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ASSOCIATION CANADIENNE POUR LES NATIONS UNIES – GRAND MONTRÉAL

UNITED NATIONS ASSOCIATION IN CANADA – GREATER MONTRÉAL

EXÉCUTIF ACNUExpress, vol. 4, No. 3, du 21 février au 15 mars 2009 /


21 February to 15 March 2009
Michèle Bertrand
Présidente
Mot de l‘éditeur / A message from the Editor

Gilles Gingras Les membres et autres personnes intéressées à soumettre des thèmes ou textes sur
Vice-président des sujets d‘intérêt que nous pourrions inclure dans ce bulletin sont les bienvenus. Il
vous suffit de m‘écrire à acnu@uqam.ca, avec la mention « ACNUExpress
COMMENTAIRES ».
Robert Letendre
Secrétaire
Members and others who want to propose themes or contributions on subjects that
we could include in the bulletin are welcome. You can send me your opinions at
Michel Sirois acnu@uqam.ca with the mention “ACNUExpress COMMENTAIRES”.
Trésorier
L‘éditeur / The editor
Michel Barcelo, OUQ, ICU
ADMINISTRATEURS
Dans ce numéro / In this issue:
Michel Barcelo
NOUVELLES DE L‘ACNU-GRAND MONTRÉAL /NEWS FROM UNAC-GREATER
MONTRÉAL (p.1- 4)
François Carrier
NOUVELLES DE L‘ONU / UNITED NATIONS NEWS (p.5 - 19)

TEXTE DE LA CONFÉRENCE DE JOHN TRENT DU 10 SEPTEMBRE 2008 (p.19-33)


Claude-Yves Charron
LIENS UTILES /USEFUL LINKS (p.33)
Louis Dussault
NOUVELLES DE L’ACNU-GRAND MONTRÉAL / NEWS FROM UNAC-
GREATER MONTRÉAL
Michel Duval
Sommaire
Landry Signé
LES CONFÉRENCES DE L‘ACNU-GRAND MONTRÉAL SUR LE SITE DU CCDMD (p. 2)
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DE L‘ACNU-GRAND MONTRÉAL – 4 MAI 2009 (p. 2)
Nicole Trudeau GRANDE CONFÉRENCE PUBLIQUE DE LAKHDAR BRAHIMI ET LANCEMENT DU
SÉMINAIRE D‘ÉTÉ SUR LES OPÉRATIONS DE PAIX DE L‘ONU DE LA CHAIRE RAOUL-
DANDURAND – 4 MAI 2009 (p.3)
Gilles Vincent FESTIVAL DE FILMS SUR LES DROITS DE LA PERSONNE DE MONTRÉAL (FFDPM) - DU
12 AU 22 MARS 2009 (p.3)
INAUGURATION DE L‘INSTITUT DE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL DE MCGILL -
23-24 MARS 2009 (p.3)
CONFÉRENCE DU CIC-MONTREAL – 24 MARS 2009 (p.4)
3e SOMMET DU MILLÉNAIRE DE MONTRÉAL – 15-16 AVRIL 2009 (p.4)

1
 LES CONFÉRENCES DE L’ACNU-GRAND MONTRÉAL SUR LE SITE DU
CCDMD / UNAC-GREATER MONTREAL LECTURES ON THE WEB SITE OF THE
CCDMD

L‘ACNU-Grand Montréal et le Centre collégial de développement de matériel


didactique (CCDMD) ont le plaisir d‘annoncer que les conférences suivantes sont en ligne sur
le site des conférences numériques du CCDMD et peuvent être visionnées au
http://www.ccdmd.qc.ca/ri/conferences/

UNAC-Greater Montréal and le Centre collégial de développement de matériel


didactique (CCDMD) are pleased to announce that the following lectures are on the site of the
CCDMD and can be viewed at http://www.ccdmd.qc.ca/ri/conferences/

o « La transformation de l‘ONU à l‘ère de la mondialisation » John Trent, Professeur,


Université d‘Ottawa / Professor, Ottawa University, 2008-09-10. Voir le texte de la
conférence de John Trent à la fin de la présente édition, en page 19-33.
o « La crise alimentaire mondiale : à qui la faute? The world food crisis: who is
responsible? » Michel Chaurette, Directeur général du Centre d‘étude et de coopération
internationale (CECI) www.ceci.ca, / Executive Director of the Center for International Studies
and Cooperation (CECI), 2008-10-28.
o «La lutte contre la faim et la malnutrition dans le monde: quelques gestes concrets /The
fight against hunger and malnutrition around the world: a few concrete examples »
Hélène Delisle, Professeure de nutrition internationale, Département de nutrition,
Faculté de médecine, Université de Montréal /Professor of International nutrition,
Department of Nutrition, Faculty of Medicine, Université de Montréal, 2009-02-03
o « Le Brésil partenaire du maintien de la paix : l‘expérience en Haïti / « Brazil partner in
Peacekeeping: experience in Haiti» Son excellence / His Excellency Paulo Cordeiro
de Andrade Pinto, Ambassadeur du Brésil au Canada / Ambassador of Brazil in
Canada, 2009-02-25 – (Àvenir sur le site / to be posted later)

 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE – 4 MAI 2009 / ANNUAL GENERAL


ASSEMBLY – 4 MAY 2009

L‘Assemblée générale annuelle de l‘ACNU-Grand Montréal aura lieu à l‘UQAM le lundi 4


mai 2009 en fin d‘après-midi. Ce sera l‘occasion pour l‘ACNU-Grand Montréal de remettre
aux trois délégations québécoises les plus méritantes qui auront participé aux Simulations des
Nations Unies à New York, en avril prochain, les prix offerts par Paul Gagner, membre
honoraire de l‘ACNU-Grand Montréal tel qu‘annoncé précédemment. Les détails sur l‘heure et
l‘endroit seront annoncés prochainement. L‘avis de convocation sera envoyé aux membres
début avril 2009.

The Annual General Assembly of Greater-Montréal will be held at UQAM on Monday 4 May
2009, late in the afternoon. As previously announced, UNAC-Greater Montréal will take this
opportunity to award the prizes offered by Paul Gagner, honorary member of UNAC-Greater
Montréal, to the three most successful delegation from Québec to the UN Simulation in New
York, next April. Details on the location and the time of the meeting will be provided later. The
invitation will be sent to members early April.

2
 GRANDE CONFÉRENCE PUBLIQUE DE LAKHDAR BRAHIMI ET
LANCEMENT DU SEMINAIRE D’ÉTÉ SUR LES OPERATIONS DE PAIX DE
L’ONU DE LA CHAIRE RAOUL-DANDURAND – 4 MAI 2009 / PUBLIC
LECTURE OF MR LAKHDAR BRAHIMI – 4 MAY 2009

L‘ACNU-Grand Montréal et la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et


diplomatiques de l‘UQAM ont le plaisir d‘annoncer que M. Lakhdar Brahimi, ancien Secrétaire
général adjoint de l‘ONU, prononcera une grande conférence publique le lundi 4 mai prochain en début
de soirée à l‘UQAM. Cette conférence sert au lancement de la troisième édition des Séminaires d’été
2009 sur les missions de paix de l’ONU organisés par la Chaire Raoul-Dandurand du 4 au 15 mai 2009.

UNAC-Greater Montréal and the Chair on Strategic and Diplomatic Studies at UQAM are pleased to
announce that M. Lakhdar Brahimi, former Assistant Secretary General of UN, will give a public
lecture on Monday 4, 2009 in the evening at UQAM. This important lecture will launch the third edition
of the summer 2009 seminars on Peace Operations of the Chair, scheduled from 4 to 15 May 2009.

M. Brahimi est connu pour son rapport sur la responsabilité de


protéger et les opérations de maintien de la paix de l‘ONU. / Mr
Brahimi is well known for his report on the Responsibility to Protect
and Peace Keeping Operations.

Rapport Brahimi:
http://www.un.org/french/peace/reports/peace_operations/

Les informations détaillées sur le lieu et l‘heure de la conférence seront annoncées


prochainement - l‘entrée sera libre mais une réservation sera requise/ Detailed information ont
the time and the location will be posted later – Entrance will be free, but reservation will be
required.

AUTRES ACTIVITÉS D’INTÉRÊT

 La quatrième édition du Festival de Films sur les Droits de la Personne de Montréal


(FFDPM) - du 12 au 22 mars 2009 au Cinéma du Parc (3575, avenue du Parc,
Montréal) et Cinéma ONF (1564, rue St-Denis, Montréal

 INAUGURATION DE L’INSTITUT DE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL


DE MCGILL - 23-24 MARS 2009 / INAUGURATION OF THE INSTITUTE FOR
THE STUDY OF INTERNATIONAL DEVELOPMENT (ISID)OF MCGILL – 23-24
MARCH 2009

L‘ACNU-Grand Montréal a le plaisir d‘annoncer l‘inauguration de l‘Institut d‘étude du


développement international de McGill et sa conférence des 23 et 24 mars 2009. Nous
souhaitons un grand succès au directeur Prof. Philip Oxhorn et à ses collèges. /We are pleased
to announce the creation of the Institute for the Study of International Development (ISID)of
McGill and its inaugural and the first event on 23-24 March 2009. We wish the best of luck to
its Director Prof. Philip Oxhorn and his colleagues.

Entré libre, réservation requise à / Free entrance, registration required at adm.cdas@mcgill.ca


program information http://www.mcgill.ca/cdas/events/conferences/

3
 CONFÉRENCE DU CIC-MONTREAL – 24 MARS 2009

"La lutte pour le contrôle de Kandahar : le rôle décisif des soldats canadiens en Afghanistan"
Brigadier-Général Denis Thompson, Commandant de la Force opérationnelle à Kandahar (Mai
08 – Fév 09) - Mardi, le 24 mars à 18h30 - enregistrement à partir de 18h00 - veuillez RSVP à
info@cicmontreal.org McGill Faculty Club - Université de McGill, 3450 rue McTavish

 SOMMET DU MILLÉNAIRE DE MONTRÉAL – 15-16 AVRIL 2009



Troisième Sommet du millénaire de Montréal les 15-16 avril 2009 / Third Millennium
Summit of Montréal – 15-16 April 2009 – Palais des congrès de Montréal.
http://www.milleniumsummit.ca/Default.aspx?NavID=350&CultureCode=fr
http://www.milleniumsummit.ca/Default.aspx?NavID=350&CultureCode=en

4
NOUVELLES DE L’ONU / UNITED NATIONS NEWS
Les nouvelles de l‘ONU sont des extraits de communiqués de presse de l‘ONU ou de certaines de ses
agences. Les textes complets sont disponibles aux adresses Internet indiquées en fin d‘article
(habituellement en français et anglais) / The material presented is derived from Press Material of the
UN or its various agencies.Tthe original Press Material is available at the Internet addresses at the end
of the article (usually in French and in English).

Sommaire

PAR MISSIONS
FAO ET FORÊTS (p.5)
FORUM MONDIAL DE L‘EAU - 5ième (p.6)
JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME (p.8)
PNUE - PLAN GLOBAL D'ÉCONOMIE DE CARBURANT (p.10) -
LOGEMENT CONVENABLE (p.11)
POPULATION MONDIALE (p.12)
SIMUL‘ONU, GENÈVE, AOÛT 2009 (p.12)
WORLD BANK (p.13)
WORLD HEALTH ORGANIZATION / ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ (p.14)

PAR RÉGIONS / PAYS


AFGHANISTAN ET IRAN (p.15)
AFRICAN UNION (p.16)
AFRIQUE (p.17)
DARFOUR /DARFOR (p.18)

PAR MISSIONS
FAO ET FORÊTS
Les forêts et l'économie : 10 millions de nouveaux emplois
10 mars 2009 – Dix millions de nouveaux "emplois verts" pourraient être créés en investissant
dans la gestion durable des forêts, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO).

