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ère

> Plus Grand


1 partie
Commun Diviseur (PGCD)
et Plus Petit Commun Multiple (PPCM)
de deux entiers naturels.
Deux entiers naturels premiers entre
eux

2ème partie
> Traduction des homothéties, des
isométries et plus généralement des
similitudes par les nombres complexes

Séquence 2 – MA03 57

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1ère partie PGCD ; PPCM.
Chapitre 1 > Plus Grand Commun Diviseur
de deux entiers naturels ..........................................................................................................
61
A Introduction
B Exemple
C Propriétés

Chapitre 2 > Algorithme d’Euclide (pour recherche pratique


du PGCD) .................................................................................................................................................................
63

A Exemple d’introduction
B Disposition pratique (explications)
C Exemples d’utilisation de la disposition pratique de l’Algorithme d’Euclide
D Présentation de l’Algorithme d’Euclide dans le cas général

Chapitre 3 > Entiers naturels a et b premiers entre eux ..........................................


67

A Définition
B Théorèmes importants (Bézout, Gauss)

Chapitre 4 > Exemples de résolution dans  d’équations du type


ax + by = c où a, b et c sont des entiers donnés .......................
73

Chapitre 5 > Plus Petit Commun Multiple de deux entiers naturels


non nuls .....................................................................................................................................................................
77

A Introduction
B Propriétés
C Lien entre PGCD et PPCM de deux entiers

Résumé ..........................................................................................................................................................................................................................
80

Exercices d’entraînement ......................................................................................................................................................................


81

Aides aux exercices d’entraînement ........................................................................................................................................


83

Sommaire séquence 2 – MA03 59

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Plus Grand Commun Diviseur de
deux entiers naturels

A Introduction
Dans ce paragraphe on travaillera sur  ensemble des entiers naturels.
Soient a et b deux entiers naturels quelconques. Désignons par D a et D b l’ensemble des diviseurs
entiers naturels de a, puis de b. Intéressons-nous aux éventuels éléments communs à ces deux
ensembles.
 Déjà 1 divise a et 1 divise b, donc 1 est commun à D a et D b
 Supposons a = 0 et b ≠ 0

On a déjà vu que D 0 =  .
Donc les diviseurs communs à 0 et à b sont les diviseurs de b, et le plus grand de ces diviseurs com-
muns est b lui-même.
On notera pgcd ( 0, b ) = b .
 Supposons a ≠ 0 et b ≠ 0 , a > b .
Visualisons l’ensemble D a des diviseurs de a et l’ensemble D b des diviseurs de b.

Da
a *
1

*
1 Db b

L’ensemble D a ∩ D b des diviseurs communs à ces deux nombres n’est pas infini car il est majoré par
a (a n’est pas forcément dans l’intersection, ce ne sera le cas que si a est un multiple de b).

Remarque Il est intuitif de comprendre que dans , tout sous-ensemble non vide et majoré, admet un plus grand
élément.
Il existe donc dans D a ∩ D b un plus grand élément : ce plus grand élément est un diviseur à la fois de
a et de b, et c’est le plus grand des diviseurs communs : on l’appelle p.g.c.d. de a et de b.

Définition :
Soient a et b deux entiers naturels distincts.
Le plus grand élément de D a ∩ D b est connu sous le nom de « plus grand commun diviseur de a et
de b » et se note pgcd ( a, b ) .

B Exemple
On considère les entiers naturels 12 et 18.
L’ensemble des diviseurs de 12 est D 12 = { 1, 2, 3, 4, 6, 12 }
L’ensemble des diviseurs de 18 est D 18 = { 1, 2, 3, 6, 9, 18 }
L’ensemble des diviseurs communs à 12 et 18 est donc : D 12 ∩ D 18 = { 1, 2, 3, 6 } , et le plus grand
élément de cet ensemble est 6, d’où pgcd ( 12, 18 ) = 6 .

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Remarque On se rend compte que cette méthode d’énumération de tous les diviseurs d’un nombre ne sera pas
forcément simple pour des grands nombres ; nous aurons alors une autre méthode pour trouver le
pgcd de 2 nombres, ce sera l’algorithme d’Euclide.

C Propriétés
Propriété 
Si un nombre divise le pgcd de a et b, alors il divise a et il divise b.
Démonstration
Soient a et b deux entiers naturels non nuls et δ leur pgcd.
Soit k un diviseur de δ , alors il existe k’ entier tel que δ = k × k′ .
Mais δ divise a donc il existe α entier tel que a = δ × α
d’où a = k × ( k′α ) avec k′α entier ;
cette égalité prouve que k divise a.
Un raisonnement analogue prouve que k divise b.
Conclusion : tout diviseur de pgcd ( a, b ) est aussi un diviseur de a et un diviseur de b.

Propriété 
Tout diviseur commun à a et b est un diviseur de leur pgcd.

Remarque Cette propriété qui est la réciproque de la précédente sera démontrée comme conséquence de l’algo-
rithme d’Euclide.

Propriété 
Pour a, b, k des entiers naturels non nuls on a :

• pgcd ( a, b ) = pgcd ( b, a ) : cela veut dire que l’ordre n’importe pas.

• pgcd ( ka, kb ) = k pgcd ( a, b ) : cela veut dire que si on multiplie deux nombres par k, le
pgcd est aussi multiplié par k ( où k ∈ * ) .

• Soit δ un diviseur commun de a et b ; alors il exsite a’ et b’ entiers tels que : a = δa′ et


b = δb′
δ = pgcd ( a, b ) ⇔ pgcd ( a′, b′ ) = 1 .

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Algorithme d’Euclide (pour
recherche pratique de pgcd (a,b))

A Exemple d’introduction : recherche de pgcd (2375,75)


Cet exemple illustre complètement et de façon plus simple la méthode générale qui sera traitée un
peu plus loin.

Étape 1
Effectuons la division euclidienne de 2375 par 75 :
2375 75
2375 = 75 × 31 + 50
125 31
 Soit d un diviseur commun à 2375 et 75,
d divise aussi 75 × 31 50

d’où d divise aussi la différence 2375 – 75 × 31 ,


c’est-à-dire d divise 50 ;
on retient que :
si d ∈ D 2375 ∩ D 75 alors d ∈ D 75 ∩ D 50

 Réciproquement, soit d un diviseur commun à 75 et 50, alors d divise aussi 75 × 31 et 50, donc d
divise également leur somme 75 × 31 + 50 , c’est-à-dire d divise 2375 ;
on retient que :
si d ∈ D 75 ∩ D 50 alors d ∈ D 2375 ∩ D 75

 Conclusion des 2 étapes précédentes :


D 2375 ∩ D 75 = D 75 ∩ D 50
d’où pgcd ( 2375, 75 ) = pgcd ( 75, 50 ) .
L’intérêt de cette démarche c’est qu’on est ramené à chercher le pgcd de deux nombres respective-
ment plus petits que ceux donnés.
Reprenons le processus décrit avec ces 2 nombres plus petits.

Étape 2
Effectuons la division euclidienne de 75 par 50
75 50
75 = 50 × 1 + 25
par le même raisonnement on a : 25 1

pgcd ( 75, 50 ) = pgcd ( 50, 25 )


Continuons pour voir si le processus va s’arrêter, même si ici on est en mesure de conclure car on sait
que pgcd ( 50, 25 ) = 25 .

Étape 3
50 25
Effectuons la division euclidienne de 50 par 25
50 = 25 × 2 + 0 0 2

et donc pgcd ( 50, 25 ) = pgcd ( 25, 0 ) = 25

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Le processus s’arrête quand le reste trouvé est nul, puisqu’on sait que : pgcd (25,0) = 25
Récapitulons :
pgcd ( 2375, 75 ) = pgcd ( 75, 50 ) = pgcd ( 50, 25 )
= pgcd ( 25, 0 ) = 25
Le procédé répétitif que l’on vient d’utiliser s’appelle algorithme d’Euclide ; il permet d’expliquer
que le pgcd de deux nombres a et b est égal au dernier reste non nul obtenu dans la succession des
divisions de a par b (diviseur) puis ensuite du diviseur par le reste obtenu, et ainsi de suite.
EUCLIDE est un mathématicien grec du IIIe siècle avant notre ère.
Ce raisonnement est si général que nous ne le referons pas à chaque fois, mais nous allons utiliser
une disposition pratique pour l’illustrer.

B Disposition pratique (explications)


 division euclidienne de 2375 par 75 : quotient 31 et reste 50

31 ← ligne des quotients successifs

2375 75 ← ligne des diviseurs successifs


125

50 ← ligne des restes successifs

 division euclidienne de 75 par 50 : quotient 1 et reste 25

31 1

2375 75 50

125 25

50

 division euclidienne de 50 par 25 : quotient 2 et reste 0

31 1 2

2375 75 50 25

125
25 0
50

dernier reste non nul


donc pgcd ( 2375, 75 ) = 25
Dans la pratique, seul le dernier tableau est à réaliser ; ici le travail a été fait en trois étapes dans le
seul but d’expliquer la progression.
Remarque les 2 nombres donnés 2375 et 75 sont divisibles par 25 (puisqu’ils se terminent à droite par 75) ;
concernant cet on a : 2375 = 25 × 95 et 75 = 25 × 3
exemple : donc : pgcd ( 2375, 75 ) = pgcd ( 25 × 95, 25 × 3 )
= 25 pgcd ( 95, 3 )

64 Séquence 2 – MA03

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On a utilisé la propriété :
pgcd ( ka, kb ) = k pgcd ( a, b )
Il suffit de chercher le plus grand commun diviseur de 95 et de 3, et là on procède directement :
D 3 = { 1, 3 } (3 n’admet que deux diviseurs)
or 3 ne divise pas 95, donc pgcd ( 95, 3 ) = 1

Conclusion : pgcd ( 2375, 75 ) = 25 × 1 = 25 .

C Exemples d’utilisation de la disposition pratique de


l’algorithme d’Euclide
a) Recherche du pgcd de 2070 et 368
5 1 1 1 2

2070 368 230 138 92 46

230 138 92 46 0

divisions successives
de 2070 par 368 : reste 230
de 368 par 230 : reste 138
de 230 par 138 : reste 92
de 138 par 92 : reste 46
de 92 par 46 : reste 0
46 étant le dernier reste non nul, on a : pgcd ( 2070, 368 ) = 46

b) Recherche du pgcd de 1617 et 325


4 1 39 1 1 1 2

1617 325 317 8 5 3 2 1

317 8 77 3 2 1 0
5

1 étant le dernier reste non nul, on a : pgcd ( 1617, 325 ) = 1

Remarque Deux nombres dont le pgcd vaut 1 seront dits « premiers entre eux » ; ce sera l’objet du chapitre qui
suit.

D Présentation de l’algorithme d’Euclide dans le cas


général
Soient a et b de  ; supposons a > b
 si b divise a, alors pgcd ( a, b ) = b puisque D a ∩ D b = D b
 sinon effectuons la division euclidienne de a par b :

il existe q 1 et r 1 entiers naturels tels que :


a = bq 1 + r 1 et 0 < r 1 < b ( r 1 ≠ 0 car b ne divise pas a)

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On va prouver que l’ensemble D a ∩ D b des diviseurs communs de a et b est le même que l’ensemble
D b ∩ D r des diviseurs communs à b et r 1 en prouvant une double inclusion entre ces deux
1
ensembles :

Montrons d’abord D a ∩ D b ⊂ D b ∩ D r1 ;
soit d un diviseur commun de a et b, alors d divise a et bq 1 , donc d divise aussi a – bq 1 , c’est-à-dire
d divise r 1, et finalement on retient que d est un diviseur commun de b et r 1 ,
d’où D a ∩ D b ⊂ D b ∩ D r
1

Démontrons l’autre inclusion D b ∩ D r1 ⊂ D a ∩ D b ;


soit d un diviseur commun de b et r 1 , alors d divise aussi bq 1 et r 1 , donc divise aussi leur somme
bq 1 + r 1 , donc d divise a, et finalement on retient que d est un diviseur commun de a et b,
d’où D b ∩ D r ⊂ D a ∩ D b
1

Ce premier travail sur les deux inclusions donne l’égalité


D a ∩ D b = D b ∩ D r où b < a et r 1 < b .
1
Cela veut dire que : pgcd ( a, b ) = pgcd ( b, r 1 ) où b 1 et r 1 sont deux nombres non nuls respecti-
vement plus petits que a et b et qui vérifient b > r 1 .

