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Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le

Très miséricordieux

L’habit du pèlerin
et
le linceul mortuaire

Extrait du livre el Hadj wa Tahdhîb e-Nufûs de Sheïkh ‘Abd e-Razzâq el ‘Abbâd (p.146-152).

Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur
ses proches,
et tous ses Compagnons !

Les leçons et les bénéfices que l’on peut tirer du Hadj sont innombrables. Les
différents rites auxquels est confronté le pèlerin éveillent certaines morales très
émouvantes. Arrivé au Mîqât (les lieux que le Messager d’Allah (r) a indiqués pour
entrer en état de sacralisation), il doit en effet enlever tous ses habits et revêtir un Izar
(pagne) pour le bas, et un Rida pour le haut que l’on porte sur les épaules. Dans cette
tenue, tous les pèlerins sont égaux ; il n’y aucune différence entre le riche et le
pauvre, entre le gouverneur et le gouverné. Cela nous rappelle que tous les hommes
sont égaux face à la mort, car chacun n’a pour autre vêtement le jour de
l’enterrement, que son linceul. Ainsi enveloppé, nu dans un tissu blanc, il n’y a plus
de différence entre le riche et le pauvre.

D’après l’Imam Ahmed dans son recueil el Musnad, selon Samura ibn Jundub (t),
le Prophète (r) a dit : « Habillez-vous en blanc, car c’est plus pur et très embellissant, et
habillez-en vos morts. »[1] À sa mort, le meilleur des hommes (r) fut enveloppé dans
trois habits blancs en coton ; il n’avait ni chemise ni turban. D’après el Bukhârî et
Muslim, selon ‘Âisha, le Messager d’Allah (r) reçu trois habits Sahûliya (tissu blanc
du Yémen NDT) yéménites en coton pour linceul ; il n’avait ni tunique ni turban.[2]
Ainsi, après avoir rendue l’âme, la personne doit être débarrassée de ses
vêtements pour être lavée, enveloppée dans trois tissus de couleur blanche. Ensuite,
on pourra prier sur elle et l’enterrer. Quand le pèlerin ôte ses vêtements ordinaires au
Mîqât pour revêtir ceux de l’Ihrâm, il doit ainsi penser à sa future situation et garder à
l’esprit que la mort est un passage entre la vie sur terre et l’au-delà. Il est ô combien
bénéfique d’avoir toujours en tête que la vie a un terme qui éloigne à jamais des amis
et des proches ici-bas ! Le linceul, encore qu’il puisse se conserver, est le seul bien
que l’on portera sous terre. Le poète dit :

Tu n’auras de tous ce que tu as amassés


Que deux tissus qui t’entoureront et de l’encens
Un autre a déclamé :

Se contenter et ne l’échanger contre rien


Permet de mieux savourer et se reposer
Contemple ceux qui ont la terre entière pour fortune
Autre chose qu’un linceul en coton, ont-ils emporté ![3]

Un Hadith authentique nous apprend que le Prophète (r) a préconisé : « Pensez


souvent à ce qui met un terme aux plaisirs. »[4] Autrement dit, pensez souvent à la mort.
Ibn Mas’ûd (t) a dit, quant à lui : « La mort suffit pour rappel. » Penser à la mort, c’est
faire un pas vers l’Au-delà, et revient à montrer que nos ambitions et nos
connaissances ne s’arrêtent pas à la vie d’ici-bas. Réfléchir sur l’autre monde
dissuade de faire des péchés, apaise les cœurs durs, freine l’entrain éprouvé pour ce
bas monde et permet de mieux supporter les malheurs.

Par ailleurs, le linceul emporté par le défunt dans sa tombe, ne lui est, dès les
premiers instants, plus d’aucune utilité, et à terme –dernière trace de son ancien
monde – il se décomposera. En fait, la seule chose qui pourra lui être utile en ce lieu
hostile, est ses bonnes actions passées. Il est certifié en effet d’après el Bukhârî et
Muslim, et selon Anas ibn Mâlik (t), que le Prophète (r) a dit : « Trois choses suivent un
mort ; deux d’entre elles reviennent et une seule reste avec lui. Si sa famille, ses biens, et ses
actes le suivent, sa famille et ses biens reviennent tandis que ses actes restent avec lui. »[5]
Chacun sait qu’un individu a besoin de sa famille et de sa richesse pour vivre.
Pourtant, il faudra bien un jour s’en séparer. Le plus heureux, est celui qui utilise cet
avantage pour l’aider à faire le bien et les actes d’adorations. Par contre, il perd tout
quand la fortune et les proches lui font oublier Son Créateur, comme les Bédouins
l’ont reconnu auprès du Prophète (r) dans le verset suivant : (Nos biens et nos proches
nous ont occupés l’esprit, alors implore le Pardon en notre faveur ).[6] Allah (I) révèle
également : (Vos biens et vos proches ne doivent point vous distraire de l’évocation
d’Allah ; quiconque sombre dans cela… ces gens-là sont alors les grands perdants.)[7]

Après la mort, la seule chose dont on peut espérer de ses biens et de sa famille, est
l’invocation et la demande de pardon de sa famille, et la récompense d’avoir bien
utilisé ses biens. Allah (I) révèle : (Le jour où ni les biens ni les proches ne seront d’une
quelconque utilité • si ce n’est celui qui se présentera avec un cœur sain).[8] Allah dit (I)
dit également : (Vous Nous venez aujourd’hui un par un comme Nous vous avons créé la
première fois, mais vous avez laissé derrière vous, ce que sur terre, Nous vous avons
concédé ).[9] L’être humain laisse derrière lui sa famille et son argent qui lui offraient
une certaine jouissance et qui désormais ne pourront plus rien lui rapporter, si ce
n’est les invocations que les uns lui réservent après son décès et les dépensent utiles
qu’il a pu faire au cours de sa vie.

D’après Sahîh Muslim, selon Abû Huraîra (t), le Prophète (r) a dit : « Lorsque l’un
d’entre vous meurt, toutes ses œuvres s’interrompent à l’exception de trois : une aumône
courante, un enfant pieux qui implore en sa faveur, et un savoir utile aux autres. »[10] Or, sa
famille ne prie pas forcément en sa faveur et la richesse qu’il s’était approprié ne peut
lui venir en aide une fois sous terre, que s’il l’a consacrée pour faire le bien et qui
ensuite sera comptée parmi ses bonnes œuvres. En dehors de cela, aucun argent ne
l’accompagnera dans l’autre demeure. Il sera plutôt distribué à ses héritiers quel que
soit le montant de l’héritage dont il n’était en fait, que le gardien.

D’après Sahîh Muslim, le Prophète (r) a dit : « Le fils d’Adam réclame : mon argent !
Mon argent ! Mais fils d’Adam ! Détiens-tu autre chose de ton argent que celui qui t’a servi à
manger alors que tu n’es plu ; qui t’a permis de t’habiller alors que tu t’es décomposé, alors
que celui que tu consacrais à l’aumône, certes tu l’as mis en valeur (pour l’au-delà). »[11]

D’après Sahîh el Bukhârî, le Prophète (r) a demandé aux compagnons : « Qui


d’entre vous préfère l’argent de ses héritiers au sien ?
- Chacun d’entre nous préfère son argent à celui de ses héritiers, ont-ils répondu.
- Son argent est celui qu’il a avancé alors que l’argent de ses héritiers est celui qu’il a
laissé. »[12]

Allah (I) révèle : (Celui qui renie, il le fait contre lui, mais ceux qui font des bonnes
œuvres, ils préparent pour eux mêmes leur place).[13] Certains prédécesseurs ont
expliqué ce verset par la préparation de sa tombe. Autrement dit, les bonnes œuvres
serviront de couche dans un lieu, où l’individu ne pourra plus jouir d’un tapis, d’un
oreiller, ou d’un lit. [14]Chacun étendra ses bonnes ou mauvaises œuvres, sur
lesquelles il s’allongera.

Dans un Hadith, le prophète (r) nous apprend enfin : « Jibrîl m’a dit :
« Mohammed ! Tu peux vivre autant que tu veux, tu mourras quand même ; tu peux aimer
qui tu veux, tu le quitteras quand même ; tu peux faire toutes les œuvres que tu veux, tu vas
les retrouver. »[15]

Ainsi, j’implore Allah d’arranger notre situation pour chacun d’entre nous, de
nous offrir une fin heureuse, et de nous faciliter les œuvres qu’Il aime et agrée !

Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi
que sur ses proches,
et tous ses compagnons !

Traduit et adapté pour islamhouse par :


Karim ZENTICI
Relu par Abu Hamza Al-Germâny

Le bureau de prêche de Rabwah (Ryadh)


www.islamhouse.com
Au Nom d'Allah Le Tout-Miséricordieux Le Très-Miséricordieux

Les louanges sont à Allah Seigneur des mondes, que la paix et les bénédictions
d'Allah soient sur son bien amé, notre noble Prophète Muhammad ainsi que sur sa
famille ses compagnons et ceux qui les suivirent jusqu'au jour dernier.

Ceci est le dernier sujet traité par `Abd el wahid ibn `Achir (charh ibn `Achir el
mousama el abl el matin `ala nathmi el mourchid el mou'in), décomposé en vers de
poésie sur tout ce que le croyant à besoin dans son acheminement vers Allah -
Exalté soit-Il - comme les sciences de la foi (tawhid), de la jurisprudence, et de la
spiritualité.

Aujourd'hui nous traiterons le dernier chapitre sur l'éducation spirituelle (la


science du tassawuf) car elle est un élément indispensable, en cette époque ou les
âmes se perdent dans les méandres de l'insouciance et du matérialisme à outrance.
Par cette modeste démarche nous désirons vous aider à adopter un acheminement
spirituelle vous permettant de goûter aux délices de la foi, rechercher par chacun
d'entre nous, et ce noble objectif ne pourra être atteint seulement en purifiant nos
cœurs, nos âmes, et tout notre corps des maladies qui rongent notre spiritualité en
élevant des barrières entre nous et Allah - Exalté soit-Il -. Je demande à Allah le très
Haut que ce modeste travail soit compter pour sa face majestueuse, qu'Il gratifie
des plus belles récompenses l'auteur et l'exégèse des vers de ce magnifique
ouvrage, et qu'Il nous accorde à chacun d'entre la voie de la connaissance, Il est
Puissant en toute chose, et tout Lui est facile. Amine.

• Introduction
• La science de l'éducation spirituelle ( Tassawuf )

Au Nom d'Allah Le Tout-Miséricordieux


Le Très-Miséricordieux

Assalam alaykoum

Nous vous présentons au fur et à mesure un vaste choix d'articles et d'ouvrages


sur divers facettes de l'Islam : la croyance, la Jurisprudence...Ces articles sont
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• Les différentes positions doctrinales concernant les Attributs d'Allah dans
le Coran et la Sunna. partie 3.
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le Coran et la Sunna. partie 4.


Au Nom d'Allah Le Tout-Miséricordieux Le Très-Miséricordieux

•Les différentes positions doctrinales
concernant les Attributs d'Allah dans le
Coran et la Sunna
• 1ère Partie

• *****

• Tiré de la Risâlat Al-`Aqâ’id


• de Hassan al Banna
• Partie 1 > Partie 2 > Partie 3 > Partie 4

• Les versets et ahâdîth relatifs aux attributs d’Allah


• Le Coran et les traditions du Prophète contiennent des versets et des ahâdîth qui

donnent l’impression qu’Allah - Exalté soit-Il - est similaire à Ses créatures


dans certains de leurs attributs. Nous allons cité certains d’entre eux à titre
d’exemple, puis les faire suivre par les explications qui ont été mentionnées à

leur sujet. Nous implorons l’aide d’Allah - Exalté soit-Il - afin de démontrer la
vérité sur cette question qui a été un sujet de débats et de controverses parmi
les gens jusqu’à notre époque. Nous Le prions afin qu’Il nous protège de l’erreur
et nous guide vers ce qui est vrai, et sur Lui nous nous reposons car Il est le
meilleur sur Qui se reposer.

• Exemples de versets relatifs aux attributs d’Allah


• 1) Allah - Exalté soit-Il - dit :

• « Tout ce qui est sur elle [la terre] doit disparaître, [Seule] subsistera
la Face [wajh] de ton Seigneur, pleine de majesté et de noblesse. »
(Sourate ar-Rahmân (55), ayat 26-27)
• Il en est de même pour chaque verset dans lequel le mot “face” (wajh) est

employé en référence à Allah - Exalté soit-Il.

• 2) Allah - Exalté soit-Il - dit :


• « Et Nous t'avons déjà favorisé une première fois, lorsque Nous


révélâmes à ta mère ce qui fut révélé : "Mets-le dans le coffret, puis
jette celui-ci dans les flots pour qu'ensuite le fleuve le lance sur la
rive; un ennemi à Moi et à lui le prendra". Et J'ai répandu sur toi une
affection de Ma part, afin que tu sois élevé sur Mon Oeil [3alâ 3aynî].
»
(Sourate Taha (20), ayat 37-39)

• Il - Exalté soit-Il - dit également :

• « Et il fut révélé à Noé : "De ton peuple, il n'y aura plus de croyants
que ceux qui ont déjà cru. Ne t'afflige pas de ce qu'ils faisaient. Et
construis l'arche par Nos Yeux [bi a3yunina] et d'après Notre
révélation. Et ne M'interpelle plus au sujet des injustes, car ils vont
être noyés". »
(Sourate Hud (11), ayat 36-37)
• Ceci concerne également tous les autres versets où le mot “oeil” (3ayn) est

utilisé au sujet d’Allah - Exalté soit-Il.

