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2ème partie
> Traduction des homothéties, des
isométries et plus généralement des
similitudes par les nombres complexes
Séquence 2 – MA03 57
A Exemple d’introduction
B Disposition pratique (explications)
C Exemples d’utilisation de la disposition pratique de l’Algorithme d’Euclide
D Présentation de l’Algorithme d’Euclide dans le cas général
A Définition
B Théorèmes importants (Bézout, Gauss)
A Introduction
B Propriétés
C Lien entre PGCD et PPCM de deux entiers
Résumé ..........................................................................................................................................................................................................................
80
A Introduction
Dans ce paragraphe on travaillera sur ensemble des entiers naturels.
Soient a et b deux entiers naturels quelconques. Désignons par D a et D b l’ensemble des diviseurs
entiers naturels de a, puis de b. Intéressons-nous aux éventuels éléments communs à ces deux
ensembles.
Déjà 1 divise a et 1 divise b, donc 1 est commun à D a et D b
Supposons a = 0 et b ≠ 0
On a déjà vu que D 0 = .
Donc les diviseurs communs à 0 et à b sont les diviseurs de b, et le plus grand de ces diviseurs com-
muns est b lui-même.
On notera pgcd ( 0, b ) = b .
Supposons a ≠ 0 et b ≠ 0 , a > b .
Visualisons l’ensemble D a des diviseurs de a et l’ensemble D b des diviseurs de b.
Da
a *
1
*
1 Db b
L’ensemble D a ∩ D b des diviseurs communs à ces deux nombres n’est pas infini car il est majoré par
a (a n’est pas forcément dans l’intersection, ce ne sera le cas que si a est un multiple de b).
Remarque Il est intuitif de comprendre que dans , tout sous-ensemble non vide et majoré, admet un plus grand
élément.
Il existe donc dans D a ∩ D b un plus grand élément : ce plus grand élément est un diviseur à la fois de
a et de b, et c’est le plus grand des diviseurs communs : on l’appelle p.g.c.d. de a et de b.
Définition :
Soient a et b deux entiers naturels distincts.
Le plus grand élément de D a ∩ D b est connu sous le nom de « plus grand commun diviseur de a et
de b » et se note pgcd ( a, b ) .
B Exemple
On considère les entiers naturels 12 et 18.
L’ensemble des diviseurs de 12 est D 12 = { 1, 2, 3, 4, 6, 12 }
L’ensemble des diviseurs de 18 est D 18 = { 1, 2, 3, 6, 9, 18 }
L’ensemble des diviseurs communs à 12 et 18 est donc : D 12 ∩ D 18 = { 1, 2, 3, 6 } , et le plus grand
élément de cet ensemble est 6, d’où pgcd ( 12, 18 ) = 6 .
Séquence 2 – MA03 61
C Propriétés
Propriété
Si un nombre divise le pgcd de a et b, alors il divise a et il divise b.
Démonstration
Soient a et b deux entiers naturels non nuls et δ leur pgcd.
Soit k un diviseur de δ , alors il existe k’ entier tel que δ = k × k′ .
Mais δ divise a donc il existe α entier tel que a = δ × α
d’où a = k × ( k′α ) avec k′α entier ;
cette égalité prouve que k divise a.
Un raisonnement analogue prouve que k divise b.
Conclusion : tout diviseur de pgcd ( a, b ) est aussi un diviseur de a et un diviseur de b.
Propriété
Tout diviseur commun à a et b est un diviseur de leur pgcd.
Remarque Cette propriété qui est la réciproque de la précédente sera démontrée comme conséquence de l’algo-
rithme d’Euclide.
Propriété
Pour a, b, k des entiers naturels non nuls on a :
• pgcd ( ka, kb ) = k pgcd ( a, b ) : cela veut dire que si on multiplie deux nombres par k, le
pgcd est aussi multiplié par k ( où k ∈ * ) .
62 Séquence 2 – MA03
Étape 1
Effectuons la division euclidienne de 2375 par 75 :
2375 75
2375 = 75 × 31 + 50
125 31
Soit d un diviseur commun à 2375 et 75,
d divise aussi 75 × 31 50
Réciproquement, soit d un diviseur commun à 75 et 50, alors d divise aussi 75 × 31 et 50, donc d
divise également leur somme 75 × 31 + 50 , c’est-à-dire d divise 2375 ;
on retient que :
si d ∈ D 75 ∩ D 50 alors d ∈ D 2375 ∩ D 75
Étape 2
Effectuons la division euclidienne de 75 par 50
75 50
75 = 50 × 1 + 25
par le même raisonnement on a : 25 1
Étape 3
50 25
Effectuons la division euclidienne de 50 par 25
50 = 25 × 2 + 0 0 2
Séquence 2 – MA03 63
31 1
2375 75 50
125 25
50
31 1 2
2375 75 50 25
125
25 0
50
64 Séquence 2 – MA03
230 138 92 46 0
divisions successives
de 2070 par 368 : reste 230
de 368 par 230 : reste 138
de 230 par 138 : reste 92
de 138 par 92 : reste 46
de 92 par 46 : reste 0
46 étant le dernier reste non nul, on a : pgcd ( 2070, 368 ) = 46
317 8 77 3 2 1 0
5
Remarque Deux nombres dont le pgcd vaut 1 seront dits « premiers entre eux » ; ce sera l’objet du chapitre qui
suit.