"Devant la disparition d'emplois face à la récession économique, la gestion durable des forêts
pourrait devenir un moyen de créer des millions d'emplois verts, et aider ainsi à réduire la
pauvreté et à améliorer l'environnement", a indiqué Jan Heino, sous-directeur général de la
FAO. Les forêts et les arbres étant des réservoirs vitaux de carbone, de tels investissements
seraient également susceptibles de contribuer fortement aux efforts de mitigation et
d'adaptation au changement climatique, a ajouté M. Heino.

Selon une récente étude de l'Organisation internationale du Travail (OIT), le chômage pourrait,
dans le meilleur des cas, toucher 198 millions de personnes dans le monde en 2009 contre 179
millions en 2007; et dans le pire des cas, 230 millions de personnes.

5
L'intensification des investissements dans les forêts pourrait offrir des emplois dans les
domaines suivants: gestion forestière, agroforesterie et foresterie paysanne, lutte améliorée
contre les feux, développement et maintenance des pistes et des sites de loisirs, expansion des
espaces verts urbains, remise en état des forêts dégradées et nouvelles plantations. Les activités
peuvent être adaptées aux contextes locaux, notamment disponibilité de main-d‘œuvre, niveaux
de compétences et conditions sociales, économiques et écologiques locales.

Plusieurs pays, comme par exemple les États-Unis et la République de Corée, ont inclus la
foresterie dans leurs plans de relance économique. De même, le reboisement est un volet
important du programme de garantie de l'emploi rural en Inde. Selon la FAO, le potentiel
mondial est d'au moins 10 millions de nouveaux emplois grâce aux investissements nationaux.

Parallèlement, un meilleur aménagement forestier et de nouvelles plantations d'arbres


pourraient réduire considérablement la tendance négative du couvert forestier constatée par de
nombreux pays. Cela aiderait à réduire les émissions de carbone dues aux changements
d'affectation des terres et pourrait avoir un impact plus positif sur le changement climatique
que n'importe quelle autre initiative envisagée actuellement par les dirigeants mondiaux.

La Semaine mondiale des forêts, qui se tiendra à l'occasion de la session du Comité des forêts
de la FAO du 16 au 20 mars à Rome portera sur la manière dont la gestion forestière durable
peut aider à bâtir un avenir plus vert et répondre à la demande de biens et services tirés des
forêts.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=18641&Cr=climat&Cr1=forêts

5ième FORUM MONDIAL DE L’EAU


L'eau est essentielle au développement - rapport
12 mars 2009 – La demande en eau n'a jamais été aussi forte en raison de la croissance
démographique, de l'évolution des modes de consommation alimentaire ou encore des besoins
accrus en énergie, selon la troisième édition du Rapport mondial des Nations Unies sur
l'évaluation des ressources en eau, présenté jeudi en amont du 5ème Forum mondial de l'eau
qui se tient à Istanbul (Turquie) du 16 au 22 mars.

Le rapport, qui est publié tous les trois ans, présente une évaluation complète des ressources en
eau douce de la planète. Cette nouvelle édition, intitulée « L'eau dans un monde qui change »,
insiste notamment sur le rôle joué par l'eau dans le développement et la croissance
économique, souligne l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture
(UNESCO) dans un communiqué.

« Dans un contexte marqué par des pénuries croissantes, une bonne gouvernance est plus que
jamais essentielle à la gestion de l'eau. La lutte contre la pauvreté dépend aussi de notre
capacité à investir dans cette ressource », a déclaré le directeur général de l'UNESCO, Koïchiro
Matsuura, qui présentera officiellement le rapport au nom des Nations Unies le 16 mars à
Istanbul.

6
Alors que la demande augmente, certains pays atteignent déjà les limites de leurs ressources en
eau. Les effets attendus du changement climatique devraient encore accentuer ce phénomène.
Une compétition pour l'eau se dessine – entre les pays, entre les zones urbaines et rurales, mais
aussi entre les différents secteurs d'activité - qui risque de se traduire à l'avenir par une
politisation plus marquée des questions relatives à l'eau.

Des politiques existent pourtant qui permettent de réduire les déperditions, d'améliorer la
gestion de l'eau ou de réduire la demande. De fait, de nombreux pays ont déjà pris des mesures
légales pour protéger leurs ressources en eau. Mais, constate le rapport, les réformes entreprises
n'ont guère porté leurs fruits jusqu'ici car les actions menées restent trop souvent cantonnées au
seul secteur de l'eau. Or, pour être efficaces, celles-ci doivent aussi impliquer les décideurs
dans des domaines tels que l'agriculture, l'énergie, le commerce ou la finance, qui ont un
impact déterminant sur la gestion de l'eau. Le rapport met aussi l'accent sur l'importance des
partenariats entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile.

Premier constat dressé par les auteurs du rapport : l'accès aux services de base liés à l'eau (eau
potable, assainissement et production alimentaire) demeure insuffisant pour une large part du
monde en développement. On estime à plus de cinq milliards (67% de la population mondiale)
le nombre de personnes qui ne disposeront pas d'un accès à des installations sanitaires décentes
en 2030.

Parallèlement, la demande pour l'eau n'a jamais été aussi forte. Les prélèvements d'eau douce
ont en effet triplé depuis 50 ans et les zones irriguées ont doublé pendant la même période. Ce
phénomène de fond est notamment lié à la croissance de la population. Aujourd'hui de 6,6
milliards, elle augmente de près de 80 millions de personnes chaque année. Cela se traduit par
une demande supplémentaire en eau de 64 milliards de mètres cube par an. Or, 90% des trois
milliards de personnes supplémentaires qui viendront grossir la population d'ici 2050 vivront
dans des pays en développement, pour beaucoup dans des régions où la population actuelle
dispose déjà d'un accès restreint à l'eau.

En outre, la communauté scientifique s'accorde à prévoir une intensification et une accélération


du cycle hydrologique à l'échelle de la planète liées au réchauffement de la planète. Cette
intensification pourrait se traduire par une augmentation des niveaux d'évaporation et des
précipitations. Si les effets de ces changements sur les ressources en eau demeurent encore
largement incertains, on s'attend à ce que le manque d'eau ait des répercussions sur la qualité de
l'eau et sur la fréquence de phénomènes tels que les sécheresses ou les inondations.

Selon les auteurs du rapport, les pays riches ne sont pas les seuls à devoir investir dans le
secteur de l'eau. La prospérité à venir dépend en partie des investissements effectués dans le
secteur de l'eau. Le développement des ressources en eau est en effet un élément clé du
développement économique et social.

Confrontés à des pénuries croissantes, certains pays ont déjà commencé à intégrer leur stratégie
de gestion des ressources en eau à leur plan de développement. C'est notamment le cas de la
Zambie. Suite à cette intégration de l'eau dans le plan de développement national, de nombreux
donateurs ont incorporé des investissements relatifs à l'eau dans l'aide qu'ils accordent à ce
pays.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=18665&Cr=eau&Cr1=développement

7
JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME

Ban : il faut faire cesser la violence ordinaire contre les femmes


9 mars 2009 – A l'occasion de la Journée internationale de la femme 2009 célébrée dimanche,
le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à « faire cesser cette violence ordinaire,
profondément ancrée dans la société, qui détruit des vies, ruine la santé, entretient la pauvreté
et entrave la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes et l'émancipation des
femmes ».
« Il existe également un lien entre la violence faite aux femmes et la propagation du VIH/sida.
Dans certains pays, pas moins d'une femme sur trois est battue, contrainte à avoir des relations
sexuelles ou est victime d'une autre forme de violence à un moment ou à un autre de sa vie. En
temps de guerre, les femmes et les filles sont systématiquement et délibérément victimes de
viol et de violences sexuelles », déplore le Secrétaire général dans une déclaration datée du 8
mars.
Selon lui, la violence à l'égard des femmes est en contradiction flagrante avec la promesse de la
Charte des Nations Unies de « favoriser le progrès social et d'instaurer de meilleures conditions
de vie dans une liberté plus grande ».
Ses répercussions vont bien au-delà des conséquences immédiatement visibles. Blessures
mortelles, frais médicaux et perte d'emploi ne sont que la pointe de l'iceberg. Les effets de cette
violence sur les femmes et les filles mais aussi sur leur famille, sur leur groupe social et sur la
société en général, mesurés au nombre de vies anéanties, sont incalculables, ajoute-t-il.
Et bien trop souvent, ces crimes demeurent impunis et leurs auteurs libres. Il n'est aucun pays,
aucune culture ni aucune femme, jeune ou âgée, qui soit à l'abri de ce fléau.
Faire évoluer les mentalités et bousculer des habitudes ancrées depuis des générations n'est pas
chose facile. « C'est à nous tous –simples citoyens, organisations et gouvernements– que
revient cette tâche. Nous devons œuvrer ensemble pour dire haut et fort, au niveau le plus
élevé, que la violence, quelles qu'en soient la forme et les circonstances, ne sera plus tolérée »,
dit Ban Ki-moon.
« Il nous faut des politiques économiques et sociales qui favorisent l'émancipation des femmes.
Il nous faut des programmes et des budgets pour promouvoir la non-violence. Il faut améliorer
l'image des femmes dans les médias. Il faut des lois qui érigent la violence en crime et qui
obligent les auteurs à répondre de leurs actes, et il faut faire respecter ces lois », ajoute-t-il.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=18630&Cr=femmes&Cr1=violence

Cost of violence against women 'beyond calculation,' warns UN chief


8 March 2009 – Secretary-General Ban Ki-moon today added his voice to a chorus of United
Nations officials calling for an end to the routine violence suffered by women and girls around
the world, in a message marking the International Day for Women.

In some countries, as many as one in three women will be beaten, coerced into sex or
otherwise abused in her lifetime, Mr. Ban said in his message for the Day, whose theme this
year is “Women and Men: United to End Violence Against Women.”

“We must stop the habitual and socially ingrained violence that mars lives, destroys health,
perpetuates poverty and prevents us from achieving women''s equality and empowerment,” he
stressed.

8
Last year the Secretary-General launched a global campaign “Unite to End Violence Against
Women” ending in 2015, the target date for the Millennium Development Goals (MDGs), a set
of internationally agreed objectives which include eradicating poverty, achieving universal
gender equality in education and reversing the rate of HIV/AIDS incidence.

“Violence against women is also linked to the spread of HIV/AIDS,” said Mr. Ban.

He explained that not only are large numbers of women in some countries forced to have sex,
but “Women and girls are also systematically and deliberately subject to rape and sexual
violence in war.”

“Violence, and particularly sexual and gender-based violence, is one of the defining
characteristics of contemporary conflict,” said Ron Redmond, the spokesperson of the UN
High Commissioner for Refugees.

Mr. Ban noted that “Death, injury, medical costs and lost employment are but the tip of an
iceberg. The impact on women and girls, their families, their communities and their societies in
terms of shattered lives and livelihoods is beyond calculation.”

To change the mindsets and socially ingrained habits of generations will not be easy and will
take the collective force of individuals, organizations and governments, added the Secretary-
General.

“We must work together to state loud and clear, at the highest level, that violence against
women will not be tolerated, in any form, in any context, in any circumstance,” he said, adding
that “We need a positive image of women in the media. We need laws that say violence is a
crime, that hold perpetrators accountable and are enforced.”