• 3) Allah - Exalté soit-Il - dit :


• « Ceux qui te prêtent serment d'allégeance ne font que prêter
serment à Allah : la main d'Allah [yadu Allâhi] est au-dessus de leurs
mains. Quiconque viole le serment, ne le viole qu'à son propre
détriment; et quiconque remplit son engagement envers Allah, Il lui
apportera bientôt une énorme récompense. »
(Sourate al-Fath (48), aya 10)

• Il - Exalté soit-Il - a également dit :


• « Et les Juifs disent : "La main d'Allah est fermée !" Que leurs propres
mains soient fermées, et maudits soient-ils pour l'avoir dit. Au
contraire, Ses deux mains sont largement ouvertes [yadâhu
mabsûtatani] : Il distribue Ses dons comme Il veut. Et certes, ce qui
a été descendu vers toi de la part de ton Seigneur va faire beaucoup
croître parmi eux la rébellion et la mécréance. Nous avons jeté parmi
eux l'inimité et la haine jusqu'au Jour de la Résurrection. Toutes les
fois qu'ils allument un feu pour la guerre, Allah l'éteint. Et ils
s'efforcent de semer le désordre sur la terre, alors qu'Allah n'aime
pas les semeurs de désordre. »
(Sourate al-Mâ’ida (5), aya 64)

• Il - Exalté soit-Il - dit aussi :


« Ne voient-ils donc pas que, parmi ce que Nos mains [aydîna] ont fait, Nous
leur avons créé des bestiaux dont ils sont propriétaires ? »
(Sourate Yasîn (36), aya 71)

• 4) Allah - Exalté soit-Il - dit :


• « Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu
de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d'Allah, à moins
que vous ne cherchiez à vous protéger d'eux. Allah vous met en
garde à l'égard de Lui-même [nafsahu]. Et c'est à Allah le retour. »
(Sourate al-Imran (3), aya 28)

• Il - Exalté soit-Il - dit également :


• « (Rappelle-leur) le moment où Allah dira : "Ô Jésus, fils de Marie,
est-ce toi qui as dit aux gens : "Prenez-moi, ainsi que ma mère, pour
deux divinités en dehors d'Allah ?" Il dira : "Gloire et pureté à Toi ! Il
ne m'appartient pas de déclarer ce que je n'ai pas le droit de dire ! Si
je l'avais dit, Tu l'aurais su, certes. Tu sais ce qu'il y a en moi, et je ne
sais pas ce qu'il y a en Toi [fî nafsika]. Tu es, en vérité, le grand
connaisseur de tout ce qui est inconnu."
(Sourate al-Mâ’ida (5), aya 116)

• 5) Allah - Exalté soit-Il - dit :


• « Le Tout Miséricordieux S'est établi [istawâ] sur le Trône. »
(Sourate Taha (20), aya 5)
• Ceci concerne également les autres versets dans lesquels "istiwâ 3alâ al-3arsh"

(l’établissement sur le Trône) est attribué à Allah - Exalté soit-Il.

• 6) Allah, - Exalté soit-Il - dit :


• « Et Il est le Dominateur Suprême au dessus de Ses serviteurs
[fawqa 3ibâdihi]. Et Il envoie sur vous des gardiens. Et lorsque la
mort atteint l'un de vous, Nos messagers (les Anges) enlèvent son
âme sans aucune négligence. »
(Sourate al-An’âm (6) aya 61)

• Il - Exalté soit-Il - dit également :


• « Etes-vous à l'abri que celui qui est dans le ciel [man fî as-samâ]
enfouisse en la terre ? Et voici qu'elle tremble ! »
(Sourate al-Mulk (67), aya 16)

• Il - Exalté soit-Il - dit aussi :



« Quiconque veut la puissance (qu'il la cherche auprès d'Allah) car la puissance
tout entière est à Allah : vers Lui monte [ihayhi yas3adu] la bonne parole, et Il
élève haut la bonne action. Et quand à ceux qui complotent de mauvaises
actions, ils auront un dur châtiment. Cependant leur stratagème est voué à
l'échec. »
(Sourate Fâtir (35), aya 10)

• Ces versets pourraient être compris comme attribuant une direction à Allah -
Exalté soit-Il.

• 7) Allah - Exalté soit-Il - dit :


• « Ceux qui offensent Allah [al-ladhîna yudhûna Allâha] et Son
messager, Allah les maudit ici-bas, comme dans l'au-delà et leur
prépare un châtiment avilissant. »
(Sourate al-Ahzâb (33), aya 57)

• Il - Exalté soit-Il - dit également :


• « De même, Marie, la fille d'Imran qui avait préservé sa virginité;
Nous y insufflâmes alors de Notre Esprit [min rûhinâ]. Elle avait
déclaré véridiques les paroles de son Seigneur ainsi que Ses Livres :
elle fut parmi les dévoués. »
(Sourate at-Tahrîm (66), aya 12)

• Il - Exalté soit-Il - dit aussi :



• « Prenez garde ! Quand la terre sera complètement pulvérisée, et que
ton Seigneur viendra [wajâ rabbuka] ainsi que les Anges, rang par
rang.
(Sourate al-Fajr (89), ayat 21-22)

• Exemples de ahâdîth relatifs aux attributs d’Allah
• Les nobles ahâdîth contiennent des mots similaires à ceux contenus dans les

versets mentionnés ci-dessus, tels que l’attribution à Allah - Exalté soit-Il -


d’une "face" et d’une "main" etc. Beaucoup d’entre eux contiennent d’autres

mots similaires attribués à Allah - Exalté soit-Il - Lui-même, parmi lesquels


nous citerons les suivants :

• 1) Abou Houraira - qu’Allah soit satisfait de lui - rapporte que le Prophète

- que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - a dit :


• « Allah a créé Adam à son image (3ala sûratihi). Sa taille était de
soixante coudées. Après l'avoir créé, Il a dit : ‘Va saluer ceux-là (un
groupe d'anges qui étaient assis) et écoute la façon dont ils vont te
saluer en retour car c'est la salutation que toi et ta progéniture
utiliserez’. Adam a dit : ‘Que la paix soit sur vous’. Les anges ont
répondu : ‘Que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur toi’ ajoutant
ainsi la salutation ‘bénédiction d'Allah’. » (rapporté par al-Bukhâri et Muslim).

• 2) Anas Ibn Malik - qu’Allah soit satisfait de lui - rapporte que le Prophète

- que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - a dit :


• « Des gens continueront à être jetés dans le feu de l'enfer et celui-ci
dira : ‘En reste-t-il d'autres ?’ jusqu'à ce que le Seigneur y place Son
pied (qadamihi), et que les parties de l’enfer s'effondrent les unes sur
les autres. Celui-ci dira alors : ‘Assez, assez !’
Et le jardin continuera à avoir de la place libre jusqu'à ce qu'Allah crée
des personnes pour habiter la place qu'il reste. » (rapporté par al-Bukhâri
et Muslim).

• 3) Abou Houraira - qu’Allah soit satisfait de lui - rapporte que le Prophète

- que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - a dit :


• « En effet Allah est plus heureux (ashaddu farahan) du repentir de l'un
d'entre vous que le bonheur que vous ressentez lorsque vous retrouvez
la chamelle que vous aviez perdue » (rapporté par al-Bukhâri et Muslim).

• Par rapport à cette question, les gens se sont divisés en


quatre groupes :
• Un groupe a pris les choses littéralement et a ainsi attribué à Allah une face
comme la face des êtres humains et une main comme leurs mains et un rire
comme leur rire et ainsi de suite jusqu’à ce qu’ils aillent jusqu’à représenter
Allah comme un vieil homme, tandis que d’autres l’ont représenté comme un
jeune homme. Ce sont ceux qu’on appelle les "mujjassima" (ceux qui attribuent
un corps à Allah) et les "mushabbiha" (ceux qui comparent Allah aux créatures).
Aucun de ces deux groupes n’a quoi que ce soit à voir avec l’Islam. Ce qu’ils
disent est absolument incorrect, et il suffit comme réponse à leur parole de citer

ce que dit Allah - Exalté soit-Il - dans le Qur’an :


• « Il n'y a rien qui Lui ressemble; et c'est Lui l'Audient, le Clairvoyant.
»
(Sourate ash-Shura (42), aya 11)

• Il - Exalté soit-Il - dit aussi :

• « Dis : "Il est Allah, Unique ; Allah, Le Seul à être imploré pour ce
que nous désirons ; Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non
plus ; et nul n'est égal à Lui". »
(Sourate al-Ikhlâs (112), ayat 1-4)
• Un autre groupe a ignoré complètement le sens de ces mots, prétendant qu’ils

ne réfèrent pas du tout à Allah - Exalté soit-Il. Selon eux, Allah - Exalté
soit-Il -, ne parle pas, n’entend pas, ne voit pas, parce que tout ceci ne peut
avoir lieu qu’avec un organe corporel et les organes corporels ne doivent pas Lui
être attribués, glorifié soit-Il. Ainsi, ils annulent les attributs d’Allah - Exalté
soit-Il -, en prétendant Le glorifier de cette manière. Ce sont ceux qu’on appelle
les "mu’attila" (ceux qui annulent). Certains historiens de la doctrine islamique
les appellent "jahmites" (ceux qui suivent Jahm Ibn Safwan Abou Mouhriz). Nulle
personne ayant le moindre sens n’acceptera cette compréhension insensée.
• Il a été prouvé à présent que certaines personnes peuvent parler, entendre et

voir sans organe, alors comment la Parole d’Allah - Exalté soit-Il - pourrait-

elle être dépendante d’un organe ? En effet, Allah - Exalté soit-Il - est
beaucoup trop exalté pour cela.
• Ce sont deux opinions fourvoyées qui ne sont pas dignes de considération. Il
demeure deux autres qui ont été prises en considération par les théologiens,
c’est-à-dire l’opinion des premières générations et celle des générations
suivantes.

• Partie 1 > Partie 2 > Partie 3 > Partie 4

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Au Nom d'Allah Le Tout-Miséricordieux Le Très-Miséricordieux

• Les différentes positions doctrinales
concernant les Attributs d'Allah dans le
Coran et la Sunna
• 2ème Partie

• *****

• Tiré de la Risâlat Al-`Aqâ’id


• de Hassan al Banna
• Partie 1 > Partie 2 > Partie 3 > Partie 4

• La position des premières générations en ce qui


concerne les versets et ahâdîth relatifs aux attributs
d’Allah
• Les salafs (premières générations de musulmans), qu’Allah soit satisfait d’eux,
ont dit : « Nous croyons en ces versets et ahâdîth tels qu’ils sont, et nous

laissons l’explication de leur sens à Allah ». Ainsi affirment-ils leur croyance


que les mots "mains", "œil", "yeux", "établissement sur le Trône", "rire",
"étonnement" etc, ne peuvent pas être expliqués en des termes que l’on peut
comprendre, et que par conséquent leur explication devrait être laissée à Allah

- Exalté soit-Il -, Qui seul connaît leur sens véritable. Ceci prend son sens

dans la prohibition du prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient


sur lui - :
• « Méditez au sujet de la création d'Allah mais ne spéculez pas sur

l'Essence d'Allah - Exalté soit-Il -, car vous ne pourrez jamais Lui


donner Son dû. » Al-Iraqi a dit que ce hadîth a été rapporté par Abu Na’îm dans
al-Hilya avec une chaîne de transmission faible. Il a également été rapporté par al-
Asbahani dans al-Targhîb wal-Tarhîb avec une chaîne de transmission plus fiable. Il a
également été rapporté par Abou Sheikh.

• Cependant tous parmi eux, qu’Allah soit satisfait d’eux, ont catégoriquement

statué qu’il n’y a aucune similarité entre Allah - Exalté soit-Il - et Ses
créatures. Voici ce qu’ils ont dit :
• a) La position de l’imam Abou Hanifa à l’égard des versets et ahâdîth relatifs aux

attributs d’Allah - Exalté soit-Il.


• Abu al-Qasim Al-Lalikâ’î a rapporté dans “Usûl as-Sunna” que Mohammad Ibn al-
Hasan, l’élève d’Abou Hanifa, qu’Allah soit satisfait d’eux deux, a dit :
• « Tous les juristes de l’orient et de l’occident se sont accordés sur la
croyance dans ce qui est contenu dans le Qur’an et la Sounna

authentique concernant les attributs d’Allah - Exalté soit-Il -, sans


interprétation, description ou comparaison. Quiconque de nos jours
essaierait d’interpréter quoique que ce soit parmi cela, irait à

l’encontre de la pratique du Prophète - que la paix et la bénédiction


d’Allah soient sur lui - et de la majorité des musulmans, parce qu’ils
n’ont pas décrit ni interprété, mais seulement cité ce qui est dans le

Qur’an et la Sounna (traditions du Prophète - que la paix et la


bénédiction d’Allah soient sur lui) et rien de plus. »
• b) La position de l’imam Ahmad à l’égard des versets et ahâdîth relatifs aux

attributs d’Allah - Exalté soit-Il.


• Al-Khallal a dit dans son livre as-Sunnah que l’imam Ahmad Ibn Hanbal, (comme
il a été énoncé également dans les propres livres d’Ahmad Ibn Hanbal comme
"as-Sunna Muhammadiyya wa al-Mihna") :
• « J’ai questionné Abu Abdullah (Ahmad ibn Hanbal) au sujet des

ahâdîth qui disent qu’Allah - Exalté soit-Il - descend au ciel le

plus proche, qu’Allah - Exalté soit-Il - voit, qu’Allah - Exalté


soit-Il - place Son pied, et d’autres ahâdîth similaires.
• Abu Abdullah a répondu :
• « Nous les croyons vrais sans chercher à en connaître le comment ni
le sens (bi la kayfa wa la ma’na) et nous ne les rejetons pas. Nous
savons que tout ce que le prophète, que la paix soit sur lui, a apporté
est vrai du moment que cela lui est attribué par une chaîne de

transmission fiable. Nous ne rejetons pas ce que dit Allah - Exalté

soit-Il -, et Allah - Exalté soit-Il - ne peut pas être décrit de


meilleure manière que ce qu’Il a dit à propos de Lui-même. Rien n’est
tel que lui »
• c) La position de l’imam Malik à l’égard des versets et ahâdîth relatifs aux

attributs d’Allah - Exalté soit-Il.


