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es . “paca seceulifipue I-14 Ceuaion ) B ; 21 r= Tae! Oi (ce g weak Be Fran Raat ree por LIK, | oe 3 : pee (aed grainy rH GA AAeEees . Waa Bi anak Gare - ( : ; SeehienT is Coun de O19K. (tethion S) DH. - . 7 4 z 3-3 : | METHODOLOGIZ SCLENTIFIQUE Il PARTIE Les Sciences Physico - mathématiques. Section I Prof. Franco Rasotts LA MBTHODZ DES SCIENCES PHYSIQUES. INTRODUORTON Oa essaiera de donner quelques idées sur les méthodes employées dans les sciences physiques pour décrire l'univers matériel. Par ‘sciences physiques' on entendra celles dont l'objet est 1'étude du mon de matériel A l'exclusion des organiemes vivants (physique, astronomie, chimic, minéralogic, etc). Il est extrémement difficile de donner une idée adéquate de la méthode des sciences physiques, car aussitét que ces sciences dépassent leur étage embryon— naire, le langage ordinaire devient tout A fait incapable a!exprimer les rela~ tions trde compliquées qui existent entre les ontités gui ont été définies. Alors il faut recourir & une formule mathématique qui devient de plus en plus compliquée au fur et A mesure que 1a science progresse. A un certain point, les concepts physiques et lour formulation mathématique devicnnent si intimement 146s qutil est impossible de les séparer. Un exposé dans lequel on doit renon- cer au formalisme mathématique ne peut Stre que vague et incomplet. Le premier étage des sciences physiques consiste de l!observation qualita- tivo. Tnsuite ces sciences passent & l'état quentitatif, rendu possible par 1'introduction du concept de mesure. Les résultats des mesures conduisent a formulor dos lois, qui permettront de prévoir les résultats de nouvelles mesures avant qulelles alaiont 6t6 effectuses. A co point, le formaliene mathématique est devenu indispensable. Liétage le plus avancé d'une science physique est celui ot les connaissan- ces sont eynthétisées dans une théorie. Oello-ci part de cortaines hypothdses concoraant dos entités physiquss, Ces hypoth¥ses sont en général d!un caractére tris général ot ne pouvent Str sounieos au contréle divnct de L'expérience. Le nécaniene mathématiqué permet de tirer des hypothBees certaines coneéquences yérifiables directement par l'expérience, clest~&-dire des lois. Si celles-ci correspondent aux résultats de l'expérience, on considére la théorie comme sa~ tisfaisente. Bn général, toutefois, plusieurs hypoth’res et théories différen— tes sont égalonent acceptables, de fagon que 1a théorie dtu phénon’ne ov atun groupe de phénongnes reste en haut degré arbitraire. Entre plusieurs thdorios Ggelenent acceptabdles, le physicien choisit d'aprés des critéres de simplicité, de géngralité (clest-A-dire que le plus grand nombre do phénontnes soit inclu @ons une seule théorie), ot enfin dlavrés son sentiment esthétique. Lexpérience a miontré que la seule méthode efficace dans les sciences phy- sigues proc’de du cas particulier au général. Cola est si vrai, que les concep~ tions do syath8se générale ont bien pou do signification si on ne comnaft pas les faits partiouliers qui ont conduit A les formuler, aussi que le nécanisme gui pernet dten déduire des nouvenux faits particuliers. ssunEs. Le substrat des connaissances physiques est constitus par les concepts de teups et dlespace. Le physicien no aéfinit pes ces concepts: cela reléve plutét de la philosophies, Pour le physicien, lfessentiel est qu'il puisse ee toujours assigner un procédé qui permette, & un observatour quelconqus, de mesu- rer un intorvalle de temps ou tne distance. Mesurer consiste dans la comparaison avec un étalon homogine avec 1a: gran deur qu'on veut mesurer. La mesure d'une grandeur physique ost nécessairemont approokée.