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-Les formes littraires latines n'eurent longtemps aucun quivalent en langue romane, ni les formes romanes en latin. A l'poque archaque, des contacts sporadiques se produisirent (Squence de sainte Eulalie). Des influences indubitables ne se constatent avant le XII sicle. -Le contenu culturel et les formes d'expression transmis par les auctores avait t tt l'objet d'une classification didactique: sept arts libraux systematiss au V s constituent la plus haute pdagogie scientifique et littraire et comprennent trois degrs de l'enseignement: 1. arts du langage (grammaire, rhtorique) 2. arts de la pense (dialectique) 3. arts du nombre (arithmtique, gomtrie, astronomie, musique) -L'existence de cette opposition entre Litterati et Illiterati profondment enracine dans la mentalit mdivale amena les mdivistes du XIX sicle une fausse conclusion: dichotomie en deux espces de littrature mdivale, savante et populaire (connotation sociale) -Fruit de l'imagination, la posie est classe par Thomas d'Aquin parmi les branches infrieures de la logique -Trs tt, les auteurs franais les plus divers affectent un culte de l'crit relatif, non pas leur propre texte, mais une source autorise et authentifiante (souvent fictive! cf. Prologue chez M. de France). Tout cela relve de la Topique-TOPOS, lieu commun intgr la technique du chant. -Mot traduction doit tre pris dans un sens large: adaptations fournissant un quivalent approximatif, simplifi ou glos, de l'original -Anonymat: auteurs, rcitants ou copistes? -Le nom, quand l'auteur le dclare, s'intgre au texte, crant la fiction d'une connivence personnelle (p.65). C'est le topos dont la fonction est nominale. -Souvent, l'auteur se dsigne par un il : effet de distanciation rendant au texte son autonomie (rcit autobiographique n'existe presque pas). -Un procd rcurrent: intervention directe de l'auteur dans le texte sous forme d'apostrophe aux auditeurs, ce que Genette (Figures II, 1969, p.78) nomme piphrase.