• Harmala ibn Yahya a dit:
• « J’ai entendu Abdullah Ibn Wahb dire : "J’ai entendu Malik Ibn Anas
dire :

• « Quiconque parle de la nature d’Allah - Exalté soit-Il - et qui,


lorsqu’il explique par exemple le verset qui dit “Les juifs disent que les
mains d’Allah sont entravées”, place ses mains sur son cou, ou qui,
lorsqu’il explique le verset “Il entend et voit tout”, indique ses yeux
avec sa main, que celle-ci soit coupée car (il a blasphémé en)

comparant Allah - Exalté soit-Il - à lui-même. »


• Malik a ajouté :
• « N’as-tu pas entendu la parole d’al-Bara’ quand il a dit que le

Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui -, que


la paix soit sur lui, n’a pas sacrifié quatre (moutons) et qu’al-Bara’ a
fait un geste avec sa main de la même manière que le Prophète, et a

ajouté "et ma main est plus courte que la main du Prophète - que
la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui". Ainsi, al-Bara’ était peu
disposé à décrire la main du prophète, que la paix soit sur lui, par
révérence pour lui qui est seulement un être humain. Que dire alors
dans le cas du Créateur dont nul n’est tel que Lui? »
• d) Abu Bakr Al-Athram, Abu Omar Al-Talamanki, Abu Abdullah Ibn Batta et
d’autres ont dit dans leurs livres que Abdul Aziz Ibn Abdullah Ibn Abu Salama Al-
Maji a rapporté une longue narration qu’il a conclut par ce qui suit :

• « Les attributs qu’Allah - Exalté soit-Il - a mentionné pour lui-


même et a fait parvenir jusqu’à nous par Son Prophète sont ceux que
nous mentionnons à Son sujet et nous ne Lui inventons pas nous-
mêmes d’autres attributs. Nous n’ignorons pas ce qu’Il a dit pour se
décrire Lui-même, ni n’inventons de nouveaux attributs à Son sujet. »
• Sache, puisse Allah - Exalté soit-Il - être miséricordieux envers toi, qu’afin
de te protéger de commettre des erreurs en matière de religion, tu devrais t’en
tenir à ce qui t’a été délimité et ne pas aller au delà. Parmi les principes de la foi
est d’accepter ce qui est correct et de rejeter ce qui est incorrect. Tu ne devrais

avoir aucune hésitation à mentionner les attributs d’Allah - Exalté soit-Il -


qui sont communément connus et qui sont faciles à accepter pour les coeurs,

ceux qui sont mentionnés dans le Qur’an et les traditions du Prophète - que la
paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - et ceux qui sont connus des
générations successives de la oumma musulmane. Ne t’impose pas de difficultés
inutiles.
• Par conséquent, tu ne devrais pas occuper ton esprit à découvrir, ni ta langue à
mentionner, ce que ton cœur n’accepte pas et ce que tu ne trouves ni dans le

Livre d’Allah - Exalté soit-Il -, ni dans les Traditions du Prophète comme


attributs de ton Seigneur, et t’abstenir de mentionner de telles choses de la
même manière que le Seigneur s’est abstenu de les mentionner à Son sujet, car
se donner la peine d’essayer de connaître ce qu’Il n’a pas utilisé pour Se décrire
est comparable au fait de rejeter des attributs qu’Il a mentionné à propos de
Lui-même. De la même façon que tu devrais dénoncer le rejet des attributs

qu’Allah - Exalté soit-Il - a mentionné à Son propre sujet, tu devrais aussi

dénoncer les tentatives forcées d’attribuer à Allah - Exalté soit-Il - des


qualités qu’Il n’a pas mentionnées lui-Même.

• Par Allah - Exalté soit-Il -, le succès est parvenu aux musulmans qui ont
connu la vérité (et leur connaissance est la norme par laquelle est pesé le vrai)

et qui ont rejeté le faux. Ces musulmans ont entendu comment Allah - Exalté
soit-Il - s’est décrit dans Son livre et ce qui leur a été rapporté par leur Prophète

- que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui -, et leurs cœurs n’ont

jamais cessé de mentionner ces attributs d’Allah - Exalté soit-Il -, et ils n’ont
jamais inventé de nouveaux attributs Le concernant. Les attributs qu’il est

rapporté que le Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui -

a utilisés pour décrire son Seigneur sont égaux à ceux que le Seigneur -
Exalté soit-Il - a utilisé Lui-même. Ceux qui sont enracinés dans la connaissance
ne s’aventurent pas au-delà de là où leur savoir les a amené et ils décrivent leur
Seigneur seulement de la manière dont Il s’est décrit Lui-même, et ils rejettent
ce sur quoi Il est resté silencieux. Ils ne nient ni ne rejettent aucun attribut qu’Il
a utilisé pour Se décrire et ils ne Le décrivent pas par des attributs qu’Il n’a pas
utilisés Lui-même dans le but de paraître savants. Il y a certaines choses

qu’Allah - Exalté soit-Il - a décidé de mentionner et il y en a d’autres que,


dans Sa sagesse, Il a décidé de ne pas mentionner.


• « Et quiconque fait scission d'avec le Messager, après que le droit
chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants,
alors Nous le laisserons comme il s'est détourné, et le brûlerons dans
l'Enfer. Et quelle mauvaise destination ! » (Sourate an-Nisâ’ (4), aya
115)

• Qu’Allah - Exalté soit-Il - nous accorde à tous deux la sagesse et qu’Il nous
joigne à la compagnie des justes.


Au Nom d'Allah Le Tout-Miséricordieux Le Très-Miséricordieux

•Les différentes positions doctrinales
concernant les Attributs d'Allah dans le
Coran et la Sunna
• 3ème Partie

• *****

• Tiré de la Risâlat Al-`Aqâ’id


• de Hassan al Banna
• Partie 1 > Partie 2 > Partie 3 > Partie 4

• La position des générations suivantes au sujet des


versets et ahâdîth relatifs aux attributs d’Allah
• Je t’ai déjà précisé que les salafs (premières générations), qu’Allah soit satisfait

d’eux, croyaient aux versets et ahâdîth relatifs aux attributs d’Allah - Exalté
soit-Il - tels qu’ils leur ont été révélés et laissaient l’explication de leur sens à

Allah - Exalté soit-Il -, tout en croyant qu’Il - Exalté soit-Il - est trop
sublime pour ressembler à l’une de Ses créatures.
• Les générations suivantes, en revanche, ont dit: « Nous affirmons
catégoriquement que les mots de ces versets et ahâdîth ne devraient pas être
pris au sens littéral mais qu’ils devraient être compris comme des métaphores
dont l’interprétation ne peut pas nuire. » Ainsi, ils furent enclins à interpréter "la
face" comme signifiant "l’essence/l’être", "la main" comme "l’habilité" etc. afin
d’éviter tout risque de comparer Allah - Exalté soit-Il - à Ses créatures. Voici
quelques unes de leurs paroles à ce sujet :
• 1) Abu al-Faraj Ibn al-Jawzi, le Hanbalite, mentionne dans son livre Daf’ shubhat
at-Tashbih: (réfutation de la conception erronée constituant à comparer Allah à

Ses créatures) qu’Allah - Exalté soit-Il - a dit :


« [Seule] subsistera La Face [wajh] de ton Seigneur, pleine de majesté
et de noblesse. »
(Sourate ar-Rahmân (55), aya 27)

• Les exégètes ont expliqué que c’est Allah - Exalté soit-Il - Lui-
même Qui subsistera (éternellement).
• Les exégètes ont également dit au sujet du verset :


« Et ne repousse pas ceux qui, matin et soir, implorent leur Seigneur, cherchant
Sa Face [wajh] »
(Sourate al-An’âm (6), aya 52)

• que la "face" dans ce verset fait référence à Allah - Exalté soit-Il


- Lui-même.
• Al-Dahhaq et Abu Ubaida ont dit au sujet de :


« Tout doit périr, sauf Sa Face [wajh] »
(Sourate al-Qasas (28), aya 88)

• que la "face" ici signifie également Allah - Exalté soit-Il - Lui-


même.
• Ibn al-Jawzi a inclus un chapitre au début du livre susmentionné dans lequel il
répond à ceux qui disent que la position des premières générations était de
prendre ces versets et ahâdîth au sens littéral. Le résumé de ce qu’il y dit est
que prendre ces versets et ahâdîth littéralement conduit à l’anthropomorphisme

et à comparer Allah - Exalté soit-Il - à Ses créatures, car le sens littéral d’un
mot désigne ce pour quoi il est utilisé depuis toujours. Par conséquent, le seul
sens [littéral] du mot “main” est la main véritable et il en est de même [pour les
autres versets similaires]. Cependant, la position des premières générations
n’était pas d’interpréter ces mots littéralement, mais de s’abstenir totalement de
s’interroger à leur sujet.
• Ibn al-Jawzi a également soutenu que les termes âyât sifât et ahâdîth sifât
(versets des attributs et ahâdîth des attributs) étaient des innovations car ils
n’apparaissent ni dans le Qur’an ni dans la Sunna (Tradition du Prophète), et les
appeler ainsi est inexact car ils ne sont que de simples formes possessives. Il a
appuyé son argument par nombre de preuves que nous n’avons
malheureusement pas la place de mentionner ici.
• 2) Fakhr ad-Dîn ar-Râzi déclare dans son ‘Asâs al-Taqdîs’ :
• « Sache que le texte du Qu’ran ne doit pas être compris littéralement
pour un certain nombre de raisons:

• a) Le sens littéral de la parole d’Allah - Exalté soit-Il - dans le saint


Qur’an :


« …afin que tu sois élevé sur Mon œil [3alâ 3aynî]. »
(Sourate Taha (20), aya 39)
• car compris de cette manière, le verset signifierait que Musa, que la
paix soit sur lui, "se tient sur cet œil", qu’il est "collé à lui", et cela est
quelque chose qu’aucune personne sensée ne peut soutenir.

• b) La parole d’Allah - Exalté soit-Il - :


« Construis l’arche par Nos yeux [bi a3yunina]. »
(Sourate Houd (11), aya 37)
• (prise littéralement) signifierait que l’instrument utilisé pour construire
l’arche est cet œil.
• (La structure arabe "bi a’yumina" est une structure elliptique qui
signifie "sous notre supervision".)
• c) Attribuer plus de deux yeux à un visage est répréhensible. Par
conséquent il y a nécessairement besoin d’une interprétation
métaphorique, et cette expression devrait être prise dans le sens
"avec un grand soin et sous la supervision". »
• 3) Dans le premier chapitre de son livre « La Revivification des Sciences de la
Religion », l’imam al-Ghazali dit en discutant des expressions métaphoriques et
de leur interprétation :
• « Le troisième type est celui des choses qui, si elles sont dites
explicitement, sont aisément comprises sans la moindre difficulté,
mais elles sont en fait utilisées métaphoriquement ou sémiotiquement
dans le but de créer une forte impression sur l’esprit de l’auditeur,

comme la parole du Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah


soient sur lui - :
• « La mosquée se contracte au contact des glaires comme la peau se
contracte au contact du feu. »
• Le sens est que, au vu de l’esprit de la mosquée et de son noble
statut, cracher dedans équivaut à la mépriser, et contrevient à son
caractère sacré de la même façon que le feu affecte la peau. Il va sans
dire que l'espace de la mosquée ne se contracte pas littéralement à
cause du crachat.

• La même chose s’applique à la parole du Prophète - que la paix et


la bénédiction d’Allah soient sur lui - :
• « Celui qui lève sa tête avant l’imam n’a-t-il pas peur qu’Allah change
sa tête en celle d’un âne ? »
• Si on la prend dans le sens littéral, ceci ne s’est jamais produit et ne
peut pas se produire. Mais comprise comme une métaphore, cela est
possible parce que ce qui est visé par là n’est pas la tête d’un âne
dans sa forme réelle, mais sa caractéristique qui est la stupidité. Ainsi,
quiconque lève sa tête avant l’Imam, sa tête est comparable à celle de
l'âne en terme de stupidité. Cette signification métaphorique est celle
qui est visée, pas la signification littérale.
• Le sens d’une expression peut être compris métaphoriquement soit
sur des bases rationnelles, soit sur la base d’une preuve tirée de la
sharî'a. La raison rationnelle est que le sens littéral soit improbable,

comme par exemple dans le cas de la parole du Prophète - que la


paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - :
• « Le coeur du croyant est entre deux des doigts du Tout
Miséricordieux. »
• Bien évidement, si nous regardions à l’intérieur du corps des croyants,
nous n’y trouverions pas le moindre doigt. Par conséquent, on devrait
comprendre ceci comme une métaphore de la puissance qui est "le
secret des doigts et son âme cachée". Les doigts sont utilisés
métaphoriquement en référence à la puissance car cela produit une
forte impression dans l’explication du pouvoir absolu. »
• L’Imam al-Ghazali revient sur ce point dans une autre partie de son livre, mais
ce que nous avons mentionné devrait suffire.
• Ainsi, tu as clairement vu les approches des premières et des dernières
générations de savants. Ces deux approches ont provoqué des controverses
sérieuses entre les grands théologiens musulmans, et chaque parti a appuyé sa
position par des arguments et des preuves. En fait, si tu examines la question
attentivement, tu réaliseras que la différence entre les deux approches aurait été
insignifiante si les deux camps s'étaient abstenus d'adopter une position
extrémiste. Prendre en considération cette question, bien que cela puisse
s’avérer long, n’aboutira qu'à une seule conclusion, qui est que le problème

devrait tout simplement être remis entre les mains d’Allah, - Exalté soit-Il.

Essayons maintenant d’expliquer ce point en détail, avec l’aide d’Allah -


Exalté soit-Il.