On est donc ramené exactement à la première ligne de ce paragraphe en remplaçant a par b et b par
r 1 ; de proche en proche on aura les lignes suivantes :

b = r1 q2 + r2 et 0 < r 2 < r 1 Db ∩ Dr = Dr ∩ Dr
1 1 2

r1 = r2 q3 + r3 et 0 < r 3 < r 2 Dr ∩ Dr = Dr ∩ Dr
1 2 2 3

r p – 2 = r p – 1 q p + r p et 0 < r p < r p – 1 Dr ∩ Dr = Dr ∩ Dr
p–2 p–1 p–1 p

rp – 1 = rp qp + 1 + 0 0 < rp Dr ∩ Dr = Dr ∩ D0 = Dr
p–1 p p p

Remarque Il est important de comprendre qu’on remplace 2 nombres par 2 nombres plus petits à chaque étape
qui va suivre.
Il est également très important d’observer le rangement des différents restes obtenus ; c’est une
succession d’entiers qui vont en décroissant :
r1 > r2 > r3 > …  0 ;
donc au bout d’un nombre fini d’étapes on va « tomber » sur un reste nul ; appelons r p le dernier
reste non nul.

Finalement on a : D a ∩ D b = D r d’où pgcd ( a, b ) = r p


p
On en déduit deux conséquences importantes :
première conséquence : le pgcd de a et b est le dernier reste non nul obtenu dans la succession des
divisions de l’algorithme d’Euclide ;
deuxième conséquence : l’ensemble des diviseurs communs de a et de b est l’ensemble des diviseurs
de leur pgcd ; ceci démontre en même temps les propriétés 1 et 2 vues avant.

66 Séquence 2 – MA03

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Entiers naturels a et b premiers
entre eux

A Définition
Deux entiers naturels sont premiers entre eux si et seulement si leur p.g.c.d. vaut 1
Remarque Cela veut dire que 1 est leur seul diviseur commun dans .

Exemples
 a = 15 et b = 16
D a désigne l’ensemble de tous les diviseurs de a dans .
D a = { 1, 3, 5, 15 } D 16 = { 1, 2, 4, 8, 16 } D 15 ∩ D 16 = { 1 }
d’où pgcd ( 15, 16 ) = 1 donc 15 et 16 sont premiers entre eux
 a = 15 et b = 18
on a : 3 divise 15 et 3 divise 18 donc 15 et 18 ne sont pas premiers entre eux
 a = 0 et b = 1
D 0 =  et D 1 = { 1 } d’où D 0 ∩ D 1 = { 1 } d’où pgcd (0,1) = 1 donc 0 et 1 sont premiers entre
eux.
 a = 0 et b ≠ 0 et b ≠ 1
tous les entiers naturels sont des diviseurs de 0, et parmi eux il en existe au moins deux qui divisent
b, il s’agit de 1 et de b. Il en résulte que 0 et b de  * – { 1 } ne sont pas premiers entre eux ;
pgcd ( 0, b ) = b
Avec cette définition on peut reformuler la définition du pgcd vue avant :

Propriété 
a b
δ = pgcd ( a, b ) ⇔ -- et -- sont premiers entre eux.
δ δ

B Théorèmes importants (Bézout et Gauss)


 Théorème de BÉZOUT
Deux entiers naturels a et b sont premiers entre eux si et seulement si il existe au moins deux
entiers relatifs u et v tels que au + bv = 1
Ce théorème s’écrit encore :
(a et b premiers entre eux) ⇔ (il existe u et v de  tels que au + bv = 1)

Démonstration de ce théorème :
il s’agit d’une équivalence à prouver ; on va la traiter en deux implications.
(a et b premiers entre eux) ⇔ (il existe u et v de  tels que au + bv = 1)





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Démontrons 
Soient a et b deux entiers naturels pour lesquels il existe u et v entiers relatifs tels que au + bv = 1 .
Considérons un entier naturel d diviseur commun de a et b ;
alors d divise au et bv donc aussi au + bv
donc d divise 1 ; il en résulte nécessairement que d vaut 1, donc : pgcd ( a, b ) = 1 , d’où a et b pre-
miers entre eux.
Démontrons 
Supposons a et b premiers entre eux, donc pgcd ( a, b ) = 1 .
Si nous faisons agir l’algorithme d’Euclide, nous arriverons au dernier reste non nul 1. En traduisant à
partir de la fin 1 = r p – 2 – r p – 1 q p et en « remontant » méthodiquement toutes les étapes, on met-
tra en évidence deux entiers relatifs u et v tels que : au + bv = 1 .
(Ceci est trop difficile à expliciter dans le cas général, mais va être fait dans les exemples 3 et 4 qui
suivent).

 Exemples

Exemple  Soit a = 4 et b = 7 ; on sait que pgcd ( 4, 7 ) = 1 .


Trouver plusieurs couples ( u, v ) d’entiers relatifs tels que : au + bv = 1 .
Réponse
Il s’agit d’un exemple très simple où le seul fait de « savoir compter » suffit pour exhiber des réponses.
• 8 = 4 × 2 et 7 = 7 × 1 donc 1 = 8 – 7 = 4 × 2 + 7 × ( – 1 )
• de même : 1 = 36 – 35 = 4 × 9 + 7 × ( – 5 )
• de même : 1 = – 20 + 21 = 4 × ( – 5 ) + 7 × 3
on pourrait ainsi trouver d’autres réponses, mais déjà les couples ( u, v ) suivants conviennent :
( 2; – 1 ) ( 9; – 5 ) ( –5 ; 3 ) .

Remarque il n’y a pas unicité des coefficients u et v dans l’égalité de Bézout.


importante

Exemple  Démontrer que deux entiers naturels consécutifs sont premiers entre eux.
Réponse :
Soient n et ( n + 1 ) deux entiers naturels consécutifs quelconques ; on peut écrire :
( n + 1 ) × 1 + n × ( –1 ) = 1 .
D’après le théorème de Bézout on en déduit que n et ( n + 1 ) sont premiers entre eux.
Ce résultat montre que le p.g.c.d. de 2 entiers naturels consécutifs vaut 1.

Remarque Dans tout notre propos, a et b sont des entiers naturels donc ils sont positifs. Par contre u et v sont
des entiers relatifs (éventuellement négatifs) :

Exemple  En utilisant l’algorithme d’Euclide, démontrer que pgcd ( 392, 33 ) = 1 et en déduire deux entiers
relatifs u et v tels que : 392u + 33v = 1 .
Réponse :
 La disposition pratique de l’algorithme d’Euclide donne effectivement 1 comme dernier reste non
nul, donc : pgcd ( 392, 33 ) = 1 .

68 Séquence 2 – MA03

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11 1 7 4
392 33 29 4 1
62 4 1 0
29

(3) (2) (1)

29 = 4 × 7 + 1 donc 1 = 29 – 4 × 7
33 = 29 × 1 + 4 donc 4 = 33 – 29 × 1
392 = 33 × 11 + 29 donc 29 = 392 – 33 × 11

 Remontrons très méthodiquement toutes les étapes en commençant par la fin : le principe con-
siste à traduire chaque division euclidienne.
étape (1) 1 = 29 – 4 × 7
étape (2) 1 = 4 × ( – 7 ) + 29 = ( 33 – 29 × 1 ) ( – 7 ) + 29
étape (3) 1 = 29 × 8 + 33 × ( – 7 ) = ( 392 – 33 × 11 )8 + 33 × ( – 7 )
1 = 392 × 8 + 33 × ( – 95 )
Conclusion : on a trouvé u = 8 et v = – 95
tels que : 392 × 8 + 33 × ( – 95 ) = 1
Il n’est pas inutile d’insister sur l’aspect méthodique et systématique de la démarche utilisée.

Exemple  En utilisant l’algorithme d’Euclide qui a déjà permis dans un exemple traité précédemment de mon-
trer que pgcd ( 1617, 325 ) = 1 , trouver deux entiers relatifs u et v tels que : 1617u + 325v = 1 .

4 1 39 1 1 1 2

1617 325 317 8 5 3 2 1

371 8 77 3 2 1 0
5
(6) (5) (4) (3) (2) (1)

Réponse
étape (1) 1 = 3 – 2 × 1
étape (2) = 2 × ( –1 ) + 3
= ( 5 – 3 × 1 ) × ( – 1 ) + 3 car 2 = 5 – 3 × 1
étape (3) = 3×2–5
= ( 8 – 5 × 1 ) × 2 – 5 car 3 = 8 – 5 × 1
étape (4) = 5 × ( –3 ) + 8 × 2
= ( 317 – 8 × 39 ) × ( – 3 ) + 8 × 2 car 5 = 317 – 8 × 39
étape (5) = 8 × ( 119 ) + 317 × ( – 3 )
= ( 325 – 317 × 1 ) × 119 + 317 × ( – 3 ) car 8 = 325 – 317 × 1
étape (6) = 317 × ( – 122 ) + 325 × 119
= ( 1617 – 325 × 4 ) × ( – 122 ) + 325 × 119 car 317 = 1617 – 325 × 4
= 1617 × ( – 122 ) + 325 × 607

Séquence 2 – MA03 69

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Conclusion :
on a trouvé u = – 122 et v = 607
tels que : 1617 × ( – 122 ) + 325 × 607 = 1 .

Remarque on a aussi 1617u + 325v + ( 1617 × 325 – 1617 × 325 ) = 1


donc 1617 ( u + 325 ) + 325 × ( v – 1617 ) = 1
donc les valeurs u′ = u + 325 = – 122 + 325 = 203 et
v′ = v – 1617 = 607 – 1617 = – 1010 sont encore telles que : 1617u′ + 325v′ = 1 .
Par ce genre de procédé on peut même trouver une infinité de réponses.

 Théorème de Gauss
Soient a, b et c trois entiers naturels non nuls
si (a divise le produit bc et a est premier avec b) alors (a divise c)
Ce théorème s’écrit encore : (a divise bc et pgcd (a, b) = 1) ⇒ (a divise c)
Démonstration de ce théorème
On sait que a est premier avec b ; donc d’après le théorème de Bézout il existe u et v entiers relatifs
tels que :
au + bv = 1 ; ceci implique que : auc + bvc = c .
Considérons le nombre a :
a divise le produit auc puisqu’il est l’un des facteurs
a divise bc par hypothèse et donc aussi le produit bvc.
Il en résulte que a divise la somme auc + bvc , c’est-à-dire que a divise c.

Remarque Le théorème de Gauss s’obtient comme une conséquence du théorème de Bézout.

 Conséquences des théorèmes de Bézout et de Gauss.

Propriété 

– si a est premier avec 2 nombres


alors a est premier avec leur produit
– si a est premier avec b alors a est premier avec b 2

– si a est premier avec n nombres


alors a est premier avec leur produit
– Si a est premier avec b, alors a est premier avec b n pour n de 

Démonstration de la première partie


Soient a, b et c tels que pgcd(a, b) = 1 et pgcd(a,c) = 1
D’après le théorème de Bézout il existe deux couples ( u, v ) et ( u′, v′ ) d’entiers relatifs tels que :
au + bv = 1 et au′ + cv′ = 1
En multipliant membre à membre ces deux égalités, on obtient : ( au + bv ) ( au′ + cv′ ) = 1
donc : a ( auu′ + bvu′ + cuv′ ) + bcvv′ = 1

70 Séquence 2 – MA03

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on a trouvé deux entiers relatifs u″ et v″ avec u″ = auu′ + bvu′ + cuv′ et v″ = vv′ tels que :
au″ + bcv″ = 1 , ce qui d’après le théorème de Bézout, prouve que a et bc sont premiers entre eux.
Remarque Il est important de bien noter que le théorème de Bézout donne une équivalence et que dans cette
démonstration les deux implications sont utilisées.

