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Très miséricordieux
L’habit du pèlerin
et
le linceul mortuaire
Extrait du livre el Hadj wa Tahdhîb e-Nufûs de Sheïkh ‘Abd e-Razzâq el ‘Abbâd (p.146-152).
Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur
ses proches,
et tous ses Compagnons !
Les leçons et les bénéfices que l’on peut tirer du Hadj sont innombrables. Les
différents rites auxquels est confronté le pèlerin éveillent certaines morales très
émouvantes. Arrivé au Mîqât (les lieux que le Messager d’Allah (r) a indiqués pour
entrer en état de sacralisation), il doit en effet enlever tous ses habits et revêtir un Izar
(pagne) pour le bas, et un Rida pour le haut que l’on porte sur les épaules. Dans cette
tenue, tous les pèlerins sont égaux ; il n’y aucune différence entre le riche et le
pauvre, entre le gouverneur et le gouverné. Cela nous rappelle que tous les hommes
sont égaux face à la mort, car chacun n’a pour autre vêtement le jour de
l’enterrement, que son linceul. Ainsi enveloppé, nu dans un tissu blanc, il n’y a plus
de différence entre le riche et le pauvre.
D’après l’Imam Ahmed dans son recueil el Musnad, selon Samura ibn Jundub (t),
le Prophète (r) a dit : « Habillez-vous en blanc, car c’est plus pur et très embellissant, et
habillez-en vos morts. »[1] À sa mort, le meilleur des hommes (r) fut enveloppé dans
trois habits blancs en coton ; il n’avait ni chemise ni turban. D’après el Bukhârî et
Muslim, selon ‘Âisha, le Messager d’Allah (r) reçu trois habits Sahûliya (tissu blanc
du Yémen NDT) yéménites en coton pour linceul ; il n’avait ni tunique ni turban.[2]
Ainsi, après avoir rendue l’âme, la personne doit être débarrassée de ses
vêtements pour être lavée, enveloppée dans trois tissus de couleur blanche. Ensuite,
on pourra prier sur elle et l’enterrer. Quand le pèlerin ôte ses vêtements ordinaires au
Mîqât pour revêtir ceux de l’Ihrâm, il doit ainsi penser à sa future situation et garder à
l’esprit que la mort est un passage entre la vie sur terre et l’au-delà. Il est ô combien
bénéfique d’avoir toujours en tête que la vie a un terme qui éloigne à jamais des amis
et des proches ici-bas ! Le linceul, encore qu’il puisse se conserver, est le seul bien
que l’on portera sous terre. Le poète dit :
Par ailleurs, le linceul emporté par le défunt dans sa tombe, ne lui est, dès les
premiers instants, plus d’aucune utilité, et à terme –dernière trace de son ancien
monde – il se décomposera. En fait, la seule chose qui pourra lui être utile en ce lieu
hostile, est ses bonnes actions passées. Il est certifié en effet d’après el Bukhârî et
Muslim, et selon Anas ibn Mâlik (t), que le Prophète (r) a dit : « Trois choses suivent un
mort ; deux d’entre elles reviennent et une seule reste avec lui. Si sa famille, ses biens, et ses
actes le suivent, sa famille et ses biens reviennent tandis que ses actes restent avec lui. »[5]
Chacun sait qu’un individu a besoin de sa famille et de sa richesse pour vivre.
Pourtant, il faudra bien un jour s’en séparer. Le plus heureux, est celui qui utilise cet
avantage pour l’aider à faire le bien et les actes d’adorations. Par contre, il perd tout
quand la fortune et les proches lui font oublier Son Créateur, comme les Bédouins
l’ont reconnu auprès du Prophète (r) dans le verset suivant : (Nos biens et nos proches
nous ont occupés l’esprit, alors implore le Pardon en notre faveur ).[6] Allah (I) révèle
également : (Vos biens et vos proches ne doivent point vous distraire de l’évocation
d’Allah ; quiconque sombre dans cela… ces gens-là sont alors les grands perdants.)[7]
Après la mort, la seule chose dont on peut espérer de ses biens et de sa famille, est
l’invocation et la demande de pardon de sa famille, et la récompense d’avoir bien
utilisé ses biens. Allah (I) révèle : (Le jour où ni les biens ni les proches ne seront d’une
quelconque utilité • si ce n’est celui qui se présentera avec un cœur sain).[8] Allah dit (I)
dit également : (Vous Nous venez aujourd’hui un par un comme Nous vous avons créé la
première fois, mais vous avez laissé derrière vous, ce que sur terre, Nous vous avons
concédé ).[9] L’être humain laisse derrière lui sa famille et son argent qui lui offraient
une certaine jouissance et qui désormais ne pourront plus rien lui rapporter, si ce
n’est les invocations que les uns lui réservent après son décès et les dépensent utiles
qu’il a pu faire au cours de sa vie.
D’après Sahîh Muslim, selon Abû Huraîra (t), le Prophète (r) a dit : « Lorsque l’un
d’entre vous meurt, toutes ses œuvres s’interrompent à l’exception de trois : une aumône
courante, un enfant pieux qui implore en sa faveur, et un savoir utile aux autres. »[10] Or, sa
famille ne prie pas forcément en sa faveur et la richesse qu’il s’était approprié ne peut
lui venir en aide une fois sous terre, que s’il l’a consacrée pour faire le bien et qui
ensuite sera comptée parmi ses bonnes œuvres. En dehors de cela, aucun argent ne
l’accompagnera dans l’autre demeure. Il sera plutôt distribué à ses héritiers quel que
soit le montant de l’héritage dont il n’était en fait, que le gardien.
D’après Sahîh Muslim, le Prophète (r) a dit : « Le fils d’Adam réclame : mon argent !
Mon argent ! Mais fils d’Adam ! Détiens-tu autre chose de ton argent que celui qui t’a servi à
manger alors que tu n’es plu ; qui t’a permis de t’habiller alors que tu t’es décomposé, alors
que celui que tu consacrais à l’aumône, certes tu l’as mis en valeur (pour l’au-delà). »[11]
Allah (I) révèle : (Celui qui renie, il le fait contre lui, mais ceux qui font des bonnes
œuvres, ils préparent pour eux mêmes leur place).[13] Certains prédécesseurs ont
expliqué ce verset par la préparation de sa tombe. Autrement dit, les bonnes œuvres
serviront de couche dans un lieu, où l’individu ne pourra plus jouir d’un tapis, d’un
oreiller, ou d’un lit. [14]Chacun étendra ses bonnes ou mauvaises œuvres, sur
lesquelles il s’allongera.