Au Nom d'Allah Le Tout-Miséricordieux Le Très-Miséricordieux

Les différentes positions doctrinales


concernant les Attributs d'Allah dans le
Coran et la Sunna
4ème et Dernière Partie
*****
Tiré de la Risâlat Al-`Aqâ’id
de Hassan al Banna
Partie 1 > Partie 2 > Partie 3 > Partie 4

La différence entre les premières générations et les


générations suivantes concernant ces versets et ahâdîth

A présent tu sais que la position des premières générations au sujet des versets et

ahâdîth relatifs aux attributs d’Allah - Exalté soit-Il - est de les prendre comme ils
sont, et de s’abstenir de les interpréter ou de leur donner un sens métaphorique,
tandis que les générations suivantes leur ont donné des sens métaphoriques qui
écartent l’anthropomorphisme et évitent tout soupçon de comparaison entre Allah et
Ses créatures. Tu sais également que la dispute entre les deux camps était tellement
intense qu’ils ont eu recours à des accusations extrémistes et biaisées.
Leurs positions peuvent être résumées ainsi :

1) Les deux tendances se sont mises d'accord sur la doctrine du tanzih (l'élimination
[de la souillure de l’attribution de caractéristiques anthropomorphiques] et par
conséquent de la mukhalafa (l'affirmation du caractère incomparable d'Allah et de la
différence fondamentale entre Ses qualités et les qualités des êtres humains qui sont
similairement nommées)

2) Chaque tendance a affirmé que ce que ces mots dénotent quand ils sont utilisés en

référence à Allah - Exalté soit-Il - , n'est pas le sens littéral qui est utilisé en
référence aux êtres humains. Ceci découle de leur accord au sujet de la non-

ressemblance d'Allah - Exalté soit-Il - [à Ses créatures].

3) Chacune des 2 tendances a compris que les mots visent à exprimer des sentiments
dans le coeur ou à faire référence à des choses matérielles qui sont significatives pour
les utilisateurs de chaque langue ; et qu'aucune langue, aussi riche soit-elle, ne peut
inclure des expressions à propos d'objets inconnus de ses locuteurs. Puisque les

éléments relatifs à l'essence d'Allah - Exalté soit-Il - sont inaccessibles à la


connaissance humaine, il donc est impossible qu’une langue puisse les exprimer. Par
conséquent essayer de définir catégoriquement le sens de ces mots est une perte de
temps.

Il a donc été démontrer que les salafs (premières générations) et les khalafs
(générations suivantes) se sont accordés sur le principe de l'explication métaphorique
et que la différence entre eux était limitée au fait que les khalafs ont été plus enclins à
expliquer le sens recherché. Ils étaient forcés de le faire afin de mettre l’accent sur la
nécessité d’éliminer à propos d'Allah toute croyance anthropomorphiste. Leur but était
de protéger les musulmans ordinaires d'une telle conception erronée. Par conséquent
les différences entre les 2 tendances ne justifient pas de disputes ni de récriminations.

Nous croyons que la position des salafs (premières générations), qui était de

s’abstenir de s’interroger sur le sens des attributs d’Allah - Exalté soit-Il - et de

laisser l’explication de leur sens à Allah - Exalté soit-Il - , est plus prudente et
devrait être suivie afin d’éviter les problèmes résultant de l’interprétation

métaphorique d’une part, et de la nullification des attributs d’Allah - Exalté soit-Il

- d’autre part. Si tu es un de ceux qu’Allah - Exalté soit-Il - a gratifiés de la


tranquillité de la foi et dont les cœurs ont été bénis par la sérénité de la certitude, tu
n’as pas besoin de rechercher d’autres positions.

Mais d’un autre côté, nous croyons que les interprétations métaphoriques des khalafs
(générations suivantes) ne justifient pas un quelconque jugement à leur encontre
d’être sorti de l’islam ou d’avoir dévié de la voie droite, ni cela ne justifie-t-il la longue
dispute entre eux et les autres par le passé et à l’heure actuelle, car l’islam est
suffisamment vaste et étendu pour tous les accommoder. Même les adhérents les plus
inconditionnels de la position des premières générations, qu’Allah soit satisfait d’eux,
ont été forcés à avoir recours à l’interprétation métaphorique dans de nombreux cas.

L’imam Ahmad Ibn Hanbal, par exemple, qu’Allah soit satisfait de lui, a donné une

interprétation métaphorique au hadîth du Prophète, - que la paix et la bénédiction


d’Allah soient sur lui - , dans lequel il a dit :

‘La Pierre Noire (de la Ka’ba) est la main droite d’Allah sur terre’

et la parole du Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - :

‘Le coeur du croyant est entre deux des doigts du Tout


Miséricordieux’

et la parole du Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - :

‘Je sens le souffle du Tout Miséricordieux en provenance de la


direction du Yémen’

Je suis tombé sur une parole de l’imam an-Nawawi, qu’Allah soit satisfait de lui, qui
restreint la différence entre les deux positions à un tel degré qu’il ne devrait rester
aucune place pour les disputes ou les controverses, d’autant plus que les générations
suivantes ont établi comme condition pour leurs explications métaphoriques qu’elles
soient rationnellement acceptables, et qu’elles soient en accord avec la sharî’a et
n’aillent pas à l’encontre d’un des fondements de l’islam.

Ar-Râzi a dit dans ‘Asas ul Taqdis’ :

« Dans les cas où nous approuvons l’interprétation métaphorique,


nous n’entrons pas dans trop de détails, et dans les cas où nous
n’approuvons pas l’interprétation métaphorique, nous laissons
l’explication à Allah - Exalté soit-Il - . C’est la règle générale
et obligatoire concernant les textes équivoques (mutashabihât)
(dans le Qur’an et le Hadîth), et le succès ne vient que d’Allah

- Exalté soit-Il - . »

La conclusion est que les premières générations et les générations suivantes se sont
accordées sur le fait que ce qui est désigné par ces "mutashabihât" n'est pas leur sens
littéral comme il est communément compris par les gens. Ceci par conséquent
équivaut au ta'wil (interprétation métaphorique) d'une manière générale. Il se sont
également mis d'accord sur le fait qu'une interprétation métaphorique qui va à
l'encontre des fondamentaux de la shari'ah est inadmissible. Le désaccord était ainsi
limité à la question d’interpréter ou non en accordance avec ce qui est compatible
avec la sharî'ah, et ce n'est pas une différence fondamentale comme tu peux le voir.
L'interprétation métaphorique était une approche à laquelle ont eu recours certains
salafs eux-mêmes. L'objectif le plus important vers lequel les efforts des musulmans
devraient être dirigés à présent devrait au contraire être celui visant à unifier les
rangs et à parler avec une seule voix chaque fois que l'opportunité se présente.

D’Allah - Exalté soit-Il - nous dépendons et en Lui nous plaçons notre confiance.

Note:

(L’imam n’a jamais complété cette épître, en raison de son assassinat en 1949, un
véritable témoignage de son engagement.)

Au Nom d'Allah Le Tout-Miséricordieux Le Très-Miséricordieux


Critique sur la décomposition
du TAWHID ( Unicité d'Allah )
en trois catégories :

Par Hassan ibnou ‘Ali ASSAQAF


- Traduit par Abdelkader SADOUNI -

Introduction :

Louange à Allah seulement, que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son

serviteur élu, notre maître Muhammad sur sa famille, ses compagnons élus, gens
de loyauté ainsi que sur ceux qui les suivirent.

Ceci est un chapitre préventif et un foyer de lumière élevé, qui dénigre


(scientifiquement) la trinité concernant la décomposition du « tawhid » (unicité
d’Allah), en « tawhid rouboubiya » ( unicité de la souveraineté ), « tawhid el
oulouhiya » (unicité de la divinité) et « tawhid el esmaa wa essifat » (unicité des
noms et attributs divins).

Ma réflexion sur ce point, est naît de mon étude de certains livres traitant du tawhid,
et des différents dogmes qui préconisent cette décomposition qui a été faite sans
légitimité et sans raison.

Plus particulièrement, car cette décomposition n’est connue d’aucun prédécesseur.


Mais elle fût innovée et répandue après le septième siècle de l’hégire. J’ai voulu donc
prévenir afin qu’aucun étudiant en quête de savoir ne prenne cette décomposition du
« tawhid » comme une réalité scientifique et islamique.
Nous demandons à Allah le plus haut son secours.

Il est plus particulièrement nécessaire de prévenir sur la troisième composition de ce


tawhid (qui est l’unicité des noms et des attributs), et d’expliquer le but visé par cela

dans ce livre qu’Allah nous agréé.

Saches que la décomposition du tawhid en ces trois catégories est nulle. Certains
auteurs récents ont parlé en faveur de cette décomposition. Parmi eux, l’auteur de
l’exégèse de la «‘aquida attahawiya » Ibn abi el ‘iz qui se qualifie de hanafi (adepte de
l’école juridique hanafite). Il a dans son éxegese répliqué à l’auteur de l’œuvre original
l’Imam Ja’far Ettahawi el hanafi - qu’Allah lui fasse miséricorde - sur certains points,
tout en laissant apparaître son attachement au «madhab» (école juridique) des saints
prédécesseurs (Salaf salah). Il a dans son exégèse démenti clairement le Coran la
sunna et le consensus (ijma’). Ainsi que la ‘aquida des gens de la sunna et du groupe
(ahlou essouna wa el jama’a) contenus dans les propos de l’Imam Abou Ja’far
Attahawi.

Avec cette exégèse de la tahawiya ces propagateurs pensaient , qu’ils pourraient


(avec cet écrit imbibé d’erreurs et de contradictions diverses) convaincre les gens,
qu’ils représentent la ‘aquida de l’Islam alors qu’ils ont modifié et caché ce qui ne leur
plaisaient pas dans la ‘aquida de Attahawi (qu’Allah lui fasse miséricorde). Alors
qu’elle est la ‘aquida sur laquelle il y a consensus sur sa véracité et sa justesse . Et
qui représente la ‘aquida des partisans de la vérité des gens des trois premières
générations.

Ibnou Abi al ‘iz dans son exégèse précédemment citée a certes proclamé cette
décomposition : il écrit : « le tawhid se décompose en trois catégories, le premier
concerne les propos sur les attributs, le second la souveraineté qui démontre qu’Allah

est le seul créateur de toute chose, le troisième celui de la divinité qui démontre
qu’Allah seul doit être adoré sans associé. »

Commençons donc par démontrer avec certitude que cette décomposition est

nulle, et à renier ces expressions avec l’aide d’Allah :


Allah le plus haut a certes envoyé notre Maître Muhammad - qu’Allah lui accorde la
paix et la grâce - avec les paroles du tawhid (il n’y a nul divinité si ce n’est Allah et
Muhammad est l’envoyé d’Allah), nous incitant à y adhérer et a promis le Paradis à
celui qui prononce cette attestation avec foi. De nombreux versets, sources fiables et
véridiques confirment cela. Parmi elles les propos d’Allah le plus haut qui dit :

« Saches donc qu’en vérité il n’y a point de divinité à part Allah ».


Sourate 47 : « Muhammad » verset 19.

ainsi que :

« Et quiconque ne croit pas en Allah et à Son messager, alors pour


les mécréants nous avons préparé une fournaise ardente. »
Sourate 48 : La victoire éclatante (Al-Fath) verset 13.

Le Prophète - qu’Allah lui accorde la paix et la grâce - a dit :

« Celui qui témoigne qu’il n’y a nulle divinité si ce n’est Allah


sans associé, et que Muhammad est Son serviteur et Son
envoyé, et que Aissa est Son serviteur et Son envoyé et Ses
paroles transmises et esprit de Lui, que le paradis est vérité que
le feu est vérité, Allah le fera entrer au paradis par ses actions »
Rapporté par El Boukhari (6/474) et Mouslim (57/1 n° 46).

Il dit aussi - qu’Allah lui accorde la paix et la grâce - :

« J’ai été ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils


témoignent qu’il n’y a nulle divinité si ce n’est Allah et que je
suis l’envoyé d’Allah, s’ils le proclament, ils auront alors
préservé de moi leur sang et leurs biens, et leur jugement
revient à Allah. » Rapporté par El Boukhari (75/1) et Mouslim
(53/1).

De par ces versets coraniques et ces hadiths authentiques il apparaît clairement


qu’Allah le plus haut nous a démontré que le tawhid est : « Il n’y a nulle divinité si
ce n’est Allah et Muhammad est son envoyé. »

Allah - Exalté soit-Il - n’a certes jamais démontré dans son livre, et ni le Prophète

- qu’Allah lui accorde la paix et la grâce - dans sa sunna que le tawhid se divisait
en trois catégories (tawhid de la souveraineté, tawhid de la divinité, et tawhid des
attributs et noms divins), de plus ni les compagnons ni un des saints prédécesseurs
n’ont décomposé le tawhid de cette façon.

Cette décomposition en fait est une innovation condamnable qui est apparu au

huitième siècle de l’hégire, soit huit cent ans après la mort du Prophète -
qu’Allah lui accorde la paix et la grâce -, et nul avant cette époque ne parla de
cette décomposition.

Le but visé par cette décomposition du tawhid, est de qualifier de mécréant les
croyants n’adoptant pas cette voie, et ceci en argumentant qu’ils ont unifié Allah
en ce qui concerne la souveraineté ( tawhid rouboubiya ) comme l’ensemble des
mécréants et prétendant qu’ils n’ont pas unifier Allah dans la divinité (qui est le
tawhid de l’adoration). Grâce à cela ils ont pu rendre apostat ceux qui parmi les
musulmans invoquaient Allah par l’intermédiaire d’un Prophète ou par les
saints (al moutawassiloune). Ainsi qu’un nombre important de gens voyant le
contraire de leur avis, et la raison de tout cela est le harani (habitant de la province ce
Haran dans le « Cham » l’auteur veut désigner ibn taymiya). Sur cette voie c’est
engagé l’éxègeste de la tahawiya ibnou abi al ‘iz le surnommé «el hanafi », qui a
contredit l’Imam el Hafid Attahawi el Hanafi dans sa ‘aquida et ceci dans différents
domaines.

Parmi ces contradictions : l’Imam Attahawi renie la notion de limite (el had) à Allah le
plus haut, l’éxegese lui Lui reconnaît des limites, également Attahawi renie l’existence
de sens ou point cardinaux à Allah, l’exégèse lui Lui en reconnaît.

Au point que le grand savant ‘Ali el Qari el Hanafi à dit au sujet de l’auteur de
l’éxegese dans l’ouvrage el fiqhou el akbar page 172 :
« Il est le partisan d’une école (madhab)
nulle suivant un groupe d'innovateurs !!! »

Il est nécessaire que nous démontrions le caractère impropre et incorrect de la


décomposition du tawhid dans cette petite et modeste introduction de façon succincte.
Nous commencerons par les meilleurs propos ceux qui sont courts et formels, nous
disons donc par la grâce d’Allah :

Premièrement : Il est nullement reconnu dans notre doctrine (Islam), l’appellation


d’unificateur (muwahid) à quiconque rejette ne serait ce qu’un empan de notre foi
musulmane (‘aquida). Ceci est prouvé par le coran et la sunna, de plus il nous est
interdit de dire ce que la loi ne dit pas. Il ne nous est pas autorisé de qualifier
d’unificateur celui qui reconnaît le caractère existentiel et divin d'Allah et qui n’accepte
pas l’islam comme religion mais nous disons de lui qu’il est mécréant (kaafar).

