Cabinet-du Doyen
FACULTE DE PHILOSOPHIE
Cher monsieur itebbé:
Ltenseignement sur lequei porte le questionnsire .
que vous mlevez envoyé doit étre éminemment pratique.
Il a pour fin de soigner non pas l'homme en générai, .
mais Socrate. ie questionnaire inui-méme sera bon ou
mauvais selon qu'il conduit vraiment vers cette fin.
Or,les connaissances appropriées & gektuzfin une fin
pratique sont de deux sortes: certaines connaissances
générales dites scientifiques, kixézexdeztteznériense |
Fourxzzzpiupzrtgrantezzestienzgénéreies et puis cette |
connaissance tres particuliére qu'on nomme'expérience!
et cui faisait dire & Aristote qu'un médecin qui posséde |
Stexpérience sans connaitre ie pourquoi scientifiaue,est |
meiileur cue le médécin qui sait le pourquoi des maladies
en général mais qui est sans expérience; car mune
~e but de ia médecine est de guérir Bocrate,et non pas
iMnonme en général. |
quien fait on
Or,je constate/mmten aborde de deux maniéres |
|
|
radicaitnent différentes l'enseignement de matitres
qui sont de sol pratiques. es uns suivent une méthode
roprenent spécu.ative. Clest une grave erreur. Ils
procédent comme si iton pouvait atteindre le singulier
per itscoumlation des universaux. Le terme de cette
néthode,si on pouvait l'etteindre, sereit un méddcin,
par exemple,qui pourreit guérir Socrate sans expérience.
Yous connaigsez de ces traités de morase qui procédent |
uniquenent par définition tout comme un traité de
hetaphysiqueset qui,eux ausei,semblent avoir pour terme |
un homme qui’ seureit bien agit en toutes circonstences
sans avoir ies vertus morales et ia prudence. Cette
erreur xéxppuiexsurxunexemzf procéde d'une confusion
concernant 1a nature de la vérité pratigue. La science |
moreie,par exemple, est une science pratique. Elie est |
ratiqhe A cause dé sa fin, Mais,elle-méme,ntatteint pes
cette fin qui est le droit agir dans des circonstanées
données infiniment variables. Bile reste dans i'universel:
les vérités de la science pratique sont spéculatives.
lest ia vérité prudentieiie qui est pratique. Ft,il nly |
de vérité pratique cue xuezxeraut dans i'honme dont
ileppétit est rectifié. Yoild pourquoi un grend moraiiste |
peut étre homme mauvais. Or, si lfon cherchait ie terme |
Ge 1 science pratique dans’la ligne de ia vérité zenémuie
spéculative,cette science ntaboutirait Jemeis. Bt je donne!
comme exemple cette pure casuistique oh ifon stefforce |
de prévoir tous les cas possibles, et qui,A 1a limite, |
|FACULTE DE PHILOSOPHIE
Gevrait permettre ia démonstration de ce que Me monsieur
Bolderklats doit faire samedi prochain iz@chursxnauneszx%
Cabinet du Doyen Ruxuatictratzezminekeszentermeridiemm } 9 heures 15 minutes
4 secondes,etc.,ante ment meridien, in d'autres termes,
cette méthode postulé l'omniscience,et,en peatique, xarhamk
obligée de s'inposer des restrictions éoig les fera toutes
arbitreires,elle s'efforcera,en certaing8e résoudre
provisoirement ie probléme en engendrant un questionnaire,
et clest l'expédient le pius logioue. Le questionnaire
en cause me parait étre un des avortements de cette méthode
Je suis stir que voilA la raison pour lequelie vous avez
cru devoir me le transmettre. Dans votre trés grande
modestie vous avez présumé que moi je pourrais en sortir.
Or, Je ne peux pas,bien moins que vous. Quand méme il serait
~~ Bien wédigd, Je ne pourreis y répondre. Metaxttozek Toutefot
perce qu'il est tres mal composé, Je seis répondre pourquoi
je ne saurais pas répondre si jlavais i'expérience voulue,
et perce que j'aurais l'expérience vouiue, HMaigré 1tabondan:
des questions apparemment trés particuliéres,qui semble,
par i8,vouioir épouser toute ia compiexité du pratique, ce
document demeure furieusement abstrait,générei, imprati¢eble
comme une élucubration bureaucratiaue. Bref,stérile,ou,mis
en pratique,fécond en désastres, |
Pessons maintenant & ceux qui suivent 1a méthode
pratique. icur connaissance est pratiquement spécifide
par ia fin. Voil& qui leur permet de déterminer,d'arréter
Zexzpouzguat ies connaissances vraiment utiles £ ltaction.
Gtest le singulier qui est pratiquement leur mesure witine.
Yoii& ce que vous trouver dans les traités de morale
ciassiques. Une personne vraiment praticue ne pourrait
dJemais composd,un questionnaire comme celui que vous
ntavis transmis. On dira: ie document vous a été envoyé
parce que vous,ltabbé Germain, vous avez de ilexpérience,
et nausxuma l'on veut en profiter. ais alors,qu'on vous
ws pose des questions pratiques. Clest pourquoi Aristote
fy disait que l'auditeuy,et itauditeur est une question, doit
gules avoir déja,lui-méme,dés dispositions pratiques.
Soyons concrets. On demande si ia garde-majade doit
avoin une vue générale sur is matigre de la psychologic.
Gueile psychologic?
(Je viens de recevoir ia "Préface" du Cardinal. Ii
faut gue je mten oceupe tout de suite 'inprimerie attend, |
itabbé Parent attend,tout le monde attend,vous aussi. Je |
juge comme pratiguement vrei que je dois Tembtre ia suite |
de cette lettre A demain ou aprés denain,mais en attendant
je vous envoie ce qui est fait,ne fGt-ce que pour vous
Frouver que Je mtoccupe de vous). L |
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