Dans un Hadith, le prophète (r) nous apprend enfin : « Jibrîl m’a dit :
« Mohammed ! Tu peux vivre autant que tu veux, tu mourras quand même ; tu peux aimer
qui tu veux, tu le quitteras quand même ; tu peux faire toutes les œuvres que tu veux, tu vas
les retrouver. »[15]
Ainsi, j’implore Allah d’arranger notre situation pour chacun d’entre nous, de
nous offrir une fin heureuse, et de nous faciliter les œuvres qu’Il aime et agrée !
Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi
que sur ses proches,
et tous ses compagnons !
Les louanges sont à Allah Seigneur des mondes, que la paix et les bénédictions
d'Allah soient sur son bien amé, notre noble Prophète Muhammad ainsi que sur sa
famille ses compagnons et ceux qui les suivirent jusqu'au jour dernier.
Ceci est le dernier sujet traité par `Abd el wahid ibn `Achir (charh ibn `Achir el
mousama el abl el matin `ala nathmi el mourchid el mou'in), décomposé en vers de
poésie sur tout ce que le croyant à besoin dans son acheminement vers Allah -
Exalté soit-Il - comme les sciences de la foi (tawhid), de la jurisprudence, et de la
spiritualité.
• Introduction
• La science de l'éducation spirituelle ( Tassawuf )
Assalam alaykoum
Articles
Al Imân - La foi.
•
Au Nom d'Allah Le Tout-Miséricordieux Le Très-Miséricordieux
•
•Les différentes positions doctrinales
concernant les Attributs d'Allah dans le
Coran et la Sunna
• 1ère Partie
• *****
leur sujet. Nous implorons l’aide d’Allah - Exalté soit-Il - afin de démontrer la
vérité sur cette question qui a été un sujet de débats et de controverses parmi
les gens jusqu’à notre époque. Nous Le prions afin qu’Il nous protège de l’erreur
et nous guide vers ce qui est vrai, et sur Lui nous nous reposons car Il est le
meilleur sur Qui se reposer.
•
• « Tout ce qui est sur elle [la terre] doit disparaître, [Seule] subsistera
la Face [wajh] de ton Seigneur, pleine de majesté et de noblesse. »
(Sourate ar-Rahmân (55), ayat 26-27)
• Il en est de même pour chaque verset dans lequel le mot “face” (wajh) est
• « Et il fut révélé à Noé : "De ton peuple, il n'y aura plus de croyants
que ceux qui ont déjà cru. Ne t'afflige pas de ce qu'ils faisaient. Et
construis l'arche par Nos Yeux [bi a3yunina] et d'après Notre
révélation. Et ne M'interpelle plus au sujet des injustes, car ils vont
être noyés". »
(Sourate Hud (11), ayat 36-37)
• Ceci concerne également tous les autres versets où le mot “oeil” (3ayn) est
•
• « Ceux qui te prêtent serment d'allégeance ne font que prêter
serment à Allah : la main d'Allah [yadu Allâhi] est au-dessus de leurs
mains. Quiconque viole le serment, ne le viole qu'à son propre
détriment; et quiconque remplit son engagement envers Allah, Il lui
apportera bientôt une énorme récompense. »
(Sourate al-Fath (48), aya 10)
•
• « Et les Juifs disent : "La main d'Allah est fermée !" Que leurs propres
mains soient fermées, et maudits soient-ils pour l'avoir dit. Au
contraire, Ses deux mains sont largement ouvertes [yadâhu
mabsûtatani] : Il distribue Ses dons comme Il veut. Et certes, ce qui
a été descendu vers toi de la part de ton Seigneur va faire beaucoup
croître parmi eux la rébellion et la mécréance. Nous avons jeté parmi
eux l'inimité et la haine jusqu'au Jour de la Résurrection. Toutes les
fois qu'ils allument un feu pour la guerre, Allah l'éteint. Et ils
s'efforcent de semer le désordre sur la terre, alors qu'Allah n'aime
pas les semeurs de désordre. »
(Sourate al-Mâ’ida (5), aya 64)
•
« Ne voient-ils donc pas que, parmi ce que Nos mains [aydîna] ont fait, Nous
leur avons créé des bestiaux dont ils sont propriétaires ? »
(Sourate Yasîn (36), aya 71)
•
• « Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu
de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d'Allah, à moins
que vous ne cherchiez à vous protéger d'eux. Allah vous met en
garde à l'égard de Lui-même [nafsahu]. Et c'est à Allah le retour. »
(Sourate al-Imran (3), aya 28)
•
• « (Rappelle-leur) le moment où Allah dira : "Ô Jésus, fils de Marie,
est-ce toi qui as dit aux gens : "Prenez-moi, ainsi que ma mère, pour
deux divinités en dehors d'Allah ?" Il dira : "Gloire et pureté à Toi ! Il
ne m'appartient pas de déclarer ce que je n'ai pas le droit de dire ! Si
je l'avais dit, Tu l'aurais su, certes. Tu sais ce qu'il y a en moi, et je ne
sais pas ce qu'il y a en Toi [fî nafsika]. Tu es, en vérité, le grand
connaisseur de tout ce qui est inconnu."
(Sourate al-Mâ’ida (5), aya 116)
•
• « Le Tout Miséricordieux S'est établi [istawâ] sur le Trône. »
(Sourate Taha (20), aya 5)
• Ceci concerne également les autres versets dans lesquels "istiwâ 3alâ al-3arsh"
•
• « Et Il est le Dominateur Suprême au dessus de Ses serviteurs
[fawqa 3ibâdihi]. Et Il envoie sur vous des gardiens. Et lorsque la
mort atteint l'un de vous, Nos messagers (les Anges) enlèvent son
âme sans aucune négligence. »
(Sourate al-An’âm (6) aya 61)
•
• « Etes-vous à l'abri que celui qui est dans le ciel [man fî as-samâ]
enfouisse en la terre ? Et voici qu'elle tremble ! »
(Sourate al-Mulk (67), aya 16)
• Ces versets pourraient être compris comme attribuant une direction à Allah -
Exalté soit-Il.
•
• « Ceux qui offensent Allah [al-ladhîna yudhûna Allâha] et Son
messager, Allah les maudit ici-bas, comme dans l'au-delà et leur
prépare un châtiment avilissant. »
(Sourate al-Ahzâb (33), aya 57)
•
• « De même, Marie, la fille d'Imran qui avait préservé sa virginité;
Nous y insufflâmes alors de Notre Esprit [min rûhinâ]. Elle avait
déclaré véridiques les paroles de son Seigneur ainsi que Ses Livres :
elle fut parmi les dévoués. »
(Sourate at-Tahrîm (66), aya 12)
• 2) Anas Ibn Malik - qu’Allah soit satisfait de lui - rapporte que le Prophète
•
• « Il n'y a rien qui Lui ressemble; et c'est Lui l'Audient, le Clairvoyant.