Propriété 

– si a est divisible par les entiers b 1 et b 2 premiers entre eux


alors a est divisible par leur produit b 1 b 2

– si a est divisible par les entiers b 1 , b 2 , …, b n premiers entre


eux 2 à 2, alors a est divisible par leur produit b 1 × b 2 … × b n

Démonstration de la première partie.


Si a est divisible par b 1 , il existe q 1 dans  tels que a = b 1 q 1 .
Il en résulte que l’entier naturel b 2 divise le produit b 1 q 1 ; or on sait que b 1 et b 2 sont premiers
entre eux ; d’après le théorème de Gauss on en déduit que b 2 divise q 1 , donc il existe q 2 dans  tel
que : q 1 = b 2 q 2 .

Finalement : a = b 1 q 1 = b 1 b 2 q
2
ce qui prouve que le produit b 1 b 2 divise a, c’est-à-dire que a est divisible par b 1 b 2 .

Démonstration de la deuxième partie.


Nous allons ici faire une démonstration par récurrence.
– Pour n = 2 la propriété vient être établie juste avant.
– Soit n entier naturel arbitrairement fixé, supérieur ou égal à 2 ; supposons que si a est divisible par
n entiers premiers entre eux 2 à 2 alors il est divisible par leur produit
 Démontrons que cette propriété est encore vraie pour ( n + 1 ) ; Soient ( n + 1 ) entiers premiers
entre eux 2 à 2 qui divisent a ; on les appelle : b1, b2, … bn, bn+1.
Parmi ces ( n + 1 ) entiers, isolons les n entiers b 1 , b 2 , …, b n : ils divisent a et sont premiers entre
eux 2 à 2, donc a est divisible par leur produit (c’est l’hypothèse de récurrence) ; cela veut dire qu’il
existe q dans  tel que :
a = b 1 b 2 …b n q = Bq en posant B = b 1 b 2 …b n .
Or b n + 1 étant premier avec b 1, puis avec b 2 , … puis avec b n est premier avec le produit
b 1 b 2 …b n c’est-à-dire avec B (cela résulte de la propriété précédente). On a donc : b n + 1 divise a,
c’est-à-dire Bq et de plus b n + 1 est premier avec B.
D’après le théorème de Gauss, on en déduit que b n + 1 divise q, donc qu’il existe q′ dans  tel que
q = b n + 1 q′ .
Finalement : a = b 1 b 2 …b n q = b 1 b 2 …b n b n + 1 q′ d’où a est divisible par le produit
b 1 b 2 …b n b n + 1 .

Conclusion : la propriété est démontrée pour tout n entier supérieur ou égal à 2.

Applications de cette propriété à des caractères de divisibilité


 pour qu’un nombre soit divisible par 6, il SUFFIT qu’il soit divisible par 2 et par 3, car
pgcd ( 2, 3 ) = 1 donc 2 et 3 premiers entre eux ;
donc si a est divisible par 2 et 3 il est divisible par leur produit 6.

Séquence 2 – MA03 71

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 de même pour qu’un nombre soit divisible par 30, il suffit qu’il soit divisible par 2 et 3 et 5 car :
pgcd(2, 3) = 1 et pgcd (2, 5) = 1 et pgcd(3, 5) = 1 et 2 × 3 × 5 = 30 .

Attention, 72 est divisible par 2, par 8 et aussi par 9 et pourtant 72 n’est pas divisible par le produit 2 × 8 × 9 .
prudence
On ne peut pas appliquer la propriété 5 car ces 3 nombres ne sont pas premier entre eux 2 à 2, en
effet : pgcd(2, 8) = 2 donc 2 et 8 non premiers entre eux.

72 Séquence 2 – MA03

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Exemples de résolution dans Z d’équations
du type ax + by = c où a, b et c sont des
entiers donnés

Il s’agit d’une équation ayant 2 inconnues ; donc résoudre cette équation c’est chercher tous les cou-
ples ( x 0 , y 0 ) d’entiers relatifs vérifiant ax 0 + by 0 = c .

A Interprétation géométrique de ce genre d’équations


Dans un repère donné, si a et b sont non nuls en même temps, ax + by = c est l’équation d’une
droite. Résoudre cette équation dans  revient à chercher tous les points ayant des coordonnées
entières sur cette droite.

B Résolution dans Z de l’équation 2x – 3y = 0


On peut deviner quelques solutions :
2×3–3×2 = 0
2×6–3×4 = 0
2×9–3×6 = 0
d’où les couples ( x, y ) suivants sont quelques solutions :
( 3, 2 ) , ( 6, 4 ) , ( 9, 6 ) …
Il s’agit de résoudre l’équation, donc de trouver l’ensemble de toutes ses solutions.
2x – 3y = 0 ⇔ 2x = 3y
 Si x et y sont tels que le couple ( x,y ) est solution, on doit avoir 2 divise 3y ; or pgcd(2, 3) = 1 ;

d’après le théorème de Gauss on en déduit que 2 divise y donc il existe k de  tel que y = 2k (y est
nécessairement un entier relatif pair).
Reportons cette valeur trouvée pour y dans l’équation :
2x = 3y devient 2x = 3 × 2k donc x = 3k .
Finalement si ( x, y ) est solution de l’équation 2x – 3y = 0 alors x et y sont de la forme x = 3k et
y = 2k où k est dans .

 Cherchons à savoir si toutes ces valeurs conviennent ; en calculant 2x – 3y , on obtient :


2x – 3y = 2 ( 3k ) – 3 ( 2k ) = 0
L’équation proposée est donc vérifiée pour x = 3k et y = 2k où k est quelconque dans .

Conclusion :
l’ensemble solution de l’équation 2x – 3y = 0 est l’ensemble des couples ( x, y ) de la forme
( 3k, 2k ) avec k quelconque dans .
Si on appelle S l’ensemble des solutions on a :
S = { ( 3k, 2k ) ; k décrit  }

Séquence 2 – MA03 73

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C Résolution dans Z de l’équation 42x + 30y = 0
Dans cet exemple les coefficients 42 et 30 ne sont pas premiers entre eux car : pgcd(42,30) = 6 ; on
divise par le pgcd de 42 et de 30 pour simplifier l’équation et se ramener au cas précédent dans lequel
a et b sont premiers entre eux.
42x + 30y = 0 ⇔ 7x + 5y = 0 ⇔ 7x = – 5y
 Si un couple ( x, y ) est solution de cette équation alors 7 divise – 5y donc aussi 5y ; or 7 et 5 sont
premiers entre eux, donc d’après le théorème de Gauss on déduit que 7 divise y, c’est-à-dire : il existe
k dans  tel que y = 7k .
On reporte dans l’équation 7x = – 5y et on trouve 7x = – 5 × 7k donc x = – 5k .
D’où les couples solutions sont de la forme ( – 5k, 7k ) où
k dans .
 Réciproquement, un couple de la forme ( – 5k, 7k ) avec k quelconque dans  convient-il ?
Pour cela calculons : 7x + 5y
On a : 7x + 5y = 7 ( – 5k ) + 5 ( 7k ) = – 35k + 35k = 0 donc pour n’importe quelle valeur de k
dans  le couple ( – 5k, 7k ) convient.

Conclusion :
L’ensemble S des solutions de l’équation 42x + 30y = 0 est
S = { ( – 5k, 7k ) } ; k décrit }

Remarque Il est important de se persuader de la nécessité de faire un raisonnement en deux temps :


– une première partie sur la recherche de la forme des couples solutions ;
– une deuxième partie pour voir si tous les couples de cette forme trouvée sont effectivement solutions.

D Résolution dans Z des équations 6x + 5y = 1 puis


6x + 5y = 3
Ce qui change dans ces exemples c’est que le second membre n’est pas nul.

 Résolvons d’abord l’équation : 6x + 5y = 1


La méthode est importante car elle est générale.

a) Cette équation est telle que les coefficients 6 et 5 sont premiers entre eux : le théorème de Bézout
affirme l’existence d’au moins un couple ( u, v ) tel que 6u + 5v = 1 , par exemple
( u ; v ) = ( 1 ; – 1 ) convient car 6 × 1 + 5 × ( – 1 ) = 1 ;
On dit qu’on a trouvé une solution particulière ( 1 ; – 1 ) .
b) L’existence de cette solution particulière va nous permettre de revenir comme dans les exemples
précédents, au cas où le second membre est nul ; en effet en retranchant membre à membre les éga-
lités : 6x + 5y = 1 et 6 × 1 + 5 × ( – 1 ) = 1
on est ramené à chercher ( x, y ) solution de : 6(x – 1) + 5(y + 1) = 0 ou de :
6 ( x – 1 ) = – 5 ( y + 1 ) . Soit (x, y) un couple de solutions, alors 6 divise – 5 ( y + 1 ) car on sait que 6
et 5 sont premiers entre eux ; d’après le théorème de Gauss on déduit que 6 divise y + 1 donc il
existe k de  tel que y + 1 = 6k c’est-à-dire y = – 1 + 6k .

74 Séquence 2 – MA03

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En reportant cette forme de y dans l’équation 6 ( x – 1 ) = – 5 ( y + 1 ) on trouve
6 ( x – 1 ) = – 5 × 6k c’est-à-dire x – 1 = – 5k donc x = 1 – 5k .
Finalement, si le couple ( x, y ) est solution de l’équation 6x + 5y = 1 alors x et y sont de la forme
x = 1 – 5k et y = – 1 + 6k où k est dans .
 Réciproquement tous les couples ( x, y ) de la forme ( 1 – 5k ; – 1 + 6k ) où k dans , conviennent-ils ?
Soit k dans  et x = 1 – 5 k et y = 6k – 1 ; calculons 6x + 5y .
On a : 6x + 5y = 6 ( 1 – 5k ) + 5 ( – 1 + 6k ) = 1 donc l’égalité 6x + 5y = 1 est vérifiée, ce qui
prouve que ces couples sont tous solutions.

Conclusion :
L’ensemble S 1 des solutions de l’équation 6x + 5y = 1 est : S 1 = { 1 – 5k ; – 1 + 6k ) ; k
décrit }

 Résolvons maintenant l’équation 6x + 5y = 3


Procédons comme précédemment en recherchant d’abord une solution particulière (de la manière la
plus simple possible), puis les solutions en général, en s’appuyant sur le fait que la connaissance
d’une solution particulière ramène le problème à résoudre l’équation 6x + 5y = 0 où le second
membre est nul.
a) Recherche d’une solution particulière.
On sait que : 6 × 1 + 5 × ( – 1 ) = 1 donc en multipliant les deux membres par 3 on a :
6 × 3 + 5 × ( – 3 ) = 3 d’où ( 3 ; – 3 ) est une solution particulière.

b) Résolution de l’équation proposée.

⎧ 6x + 5y = 3
6x + 5y = 3 ⇔ ⎨ ⇔ 6(x – 3) + 5(y + 3) = 0
⎩ 6 × 3 + 5 × ( –3 ) = 3
⇔ 6 ( x – 3 ) = –5 ( y + 3 )
Le raisonnement va alors se dérouler en deux étapes :
… d’abord on recherche la forme d’un couple ( x, y ) solution (en utilisant le théorème de Gauss)
… ensuite on contrôle que toutes les solutions de cette forme conviennent.
Ici on ne reprend pas le détail de la fin de la démonstration : elle est identique à celle utilisée pour
l’équation : 6x + 5y = 1 .