Séquence 2 – MA03 65
Montrons d’abord D a ∩ D b ⊂ D b ∩ D r1 ;
soit d un diviseur commun de a et b, alors d divise a et bq 1 , donc d divise aussi a – bq 1 , c’est-à-dire
d divise r 1, et finalement on retient que d est un diviseur commun de b et r 1 ,
d’où D a ∩ D b ⊂ D b ∩ D r
1
On est donc ramené exactement à la première ligne de ce paragraphe en remplaçant a par b et b par
r 1 ; de proche en proche on aura les lignes suivantes :
b = r1 q2 + r2 et 0 < r 2 < r 1 Db ∩ Dr = Dr ∩ Dr
1 1 2
r1 = r2 q3 + r3 et 0 < r 3 < r 2 Dr ∩ Dr = Dr ∩ Dr
1 2 2 3
…
r p – 2 = r p – 1 q p + r p et 0 < r p < r p – 1 Dr ∩ Dr = Dr ∩ Dr
p–2 p–1 p–1 p
rp – 1 = rp qp + 1 + 0 0 < rp Dr ∩ Dr = Dr ∩ D0 = Dr
p–1 p p p
Remarque Il est important de comprendre qu’on remplace 2 nombres par 2 nombres plus petits à chaque étape
qui va suivre.
Il est également très important d’observer le rangement des différents restes obtenus ; c’est une
succession d’entiers qui vont en décroissant :
r1 > r2 > r3 > … 0 ;
donc au bout d’un nombre fini d’étapes on va « tomber » sur un reste nul ; appelons r p le dernier
reste non nul.
66 Séquence 2 – MA03
A Définition
Deux entiers naturels sont premiers entre eux si et seulement si leur p.g.c.d. vaut 1
Remarque Cela veut dire que 1 est leur seul diviseur commun dans .
Exemples
a = 15 et b = 16
D a désigne l’ensemble de tous les diviseurs de a dans .
D a = { 1, 3, 5, 15 } D 16 = { 1, 2, 4, 8, 16 } D 15 ∩ D 16 = { 1 }
d’où pgcd ( 15, 16 ) = 1 donc 15 et 16 sont premiers entre eux
a = 15 et b = 18
on a : 3 divise 15 et 3 divise 18 donc 15 et 18 ne sont pas premiers entre eux
a = 0 et b = 1
D 0 = et D 1 = { 1 } d’où D 0 ∩ D 1 = { 1 } d’où pgcd (0,1) = 1 donc 0 et 1 sont premiers entre
eux.
a = 0 et b ≠ 0 et b ≠ 1
tous les entiers naturels sont des diviseurs de 0, et parmi eux il en existe au moins deux qui divisent
b, il s’agit de 1 et de b. Il en résulte que 0 et b de * – { 1 } ne sont pas premiers entre eux ;
pgcd ( 0, b ) = b
Avec cette définition on peut reformuler la définition du pgcd vue avant :
Propriété
a b
δ = pgcd ( a, b ) ⇔ -- et -- sont premiers entre eux.
δ δ
Démonstration de ce théorème :
il s’agit d’une équivalence à prouver ; on va la traiter en deux implications.
(a et b premiers entre eux) ⇔ (il existe u et v de tels que au + bv = 1)
⇒
⇐
Séquence 2 – MA03 67
Exemples
Exemple Démontrer que deux entiers naturels consécutifs sont premiers entre eux.
Réponse :
Soient n et ( n + 1 ) deux entiers naturels consécutifs quelconques ; on peut écrire :
( n + 1 ) × 1 + n × ( –1 ) = 1 .
D’après le théorème de Bézout on en déduit que n et ( n + 1 ) sont premiers entre eux.
Ce résultat montre que le p.g.c.d. de 2 entiers naturels consécutifs vaut 1.
Remarque Dans tout notre propos, a et b sont des entiers naturels donc ils sont positifs. Par contre u et v sont
des entiers relatifs (éventuellement négatifs) :
Exemple En utilisant l’algorithme d’Euclide, démontrer que pgcd ( 392, 33 ) = 1 et en déduire deux entiers
relatifs u et v tels que : 392u + 33v = 1 .
Réponse :
La disposition pratique de l’algorithme d’Euclide donne effectivement 1 comme dernier reste non
nul, donc : pgcd ( 392, 33 ) = 1 .
68 Séquence 2 – MA03
29 = 4 × 7 + 1 donc 1 = 29 – 4 × 7
33 = 29 × 1 + 4 donc 4 = 33 – 29 × 1
392 = 33 × 11 + 29 donc 29 = 392 – 33 × 11
Remontrons très méthodiquement toutes les étapes en commençant par la fin : le principe con-
siste à traduire chaque division euclidienne.
étape (1) 1 = 29 – 4 × 7
étape (2) 1 = 4 × ( – 7 ) + 29 = ( 33 – 29 × 1 ) ( – 7 ) + 29
étape (3) 1 = 29 × 8 + 33 × ( – 7 ) = ( 392 – 33 × 11 )8 + 33 × ( – 7 )
1 = 392 × 8 + 33 × ( – 95 )
Conclusion : on a trouvé u = 8 et v = – 95
tels que : 392 × 8 + 33 × ( – 95 ) = 1
Il n’est pas inutile d’insister sur l’aspect méthodique et systématique de la démarche utilisée.
Exemple En utilisant l’algorithme d’Euclide qui a déjà permis dans un exemple traité précédemment de mon-
trer que pgcd ( 1617, 325 ) = 1 , trouver deux entiers relatifs u et v tels que : 1617u + 325v = 1 .
4 1 39 1 1 1 2
371 8 77 3 2 1 0
5
(6) (5) (4) (3) (2) (1)
Réponse
étape (1) 1 = 3 – 2 × 1
étape (2) = 2 × ( –1 ) + 3
= ( 5 – 3 × 1 ) × ( – 1 ) + 3 car 2 = 5 – 3 × 1
étape (3) = 3×2–5
= ( 8 – 5 × 1 ) × 2 – 5 car 3 = 8 – 5 × 1
étape (4) = 5 × ( –3 ) + 8 × 2
= ( 317 – 8 × 39 ) × ( – 3 ) + 8 × 2 car 5 = 317 – 8 × 39
étape (5) = 8 × ( 119 ) + 317 × ( – 3 )
= ( 325 – 317 × 1 ) × 119 + 317 × ( – 3 ) car 8 = 325 – 317 × 1
étape (6) = 317 × ( – 122 ) + 325 × 119
= ( 1617 – 325 × 4 ) × ( – 122 ) + 325 × 119 car 317 = 1617 – 325 × 4
= 1617 × ( – 122 ) + 325 × 607
Séquence 2 – MA03 69
Théorème de Gauss
Soient a, b et c trois entiers naturels non nuls
si (a divise le produit bc et a est premier avec b) alors (a divise c)
Ce théorème s’écrit encore : (a divise bc et pgcd (a, b) = 1) ⇒ (a divise c)
Démonstration de ce théorème
On sait que a est premier avec b ; donc d’après le théorème de Bézout il existe u et v entiers relatifs
tels que :
au + bv = 1 ; ceci implique que : auc + bvc = c .