In another statement, UN Children''s Fund (UNICEF) Executive Director Ann Veneman


underlined the significant role men and boys have to play in ending violence against women
and called for putting in place programmes and activities to educate them.

Michael Sidibé, Executive Director of UNAIDS, called for gender equality to be at the core of
all the world body''s actions, saying that it is not only necessary for social justice but also for
achieving universal access to HIV prevention, treatment, care and support.

The Special Representative of the Secretary-General for Iraq, Staffan de Mistura, noted during
commemorations marking the Day that, “Iraqi women made much progress towards asserting
their political representational rights during the provincial elections held last January, but
remain vulnerable to discrimination and violence on the basis of gender.”

Mr. de Mistura pointed to the large number of widowed Iraqi women as an issue requiring
urgent and immediate attention and expressed his concern that the many years of wars and
conflict have stalled and set back progress towards achieving equality for Iraqi women.

To mark the occasion in Afghanistan, up to 15,000 women gathered in Kandahar, Bamyan,


Kabul, Herat, Mazar, Daikundi and Jalalabad wearing blue scarves to pray for peace.

9
Speaking at the country''s main event at the Amani High School in Kabul the Special
Representative for of the Secretary-General for Afghanistan, Kai Eide said, “Afghanistan
needs its women in order to make the progress we all seek.”

In Somalia, many women and girls are victims of violence, human trafficking, beatings, rape,
child marriage, and female genital mutilation and remain silent for fear of being ostracized or
killed by their own families, said Mark Bowden, UN Resident and Humanitarian.

“Violence against women and girls is not a women''s issue, it is an issue that concerns and
diminishes us all. No custom, tradition or religion can justify cruel and degrading treatment,”
said Mr. Bowden.

http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=30118&Cr=women&Cr1=secretary-general

PNUE
Le PNUE lance un plan global d'économie de carburant à Genève
4 mars 2009 – Un plan global d'économie de carburant, qui réduirait les émissions de gaz à
effet de serre des voitures, doit être immédiatement mis en place, et intégré au support
financier de l'industrie de l'automobile, a plaidé le Programme des Nations Unies pour
l'environnement (PNUE) à l'occasion du 79ème salon de l'auto de Genève.

Le rapport "50 by 50" de la "Global Fuel Economy Initiative" (GFEI) [Initiative mondiale pour
les économies de carburant] indique comment une économie de 6 milliards de barrils de pétrole
et de 2 gigatonnes de CO2, équivalent a la moitié des émissions de l'Union européenne, peut
être réalisée grâce à un programme mondial ambitieux.

« L'automobile est un secteur crucial dans la transformation en une économie dite 'verte', à
faibles émissions de gaz à effet de serre. La quantité de carburant brûlée par les voitures à
l'échelle mondiale est appelée à tripler d'ici 2050, avec prés de 80% de cette augmentation dans
les pays en développement. Une initiative comme la GFEI a donc un rôle important à jouer, » à
annoncé Achim Steiner, le directeur exécutif de la PNUE.

Il s'agit d'un plan qualifié de "50 by 50", dans l'objectif de diminuer de 50% la consommation
de leurs modèles d'ici 2050. Cette initiative émane du PNUE, de l'Agence internationale de
l'énergie (AIE), l'ITF (Le Forum International du Transport) et de la FIA (Fédération
Internationale du Sport Automobile).

Les objectifs pour 2009 incluent :

- La mise en place d'évaluations régionales et l'organisation de lancements en Europe, en


Amérique du Nord, en Amérique latine et en Asie – vers des engagements politiques avec les
régions et les pays.

- Le lancement de quatre projets pilotes dans des régions différentes du monde pour aider les
pays avec le développement des nouvelles politiques nationale d'économie de carburant.

- Le développement d'une base de données d'information sur l'économie de carburants


différents moyens d'information et un site internet.

10
- L'engagement avec le G8 et les politiques des Nations Unies.

« Nous réclamons que l'industrie de l'automobile se joigne à nous pour prouver qu'ils font eux
aussi partie de la solution » a ajouté le directeur exécutif de la PNUE.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=18606&Cr=PNUE&Cr1=

LOGEMENT CONVENABLE
La crise financière affecte le droit à un logement convenable - rapport
9 mars 2009 – La crise financière mondiale actuelle a des répercutions importantes sur le droit
à un logement convenable, surtout chez les plus pauvres, selon un rapport de la rapporteuse
spéciale des Nations Unies sur un logement convenable, Raquel Rolnik, présenté lundi au
Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.

Dans ce rapport, Mme Rolnik fait une analyse de la crise 'sub-prime' et de la crise financière
mondiale qui a suivi.

« Alors que les discussions politiques continuent, je pense qu'il est important d'examiner le lien
entre la crise et les droits de l'homme, surtout de regarder les causes de la crise et d'éviter de
répéter les mêmes erreurs », a-t-elle déclaré devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.

« Une des erreurs fondamentales a été de considérer le logement comme une simple
commodité et un investissement financier », a-t-elle ajouté. Dans ce cas, selon l'experte, la
fourniture d'un logement convenable a trop souvent été laissée au marché privé et aux capitaux
financiers. Mais, selon elle, les marchés seuls ne peuvent pas fournir un logement convenable à
tous.

Pour fournir un logement convenable à tous, plusieurs alternatives de logement doivent être
proposées et la possession de son domicile ne peut pas être le seul moyen de se sentir en
sécurité en matière de logement, a-t-elle ajouté.

« Des prêts immobiliers ont été attribués par le secteur privé à des familles qui – dans des
circonstances normales- n'auraient pas pu être éligibles », a souligné l'experte. « Cela veut dire
que les compagnies privées ont pris plus de risques, mais aussi que les familles pauvres sont
devenues encore plus vulnérables aux changements économiques et financiers. »

Selon la rapporteuse spéciale, la réduction du rôle de l'Etat dans le logement a été la cause
d'une réduction des habitations à loyer modéré et des choix de logement, avec un impact
important pour les personnes qui ont besoin d'un logement plus abordable.

Elle a exprimé ses inquiétudes concernant les droits de l'homme qui ont été largement ignorés
lors de réunions internationales de haute importance liés à la crise : « Je pense que la crise
actuelle présente une opportunité pour réfléchir, et considérer comment améliorer les systèmes
de logement, les politiques et les programmes pour assurer un logement convenable a tous ».

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=18637&Cr=droits&Cr1=logement

11
POPULATION MONDIALE
La population mondiale devrait dépasser les 9 milliards de personnes en
2050

11 mars 2009 – La population mondiale devrait dépasser les 9 milliards d'individus en 2050,
contre 6,8 milliards cette année et 7 milliards début 2012, selon des calculs de l'ONU publiées
mercredi dans les Révisions 2008.

Une forte majorité des nouveaux habitants de la planète, environ 2,3 milliards de personnes,
vivront dans les pays en développement, dont la population passera de 5,6 milliards d'individus
en 2009 à 7,9 milliards en 2050 et sera répartie entre les groupes d'âges de 15 à 59 ans (1,2
milliard supplémentaire) et les 60 ans et plus (1,1 milliard).

Les pays les plus développés ne devraient voir leur population augmenter que faiblement,
passant de 1,23 à 1,28 milliard pendant cette même période.

La population des pays développés aurait même tendance à réduire, passant à 1,15 milliard
d'individus, sans le solde migratoire positif provenant des pays en développement, qui devrait
s'établir aux alentours de 2,4 millions de personnes chaque année entre 2009 et 2050.

De 2005 à 2010, le solde migratoire participera deux fois plus que l'accroissement naturel à
l'accroissement de la population dans huit pays ou régions: la Belgique, Macao, la République
tchèque, le Luxembourg, le Qatar, Singapour, la Slovénie et l'Espagne.

Les pays connaissant un solde migratoire négatif seraient le Mexique, la Chine, l'Inde, les
Philippines et le Pakistan.

La population des 49 pays les moins développés devrait doubler, passant de 840 millions de
personnes en 2009 à 1,7 milliard en 2050. La croissance démographique des autres pays en
développement, bien que robuste, devrait être plus lente, passant de 4,8 à 6,2 milliards
d'individus.

La recherche prédit une baisse de la fécondité, qui passera de 2,56 enfants par femme en 2005-
2010 à 2,02 enfants par femme en 2045-2050.

Ces données, fournies par le département des affaires économiques et sociales de l'ONU,
montrent aussi que la baisse de la fécondité se traduira par un vieillissement de la population.

Cette étude intègre les données les plus récentes provenant de recensements nationaux et de
plusieurs études de la population menées à travers le monde.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=18663&Cr=population&Cr1=

SIMUL’ONU, GENÈVE, AOÛT 2009


Simul'ONU : Une étudiante sud-africaine sera Secrétaire générale

12
9 mars 2009 – Hannah Moosa, une étudiante sud-africaine de 24 ans, a été choisie pour être la
Secrétaire générale de la première Conférence mondiale de Simul'ONU qui se tiendra à Genève
du 5 au 7 août 2009 et qui aura pour thème « Les objectifs du Millénaire pour le
développement – sortir un milliard de personnes de la pauvreté ».

Huit autres étudiants de différents pays (Chine, Etats-Unis, Tanzanie, Pakistan, Brésil, Ghana,
Suisse, et Fédération de Russie) ont été nommés à d'autres postes de haut niveau pour la
conférence, a précisé le Département de l'information des Nations Unies (DPI) dans un
communiqué publié ce week-end.

« Je suis emplie d'humilité et d'honneur d'avoir été choisie pour être Secrétaire générale de la
première Conférence mondiale de Simul'ONU et j'espère apporter mon savoir et mes
connaissances pour cette importante initiative des Nations Unies », a déclaré Hannah Moosa,
étudiante en doctorat à l'Université de Toronto.

A travers cette conférence, le DPI espère que le travail de l'ONU sera mieux compris par la
jeunesse à travers le monde et que la voix des jeunes sera plus forte au sein des Nations Unies.

Tout les étudiants sélectionnés ont une grande expérience comme leader dans des conférences
de Simul'ONU dans leurs pays et à l'international. Ensemble, ils apporteront leur expertise dans
toute une série de domaines allant de la médecine, au droit, à l'économie en passant par les
relations internationales et cela leur servira pour préparer la conférence du mois d'août.

La semaine dernière, les 9 lauréats ont participé à une formation organisée par le DPI qui leur a
permis de mieux connaître les Nations Unies et pendant laquelle ils ont pu discuter avec des
responsables de l'organisation.

« En acceptant cette fonction, j'espère pouvoir éduquer les jeunes sur les objectifs du
Millénaire pour le développement, promouvoir les Nations Unies, et orienter l'attention sur les
politiques de développement social et économique des organisations, » a dit Hannah Moosa.

Le Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information, Kiyo Akasaka, est


convaincu de l'utilité de ces conférences pour sensibiliser les jeunes aux travaux de l'ONU,
ayant lui-même participé à l'un de ces programmes il y a 40 ans à Kyoto, au Japon.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=18636&Cr=Suisse&Cr1=Afrique

WORLD BANK
Poorest nations face large financing shortfall due to credit crisis – World
Bank
9 March 2009 – With many in the private sector eschewing emerging markets, developing
countries – only one quarter of which have the resources needed to prevent a spike in poverty –
face a financing shortfall of up to $700 billion this year, according to the World Bank.

International financial institutions alone cannot cover the gap, including both public and
private debt and trade deficits for these 129 nations, the body said in a new paper ahead of the
upcoming meeting of the so-called Group of 20 nations in London, calling for support from
governments, multilateral institutions and the private sector.

