 25et 26).
Or la disposition la plus singulière, et qui n’a point d’équivalant dans aucune des
constitutions des pays démocratiques que nous avons pu consulter, est celle prévue par
l’article 30 qui énonce que «Chacun des membres du Conseil doit exprimer son opinion
en toute sincérité, et le Roi est tenu de l’entendre. Néanmoins il appartient au Roi de se
décider d’après son propre jugement».
Le même article ajoute que lorsque «un des membres du Conseil juge la décision du Roi
contraire à la Constitution ou aux lois du royaume ou manifestement préjudiciable au
royaume, il est de son devoir de faire contre cette décision des représentations
énergiques et de faire consigner son avis au procès-verbal. Celui qui n’a pas protesté est
réputé avoir été d’accord avec le Roi ; il encourt, en conséquence, la responsabilité
subséquemment déterminée et peut être mis par le Storting en accusation devant la
Haute Cour du royaume».
Une disposition étrange, qui rappelle l’absolutisme du moyen age, en laissant entendre
que le monarque norvégien a le pouvoir de prendre, en toute liberté, des décisions
susceptibles de contredire la constitution et les lois, voire, de nuire aux intérêts de la
nation.
Rien d’étonnant, cependant. Car l’impunité dont jouit le monarque au Norvège, en dépit
des larges prérogatives qui lui sont accordées, n’est rien d’autre que l’application du
principe de l’inviolabilité de l’institution royale inscrit au sein même de la constitution qui
prévoit, dans des termes qui ne laissent aucune place au doute, que la personne du Roi
est sacrée ; il ne peut être ni blâmé ni accusé et que la responsabilité, elle, incombe à
son Conseil (art 5).

Et si nous avons passé en revue toutes ces dispositions, que beaucoup taxeront
certainement d’anachronisme, c’est dans le dessein de montrer qu’une monarchie
constitutionnelle n’est pas forcément une entrave au progrès d’un peuple. La preuve en
est que la Norvège est le pays ayant occupé la première place sur le plan du
développement humain en 2010. Aussi, ce pays est-il l’un des plus transparents ou
monde avec cette tradition, propre aux sociétés scandinaves, consistant à publier les
feuilles d’impôt de sorte qu’elles soient consultables par tous les citoyens. Un droit qui ne
datte pas d’hier, mais remonte à 1766, bien loin avant l’adoption de la constitution
norvégienne en vigueur.
La Norvège est, en outre, un paradis démocratique. Les citoyens sont représentés par
des institutions composées d’élus appartenant à toutes les couches de la société. La
richesse, elle, n’est point indispensable pour remporter une compagne électorale. Elle
constitue, au contraire, un handicap majeur pour les candidats fortunés. Pour ce qui est
de la relation entre la politique et l’argent, le système norvégien frappe par l’absence de
toute réglementation fixant des plafonds pour les sommes que reçoivent les partis et
leurs représentants à l’occasion des campagnes électorales, et ce d’autant plus qu’aucun
mécanisme n’est prévu pour contrôler l’argent dépensé. Car un tel contrôle enfreindrait la
tradition : la parole donnée compte plus que tout.
* Le second exemple d’illusions dont nombreux individus sont victimes est la croyance
que notre société est capable, en un clin d’oeil, de se débarrasser de la totalité des maux
dont elle soufre. C’est ce qui ressort, en fait, de l’immense éventail de réformes
revendiquées de manière urgente. Un véritable océan dont les contours ne cessent,
d’ailleurs, de s’élargir jour après jour. On y trouve pêle-mêle des réclamations qui
exigent et sans délai: la réforme de l’espace politique, la mise en place d’institutions
démocratiques, le rétablissement de la justice sociale, la lutte contre toutes les formes de
corruption, la garantie de la transparence du champs économique, l’éradication de toutes
les disparité,etc. Une énumération qui bien que certainement loin d’être exhaustive, nous
rappelle le fameux cri d’Antigone «je veux tout et maintenant».
Mais ce que nos jeunes semblent ignorer, à l’instar d’ailleurs de la révoltée antique, c’est
que tout changement, quelque en soit sa nature, dépend d’un élément que même la
divinité respecte. C’est le facteur temps. Il est, à notre entendement, le véritable maître
des sociétés. Il les fait évoluer lorsqu’il les juge capables de l’être. La volonté des
personnes dépourvues de patiencen’a aucune influence sur lui. D’ailleurs, l’action de
ceux-ci est toujours nuisible.
Pour s’en convaincre, il suffit de penser aux effets néfastes des institutions coloniales sur
la société marocaine. Introduites hâtivement, ces institutions furent la cause principale
de l’affaiblissement prématuré de nos institutions traditionnelles qui reflétaient, à cette
époque , les besoins de l’inconscient collectif de notre peuple. Il s’agissait, en d’autres
mots, d’un véritable génocide institutionnel dont les répercussions se font encore sentir.
Hélas, peu nombreux sont ceux qui s’intéressent aux enseignements de l’Histoire,
puisque tous ceux qui plaident pour des réformes radicales et rapides dans notre pays
sont entrain de répéter la même erreur. Une erreur dont la cause première, qu’il s’agisse
des colons français ou de la jeunesse d’aujourd’hui, n’est autre que la volonté des
hommes à se substituer au rôle des siècles.
Car «aucun régime, comme l’a écrit très justement l’historien français Ernest Lavisse, ne
se fonda en un jour. Les organisations politiques et sociales sont des œuvres qui
demandent des siècles ; la féodalité exista informe et chaotique pendant des siècles,
avant de trouver ses règles ; la monarchie absolue vécut pendant des siècles aussi,
avant de trouver des moyens réguliers de gouvernements, et il y eut de grands troubles
dans ces périodes d’attente».
Et si le développement des nations exige des périodes d’attente, c’est parce qu’elles sont,
à notre avis, les esclaves d’un réseau de croyances, de traditions et d’habitudes formant
des chaînes invisibles qui échappent à toute volonté et ne cèdent qu’à la lente usure du
temps.
C’est là une loi éternelle que les chinois semblent avoir bien compris. En effet,
contrairement aux pays socialistes ayant brusquement passé à l’économie du marché, les
chinois, eux, ont opté pour une transformation graduelle de leur économie. A ce propos,
nous renvoyons tout lecteur intéressé à l’ouvrage de l’américain Josef Stiglitz intitulé «la
grande désillusion». Un livre dans lequel l’illustre économiste, prix Nobel d’économie en
2001, explique comment la chine a pu, par des réformes économiques progressives,
éviter les effets néfastes de la thérapie du choc préconisée par les institutions financières
internationales.
C’est cette sagesse asiatique qui devrait nous inspirer dans la période de transition que
traverse notre pays. Elle nous apprend, avant tout, que nous sommes en mesure, par les
efforts que nous entreprenons depuis plus d’une décennie, d’édifier une grande
civilisation. Laissons seulement le temps faire sa besogne.