Considérons le nombre a :
a divise le produit auc puisqu’il est l’un des facteurs
a divise bc par hypothèse et donc aussi le produit bvc.
Il en résulte que a divise la somme auc + bvc , c’est-à-dire que a divise c.
Propriété
70 Séquence 2 – MA03
Propriété
Finalement : a = b 1 q 1 = b 1 b 2 q
2
ce qui prouve que le produit b 1 b 2 divise a, c’est-à-dire que a est divisible par b 1 b 2 .
Séquence 2 – MA03 71
Attention, 72 est divisible par 2, par 8 et aussi par 9 et pourtant 72 n’est pas divisible par le produit 2 × 8 × 9 .
prudence
On ne peut pas appliquer la propriété 5 car ces 3 nombres ne sont pas premier entre eux 2 à 2, en
effet : pgcd(2, 8) = 2 donc 2 et 8 non premiers entre eux.
72 Séquence 2 – MA03
Il s’agit d’une équation ayant 2 inconnues ; donc résoudre cette équation c’est chercher tous les cou-
ples ( x 0 , y 0 ) d’entiers relatifs vérifiant ax 0 + by 0 = c .
d’après le théorème de Gauss on en déduit que 2 divise y donc il existe k de tel que y = 2k (y est
nécessairement un entier relatif pair).
Reportons cette valeur trouvée pour y dans l’équation :
2x = 3y devient 2x = 3 × 2k donc x = 3k .
Finalement si ( x, y ) est solution de l’équation 2x – 3y = 0 alors x et y sont de la forme x = 3k et
y = 2k où k est dans .
Conclusion :
l’ensemble solution de l’équation 2x – 3y = 0 est l’ensemble des couples ( x, y ) de la forme
( 3k, 2k ) avec k quelconque dans .
Si on appelle S l’ensemble des solutions on a :
S = { ( 3k, 2k ) ; k décrit }
Séquence 2 – MA03 73
Conclusion :
L’ensemble S des solutions de l’équation 42x + 30y = 0 est
S = { ( – 5k, 7k ) } ; k décrit }
a) Cette équation est telle que les coefficients 6 et 5 sont premiers entre eux : le théorème de Bézout
affirme l’existence d’au moins un couple ( u, v ) tel que 6u + 5v = 1 , par exemple
( u ; v ) = ( 1 ; – 1 ) convient car 6 × 1 + 5 × ( – 1 ) = 1 ;
On dit qu’on a trouvé une solution particulière ( 1 ; – 1 ) .
b) L’existence de cette solution particulière va nous permettre de revenir comme dans les exemples
précédents, au cas où le second membre est nul ; en effet en retranchant membre à membre les éga-
lités : 6x + 5y = 1 et 6 × 1 + 5 × ( – 1 ) = 1
on est ramené à chercher ( x, y ) solution de : 6(x – 1) + 5(y + 1) = 0 ou de :
6 ( x – 1 ) = – 5 ( y + 1 ) . Soit (x, y) un couple de solutions, alors 6 divise – 5 ( y + 1 ) car on sait que 6
et 5 sont premiers entre eux ; d’après le théorème de Gauss on déduit que 6 divise y + 1 donc il
existe k de tel que y + 1 = 6k c’est-à-dire y = – 1 + 6k .
74 Séquence 2 – MA03
Conclusion :
L’ensemble S 1 des solutions de l’équation 6x + 5y = 1 est : S 1 = { 1 – 5k ; – 1 + 6k ) ; k
décrit }
⎧ 6x + 5y = 3
6x + 5y = 3 ⇔ ⎨ ⇔ 6(x – 3) + 5(y + 3) = 0
⎩ 6 × 3 + 5 × ( –3 ) = 3
⇔ 6 ( x – 3 ) = –5 ( y + 3 )
Le raisonnement va alors se dérouler en deux étapes :
… d’abord on recherche la forme d’un couple ( x, y ) solution (en utilisant le théorème de Gauss)
… ensuite on contrôle que toutes les solutions de cette forme conviennent.
Ici on ne reprend pas le détail de la fin de la démonstration : elle est identique à celle utilisée pour
l’équation : 6x + 5y = 1 .
Conclusion :
l’ensemble S 2 des solutions de l’équation 6x + 5y = 3 est : S 2 = { ( 3 – 5k ; – 3 + 6k ) ; k
décrit }
Séquence 2 – MA03 75
⎧ 392x + 33y = 5
392x + 33y = 5 ⇔⎨
⎩ 392x 0 + 33y 0 = 5
⇔ 392 ( x – x 0 ) + 33 ( y – y 0 ) = 0
⇔ 392 ( x – x 0 ) = – 33 ( y – y 0 )
Soient x et y solutions de cette équation.
Nécessairement puisque ( x – x 0 ) entier, alors 392 doit diviser – 33 ( y – y 0 ) donc aussi 33 ( y – y 0 ) ;
or 392 et 33 sont premiers entre eux ; d’après le théorème de Gauss on en déduit que 392 doit diviser
y – y 0 , c’est-à-dire qu’il existe k de tel que y – y 0 = 392k donc y = y 0 + 392k = – 475 + 392k .