13
―We need to react in real time to a growing crisis that is hurting people in developing
countries,‖ said World Bank Group President Robert B. Zoellick. ―This global crisis needs a
global solution and preventing an economic catastrophe in developing countries is important
for global efforts to overcome this crisis.‖

He stressed the need for investments in safety nets, infrastructure and small- and medium-size
companies to spur job creation and avert social and political unrest.

For the first time since World War II, the global economy is set to shrink this year, and the
World Bank forecasts that global industrial production in mid-2009 could be 15 per cent lower
than the same time last year.

Meanwhile, world trade will likely experience its largest drop in 80 years, most noticeably in
East Asia.

The poorest are ―innocent bystanders,‖ forced to bear the brunt of the financial crisis, said
Ngozi Okonjo-Iweala, World Bank Managing Director.

―We must look at poor people as assets and not liabilities,‖ she said. ―The new globalization
should mean we adopt new ways of caring for our infants, educating our youth, empowering
our women and protecting the vulnerable.‖

Many of the poorest nations are becoming increasingly dependent on development aid as their
exports and fiscal revenues dwindle due to the crisis, and donors are already behind by nearly
$40 billion on their commitment made in Gleneagles in 2005 to double aid to Africa by 2010.

http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=30122&Cr=financial+crisis&Cr1=

WORLD HEALTH ORGANIZATION / ORGANISATION


MONDIALE DE LA SANTÉ
Health hazards demand stronger climate change measures, argues UN
agency
11 March 2009 – Policymakers should consider the threat climate change poses to public
health in setting their priorities for action and investments to reduce greenhouse gas emissions,
the United Nations health agency told a conference in Copenhagen.

Experts from the World Health Organization (WHO) highlighted the health dimension of the
issue at the three-day Climate Change Global Risks, Challenges and Decisions conference,
which ends tomorrow.

Based on research, WHO estimates that around 150,000 deaths now occur in low-income
countries each year, with young children making up almost 85 per cent of these excess deaths,
due to the effect climate change has on crop failure and malnutrition, diarrhoeal disease,
malaria and flooding.

Health hazards from climate change are diverse, global and difficult to reverse, according to
WHO. They range from increased risk to safety from extreme weather events, to the effects of

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global warming on infectious disease and sea level rises leading to salinization of land and
water sources.

The agency contends that feasible improvements to the environment could reduce the burden
on global disease, a large part of which is caused by energy consumption and transport
systems, by more than 25 per cent.

Outdoor air pollution accounts for 800,000 deaths annually around the world, traffic accidents
for 1.2 million, physical inactivity for 1.9 million and indoor air pollution for 1.5 million, noted
a press release issued by WHO.

―Whether it‘s the 70,000 excess deaths from the heat wave in Europe in 2003, or new malarial
deaths in the central African highlands, the people at greatest risk for climate-related health
disorders and premature deaths are the poor, the geographically vulnerable, the very young,
women and the elderly,‖ WHO said.

The populations WHO considered to be at greatest risk are those living in small island
developing States, mountainous regions, areas with poor access to water, huge cities and
coastal areas in developing countries, as well as poor people and those lacking access to health
services.

http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=30155&Cr=climate+change&Cr1=health

PAR RÉGIONS / PAYS


AFGHANISTAN ET IRAN
Kai Eide en Iran pour promouvoir la coopération avec l'Afghanistan
Top UN envoy to Afghanistan visits Iran to boost ties
9 March 2009 – The top United Nations envoy to Afghanistan is in Iran today to explore
further areas of cooperation between the neighbouring nations.

Kai Eide, the Secretary-General‘s Special Representative, addressed a high-level meeting in


Tehran of the 10-nation Economic Cooperation Organization (ECO), an inter-governmental
group promoting mutual economic, technical and cultural support in Central Asia.

The body‘s membership consists of Afghanistan, Azerbaijan, Iran, Kazakhstan, Kyrgyzstan,


Pakistan, Tajikistan, Turkey, Turkmenistan and Uzbekistan.

9 mars 2009 – Le représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afghanistan, Kai Eide, était
en visite à Téhéran dimanche et lundi pour examiner les domaines de coopération entre l'Iran et
l'Afghanistan.

« Cette visite se situe dans le cadre d'une série de rencontres menées par le représentant spécial
pour améliorer la coopération régionale », indique la Mission d'assistance des Nations Unies en
Afghanistan (MANUA).

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La MANUA dispose d'un mandat du Conseil de sécurité pour soutenir la coopération régionale
afin de rendre l'Afghanistan plus stable et prospère.

« Kai Eide doit rencontrer le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki et d'autres
hauts responsables », selon un communiqué.

Lundi le représentant spécial doit prendre pour la première fois la parole devant le conseil des
ministres de l'Organisation de coopération économique.

L'Iran accueille cette semaine le sommet de l'Organisation de coopération économique, qui


rassemble l'Afghanistan, l'Azerbaïdjan, l'Iran, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Pakistan, le
Tadjikistan, la Turquie, le Turkménistan et l'Ouzbékistan.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=18632&Cr=Afghanistan&Cr1=Iran
http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=30123&Cr=afghan&Cr1=

AFRICAN UNION
UN and African Union agree to battle crime, drugs together
12 March 2009 – The United Nations anti-crime agency and the African Union (AU) today
launched a joint initiative to support an African plan to fight burgeoning traffic in illicit drugs
and related criminal activity on the continent over the next five years.

Support for the AU Plan of Action on Drug Control and Crime Prevention (2007-12) was
announced at the current session of the Commission on Narcotic Drugs (CND), as a segment
devoted to high officials ended in Vienna, according to the UN Office on Drugs and Crime
(UNODC).

As the high-level segmented concluded, heads of State and ministries mapped out cooperative
strategies to confront the world drug problem.

The UN-AU project aims to strengthen the ability of the AU Commission and regional
organizations, particularly the Economic Community of West African States (ECOWAS), in
the areas of policy-making, norm-setting and capacity-building at all levels, UNODC said.

According to the agency, the international community is concerned about the growing use of
West Africa as a transit route for narcotics bound for Europe from Latin America, due to the
African region‘s porous borders and weak State and security institutions.

UNODC‘s October 2008 report ―Drug trafficking as a security threat to West Africa‖
highlights these concerns, stipulating that cocaine seizures in the sub-region had doubled every
year for the past three years.

The European Union has already lent its support to the implementation of the AU Plan of
Action and the ECOWAS Regional Action Plan, following the 2007 Lisbon Declaration and
the Africa-EU strategic partnership, UNODC said.

16
In the global Action Plan approved today at the CND, Governments proposed measures to
reduce the illicit supply of drugs as well as remedies for abuse and dependence and ways to
control precursors and amphetamine-type stimulants.

They also agreed on the need for international cooperation to eradicate the illicit cultivation of
drug-related crops and the importance of alternative development opportunities in areas that
grow such crops.

The meeting of the Commission on Narcotic Drugs runs through 20 March. Over 1,400
participants from 130 countries and numerous organizations are taking part in the session.

http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=30174&Cr=unodc&Cr1=

AFRIQUE
UNESCO : La crise mondiale retirera 20% du revenu des plus pauvres
d'Afrique
3 mars 2009 – La crise financière mondiale s'étend bien au-delà de Wall Street et du secteur
bancaire européen, elle a désormais des conséquences sur la vie des personnes les plus
vulnérables du globe, selon une analyse menée par l'Organisation des Nations Unies pour
l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

Les auteurs se penchent sur l'impact potentiel de la récession économique sur les objectifs de
développement humain fixés par la communauté internationale. Ils estiment que la baisse de
croissance prévue pour 2009 coûtera aux 390 millions de personnes d'Afrique sub-saharienne
vivant dans une pauvreté extrême, 18 milliards de dollars, soit 46 dollars par personne. La perte
envisagée représente 20 % du revenu par habitant chez les populations pauvres d'Afrique – un
chiffre qui dépasse de très loin les pertes subies dans le monde développé.

―De tels chiffres vont se traduire dans les régions qui enregistraient des progrès en matière de
réduction de la pauvreté par une pause inquiétante‖ prévient Kevin Watkins, directeur du
Rapport Mondial de Suivi de l'UNESCO.

Cette étude met également en lumière le fait que le développement humain risque de subir un
impact plus large, notamment avec une perspective d'augmentation de la mortalité infantile,
comprise entre 200 000 et 400 000 enfants. La malnutrition, qui va déjà crescendo, sera l'une
des causes principales de la hausse du taux de mortalité chez les enfants. ―A cause de cette
crise financière, des millions d'enfants sont confrontés à la perspective de souffrir de lacunes
cognitives irréversibles sur le long-terme,‖ a commenté Patrick Montjourides, l'un des auteurs.

La faible capacité fiscale des pays les plus pauvres limite leur possibilité de protéger leurs
citoyens de la crise. En utilisant un nouvel indicateur de capacité fiscale prenant en compte les
déficits budgétaires, les ratios dette publique/PIB, recettes/PIB et aide/PIB, l'analyse estime
que 43 pays à faible revenu sur 48 n'ont pas la capacité de mettre en place des mesures fiscales
incitatives en faveur des populations pauvres.

Les contraintes fiscales sont particulièrement fortes dans les pays qui sont loin d'atteindre les
objectifs de développement humain fixés par la communauté internationale. Dans une

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estimation portant sur 43 pays considérés par la Banque Mondiale comme très vulnérables, on
constate que 27 de ces pays les plus éloignés de l'éducation primaire universelle ne disposent
pas de marge de manœuvre fiscale. Il y a un risque réel que ces pays, dont beaucoup avaient
fait des progrès en matière d'éducation primaire, essuient désormais des revers. Le groupe des
pays à risque comprend le Mozambique, l'Ethiopie, le Mali, le Sénégal, le Rwanda et le
Bangladesh.

Une aide accrue pourrait aider à réduire la pression fiscale, mais les budgets d'aide au
développement sont soumis à une pression croissante. L'étude estime que l'engagement de l'UE
- fournir d'ici à 2010 une aide équivalent à 0,56 % du PIB – va être revu à la baisse, en raison
des projections de croissance pessimistes. La valeur financière réelle de cet engagement en
2010 devrait être réduite de 4,6 milliards de dollars, selon les auteurs.

―Les donateurs pourraient clairement faire beaucoup plus pour protéger les populations les plus
pauvres de la planète d'une crise engendrée par les financiers les plus aisés et née d'une
défaillance de contrôle dans les pays riches,‖ a ajouté Kevin Watkins. Il souligne l'ampleur de
l'écart entre les 7 milliards de dollars d'aide estimés nécessaires pour permettre aux pays à
faible revenu d'atteindre les objectifs clés en matière d'éducation, et les 380 milliards de dollars
d'argent public injectés dans les systèmes bancaires au cours du dernier trimestre 2009.

« Nous ne pouvons pas laisser les pays riches se servir de la crise comme d'une excuse pour
tourner le dos aux pauvres de la planète », a déclaré le directeur général de l'UNESCO,
Koïchiro Matsuura. « Les mesures de relance de la croissance et de stabilisation du système
financier doivent être couplées avec des efforts accrus en vue de résoudre les problèmes
structurels de pauvreté et d'inégalité ».

Les auteurs appellent à un effort international concerté visant à limiter l'impact de la crise
financière sur les populations pauvres. Les mesures requises comprennent, notamment, une
augmentation de plus de 500 milliards de dollars des droits de tirages spéciaux sur le FMI,
ainsi que des réformes en matière de gouvernance afin de donner davantage de poids aux pays
en voie de développement. Ils demandent également à l'UE de fournir 4,6 milliards de dollars
d'aide supplémentaire. Selon eux, ce complément d'aide financière pourrait servir à mettre en
place des programmes de couverture sociale et des filets de sécurité en faveur des populations
les plus vulnérables.