III- Manquer de respect aux institutions

Mais le péché le plus grave reproché aux mouvements des jeunes, est qu’ils sont entrain
de renverser violemment certaines de nos valeurs. Une attitude qui s’observe chez
beaucoup de jeunes qui affichent un irrespect criant envers nos fondamentaux.
C’est le cas, notamment, de tous ceux qui n’éprouvent aucun scrupule à décrire notre
pays de manières abjectes. A l’exemple de ce résistant virtuel qui n’a pas hésité à
qualifier notre pays de’«excréments ornés d’une crème». Métaphore répugnante qui
dénote chez ce genre d’individus une bassesse aussi bien morale qu’intellectuelle. Une
étroitesse d’esprit qui empêche celui qui en est détenteur de comprendre que la Patrie
est une mère et, donc, une valeur suprême devant laquelle tout marocain, quelque soit
son rang, a le devoir de s’incliner.
Le même constat reste valable pour tous les messages destinés au Roi et dont les
auteurs manquent manifestement au respect qui lui est du. Des personnes qui ignorent
assurément que leurs agissements immatures portent atteinte, non seulement à
l’institution royale, mais aussi et surtout à tous les marocains qui admirent sincèrement
leur Roi. Car il ne faut jamais perdre de vue que l’inviolabilité de la personne du Roi est
gravée dans les coeurs avant de l’être dans le texte constitutionnel.
Cependant, la plus dangereuse forme d’irrespect reste le mépris que l’on affiche devant
certaines dispositions de la loi et, précisément, devant celle relative au rassemblements
publics. En effet, cette loi exige de toutes les personnes ayant le désir de manifester sur
la voie publique d’en faire déclaration aux autorités trois jours francs avant la date de la
manifestation. Une mesure qui s’explique par le souci de sauvegarder la tranquillité
publique, première condition de l’existence d’une société.
Malheureusement, force est de constater que la quasi totalité des organisateurs des
marches et attroupements récents jugent inutile le respect de la procédure prévue par le
législateur. Un non respect qui risque de conduire, à la longue, à l’affaiblissement de
l’autorité de l’Etat. Car la force de ce dernier dépend, en premier lieu, de sa capacité de
faire respecter le réseau des normes qui régit la structure sociale. Une armature
normative qui, bien que contenant beaucoup de dispositions usées et appelées, par
conséquent, à disparaître, n’en reste pas moins la seule garantie de la stabilité de notre
pays. Et le cataclysme où vient de sombrer la Libye est une frappante preuve de
l’impossibilité pour une société de vivre sans les règles qui freinent les passions
destructives que chaque humain porte au fond de lui.
En outre, les multiples mouvements de contestations, notamment les messes
dominicales de plus en plus fréquentes depuis le 20 février, ne font, à notre sens, que
détourner notre attention des grands dangers qui menacent notre royaume: le terrorisme
et le séparatisme. Et l’attentat ignoble perpétré à Marrakech vient rappeler, une fois
encore, que les forces du mal sont toujours parmi nous, et qu’elles n’attendent que le
moindre signe de faiblesse de notre part pour se montrer. Face à ces ennemies, il est
incontournable de mener une guerre sans relâche. Une guerre dans laquelle le triomphe
exige, d’abord, que les forces morales qui soutiennent notre Etat ne doivent jamais
fléchir.
Pour conclure, espérons que les jeunes, ayant un esprit lucide, puissent réaliser que nous
sommes à un carrefour historique, et que toute erreur dans le choix à faire est de nature
à conduire à un retour fatal à l’état d’anarchie qui prédominait dans le Maroc des siècles
précédents. Suivons donc le bon chemin, avant que l’expérience, grande institutrice des
hommes, ne se charge de nous dévoiler nos erreurs.
16/5/2011

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