Conclusion générale :
l’ensemble S des solutions de l’équation 392x + 33y = 5 est :
S = { ( 40 – 33k ; – 475 + 392k ) ; k décrit }.
Remarque Il n’y a pas qu’une seule façon d’écrire l’ensemble des solutions. Dans cet exemple on peut écrire ini-
différemment :
S = {(40 – 33k ; – 475 + 39 k) ; k décrit }
ou en posant k = n + 1, on aura 40 – 33(n + 1) = 7 – 33 n et – 475 + 39(n + 1) = – 436 + 39 n ;
S = {(7 – 33n ; – 436 + 39 n) ; n décrit }.
76 Séquence 2 – MA03
A Introduction
Dans ce paragraphe nous excluons zéro qui n’a qu’un seul multiple : lui même.
Soient a et b deux entiers naturels quelconques non nuls.
Désignons par M a et M b l’ensemble des multiples strictement positifs de a et de b.
Ma
1
ab *
a 2a 3a 4a
1
ab *
b 2b 3b 4b
Mb
Soient a et b deux entiers naturels non nuls. On appelle « plus petit commun multiple de a et de b » le
plus petit entier strictement positif multiple à la fois de a et de b.
On le note : ppcm ( a, b )
Exemple
a = 4 et b = 6
M4
1 *
4 8 12 16 20 24 28
1 *
6 12 18 24 30
M6
M 4 ∩ M 6 = { 12 ; 24 ; … }
ppcm ( 4 ; 6 ) = 12
B Propriétés
Propriété
Pour a, b, k entiers naturels non nuls on a :
Séquence 2 – MA03 77
Démonstration
Soit μ = ppcm ( a, b ) alors μ est un multiple de a donc il existe α de tel que : μ = αa .
Soit m un multiple de μ
Il existe k de tel que : m = kμ .
On a donc : m = kμ = kαa donc m est un multiple de a.
Un raisonnement analogue prouve que m est un multiple de b.
Conclusion
tout multiple de ppcm ( a, b ) est aussi un multiple de a et un multiple de b.
Cette démonstration est très simple, il faut savoir la refaire.
Propriété
Conclusion :
Tout multiple commun de a et de b est multiple de ppcm ( a, b ) .
Cette propriété est la réciproque de la précédente : sa démonstration est un peu moins évidente que
la précédente.
78 Séquence 2 – MA03
Observation 3 : a = 13 et b = 2
pgcd ( a, b ) = 1 ; ppcm ( a, b ) = 26
on constate que : pgcd ( a, b ) × ppcm ( a, b ) = ab = 26
Ces observations sont générales ; elles proviennent de la propriété suivante (qui n’est pas démontrée
ici) :
Propriété
Le produit de deux entiers non nuls est égal au produit de leur pgcd par leur ppcm.
Exemple
Déterminer le ppcm de 2375 et 75
puis le ppcm de 2070 et 368
puis le ppcm de 1617 et 325.
Réponse
Dans le paragraphe concernant l’algorithme d’Euclide nous avons déjà calculé les pgcd des nombres
en présence et nous avions trouvé :
pgcd ( 2375 ; 75 ) = 25
pgcd ( 2070 ; 368 ) = 46
pgcd ( 1617 ; 325 ) = 1.
En appliquant la propriété précédente on trouve :
2375 × 75 178 125
ppcm ( 2375 ; 75 ) = ------------------------------------------- = ------------------- = 7125
pgcd ( 2375 ; 75 ) 25
2070 × 368 761 760
ppcm ( 2070 ; 368 ) = --------------------------------------------- = ------------------- = 16 560
pgcd ( 2070 ; 368 ) 46
1617 × 325 525 525
ppcm ( 1617 ; 325 ) = ---------------------------------------------- = ------------------- = 525 525.
pgcd ( 1617 ; 325 ) 1
Séquence 2 – MA03 79
Définition :
Soient a et b deux entiers naturels distincts. Le plus grand nombre parmi les diviseurs communs de a et de b s’appelle « plus
grand commun diviseur de a et de b » et se note : pgcd ( a, b ) .
Propriétés :
Si un nombre divise le pgcd de a et de b, alors il divise a et il divise b.
Si un nombre divise à la fois a et b, alors il divise leur pgcd.
pgcd ( a, b ) = pgcd ( b, a )
pgcd ( ka, kb ) = k pgcd ( a, b ) pour k de *
Connaître le principe de l’algorithme d’Euclide
Définition :
Soient a et b deux entiers naturels non nuls. On appelle « plus petit commun multiple de a et de b » le plus petit entier stricte-
ment positif multiple à la fois de a et de b. On le note : ppcm ( a, b ) .
Propriétés :
Si un nombre est multiple du ppcm de a et de b, alors il est multiple commun de a et de b.
Si un nombre est multiple commun de a et de b, alors il est multiple de leur ppcm.
ppcm ( a, b ) = ppcm ( b, a )
ppcm ( ka, kb ) = k ppcm ( a, b ) pour k de *
pgcd ( a, b ) × ppcm (a, b) = ab
Définition : deux entiers naturels sont premiers entre eux si et seulement si leur pgcd vaut 1
Théorème de GAUSS : Si ⎛⎝(a divise le produit bc) et (a est premier avec b)⎞⎠ alors ⎛⎝a divise c⎞⎠
Propriétés :
– Si a est premier avec n nombres alors a est premier avec leur produit
– Si a est divisible par des entiers premiers entre eux 2 à 2, alors a est divisible par leur produit.
Connaître la méthode qui permet de résoudre dans des exemples d’équations de la forme :
ax + by = c où a, b, c sont des entiers donnés, et x, y sont les inconnues dans .
80 Séquence 2 – MA03
Exercice Nombres premiers entre eux, obtenus à partir d’autres nombres pre-
miers entre eux.
Les entiers x et y sont premiers entre eux.