Cette analyse, préparée par l'équipe du Rapport Mondial de Suivi sur l'Education pour Tous, a
été présentée lundi au Siège de l'Organisation lors de la première séance du Forum du Futur,
consacrée à l'impact de la crise économique et financière sur le multilatéralisme et l'UNESCO.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=18591&Cr=crise&Cr1=UNESCO

DARFOUR /DARFOR
Darfour : Détérioration de la situation humanitaire
11 mars 2009 – Les conditions humanitaires aux camps de Kalma et de Zam Zam au Darfour
(Soudan) sont en voie de détérioration, une conséquence directe de l'expulsion d'organisations
non gouvernementales (ONG) par le gouvernement soudanais.

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« Les conditions en matière d'eau et d'assainissement se détériorent au camp de Kalma », selon
une équipe des Nations Unies qui a visité le camp mardi.

De même, à Zam Zam, les distributions de fournitures non alimentaires ont cessé après le
départ des ONG, alors que le camp a enregistré de nombreuses arrivées ces derniers mois.

L'ONU signale un accroissement des cas de diarrhée et d'infections oculaires, a dit une porte-
parole du Secrétaire général qui a précisé qu'une évaluation conjointe ONU/gouvernement
soudanais des besoins humanitaires avait commencé aujourd'hui.

Au 10 mars, 183 membres du personnel international des ONG avaient quitté le pays.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) est par ailleurs préoccupé des
conditions dans lesquelles se sont faites le départ des ONG, avec notamment des incidents
d'intimidation et de harcèlement, ainsi que la confiscation des équipements.

L'ONU a demandé au gouvernement de rendre les biens confisqués.

On estime que le départ des ONG, qui pour certaines travaillaient au Soudan depuis des
décennies, affecte des centaines de milliers de personnes.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=18660&Cr=Soudan&Cr1=Darfour

TEXTE DE LA CONFÉRENCE DE JOHN TRENT À l’ACNU-GRAND


MONTREAL, LE 10 SEPTEMBRE 2008 à l’UQAM

« La transformation des Nations Unies à l’ère de la mondialisation »


Une conférence de John E. Trent, du Centre d‘études sur la gouvernance de l‘Université
d‘Ottawa,

Introduction

Peut-être serez-vous d’accord avec moi, qu’en dépit de nos souhaits personnels, on
n’entend pas beaucoup parler des Nations Unies ces jours-ci par les politiciens, les
penseurs ou les médias. C’est comme si l’ONU était disparue de la surface de la terre –
même si l’on sait qu’en pratique, elle fait beaucoup. Pour introduire mon sujet,
permettez-moi de faire un bref tour d’horizon de l’actualité pour confirmer cette
constatation.

Le nouvel expert en relations internationales du Globe and Mail, un professeur d‘Oxford qui
s‘appelle Timothy Garton Ash a écrit la semaine dernière un article sur la Géorgie, l‘Europe et
la Russie. Il fait remarquer qu‘en dépit de bêtises commises par la Géorgie et les États-Unis,
c‘est la Russie qui met au défi la politique moderne de droit international en retournant à la
force unilatérale des grandes puissances pour faire avancer ses intérêts nationaux. Selon Ash,
l‘Union européenne doit répliquer avec une combinaison de force et de pouvoir doux pour
ramener la Russie dans le jeu européen. Autrement dit, l‘Europe, elle aussi, devrait retourner

19
dans le jeu des grandes puissances au lieu de faire appel aux institutions et au droit
international. Pas un seul mot sur les Nations Unies (Globe and Mail, 5/9/2008).

Il semble que ces instances ont bien oublié les paroles prononcées par le Président Truman lors
de la fondation des Nations Unies, « Les grandes puissances ont une responsabilité spéciale
pour la paix, leur responsabilité est basée sur les obligations de tous les États, grands et petits,
de ne pas utiliser la force sauf dans la défense de la loi. Les grandes puissances ont une
responsabilité de servir et non pas de dominer le monde. » (Schlesinger, p. 15).

Bien entendu, la Russie et l‘Europe ne sont pas les seules qui préfèrent exercer leur pouvoir
pour promouvoir leurs intérêts nationaux et souverains. On se rappelle que c‘est le grand
unilatéraliste, George W. Bush, qui a proclamé que l‘ONU était « irrelevant » c'est-à-dire sans
pertinence – sauf quand il en avait besoin pour ses propres fins. Aujourd‘hui, c‘est au tour des
quelque 50 États islamistes de se servir de leur poids numérique. Ils ont obligé le soi-disant
« nouveau » Conseil des droits de l‘homme « de s‘abstenir de tout jugement de valeur sur une
loi ou une croyance religieuse » surtout si celles-ci sont islamiques (Châtelaine, oct. 2008).
Pourtant ce sont supposément les Nations Unies et surtout le Conseil des droits humains qui
sont chargés de la protection des droits de la personne et de la liberté de parole. On voit que de
plus en plus, on ignore les Nations Unies ou on y a recours quand ça sert la souveraineté
nationale. Actuellement, le gouvernement du Canada se trouve dans la catégorie de ceux qui
l‘ignorent.

La souveraineté nationale est bien vivante. Comme disait le futur Président John F. Kennedy
quand il n‘avait que 27 ans, lors de la création des Nations Unies en 1945, « le renoncement
international à la souveraineté devrait venir du peuple – il faudra que ça soit tellement fort que
les délégués élus soient renvoyés de leurs postes s‘ils n‘acceptaient pas de le faire »
(Schlesinger, p. 156).

Malheureusement, le Professeur Ash se trouve lui aussi en bonne compagnie. Récemment, je


feuilletais le catalogue des dernières publications de la maison Ashgate, l‘un des plus
importants éditeurs de livres en relations internationales et en politique étrangère. À mon très
grand étonnement, il n‘y a actuellement aucun livre sur les Nations Unies. On y retrouve tous
les autres sujets d‘actualité internationale comme la gouvernance, la mondialisation, le
terrorisme, la sécurité, le régionalisme, l‘économie politique et même jusqu‘à l‘éducation
éthique chez les militaires (sans blague). Mais les organisations internationales ont été tout
simplement éliminées comme sujet.

Enfin, ce n‘est pas seulement les universitaires, les journalistes et les gouvernements qui
boudent les Nations Unies, mais bien entendu les politiciens aussi. Notre ancien Premier
ministre, Paul Martin, par exemple, tourne le dos aux Nations Unies en continuant à faire la
promotion de son idée de créer un G20 plus représentatif des chefs d‘État des grandes
puissances (Lawrence Martin, Globe and Mail, 21/8/2008). Il me semble qu‘il fait fausse route.
Il veut inclure des grandes puissances comme la Chine et la Russie, mais celles-ci sont déjà
membres du Conseil de Sécurité. Il veut rendre plus représentatif le modèle du G7-8, mais il
faut se demander quels sont les grands accomplissements de ce Groupe? Enfin, il veut résoudre
des problèmes tels que la prolifération nucléaire, les barrières tarifaires et le réchauffement
planétaire quand tout le monde sait que, dans bien des cas, ce sont les grandes puissances elles-
mêmes qui sont à la racine des problèmes. Pour sa part, John M cCain préfère un nouveau
groupe idéologique formé seulement des démocraties. Paul Martin s‘est donc tourné vers

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Barack Obama et Joe Biden qui eux semblent prêts à considérer son G20 comme faisant partie
de leur « interventionnisme libéral » par lequel ils vont faire justice au monde (Gwynne Dyer,
West Quebec Post, 29/8/2008).

Ma réponse à toutes ces braves idées est à la fois claire et simple. Ces nouvelles structures ne
peuvent pas détenir la légitimité internationale que possède l‘ONU grâce à la participation en
son sein de presque tous les pays du monde. Comme disait si bien le Président Eisenhower,
« Avec tous ses défauts, avec tous ses échecs, l‘ONU représente toujours l‘espoir le mieux
organisé de l‘homme pour substituer la table de conférence au champ de bataille. »
(Schlesinger, p. 287). En proposant d‘autres organisations et regroupements, on fait un terrible
tort aux Nations Unies parce qu‘on distrait l‘attention politique et publique de notre toute
première priorité mondiale : l‘amélioration des Nations Unies pour que cette organisation
puisse relever les défis globaux et ainsi répondre à ses détracteurs. Et c‘est de cette nécessité de
transformer l‘ONU que je veux vous parler aujourd‘hui.

Maintenant que, pour nous rafraîchir la mémoire, nous avons fait un petit tour d‘horizon des
raisons pour lesquelles on néglige actuellement l‘ONU, abordons maintenant la question qui
nous intéresse. Je veux vous donner un aperçu de mon livre Modernizing the United Nations
System (Trent, 2007). Comme Simon Maxwell, directeur de l‘Overseas Development Institute
de Londres, le disait dans un article récent (Maxwell 2005, p. 415) : « La question centrale
concernant la réforme de l‘ONU a toujours été non pas de demander pourquoi ou ce qu‘on
devrait réformer, mais bien comment procéder. » En résumé, mon livre défend la thèse que la
modernisation de l‘ONU est nécessaire pour remédier à l‘anarchie de la mondialisation. Il
montre comment, dans le passé et aujourd‘hui, des personnes et des organisations
internationales éminentes, qu‘on désigne souvent comme la « société civile », misant sur leurs
connaissances et leurs réseaux organisationnels, ont mené la bataille pour les organisations
internationales (Reinalda, 2001, 2003; Archer, 2001). Après avoir passé en revue les
principales propositions de réforme de l‘ONU et présenté les principales organisations
présentement engagées dans cette réforme, le livre montre comment la société civile est sans
doute la seule force en mesure de donner l‘élan nécessaire, tant sur le plan national que sur le
plan international, pour moderniser une organisation qui est de 50 ans en retard. Le livre
conclut par l‘élaboration d‘une stratégie détaillée en vue d‘une mobilisation des forces pour
mener la réforme de l‘ONU.

Pour clore cette introduction, laissez-moi seulement préciser que lorsque j‘utilise le mot
« adaptation », cela signifie que les institutions modifient leurs politiques ou structures
organisationnelles au fur et à mesure qu‘émerge le besoin de répondre au contexte changeant.
Par ailleurs, « réforme » suppose un processus plus énergique de changement planifié et mené
avec détermination impliquant des efforts conscients, délibérés et réalisés en collaboration en
vue d‘améliorer les opérations d‘une organisation. Un changement encore plus fondamental est
appelé « transformation » : il modifie la finalité, les buts et les objectifs des organisations ainsi
que leurs principes fondamentaux de manière à altérer profondément leurs structures et leurs
fonctions. Bien que je parle souvent de « réformes », je vise en réalité la « transformation » en
profondeur de l‘ONU.

Pour plus de concision, j‘ai décidé d‘articuler les arguments de mon livre autour d‘une série de
cinq questions et réponses présentées sous forme de propositions, ou si vous préférez, de cinq
hypothèses.

21
Proposition 1 – Pourquoi se donner la peine de transformer des organisations
internationales? Parce que la mondialisation a conspiré avec la politique mondiale pour
créer une situation globale incluant ce qu’on a fini par appeler des défis globaux qui
n’existaient pas au moment de la rédaction de la Charte de l’ONU, en 1945.