»
(Sourate ash-Shura (42), aya 11)
• « Dis : "Il est Allah, Unique ; Allah, Le Seul à être imploré pour ce
que nous désirons ; Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non
plus ; et nul n'est égal à Lui". »
(Sourate al-Ikhlâs (112), ayat 1-4)
• Un autre groupe a ignoré complètement le sens de ces mots, prétendant qu’ils
ne réfèrent pas du tout à Allah - Exalté soit-Il. Selon eux, Allah - Exalté
soit-Il -, ne parle pas, n’entend pas, ne voit pas, parce que tout ceci ne peut
avoir lieu qu’avec un organe corporel et les organes corporels ne doivent pas Lui
être attribués, glorifié soit-Il. Ainsi, ils annulent les attributs d’Allah - Exalté
soit-Il -, en prétendant Le glorifier de cette manière. Ce sont ceux qu’on appelle
les "mu’attila" (ceux qui annulent). Certains historiens de la doctrine islamique
les appellent "jahmites" (ceux qui suivent Jahm Ibn Safwan Abou Mouhriz). Nulle
personne ayant le moindre sens n’acceptera cette compréhension insensée.
• Il a été prouvé à présent que certaines personnes peuvent parler, entendre et
voir sans organe, alors comment la Parole d’Allah - Exalté soit-Il - pourrait-
elle être dépendante d’un organe ? En effet, Allah - Exalté soit-Il - est
beaucoup trop exalté pour cela.
• Ce sont deux opinions fourvoyées qui ne sont pas dignes de considération. Il
demeure deux autres qui ont été prises en considération par les théologiens,
c’est-à-dire l’opinion des premières générations et celle des générations
suivantes.
•
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Au Nom d'Allah Le Tout-Miséricordieux Le Très-Miséricordieux
•
• Les différentes positions doctrinales
concernant les Attributs d'Allah dans le
Coran et la Sunna
• 2ème Partie
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- Exalté soit-Il -, Qui seul connaît leur sens véritable. Ceci prend son sens
• Cependant tous parmi eux, qu’Allah soit satisfait d’eux, ont catégoriquement
statué qu’il n’y a aucune similarité entre Allah - Exalté soit-Il - et Ses
créatures. Voici ce qu’ils ont dit :
• a) La position de l’imam Abou Hanifa à l’égard des versets et ahâdîth relatifs aux
ajouté "et ma main est plus courte que la main du Prophète - que
la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui". Ainsi, al-Bara’ était peu
disposé à décrire la main du prophète, que la paix soit sur lui, par
révérence pour lui qui est seulement un être humain. Que dire alors
dans le cas du Créateur dont nul n’est tel que Lui? »
• d) Abu Bakr Al-Athram, Abu Omar Al-Talamanki, Abu Abdullah Ibn Batta et
d’autres ont dit dans leurs livres que Abdul Aziz Ibn Abdullah Ibn Abu Salama Al-
Maji a rapporté une longue narration qu’il a conclut par ce qui suit :
ceux qui sont mentionnés dans le Qur’an et les traditions du Prophète - que la
paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - et ceux qui sont connus des
générations successives de la oumma musulmane. Ne t’impose pas de difficultés
inutiles.
• Par conséquent, tu ne devrais pas occuper ton esprit à découvrir, ni ta langue à
mentionner, ce que ton cœur n’accepte pas et ce que tu ne trouves ni dans le
• Par Allah - Exalté soit-Il -, le succès est parvenu aux musulmans qui ont
connu la vérité (et leur connaissance est la norme par laquelle est pesé le vrai)
et qui ont rejeté le faux. Ces musulmans ont entendu comment Allah - Exalté
soit-Il - s’est décrit dans Son livre et ce qui leur a été rapporté par leur Prophète
- que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui -, et leurs cœurs n’ont
jamais cessé de mentionner ces attributs d’Allah - Exalté soit-Il -, et ils n’ont
jamais inventé de nouveaux attributs Le concernant. Les attributs qu’il est
rapporté que le Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui -
a utilisés pour décrire son Seigneur sont égaux à ceux que le Seigneur -
Exalté soit-Il - a utilisé Lui-même. Ceux qui sont enracinés dans la connaissance
ne s’aventurent pas au-delà de là où leur savoir les a amené et ils décrivent leur
Seigneur seulement de la manière dont Il s’est décrit Lui-même, et ils rejettent
ce sur quoi Il est resté silencieux. Ils ne nient ni ne rejettent aucun attribut qu’Il
a utilisé pour Se décrire et ils ne Le décrivent pas par des attributs qu’Il n’a pas
utilisés Lui-même dans le but de paraître savants. Il y a certaines choses
•
• « Et quiconque fait scission d'avec le Messager, après que le droit
chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants,
alors Nous le laisserons comme il s'est détourné, et le brûlerons dans
l'Enfer. Et quelle mauvaise destination ! » (Sourate an-Nisâ’ (4), aya
115)
• Qu’Allah - Exalté soit-Il - nous accorde à tous deux la sagesse et qu’Il nous
joigne à la compagnie des justes.
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•Les différentes positions doctrinales
concernant les Attributs d'Allah dans le
Coran et la Sunna
• 3ème Partie
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d’eux, croyaient aux versets et ahâdîth relatifs aux attributs d’Allah - Exalté
soit-Il - tels qu’ils leur ont été révélés et laissaient l’explication de leur sens à
Allah - Exalté soit-Il -, tout en croyant qu’Il - Exalté soit-Il - est trop
sublime pour ressembler à l’une de Ses créatures.
• Les générations suivantes, en revanche, ont dit: « Nous affirmons
catégoriquement que les mots de ces versets et ahâdîth ne devraient pas être
pris au sens littéral mais qu’ils devraient être compris comme des métaphores
dont l’interprétation ne peut pas nuire. » Ainsi, ils furent enclins à interpréter "la
face" comme signifiant "l’essence/l’être", "la main" comme "l’habilité" etc. afin
d’éviter tout risque de comparer Allah - Exalté soit-Il - à Ses créatures. Voici
quelques unes de leurs paroles à ce sujet :
• 1) Abu al-Faraj Ibn al-Jawzi, le Hanbalite, mentionne dans son livre Daf’ shubhat
at-Tashbih: (réfutation de la conception erronée constituant à comparer Allah à
•
« [Seule] subsistera La Face [wajh] de ton Seigneur, pleine de majesté
et de noblesse. »
(Sourate ar-Rahmân (55), aya 27)
• Les exégètes ont expliqué que c’est Allah - Exalté soit-Il - Lui-
même Qui subsistera (éternellement).