La preuve est qu’Allah dit :

« Nous les adorons que pour qu’ils nous rapprochent davantage


d’Allah. » En vérité Allah jugera parmi eux sur ce en quoi ils
divergèrent. Allah ne guide pas celui qui est menteur est grand
ingrat (mécréant). » Sourate 39 : Les groupes (Az-Zumar) verset
3.

Allah les a qualifiés de menteur et d’incrédule, de plus Allah a été très expressif en les
caractérisant de mécréant. Alors comment peut on dire qu’ils sont unificateur du
tawhid de la souveraineté alors qu’Allah les a déclarés incrédule de façon clair ?!

Deuxièmement : Les mécréants qui disaient, selon les descriptions citées dans les
paroles d’Allah :
« Si tu leur demandais : « Qui a créé les cieux et la terre ? » Ils
diraient assurément « Allah » ». Sourate 39 : Les groupes (Az-
Zumar) verset 38.

ainsi que ceux qui disaient : « Nous les adorons que pour qu’ils nous rapprochent
davantage d’Allah. » (Sourate 39 : Les groupes (Az-Zumar) verset 3), n’avaient
aucune foi en l’unicité d’Allah dans la souveraineté (si nous considérions cette
décomposition du tawhid) ainsi qu’en l’existence d’Allah.

Et ceci est prouvé par les preuves que je vais avancer si Allah le veut. En réalité ils

ont tenu ces propos face aux argumentations du Prophète - qu’Allah lui accorde la
paix et la grâce -, qui prouvait l’existence d’Allah et qui anéantissait de ce fait leur foi
en ces divinités qu’ils adoraient en dehors d’Allah. De ce fait Allah a ordonné a Son
Messager de discuter avec eux à propos de leur croyance polythéiste. Et d’argumenter
sa position et de leur prouver la vérité, Allah dit :

« Et discutes avec eux de la meilleure façon. »


Sourate 16 : Les abeilles (An-Nahl) verset 125.

Lorsque le Prophète - qu’Allah lui accorde la paix et la grâce - leur prouvait


l’existence d’Allah et son unicité, et qu’il n’y a nulle autre divinité si ce n’est Lui, et
leur demandait de délaisser ces statues devant lesquelles ils se prosternaient en
dehors de Lui. Ils se trouvaient alors gênés et à cours d’argument. Ils disaient alors

en réponse à la question du Prophète - qu’Allah lui accorde la paix et la grâce - :


« Qui donc a créé les cieux et la terre ? Ils dirent « Allah », et ils prétendaient en
disant : « Nous les adorons (les statues) que pour qu’ils nous rapprochent davantage
d’Allah. » Ceci est bien évidemment un mensonge clair de leur part, car ils n’avaient
aucune foi en l’existence d’Allah qui créa les cieux et la terre. Cette argumentation est
prouvée par le fait qu’Allah leur a ordonné dans le Coran de méditer sur la création
des cieux et de la terre, pour qu’ils sachent que cette création et le fruit d’un créateur,
qui les a créé (eux même) afin qu’ils se soumettent.

Allah - Exalté soit-Il - dit :


« Ne considèrent ils donc pas les chameaux comment ils ont été
créés, le ciel comment il est élevé, les montagnes comment
elles sont dressées, et la terre comment elle est nivelée ? Eh
bien rappelle (Ô Muhammad ) tu n’es qu’un rappeleur, et tu n’es
pas un dominateur sur eux. » Sourate 88 : L'enveloppante (Al-
Gasiyah) verset 17 à 22.

Allah - Exalté soit-Il - dit :


« Et votre divinité est une divinité unique. Pas de divinité à part
Lui, le tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Certes dans la
création des cieux et de la terre, dans l’alternance de la nuit et
du jour, dans le navire qui vogue en mer chargée de choses
profitables aux gens, dans l’eau qu’Allah fait descendre du ciel
par laquelle Il rend la vie à la terre une fois morte et dans les
nuages soumis entre ciel et terre, en tout cela il y a des signes
pour un peuple qui raisonne. » Sourate 2 : La vache (Al-
Baqarah) verset 163 et 164.

Ils répondaient à ces versets en disant :

« Réduira-t-il les divinités à un seul Dieu ?


Voilà une chose vraiment étonnante. »
Sourate 38 : Sad verset 5.

S’ils avaient foi en Allah Créateur des cieux et de la terre et de ce qu’ils contiennent
pourquoi Allah leur aurait demandé de méditer sur les chameaux comment ils furent
créés, sur les montagnes comment elles furent dressées, sur la terre comment elle fut
nivelée, et sur les cieux comment ils furent élevés ?

Leur réponse après la question du Prophète - qu’Allah lui accorde la paix et la grâce
- lorsqu’il leur fut prouvé l’existence d’ Allah après la réflexion sur la création :

« Qui a créé les cieux et la terre ? Ils dirent alors : Allah. »

Concernant leurs propos « Nous les adorons afin qu’ils nous rapprochent davantage

d’Allah. » Ceci n’est qu’un mensonge prouvé par le Coran. Lorsque Allah dit à la fin
du verset ; « Allah ne guide pas celui qui est menteur grand ingrat. » (Sourate
39 : Les groupes (Az-Zumar) verset 3). Allah dit également :

« Ils vous satisfont de leurs bouches tandis que leurs cœurs se refusent. »
Sourate 9 : Le repentir (At-Tawbah) verset 8.

Ils n’est pas autorisé où juste qu’une personne conclue, après cette argumentation
tirée de ces deux versets [ « Nous ne les adorons.. » « Si tu leur demandes.. »],
qu’ils étaient unificateurs (muwahidin) d’un tawhid qui s’appelle le « tawhid de la
souveraineté », mais au contraire cette conclusion et en contradiction avec le Coran
qui les a qualifié de mécréant ! Il apparaît donc que cette conclusion superficielle et
faible de sens, ne peut émaner seulement que d’une personne ayant peut de savoir
dans la science du Coran, de la sunna ainsi que dans les règles du tawhid démontrées
dans le livre saint et la sunna authentique, et ceci est démontré par :

Troisièmement : Les polythéistes étaient connus pour l’adoration de ces idoles


(statues) lors de pèlerinage, « Et ils adoptèrent des divinités en dehors d’Allah, dans
l’espoir d’être secouru.. » ( Sourate 36 : Ya-Sin verset 74 ), « Que vous en semble
(des divinités) Lat et Uzza, ainsi que Manat, cette troisième autre ? » Il est connu
d’eux qu’ils disaient : « Ce n’est que des matrices qui propulsent, est une terre qui
avale et seul le temps nous fait périr ».

Allah - Exalté soit-Il - nous dit à leur sujet :


« Et ils dirent, « Il n’y a pour nous que la vie d’ici bas : Nous
mourrons et nous vivons et seul le temps nous fait périr. » Ils n’ont
de cela aucune connaissance, ils ne font qu’émettre des
conjectures. » Sourate 45 : L'agenouillée (Al-Jathya) verset 24.

Un d’entre eux dit au Prophète - qu’Allah lui accorde la paix et la grâce - :

« Qui va redonner la vie a des ossements une fois réduits en poussière ? »


Sourate 36 : Ya-Sin verset 78.

Allah - Exalté soit-Il - a été très expressif sur leur mécreance dans Son saint livre,
quand il dit :

« Et quand on leur dit : « Prosternez-vous devant le Tout


Miséricordieux », ils disent «Qu’est ce donc que le Tout
Miséricordieux ? Allons nous nous prosterner devant ce que tu nous
commande ? » Et ils accroient leur répulsion. » Sourate 25 : Le
discernement (Al Furqane) verset 60.

Est-ce qu’ils exprimaient l’existence du Miséricordieux du tout Miséricordieux ?! S’ils


avaient réellement foi en Allah créateur de toute chose, pourquoi donc Allah leur dit :
« Allah ne s’est point attribué d’enfant et il n’existe point de divinité
avec Lui, sinon chaque divinité s’en irait avec ce qu’elle a créé, et
certaines seraient supérieures aux autres. (Gloire et pureté) à Allah
il est supérieur à tout ce qu’ils décrivent. » Sourate 23 : Les
croyants (Al-Muminune) verset 91.

Quatrièmement : Ibn Taymiya - qu’Allah lui fasse miséricorde - qui est l’instigateur
de cette décomposition du tawhid, dit que les polythéistes proclamaient l’unicité
d’Allah dans le domaine de la souveraineté (tawhid el rouboubiya), et qu’ils ne lui
reconnaissaient pas celui de la divinité (tawhid el oulouhiya), et que les musulmans
qui contredisent ses avis reconnaissent Allah dans sa souveraineté et non pas dans sa
divinité, de ce fait il les rend mécréants, et voilà donc le but visé par cette
décomposition.

A la lumière de Ton nom, nous vivons

Episode 3 : Ach-Chakoûr

"Le Très Reconnaissant, Le Très Remerciant, qui remercie infiniment et rétribue avec
profusion et munificence"

Au nom d’Allah, le Miséricordieux, le Tout Miséricordieux, et paix et bénédiction sur


le Messager d’Allah.

Aujourd’hui nous allons parler d’un autre des Noms d’Allah (SWT[i]). C’est un Nom
qui nous incite à faire toujours plus d’efforts. C’est un Nom qu’il convient d’aborder
en ce début de Ramadan, car il nous stimule et nous donne l’énergie de vaincre notre
paresse et de faire toujours plus, dans nos prières, dans toutes nos dévotions, dans
tous nos actes…. Ce Nom c’est… Ach-Chakoûr et il est mentionné à plusieurs reprises
dans le Coran comme dans ce verset qui peut être traduit par : « afin [qu’Allah] les
récompense pleinement et leur ajoute de Sa grâce. Il est Pardonneur et
Reconnaissant. » (TSC[ii], Ghâfir (LE PARDONNEUR) : 30)
Nous aborderons tout d’abord la signification linguistique de ce Nom d’Allah, puis
dans une deuxième partie nous parlerons de la relation de ce Nom avec les autres
Noms d’Allah, puis nous parlerons du Paradis comme manifestation du Nom d’Allah
Ach-Chakoûr, et enfin nous verrons quel est notre devoir vis-à-vis de cet attribut
d’Allah et ces conséquences sur notre vie.

La signification du Nom d’Allah Ach-Chakoûr :

Du point de vue linguistique, le nom Ach-Chakoûr vient du mot arabe ‘chakara’,


remercier, qui signifie à l’origine « le surcroît », « le surplus ». C'est-à-dire que
‘chakara’, c’est donner en retour, mais pas dans la même mesure que l’on a reçu, c’est
donner plus que ce que l’on a reçu. On utilise le mot ‘Chakoûr’ en parlant de tout ce
qui produit beaucoup plus qu’il ne consomme. Allah, Ach-Chakoûr, donne à Ses
serviteurs en retour de ce qu’ils ont fait de bien, même infime, une récompense
décuplée. En récompense aux actes qui nous semblent les plus dérisoires, comme
sourire à son frère, abreuver un animal, Ach-Chakoûr nous décuplera la rétribution.
Que dire alors des actes plus importants comme le pèlerinage….

Allah dit – ce qui peut être traduit par : « quiconque accomplit une bonne action,
Nous répondons par [une récompense] plus belle encore. Allah est certes Pardonneur
et Reconnaissant.» (TSC, Ach-Choura (LA CONSULTATION) : 23)

Le Prophète (BP sur lui) nous dit : « Crains Allah, même avec un morceau de datte
(que tu donnes en charité). » Il nous dit aussi (BP sur lui) : « Que personne ne néglige
un acte de bienfaisance (aussi infime soit-il), comme accueillir son frère avec un
visage épanoui. » Rien n’est négligeable pour Allah, Il te remerciera pour toutes tes
actions. Même les plus petites.

Le Prophète (BP sur lui) nous dit : « Quiconque nourrit celui qui jeûne, sera affranchi
du Feu. » Et lorsque les compagnons du Prophète lui firent remarquer que tout le
monde ne possède pas de quoi nourrir quelqu’un qui jeûne, il leur dit (BP sur lui) : «
Allah donne cette récompense à celui qui nourrit un jeûneur, même si ce n’est qu’avec
un peu de lait, ou même une gorgée d’eau. »

Le Prophète (BP sur lui) nous dit : « Dans le désert, un homme trouva un chien
haletant, léchant la poussière (de soif). Il se dit : Le chien est aussi assoiffé que moi,
il descendit dans le puits, emplit sa chaussure d’eau et remonta pour donner à boire
au chien. Allah lui en fut reconnaissant, lui pardonna ses fautes et le fit entrer au
Paradis.»

Le Prophète (BP sur lui) nous dit aussi: « Tout jeune se montrant généreux envers un
vieil homme, Allah lui enverra qui sera généreux envers lui dans sa vieillesse. »

‘Othman Ibn Talha, alors qu’il était encore parmi les mécréants, se montra
magnanime lorsqu’il accompagna Oumm Salama et son fils de la Mecque à Médine
alors qu’elle s’apprêtait à faire le chemin seule pour rejoindre son mari. Devant cet
acte généreux, Oumm Salama lui dit : « Par Allah, Allah te remerciera pour ce que tu
as fait. » Lorsque ‘Othman Ibn Talha embrassa l’Islam, Oumm Salama dit à son sujet :
« J’ai toujours pensé en moi-même qu’Allah allait le remercier pour cela. »

Abou Soufyân et Abou Djahl furent les ennemis du Prophète durant vingt ans, mais
Abou Soufyân finit par embrasser l’Islam lors de la conquête de La Mecque alors que
Abou Djahl mourut mécréant. Pour en comprendre la raison probable, souvenons-
nous de l’incident qui s’était produit lors de l’émigration du Prophète, lorsqu’ Asma’,
la fille de Abou Bakr était la seule à connaître l’endroit où il s’était réfugié. Abou Djahl
l’avait giflée violemment parce qu’elle refusait de leur divulguer la cachette. Mais
Abou Soufyân s’était attendri et l’avait consolée. Abou Bakr avait prédit qu’Allah le
remercierait pour son attitude.