Tout d‘abord, il faut citer les cas réels de barbarie survenus dans les guerres internes qui sont
un profanation de l‘esprit humain. Nous les connaissons tous par cœur : les génocides du
Rwanda et du Darfour, les champs de la mort du Cambodge et les guerres civiles en
Yougoslavie et dans l‘ancien jardin du Sri Lanka, la soi-disant « reconstruction » en cours en
Afghanistan et en Haïti, l‘oppression permanente en Birmanie et en Somalie, la guerre civile
barbare qui se poursuit en Irak. Cette liste semble interminable. Au cours des dernières années,
quelques-unes des pires guerres civiles de l‘histoire ont décimé des populations en les
soumettant à des génocides, des viols, des tortures et des mutilations – sans oublier l‘utilisation
des enfants soldats. Ces pratiques sont autant de taches sur l‘âme de l‘humanité. Partout dans le
monde, les penseurs se demandent quand la race humaine créera un régime mondial qui mettra
fin à ce carnage.

En second lieu, il est malheureux de constater que ces horreurs inqualifiables ne sont que la
pointe de l‘iceberg lorsqu‘il s‘agit de décrire les défis globaux auxquels l‘humanité doit faire
face. La planète échappe à tout contrôle et personne ne semble en mesure d‘y remédier. Nous
en entendons parler tous les jours dans les médias. Le fossé entre les riches et les pauvres
s‘élargit. Alors que le monde a compté 111 nouveaux milliardaires en 2003 seulement (IHT
1/3/2004), un milliard de personnes essaient encore de vivre avec moins d‘un dollar par jour.
Malgré la fin de la Guerre froide et du supposé « dividende de la paix », les gouvernements du
monde dépensaient encore en 2006 à cet égard un billion de dollars américains par année pour
leurs machines de guerre tandis qu‘ils investissaient moins de dix pour cent de cette somme
pour le développement économique. À l‘heure actuelle, nous sommes menacés par de
nouvelles pandémies. Le réchauffement mondial, le changement climatique et la pollution
mettent toute la planète en péril. Des bandes de criminels, qui sont des mafias internationales,
dirigent le commerce de la drogue et se livrent au blanchiment d‘argent de part et d‘autre des
frontières. Des navires-citernes à coque simple appartenant à des sociétés de navigation à
numéro polluent les mers et les rivages.

Et la liste continue de s‘allonger. Des corporations sans scrupules, des rebelles, des terroristes,
des pirates et des gangs agissent avec impunité contre le bien commun. Certains
gouvernements tuent plus de leurs citoyens que les guerres ne le font. Le terrorisme se répand
alors que les autorités américaines se préparent à faire face à des bombes nucléaires posées par
de nouvelles vagues de terroristes, en même temps que ce pays menace d‘utiliser le premier des
armes nucléaires à titre de frappes préventives. Quelques grandes sociétés ne paient que peu
d‘impôts, falsifient leur comptabilité, volent les fonds de pension de leurs employés et
exploitent l‘environnement. Les institutions financières internationales sont hypnotisées par les
résultats financiers comme si le marché et les profits étaient les seules valeurs qui comptent.
Dans de nombreux pays, les femmes sont encore traitées comme des citoyens de deuxième
classe. Cette accumulation de menaces et de problèmes mondiaux pose aux organisations
internationales des défis qui dépassent leurs moyens d‘y répondre.

En troisième lieu, il y a un autre niveau de menace, encore plus profond, qui guette l‘humanité.
Certains livres sérieux ont observé des similarités entre les tendances historiques chez les
civilisations disparues et les tendances actuelles de notre monde moderne. Mon livre préféré est

22
A Short History of Progress par Ronald Wright. Après avoir analysé une demi-douzaine de
civilisations qui se sont effondrées, des Sumériens aux Mayas, l‘auteur montre comment notre
gaspillage actuel de la nature et l‘absence de préoccupation chez nos élites sonnent
possiblement le glas de la civilisation globale qui est la nôtre. Avec l‘avancement de la
technologie ainsi que la hausse de la production et de la pollution, le changement devient
incontrôlable. La population mondiale s‘est multipliée par quatre au cours du dernier siècle.
Des États-nations chauvins s‘engagent encore dans l‘achat et la vente d‘armements.
L‘exploitation sociale, les taudis urbains, la contamination de l‘air et de l‘eau et l‘impérialisme
culturel sont encore bien présents. On ne peut manquer d‘observer l‘assaut massif du
« progrès » qu‘il se manifeste par la perte de fermes au profit de banlieues ou de jungles
devenues des exploitations d‘élevage des bovins, par le harnachement des cours d‘eau, la
transformation des mangroves en élevages de crevettes, l‘exploitation des montagnes sous
forme de carrières pour la production du ciment ou le remplacement des récifs de corail par des
condos (Wright, 2008). Nous sommes de plus en plus victimes de désastres naturels et
subissons la perte d‘espèces naturelles et de ressources forestières et halieutiques.

Qu‘est-ce que cette analogie avec les civilisations du passé nous dit sur la nécessité de réformer
les institutions internationales? Tout d‘abord, elle nous montre que les humains ont tendance à
surexploiter leur environnement naturel et social jusqu‘à le conduire à l‘effondrement. Il y a de
nombreuses indications que nous approchons la capacité systémique de notre planète. Seules
des institutions mondiales seront en mesure de remédier à ce problème. En second lieu,
personne, qu‘il soit riche ou pauvre, jeune ou vieux, faible ou puissant, n‘est épargné par une
destruction généralisée. Troisièmement, ce n‘est pas un problème inoffensif. Tout comme le
changement climatique, des actions humaines en sont les causes. Les réductions d‘impôts et la
déréglementation ont entravé la capacité des gouvernements de régler des problèmes collectifs.
L‘évangélisme messianique et l‘extrémisme du marché se sont conjugués pour empêcher
l‘adoption de politiques visant l‘environnement. Des pouvoirs considérables ont été transférés
des gouvernements élus à des corporations non élues. Les réactions excessivement négatives
contre la redistribution de la richesse renforcent l‘écart entre riches et pauvres. Ce manque
injustifié de capacité et de volonté politiques ainsi que l‘accélération observable de la
croissance, de la population et de la pollution devraient renforcer notre détermination
d‘effectuer une réforme globale.

Maintenant, je soupçonne que ce n‘est pas la première fois que vous êtes soumis à ce genre de
diatribe concernant les malheurs qui affligent notre monde. Je m‘en excuse, mais c‘est
nécessaire pour situer le contexte en vue d‘expliquer la nécessité actuelle de réformer les
institutions internationales. Il faut tout d‘abord remarquer que tous les défis que je viens de
mentionner sont nouveaux, c‘est-à-dire qu‘ils n‘existaient pas au moment de la rédaction de la
Charte de l‘ONU, en 1945, et donc que nos organisations internationales n‘ont pas été créées
pour y répondre. Ainsi, l‘ONU avait comme objectif d‘arrêter les guerres entre les États et elle
s‘est très bien acquittée de cette tâche. Mais elle n‘a pas été mandatée pour mettre fin aux
guerres civiles internes dont le nombre s‘élève en tout temps à une trentaine. Le système
international a changé de toutes les façons possibles et les institutions internationales doivent
combler leur retard par rapport à ces changements. Elles doivent être modernisées.

En second lieu, nous devons admettre que les défis d‘aujourd‘hui sont globaux par nature alors
que les systèmes d‘autorité sont encore basés sur la souveraineté nationale. Des problèmes qui
étaient nationaux sont maintenant des problèmes internationaux et à l‘échelle de la planète. La
souveraineté est plus faible et le pouvoir passe en d‘autres mains, il y a donc à l‘échelle

23
internationale des lacunes en ce qui concerne l‘autorité. Il manque une autorité supra-nationale
capable d‘imposer sa volonté. La souveraineté est aussi compliquée par l‘arrivée de nouveaux
acteurs internationaux qui réduisent l‘efficacité des gouvernements. En ce qui concerne la
sécurité, ce problème a été multiplié par trois. On ne parle plus seulement d‘intérêts
internationaux souverains mais aussi de sécurité humaine en termes de protection contre la
peur et la faim mais aussi de sécurité mondiale visant à protéger l‘humanité. Chaque élément
nécessite différents niveaux d‘intervention institutionnelle. Le système multilatéral traverse une
période de transition caractérisée par une turbulence complexe et l‘ambiguïté. Il est affligé de
lacunes et d‘asymétries institutionnelles qui exigent une reconstruction.

En troisième lieu, les attitudes des États-membres et les relations de pouvoir entre eux se sont
aussi modifiées radicalement au cours des 60 dernières années. Le changement le plus
significatif pour nous est le remplacement d‘une préoccupation de nos gouvernements pour le
bien-être collectif par un égoïsme étroit d‘intérêt national. Les missions des gouvernements à
l‘ONU, à New York ont comme instructions de veiller tout d‘abord aux priorités nationales. Il
y a eu un changement de génération. Les politiciens d‘aujourd‘hui ne semblent plus se souvenir
de la dévastation économique et militaire qu‘ont connue les dirigeants de la Deuxième guerre
mondiale. Nous avons donc encore plus de raisons de leur rappeler la calamité potentielle qui
menace le monde et la nécessité d‘une intervention collective et multilatérale de notre part.

Enfin, on pourrait dire que dans le passé le monde a déjà été aux prises avec des problèmes
assez horribles. Où est la nouveauté? Ce qui est nouveau est que certains de ces problèmes
pourraient bien détruire l‘humanité. Les uns et les autres, nous sommes vulnérables à tous ces
problèmes. En raison de l‘interdépendance mondiale, de la complexité et de la diversité dans
un monde turbulent, le Groupe de haut niveau du Secrétaire général a montré que la plupart de
ces problèmes sont interdépendants. Par exemple, le sous-développement peut être une cause
d‘insécurité. Aucun pays n‘est en mesure de régler ces problèmes ou de se protéger lui-même.
Nous avons besoin d‘une gouvernance mondiale. Pouvons-nous faire quelque chose à ce sujet?
Je pense que nous le pouvons.

Proposition 2 – Pourquoi s’occuper des Nations Unies? L’hégémonie des États-Unis ou


des coalitions volontaires n’est-elle pas plus réaliste? Non, les solutions apportées aux
problèmes globaux doivent être collectives et multilatérales et centrées, mais non
exclusivement, sur une autorité globale. L’ONU a été à ce niveau un meilleur modèle que
ce que la majorité d’entre nous sommes portés à croire.

Commençons par regarder ce que les Nations Unies ont accompli. L‘ancienne Vice-secrétaire
générale, Louise Fréchette, a mis en évidence la capacité d‘adaptation de l‘ONU en rappelant
certains faits. Par exemple, dans les années 1960, on a confié le mandat du maintien de la paix
aux Nations Unies. Au cours des 30 années suivantes, on a mis en place 13 opérations, mais le
nombre de missions a doublé au cours des 15 dernières années. En 2008, l‘ONU comptait
110 000 soldats déployés sous son drapeau, plus que toute autre instance. Le mandat a été
élargi par l‘ajout de la notion de « consolidation de la paix » qui englobe des services de police,
le désarmement des milices, la facilitation de transitions politiques, la gestion des cours de
justice et des élections, la protection des travailleurs humanitaires et l‘appui à la création de
nouvelles institutions. Il y a même au sein des Nations Unies une nouvelle Commission de
consolidation de la paix. L‘expérience développée par les trois cours criminelles ad hoc a
donné lieu à la création de la Cour pénale internationale. Les droits humains sont de plus en

24
plus au cœur des travaux de l‘ONU avec la création du Haut Commissariat des droits de
l‘homme et maintenant, le nouveau Conseil des droits de l‘homme.

