Leraudestcowr
abel
(2.
20 S DE COSMNOLDOGTI
~/PRELIMINAIRES/-
UY wstest-ce que 1a osmologie? Nous
ne le sevons pas encore,1'étude que nous entreprenons |
a préciséwent your but de nous faire comaitre en :
quoi elle consiste. U'est Jhitehead qui a écrit: "the
last thing to be discovered in science is what the
science is really about",et c'est trés juste.
Le mot "science",en effot,peut vouloir sigmifier deux
choses:
1-0bjectivement,c'est une théorie explicative
de la nature et des proprigtés d'yne chose. Par exem-
ple,la Métaphysique envisegée comme théorie explica-ti>
vo de la nature et des propriétés de 1'Stre en tant
gu'étre, un ce sens je dis que la Métephysique est une
science “objective",non pas qu'elle fesse abstraction
Gez tout sujet cornaissent car la science par définition
ée est une cunnaissance,et il n'y a de connaissance
que dare un sujet de cormaissance; ree qu'elle
fait abstraction de tel ou tel sujet connaissant.
Lq philoso,hie d'Aristote depend sans aoute d'aristote
dans su gense,dens son élaboration et sa systématise- |
tion,et c'est dans cette mesure gu'on est justifié de
l'appeler Fhilosophie Aristotélicienne. Mais elle est
absolument indépendante du Stegirite dans sa nature et
sa méthode propre,en tant que syst8me explicatif de lanature et des propriétés des choses. U'est cette phi-
losophie “obje ctive" qui est compilge dans les écrits
de Aristoté et dé St.homas,et que 1'o retrouve mmais
tellement dévisegée,dans la plupart des manuels sfolas-"
tiques. Ce n'est pas a philosophie dD'éristote ou de
deSt. Thomas mais la Philosophie tout court,avec une
majuscule (1).
, ll-Subjectivement,la science est un habitus intel-
lectuel gui consiste dans la possession par l'intelligenes
de telle ou telle science "objective". La science alors
n'est plus suelewent une théorie explicative de la nature
et des propriétés des choses mais une cohneissance plus
ou moins achevés,un état de perfection de 1" intellect
comaissant “hbitualiter",sinon “actualiter",la nature
des choses. unvisagée sous ce nouvel engle la philoso-
phie est une propriépé individuelle,un bien personnel gue
checun porte en soi, vous avez le votre, j'ai la mienne.
or,le wilde lenséignement o'estd 4B de
faire connaitre la science “objective",de la faire passer
du professeur dens les éBéves ob elle y fera naitre et
se développer dens leur intelligence cet habitus intel-
lectuel que j'ai appelé 1a "science subjective". Ce qui
i _
(1) O'est & ce point de vue,celui de le philosophie en
tant que science “objective™,qued l'on se place pour
affirser qu'il n'y a qu'une philosophic yraie,parce qu'il
nly a qu'une yérieé des choses, La vurite untolocique est
une; or la philosophie c'est 1a connaissance de la wérité
ontoloziquejdone,elleé est névessuireuent une aussi.ij
eases
ae defeat ag gud
suppose,de toute évidence que les éléves ne possédent
pas encore cette science.
2/ D'autre part,nous savons que la connais-
sance hynaine n'est pas intuitive cone celle de l'enge,
Wais abstractive. Slle se développe dans le temps par
raisonnement,allant du moins connu au plus connu,du pluai-
universel au moins universel,d'un concept confus & un
concept distinct (1). Fer.conséquent,il est rien moins que
L
sique,guand nous entreprenons 1'éthde d'une science,
que d'en donner une définition dés le déovt,pyisyue la
definition a pour effet propre deA manifester clairement
et distinctement la nature d'une chose et ses propriétés: *
Mais,m' objecterez-vouspil faut tout ce gSme savoir
on perle? C'est trés juste,Gl ne faut jamais
parler & travers son chapeay. Ce qui ne veutf pas dire
ponr eutant que l'on doive, tout au début d'une recherche
scientifique, savoir déj& clairenent et distinctement,
de quoi il s'agit,auteament une telle recherche serait
bien inutile. 11 faut se rappeler,ici je fais appel en
vous au logicien,que toute démonstration(et toute science
vériteble est une démonstration de quelcued chosd,exige
du sujet: a) qu'il soit,qu'il existe,car come dit saint
Thomas:"Non ontium 6ni«a non sunt definitiones"; b) qu'il
soit connu non seulesent comme existant mais encore
corse stant telle ou telle chose. Four emloyer la ter-
(1) cf. Arist. ,FHYS.,1,184 a 1é & 184 b 15,et Comm. de
saint Thomas, lec FARS ,wusest, LOGY, art. 3