Tous ces incidents nous montent que les bonnes actions ne se perdent pas et qu’Allah
remercie Ses Serviteurs en décuplant leur récompense. Ne soyons pas avares de
bonnes actions et ne négligeons pas les actes les plus infimes, même sourire à son
frère. Et la plus belle récompense d’une bonne action est sans doute le sentiment
même qu’Allah te remerciera pour elle.

Le hadith dit : « Quiconque fait l’aumône d’une datte (provenant d’un gain licite),
Allah la fait croître pour son propriétaire comme on élève une pouliche, jusqu'à ce
qu’au Jour du Jugement il la retrouve comme le Mont Ouhoud. » S’il en est ainsi pour
une datte, qu’en sera-t-il des aumônes plus importantes ?! Le remerciement d’Allah
ne peut être qu’une récompense décuplée. C’est la signification du Nom Ach-
Chakoûr.
Les livres d’histoire rapportent qu’un pêcheur nommé Abou Nasr As-Sayyâd,
invoqua Allah avant de pêcher un poisson qu’il vendit pour pouvoir nourrir sa
famille. Il acheta une galette et sur le chemin du retour il croisa une femme et un
enfant plus pauvres que les siens. Il hésita et finit par leur donner la galette, pensant
qu’Allah ne laisserait rien se perdre. Peu après être rentré chez lui les mains vides, il
reçut la visite d’un homme qui lui apportait une somme d’argent qu’il devait au père
du pêcheur décédé. Le pêcheur fit fructifier cet argent, s’enrichit et faisait l’aumône
avec de grosses sommes d’argent. Une nuit il vit en songe que le Jour du Jugement, la
galette qu’il avait donnée à la femme et à l’enfant, le sourire de l’enfant, et les larmes
de la femme à cet instant, pèseront plus dans la balance que les grosses sommes qu’il
dépensait depuis qu’il était devenu riche.

Allah ne laisse rien se perdre, et même nos intentions ne se perdent pas, si l’on n’a pas
les moyens de les réaliser. Ce hadith le prouve : « Il y a quatre catégories de
personnes : des personnes auxquelles Allah a donné la science (religieuse) et la
fortune et qui la dépensent dans le sentier d’Allah, des personnes auxquelles il a
donné la science, mais pas la fortune, et qui disent : Si J’avais la fortune d’untel, je
l’aurais dépensée dans le sentier d’Allah… Ces deux-là ont la même récompense… »

La relation de certains attributs avec Ach-Chakour :

Al-Hamîd, Al-Ghafour, Al-Alim (L’Omniscient) sont trois attributs fortement liés à


Ach-Chakour :

Al-Hamîd (Le Digne de louange) comporte un sens de réciprocité en lui. C’est le


Digne de louange qui remercie celui qui Le loue pour Ses grâces. Ceux qui entrent au
Paradis diront – ce qui peut être traduit par - : “Louange à Allah qui a écarté de nous
l'affliction. " (TSC, Fâtir (LE CREATEUR) : 34). Il leur répondra : “ … Et auprès de
Nous il y a davantage encore. " (TSC, Qâf : 35).

Al-Ghafour (Le Plein de grâce, le pardonneur), accompagne très souvent Ach-


Chakour parce que l’homme est pécheur par nature est lorsqu’il se repent ou
accomplit de bonnes actions, Allah lui pardonne. Ainsi de suite, le pardon suit le
repentir ou la bonne action.

Al-Alim (L’Omniscient). Il est Celui dont le savoir englobe toutes nos actions révélées
et dissimulées. Certaines personnes accomplissent de bonnes actions en cachette du
commun des mortels, mais Allah l’Omnipotent ne manque jamais de les remercier
parce que rien ne peut lui être caché. Allah est Reconnaissant et Omniscient." (TSC,
An-Nisâ' (LES FEMMES) : 147).

Ach-Chakour et le Paradis.

Le Paradis est la meilleure preuve de la générosité et de la gratitude de Ach-Chakour.


Une récompense inestimable par rapport au temps et aux efforts fournis pour
l’obtenir. Abou Bakr a pleuré en entendant ce verset – qui peut être traduit par - :
Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du
Paradis” (TSC, At-Tawba (LE DESAVEU ou LE REPENTIR) : 111). Il dit : “Il lui
appartient et Il nous le donne et ensuite Il nous remercie pour cela ?”

Qu’est-ce que le Paradis ?

Vous pouvez peut-être tout simplement vous imaginer le moment où Allah vous dira
qu’Il est satisfait de vous et vous entrerez au Paradis dont la porte, d’après le
Messager d'Allah (BP sur lui), est aussi grande que la distance de la Mecque à la
Syrie. Les gens “ … seront conduits par groupes …” (TSC, Az-Zoumar (LES
GROUPES) et vous verrez devant vous tous les prophètes ainsi que notre Messager
d'Allah (BP sur lui) et ses Compagnons. La porte du Paradis s’ouvrira et vous direz –
ce qui peut être traduit par - : " … Louange à Allah qui a écarté de nous l'affliction.
Notre Seigneur est certes Pardonneur et Reconnaissant. " (TSC, Fâtir (LE CREATEUR)
: 34). Oeuvrez donc pour le Paradis et oubliez le monde ici-bas. Dépensez-vous pour
les bonnes œuvres et donnez généreusement aux nécessiteux.

Allah (SWT) dit aux gens du Paradis : “Je vous dois quatre choses : une jeunesse, une
santé, un bonheur et une vie perpétuels. Le Prophète (BP sur lui) décrit ainsi le
Paradis : “Ses murs sont faits de pierres en or et en argent cimentées par du musc et
son parterre est couvert de perles. Il dit que la plus petite propriété y est de la
longueur de mille ans de marche, que le meilleur rang sera celui de ceux qui voient
leur Seigneur en permanence et le moindre celui de l’homme qui sort de L’Enfer en
rampant. Ce dernier entrera au Paradis et sera reçu par Allah qui lui donnera des
biens plus que ce que possède les rois de ce monde.
Quoi faire donc pour vivre avec l’attribut de Ach-Chakour ?

1- Donner. Le Prophète (BP sur lui) dit : “Au Jour de la Résurrection, Allah soulagera
de la peine celui qui aura soulagé la peine d’un autre en ce monde ; Il préservera de la
honte celui qui aura préservé l’intimité d’un autre, et Il sera au secours de celui qui
viendra au secours de son frère.”

2- Adorer Allah ardemment. Priez, lisez le Coran plusieurs fois au mois de Ramadan,
priez en groupe et priez en pleine nuit. Ach-Chakour vous remerciera à Sa façon.

3- Etre fidèle à Ach-Chakour. Pensez-vous recevoir un meilleur prix pour votre vie
ici-bas de la part de quelqu’un d’autre que Allah ? Qui pourra vous donner autant ou
plus que le Paradis ? Pourquoi alors Lui associer autre chose ? La récompense peut
certes tarder mais il ne faut jamais se détourner de Lui ni compter sur les puissants
de ce monde à part Lui. Ach-Chakour vous en sera reconnaissant et vous en
remerciera.

Nos sociétés changeraient certainement si le nom de Ach-Chakour est bien conçu


parmi nous. Les gens dépenseront tous leurs efforts pour servir les autres et
multiplier les œuvres de bienfaisance. Si l’on apprenait cet attribut aux enfants depuis
leur jeune âge et que les médias s’occupaient de le faire connaître au public, nos pays
deviendront beaucoup plus prospères.

______________________
[i]Soubhanaho Wa Ta’ala : ‘exalté soit-Il’
[ii]TSC : Traduction des Sens du Coran. Cette traduction est celle du sens courant le
plus connu jusqu'à présent de la sourate sus mentionnée. Lire la TSC ne remplace
nullement sa lecture en arabe, la langue de révélation du noble Coran.

__________________
Ma session sur dailymotion : ici
Apprentissage de l'histoire des prophètes : ici
Apprentissage de la Sira nabawyya : ici
Les Qualités de l'Âme :ici
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A la lumière de Ton nom, nous vivons

Episode 4 : At-Tawwab
Celui qui guide au repentir et l’agrée.

L’attribut d’aujourd’hui est un appel divin qui renouvelle l’espoir dans notre vie.
C’est un appel à toute la société, à tout le monde. Il s’agit de At-Tawwab :
l’Accueillant au repentir, qui guide au repentir et l’agrée.
La signification de ce nom ‘At-Tawwab’ :
Trois termes en arabe ont le même sens: Taba, thaba, `aba
Taba (Il s’est repenti): veut dire, il est revenu ; on dit ‘Thaba ila Rochdihi’ pour
signifier qu’il a retrouvé sa raison. Allah, At-Tawwab, est Celui qui accepte tous ceux
qui reviennent à Lui :
“Et c’est Lui qui agrée de Ses serviteurs le repentir”(TSC[i], Al Choura (la
consultation) : 25)
Parfois un homme commet une faute et ne présente pas ses excuses, par crainte de ne
pas être accepté, ou d’être embarrassé par la personne à qui il présente ses excuses.
At-Tawwab, par ce verset, nous signifie que notre repentir sera toujours accepté et
qu’il ne faut pas être gêné de le demander. Il est “Le Pardonneur des péchés,
l’Accueillant au repentir” (TSC, Ghafir (Le Pardonneur) : 3)
Qui doit se repentir?
Il ne s’agit pas seulement des pécheurs, des criminels ou des négligents, mais aussi
des hésitants et des croyants : “Repentez-vous tous devant Allah ô croyants” (TSC,
An-Nour (La lumière) : 31). Egalement ceux qui commettent les péchés capitaux
(l’adultère, les désobéissants, ceux qui ne prient pas, les riches qui ne donnent pas
l’aumône, le policier qui a opprimé les gens, ceux qui donnent ou acceptent des pots
de vin…)
Aussi ceux qui commettent des péchés mineurs doivent se repentir. C’est Allah qui
propose à Ses serviteurs de se repentir. “Ne se repentent-ils pas à Allah et
demandent Son pardon ?”
Dans le Coran, sourate “Le Repentir”, Allah (SWT[ii]) accorde le repentir à tout le
monde même aux polythéistes : « Ils ne respectent, à l'égard d'un croyant, ni parenté
ni pacte conclu. Et ceux-là sont les transgresseurs. Mais s'ils se repentent,
accomplissent la Salât et acquittent la Zakât, ils deviendront vos frères en
religion… » (TSC, At-Tawba (LE DESAVEU ou LE REPENTIR) : 10-11).
Le repentir dans le Coran et la Sunna :
“Dis: “Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne
désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés“” (TSC,
Az-zumar (Les groupes) : 53). Ce verset est un baume aux blessures. Quels que
soient vos péchés, votre éloignement, votre égarement, si vous revenez à Allah, Il
acceptera votre repentir.
La miséricorde d’Allah est telle qu’Il dit dans le verset : “Ô Mes serviteurs” et n’a pas
dit “Ô Criminels” ou “Ô pécheurs”. Il dit également : “qui avez commis des excès”,
sans citer en détail les péchés. Est-ce qu’on pourrait sentir la magnificence de cet
appel divin?
“Allah aime ceux qui se repentent et Il aime ceux qui se purifient” (TSC, Al Baqara
(La vache : 222)
“Et Allah veut accueillir votre repentir. Mais ceux qui suivent les passions veulent
que vous vous incliniez grandement (vers l’erreur comme ils le font)”. (TSC, An-
Nissa` (Les femmes) : 27). Tous les pécheurs sont désignés par ce verset.
Dans les hadiths, le Prophète dit: “Ô gens Demandez-le pardon à Allah et repentez-
vous à Lui, moi je demande le pardon 100 fois par jour”. Il se repentait 100 fois par
jour alors qu’il est exempt du péché.
Le Prophète dit : “Le jour où Allah a créé les Cieux et la Terre, Il a créé une porte, l’a
laissée ouverte du côté de l’ouest. La largeur de la porte est estimée à plus de 70 ans
de marche pour quelqu’un qui a de quoi se déplacer. Savez-vous c’est quoi cette
porte? Les compagnons répondirent : non, le Prophète répondit : c’est la porte du
Repentir. Quand le soleil se lèvera de l’ouest, la porte se fermera.”
Dans un autre hadith : “Allah aime plus que n’importe qui qu’on Lui présente des
excuses”.
Les excuses peuvent gêner les hommes mais At-Tawwab aime entendre Ses
serviteurs s’excuser. Il tend Sa main pour accueillir le repentir de tous les pécheurs.
N’Est-il pas digne d’être aimé ?
Dans un hadith Qoudssi, Allah (SWT) dit : « Moi (Dieu), les Djinns et les hommes
sommes dans une situation extraordinaire. Je crée et on adore autre que Moi. Je
subsiste aux besoins, et on remercie autre que Moi. Mes bienfaits, pour eux,
descendent, et leur ingratitude à Mon égard monte vers Moi. Je suscite leur amour
avec Mes biens alors que Je n'ai pas besoin d'eux, et ils suscitent Ma colère avec leurs
péchés alors qu'ils ne peuvent se passer de Moi ... Ceux qui M’évoquent sont ceux à
qui Je tiens compagnie, que celui qui désire Ma compagnie m’évoque. Ceux qui
M’obéissent sont ceux que J’aime et Je ne fais pas désespérer ceux qui Me
désobéissent de Ma miséricorde. Lorsqu’ils se repentissent à Moi, Je deviens leur
bien-aimé et lorsqu’ils refusent de le faire je suis leur médecin. Je les accable de
malheurs pour les purifier de leurs défauts. La bonne action chez Moi compte dix
fois son dû et plus. La mauvaise action compte chez Moi son égale et Je pardonne.
Par Ma noblesse et ma majesté, s’il M’en demande pardon, Je la pardonne. Celui
d’entre eux qui Me vient repentant, Je vais très loin au devant de lui et celui qui se
détourne de Moi, Je lui dis de près : “Où vas-tu, as-tu un autre Seigneur que Moi ? ”
Le Prophète (BP sur lui) dit : Notre Seigneur (SWT) descend chaque nuit au ciel de la
terre au dernier tiers de la nuit, une descente digne de Lui et Il dit: Qui est en train de
M’invoquer pour que Je l’exauce ? Qui Me demande pardon pour que Je le lui accorde ? Qui
se repent pour que Je l’accepte ? Qui demande miséricorde que Je lui donne?