C‘est l‘ONU qui a mis en place les structures nécessaires pour la lutte contre le terrorisme. Elle
a assuré la légitimité de la campagne en Afghanistan et en outre organisé les efforts
humanitaires, la création d‘un nouveau gouvernement, et la tenue d‘élections. Après leur échec
en Irak, il n‘a fallu que six mois à Bush et Blair pour revenir demander de l‘aide aux Nations
Unies. Les agences humanitaires des Nations Unies aident des millions de personnes à chaque
année, mènent la guerre contre les maladies contagieuses, mobilisent le monde en faveur des
objectifs du Millénaire dans la lutte contre la pauvreté et disposent maintenant d‘un fonds
d‘appui à la démocratie.

Dans une nouvelle publication intitulée Power of UN Ideas, on apprend que l‘ONU a joué un
rôle primordial dans la promotion d‘objectifs globaux complexes tels les droits de la personne,
le développement durable, l‘égalité des sexes, le développement humain, la gouvernance
globale, et la société civile (Jolly et al., 2005). Il s‘agit là de rappels positifs après toutes les
attaques portées contre la soi-disant « bureaucratie » de l‘ONU, sa supposée « corruption »
ainsi que sa prétendue « non-pertinence ».

Dans son livre, The Parliament of Man, Paul Kennedy a démontré comment de mille façons les
Nations Unies sont devenues un modèle de nos besoins globaux, « à part le fait qu‘on ait
commis de terribles erreurs ». Avec la création de l‗ONU on a mis en place :
un lieu central où se rassembler, mettre des fonds en commun et légitimer les
interventions internationales;
un secrétariat mondial pour coordonner les besoins et les demandes;
un organisme de sécurité auquel on peut faire appel jour et nuit;
un système international d‘alerte précoce;
de puissantes institutions financières internationales;
une myriade d‘agences pour aider les pauvres et les économies émergentes;
des agences pour répondre aux besoins des femmes et des enfants;
un régime international des droits de la personne;
un mécanisme international de surveillance de l‘environnement.

Alors lorsqu‘il est question de moderniser les Nations Unies, on devrait se rappeler le vieux
dicton anglais, « Il ne faut pas jeter le bébé avec l‘eau du bain ».

Il ne s‘agit pas ici de féliciter ou d‘enterrer les Nations Unies mais tout simplement de
démontrer que même dans son état actuel, l‘ONU met en évidence le besoin essentiel d‘avoir
un centre d‘autorité pour la gouvernance globale dans le monde. L‘ONU tire sa légitimité du
fait qu‘elle est une organisation universelle qui réunit tous les intervenants au sein d‘un forum
de diplomatie international, permanent et ouvert, où les questions cruciales peuvent être étalées
au grand jour. Cette même institution doit aussi s‘efforcer de garder en équilibre les triples
objectifs de la sécurité, du développement et des droits humains.

Il faut conclure de ce qui précède que lorsqu‘on envisage des réformes qui permettraient de
moderniser l‘ONU, on doit garder à l‘esprit la nécessité de s‘occuper constamment des
questions de légitimité, de succès et d‘acceptation de l‘Organisation par le public et par les
gouvernements. Rappelons-nous aussi que ceux qui dénigrent continuellement l‘ONU ou qui
sont simplement apathiques envers elle sans reconnaître adéquatement ses réalisations risquent

25
de fournir des munitions additionnelles à ceux qui veulent détruire le multilatéralisme et
promouvoir l‘anarchie ou l‘hégémonie.

Enfin, rappelons-nous ce que les événements récents en Irak et à un moindre degré en


Afghanistan ont démontré : un État seul, peu importe sa puissance (ou même une coalition de
partenaires) ne possède pas la connaissance globale, la finesse diplomatique ou la confiance
des populations locales nécessaires pour intervenir dans des situations de dictatures éhontées
ou de guerres fratricides. De plus, les gouvernements, seuls ou en coalition, sont aveuglés par
leurs préjugés et enfermés dans leurs propres intérêts, ce qui les rend suspects aux yeux de
ceux qui tentent « d‘aider ». Ces deux exemples démontrent aussi la valeur très limitée de la
guerre comme outil d‘intervention dans un monde globalisé qui exige plutôt de la diplomatie.

Proposition 3 – Comment pouvons-nous parler de réformes rationnelles dans une période


caractérisée par l’anarchie et la turbulence (Roseneau, 1990)? À ma grande surprise, les
spécialistes ont démontré que la mondialisation ne cause pas seulement des maux de tête,
elle ouvre également des possibilités à l’entrepreneuriat en vue de réformer l’ONU et de
transformer le monde.

Je dois admettre que durant mes cinq années de travail sur ce projet, ma plus grande surprise a
été de trouver un certain nombre de chercheurs intéressés à la mondialisation qui ont fini par
conclure que la situation du monde actuel n‘est pas désespérée. Au contraire, elle offre aux
citoyens ordinaires de nouvelles occasions de se regrouper pour agir en vue d‘une réforme
mondiale. Voici quatre éléments de leur pensée.

Le monde est envahi par de nouveaux acteurs qui ont une influence réelle sur la politique
internationale. On n‘a plus seulement affaire à un jeu entre États. En réalité, il ne s‘agit plus
seulement de politique, mais également et encore plus, des affaires et de la finance, de la
pauvreté, de la santé, de l‘environnement et même de la culture. Maintenant, il n‘y a pas
seulement des gouvernements mais aussi des acteurs régionaux, transnationaux et
intergouvernementaux, sans mentionner les organisations non gouvernementales comme
Greenpeace et Amnistie internationale. Il y a également des corporations, des églises et le
milieu universitaire. On compte en plus des regroupements internationaux d‘autorités
nationales comme les juges, les bureaucrates et les dirigeants des banques centrales. Et je n‘ai
même pas encore mentionné les terroristes, al-Qaïda ou les grands trafiquants de drogue et les
seigneurs de la guerre. Chacun de ces intervenants a de l‘influence.

Il faut également relever le phénomène de l‘interdépendance mondiale. Nous ne pouvons


échapper aux autres ni nous ignorer mutuellement. Je ne veux pas parler d‘intégration. Le
monde n‘est pas si intégré. Mais nous sommes interdépendants et vulnérables les uns par
rapport aux autres, par exemple dans le cas du virus du SRAS, des crises financières des deux
dernières décennies (dont le nombre a dépassé la centaine) ou enfin des répercussions
mondiales de l‘événement du 11 septembre. Ai-je mentionné les billions de dollars de la
finance internationale qui flottent autour du monde n‘attendant qu‘un clic de souris
d‘ordinateur pour s‘abattre sur des marchés qui ne se doutent de rien? Le monde est
effectivement étroitement relié, et nous pouvons nous influencer mutuellement, spécialement
quand nous sommes capables de mobiliser des réseaux et de tirer parti des moyens de
communication modernes.

26
Il y aussi une remise en question de l‘équilibre du pouvoir international actuel. En quelques
courtes années, nous sommes passés d‘une Guerre froide opposant deux super-puissances à
l‘hégémonie mondiale d‘une hyper-puissance, les États-Unis, et enfin à un nouveau monde
multi-polaire englobant la Chine, l‘Inde, le Japon et l‘Europe avec tout une série d‘autres
acteurs en arrière-plan. La guerre n‘est plus un instrument d‘exercice du pouvoir très fiable,
vous n‘avez qu‘à le demander à Monsieur Bush. Mais les ressources, le capital, les réserves, la
population et même l‘opinion publique font maintenant partie du décor. En d‘autres mots,
personne, pas même les États-Unis ou la Chine ne peuvent agir impunément sans se préoccuper
de leurs concurrents et de leurs alliés.

Il y a en plus une multitude de nouveaux domaines d‘intervention internationale. Les relations


internationales sont maintenant des points de convergence complexes, multi-régionaux,
multilatéraux où s‘effectue la négociation, la diplomatie et la confrontation. Il y a les groupes
du G7, du G8, du G20 et du G77, mais parallèlement à ceux-ci, on trouve également des
institutions financières internationales, ainsi que l‘OCDE, l‘OTAN et la Ligue arabe. Et chaque
fois qu‘un de ces acteurs essaie d‘intervenir, les médias internationaux s‘empressent de
communiquer avec les porte-parole de puissantes associations internationales comme
Greenpeace, Amnistie internationale ou International Crisis Group pour leur demander de
clarifier la situation par de l‘information, des commentaires ou une dénonciation. Partout des
personnes et des organisations luttent pour transformer en leur faveur des structures et des
institutions mondiales.

Pour utiliser une métaphore, nous pourrions dire que la mondialisation offre les mêmes
possibilités que les premières sociétés du Far West américain marquées par un certain
pluralisme, un sens de l‘ouverture et de la compétition. À cette époque, la structure de la future
société pouvait être façonnée par ceux qui avaient de la vision, des compétences et de l‘esprit
d‘entreprise. C‘est en ce sens que le monde des influences politiques concurrentes est ouvert à
ceux qui ont la volonté d‘agir. Comme un expert sur la mondialisation et le pluralisme
l‘indiquait dans un article récent : « La mondialisation est de plus en plus ce qu‘en font les
intervenants. » (Cerny, 2006). Le rôle des individus et de leurs associations est revenu à
l‘avant-plan. Nous, les citoyens, pouvons avoir une influence sur le cours des événements
internationaux.

Proposition 4 – Si le Secrétaire général, les spécialistes et les fondations ne sont pas


capables de réformer les Nations Unies qui peut bien mener la lutte? Quand tous les
autres prétendants se sont exclus de la scène, alors c’est la société civile, c'est-à-dire les
associations nationales et internationales non gouvernementales (ONG et ONGI) qui
deviennent les candidates les plus plausibles.

Si l‘on se demande qui pourrait mener la lutte pour la modernisation de l‘ONU, la liste se fait
très courte au fur et à mesure que les joueurs potentiels se retirent de la course. Normalement,
on s‘attendrait à ce que ce soient les gouvernements des États Membres de l‘Organisation. Ils
ont eu l‘occasion de le faire lorsque le plus grand nombre de leaders mondiaux, soit 160 chefs
d‘État et de gouvernement, se sont réunis à New York en septembre 2005 pour marquer le
60e anniversaire de l‘ONU. Ils étaient aussi là pour prendre connaissance des propositions
soigneusement préparées par le Secrétaire général, propositions visant à réformer l‘ONU. Leur
montagne de rhétorique a produit des miettes d‘action. Il y avait là une possibilité de réforme
mais pas de gestes définitifs. Par exemple, le « nouveau » Conseil des droits de l‘homme se
couvre de ridicule. Louise Arbour, la Haut-Commissaire de l‘ONU aux droits de l‘homme, a

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récemment démissionné par frustration. La nouvelle Commission de consolidation de la paix
ne peut pas poser de gestes préventifs. Elle ne cherche qu‘à éteindre les feux, une fois qu‘ils
sont allumés. La résolution de l‘Assemblée générale portant sur « la responsabilité de
protéger » des citoyens n‘est pas assortie de critères permettant l‘intervention du Conseil de
sécurité.

Le prochain candidat possible serait l‘Organisation elle-même, sous la direction de son


Secrétaire général. Tous savent combien Kofi Annan a essayé. Dès son premier jour en poste, il
a nommé Maurice Strong à la tête d‘un projet de réforme et ensemble ils ont lancé la plus
grande réforme administrative de l‘histoire des Nations Unies. Mais après dix ans d‘efforts,
Kofi Annan n‘a pu amener les membres à modifier les structures de l‘Organisation. Ceci
s‘explique en partie par le fait que le Secrétaire général étant un fonctionnaire, il n‘a pas le
pouvoir, l‘influence ou la flexibilité d‘un leader politique pour mobiliser les pays et la société
civile. D‘autre part, c‘est aussi parce qu‘il a été piégé par le plan irakien d‘échange de pétrole
contre de la nourriture; une fois encore, l‘ONU a servi de bouc émissaire à ses États-membres.