• Les exégètes ont également dit au sujet du verset :
•
« Et ne repousse pas ceux qui, matin et soir, implorent leur Seigneur, cherchant
Sa Face [wajh] »
(Sourate al-An’âm (6), aya 52)
•
« Tout doit périr, sauf Sa Face [wajh] »
(Sourate al-Qasas (28), aya 88)
et à comparer Allah - Exalté soit-Il - à Ses créatures, car le sens littéral d’un
mot désigne ce pour quoi il est utilisé depuis toujours. Par conséquent, le seul
sens [littéral] du mot “main” est la main véritable et il en est de même [pour les
autres versets similaires]. Cependant, la position des premières générations
n’était pas d’interpréter ces mots littéralement, mais de s’abstenir totalement de
s’interroger à leur sujet.
• Ibn al-Jawzi a également soutenu que les termes âyât sifât et ahâdîth sifât
(versets des attributs et ahâdîth des attributs) étaient des innovations car ils
n’apparaissent ni dans le Qur’an ni dans la Sunna (Tradition du Prophète), et les
appeler ainsi est inexact car ils ne sont que de simples formes possessives. Il a
appuyé son argument par nombre de preuves que nous n’avons
malheureusement pas la place de mentionner ici.
• 2) Fakhr ad-Dîn ar-Râzi déclare dans son ‘Asâs al-Taqdîs’ :
• « Sache que le texte du Qu’ran ne doit pas être compris littéralement
pour un certain nombre de raisons:
•
« …afin que tu sois élevé sur Mon œil [3alâ 3aynî]. »
(Sourate Taha (20), aya 39)
• car compris de cette manière, le verset signifierait que Musa, que la
paix soit sur lui, "se tient sur cet œil", qu’il est "collé à lui", et cela est
quelque chose qu’aucune personne sensée ne peut soutenir.
•
« Construis l’arche par Nos yeux [bi a3yunina]. »
(Sourate Houd (11), aya 37)
• (prise littéralement) signifierait que l’instrument utilisé pour construire
l’arche est cet œil.
• (La structure arabe "bi a’yumina" est une structure elliptique qui
signifie "sous notre supervision".)
• c) Attribuer plus de deux yeux à un visage est répréhensible. Par
conséquent il y a nécessairement besoin d’une interprétation
métaphorique, et cette expression devrait être prise dans le sens
"avec un grand soin et sous la supervision". »
• 3) Dans le premier chapitre de son livre « La Revivification des Sciences de la
Religion », l’imam al-Ghazali dit en discutant des expressions métaphoriques et
de leur interprétation :
• « Le troisième type est celui des choses qui, si elles sont dites
explicitement, sont aisément comprises sans la moindre difficulté,
mais elles sont en fait utilisées métaphoriquement ou sémiotiquement
dans le but de créer une forte impression sur l’esprit de l’auditeur,
devrait tout simplement être remis entre les mains d’Allah, - Exalté soit-Il.
A présent tu sais que la position des premières générations au sujet des versets et
ahâdîth relatifs aux attributs d’Allah - Exalté soit-Il - est de les prendre comme ils
sont, et de s’abstenir de les interpréter ou de leur donner un sens métaphorique,
tandis que les générations suivantes leur ont donné des sens métaphoriques qui
écartent l’anthropomorphisme et évitent tout soupçon de comparaison entre Allah et
Ses créatures. Tu sais également que la dispute entre les deux camps était tellement
intense qu’ils ont eu recours à des accusations extrémistes et biaisées.
Leurs positions peuvent être résumées ainsi :
1) Les deux tendances se sont mises d'accord sur la doctrine du tanzih (l'élimination
[de la souillure de l’attribution de caractéristiques anthropomorphiques] et par
conséquent de la mukhalafa (l'affirmation du caractère incomparable d'Allah et de la
différence fondamentale entre Ses qualités et les qualités des êtres humains qui sont
similairement nommées)
2) Chaque tendance a affirmé que ce que ces mots dénotent quand ils sont utilisés en
référence à Allah - Exalté soit-Il - , n'est pas le sens littéral qui est utilisé en
référence aux êtres humains. Ceci découle de leur accord au sujet de la non-
3) Chacune des 2 tendances a compris que les mots visent à exprimer des sentiments
dans le coeur ou à faire référence à des choses matérielles qui sont significatives pour
les utilisateurs de chaque langue ; et qu'aucune langue, aussi riche soit-elle, ne peut
inclure des expressions à propos d'objets inconnus de ses locuteurs. Puisque les
Il a donc été démontrer que les salafs (premières générations) et les khalafs
(générations suivantes) se sont accordés sur le principe de l'explication métaphorique
et que la différence entre eux était limitée au fait que les khalafs ont été plus enclins à
expliquer le sens recherché. Ils étaient forcés de le faire afin de mettre l’accent sur la
nécessité d’éliminer à propos d'Allah toute croyance anthropomorphiste. Leur but était
de protéger les musulmans ordinaires d'une telle conception erronée. Par conséquent
les différences entre les 2 tendances ne justifient pas de disputes ni de récriminations.
Nous croyons que la position des salafs (premières générations), qui était de
laisser l’explication de leur sens à Allah - Exalté soit-Il - , est plus prudente et
devrait être suivie afin d’éviter les problèmes résultant de l’interprétation
Mais d’un autre côté, nous croyons que les interprétations métaphoriques des khalafs
(générations suivantes) ne justifient pas un quelconque jugement à leur encontre
d’être sorti de l’islam ou d’avoir dévié de la voie droite, ni cela ne justifie-t-il la longue
dispute entre eux et les autres par le passé et à l’heure actuelle, car l’islam est
suffisamment vaste et étendu pour tous les accommoder. Même les adhérents les plus
inconditionnels de la position des premières générations, qu’Allah soit satisfait d’eux,
ont été forcés à avoir recours à l’interprétation métaphorique dans de nombreux cas.
L’imam Ahmad Ibn Hanbal, par exemple, qu’Allah soit satisfait de lui, a donné une
‘La Pierre Noire (de la Ka’ba) est la main droite d’Allah sur terre’
Je suis tombé sur une parole de l’imam an-Nawawi, qu’Allah soit satisfait de lui, qui
restreint la différence entre les deux positions à un tel degré qu’il ne devrait rester
aucune place pour les disputes ou les controverses, d’autant plus que les générations
suivantes ont établi comme condition pour leurs explications métaphoriques qu’elles
soient rationnellement acceptables, et qu’elles soient en accord avec la sharî’a et
n’aillent pas à l’encontre d’un des fondements de l’islam.