Des notions importantes :

Allah est content du repentir de Son serviteur :

Dans un très beau hadith, le Prophète (BP sur lui) dit : Allah est plus heureux du
repentir de Son serviteur qu’un homme ayant perdu dans le désert sa monture qui
porte sa nourriture et sa boisson. Désespéré et se préparant pour mourir, il la
retrouve. Allah, en effet, se réjouit du repentir de Son serviteur croyant plus que
cet homme qui a retrouvé sa monture et ses vivres.
Mais la joie d’Allah n’est point comme celle des humains. C’est le Tout-Puissant, « il
n’y a rien qui Lui ressemble. » Mais pourquoi cette joie ? Le riche généreux lorsqu’il
donne au pauvre, est plus content de ce don que le pauvre qui le reçoit car le pauvre
est tellement préoccupé par ce qu’il reçoit qu’il oublie sa joie. « A Allah (Seul) est le
qualificatif suprême. »
D’un autre point de vue, lorsque un homme se repent, il se sent humilié face au
Tout-Puissant, honteux et ressentant la douleur de ses fautes. Il implore le pardon de
‘At-Tawwab’ et rien n’équivaut cette humiliation dans le cœur du repentant car elle
incarne la vraie humilité du musulman serviteur d’Allah.
Toutes ses notions sont pour vous encourager au repentir. Tous ceux qui m’écoutent
connaissent leurs fautes comme je connais les miennes. Décidons maintenant
qu’aujourd’hui sera un jour de repentir.
La raison derrière le repentir :

Le jour où Iblis a refusé d’obéir à l’ordre divin de se prosterner face à Adam, il a juré
par la Tout-Puissance d’Allah de tenter tous les hommes vers la faute et le péché. En
ce moment, At-Tawwab a juré de leur pardonner tant qu’ils se repentissent et qu’ils
implorent Son pardon.
Mais pourquoi est-ce que Allah accepte ainsi tous ces pécheurs tant qu’ils se
repentissent et qu’ils implorent Son pardon ? Pourquoi même l’idée du repentir ?
Rappelons-nous que Allah a créé l’homme pour améliorer la terre comme Il le dit
dans le verset coranique : « Je vais établir sur la terre un vicaire ‘’Khalifa’’.» Que se
passerait-il si le repentir n’existait pas ? Si un homme a volé et il ne peut point se
repentir, il volera encore une fois. Ce sera donc le désordre et la corruption sur la
terre. Allah, le Tout-Puissant, agrée donc le repentir des hommes car c’est le moyen
de sauvegarder la terre. Ainsi, la réforme de nos pays commencera par l’attribut
divin At-Tawwab, c’est par Son nom et à la lumière de Son nom que nous vivons.
Le nom ‘At-Tawwab’ fortifie :

Alors que le péché laisse dans l’âme une honte et un désespoir qui la détruisent, le
repentir, qu’il soit au niveau du pays ou au niveau individuel, renouvelle l’espoir et
augmente la vitalité. Allah agrée le repentir car Il veut des hommes qui améliorent la
terre et non point des hommes que le péché retient. Le nom d’Allah ‘Ach-Chakour’
augmente vos points forts alors que le nom At-Tawwab diminue vos points faibles et
c’est cet équilibre qui mène au succès.
Le repentir nous mène à la connaissance d’Allah :

Au moment du repentir, on a mieux connu Allah par Ses attributs : En se repentant,


on a reconnu qu’Il est le plus Grand et celui qui est parfaitement connaisseur de nos
âmes.
Mais pourquoi est-ce qu’Allah ne nous a-t-Il pas immunisés contre les fautes ? Allah,
le Tout-Puissant, nous connaît parfaitement et Il sait que si notre vie était sans
péchés, nous serions atteints d’égoïsme et de mégalomanie comme c’était le cas avec
Iblis.
Ibn Al Quayim raconte une histoire en disant : Lorsqu’Adam était triste après avoir
mangé de l’arbre interdit, Allah lui a dit : « Oh Adam, si Je te protège, et tes fils, des
fautes, vers qui J’enverrai Ma clémence, Ma patience, Ma miséricorde et Mon pardon
car je suis le Clément et le Tout-Miséricordieux. Oh Adam, tu entrais au Paradis
comme entrent les rois qui viennent rencontrer les Rois, maintenant tu entres comme
les serviteurs qui viennent rencontrer les rois et c’est ce que Nous préférons. Oh
Adam, Nous préférons une faute qui t’humilie face à Nous à une bonne action que tu
simules. Oh Adam, Nous préférons la voix des fautifs qui implorent Notre pardon
aux invocations des faux dévots. Oh Adam, ne te fâche pas car Je t’ai ordonné de
sortir du Paradis. C’est à toi que Je l’ai créé. Dès qu’il te manque, tu reviens vers Moi
et Je te permets d’y entrer. »
At-Tawwab et le Tout Miséricordieux :
Le nom d’Allah ‘At-Tawwab’ est toujours lié à un autre attribut divin qui est le Tout
Miséricordieux. Préférez-vous qu’Allah vous juge par Sa Justice ou par sa
Miséricorde ? Par Sa Justice, Allah nous laisserait commettre toutes les fautes dans la
vie ici-bas pour nous juger au jour de la résurrection. Mais par Sa Clémence, le Tout-
Puissant, nous permet de nous repentir et de ne pas commettre les fautes
indéfiniment, pour obtenir le Paradis en rétribution. Il guide vers le repentir par un
simple signe ou encore par une épreuve plus dure. Et malgré cela, Il incarne la
Clémence absolue car, aussi dure soit-elle, elle est bien celle qui fera votre salut et
vous mènera au Paradis. Vous irez vers Allah en courant ou Il vous fera venir en
courant vers Lui. Il vaut mieux donc aller vers Lui de votre propre gré et ne point
attendre les catastrophes pour vous guider vers le chemin d’Allah.
At-Tawwab qui guide vers le repentir et l’agrée :

Nous trouvons dans le Coran deux versets particulièrement importants. « Puis il


agréa leur repentir pour qu’ils reviennent (à Lui) car Allah est l’accueillant au
repentir, le Miséricordieux. » et « Sauf ceux qui se sont repentis, corrigés et déclarés :
d’eux Je reçois le repentir car c’est Moi l’Accueillant au repentir, le Miséricordieux. »
Alors que le premier verset montre que c’est Allah qui guide vers le repentir. Le
deuxième montre qu’Il l’agrée. Comme lorsqu’Adam a mangé de l’arbre interdit. Il
marchait ne sachant pas quoi faire ni quoi dire. Il ne savait pas ce qu’est le repentir.
Allah le lui a appris : « Puis Adam reçut de son Seigneur des paroles et Allah agréa
son repentir ». Il a appris à dire : «O notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-
mêmes. Et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons
très certainement du nombre des perdants. »
Les conditions du repentir :

La première condition est le regret. Le Prophète (BP sur lui) dit : « Le repentir c’est le
regret », le regret de tous les péchés commis, un regret que vous manifestez par une
douleur au cœur ou par une larme écoulée, par une Omra ou par de longues
implorations du pardon.
La deuxième condition est d’arrêter de commettre la faute.
La troisième condition est d’être déterminé de ne plus retourner à cette faute. Mais il y a
une quatrième condition. Vous devez rendre les droits que vous devez aux autres
pour que Allah agrée votre repentir. Allez donc vers At-Tawwab et faites
qu’aujourd’hui soit un jour de repentir. Ce jour sera le jour le plus heureux de ta vie.
Si après le repentir on commet la même faute, un second repentir serait-il agréé ? Le
Prophète (BP sur lui) a relaté d’après son Seigneur (SWT) : "Un homme, ayant
commis un péché, s'écria: "Seigneur! Pardonne-moi mon péché". "Puisque, dit Allah,
Mon Serviteur a commis un péché et a constaté qu'il avait un Seigneur qui pardonne
les péchés et qui les punit, Je lui pardonne". Puis, cet homme commet un nouveau
péché. - "Seigneur, s'écria-t-il; j'ai commis un nouveau péché, pardonne-le-moi".
"Puisque, dit Allah, Mon Serviteur a commis un péché et a constaté qu'il avait un
Seigneur qui pardonne les péchés et qui les punit, Je lui pardonne". Puis, cet homme
fit un nouveau péché. - "Seigneur, s'écria-t-il; j'ai commis un nouveau péché,
pardonne-le-moi". "Puisque, dit Allah, Mon Serviteur a commis un péché et a
constaté qu'il avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui les punit, Je lui
pardonne pour la troisième fois. Qu’il fasse ce qu’il veut, Je lui accorde d’avance le
pardon".
Mais attention, lorsque l’on commet beaucoup de péchés, on n’arrive plus à nous en
repentir car, honteux, on se sent loin d’Allah et on ne peut pas nous adresser à Allah
pour implorer Son pardon. Arrivés à ce point, faites de bonnes actions car elles
effacent les fautes et c’est une autre manière de vous repentir et de vous approcher
du chemin d’Allah. Le mois de Ramadan est le mois des bonnes actions car c’est le
mois du repentir. Et cet épisode vient au début de ce mois pour vous pousser à vous
repentir, à prier Allah et à L’adorer, à vous adresser à Lui par Son nom At-Tawwab.

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- Introduction -
Abû Hamid Al Ghazâli

Louange à Allah - Exalté soit-Il -, qui agença une création si complexe que toutes
les flèches des vaines conceptions ne sauraient en percer les prodiges! De la
contemplation de ses merveilles les plus élémentaires, les intelligences s'en
reviennent, éperdues et perplexes. Par vagues successives, Ses grâces bienfaisantes
ne cessent d'affluer vers les mondes qu'ils les acceptent ou qu'ils les refusent.

Une des merveilles de cette Grâce divine est qu'Il créa l'homme à partir du liquide
[séminal], lui assignant une descendance et des liens de parenté. Puis Il le soumit au
désir amoureux, par la force duquel Il le contraignit à se reproduire, préservant ainsi,

de façon impérieuse, la postérité du genre humain. Puis Allah - Exalté soit-Il


- exalta l'importance du droit lignage, lui attachant une si grande valeur qu'Il en
interdit le libertinage (sifâh). Il insista sur la laideur de ce vice en le réprimant et en le
sanctionnant, et décréta que s'y livrer constitue un crime abominable, d'une extrême
gravité. En même temps, Il incitait [l'homme] au mariage, l'exhortant à cela par des
injonctions et des recommandations.
Gloire à Lui, qui a imposé la mort à Ses serviteurs pour les contraindre à l'humilité,
par la ruine et la destruction ! Sur le champs de l'utérus, Il sème les germes du
liquide séminal et en tire de nouvelles créatures afin de consoler celles que la mort
[d'un proche] a brisées. On voit là de façon claire comment les mers de la
Détermination divine déferlent sur les mondes pour leur bonheur ou leur malheur, leur
repli ou leur expansion, leur causant des avantages ou des préjudices, des bienfaits
ou des maux !

Que la grâce et la paix soient sur Muhammad – que la Paix et le Salut d'Allah soient
sur lui –, envoyé aux hommes pour les mettre en garde et leur porter la bonne
nouvelle, ainsi que sur sa famille et sur ses Compagnons ; une grâce illimitée, et une
paix salutaire !

Cela dit : le mariage constitue à la vérité une aide précieuse en matière de


religion ; par lui, les démons sont humiliés. C'est un bastion inexpugnable dressé

contre les ennemis d'Allah - Exalté soit-Il -, et le moyen [pour la Communauté] de


croître et de multiplier, faisant ainsi l'objet de la fierté du Prince des Envoyés vis-à-vis
des autres prophètes. Quel sujet mérite donc plus qu'on en analyse les causes, qu'on
retienne les traditions et les convenances qui s'y rattachent, qu'on en expose le
dessein et les objectifs et qu'on en détaille les différentes rubriques qui le
composent ?

L'essentiel de ce qui se rapporte au mariage va être étudié en trois parties :

la première traitera de ce qui peut inciter au mariage ou au contraire, en détourner;

la seconde, des convenances qu'il convient d'observer lors de la conclusion du


mariage, et à l'égard des deux parties en présence;

et la troisième, des convenances qui régissent les relations entre mari et femme,
depuis la conclusion du mariage jusqu'à ce que la vie ou la mort les sépare (litt. :
jusqu'à leur séparation).
Au Nom d'Allah Le Tout-Miséricordieux Le Très-Miséricordieux

PREMIERE PARTIE :
De ce qui peut inciter au mariage,
ou en détourner.

Sache que les savants sont partagés quant aux mérites du mariage : certains en
exagèrent l'importance, au point d'affirmer qu'il est plus méritoire de se marier que de

s'isoler en vue d'adorer Allah ; d'autres au contraire en reconnaissent les vertus,


mais situent cependant la retraite spirituelle au-dessus du mariage - à moins que l'on
aspire à celui-ci et au commerce charnel au point d'en avoir l'esprit troublé. D'autres
encore estiment que s'il y avait en d'autres temps grand profit à se marier, mieux vaut
aujourd'hui s'en abstenir, à cause de la difficulté qu'il y a d'acquérir des gains licites et
des moeurs dépravées de nos contemporaines. On voit donc que le jour ne peut être
fait sur ce sujet que si l'on expose d'abord ce que les sources traditionnelles
rapportent à l'appui de cette institution ou à son détriment. Puis il faudra en étudier
les avantages et les inconvénients, et alors seulement on pourra clairement conclure
en quelles circonstances le mariage peut être profitable ou non, selon que les
personnes peuvent s'estimer à l'abri de ses inconvénients.