Conclusion :
l’ensemble S 2 des solutions de l’équation 6x + 5y = 3 est : S 2 = { ( 3 – 5k ; – 3 + 6k ) ; k
décrit }

E Résolution dans  de l’équation 392x + 33y = 5.


Pour résoudre cette équation on va s’appuyer sur un travail déjà fait avant.
En effet, un exemple traité précédemment nous a permis de prouver que :
pgcd ( 392, 33 ) = 1 donc 392 et 33 sont premiers entre eux, et nous avons aussi trouvé des nom-
bres u et v qui vérifient la relation de Bézout : 392u + 33v = 1 , il s’agit de u = 8 et v = – 95
Nous savons que : 392 × 8 + 33 × ( – 95 ) = 1 , donc en multipliant les deux membres par 5 on
obtient 392 × 40 + 33 × ( – 475 ) = 5 .

Séquence 2 – MA03 75

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 Une solution particulière de l’équation 392x + 33y = 5 est ( x 0 , y 0 ) où x 0 = 40 et y 0 = – 475
 Recherche de l’ensemble de toutes les solutions :

⎧ 392x + 33y = 5
392x + 33y = 5 ⇔⎨
⎩ 392x 0 + 33y 0 = 5

⇔ 392 ( x – x 0 ) + 33 ( y – y 0 ) = 0
⇔ 392 ( x – x 0 ) = – 33 ( y – y 0 )
Soient x et y solutions de cette équation.
Nécessairement puisque ( x – x 0 ) entier, alors 392 doit diviser – 33 ( y – y 0 ) donc aussi 33 ( y – y 0 ) ;
or 392 et 33 sont premiers entre eux ; d’après le théorème de Gauss on en déduit que 392 doit diviser
y – y 0 , c’est-à-dire qu’il existe k de  tel que y – y 0 = 392k donc y = y 0 + 392k = – 475 + 392k .

On reporte cette information dans l’équation 392 ( x – x 0 ) = – 33 ( y – y 0 ) ; on obtient :


392 ( x – x 0 ) = – 33 × 392k donc x – x 0 = – 33k
d’où x = x 0 – 33k = 40 – 33k .
De ce raisonnement on retient que les solutions sont nécessairement de la forme :
( 40 – 33k ; – 475 + 392k ) où k est dans .
– Réciproquement pour savoir si tous les couples de cette forme sont à conserver,
on calcule 392x + 33y ; on obtient :
392x + 33y = 392 ( 40 – 33k ) + 33 ( – 475 + 392k ) = 5
Ceci prouve que le fait qu’un couple ( x, y ) soit de la forme ( 40 – 33k ; – 475 + 392k ) avec k dans
 est une condition suffisante pour qu’il soit solution de l’équation proposée.

Conclusion générale :
l’ensemble S des solutions de l’équation 392x + 33y = 5 est :
S = { ( 40 – 33k ; – 475 + 392k ) ; k décrit }.

Remarque Il n’y a pas qu’une seule façon d’écrire l’ensemble des solutions. Dans cet exemple on peut écrire ini-
différemment :
S = {(40 – 33k ; – 475 + 39 k) ; k décrit }
ou en posant k = n + 1, on aura 40 – 33(n + 1) = 7 – 33 n et – 475 + 39(n + 1) = – 436 + 39 n ;
S = {(7 – 33n ; – 436 + 39 n) ; n décrit }.

Point méthode pour résoudre dans  les équations du genre ax + by = c


où a, b, c sont des entiers donnés et a et b premiers entre eux :
étape 1 : on met en évidence une solution particulière ( x 0 , y 0 ) (l’essai de valeurs simples peut par-
fois suffire, mais l’algorithme d’Euclide peut aider).
étape 2 : à l’aide d’une solution particulière ( x 0 , y 0 ) on se ramène à résoudre l’équation aX = bY
où X = x – x 0 et Y = – ( y – y 0 ) .
Le théorème de Gauss permet de trouver la forme générale des couples solutions, et ensuite on con-
trôle que tous ces couples conviennent.
Conseil : il faut savoir aussi utiliser sa propre calculatrice.

76 Séquence 2 – MA03

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Plus Petit Commun Multiple de
deux entiers naturels non nuls

A Introduction
 Dans ce paragraphe nous excluons zéro qui n’a qu’un seul multiple : lui même.
 Soient a et b deux entiers naturels quelconques non nuls.
Désignons par M a et M b l’ensemble des multiples strictement positifs de a et de b.

Ma
1
ab *
a 2a 3a 4a

1
ab *
b 2b 3b 4b
Mb

Considérons l’ensemble M a ∩ M b des multiples strictement positifs communs aux nombres a et b.


Cet ensemble n’est pas vide : il y a au moins ab comme multiple à la fois de a et de b.
Dans cet ensemble il existe donc un plus petit élément qui soit à la fois multiple de a et de b. On
Définition l’appelle p.p.c.m. de a et de b.

Soient a et b deux entiers naturels non nuls. On appelle « plus petit commun multiple de a et de b » le
plus petit entier strictement positif multiple à la fois de a et de b.
On le note : ppcm ( a, b )
Exemple

a = 4 et b = 6

M4
1 *
4 8 12 16 20 24 28

1 *
6 12 18 24 30
M6

M 4 ∩ M 6 = { 12 ; 24 ; … }
ppcm ( 4 ; 6 ) = 12

B Propriétés

Propriété 
Pour a, b, k entiers naturels non nuls on a :

• ppcm ( a, b ) = ppcm ( b, a ) : l’ordre n’intervient pas .

• ppcm ( ka, kb ) = k ppcm ( a, b ) : quand on multiplie a et b par le même entier strictement


positif k, leur ppcm est multiplié par k.

Séquence 2 – MA03 77

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Propriété
Si un nombre est multiple du ppcm de a et b, alors il est multiple commun de a et de b.

Démonstration
Soit μ = ppcm ( a, b ) alors μ est un multiple de a donc il existe α de  tel que : μ = αa .
Soit m un multiple de μ
Il existe k de  tel que : m = kμ .
On a donc : m = kμ = kαa donc m est un multiple de a.
Un raisonnement analogue prouve que m est un multiple de b.

Conclusion
tout multiple de ppcm ( a, b ) est aussi un multiple de a et un multiple de b.
Cette démonstration est très simple, il faut savoir la refaire.

Propriété

Si un nombre est multiple commun de a et de b alors il est multiple de leur ppcm.


Démonstration :
Soit m un multiple commun de a et de b ; et soit μ le plus petit commun multiple de a et de b ;
il existe α et β de  tels que : m = αa = βb ,
et il existe α o et β o de  tels que : μ = α o a = β o b .
On veut démontrer que m est un multiple de μ , c’est-a-dire que μ est un diviseur de m.
Effectuons la division euclidienne de m par μ :
il existe q et r de  tels que :
m = μq + r et 0 r<μ
d’où r = m – μq
= αa – α o aq = ( α – α o q )a
or α , α o et q sont des entiers donc α – α o q est encore un entier donc r est un multiple de a.
Un raisonnement similaire prouve que r est un multiple de b.
Récapitulons :
or<μ
r est un multiple commun de a et de b
μ est le plus petit multiple commun (strictement positif) de a et de b.
Ces 3 informations imposent que r = 0 ; d’où m = μq + 0 = μq d’où m multiple de μ .

Conclusion :
Tout multiple commun de a et de b est multiple de ppcm ( a, b ) .
Cette propriété est la réciproque de la précédente : sa démonstration est un peu moins évidente que
la précédente.

C Lien entre pgcd (a, b) et ppcm (a, b)


 Observation 1 : a = 4 et b = 6
pgcd ( a, b ) = 2 ; ppcm ( a, b ) = 12
on constate que : pgcd ( a, b ) × ppcm ( a, b ) = ab = 24

78 Séquence 2 – MA03

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Observation 2 : a = 9 et b = 3
pgcd ( a, b ) = 3 ; ppcm ( a, b ) = 9
on constate que : pgcd ( a, b ) × ppcm ( a, b ) = ab = 27

Observation 3 : a = 13 et b = 2
pgcd ( a, b ) = 1 ; ppcm ( a, b ) = 26
on constate que : pgcd ( a, b ) × ppcm ( a, b ) = ab = 26
Ces observations sont générales ; elles proviennent de la propriété suivante (qui n’est pas démontrée
ici) :

Propriété
Le produit de deux entiers non nuls est égal au produit de leur pgcd par leur ppcm.

d’où : pgcd ( a, b ) × ppcm ( a, b ) = ab


ab
pgcd ( a, b ) = -----------------------------
ppcm ( a, b )
ab
ppcm ( a, b ) = ----------------------------
pgcd ( a, b )

Exemple
Déterminer le ppcm de 2375 et 75
puis le ppcm de 2070 et 368
puis le ppcm de 1617 et 325.
Réponse
Dans le paragraphe concernant l’algorithme d’Euclide nous avons déjà calculé les pgcd des nombres
en présence et nous avions trouvé :
pgcd ( 2375 ; 75 ) = 25
pgcd ( 2070 ; 368 ) = 46
pgcd ( 1617 ; 325 ) = 1.
En appliquant la propriété précédente on trouve :
2375 × 75 178 125
ppcm ( 2375 ; 75 ) = ------------------------------------------- = ------------------- = 7125
pgcd ( 2375 ; 75 ) 25
2070 × 368 761 760
ppcm ( 2070 ; 368 ) = --------------------------------------------- = ------------------- = 16 560
pgcd ( 2070 ; 368 ) 46
1617 × 325 525 525
ppcm ( 1617 ; 325 ) = ---------------------------------------------- = ------------------- = 525 525.
pgcd ( 1617 ; 325 ) 1

Séquence 2 – MA03 79

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ésumé

 Plus Grand Commun Diviseur (pgcd)

Définition :
Soient a et b deux entiers naturels distincts. Le plus grand nombre parmi les diviseurs communs de a et de b s’appelle « plus
grand commun diviseur de a et de b » et se note : pgcd ( a, b ) .

Propriétés :
Si un nombre divise le pgcd de a et de b, alors il divise a et il divise b.
Si un nombre divise à la fois a et b, alors il divise leur pgcd.
pgcd ( a, b ) = pgcd ( b, a )
pgcd ( ka, kb ) = k pgcd ( a, b ) pour k de *
Connaître le principe de l’algorithme d’Euclide

 Plus Petit Commun Multiple (ppcm)

Définition :
Soient a et b deux entiers naturels non nuls. On appelle « plus petit commun multiple de a et de b » le plus petit entier stricte-
ment positif multiple à la fois de a et de b. On le note : ppcm ( a, b ) .

Propriétés :
Si un nombre est multiple du ppcm de a et de b, alors il est multiple commun de a et de b.
Si un nombre est multiple commun de a et de b, alors il est multiple de leur ppcm.
ppcm ( a, b ) = ppcm ( b, a )
ppcm ( ka, kb ) = k ppcm ( a, b ) pour k de *
pgcd ( a, b ) × ppcm (a, b) = ab

 Deux entiers naturels premiers entre eux

Définition : deux entiers naturels sont premiers entre eux si et seulement si leur pgcd vaut 1

Propriété : δ = pgcd ( a, b ) ⇔ --a et --b sont premiers entre eux


δ δ

Théorème de BÉZOUT : (a et b premiers entre eux) ⇔ (il existe u et v de  tels que au + bv = 1 )

Théorème de GAUSS : Si ⎛⎝(a divise le produit bc) et (a est premier avec b)⎞⎠ alors ⎛⎝a divise c⎞⎠

Propriétés :
– Si a est premier avec n nombres alors a est premier avec leur produit
– Si a est divisible par des entiers premiers entre eux 2 à 2, alors a est divisible par leur produit.
Connaître la méthode qui permet de résoudre dans  des exemples d’équations de la forme :
ax + by = c où a, b, c sont des entiers donnés, et x, y sont les inconnues dans .

80 Séquence 2 – MA03

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xercices d’entraînement

Exercice  Utilisation possible du p.g.c.d.