- Exalté soit-Il - . »
La conclusion est que les premières générations et les générations suivantes se sont
accordées sur le fait que ce qui est désigné par ces "mutashabihât" n'est pas leur sens
littéral comme il est communément compris par les gens. Ceci par conséquent
équivaut au ta'wil (interprétation métaphorique) d'une manière générale. Il se sont
également mis d'accord sur le fait qu'une interprétation métaphorique qui va à
l'encontre des fondamentaux de la shari'ah est inadmissible. Le désaccord était ainsi
limité à la question d’interpréter ou non en accordance avec ce qui est compatible
avec la sharî'ah, et ce n'est pas une différence fondamentale comme tu peux le voir.
L'interprétation métaphorique était une approche à laquelle ont eu recours certains
salafs eux-mêmes. L'objectif le plus important vers lequel les efforts des musulmans
devraient être dirigés à présent devrait au contraire être celui visant à unifier les
rangs et à parler avec une seule voix chaque fois que l'opportunité se présente.
D’Allah - Exalté soit-Il - nous dépendons et en Lui nous plaçons notre confiance.
Note:
(L’imam n’a jamais complété cette épître, en raison de son assassinat en 1949, un
véritable témoignage de son engagement.)
Introduction :
Louange à Allah seulement, que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son
serviteur élu, notre maître Muhammad sur sa famille, ses compagnons élus, gens
de loyauté ainsi que sur ceux qui les suivirent.
Ma réflexion sur ce point, est naît de mon étude de certains livres traitant du tawhid,
et des différents dogmes qui préconisent cette décomposition qui a été faite sans
légitimité et sans raison.
Saches que la décomposition du tawhid en ces trois catégories est nulle. Certains
auteurs récents ont parlé en faveur de cette décomposition. Parmi eux, l’auteur de
l’exégèse de la «‘aquida attahawiya » Ibn abi el ‘iz qui se qualifie de hanafi (adepte de
l’école juridique hanafite). Il a dans son éxegese répliqué à l’auteur de l’œuvre original
l’Imam Ja’far Ettahawi el hanafi - qu’Allah lui fasse miséricorde - sur certains points,
tout en laissant apparaître son attachement au «madhab» (école juridique) des saints
prédécesseurs (Salaf salah). Il a dans son exégèse démenti clairement le Coran la
sunna et le consensus (ijma’). Ainsi que la ‘aquida des gens de la sunna et du groupe
(ahlou essouna wa el jama’a) contenus dans les propos de l’Imam Abou Ja’far
Attahawi.
Ibnou Abi al ‘iz dans son exégèse précédemment citée a certes proclamé cette
décomposition : il écrit : « le tawhid se décompose en trois catégories, le premier
concerne les propos sur les attributs, le second la souveraineté qui démontre qu’Allah
est le seul créateur de toute chose, le troisième celui de la divinité qui démontre
qu’Allah seul doit être adoré sans associé. »
Commençons donc par démontrer avec certitude que cette décomposition est
ainsi que :
Allah - Exalté soit-Il - n’a certes jamais démontré dans son livre, et ni le Prophète
- qu’Allah lui accorde la paix et la grâce - dans sa sunna que le tawhid se divisait
en trois catégories (tawhid de la souveraineté, tawhid de la divinité, et tawhid des
attributs et noms divins), de plus ni les compagnons ni un des saints prédécesseurs
n’ont décomposé le tawhid de cette façon.
Cette décomposition en fait est une innovation condamnable qui est apparu au
huitième siècle de l’hégire, soit huit cent ans après la mort du Prophète -
qu’Allah lui accorde la paix et la grâce -, et nul avant cette époque ne parla de
cette décomposition.
Le but visé par cette décomposition du tawhid, est de qualifier de mécréant les
croyants n’adoptant pas cette voie, et ceci en argumentant qu’ils ont unifié Allah
en ce qui concerne la souveraineté ( tawhid rouboubiya ) comme l’ensemble des
mécréants et prétendant qu’ils n’ont pas unifier Allah dans la divinité (qui est le
tawhid de l’adoration). Grâce à cela ils ont pu rendre apostat ceux qui parmi les
musulmans invoquaient Allah par l’intermédiaire d’un Prophète ou par les
saints (al moutawassiloune). Ainsi qu’un nombre important de gens voyant le
contraire de leur avis, et la raison de tout cela est le harani (habitant de la province ce
Haran dans le « Cham » l’auteur veut désigner ibn taymiya). Sur cette voie c’est
engagé l’éxègeste de la tahawiya ibnou abi al ‘iz le surnommé «el hanafi », qui a
contredit l’Imam el Hafid Attahawi el Hanafi dans sa ‘aquida et ceci dans différents
domaines.
Parmi ces contradictions : l’Imam Attahawi renie la notion de limite (el had) à Allah le
plus haut, l’éxegese lui Lui reconnaît des limites, également Attahawi renie l’existence
de sens ou point cardinaux à Allah, l’exégèse lui Lui en reconnaît.
Au point que le grand savant ‘Ali el Qari el Hanafi à dit au sujet de l’auteur de
l’éxegese dans l’ouvrage el fiqhou el akbar page 172 :
« Il est le partisan d’une école (madhab)
nulle suivant un groupe d'innovateurs !!! »
Allah les a qualifiés de menteur et d’incrédule, de plus Allah a été très expressif en les
caractérisant de mécréant. Alors comment peut on dire qu’ils sont unificateur du
tawhid de la souveraineté alors qu’Allah les a déclarés incrédule de façon clair ?!
Deuxièmement : Les mécréants qui disaient, selon les descriptions citées dans les
paroles d’Allah :
« Si tu leur demandais : « Qui a créé les cieux et la terre ? » Ils
diraient assurément « Allah » ». Sourate 39 : Les groupes (Az-
Zumar) verset 38.
ainsi que ceux qui disaient : « Nous les adorons que pour qu’ils nous rapprochent
davantage d’Allah. » (Sourate 39 : Les groupes (Az-Zumar) verset 3), n’avaient
aucune foi en l’unicité d’Allah dans la souveraineté (si nous considérions cette
décomposition du tawhid) ainsi qu’en l’existence d’Allah.
Et ceci est prouvé par les preuves que je vais avancer si Allah le veut. En réalité ils
ont tenu ces propos face aux argumentations du Prophète - qu’Allah lui accorde la
paix et la grâce -, qui prouvait l’existence d’Allah et qui anéantissait de ce fait leur foi
en ces divinités qu’ils adoraient en dehors d’Allah. De ce fait Allah a ordonné a Son
Messager de discuter avec eux à propos de leur croyance polythéiste. Et d’argumenter
sa position et de leur prouver la vérité, Allah dit :
S’ils avaient foi en Allah Créateur des cieux et de la terre et de ce qu’ils contiennent
pourquoi Allah leur aurait demandé de méditer sur les chameaux comment ils furent
créés, sur les montagnes comment elles furent dressées, sur la terre comment elle fut
nivelée, et sur les cieux comment ils furent élevés ?
