NOTES prises A 1a conférence de M. Charles de Koninck,
prononcéo au MARDI UNIVERSITAIRE, le 18 tévrier, 1945.
"DEUX IMAGES DB LimwtvaRs
Nous renaontrons dans 1a cosmologie grecque une image
do L'univers différents de colle que nous avons-aujourd'
bul. Certatns historiens de 1a setence orotent voir
dans 1a conception de l'une ou Ltautre une sorte de mu~
tation de 1"intelligensé hunaine.
Elles différent, ces images, au potnt qu'on ne peut
méne pes les comparer. Nous n'entendons pas diminuer
cette différence; oe qui vous désappointera peut-étre,
nous 1a ferons méne plus profonte que cour qui parlent
@e matation d'intelligence, St vraiment on pouvait 1-
gnorer les problémes les plus simples, les plus communs,
Atanaiyse diftérente de celle que nous
1a philosophie de la nature.
Depuis Descartes, on refuse de se poser 1a question:
aut
univers, 16 lieu, le temps,
ice que 1a nature, qu’est-ce que le mouvenent,
+ quostions des plus 616-
montaires qu'on pulsse concevolr dans 1'investigation
de 1a nature.
On refuse car, dit-on, ces notions sont si claires que
tout effort ne pout que les rendre obscures. Citation:
"Coux-1A no paraissent-116 pa:
Savoir qu'il y a du mouvement, savoir 1'indiquer et,
Atautro part, savoir ce qu'il est, c'est tout autre cho-
80. Lof mouvenont#,7282 les grecs ot puxx les nédiévaur,
avatont eu le pritilége de trouver trés obsour et tras
alrficile & définiz devient tras clair.
Crest un grave changenent A'habitude devant des questions
aussi difficiies a réscure...,Nous aurions vraiment A faire A des mutation:
Ltappa-
yt due.A un refus de faire face aux
rence de autetion
questions les plus 6lénentaires, tout a fait premidres,
ies plus hunbles, qui portent sur 1a connaissance la plus
confuse que nous avons des choses.
Les ignore-t-on? - Ia signification plus profonde dea pro-
blénes qui ne devraient Stre résclus qu'aprés'avolr réolu
1a signification de 1a sdlution des premiers problémes de-
viendre des réponses que nows aurons données aux pronitres
questions.
SL Je devais répondre A 1a quostion: "Qu'est-ee que 1thoame?”
Oonsidérons pour un instant quelques-unos des airtérences
entre 1'inage antique et 1'imge moderne de 1'untvers maté=
rel.
Selon les anctens, deputs Aristote jusqu’é 1a fin du Moyen-
age, 1'untvers est constitué de sphdres concontriques, on-
fornées les unes dans les autr
, formant (pour vous donner
lune 4460) une sorte d'oignmn, ayant pour centre: Ja term
Sphére christallin, sphtre des étotles fixes,
nm Saturne conte: 1a terre.
on a souvent simplirié cette inage pour dtre,gee chez les
enotens, que 1*homne ocoupait le centre de ‘univers, mais
au point de fue physique, oo atest pas tout a fait vrai.
Oocupant ie contro, 1thomne eo trouvatt A l'endrolt le moins
La terre cooupait le contre ou base
de
parfait de 1*untver:
de 1a conception qu'iis se faisatont de ia grevitatio:
torre était l'un des quatre éléments, o'était le plus Lourd,
Tout on Stent au centre, on était A ltendroit le plus reoulé
de 1a perfection, do Luntformité, de 1incorruptibilits, de
la réguiarité, Les phénondnes astrontaiques étetent ¢*un
ordre tout autre que celal des phénontnes terrestres. Tes
phénonbnes astrononiques étatent d'une régularité si perfattedovaient étre
que L'on crogatt que les corps o61é
8 A"ot~bas, Tle you-
conposés aiftérennent des cho:
ntont loa eonslaérer come poxpétueilos, comma subotan-
tiellement inviolables. Le seul deventr dont on pouvait
parler des oorps célestes était intrinsdquendnt parfait;
ne pouvait Stre en mouvement que selon le lieu; 11s vou-
latent méme expliquer 1'incorruptibilité par un oinguid-
mo élément qui leur était propre et qui n'éxistait pas
foi-bas.
Ins Stres torrestres étaient sounts & 1a génération ot a
1a corruption; lo centre do notre... "oLgnon” était 1égd.
ronont ontans.
St les fours de 1thonae Gtatent incertaina, au moins 1*hon-
smo savalt-1i of 11 était, Lthome sevatt, ou oroyait ca-
votr oxactouent ol {2 était dans L'espece ot 41 eroyait
savolr exectonont quant 11 était dans 1'eapace; d'atliours,
de tonps n'avatt yas erento importance, Ltexistence de cet
univers s'allongeait comme un tuyau.
Quant au temps, 11 était ausot tréa facile de penser, selon
Le tomps Scouls, que cot univers ait existé depuis toujours
0a qu'il alt comenes partir de n'inporte quel moment...
41 Gtait partaitement honogine.
Crétatt lut qui était 1e mesure do tous les temps, do tous
los mouvensnta, mesure parfaitenent réguliare ayant une
quelque
AStorminge que rhen ne pouvalt dépai
0 Ge 1a lumidre pour nas
vites:
chose de semblable & la vite
aujourdthut.,, d'aillours absolunent hypothétique,
Done, et 1
LYhomme savait~11 of 11 était; au moins oocupait-11 1e
contre de ltunivers; co liu était le moins parfait, mais
Jour de 2'honme étatont incertains, au moins
ofétait un lieu qu't1 pouvalt compirer au ciel.