Déterminer dans l’ensemble  des entiers naturels, tous les diviseurs communs de 4512 et 4128.

Exercice  Utilisation possible du p.p.c.m.


Trouver tous les nombres entiers naturels ayant 3 chiffres et divisibles à la fois par 14 et par 34.

Exercice  Recherche de deux entiers naturels connaissant leur somme et leur


p.g.c.d.
 Déterminer tous les ensembles constitués de 2 nombres a et b entiers naturels dont le pgcd est 50
et dont la somme est 600.
 Répondre à la même question lorsque le pgcd est 64 et la somme 1152.

Exercice  Recherche de deux entiers naturels connaissant leur produit et leur


p.g.c.d, puis recherche de leur p.p.c.m.
Trouver deux entiers naturels connaissant leur p.g.c.d. 6 et leur produit 2700.
Que vaut le p.p.c.m. des deux nombres trouvés ?

Exercice  Travail sur division euclidienne et p.g.c.d.


On divise 4373 et 826 par un même nombre entier ; les restes respectifs sont 8 et 7. Quel est ce
diviseur ?

Exercice  Travail sur division euclidienne et p.g.c.d.


Déterminer un nombre n de 4 chiffres tel que les restes des divisions de 21 685 et 33 509 par n soient
respectivement 37 et 53.

Exercice  Nombres premiers entre eux, obtenus à partir d’autres nombres pre-
miers entre eux.
Les entiers x et y sont premiers entre eux.
Montrer qu’il en est de même de :
 3x + 4y et 4x + 5y
 4x + 15y et 3x + 11y

Séquence 2 – MA03 81

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Exercice Résolution dans  d’équation de la forme : ax + by = c où a, b et c sont
des entiers.
On considère l’équation : 8x – 5y = 1 .
 a) Trouver un couple ( x 0 , y 0 ) d’entiers relatifs solution de cette équation.
b) Résoudre cette équation dans l’ensemble  des entiers relatifs.
 Un nombre entier positif n, divisé par 8, donne pour reste 1. Ce même nombre divisé par 5, donne
pour reste 2.
a) Quel reste donne-t-il si on le divise par 8 × 5 , donc par 40 ?
b) Trouver n sachant 3940 < n < 4000 .

Exercice
Utilisation des nombres premiers entre eux pour reconnaître qu’une
fraction est irréductible.
 Démontrer que si a et b sont des nombres entiers positifs premiers entre eux, il en est de même des
2 2
nombres entiers : a + b et a + ab + b .

(On pourra prendre un diviseur positif d commun à ces deux nombres, et démontrer que d vaut 1).
 En déduire les nombres entiers positifs a et b premiers entre eux tels que la fraction
a+b 7
----------------------------- soit égale à ----- .
2 2 37
a + ab + b

Exercice Travail sur les nombres consécutifs en liaison avec un caractère de divi-
sibilité.
Les nombres entiers relatifs a et n vérifient la relation
3
(1) n = a –a.
 Démontrer que n est le produit de 3 entiers relatifs consécutifs et que n est multiple de 6 ;
en déduire que n est aussi une somme de 3 entiers relatifs consécutifs.
 Comment faut-il choisir a pour que n soit une somme de 4 entiers relatifs consécutifs ?

82 Séquence 2 – MA03

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ides aux exercices

Exercice  On doit se souvenir du résultat suivant : l’ensemble des diviseurs communs de deux nombres est
l’ensemble des diviseurs de leur p.g.c.d. ; l’exercice peut donc se ramener à rechercher pgcd (4512,
4128), puis ensuite à lister les diviseurs de ce nombre.

Exercice  On peut faire une recherche systématique par essais.


On peut aussi se souvenir du résultat suivant : l’ensemble des multiples communs de deux nombres
est l’ensemble des multiples de leur p.p.c.m.

Exercice  Il s’agit en fait de résoudre un système

⎧ a + b = 600

⎩ pgcd ( a, b ) = 50.
On sait que a et b sont divisibles par 50 et mieux on a la propriété :
a b
pgcd ( a, b ) = 50 ⇔ pgcd ⎛ -----, -----⎞ = 1
⎝ 50 50⎠

a b
Donc si on pose a′ = ----- et b′ = ----- ,
50 50
on peut résoudre le même problème mais avec des nombres plus petits et premiers entre eux ; une
méthode peut alors consister en l’examen systématique de tous les cas (on espère qu’ils ne seront pas
trop nombreux).

Exercice  C’est le même principe que pour l’exercice 3.

Exercice  Il parait assez raisonnable de traduire les divisions euclidiennes ; à partir de là, on peut se persuader
et  assez vite que le nombre cherché doit être un diviseur commun à deux nombres connus.

Exercice  On doit se souvenir de la définition de « deux nombres premiers entre eux » :


a et b premiers entre eux premiers ⇔ pgcd ( a, b ) = 1 .
Une méthode pour démontrer que le p.g.c.d. de deux nombres est 1, est de considérer un diviseur d
commun à a et b, et de conduire un raisonnement qui prouve d = 1 .

Exercice Il faut bien connaître la méthode de résolution dans  des équations du type : ax + by = c ; elles
peuvent n’admettre aucune solution, mais si elles en admettent au moins une, que l’on appelle solu-
tion particulière ( x 0 , y 0 ) , alors elles en admettent une infinité ; la méthode a été illustrée sur plu-
sieurs exemples dans le cours.

Séquence 2 – MA03 83

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Exercice
Il est important de suivre la méthode indiquée dans l’exercice.

Exercice Savoir décrire des entiers consécutifs.

84 Séquence 2 – MA03

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2ème partie : traduction par des nombres complexes
Chapitre 1 > Traduction des homothéties et des déplacements
par les nombres complexes ................................................................................................
87

A Homothétie
B Translation
C Rotation
D Exemples

Chapitre 2 > Traduction des antidéplacements par les nombres


complexes .............................................................................................................................................................
93

A Rappel sur antidéplacement


B Cas de la réflexion par rapport à l’axe des abscisses
C Cas d’une réflexion d’axe passant par l’origine
D Cas général
E Exemples

Chapitre 3 > Traduction des similitudes


par les nombres complexes ...............................................................................................
99

A Introduction
B Cas des similitudes directes de rapport k (k > 0)
C Cas des similitudes indirectes de rapport k (k > 0)
D Exemples
E Similitudes ayant deux points fixes distincts

Résumé ..........................................................................................................................................................................................................................
104

Exercices d’entraînement ......................................................................................................................................................................


105

Aides aux exercices d’entraînement ........................................................................................................................................


108

Sommaire séquence 2 – MA03 85

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Traduction des homothéties et des
déplacements par les nombres complexes

Soit P le plan complexe (plan muni d’un repère orthonormal ( O, u , v ) )

A Homothétie
Soit h l’homothétie de centre Ω et de rapport k où k est un réel non nul et différent de 1. h agit sur
les points du plan, et si ce plan est muni d’un repère orthonormal, chaque point M peut être repéré
par ses coordonnées ( x, y ) ou par son affixe z où z est un nombre complexe.
P h P
M( z ) M′ ( z′ )
Posons M′ = h ( M ) et appelons z′ l’affixe de M′ .

M'(z')
M(z)
Ω

O u

Traduire l’homothétie h par les nombres complexes c’est exprimer z′ en fonction de z.


Soit donc M ( z ) un point quelconque ; traduisons que M′ ( z′ ) est l’image de M par h :

M′ = h ( M ) ⇔ ΩM′ = k ΩM
⇔ z = kz
ΩM′ ΩM
⇔ z M′ – z Ω = k ( z M – z Ω )
⇔ z′ – z Ω = k ( z – z Ω )

 L’égalité obtenue peut se tranformer en :


z′ = kz + ( z Ω – kz Ω ) expression de la forme :
z′ = kz + b où k réel ( k ≠ 0 et k ≠ 1 ) et b complexe.

 Réciproquement, une égalité de la forme z′ = kz + b où k réel ( k ≠ 0 et k ≠ 1 ) et b com-


plexe, traduit-elle une homothétie ?
Recherchons un éventuel point invariant :
b
cas où z′ = z ; z = kz + b ⇔ ( 1 – k )z = b ⇔ z = -----------
1–k
b
il existe donc un unique point Ω , invariant, son affixe est : z Ω = ----------- .
1–k
On a donc :
z′ = kz + b z Ω = kz Ω + b
et
D’où en retranchant membre à membre :

Séquence 2 – MA03 87

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z′ – z Ω = k ( z – z Ω )

z′ = z M′ et z = z M donc z M′ – z Ω = k ( z M – z Ω )

d’où z = kz avec k réel ( k ≠ 0 et k ≠ 1 )


ΩM′ ΩM

d’où ΩM′ = k ΩM
Cette dernière relation traduit que M′ est l’image de M par l’homothétie de centre Ω et de rapport k.

Propriété 
 La traduction par les nombres complexes de l’homothétie de centre Ω et de rapport k
( k ≠ 0 et k ≠ 1 ) est :
z′ – z Ω = k ( z – z Ω )
 Une relation de la forme
z′ = kz + b où k réel ( k ≠ 0 et k ≠ 1 ) et b complexe est la traduction par les nombres com-
plexes de l’homothétie de rapport k, et de centre le point fixe Ω dont l’affixe vérifie :
z Ω = kz Ω + b .

B Translation
Soit t la translation de vecteur w dont l’affixe est z 0 . Soit M ( z )
un point quelconque et M′ ( z′ ) son image par t.
M'(z')
M′ = t ( M ) ⇔ MM′ = w ⇔ z =z
MM′ w
M(z)
⇔ z M′ – z M = z 0 ⇔ z′ = z + z 0 . w

Propriété 
La traduction par les nombres complexes de la translation de vecteur w d’affixe z 0 est :
z′ = z + z 0 .

C Rotation
Soit r la rotation de centre Ω et d’angle non nul de mesure θ .
M'(z')
Soit M ( z ) un point quelconque et M′ ( z′ ) son image par r ;
pour M ≠ Ω on a aussi M′ ≠ Ω et on peut écrire les équiva-
lences suivantes : Ω θ

⎧ ΩM′ = ΩM M(z)
M′ = r ( M ) ⇔ ⎨
v
⎩ ( ΩM, ΩM′ ) = θ
O u
⎧ z M′ – z Ω = z M – z Ω

⇔⎨ z M′ – z Ω
⎪ arg -------------------- = θ
⎩ zM – zΩ

88 Séquence 2 – MA03

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Remarque Ce calcul utilise les connaissances sur la forme trigonométrique des nombres complexes et sur l’inter-
prétation géométrique du quotient de deux différences.

⎧ z M′ – z Ω
⎪ -------------------- = 1
⎪ zM – zΩ
M′ = R ( M ) ⇔ ⎨
⎪ z M′ – z Ω
⎪ arg --------------------=θ
⎩ zM – zΩ

z M′ – z Ω iθ
⇔ -------------------- = e car le nombre complexe de module 1 et dont un argument est θ
zM – zΩ iθ
s’écrit en effet : e .

⇔ z M′ – z Ω = e ( z M – z Ω )
Dans le cas particulier où M = Ω , on a aussi M′ = Ω et l’égalité trouvée est encore vérifiée.

Finalement : M′ = r ( M ) ⇔ z′ – z Ω = e ( z – z Ω )
La dernière égalité peut se transformer en :
iθ iθ
z′ = e z + z Ω – e z Ω qui est de la forme
z′ = az + b où a et b dans  avec a = 1 et a ≠ 1 .

Propriété 
La traduction par les nombres complexes de la rotation de centre Ω et d’angle non nul de

mesure θ est : z′ – z Ω = e ( z – z Ω )
 Une relation de la forme z′ = az + b où a et b dans  avec a = 1 et a ≠ 1 est la traduc-

tion par les nombres complexes de la rotation d’angle de mesure θ = arg a et de centre le
point fixe Ω dont l’affixe vérifie : z Ω = az Ω + b .