Leur réponse après la question du Prophète - qu’Allah lui accorde la paix et la grâce
- lorsqu’il leur fut prouvé l’existence d’ Allah après la réflexion sur la création :
Concernant leurs propos « Nous les adorons afin qu’ils nous rapprochent davantage
d’Allah. » Ceci n’est qu’un mensonge prouvé par le Coran. Lorsque Allah dit à la fin
du verset ; « Allah ne guide pas celui qui est menteur grand ingrat. » (Sourate
39 : Les groupes (Az-Zumar) verset 3). Allah dit également :
« Ils vous satisfont de leurs bouches tandis que leurs cœurs se refusent. »
Sourate 9 : Le repentir (At-Tawbah) verset 8.
Ils n’est pas autorisé où juste qu’une personne conclue, après cette argumentation
tirée de ces deux versets [ « Nous ne les adorons.. » « Si tu leur demandes.. »],
qu’ils étaient unificateurs (muwahidin) d’un tawhid qui s’appelle le « tawhid de la
souveraineté », mais au contraire cette conclusion et en contradiction avec le Coran
qui les a qualifié de mécréant ! Il apparaît donc que cette conclusion superficielle et
faible de sens, ne peut émaner seulement que d’une personne ayant peut de savoir
dans la science du Coran, de la sunna ainsi que dans les règles du tawhid démontrées
dans le livre saint et la sunna authentique, et ceci est démontré par :
Allah - Exalté soit-Il - a été très expressif sur leur mécreance dans Son saint livre,
quand il dit :
Quatrièmement : Ibn Taymiya - qu’Allah lui fasse miséricorde - qui est l’instigateur
de cette décomposition du tawhid, dit que les polythéistes proclamaient l’unicité
d’Allah dans le domaine de la souveraineté (tawhid el rouboubiya), et qu’ils ne lui
reconnaissaient pas celui de la divinité (tawhid el oulouhiya), et que les musulmans
qui contredisent ses avis reconnaissent Allah dans sa souveraineté et non pas dans sa
divinité, de ce fait il les rend mécréants, et voilà donc le but visé par cette
décomposition.
Episode 3 : Ach-Chakoûr
"Le Très Reconnaissant, Le Très Remerciant, qui remercie infiniment et rétribue avec
profusion et munificence"
Aujourd’hui nous allons parler d’un autre des Noms d’Allah (SWT[i]). C’est un Nom
qui nous incite à faire toujours plus d’efforts. C’est un Nom qu’il convient d’aborder
en ce début de Ramadan, car il nous stimule et nous donne l’énergie de vaincre notre
paresse et de faire toujours plus, dans nos prières, dans toutes nos dévotions, dans
tous nos actes…. Ce Nom c’est… Ach-Chakoûr et il est mentionné à plusieurs reprises
dans le Coran comme dans ce verset qui peut être traduit par : « afin [qu’Allah] les
récompense pleinement et leur ajoute de Sa grâce. Il est Pardonneur et
Reconnaissant. » (TSC[ii], Ghâfir (LE PARDONNEUR) : 30)
Nous aborderons tout d’abord la signification linguistique de ce Nom d’Allah, puis
dans une deuxième partie nous parlerons de la relation de ce Nom avec les autres
Noms d’Allah, puis nous parlerons du Paradis comme manifestation du Nom d’Allah
Ach-Chakoûr, et enfin nous verrons quel est notre devoir vis-à-vis de cet attribut
d’Allah et ces conséquences sur notre vie.
Allah dit – ce qui peut être traduit par : « quiconque accomplit une bonne action,
Nous répondons par [une récompense] plus belle encore. Allah est certes Pardonneur
et Reconnaissant.» (TSC, Ach-Choura (LA CONSULTATION) : 23)
Le Prophète (BP sur lui) nous dit : « Crains Allah, même avec un morceau de datte
(que tu donnes en charité). » Il nous dit aussi (BP sur lui) : « Que personne ne néglige
un acte de bienfaisance (aussi infime soit-il), comme accueillir son frère avec un
visage épanoui. » Rien n’est négligeable pour Allah, Il te remerciera pour toutes tes
actions. Même les plus petites.
Le Prophète (BP sur lui) nous dit : « Quiconque nourrit celui qui jeûne, sera affranchi
du Feu. » Et lorsque les compagnons du Prophète lui firent remarquer que tout le
monde ne possède pas de quoi nourrir quelqu’un qui jeûne, il leur dit (BP sur lui) : «
Allah donne cette récompense à celui qui nourrit un jeûneur, même si ce n’est qu’avec
un peu de lait, ou même une gorgée d’eau. »
Le Prophète (BP sur lui) nous dit : « Dans le désert, un homme trouva un chien
haletant, léchant la poussière (de soif). Il se dit : Le chien est aussi assoiffé que moi,
il descendit dans le puits, emplit sa chaussure d’eau et remonta pour donner à boire
au chien. Allah lui en fut reconnaissant, lui pardonna ses fautes et le fit entrer au
Paradis.»
Le Prophète (BP sur lui) nous dit aussi: « Tout jeune se montrant généreux envers un
vieil homme, Allah lui enverra qui sera généreux envers lui dans sa vieillesse. »
‘Othman Ibn Talha, alors qu’il était encore parmi les mécréants, se montra
magnanime lorsqu’il accompagna Oumm Salama et son fils de la Mecque à Médine
alors qu’elle s’apprêtait à faire le chemin seule pour rejoindre son mari. Devant cet
acte généreux, Oumm Salama lui dit : « Par Allah, Allah te remerciera pour ce que tu
as fait. » Lorsque ‘Othman Ibn Talha embrassa l’Islam, Oumm Salama dit à son sujet :
« J’ai toujours pensé en moi-même qu’Allah allait le remercier pour cela. »
Abou Soufyân et Abou Djahl furent les ennemis du Prophète durant vingt ans, mais
Abou Soufyân finit par embrasser l’Islam lors de la conquête de La Mecque alors que
Abou Djahl mourut mécréant. Pour en comprendre la raison probable, souvenons-
nous de l’incident qui s’était produit lors de l’émigration du Prophète, lorsqu’ Asma’,
la fille de Abou Bakr était la seule à connaître l’endroit où il s’était réfugié. Abou Djahl
l’avait giflée violemment parce qu’elle refusait de leur divulguer la cachette. Mais
Abou Soufyân s’était attendri et l’avait consolée. Abou Bakr avait prédit qu’Allah le
remercierait pour son attitude.