À qui d‘autre peut-on penser pour diriger cet effort? Traditionnellement le monde des affaires
réagit face à la politique. Les corporations existent pour faire des profits, rarement pour le bien
public. Les chercheurs universitaires sont intéressés et impliqués mais agissent
individuellement, et leurs associations n‘ont pas le mandat d‘agir dans le domaine politique.
Quant aux élites mondiales, elles planent au-dessus des masses dans leurs jets et limousines
privés, vivent isolées dans leurs communautés protégées et n‘ont donc que très peu de contacts
avec les gens ordinaires et leurs préoccupations pour la planète. Comme le dit Ann Florini, du
Brookings Institute, dans son livre The Coming Democracy « Comme le secteur privé est
encore plus puissant et que les riches sont encore plus isolés du reste de la société, les
gouvernements sont impuissants à contraindre ceux qui sont fortunés à aider à défrayer les
besoins publics de base comme la police et la défense, les infrastructures économiques, la
protection de l‘environnement ou un système de protection sociale (Florini 2003, p. 3) »

Par ailleurs, la société civile, et par cela je veux dire surtout le monde des associations au
niveau national et international, a le mandat, les connaissances, le leadership, les réseaux et la
motivation désintéressée pour agir en vue du bien public (voir par exemple, Edwards 2004,
Kagram 2002, Kaldor 2003, Keane 2003, Keck et Sikkink 1998, Tarrow 2005). C‘est là une
puissante force de frappe. Les chercheurs nous disent qu‘il y a maintenant plus de
50 000 organismes non gouvernementaux internationaux (Keane, p. 5). Et ils sont
« ambidextres » car ils ont la capacité extrêmement importante de pouvoir agir, et au niveau
national et au niveau international. Leur raison d‘être est d‘influencer les gouvernements
nationaux, et ils sont détenteurs de sources de renseignements et d‘expertise sur la scène
internationale. Même les médias et l‘ONU font appel à eux.

Les ONG ont déjà une influence significative sur l‘élaboration des politiques. Elles se sont
hissées à une place bien en vue en occupant le nouvel espace politique créé à la fin de la
Guerre froide, en se vouant à des questions émergentes telles que les droits humains et
l‘environnement, en tirant profit de leurs avantages comparatifs qui sont l‘expérience,
l‘expertise et la crédibilité, leur compétence dans les communications modernes et la qualité de
leur personnel. « Ce sont des partenaires dans l‘élaboration de politiques, la diffusion de
l‘information, le plaidoyer pour l‘établissement de normes, leur surveillance et leur mise en
œuvre (Thakur 2002, p. 277).

28
Mais tout ceci serait secondaire si l‘on ne pouvait souligner le fait que la société civile a su
démontrer qu‘elle est capable d‘amener des changements. Plusieurs d‘entre nous pensent que
puisque les gouvernements avaient pris l‘initiative de créer la Ligue des Nations et les Nations
Unies, il doit toujours en être ainsi. Ce n‘est pas entièrement vrai. Comme on l‘a vu, de
nombreuses recherches historiques confirment qu‘au 19e siècle ce sont les individus, les
mouvements sociaux et les associations qui ont pris les devants pour promouvoir l‘évolution
des organisations internationales. Et, de nos jours, la seule réforme institutionnelle apportée au
système international depuis six décennies, soit la création de la Cour pénale internationale, a
été menée par les ONGI (Cooper et al., 2002). Donc, la bonne nouvelle est qu‘il n‘est pas
nécessaire d‘attendre l‘arrivée d‘un grand désastre ou l‘entrée en jeu des grandes puissances
pour lancer la réforme des Nations Unies.

Proposition 5 – La société civile n’est-elle pas trop faible et diversifiée pour essayer de
mobiliser le monde dans le sens d’une réforme? Pour entreprendre la transformation de
l’ONU, la société civile doit tout d’abord se transformer elle-même. Elle doit se donner les
structures organisationnelles et les motivations pour réaliser cette entreprise historique
en créant une vaste campagne de coalition des organisations non gouvernementales
internationales appuyées par un réseau mondial de coalitions d’ONG nationales.

Il y a maintenant une abondance de documents sur la société civile et sa compétence en matière


de sensibilisation internationale. Néanmoins, nous devrons dépasser ses déficiences et insister
sur ses avantages. De nombreux analystes ont fait remarquer que les ONGI ont plutôt tendance
à se disperser, à se fragmenter, à appartenir à l‘hémisphère Nord et à se singulariser. En
particulier, les associations faisant la promotion des réformes institutionnelle tendent à être
relativement petites et centrées sur de petits groupes de personnes. Il leur manque un budget et
un personnel centralisé ainsi que l‘appui opérationnel des intervenants les plus importants
(Tarrow, 2006). Jusqu‘à présent, elles n‘ont pas eu un impact considérable. Notre objectif est
de leur donner de l‘influence dans le domaine de la réforme de l‘ONU. Pour ce faire, ma
principale proposition est que toutes les ONG nationales et internationales intéressées invitent
leurs membres qui ont une fascination spéciale pour le sujet à créer des sections de « réforme
institutionnelle ». Ces sections se verraient allouer leurs propres budgets. Les sections et les
budgets seraient rassemblés dans une seule et même « campagne de coalition pour la réforme
de l‘ONU ». Avec une base suffisamment large, la Coalition sera en mesure d‘acquérir
l‘expertise et des finances autonomes pour mener avec une grande visibilité une campagne
permanente en vue de cette transformation institutionnelle. Elle mettrait sur pied son propre
secrétariat, une assemblée et un conseil afin d‘être entièrement représentative et responsable
par rapport à ses membres.

La « Campagne de coalition pour la réforme de l‘ONU » cherchera constamment à élargir sa


base et son impact. Elle mettra au point un discours général sur les principes, les valeurs et les
normes d‘une nouvelle organisation mondiale du 21e siècle. Elle cherchera à obtenir des
victoires continues dans des domaines tels que la « responsabilité de protéger » qui est au cœur
de la transformation de la souveraineté. Elle fera aussi la promotion d‘un programme de vote
pondéré dans l‘Assemblée, qui est fondamental pour obtenir une plus grande adhésion des
membres et cherchera à donner à l‘Assemblée de plus grands pouvoirs de décision. Et la
Coalition collaborera avec d‘autres instances pour améliorer les conditions mondiales qui
forment le contexte dans lequel la réforme doit être entreprise. Je pense particulièrement à une
remise en équilibre des pouvoirs à l‘échelle internationale, à la création d‘un sens plus grand de

29
la communauté mondiale, à la réintégration des Américains dans le multilatéralisme et à
l‘amélioration de l‘image des organisations internationales.

Et par-dessus tout, la « Campagne de coalition pour la réforme de l‘ONU » peut aider à


améliorer la démocratie dans tous les pays. C‘est une première étape pour créer les conditions
d‘une meilleure démocratisation institutionnelle internationale. La démocratie doit être une
valeur essentielle et un objectif garantissant la mobilisation en vue de la réforme
institutionnelle.

En conclusion, permettez-moi de lancer un appel qui dépasse ce qui est habituel en sciences
sociales. Dans cette conférence, j‘ai tenté de démontrer d‘abord que le monde a un besoin
impératif que l‘ONU devienne une organisation internationale capable de gérer des défis
globaux. À cette fin l‘Organisation doit être modernisée, autrement dit « transformée ». La
mondialisation ouvre des possibilités qui permettent à la société civile, si elle peut s‘organiser
adéquatement, de lancer et de mener le mouvement de réforme requis.

Pour la société civile, le diable réside dans l‘expression « si elle peut s‘organiser
adéquatement ». Il faut que les organisations non gouvernementales internationales comme la
vôtre, deviennent sérieuses en ce qui concerne la transformation des Nations Unies. Il faut
arrêter de prendre ce sujet à la légère. Les leaders des ONGI doivent s‘abstenir d‘être
hypnotisés par chaque problème politique qui se pointe le nez. On doit s‘empêcher de verser
toutes nos énergies dans les causes urgentes du jour.

Marina Ponti l‘a dit récemment. Et elle sait très bien de quoi elle parle parce qu‘elle est la
directrice adjointe de la Campagne du Millénaire de l‘ONU. « Aussi longtemps que nous
sauterons d‘un conflit à l‘autre, sans se poser les questions ennuyeuses sur le long terme – les
questions que les politiciens ne se posent pas parce qu‘ils ne seront pas là à long terme, -- alors
nous aurons peu de chances de succès. Avec une vue à court terme, nous aurons des solutions à
court terme. Bien entendu, il faudra réagir à ce qui passe dans le monde, mais en même temps
il faudra s‘occuper des problèmes et des défis qui ne sont pas en vedette. » (Other News –
Robert Savio, www.other.net.info/index.php, 7/2/2008). La réforme des Nations Unies
présente un tel défi. Il y aura toujours de nouveaux désastres qui attirent notre attention, mais si
tout le monde court après les feux, il n‘y aura personne pour rénover notre édifice principal.

Pour que la modernisation de l‘ONU soit placée sous les feux des projecteurs, il nous faut une
campagne de coalition. Si la société civile veut avoir suffisamment de poids politique pour
transformer les Nations Unis elle doit concentrer ses énergies dans un forum qui sera un pôle
pour attirer des ressources et pour attirer l‘attention des médias. Seule une coalition peut créer
l‘élan nécessaire pour réussir cette entreprise.

Alors ma proposition aux gens d‘ici c‘est de se regrouper pour avoir de l‘Influence. Par
exemple, au Canada, l‘Association pour les Nations Unies pourrait travailler en collaboration
avec les Fédéralistes mondiaux et le Conseil international du Canada pour donner l‘essor
nécessaire à la formation d‘un mouvement d‘envergure pour la réforme des Nations Unies. Les
citoyens comme vous et moi peuvent avoir de l‘influence mais seulement si nous unissons nos
forces. Merci!

john.trent@uottawa.ca.
le 10 septembre 2008

30
Collaboration spéciale : Nicole Letendre, pour la traduction de parties du documents
initialement en anglais.

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Liens utiles /Useful links :

UN-Habitat

UN-Habitat – World Urban Forum

Mission permanente du Canada auprès des Nations Unies à New York

Opérations de maintien de la paix des Nations Unies

Montréal International et les organisations internationales à Montréal

Association canadienne pour les Nations Unies /United Nations Association in Canada

ACNU-Québec /UNAC-Québec

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Dates importantes à venir / Next important dates

Célébrations et manifestations des Nations Unies /

Années

2010 - Année internationale de la biodiversité

2011 - Année internationale des forêts

Décennies

Journées

Journée des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale, ou Journée internationale de
la femme (8 mars)

- Journée internationale de la paix : « Droits de l'homme et maintien de la paix »

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Journée internationale de la protection de la couche d'ozone (16 septembre)

Journée polaire internationale - peuples

Journée mondiale des enseignants

Journée mondiale de l‘habitat

16 octobre 2008 – Journée mondiale de l‘alimentation

Journée internationale pour l‘éradication de la pauvreté

24 octobre – Journée des Nations Unies

Journée mondiale de l‘enfance

Journée mondiale de lutte contre le SIDA (1er décembre)

Journée internationale des volontaires pour le développement économique et social (5


décembre)

Journée de l'aviation civile internationale (7 décembre)

Journée des droits de l'homme (10 décembre)

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