Remarque Le cas où a = 1 correspondant à une translation d’où, l’écriture complexe


z′ = az + b avec a = 1 traduit un déplacement

D Exemples

Exemple  Donner la traduction complexe de :


1) la translation : de vecteur 2 u – v
2) l’homothétie : h de centre I d’affixe ( – 1 – i ) et de rapport 2
π
3) la rotation : r de centre I d’affixe ( 2 + i ) et d’angle ⎛ – ---⎞ .
⎝ 6⎠

Réponse :
M( z ) M′ ( z′ )
On veut le lien entre z′ et z.

1) On sait d’après la propriété précédente : z′ = z + z 0


où z 0 est l’affixe de 2 u – v
donc z 0 = 2 – i
soit pour t : z′ = z + 2 – i

Séquence 2 – MA03 89

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2) Pour h la traduction complexe est : z′ – z I = 2 ( z – zI )

soit z′ – ( – 1 – i ) = 2 ( z – ( –1 –i ) )
soit z′ + 1 + i = 2(z + 1 + i)
que l’on peut encore écrire z′ = 2z + 2 – 1 + i ( 2 – 1 )

π
i ⎛ – ---⎞
⎝ 6⎠
3) Pour r la traduction complexe est : z′ – z I = e ( z – zI )

π
Or i ⎛ – ---⎞
⎝ 6⎠ π π 3 1
e = cos ⎛ – ---⎞ + i sin ⎛ – ---⎞ = ------- – --i
⎝ 6⎠ ⎝ 6⎠ 2 2

donc z′ – ( 2 + i ) = ⎛ ------- – --⎞ ( z – ( 2 + i ) )


3 i
⎝ 2 2⎠

3 i 3 i
ou encore z′ = ⎛ ------- – ---⎞ z + ( 2 + i ) ⎛ 1 – ------- + ---⎞
⎝ 2 2⎠ ⎝ 2 2⎠

Exemple  Dans chacun des cas suivants, identifier la transformation f dont la traduction complexe est :
1) z ′ = – z + 2i

2) z ′ = iz + 1

1+i 3
3) z′ = ------------------ z
2
4) z′ = z – 4 + 2i

5) z′ = 2z + 3

Réponse :
1) On reconnait z′ = kz + 2i avec k réel k = – 1
d’où f est une homothétie de rapport – 1 ,
son centre Ω a pour affixe z o tel que : z o = – z o + 2i
soit 2z o = 2i d’où z o = i d’où Ω ( 0,1 )
f = hom ( Ω, – 1 ) avec Ω ( 0,1 )
On peut encore dire : f est la symétrie centrale de centre Ω ou f est la rotation de centre Ω et
d’angle plat.
π π
i --- i ---
2) z′ = iz + 1 c’est-à-dire z′ = e 2 z + 1 car i = e2
π
On reconnaît la traduction complexe d’une rotation d’angle de mesure --- ; son centre Ω a pour
2
affixe z o tel que :

z o = iz o + 1 soit z o ( 1 – i ) = 1

1 1+i
soit z o = ---------- = ----------
1–i 2
π 1 1⎞
f = rot ⎛ Ω, ---⎞ avec Ω ⎛ --- , ---
⎝ 2⎠ ⎝2 2⎠

90 Séquence 2 – MA03

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π
i ---
1+i 3 3
3) z′ = ------------------ z = e z ; le point O est invariant
2
π
C’est de façon évidente f = rot ⎛ O, ---⎞
⎝ 3⎠

Remarque À chaque fois que l’on a : z′ = az , l’origine de repère est invariante.

4) z′ = z – ( 4 – 2i )
c’est la traduction complexe de la translation de vecteur w d’affixe –4 + 2i

5) z′ = 2z + 3
est la traduction complexe d’une homothétie de rapport 2 et de centre Ω d’affixe z 0 tel que :
z 0 = 2z o + 3
soit z0 = –3
d’où f = hom ( Ω, 2 ) avec Ω ( – 3, 0 ) .

Séquence 2 – MA03 91

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Traduction des antidéplacements
par les nombres complexes

A Rappel sur antidéplacement


Un antidéplacement est une isométrie qui oppose les angles orientés de vecteurs.
On admet que l’ensemble des antidéplacements se répartit en 2 familles en fonction de l’ensemble
Inv des points invariants :
 si Inv est une droite D, alors l’antidéplacement est la symétrie axiale orthogonale d’axe D, encore
appelée réflexion d’axe D
 si Inv est l’ensemble vide (aucun point invariant) l’antidéplacement est une « symétrie-glissée ».

B Cas de la réflexion par rapport à l’axe des abscisses


Cette situation fait partie des premières connaissances sur les nom-
M(z)
bres complexes :
prendre le conjugué z du nombre complexe z revient à traduire par
les nombres complexes le fait que le point M′ d’affixe z est le v
x
symétrique du point M d’affixe z par la réflexion d’axe l’axe des abs- O u
cisses, notée S ( ox ) .

M'(z' = z)

S(ox)
M(z) M'(z')

z' = z

C Cas d’une réflexion d’axe D passant par l’origine

M'(z')
D

M(z)
v θ
x
O u

M1(z )
1

On peut écrire : S D = S D ° ( S ( ox ) ° S ( ox ) ) car S ( ox ) ° S ( ox ) = Id


d’où : S D = ( S D ° S ( ox ) ) ° S ( ox )
Or S D ° S Ox est la rotation de centre o et d’angle 2θ ; on connaît sa traduction par des nombres
complexes :
c’est z′ = e i2θ z .

Séquence 2 – MA03 93

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Soit M ( z ) un point quelconque du plan :
S(ox) SD ° S(ox)
SD M(z) M1(z1) M'(z')

On a progressivement :
z′ = e i2θ z 1 = e i2θ z car z 1 = z
relation de la forme : z′ = a z où a ∈  et a = 1 .

D Cas général
Soit g un antidéplacement et soit O′ l’image de O par g.

On peut écrire : g = ⎛ t ° t ⎞ ° g car t ° t = Id


⎝ oo′ o′o⎠ oo′ o′o

(En effet, les translations t et t sont réciproques l’un de l’autre).


o′o oo′

d’où : g = t ⎛ ⎞
oo′
° ⎝ t o′o ° g⎠

Or t ° g est composée de l’antidéplacement g et d’une translation qui est un déplacement ; d’une


o′o
part c’est un antidéplacement et d’autre part il admet au moins le point O comme point invariant ; en
effet :
t
o′o
° g ( O ) = t o′o ( g ( O ) ) = t o′o ( O′ ) = O

Il en résulte que t ° g est une réflexion d’axe une droite D qui passe par O : on peut écrire
o′o
t ° g = SD et g = t ° SD
o′o oo′
Soit M ( z ) un point quelconque du plan :
t
SD oo′
g : M( z ) M1 M′ ( z′ )
( z1 )

On sait que la traduction complexe de S D où D qui passe par l’origine, est de la forme : z 1 = a z
avec a ∈  et a = 1 et que la traduction complexe de la translation t est : z′ = z 1 + b où b
oo′
est l’affixe du vecteur oo′ , c’est-à-dire aussi du point O′ .

Il en résulte progressivement :
z′ = z 1 + b = a z + b avec a ∈  et a = 1

Réciproquement : on peut démontrer qu’une application du plan dans le plan dont la traduction par des
nombres complexes est de la forme : z′ = a z + b avec a ∈  et a = 1 est un antidéplacement.

Propriété 
Une application du plan dans le plan est un antidéplacement si et seulement si sa traduction par
des nombres complexes s’écrit :
z′ = a z + b où a et b dans  avec a = 1

94 Séquence 2 – MA03

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E Exemples
Exemple  Le plan est muni d’un repère orthonormal ( O, u , v ) et on considère l’application f du plan dans lui-
même qui à tout point M d’affixe z associe le point M′ dont l’affixe z′ est donnée par :

z′ = i z + 1 – i
Déterminer l’ensemble des points invariants ; en déduire la nature de f.
Réponse :
 On a i = 1 , donc on reconnaît la traduction complexe d’un antidéplacement du plan.
Soit M ( z ) ; posons z = x + iy avec x et y réels.
M invariant ⇔ z = iz +1–i
⇔ x + iy = i ( x – iy ) + 1 – i
⇔ x + iy = y + 1 + ix – i
Deux nombres complexes sous forme algébrique sont égaux si et seulement si ils ont même partie
réelle et même partie imaginaire, donc :

⎧x = y + 1
M invariant ⇔ ⎨ ⇔y = x–1
⎩y = x – 1
L’ensemble des points invariants est la droite d’équation :
y = x–1.

M'(z') D

v M(z)

0 u 1

-1

On en déduit que : f est la réflexion d’axe D d’équation y = x – 1 .

Exemple  Dans le plan complexe on considère l’application g dont la traduction complexe est :
z′ = i z + 2 .
1) Déterminer l’ensemble des points invariants ; en déduire la nature de g.
2) On considère la réflexion f d’axe D d’équation y = x – 1 de l’exemple précédent ; la traduction de
f par des nombres complexes était donnée par :
z′ = i z + 1 – i .
Donner la traduction complexe des transformations
g ° f –1 puis f –1 ° g .

En déduire les éléments qui caractérisent g ° f – 1 , f – 1 ° g et g avec précision.

Réponse :
1) On reconnaît une traduction complexe de la forme z′ = a z + b où a = 1 , il en résulte que g
est un antidéplacement.
Soit M ( z ) ; posons z = x + iy avec x et y réels

Séquence 2 – MA03 95

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M invariant ⇔ z = iz +2 ⇔ x + iy = i ( x – iy ) + 2

⎧x = y + 2
⇔ x + iy = y + 2 + ix
⇔ ⎨
⎩y = x
Ce système est impossible donc il n’existe aucun point invariant.
g est donc un antidéplacement sans point invariant :
g est une symétrie-glissée.
2) On va commencer par donner la traduction complexe de f – 1 :
M( z ) f M′( z′ )
M′( z′ ) f –1 M( z )
z′ – 1 + i
z′ = i z + 1 – i ⇔ z = -------------------- ⇔ z = – i ( z′ – 1 + i )
i

⇔ z = – i ( z′ – 1 + i ) ⇔ z = i( z ′ – 1 – i)

⇔ z = iz′+1–i
La traduction complexe de f – 1 est :
z = iz′+1–i où f –1 ( M ′ ) = M
!!! au changement des lettres près, c’est la même traduction que pour f ; est-ce normal ??? voir la
remarque ci-dessous.
Remarque Le calcul qui est fait ici est complètement PRÉVISIBLE car on sait que pour une réflexion f on a
importante f = f –1 .

Considérons g ° f – 1 :
f –1 g
M1 ( z ) M2 ( z ) M3 ( z )
1 2 3

z 3 = i z 2 + 2 = i ( i z 1 + 1 – i ) + 2 = i ( – iz 1 + 1 + i ) + 2

d’où z 3 = z 1 + 1 + i
On reconnaît la traduction complexe de la translation t de vecteur u + v , d’affixe 1 + i.
u + v

Remarque Ce vecteur u + v est un vecteur directeur de la droite D d’équation y = x – 1


d’où g ° f – 1 = t ou encore g = t °f
u + v u + v

 Considérons f – 1 ° g :
M'(z')
D g f –1
M( z ) M′ ( z′ ) M′′ ( z′′ )

z′′ = i z ′ + 1 – i = i ( i z + 2 ) + 1 – i = i ( – iz + 2 ) + 1 – i
u +v
d’où z′′ = z + 1 + i qui est encore la traduction complexe
v
M de la translation t .
0 u 1 u + v
d’où f – 1 ° g = t ou encore g = f°t
-1 u + v u + v

On en déduit : g = f ° t = t °f
u + v u + v

g est la symétrie-glissée d’axe D ( y = x – 1 ) et de vecteur u + v .