- Illus~ tration dans le cas de la mesure d'une longueur. Les grandeure que mesurent les physicions n'ont rien & faire avec les entités abstraites des nathématiciens, auxquelles on attribue certaines propridtés, par aéfinition, ot qu'on dénoatre avoir certaines autros propriétés comme conséquences dea promiaras. Les lois de 1a physique, se rapportant A des grendeurs nesurées approxdina~ tivencnt, sont par leur nature approxinées. Zh physique, 11 faut faire bien attention de ne pas introduire des concepts qui ne correspondent 4 aucune grandour mesurable (principe que les définitions des entités physiques doivent tro opératdonnelles). On verra come certaines grondeurs quion eveit introdult a'étaient pas, on réalité, nesurables, ot que leur élinination a ou des conséquences trés importantes. Discussion de la mecure du temps pour montrer Llarbitrerité de 1a défini- tion du temps uniforme. On pourrait supposer, par définition, que les jours soient égaux: cela nlirait pas dlaccord avec les chronomitres, mais logiquenent 41 nty @ aucune raison de donner tort aux uns ou aux autres. Toutefois, le fait que les chronom&tres, le mouvement des étoiles fixes, ot ces chronomdtres naturels qui sont les atones avec leur fréquences caractéristiques vont d'accord, nous fait choisir comme temps uniforme colui qui est don:.S par cos derniers. Yon soulenent, do cette fagon la description de L'univers devient beaucoup plus sinvlo, mais la définition du temps est plus générale, clest-d-dire moins 1iée a vm fait particulier (rotation de la terre autour du soleil). LOIS PHYSIQUES. Pour illustrer les lois. de 1s physique, on peut conmeacor par la mécanique Glassique. La prenigre loi (Newton), ou principe dtinertie, ait qu'un corps sur Leauel 11 nlagit aucune force reste on repos ou continue dans son état de mouve~ neat (nouvenent rectiligne uniforne). a réalité, 1a seule fagon d'dtablir que sur un corps 12 nlagit aucune force, est de constater que son mouvonent est rectiligne wiiforme.. Présenté de cette fagon, le principe est tautologique. Mais il a quand méne une significa~ tion: clest que, toute fois que nous constatons que 1e mouvenent dlun corps nlest pas rectiligne uniforme, nous sonmes toujours capables dlassocier a cette non-uniforaité du mouvement quelque autre phénoméne observable, que nous pouvons aécrire cone 1a "cause! do 1a non-unifornité. Il faut ronarquer que la séparation do 1n description du mouvement en deux portios: nouvenent uniforne considéré conme propriété intrinadque du corps, et @éviation du nouvenent uniforme comme due A ue cause extérioure, ost arbitraire: elle ne correspond qu'a des critéres de praticité. Dans la théorie ée la rela~ tivité générale a'Binstein, par exemple, 1a propriété d'un corps de tonber nest pas considérée comme due A une force extéricure, mais conne 1a propriété naturel- le au corps, qui, pour ainsi dire, n'a pas besoin d'étre expliquée: tandis qutil feut introduire une action extéricure pour que un corps reste au repos. Cele nontre le haut degré dlarbitrerité des lois physiques. Autre exemple: 1a loi de 1a conservation de 1'énergie. Tl est naturel que nous recherchons les éléments permanents dans le nonde physique, clest-a— dize, des lois de conservation (de la masse, de l'énergi, etc.) Mais le aé— finition de l'entité qui se conserve n'est pas connue & priori: elle dérive de Ltobsorvation dos phénon’nes, et lorsqu'on on découvre do nouveaux, nous devons wodifior la aéfinition, Par exemple, on fornulait autrofois une loi de le con servation de 1a nasse et une de la conservation de 1'énergio; les phénondnes de 1s radioactivité ont montré que les entités qu'on appelait masse ot énergie peu- veat se transformer 1'une dans Llautre: dot un principe plus général de 1a con servation do 1a nasse~énergie.

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