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« Pha re s », dan s l’o rdre o ù i ls app ar ais se nt da ns son


poèm e .

Baud el air e (Cha rl es ) (Paris, 1821-id., 1867) poète français. D’une


nature complexe, partagé entre « l’horreur et l’extase de la vie », le péché et
la pureté, il est proche des romantiques, parnassien par son goût de la forme,
et annonce le symbolisme par la puissance suggestive de ses vers. La
publication ; en 1857, des Fleurs du mal (son unique recueil de vers) fit
scandale et lui valut des poursuites judiciaires. Dans un style vivant ; il a écrit
des chroniques littéraires et artistiques (Curiosités esthétiques, l’Art
romantique, 1868), des poèmes en prose (le Spleen de Paris, 1864), des
journaux intimes (Fusées, 1851 ; Mon cœur mis à nu, 1862-1864). Ses
traductions d’Edgar Allan Poe sont des chefs-d’œuvre du genre.

Ru be ns (P ie rre Pa ul ) (Siegen, Westphalie, 1577-Anvers, 1640), peintre


flamand. Maître du mouvement, Rubens entreprit dès 1617 trois chefs-
d’œuvre (auj. à la pinacothèque de Munich) : L’enlèvement des filles de
Leucippe, le Combat des Amazones et le Silène ivre. En 1621, Marie de
Médicis l’appela à Paris, où il peignit en 4 ans les 21 grandes toiles de
l’Histoire de Marie de Médicis (auj. au Louvre). Nus mythologiques (Le
Jugement de Pâris, Prado), paysages (Paysage en Brabant, Oxford, Ashmolean
Museum), bacchanales (Nymphes et Satyres, Prado).
Toutes ces œuvres baignent dans une couleur onctueuse, aux éclats dorés,
fauves et rougeoyants et révèlent une très grande maîtrise. Elles expriment
aussi une fureur de peindre capable de rendre tous les emportements
sensuels de la joie de vivre.

Rem br an dt (R em br an dt Harm en sz oon v an Ri jn , d it) (Leyde,


1606-Amsterdam, 1669), peintre et graveur hollandais. Il ne tarda pas à
s’imposer comme portraitiste. Rembrandt, qui emprunta d’abord au Caravage
son goût pour les effets de lumière, utilisa d’une manière toute personnelle la
technique du clair-obscur, qui constitue le principe unificateur de la forme et
de l’espace dans presque toutes ses œuvres : La Ronde de nuit (1642,
Amsterdam, Rijksmuseum), les Pèlerins d’Emmaüs (1648, idem), l’Autoportrait
de 1660 (Louvre), la Fiancée juive (1665, Rijksmuseum). La période 1643-
1650 fut surtout consacrée au dessin et à l’estampe (eaux-fortes), domaines
dans lesquels Rembrandt fit preuve d’un sens incomparable du trait. Il laissa
une œuvre immense.

Mi che l-A ng e ( Mich el an ge lo B uo na rro ti, dit ) (Caprese,


Toscane, 1475-Rome, 1564), sculpteur, peintre, architecte et poète italien.
Sculptures (Combat des Centaures et des Lapithes. Relief en marbre v. 1490,
casa Buonarroti, Florence). Pietà (marbre, St-Pierre de Rome) ; David (statue
colossale en marbre conservée à l’Acad. De Florence depuis 1873). Moïse
(Rome), les Esclaves (1515-1516, Louvre et Acad. De Florence). Fresques :
En 1508, le pape le chargea de la décoration de la voûte de la chapelle
Sixtine. Travail gigantesque (340 figures réparties sur près de 500 m²) qu’il
acheva 4 ans plus tard. Le Jugement dernier dans une autre chapelle vaticane
(1535 à 1541). Architecture : Projet pour la coupole de St-Pierre de Rome,
aménagement de Ste-Marie-des-Anges (1561), exécution de la Porta Pia
(1560), dessin de la place du Capitole à Rome. Ses Rimes (250 pièces de vers)
comptent parmi les très belles œuvres de la littérature italienne.

Pug et (Pi er re) (Marseille, 1620-id., 1694), sculpteur, peintre et


architecte français. Á la tradition de Michel-Ange, qu’il prolonge, il ajoute
l’élément dramatique et le réalisme des détails, qui donnent à ses marbres un
caractère de violence assez étranger au classicisme du temps de Louis XIV :
Milon de Crotone (1683, Louvre), Persée délivrant Andromède (1684, Louvre).

Watte au ( An toi ne ) (Valenciennes, 1684-Nogent-sur-Marne, 1721),


peintre français. Son art brillant, spirituel, avec un fond de mélancolie exprime
l’essentiel de l’esprit du XVIIIe s. français. Rompant avec les bruns et les tons
soutenus de l’époque précédente, il use des harmonies violentes des
Vénitiens : l’Embarquement pour l’île de Cythère (1717, Louvre), Gilles (1721,
Louvre), l’Indifférent (Louvre).

Goya y Lucie nte s (Francisco de) (Fuendetodos, Saragosse, 1746-


Bordeaux, 1828), peintre et graveur espagnol. « Peintre de la chambre du
roi » en 1789, il peignit la famille de Charles IV (1800) et un grand nombre de
portraits.
Son œuvre très variée, est tantôt violente, brutale et âpre (l’Enterrement de
la sardine), dramatique (le Deux mai ; le Trois Mai 1808), pleine d’horreur
sauvage (eaux-fortes de la Série des Désastres de la guerre, 1810-1814),
tantôt élégante et raffinée, pour évoquer la grâce féminine la Duchesse
d’Osuna, la Maja nue). Par leur liberté de facture, les quatorze peintures
murales dites de la « maison du sourd » (1819) sont considérées, quant à elles,
comme à l’origine de la modernité (Malraux).

Del ac roi x ( Eu gè ne ) (Saint-Maurice, Val-de-Marne, 1798-Paris, 1863),


peintre français. Il s’affirma très tôt comme le peintre du mouvement
romantique (la Barque de Dante, 1822, Louvre) et opéra une rupture avec la
tradition classique, totale à partir de 1828 (la Mort de Sardanapale, Louvre).
S’il excella dans le portrait, le fond expressif de son art, qui est d’un grand
coloriste, reste la violence, la volupté, la passion et la mort. Des esquisses,
des aquarelles, des fresques (plafond de la galerie d’Apollon au Louvre ;
bibliothèque de la Chambre des députés ; chapelle des Saints-Anges à l’église
St-Sulpice).

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