De ce qui peut inciter au mariage


• Sources coraniques :

Allah dit dans le Coran :

" Mariez les célibataires qui sont parmi vous "

Sourate 24 : La lumière (An-Nur) verset 32.

et cette parole constitue un ordre. Il dit également :

" O les croyants! Il ne vous est pas licite d'hériter des femmes
contre leur gré. Ne les empêchez pas de se remarier dans le
but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donné, à moins
qu'elles ne viennent à commettre un péché prouvé. Et
comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de
l'aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que
vous ayez de l'aversion pour une chose où Allah a déposé un
grand bien. "
Sourate 4 : Les femmes (An-Nisa') verset 19.

ce qui constitue une interdiction de s'opposer au mariage d'une femme ('adl).

Allah dit d'autre part, en décrivant les Envoyés et en en faisant l'éloge :

" Nous avons déjà envoyé des prophètes avant toi,


leur donnant des épouses et des descendants. "

Sourate 13 : Le tonnerre (Ar-Raad) verset 38.

s'II mentionne ce détail, c'est bien pour mettre en valeur la grâce et la faveur qui
s'y rattachent. Et lorsqu'Il fait l'éloge de Ses saints, c'est entre autres parce qu'ils
demandent le mariage dans leurs invocations :

et qui disent: "Seigneur, donne-nous, en nos épouses et nos


descendants, la joie des yeux, et fais de nous un guide pour les
pieux".

Sourate 25 : Le discernement (Al Furqane) verset 74.


• Paroles du Prophète (akhbâr)

Le Prophète - sur lui la grâce et la paix - a dit notamment :

"Le mariage fait partie de ma Coutume (Sunna).


Qui se détourne de ma Coutume s'est d'ores et déjà détourné de moi."

Il a dit également - sur lui la grâce et la paix - :

"Le mariage fait partie de ma Coutume.


Que celui qui aime ma nature (fitra) s'applique à observer ma Coutume."

Il a dit aussi - sur lui la grâce et la paix - :

"Mariez-vous, vous vous multiplierez ;


et au jour de la Résurrection, je tirerai fierté de votre grand nombre
devant les autres communautés, y compris de l'enfant mort-né."

Il a dit encore - sur lui la grâce et la paix - :

"Quiconque se détourne de ma Coutume n'est pas des miens.


Or, le mariage fait partie de ma Coutume ; que celui qui m'aime
s'applique à observer ma Coutume!"

Et aussi :

"Celui qui, par crainte de la pauvreté,


s'abstient de se marier n'est pas des nôtres."

Remarquons cependant que dans cette dernière parole, c'est le prétexte avancé qui
est blâmé, et non le fait de s'abstenir en lui-même.

Le Prophète - sur lui la grâce et la paix - a dit encore :

"Que celui qui vit à son aise prenne femme !"

Et aussi :
"Celui d'entre vous qui est en mesure de se marier, qu'il le fasse
car le mariage permet de préserver la chasteté du regard, et de
mener une vie sexuelle vertueuse (litt. : détourne le regard et
protège le sexe). Quant à celui qui n'est pas en mesure de se
marier, qu'il multiplie les jours de jeûne, car il produira sur lui les
effets d'une castration (wijâ)."

Cette parole indique donc qu'une des principales raisons qui peuvent pousser à se
marier est la crainte de tomber dans la corruption de l'oeil ou du sexe. Quant au mot
wijâ, il signifie: "castrer un étalon en écrasant ses testicules, jusqu'à disparition de sa
virilité". C'est une image éloquente pour traduire l'incapacité où l'on est d'avoir des
relations sexuelles lorsque l'on jeûne.

Le Prophète - sur lui la grâce et la paix - a dit aussi :

"Si vous rencontrez une personne dont la pratique religieuse (litt :


la religion) et la loyauté vous agréent, donnez-la en mariage [à
quelque parente] ! Car, ajouta-t-il en récitant le verset, si vous ne
le faites pas, il y aura la sédition sur terre, ainsi qu'une grande
corruption."

Il a dit également :

"Qui contracte mariage en vue d'Allah , et donne en mariage en

vue d'Allah , est bien digne de l'amitié (willaya) d'Allah !"

Et il a dit aussi - sur lui la grâce et la paix - :

"Celui qui prend une épouse a d'ores et déjà préservé la moitié de


sa religion. Qu'il craigne Allah en ce qui concerne l'autre moitié !"

On voit ici qu'un des principaux mérites du mariage est de préserver l'homme de la
transgression, en lui épargnant la débauche ; car dans la majorité des cas, qu'est-ce
qui vient corrompre la religion de l'homme, si ce n'est son ventre et son bas-ventre ?

Or le mariage le protège de l'une de ces sources de tentation. Et enfin, le Prophète


- sur lui la grâce et la paix - a dit :

"Toutes les oeuvres des fils d'Adam ont une fin, à l'exclusion de
trois d'entre elles: un fils pieux qui fait des invocations en faveur
de son père défunt... (et ainsi de suite jusqu'à la fin du hadîth)."
Or, on n'a de filiation [licite] que par le mariage. "

• Paroles de Compagnons et de saints personnages (âthâr)

'Umar [ibn al-Khattâb] - qu'Allah soit satisfait de lui - a dit :

"Il n'y a rien, en dehors de la débauche ou de l'impuissance,


qui puisse empêcher le mariage."

On voit ici à l'évidence que la religion ne constitue en rien un obstacle au mariage, et


que seuls peuvent s'y opposer deux facteurs de trouble bien déterminés (litt. : deux
raisons blâmables).

Ibn 'Abbâs - qu'Allah soit satisfait du père et du fils - a dit :

"La dévotion de celui qui se consacre à Allah n'est parfaite


que lorsqu'il est marié."

On peut conclure de cette parole qu'Ibn 'Abbâs mettait le mariage au rang d'une
dévotion complémentaire ; mais il semble plus probable que ce qu'il entendait par là,
c'est qu'à cause de l'empire que la sensualité peut avoir sur le cœur du dévot, celui-ci
ne trouve la paix que lorsqu'il a libéré son coeur de tout ce qui peut le troubler et le

distraire d'Allah . C'est pour cela que ce même Compagnon réunit ses serviteurs
'Ikrimah, Karîb, ainsi que d'autres [jeunes gens de leur âge] dès qu'ils eurent atteint
la puberté, et leur dit :

"Si vous désirez vous marier, [faites-le-moi savoir :] je me


chargerai de vous trouver un parti. Car lorsque le serviteur
se met à forniquer, la foi abandonne son coeur."

Ibn Mas'ûd - qu'Allah soit satisfait de lui - disait :


"Quand bien même il ne me resterait que dix jours à vivre,
je désirerais me marier afin de ne pas rencontrer Allah en
tant que célibataire."

Quant à Mu'âdh ibn Jabal - qu'Allah soit satisfait de lui - , lorsque ses deux
épouses moururent de la peste (et alors que lui-même était atteint de ce fléau), il
sollicita ainsi son entourage :

"Mariez-moi à nouveau, car il me déplairait de rencontrer Allah


en étant célibataire!"

L'attitude de ces éminents Compagnons témoigne de ce qu'ils tenaient le mariage en


grande estime, et cela indépendamment du fait qu'il préserve des méfaits de la

sensualité. 'Umar - qu'Allah soit satisfait de lui - multipliait les mariages, mais il
précisait toutefois :

"Je ne me marie qu'en vue d'[accroître] ma descendance."

Un des Compagnons [du nom de Rabî'a al-Aslamî] avait voué sa vie au service de

l'Envoyé d'Allah - sur lui la grâce et la paix -. Il était à sa disposition de jour


comme de nuit et dormait devant sa porte pour le cas où le Prophète aurait besoin de

lui. Un jour cependant, l'Envoyé d'Allah - sur lui la grâce et la paix - lui demanda :

"Pourquoi ne te maries-tu donc pas ?"

L'homme répondit :

"O Envoyé d'Allah, je suis pauvre et totalement démuni. Et puis, le mariage


m'empêcherait de te servir !"

Et il se tut. [Au bout d'un certain temps de silence,] l'Envoyé d'Allah réitéra sa
question et Rabî'a lui fit la même réponse. Mais il se mit à réfléchir, se disant :

"Par Allah ! L'Envoyé d'Allah - sur lui la grâce et la paix - sait assurément
mieux que moi ce qui peut améliorer ma condition en ce monde et dans
l'autre, et ce qui peut me rapprocher d'Allah ! S'il m'interroge une nouvelle
fois [à ce sujet], je m'exécuterai."
Aussi, lorsque le Prophète lui demanda pour la troisième fois pourquoi il ne se mariait
pas, le Compagnon ne put que lui répondre:

"O Envoyé d'Allah, trouve-moi une femme!

- Va dans telle tribu, et dis-leur : L'Envoyé d'Allah - sur lui la grâce et la


paix - vous ordonne de me donner l'une de vos jeunes filles en mariage.

- Mais, dit [piteusement] le Compagnon, c'est que je n'ai rien [à apporter en


guise de dot], ô Envoyé d'Allah !"

Alors le Prophète, se tournant vers les Compagnons, leur ordonna :

"Réunissez pour votre frère l'équivalent en or d'un noyau [de datte] !"

Ainsi fut fait, et ils partirent en compagnie de leur frère auprès de la tribu en question,
où la mariage fut aussitôt conclu. A leur retour, le Prophète dit au jeune marié:

"Il te faut maintenant organiser ton repas de noces."

Alors les Compagnons se cotisèrent à nouveau, réunissant de quoi acheter une brebis
pour le banquet... L'insistance du Prophète à vouloir marier Rabî'a montre bien qu'il
existe un mérite inhérent au mariage ; à moins qu'il n'ait deviné chez ce Compagnon
l'envie qu'il avait de prendre femme.

Bishr ibn al-Hârith [al-Hâfî] affirmait quant à lui: "Il y a trois points par lesquels
Ahmad ibn Hanbal me dépasse en mérite : il recherche ce qui est licite pour lui-même
et pour autrui, alors que je ne le recherche que pour ma simple personne ; il a montré
une grande disponibilité à se marier, alors que j'en étais moi-même incapable ; et
enfin, il a été élevé au rang d'imam pour le commun [des musulmans]." C'est

d'ailleurs de ce même Ahmad ibn Hanbal - qu'Allah lui fasse miséricorde - qu'on
raconte qu'il se remaria dès le deuxième jour qui suivit la mort de la mère de son fils
'Abd Allâh, disant: "II me déplaît de passer une seule nuit en étant célibataire." Quant
à Bishr, lorsqu'on lui rapporta que les gens jasaient sur son compte parce qu'il se
détournait du mariage, affirmant qu'il délaissait ainsi la Coutume de l'Envoyé d'Allah, il
répondit : "Vous n'avez qu'à leur dire que c'est la stricte observance des obligations
religieuses (fard) qui a détourné Bishr de celle des simples recommandations
traditionnelles (sunna)." Une autre fois, comme on lui reprochait encore son célibat,
il s'écria: "Il n'y a rien qui m'empêche de me marier, si ce n'est le verset coranique :
Les femmes ont des droits équivalents à leurs devoirs, et conformément à l'usage."

Cette parole fut rapportée à Ahmad, qui s'exclama à son tour: "Et où donc pourrait-on
trouver l'égal de ce Bishr ? Il me tient à distance respectueuse, mieux que ne saurait
le faire la pointe d'une lance !" Malgré tout cela, on rapporte que [peu après sa mort]
Bishr apparut en songe à un dormeur, qui lui demanda : "Comment Allah t'a-t-Il traité
[en Son Royaume] ?" Bishr répondit : "On a élevé ma position (marzâzil) en Paradis,
et j'ai été hissé jusqu'aux stations des prophètes - mais je n'ai pu atteindre le rang
qu'occupent ceux [des saints] qui se sont mariés !" (Une version différente fait état
d'une autre réponse : "Allah m'a adressé ces reproches : J'eu préféré, ô Bishr, que tu
ne te présentes pas à Moi en étant célibataire.") Le dormeur demanda alors : "Et
qu'en est-il d'Abû Nasr al-Tammâr ?" A quoi Bishr répondit: "II a été élevé de
soixante-dix degrés au-dessus du mien. - Comment cela, s'étonna le rêveur, nous
t'avions toujours cru au-dessus de lui ? - Cela, il le doit à la patience dont il fit preuve
à l'égard de ses filles et de sa maisonnée."

Sufyân ibn 'Uyaynah affirmait par ailleurs : "Prendre un grand nombre de femmes en

mariage ne relève pas de l'amour de ce monde ! 'Alî [ibn Abî Tâlib] - qu'Allah

soit satisfait de lui - était celui des Compagnons de l'Envoyé d'Allah - sur lui la
grâce et la paix - qui s'imposait l'ascèse la plus dure, ce qui ne l'empêcha pas d'avoir
quatre épouses et dix-sept esclaves en concubinage !" Le mariage est donc une
coutume établie de longue date, et l'un des caractères spécifiques de la nature des
prophètes.

Un homme dit un jour à Ibrâhîm ibn Adham - qu'Allah lui fasse miséricorde - :

"Heureux es-tu, toi que le célibat a laissé libre de te consacrer tout entier à l'adoration
d'Allah !" A quoi Ibrâhîm rétorqua : "Un seul des soucis que te cause ta maisonnée
vaut mieux que tout ce à quoi je suis parvenu! - Dans ce cas, s'étonna l'homme,
qu'est-ce qui te retient de te marier ? - Je n'ai, répondit le saint, aucun besoin d'une
femme, et je m'en voudrais de plus d'en illusionner une sur mon compte."
• Introduction

Première Partie :

• De ce qui peut inciter au mariage.


• De ce qui peut détourner du mariage.
• Des avantages du mariage.
• Des inconvénients du mariage.

Deuxième Partie :

• Des conditions du contrat de mariage.


• Des convenances qui s'attachent au contrat de mariage.
• Qualités de l'épouse.

Troisième Partie :

• Devoirs de l'époux.
• Devoirs de l'épouse.
• DE LA PASSION CHARNELLE (Extrait du livre de la Maîtrise des Appétits).

Extrait de : " Des vertus du mariage "


Auteur : Abû Hamid Al Ghazâli

Editions : Alif éditions

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