Montrer qu’il en est de même de :
3x + 4y et 4x + 5y
4x + 15y et 3x + 11y
Séquence 2 – MA03 81
Exercice
Utilisation des nombres premiers entre eux pour reconnaître qu’une
fraction est irréductible.
Démontrer que si a et b sont des nombres entiers positifs premiers entre eux, il en est de même des
2 2
nombres entiers : a + b et a + ab + b .
(On pourra prendre un diviseur positif d commun à ces deux nombres, et démontrer que d vaut 1).
En déduire les nombres entiers positifs a et b premiers entre eux tels que la fraction
a+b 7
----------------------------- soit égale à ----- .
2 2 37
a + ab + b
Exercice Travail sur les nombres consécutifs en liaison avec un caractère de divi-
sibilité.
Les nombres entiers relatifs a et n vérifient la relation
3
(1) n = a –a.
Démontrer que n est le produit de 3 entiers relatifs consécutifs et que n est multiple de 6 ;
en déduire que n est aussi une somme de 3 entiers relatifs consécutifs.
Comment faut-il choisir a pour que n soit une somme de 4 entiers relatifs consécutifs ?
82 Séquence 2 – MA03
Exercice On doit se souvenir du résultat suivant : l’ensemble des diviseurs communs de deux nombres est
l’ensemble des diviseurs de leur p.g.c.d. ; l’exercice peut donc se ramener à rechercher pgcd (4512,
4128), puis ensuite à lister les diviseurs de ce nombre.
⎧ a + b = 600
⎨
⎩ pgcd ( a, b ) = 50.
On sait que a et b sont divisibles par 50 et mieux on a la propriété :
a b
pgcd ( a, b ) = 50 ⇔ pgcd ⎛ -----, -----⎞ = 1
⎝ 50 50⎠
a b
Donc si on pose a′ = ----- et b′ = ----- ,
50 50
on peut résoudre le même problème mais avec des nombres plus petits et premiers entre eux ; une
méthode peut alors consister en l’examen systématique de tous les cas (on espère qu’ils ne seront pas
trop nombreux).
Exercice Il parait assez raisonnable de traduire les divisions euclidiennes ; à partir de là, on peut se persuader
et assez vite que le nombre cherché doit être un diviseur commun à deux nombres connus.
Exercice Il faut bien connaître la méthode de résolution dans des équations du type : ax + by = c ; elles
peuvent n’admettre aucune solution, mais si elles en admettent au moins une, que l’on appelle solu-
tion particulière ( x 0 , y 0 ) , alors elles en admettent une infinité ; la méthode a été illustrée sur plu-
sieurs exemples dans le cours.
Séquence 2 – MA03 83
84 Séquence 2 – MA03
A Homothétie
B Translation
C Rotation
D Exemples
A Introduction
B Cas des similitudes directes de rapport k (k > 0)
C Cas des similitudes indirectes de rapport k (k > 0)
D Exemples
E Similitudes ayant deux points fixes distincts
Résumé ..........................................................................................................................................................................................................................
104
A Homothétie
Soit h l’homothétie de centre Ω et de rapport k où k est un réel non nul et différent de 1. h agit sur
les points du plan, et si ce plan est muni d’un repère orthonormal, chaque point M peut être repéré
par ses coordonnées ( x, y ) ou par son affixe z où z est un nombre complexe.
P h P
M( z ) M′ ( z′ )
Posons M′ = h ( M ) et appelons z′ l’affixe de M′ .
M'(z')
M(z)
Ω
O u
M′ = h ( M ) ⇔ ΩM′ = k ΩM
⇔ z = kz
ΩM′ ΩM
⇔ z M′ – z Ω = k ( z M – z Ω )
⇔ z′ – z Ω = k ( z – z Ω )
Séquence 2 – MA03 87
z′ = z M′ et z = z M donc z M′ – z Ω = k ( z M – z Ω )
d’où ΩM′ = k ΩM
Cette dernière relation traduit que M′ est l’image de M par l’homothétie de centre Ω et de rapport k.
Propriété
La traduction par les nombres complexes de l’homothétie de centre Ω et de rapport k
( k ≠ 0 et k ≠ 1 ) est :
z′ – z Ω = k ( z – z Ω )
Une relation de la forme
z′ = kz + b où k réel ( k ≠ 0 et k ≠ 1 ) et b complexe est la traduction par les nombres com-
plexes de l’homothétie de rapport k, et de centre le point fixe Ω dont l’affixe vérifie :
z Ω = kz Ω + b .
B Translation
Soit t la translation de vecteur w dont l’affixe est z 0 . Soit M ( z )
un point quelconque et M′ ( z′ ) son image par t.
M'(z')
M′ = t ( M ) ⇔ MM′ = w ⇔ z =z
MM′ w
M(z)
⇔ z M′ – z M = z 0 ⇔ z′ = z + z 0 . w
Propriété
La traduction par les nombres complexes de la translation de vecteur w d’affixe z 0 est :
z′ = z + z 0 .
C Rotation
Soit r la rotation de centre Ω et d’angle non nul de mesure θ .
M'(z')
Soit M ( z ) un point quelconque et M′ ( z′ ) son image par r ;
pour M ≠ Ω on a aussi M′ ≠ Ω et on peut écrire les équiva-
lences suivantes : Ω θ
⎧ ΩM′ = ΩM M(z)
M′ = r ( M ) ⇔ ⎨
v
⎩ ( ΩM, ΩM′ ) = θ
O u
⎧ z M′ – z Ω = z M – z Ω
⎪
⇔⎨ z M′ – z Ω
⎪ arg -------------------- = θ
⎩ zM – zΩ
88 Séquence 2 – MA03
⎧ z M′ – z Ω
⎪ -------------------- = 1
⎪ zM – zΩ
M′ = R ( M ) ⇔ ⎨
⎪ z M′ – z Ω
⎪ arg --------------------=θ
⎩ zM – zΩ
z M′ – z Ω iθ
⇔ -------------------- = e car le nombre complexe de module 1 et dont un argument est θ
zM – zΩ iθ
s’écrit en effet : e .
iθ
⇔ z M′ – z Ω = e ( z M – z Ω )
Dans le cas particulier où M = Ω , on a aussi M′ = Ω et l’égalité trouvée est encore vérifiée.
iθ
Finalement : M′ = r ( M ) ⇔ z′ – z Ω = e ( z – z Ω )
La dernière égalité peut se transformer en :
iθ iθ
z′ = e z + z Ω – e z Ω qui est de la forme
z′ = az + b où a et b dans avec a = 1 et a ≠ 1 .
