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Nosdames, nessieurs, riesdenoiselles surtout, car ctest & vous que jo vais parler, : Nols dlldne parler un pen du vBtonont, cola & pro= pos du dixtime des prédicaments dtaristote. Le dixidne srédicament, vous on avez enterdu parler, niost-ce as, on btappelle habitus, ctested-dire oe qui résulte du fait ditre habillé. Le vStenent n'est pas le dixiéme prédicancnt; mais le dSxiéme prédicament est ce qui résulte du fait a'étre ha- bilge, - " : Bt rewarque: bien, nous allons parler do Lthabitis ou plus proprerent de vatenent puisque c'est le vétenent qui est dtune cortaine maniére la cause de cette catégorie, Bn faisant abstraction du fait que nous evons besoin d'tre habilié pour ep- paraftre on public & cause dss suites du péché originel, il faut faire tout & fait abstraction de ga et ae placer sinplenent au Point de vue do le nature elle-ndne de 1'homne. Bet-oo que l'homme denande neturellenent d'atre ha- DIL16, méme quand on l'envisage dune manisre absolue? Alors no vous poses done fas de question inutile, ou ne voyer pas de néces- sité ol il nty ena point, du moins pour le sujot tet que nous al- lons le traiter ce soire Lo dixiSme prédicanent d'Arietote carait oxtrdnenent at, sens aucune importance, 2t il parait tellement super= ellenent artificionx que les auteurs,qui ont voulu stattas quer A le division qutdristote fmite.des eatégories, come étant une division tout @ fait arbitreire, se sont toujours ettaqués srenidrenont of prinoipelonent 4 ce dixiére prédicanent. Il parait tellement euperflu, tellement ténu, tellement accidentel, enfin ac— édicable, que on se demande enfi; a tenu compte de ya, ot en méne temps est-co que cola 8 signe de caraotére arbitraire Je touts sa claesif ica dgories?. Bt du roste les auteurs modernos, lea soolas~ . gine Prédioerent, cidentel au sons de accident pourquoi il tion des catég biques motnrnes ne tiennont pas » auccup 2 ce d Ainsi le pro Grééé, qui par ailleurs a fait un manuel se ghilosopaio aristotélicomthamiste tres répandu a bion dee égurds tris bona, gris dens une ifficuite fait ia remrque;tapres tout oe prédicanent n'est pas trés important, non multe.’ Cependent nous eroyons qu'il est excossiverent important, rais qu'on ne peut co ? “eis avant de passer A la consiiération do le cause véri- table de ce prédicaent, nous allons attirer l'attention un signe vendre vette inportanco que si on on cherche la radine véritable ot | | ah oxtrinsBqie de ‘son huaportance, otest-2~aire 1+ industrie tenent. Personne no doute do L!importance ge cette industrios St on pourreit méne de demander si elle n'est pas beaucoup plus inportante quelle ne devrait 1'étre. Bt dene cette industrie du-vétement ce qui.appelle les hommes surtout ce qui erée le be- soin de votenent, co n'est pas sinplorent le vétenent en tant qu'il est pour nous une protection doatre les intempéries, contre le freid, contre le chaud, contre le soleil. -Ce n'est pas. sim- Flenent cela, vous savez trés bien que les houres no se contente- raient pas d'étre tous habillés exactement de la méme fagon ot Atune wanibre sufisante pour se protéger contre les intenpérios au climat ou du temps. Won ce qui gotte le plus cher dans cotte industrie, ce dont les hones éprouvent le plus grand besoin, ou, Ie besoin du moins qui cofte le plus cker pour le mettre ainsi, clest le rétenent en. tant que ornenentation. uve Bien, quel est le prinotfe de tout cela, quelle’ ost la son? La raison nous devens le chercher cans la capacité infi- nie de le raison hunaine, dela peub‘vous"psraftre tris étrange, c'est une raison d'ailleurs générale et pour nous montrer exacte~ nent sous quel rapport 1'infinité de la raison humaine est le Friacipe de la nécessité du vétoment, nous allons considé: autres cas of l'infinité de la raison est vraiment principe. doux Wous allons d'abord considérer le ces de ld langue, de la langue ot du langage, et quand je dis langue, j'entends non pas Singleuent 1é langue comme dans l'expression t ia lenguo frangaise, nais la langue au cens physiologiqne et anatonique du terme, 1'or- gana do 1'élocution, done non pas siaplerent la langue mais la bou~ che tout entiére, la langue, les dents, les la gorge en tant 2u2 organe d"Snonciation. Eh bien nous voyons assez facilement 1a nécessité de la langue hunsine ainsi entendue avec ses caractéristiques propres, nous ns assoz factlonant. la raison, de ces caractéristiques dans Ltinfinité de la raison hunaine. Et voiced comment + Pourquoi le langag? hunain ntest-eil pas naturel? Pouraquoi les mots que: nous formons ne ‘sont-ils'pas tout & fait naturale en sorte qu'il exis- terait un reppért naturél entre le mot cheval et le cheval, la chose, Ltaninal. Pas de rapport naturel, ‘ous disons cheval, l'anglais dit horse le romain disait equus,@fin os mot varie selon les lan- gues et méme dans une méno langle il a verié. Comment se fait-il gue la nature nous donne pas les mots, comment se fait-il qu'il n'y ait res des sons quo nous produisons naturellement et qui corres- pondrait naturellenent aux objets que nous voulons oxprimer ou sous desquels nous voulons nous en tenir, ou que nous voulons -{ndiquer noyennant, signifier moyennant ces mots. Pourquol pas? Hous défi- nissong le mot, le terme oral : vos significativa adplacitum. Pour quol adplacitum. .Fourquoi la signification du mot doit-il tre d'ins- titubion, Fourquot ia nature ne peuteelle pas donner cette si= gaiftcstion? Stest que si notre langage devrait Sere naturel, i] faudreit une infinité d'organss de l'énonolation, il ne euf- firait pas d’une seule bouche, il en faudrait pour ding! dire uge infinité. I1-faudrait un organe excessivenent eapliqué et oll les farties donneratent leur son et leur ‘ision-da son qui correspondrait A notre langage actiel d'une fagon purement natu- relle. Kon cela n'est pas-possible, il nous faudrait une bouche inconmensurabie, des instruments, des organes sans fin, Pourquoi faucreit-il cela, mais précisément parce que les choses dont nous parlons, que nous exprimons les une pour les autres, ces choses Sent infinies, les choses que nous pouvons conraltre ot len aspects es chuses que nous pouvons connaitre coat infinis, il z'y-a-pas d limite 1d, ibis dtautre pert, 1a anture elle est tras détermi- née. unun, A une chose. Far oxemple.le nez, notre nez, ben A quot sort-il, & discemner certaines différences d'un ordre tris déterming. Hotre oeil sert & voir, ah il peut voir beaucoup d'objots,’ mais L'oeil nest pas comme 1a bouche, 1'ooil regoit tandis que la bouche exprine. La bouche a son principe'en tant qu‘organe d'énonciationsa Son principe imnddiatenent dans ia raison humains. naturel Fronoz par oxonplé le bruitfaue fait le china pour expri- ner ses passions. Le chien aboié, évidemnent il y a.toutes sortes Staboiononts, et le méne chien aura une cortaing variété dtaboienents. Nais tout cole reste extrément borné ot il on est ainsi 9 aninaux et néme le chant des olseaux ou du moins

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