96 Séquence 2 – MA03

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Exemple  Dans le plan complexe on considère l’application h dont la traduction complexe est : z′ = i z + 1 .
1) Démontrer que h est une symétrie-glissée.
2) On sait que h peut se décomposer de façon commutative unique en :
h = SD ° t = t ° SD
w w
où S D est la réflexion par rapport à une droite D et t à la translation d’un certain vecteur w qui
w
est vecteur directeur de la droite D.
En considérant h ° h déterminer le vecteur w.
3) Donner alors une équation de la droite D.
Réponse :
1) z′ = i z + 1 est une relation de la forme z′ = a z + b où a = 1 donc h est un antidépla-
cement.
Recherche des éventuels points invariants ; soit M ( z ) ; posons z = x + iy avec x et y réels
M invariant ⇔ z = iz +1 ⇔ x + iy = i ( x – iy ) + 1

⎧x = y + 1
⇔ x + iy = y + 1 + ix ⇔ ⎨
⎩y = x
Le système obtenu n’a pas de solution, donc h est un antidéplacement qui n’admet aucun point inva-
riant.
h est donc une symétrie-glissée.

2) h ° h = ( t ° S D ) ° ( S D ° t )
w w w
M'(z')
= t
w
° ( S D ° S D ) ° t w car ° est associative
w
= t D
w
° Id ° t w car S D ° S D = Id

d’où : h ° h = t w
2w
M(z) M"(z")

Écrivons la traduction de h ° h par les nombres complexes :


h h
M( z ) M′ ( z′ ) M′′ ( z′′ )
z′′ = i z ′ + 1 = i ( i z + 1 ) + 1 = i ( – iz + 1 ) + 1 d’où z′′ = z + 1 + i
1 1
Il en résulte que l’affixe du vecteur 2 w est 1 + i donc l’affixe du vecteur w est --- + --- i .
2 2

3) Reprenons la construction de l’image d’un point M w


quelconque : P M'(z')

SD t
M P w M′ D
t I
SD
M w Q M′
w
La figure MPM′Q est un rectangle ; ses diagonales qui Q
se coupent en leur milieu I, se coupent sur la droite D car : M(z)

S D ( M ) = P , S D ( M′ ) = Q donc l’image par S D de la droite ( MM′ ) est la droite (PQ) ;


or par une réflexion l’image d’une droite est une droite et si ces droites ne sont pas parallèles alors
elles sont sécantes sur l’axe D.
Il en résulte que pour tout point M, le milieu du segment [ MM′ ] est situé sur la droite D cherchée.

Séquence 2 – MA03 97

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Pour M ( z ) et son image M′ ( z′ ) on a toujours : z′ = i z + 1
En particulier, on connaît l’image du point O, c’est le point O′ d’affixe 1, donc le milieu I du segment
1
[ OO′ ] a pour affixe : z I = -- .
2
La droite D cherchée est maintenant connue :
1 1 1
D passe par I de coordonnées ⎛ --- ; 0⎞ et admet w ⎛ --- ; ---⎞ comme vecteur directeur.
⎝2 ⎠ ⎝ 2 2⎠
Recherche d’une équation de D ; soit N ( x, y )
M'(z')
N ∈ D ⇔ IN et w colinéaires D
w
1
1 --
x – -- 2 1 1 1
⇔ 2 = 0 ⇔ -- ⎛ x – --⎞ – -- y = 0
1 2⎝ 2⎠ 2 v
y–0 -- w
2
w
1
⇔ y = x – -- M(z)
2 0 1 u
2
-1
2

Conclusion :
1
une équation de D est y = x – ---
2

Récapitulatif : h = S D ° t = t ° S D
w w
1 1 1
où w = -- u + -- v et D a pour équation : y = x – --
2 2 2

Point méthode
On sait qu’une symétrie-glissée h se décompose de façon unique en :
h = SD ° t = t ° SD
w w

 on peut trouver w en utilisant le fait que h ° h = t


2w

 la droite D admet w comme vecteur directeur et passe par le milieu de [ MM′ ] pour n’importe
quel point M, donc en particulier par le milieu de [ OO′ ] .

98 Séquence 2 – MA03

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Traduction des similitudes par les
nombres complexes

A Introduction
Soit s une similitude de rapport k (k réel strictement positif). Nous avons vu dans la séquence précé-
dente que toute similitude de rapport k (k réel strictement positif) peut s’écrire comme la composée
d’une isométrie et d’une homothétie h de même rapport k que celui de s.
Nous savons traduire les isométries et les homothéties par les nombres complexes, ceci va nous per-
mettre de traduire les similitudes par les nombres complexes.
Rappel – Pour l’homothétie h de rapport k (k > 0) : z’ = kz + b1 (k réel ; k > 0)
– Si l’isométrie est un déplacement : z’ = a2z + b2 avec a 2 = 1
– Si l’isométrie est un antidéplacement : z’ = a3 z + b3 avec a 3 = 1

B Cas des similitudes directes de rapport k (k réel


strictement positif)
Soit s une similitude directe de rapport k (k réel ; k > 0). On peut écrire :
s = h ° d où d est un déplacement et où h est une homothétie de rapport k.
Pour un point M quelconque d’affixe z, soit M1 d’affixe z1 le point image de M par d et soit M’d’affixe
z’ le point image de M1 par h.
On a : s(M) = (h ° d)(M) = h(d(M)) = h(M1) = M’
et : z’ = kz1 + b1 par action de l’homothétie h
z’ = k(a2z + b2) + b1 par action du déplacement d
z’ = (ka2)z + (kb2 + b1)
Cette relation est de la forme z’ = az + b où a et b sont des nombres complexes et où
a = ka 2 = k a 2 = k car k réel strictement positif et a 2 = 1 ; on en déduit a ≠ 0.

Propriété 
Toute similitude directe a une écriture complexe de la forme z’ = az + b avec a et b nombres
complexes et a ≠ 0 ( a est le rapport de la similitude directe).

C Cas des similitudes indirectes de rapport k (k réel


strictement positif)
Soit s une similitude indirecte de rapport k (k réel ; k > 0). On peut écrire :
s = h ° a où a est un antidéplacement et où h est une homothétie de rapport k.
Nous allons reprendre le même raisonnement que dans le paragraphe précédent. Pour un point M
quelconque d’affixe z, soit M1 d’affixe z1 le point image de M par a et soit M’ d’affixe z’ le point
image de M1 par h.

Séquence 2 – MA03 99

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On a : s(M) = (h ° a)(M) = h(a(M)) = h(M1) = M’
et z’ = kz1 + b1 par action de l’homothétie h
z’ = k(a3 z + b3) + b1 par action de l’antidéplacement a
z’ = (ka3 z + (kb3 + b1)
Cette relation est de la forme z′ = a z + b où a et b sont des nombres complexes et où
a = ka 3 = k a 3 = k car k réel strictement positif et a 3 = 1 ; on en déduit a ≠ 0.

Propriété 
Toute similitude indirecte a une écriture complexe de la forme z’ = a z + b avec a et b nom-
bres complexes et a ≠ 0 ( a est le rapport de la similitude indirecte).

D Exemples
Exemple  Soient s1 et s2 les similitudes directes dont la traduction par des nombres complexes est :
π
1 i ---
z’1 = (1 + i)z + 4 pour s1 et z′ 2 = ------- e 4 z + 2i pour s2.
2
1) Donner la traduction par des nombres complexes des composées :
f = s1 ° s2 et g = s2 ° s1

2) Reconnaître complètement les transformations f et g.

Réponse
1) Soit M un point quelconque d’affixe z.
 f(M) = s1 ° s2(M) = s1(M’) en posant M‘(z‘) l’image de M par s2
f(M) = M‘‘ en posant M‘‘(z‘‘) l’image de M‘ par s1
z‘‘ = (1 + i) z‘ + 4 (en utilisant la traduction complexe de s1)
π
1 i ---
z‘‘ = (1 + i) ------- e 4 z + 2i + 4 (en utilisant la traduction complexe de s2)
2
En développant le second membre, on obtient :
π
1 i ---
z′′ = ( 1 + i ) ------- e 4 z + 2i ( 1 + i ) + 4
2
π π π
i --- 1 i --- i ---
On sait que 1 + i = 2e 4 donc ( 1 + i ) ------- e 4 = e 2 = i
2
D’où z‘‘ = iz + 2i – 2 + 4 = iz + 2 +2i

Conclusion : la traduction complexe de f est : z‘‘ = iz + 2 + 2i


 g(M) = s2 ° s1(M) = s2(M‘) en posant M‘(z‘) l’image de M par s1
g(M) = M‘‘ en posant M‘‘(z‘‘) l’image de M’ par s2
π
1 i ---
z′′ = ------- e 4 z′ + 2i (en utilisant la traduction complexe de s2)
2
π
1 i ---
z′′ = ------- e 4 [ ( 1 + i )z + 4 ] + 2i (en utilisant la traduction complexe de s1)
2
En développant le second membre, on obtient :
π π
1 i --- 1 i ---
z′′ = ------- e 4 ( 1 + i )z + 4 × ------- × e 4 + 2i
2 2

100 Séquence 2 – MA03

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π
1 i ---
On sait d’après le calcul fait avant que : ------- e 4 ( 1 + i ) = i
2
π
1 i --
- 1 π π 1 1 1
et on a aussi : 4 × ------- × e 4 = 4 × ------- ⎛ cos --4- + i sin --4-⎞ = 4 × ------- ⎛ ------- + i -------⎞
2 2 ⎝ ⎠ 2⎝ 2 2⎠
1 1
= 4 × ⎛ -- + i --⎞ = 2 + 2i
⎝ 2 2⎠
D’où : z’’ = iz + 2 +2i + 2i = iz + 2 + 4i
Conclusion : la traduction complexe de g est : z’’ = iz + 2 + 4i

2)  La traduction complexe de f étant z’’ = iz + 2 +π 2i,


π i ---
on sait que f est une rotation d’angle --- car i = e 2 .
2
Pour trouver le centre de cette rotation f , cherchons l’affixe du point invariant. Celle-ci s’obtient en
posant z’’ = z.
2(1 + i)
z′′ = z ⇔ z = iz + 2 + 2i ⇔ ( 1 – i )z = 2 ( 1 + i ) ⇔ z = ------------------
1–i
2(1 + i)(1 + i) 2 ( 1 + 2i – 1 )
z′′ = z ⇔ z = ---------------------------------- ⇔ z = ------------------------------ ⇔ z = 2i
(1 – i)(1 + i) 2
π
Conclusion : f est la rotation de centre le point d’affixe 2i, et d’angle + ---
2

π
 La traduction complexe de g étant z‘‘ = iz + 2 + 4i, on sait que g est une rotation d’angle --- car
π 2
i ---
i = e 2 . Pour trouver le centre de cette rotation g cherchons l’affixe du point invariant. Celle-ci

s’obtient en posant z’’ = z.

2 ( 1 + 2i )
z′′ = z ⇔ z = iz + 2 + 4i ⇔ ( 1 – i )z = 2 ( 1 + 2i ) ⇔ z = ---------------------
1–i
2 ( 1 + 2i ) ( 1 + i ) 2 ( 1 + 2i + i – 2 )
z′′ = z ⇔ z = ------------------------------------- ⇔ z = -------------------------------------- ⇔ z = – 1 + 3i
(1 – i)(1 + i) 2
π
Conclusion : g est la rotation de centre le point d’affixe –1 + 3i, et d’angle + --- .
2
Remarque 1 f et g ont même angle, mais des centres différents ; ceci confirme qu’on doit faire attention à l’ordre
quand on compose deux transformations car f ≠ g.