Propriété
La traduction par les nombres complexes de la rotation de centre Ω et d’angle non nul de
iθ
mesure θ est : z′ – z Ω = e ( z – z Ω )
Une relation de la forme z′ = az + b où a et b dans avec a = 1 et a ≠ 1 est la traduc-
tion par les nombres complexes de la rotation d’angle de mesure θ = arg a et de centre le
point fixe Ω dont l’affixe vérifie : z Ω = az Ω + b .
D Exemples
Réponse :
M( z ) M′ ( z′ )
On veut le lien entre z′ et z.
Séquence 2 – MA03 89
soit z′ – ( – 1 – i ) = 2 ( z – ( –1 –i ) )
soit z′ + 1 + i = 2(z + 1 + i)
que l’on peut encore écrire z′ = 2z + 2 – 1 + i ( 2 – 1 )
π
i ⎛ – ---⎞
⎝ 6⎠
3) Pour r la traduction complexe est : z′ – z I = e ( z – zI )
π
Or i ⎛ – ---⎞
⎝ 6⎠ π π 3 1
e = cos ⎛ – ---⎞ + i sin ⎛ – ---⎞ = ------- – --i
⎝ 6⎠ ⎝ 6⎠ 2 2
3 i 3 i
ou encore z′ = ⎛ ------- – ---⎞ z + ( 2 + i ) ⎛ 1 – ------- + ---⎞
⎝ 2 2⎠ ⎝ 2 2⎠
Exemple Dans chacun des cas suivants, identifier la transformation f dont la traduction complexe est :
1) z ′ = – z + 2i
2) z ′ = iz + 1
1+i 3
3) z′ = ------------------ z
2
4) z′ = z – 4 + 2i
5) z′ = 2z + 3
Réponse :
1) On reconnait z′ = kz + 2i avec k réel k = – 1
d’où f est une homothétie de rapport – 1 ,
son centre Ω a pour affixe z o tel que : z o = – z o + 2i
soit 2z o = 2i d’où z o = i d’où Ω ( 0,1 )
f = hom ( Ω, – 1 ) avec Ω ( 0,1 )
On peut encore dire : f est la symétrie centrale de centre Ω ou f est la rotation de centre Ω et
d’angle plat.
π π
i --- i ---
2) z′ = iz + 1 c’est-à-dire z′ = e 2 z + 1 car i = e2
π
On reconnaît la traduction complexe d’une rotation d’angle de mesure --- ; son centre Ω a pour
2
affixe z o tel que :
z o = iz o + 1 soit z o ( 1 – i ) = 1
1 1+i
soit z o = ---------- = ----------
1–i 2
π 1 1⎞
f = rot ⎛ Ω, ---⎞ avec Ω ⎛ --- , ---
⎝ 2⎠ ⎝2 2⎠
90 Séquence 2 – MA03
4) z′ = z – ( 4 – 2i )
c’est la traduction complexe de la translation de vecteur w d’affixe –4 + 2i
5) z′ = 2z + 3
est la traduction complexe d’une homothétie de rapport 2 et de centre Ω d’affixe z 0 tel que :
z 0 = 2z o + 3
soit z0 = –3
d’où f = hom ( Ω, 2 ) avec Ω ( – 3, 0 ) .
Séquence 2 – MA03 91
M'(z' = z)
S(ox)
M(z) M'(z')
z' = z
M'(z')
D
M(z)
v θ
x
O u
M1(z )
1
Séquence 2 – MA03 93
On a progressivement :
z′ = e i2θ z 1 = e i2θ z car z 1 = z
relation de la forme : z′ = a z où a ∈ et a = 1 .
D Cas général
Soit g un antidéplacement et soit O′ l’image de O par g.
d’où : g = t ⎛ ⎞
oo′
° ⎝ t o′o ° g⎠
Il en résulte que t ° g est une réflexion d’axe une droite D qui passe par O : on peut écrire
o′o
t ° g = SD et g = t ° SD
o′o oo′
Soit M ( z ) un point quelconque du plan :
t
SD oo′
g : M( z ) M1 M′ ( z′ )
( z1 )
On sait que la traduction complexe de S D où D qui passe par l’origine, est de la forme : z 1 = a z
avec a ∈ et a = 1 et que la traduction complexe de la translation t est : z′ = z 1 + b où b
oo′
est l’affixe du vecteur oo′ , c’est-à-dire aussi du point O′ .
Il en résulte progressivement :
z′ = z 1 + b = a z + b avec a ∈ et a = 1
Réciproquement : on peut démontrer qu’une application du plan dans le plan dont la traduction par des
nombres complexes est de la forme : z′ = a z + b avec a ∈ et a = 1 est un antidéplacement.
Propriété
Une application du plan dans le plan est un antidéplacement si et seulement si sa traduction par
des nombres complexes s’écrit :
z′ = a z + b où a et b dans avec a = 1
94 Séquence 2 – MA03
z′ = i z + 1 – i
Déterminer l’ensemble des points invariants ; en déduire la nature de f.
Réponse :
On a i = 1 , donc on reconnaît la traduction complexe d’un antidéplacement du plan.
Soit M ( z ) ; posons z = x + iy avec x et y réels.