Tous ces incidents nous montent que les bonnes actions ne se perdent pas et qu’Allah
remercie Ses Serviteurs en décuplant leur récompense. Ne soyons pas avares de
bonnes actions et ne négligeons pas les actes les plus infimes, même sourire à son
frère. Et la plus belle récompense d’une bonne action est sans doute le sentiment
même qu’Allah te remerciera pour elle.
Le hadith dit : « Quiconque fait l’aumône d’une datte (provenant d’un gain licite),
Allah la fait croître pour son propriétaire comme on élève une pouliche, jusqu'à ce
qu’au Jour du Jugement il la retrouve comme le Mont Ouhoud. » S’il en est ainsi pour
une datte, qu’en sera-t-il des aumônes plus importantes ?! Le remerciement d’Allah
ne peut être qu’une récompense décuplée. C’est la signification du Nom Ach-
Chakoûr.
Les livres d’histoire rapportent qu’un pêcheur nommé Abou Nasr As-Sayyâd,
invoqua Allah avant de pêcher un poisson qu’il vendit pour pouvoir nourrir sa
famille. Il acheta une galette et sur le chemin du retour il croisa une femme et un
enfant plus pauvres que les siens. Il hésita et finit par leur donner la galette, pensant
qu’Allah ne laisserait rien se perdre. Peu après être rentré chez lui les mains vides, il
reçut la visite d’un homme qui lui apportait une somme d’argent qu’il devait au père
du pêcheur décédé. Le pêcheur fit fructifier cet argent, s’enrichit et faisait l’aumône
avec de grosses sommes d’argent. Une nuit il vit en songe que le Jour du Jugement, la
galette qu’il avait donnée à la femme et à l’enfant, le sourire de l’enfant, et les larmes
de la femme à cet instant, pèseront plus dans la balance que les grosses sommes qu’il
dépensait depuis qu’il était devenu riche.
Allah ne laisse rien se perdre, et même nos intentions ne se perdent pas, si l’on n’a pas
les moyens de les réaliser. Ce hadith le prouve : « Il y a quatre catégories de
personnes : des personnes auxquelles Allah a donné la science (religieuse) et la
fortune et qui la dépensent dans le sentier d’Allah, des personnes auxquelles il a
donné la science, mais pas la fortune, et qui disent : Si J’avais la fortune d’untel, je
l’aurais dépensée dans le sentier d’Allah… Ces deux-là ont la même récompense… »
Al-Alim (L’Omniscient). Il est Celui dont le savoir englobe toutes nos actions révélées
et dissimulées. Certaines personnes accomplissent de bonnes actions en cachette du
commun des mortels, mais Allah l’Omnipotent ne manque jamais de les remercier
parce que rien ne peut lui être caché. Allah est Reconnaissant et Omniscient." (TSC,
An-Nisâ' (LES FEMMES) : 147).
Ach-Chakour et le Paradis.
Vous pouvez peut-être tout simplement vous imaginer le moment où Allah vous dira
qu’Il est satisfait de vous et vous entrerez au Paradis dont la porte, d’après le
Messager d'Allah (BP sur lui), est aussi grande que la distance de la Mecque à la
Syrie. Les gens “ … seront conduits par groupes …” (TSC, Az-Zoumar (LES
GROUPES) et vous verrez devant vous tous les prophètes ainsi que notre Messager
d'Allah (BP sur lui) et ses Compagnons. La porte du Paradis s’ouvrira et vous direz –
ce qui peut être traduit par - : " … Louange à Allah qui a écarté de nous l'affliction.
Notre Seigneur est certes Pardonneur et Reconnaissant. " (TSC, Fâtir (LE CREATEUR)
: 34). Oeuvrez donc pour le Paradis et oubliez le monde ici-bas. Dépensez-vous pour
les bonnes œuvres et donnez généreusement aux nécessiteux.
Allah (SWT) dit aux gens du Paradis : “Je vous dois quatre choses : une jeunesse, une
santé, un bonheur et une vie perpétuels. Le Prophète (BP sur lui) décrit ainsi le
Paradis : “Ses murs sont faits de pierres en or et en argent cimentées par du musc et
son parterre est couvert de perles. Il dit que la plus petite propriété y est de la
longueur de mille ans de marche, que le meilleur rang sera celui de ceux qui voient
leur Seigneur en permanence et le moindre celui de l’homme qui sort de L’Enfer en
rampant. Ce dernier entrera au Paradis et sera reçu par Allah qui lui donnera des
biens plus que ce que possède les rois de ce monde.
Quoi faire donc pour vivre avec l’attribut de Ach-Chakour ?
1- Donner. Le Prophète (BP sur lui) dit : “Au Jour de la Résurrection, Allah soulagera
de la peine celui qui aura soulagé la peine d’un autre en ce monde ; Il préservera de la
honte celui qui aura préservé l’intimité d’un autre, et Il sera au secours de celui qui
viendra au secours de son frère.”
2- Adorer Allah ardemment. Priez, lisez le Coran plusieurs fois au mois de Ramadan,
priez en groupe et priez en pleine nuit. Ach-Chakour vous remerciera à Sa façon.
3- Etre fidèle à Ach-Chakour. Pensez-vous recevoir un meilleur prix pour votre vie
ici-bas de la part de quelqu’un d’autre que Allah ? Qui pourra vous donner autant ou
plus que le Paradis ? Pourquoi alors Lui associer autre chose ? La récompense peut
certes tarder mais il ne faut jamais se détourner de Lui ni compter sur les puissants
de ce monde à part Lui. Ach-Chakour vous en sera reconnaissant et vous en
remerciera.
______________________
[i]Soubhanaho Wa Ta’ala : ‘exalté soit-Il’
[ii]TSC : Traduction des Sens du Coran. Cette traduction est celle du sens courant le
plus connu jusqu'à présent de la sourate sus mentionnée. Lire la TSC ne remplace
nullement sa lecture en arabe, la langue de révélation du noble Coran.
__________________
Ma session sur dailymotion : ici
Apprentissage de l'histoire des prophètes : ici
Apprentissage de la Sira nabawyya : ici
Les Qualités de l'Âme :ici
yassyass21
Episode 4 : At-Tawwab
Celui qui guide au repentir et l’agrée.
L’attribut d’aujourd’hui est un appel divin qui renouvelle l’espoir dans notre vie.
C’est un appel à toute la société, à tout le monde. Il s’agit de At-Tawwab :
l’Accueillant au repentir, qui guide au repentir et l’agrée.