Remarque 2 Dès le début on a sans doute remarqué que s1 est une similitude directe de rapport k1 tel que :
k1 = 1 + i = 2 , et que s2 est une similitude directe de rapport k2 tel que :
π
1 i --- 1
k 2 = ------- e 4 = -------
2 2
Òn sait alors que s1 ° s2 et aussi s2 ° s1 sont deux similitudes directes de rapport k tel que :
1
k = k 1 × k 2 = 2 × ------- = 1 ; donc s1 ° s2 et s2 ° s1 sont des déplacements. Les calculs faits dans
2
les questions 1) et 2) nous fournissent davantage de renseignements sur ces déplacements.

Exemple  Soit s la similitude indirecte qui à tout point M d’affixe z dans un repère orthonormal, associe le point
M’ d’affixe z’ définie par : z′ = ( 2 + i ) z + 1 – 3i

1) Quel est le rapport de cette similitude s ?


2) Quel est l’ensemble des points invariants par s ?

Séquence 2 – MA03 101

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Réponse
1) On sait que le rapport k de cette similitude indirecte est tel que : k = 2 + i = 22 + 12 = 5
Conclusion : s est une similitude indirecte de rapport 5 .

2) Soit M point d’affixe z ; posons z = x + iy avec x et y réels.


M invariant par s ⇔ s ( M ) = M ⇔ z = ( 2 + i ) z + 1 – 3i
⇔ x + iy = ( 2 + i ) ( x – iy ) + 1 – 3i
⇔ x + iy = 2x + ix – 2iy + y + 1 – 3i
⇔ x + iy = 2x + y + 1 + i ( x – 2y – 3 )
Deux nombres complexes, donnés sous forme cartésienne, sont égaux si et seulement si ils ont même
partie réelle et même partie imaginaire ; d’où :

⎧ x = 2x + y + 1 ⎧ y = –x–1
M invariant ⇔ ⎨ ⇔⎨
⎩ y = x – 2y – 3 ⎩ 3y = x – 3
⎧ 3y = – 3x – 3 ⎧ x – 3 = – 3x – 3
⇔⎨ ⇔⎨
⎩ 3y = x – 3 ⎩ y = –x–1

⎧ 4x = 0 ⎧x = 0
⇔⎨ ⇔⎨
⎩ y = – x – 1 ⎩ y = –1
Conclusion : la similitude indirecte s admet un unique point invariant, c’est le point de coordonnées
(0 ; –1).

E Similitude ayant deux points fixes distincts


Dire qu’un point est fixe par une similitude, veut dire que ce point est invariant. Nous allons examiner
successivement le cas d’une similitude directe, puis d’une similitude indirecte admettant M1 d’affixe
z1 et M2 d’affixe z2 pour points invariants (M1 ≠ M2 donc z1 ≠ z2).

 À connaître  cas d’une similitude directe de traduction complexe


z’ = az + b avec a et b nombres complexes, a ≠ 0
⎧ z 1 = az 1 + b
Si M1 et M2 sont invariants alors : ⎨
⎩ z 2 = az 2 + b
Par soustraction membre à membre on obtient :
z 1 – z 2 = a ( z 1 – z 2 ) et puisque z 1 – z 2 ≠ 0 , on déduit a = 1, puis b = 0 (en reportant la valeur de a
dans les égalités précédentes). Il en résulte que la traduction complexe de cette similitude directe est
z’ = z et ceci correspond à « l’identité ».
On vient de prouver que si une similitude directe possède 2 points distincts invariants, alors il s’agit de
« l’identité » ; on sait de plus que par « l’identité » tous les points du plan sont invariants.
Conclusion : la seule similitude directe admettant au moins 2 points distincts invariants est « l’identité ».

 cas d’une similitude indirecte de traduction com-


plexe z′ = a z + b avec a et b nombres complexes, a ≠ 0
⎧ z1 = a z 1 + b
Si M1 et M2 sont invariants alors : ⎨
⎩ z2 = a z 2 + b

102 Séquence 2 – MA03

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Par soustraction membre à membre on obtient :
z 1 – z 2 = a ( z 1 – z 2 ) , puis z 1 – z 2 = a ( z 1 – z 2 )
z1 – z2
d’où a = --------------- (on sait que z 1 – z 2 ≠ 0 donc aussi z 1 – z 2 ≠ 0 ).
z1 – z2
z1 – z2 z1 – z2
Il en résulte que a = -------------- - = 1 (car un nombre complexe et son conjugué ont le
- = -----------------
z1 – z2 z1 – z2
même module).
Finalement la traduction complexe est de la forme z′ = a z + b avec a = 1 . On reconnait ici la tra-
duction complexe d’un antidéplacement. Sachant que les seuls antidéplacements qui admettent des
points invariants sont les symétries axiales, on en déduit que si une similitude indirecte admet 2
points distincts invariants, alors il s’agit d’une symétrie axiale ; on sait de plus que par une symétrie
axiale on a toute une droite de points invariants.
Conclusion : les similitudes indirectes admettant au moins 2 points distincts invariants sont les
symétries axiales.

Propriété 
Une similitude ayant 2 points fixes distincts est « l’identité » ou « une symétrie axiale ».

Séquence 2 – MA03 103

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ésumé

Le plan P est rapporté à un repère orthonormal ( O, u , v ) .


Traduction des homothéties et des isométries par les nombres complexes :
soit f : P P
M( z ) M ( z′ )

Homothétie de centre Ω et de rapport k réel non nul


f = hom ( Ω, k ) si et seulement si z′ – z Ω = k ( z – z Ω )
*
relation de la forme z′ = kz + b où k ∈  b∈

Translation de vecteur w d’affixe z


w
f = t si et seulement si z′ = z + z
w w
relation de la forme z′ = az + b où a = 1 et b ∈ 

Rotation de centre Ω et d’angle de mesure θ


f = rot ( Ω, θ ) si et seulement si z′ – z Ω = e iθ ( z – z Ω )
relation de la forme z′ = az + b où a et b dans  et a = 1

Déplacement et antidéplacement
a et b sont 2 nombres complexes et a = 1
z′ = az + b est la traduction complexe d’un déplacement
z′ = az + b est la traduction complexe d’un antidéplacement

Similitudes
a et b sont 2 nombres complexes et a ≠ 0
z’ = az + b est la traduction complexe d’une similitude directe dont le rapport est a
z’ = az + b est la traduction complexe d’une similitude indirecte dont le rapport est a

Une similitude ayant 2 points fixes distincts est « l’identité » ou une « symétrie axiale ».

104 Séquence 2 – MA03

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xercices d’entraînement

Exercice  Application directe du cours.


On donne les traductions par des nombres complexes de trois transformations :

1–i 3
pour f : z′ = ----------------- z + 1 + 2i
2
pour g : z′ = – i ( z + 1 )
1–i 3
pour h : z′ = ----------------- z
2
Reconnaître ces transformations.

Exercice  Composée d’une rotation et d’une translation.


Dans le plan complexe rapporté au repère orthonormal ( O, u , v ) on considère les transformations
suivantes :
π π
r est la rotation de centre A ( 1, 0 ) et d’angle de mesure --- : r = rot ⎛ A, ---⎞
2 ⎝ 2⎠
t a pour représentation complexe : z′ = z + 1 + 7i
Reconnaître avec précision les transformations composées suivantes : t ° r et r ° t

Exercice  Composée de deux rotations données par leur traduction complexe.


Reconnaître avec précision la composée f ° g des rotations f et g données par leur traduction
complexe :

2π i ------ 1 3
pour f : z′ = jz + 2i où j = 1 ; ------ = e 3 = – -- + i -------
3 2 2
2
pour g : z′ = j z + 5 – 7i

Exercice  Composée de deux similitudes indirectes.


1
Soit s1 la similitude indirecte dont la traduction complexe est z′ = -- z + 4 et s2 la similitude indi-
2
recte dont la traduction complexe est z′ = ( 1 + i 3 ) z – 4 – 4i 3 .
Donner la traduction complexe de s2 ° s1 et reconnaître cette transformation.

Exercice  Deux méthodes pour reconnaître une composée C


de deux rotations et d’une translation
Dans le plan orienté on considère un triangle rectangle isocèle ABC
π I
tel que l’angle ( AB, AC ) a pour mesure --- .
2
Soit I le milieu du segment [ BC ] .
π
On note R B la rotation de centre B et d’angle de mesure --- , R C la A B
2
π
rotation de centre C et d’angle de mesure --- et T la translation de vecteur BC .
2

Séquence 2 – MA03 105

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On se propose de trouver par deux méthodes la nature et les éléments caractéristiques de la transfor-
mation
S = RC ° T ° RB

 Première méthode : utilisation des nombres complexes


On rapporte le plan au repère orthonormal direct ( A ; AB, AC )
a) Donner l’écriture complexe des transformations R B , R C , T puis S.
b) Caractériser alors S.

 Deuxième méthode : utilisation des propriétés des transformations


a) Déterminer sans calcul la nature de S, puis préciser l’image de B par S.
b) Caractériser S.

Exercice  Utilisation de la traduction com-


plexe d’un quart de tour pour B'
étudier une configuration. C'

Sur les côtés [ BC ] , [ CA ] et [ AB ] d’un


triangle ABC direct, on construit à l’extérieur
de celui-ci les triangles rectangles isocèles
directs ACB′ , BAC′ et CBA′ d’hypoténuses I

[ AC ] , [ AB ] et [ BC ] ;

I, J et K sont les milieux des côtés [ BC ] ,


A'
[ CA ] et [ AB ] .

On considère le repère orthonormé direct ( I, u , v ) indiqué sur la figure.

Les affixes des points B et C sont les réels – b et b, l’affixe de A est le complexe a.

 Calculer les affixes des points J et K, puis les affixes a′ , b′ , c′ des points A′ , B′ , C′ .

π
 Montrer qu’il existe une rotation d’angle de mesure --- qui transforme A′ en C et B′ en C′ .
2

 Déduisez-en que le triangle IB′C′ est rectangle isocèle en I.

 Que représente la droite ( CC′ ) pour le triangle A′B′C′ ?

 Déduisez-en que les droites ( AA′ ) , ( BB′ ) et ( CC′ ) sont concourantes.

106 Séquence 2 – MA03

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Exercice  Savoir traduire par les nombres complexes : rotation ; somme
vectorielle ; translation.
Dans le plan orienté rapporté au repère orthonormé direct ( O, u , v ) on considère les points A, B, C
d’affixes respectives a, b et – b .

G
B(b)

C(-b) 0 u

A(a)

H
E

AFGB et ACDE sont des carrés et AEHF est un parallélogramme.

 Donner une condition nécessaire et suffisante vérifiée par a et b pour que les points A, B, C soient
alignés.
On suppose dans la suite que les points A, B, C ne sont pas alignés et que la base ( AB, AC ) est
directe.

 Sur les droites ( AB ) et ( AC ) à l’extérieur du triangle ABC on construit les carrés AFGB et ACDE
puis le parallélogramme AEHF.
a) En considérant la rotation de centre A qui transforme C en E, démontrer que l’affixe du point E est :
e = – ib + a ( 1 – i )
b) Calculer les affixes f, h et d des points respectifs F, H et D en fonction de a et b.

 En déduire que :
a) FE = 2OA et ( EF ) ⊥ ( OA )
b) BD = CH et ( BD ) ⊥ ( CH )

Séquence 2 – MA03 107

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ides aux exercices

Exercices  Il suffit d’appliquer les résultats du cours.


et 

Exercices   j est le nombre complexe de module 1 et d’argument ------ .
3
2 4π 2π
 j = j est le nombre complexe de module 1 et d’argument ------ ou encore – ------ (module 2π ).
3 3

Exercices   Savoir composer plusieurs traductions complexes de transformations.


et   Savoir composer plusieurs déplacements.

Exercices  Savoir traduire au moyen des nombres complexes qu’un point est milieu d’un segment, ou qu’un
point est image d’un autre point par une transformation usuelle.

Exercices   Savoir traduire des égalités de longueurs et des orthogonalités de droites par les nombres complexes. ■

108 Séquence 2 – MA03

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