M invariant ⇔ z = iz +1–i
⇔ x + iy = i ( x – iy ) + 1 – i
⇔ x + iy = y + 1 + ix – i
Deux nombres complexes sous forme algébrique sont égaux si et seulement si ils ont même partie
réelle et même partie imaginaire, donc :
⎧x = y + 1
M invariant ⇔ ⎨ ⇔y = x–1
⎩y = x – 1
L’ensemble des points invariants est la droite d’équation :
y = x–1.
M'(z') D
v M(z)
0 u 1
-1
Exemple Dans le plan complexe on considère l’application g dont la traduction complexe est :
z′ = i z + 2 .
1) Déterminer l’ensemble des points invariants ; en déduire la nature de g.
2) On considère la réflexion f d’axe D d’équation y = x – 1 de l’exemple précédent ; la traduction de
f par des nombres complexes était donnée par :
z′ = i z + 1 – i .
Donner la traduction complexe des transformations
g ° f –1 puis f –1 ° g .
Réponse :
1) On reconnaît une traduction complexe de la forme z′ = a z + b où a = 1 , il en résulte que g
est un antidéplacement.
Soit M ( z ) ; posons z = x + iy avec x et y réels
Séquence 2 – MA03 95
⎧x = y + 2
⇔ x + iy = y + 2 + ix
⇔ ⎨
⎩y = x
Ce système est impossible donc il n’existe aucun point invariant.
g est donc un antidéplacement sans point invariant :
g est une symétrie-glissée.
2) On va commencer par donner la traduction complexe de f – 1 :
M( z ) f M′( z′ )
M′( z′ ) f –1 M( z )
z′ – 1 + i
z′ = i z + 1 – i ⇔ z = -------------------- ⇔ z = – i ( z′ – 1 + i )
i
⇔ z = – i ( z′ – 1 + i ) ⇔ z = i( z ′ – 1 – i)
⇔ z = iz′+1–i
La traduction complexe de f – 1 est :
z = iz′+1–i où f –1 ( M ′ ) = M
!!! au changement des lettres près, c’est la même traduction que pour f ; est-ce normal ??? voir la
remarque ci-dessous.
Remarque Le calcul qui est fait ici est complètement PRÉVISIBLE car on sait que pour une réflexion f on a
importante f = f –1 .
Considérons g ° f – 1 :
f –1 g
M1 ( z ) M2 ( z ) M3 ( z )
1 2 3
z 3 = i z 2 + 2 = i ( i z 1 + 1 – i ) + 2 = i ( – iz 1 + 1 + i ) + 2
d’où z 3 = z 1 + 1 + i
On reconnaît la traduction complexe de la translation t de vecteur u + v , d’affixe 1 + i.
u + v
Considérons f – 1 ° g :
M'(z')
D g f –1
M( z ) M′ ( z′ ) M′′ ( z′′ )
z′′ = i z ′ + 1 – i = i ( i z + 2 ) + 1 – i = i ( – iz + 2 ) + 1 – i
u +v
d’où z′′ = z + 1 + i qui est encore la traduction complexe
v
M de la translation t .
0 u 1 u + v
d’où f – 1 ° g = t ou encore g = f°t
-1 u + v u + v
On en déduit : g = f ° t = t °f
u + v u + v
96 Séquence 2 – MA03
⎧x = y + 1
⇔ x + iy = y + 1 + ix ⇔ ⎨
⎩y = x
Le système obtenu n’a pas de solution, donc h est un antidéplacement qui n’admet aucun point inva-
riant.
h est donc une symétrie-glissée.
2) h ° h = ( t ° S D ) ° ( S D ° t )
w w w
M'(z')
= t
w
° ( S D ° S D ) ° t w car ° est associative
w
= t D
w
° Id ° t w car S D ° S D = Id
d’où : h ° h = t w
2w
M(z) M"(z")
SD t
M P w M′ D
t I
SD
M w Q M′
w
La figure MPM′Q est un rectangle ; ses diagonales qui Q
se coupent en leur milieu I, se coupent sur la droite D car : M(z)
Séquence 2 – MA03 97
Conclusion :
1
une équation de D est y = x – ---
2
Récapitulatif : h = S D ° t = t ° S D
w w
1 1 1
où w = -- u + -- v et D a pour équation : y = x – --
2 2 2
Point méthode
On sait qu’une symétrie-glissée h se décompose de façon unique en :
h = SD ° t = t ° SD
w w
la droite D admet w comme vecteur directeur et passe par le milieu de [ MM′ ] pour n’importe
quel point M, donc en particulier par le milieu de [ OO′ ] .
98 Séquence 2 – MA03
A Introduction
Soit s une similitude de rapport k (k réel strictement positif). Nous avons vu dans la séquence précé-
dente que toute similitude de rapport k (k réel strictement positif) peut s’écrire comme la composée
d’une isométrie et d’une homothétie h de même rapport k que celui de s.
Nous savons traduire les isométries et les homothéties par les nombres complexes, ceci va nous per-
mettre de traduire les similitudes par les nombres complexes.
Rappel – Pour l’homothétie h de rapport k (k > 0) : z’ = kz + b1 (k réel ; k > 0)
– Si l’isométrie est un déplacement : z’ = a2z + b2 avec a 2 = 1
– Si l’isométrie est un antidéplacement : z’ = a3 z + b3 avec a 3 = 1
Propriété
Toute similitude directe a une écriture complexe de la forme z’ = az + b avec a et b nombres
complexes et a ≠ 0 ( a est le rapport de la similitude directe).
Séquence 2 – MA03 99
Propriété
Toute similitude indirecte a une écriture complexe de la forme z’ = a z + b avec a et b nom-
bres complexes et a ≠ 0 ( a est le rapport de la similitude indirecte).
D Exemples
Exemple Soient s1 et s2 les similitudes directes dont la traduction par des nombres complexes est :
π
1 i ---
z’1 = (1 + i)z + 4 pour s1 et z′ 2 = ------- e 4 z + 2i pour s2.
2
1) Donner la traduction par des nombres complexes des composées :
f = s1 ° s2 et g = s2 ° s1
Réponse
1) Soit M un point quelconque d’affixe z.
f(M) = s1 ° s2(M) = s1(M’) en posant M‘(z‘) l’image de M par s2
f(M) = M‘‘ en posant M‘‘(z‘‘) l’image de M‘ par s1
z‘‘ = (1 + i) z‘ + 4 (en utilisant la traduction complexe de s1)
π
1 i ---
z‘‘ = (1 + i) ------- e 4 z + 2i + 4 (en utilisant la traduction complexe de s2)
2
En développant le second membre, on obtient :
π
1 i ---
z′′ = ( 1 + i ) ------- e 4 z + 2i ( 1 + i ) + 4
2
π π π
i --- 1 i --- i ---
On sait que 1 + i = 2e 4 donc ( 1 + i ) ------- e 4 = e 2 = i
2
D’où z‘‘ = iz + 2i – 2 + 4 = iz + 2 +2i
π
La traduction complexe de g étant z‘‘ = iz + 2 + 4i, on sait que g est une rotation d’angle --- car
π 2
i ---
i = e 2 . Pour trouver le centre de cette rotation g cherchons l’affixe du point invariant. Celle-ci
2 ( 1 + 2i )
z′′ = z ⇔ z = iz + 2 + 4i ⇔ ( 1 – i )z = 2 ( 1 + 2i ) ⇔ z = ---------------------
1–i
2 ( 1 + 2i ) ( 1 + i ) 2 ( 1 + 2i + i – 2 )
z′′ = z ⇔ z = ------------------------------------- ⇔ z = -------------------------------------- ⇔ z = – 1 + 3i
(1 – i)(1 + i) 2
π
Conclusion : g est la rotation de centre le point d’affixe –1 + 3i, et d’angle + --- .
2
Remarque 1 f et g ont même angle, mais des centres différents ; ceci confirme qu’on doit faire attention à l’ordre
quand on compose deux transformations car f ≠ g.
Remarque 2 Dès le début on a sans doute remarqué que s1 est une similitude directe de rapport k1 tel que :
k1 = 1 + i = 2 , et que s2 est une similitude directe de rapport k2 tel que :
π
1 i --- 1
k 2 = ------- e 4 = -------
2 2
Òn sait alors que s1 ° s2 et aussi s2 ° s1 sont deux similitudes directes de rapport k tel que :
1
k = k 1 × k 2 = 2 × ------- = 1 ; donc s1 ° s2 et s2 ° s1 sont des déplacements. Les calculs faits dans
2
les questions 1) et 2) nous fournissent davantage de renseignements sur ces déplacements.
Exemple Soit s la similitude indirecte qui à tout point M d’affixe z dans un repère orthonormal, associe le point
M’ d’affixe z’ définie par : z′ = ( 2 + i ) z + 1 – 3i
⎧ x = 2x + y + 1 ⎧ y = –x–1
M invariant ⇔ ⎨ ⇔⎨
⎩ y = x – 2y – 3 ⎩ 3y = x – 3
⎧ 3y = – 3x – 3 ⎧ x – 3 = – 3x – 3
⇔⎨ ⇔⎨
⎩ 3y = x – 3 ⎩ y = –x–1
⎧ 4x = 0 ⎧x = 0
⇔⎨ ⇔⎨
⎩ y = – x – 1 ⎩ y = –1
Conclusion : la similitude indirecte s admet un unique point invariant, c’est le point de coordonnées
(0 ; –1).
Propriété
Une similitude ayant 2 points fixes distincts est « l’identité » ou « une symétrie axiale ».
Déplacement et antidéplacement
a et b sont 2 nombres complexes et a = 1
z′ = az + b est la traduction complexe d’un déplacement
z′ = az + b est la traduction complexe d’un antidéplacement
Similitudes
a et b sont 2 nombres complexes et a ≠ 0
z’ = az + b est la traduction complexe d’une similitude directe dont le rapport est a
z’ = az + b est la traduction complexe d’une similitude indirecte dont le rapport est a
Une similitude ayant 2 points fixes distincts est « l’identité » ou une « symétrie axiale ».
1–i 3
pour f : z′ = ----------------- z + 1 + 2i
2
pour g : z′ = – i ( z + 1 )
1–i 3
pour h : z′ = ----------------- z
2
Reconnaître ces transformations.
[ AC ] , [ AB ] et [ BC ] ;
Les affixes des points B et C sont les réels – b et b, l’affixe de A est le complexe a.
Calculer les affixes des points J et K, puis les affixes a′ , b′ , c′ des points A′ , B′ , C′ .
π
Montrer qu’il existe une rotation d’angle de mesure --- qui transforme A′ en C et B′ en C′ .
2
G
B(b)
C(-b) 0 u
A(a)
H
E
Donner une condition nécessaire et suffisante vérifiée par a et b pour que les points A, B, C soient
alignés.
On suppose dans la suite que les points A, B, C ne sont pas alignés et que la base ( AB, AC ) est
directe.
Sur les droites ( AB ) et ( AC ) à l’extérieur du triangle ABC on construit les carrés AFGB et ACDE
puis le parallélogramme AEHF.
a) En considérant la rotation de centre A qui transforme C en E, démontrer que l’affixe du point E est :
e = – ib + a ( 1 – i )
b) Calculer les affixes f, h et d des points respectifs F, H et D en fonction de a et b.
En déduire que :
a) FE = 2OA et ( EF ) ⊥ ( OA )
b) BD = CH et ( BD ) ⊥ ( CH )
Exercices Savoir traduire au moyen des nombres complexes qu’un point est milieu d’un segment, ou qu’un
point est image d’un autre point par une transformation usuelle.
Exercices Savoir traduire des égalités de longueurs et des orthogonalités de droites par les nombres complexes. ■