La signification de ce nom ‘At-Tawwab’ :
Trois termes en arabe ont le même sens: Taba, thaba, `aba
Taba (Il s’est repenti): veut dire, il est revenu ; on dit ‘Thaba ila Rochdihi’ pour
signifier qu’il a retrouvé sa raison. Allah, At-Tawwab, est Celui qui accepte tous ceux
qui reviennent à Lui :
“Et c’est Lui qui agrée de Ses serviteurs le repentir”(TSC[i], Al Choura (la
consultation) : 25)
Parfois un homme commet une faute et ne présente pas ses excuses, par crainte de ne
pas être accepté, ou d’être embarrassé par la personne à qui il présente ses excuses.
At-Tawwab, par ce verset, nous signifie que notre repentir sera toujours accepté et
qu’il ne faut pas être gêné de le demander. Il est “Le Pardonneur des péchés,
l’Accueillant au repentir” (TSC, Ghafir (Le Pardonneur) : 3)
Qui doit se repentir?
Il ne s’agit pas seulement des pécheurs, des criminels ou des négligents, mais aussi
des hésitants et des croyants : “Repentez-vous tous devant Allah ô croyants” (TSC,
An-Nour (La lumière) : 31). Egalement ceux qui commettent les péchés capitaux
(l’adultère, les désobéissants, ceux qui ne prient pas, les riches qui ne donnent pas
l’aumône, le policier qui a opprimé les gens, ceux qui donnent ou acceptent des pots
de vin…)
Aussi ceux qui commettent des péchés mineurs doivent se repentir. C’est Allah qui
propose à Ses serviteurs de se repentir. “Ne se repentent-ils pas à Allah et
demandent Son pardon ?”
Dans le Coran, sourate “Le Repentir”, Allah (SWT[ii]) accorde le repentir à tout le
monde même aux polythéistes : « Ils ne respectent, à l'égard d'un croyant, ni parenté
ni pacte conclu. Et ceux-là sont les transgresseurs. Mais s'ils se repentent,
accomplissent la Salât et acquittent la Zakât, ils deviendront vos frères en
religion… » (TSC, At-Tawba (LE DESAVEU ou LE REPENTIR) : 10-11).
Le repentir dans le Coran et la Sunna :
“Dis: “Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne
désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés“” (TSC,
Az-zumar (Les groupes) : 53). Ce verset est un baume aux blessures. Quels que
soient vos péchés, votre éloignement, votre égarement, si vous revenez à Allah, Il
acceptera votre repentir.
La miséricorde d’Allah est telle qu’Il dit dans le verset : “Ô Mes serviteurs” et n’a pas
dit “Ô Criminels” ou “Ô pécheurs”. Il dit également : “qui avez commis des excès”,
sans citer en détail les péchés. Est-ce qu’on pourrait sentir la magnificence de cet
appel divin?
“Allah aime ceux qui se repentent et Il aime ceux qui se purifient” (TSC, Al Baqara
(La vache : 222)
“Et Allah veut accueillir votre repentir. Mais ceux qui suivent les passions veulent
que vous vous incliniez grandement (vers l’erreur comme ils le font)”. (TSC, An-
Nissa` (Les femmes) : 27). Tous les pécheurs sont désignés par ce verset.
Dans les hadiths, le Prophète dit: “Ô gens Demandez-le pardon à Allah et repentez-
vous à Lui, moi je demande le pardon 100 fois par jour”. Il se repentait 100 fois par
jour alors qu’il est exempt du péché.
Le Prophète dit : “Le jour où Allah a créé les Cieux et la Terre, Il a créé une porte, l’a
laissée ouverte du côté de l’ouest. La largeur de la porte est estimée à plus de 70 ans
de marche pour quelqu’un qui a de quoi se déplacer. Savez-vous c’est quoi cette
porte? Les compagnons répondirent : non, le Prophète répondit : c’est la porte du
Repentir. Quand le soleil se lèvera de l’ouest, la porte se fermera.”
Dans un autre hadith : “Allah aime plus que n’importe qui qu’on Lui présente des
excuses”.
Les excuses peuvent gêner les hommes mais At-Tawwab aime entendre Ses
serviteurs s’excuser. Il tend Sa main pour accueillir le repentir de tous les pécheurs.
N’Est-il pas digne d’être aimé ?
Dans un hadith Qoudssi, Allah (SWT) dit : « Moi (Dieu), les Djinns et les hommes
sommes dans une situation extraordinaire. Je crée et on adore autre que Moi. Je
subsiste aux besoins, et on remercie autre que Moi. Mes bienfaits, pour eux,
descendent, et leur ingratitude à Mon égard monte vers Moi. Je suscite leur amour
avec Mes biens alors que Je n'ai pas besoin d'eux, et ils suscitent Ma colère avec leurs
péchés alors qu'ils ne peuvent se passer de Moi ... Ceux qui M’évoquent sont ceux à
qui Je tiens compagnie, que celui qui désire Ma compagnie m’évoque. Ceux qui
M’obéissent sont ceux que J’aime et Je ne fais pas désespérer ceux qui Me
désobéissent de Ma miséricorde. Lorsqu’ils se repentissent à Moi, Je deviens leur
bien-aimé et lorsqu’ils refusent de le faire je suis leur médecin. Je les accable de
malheurs pour les purifier de leurs défauts. La bonne action chez Moi compte dix
fois son dû et plus. La mauvaise action compte chez Moi son égale et Je pardonne.
Par Ma noblesse et ma majesté, s’il M’en demande pardon, Je la pardonne. Celui
d’entre eux qui Me vient repentant, Je vais très loin au devant de lui et celui qui se
détourne de Moi, Je lui dis de près : “Où vas-tu, as-tu un autre Seigneur que Moi ? ”
Le Prophète (BP sur lui) dit : Notre Seigneur (SWT) descend chaque nuit au ciel de la
terre au dernier tiers de la nuit, une descente digne de Lui et Il dit: Qui est en train de
M’invoquer pour que Je l’exauce ? Qui Me demande pardon pour que Je le lui accorde ? Qui
se repent pour que Je l’accepte ? Qui demande miséricorde que Je lui donne?
Dans un très beau hadith, le Prophète (BP sur lui) dit : Allah est plus heureux du
repentir de Son serviteur qu’un homme ayant perdu dans le désert sa monture qui
porte sa nourriture et sa boisson. Désespéré et se préparant pour mourir, il la
retrouve. Allah, en effet, se réjouit du repentir de Son serviteur croyant plus que
cet homme qui a retrouvé sa monture et ses vivres.
Mais la joie d’Allah n’est point comme celle des humains. C’est le Tout-Puissant, « il
n’y a rien qui Lui ressemble. » Mais pourquoi cette joie ? Le riche généreux lorsqu’il
donne au pauvre, est plus content de ce don que le pauvre qui le reçoit car le pauvre
est tellement préoccupé par ce qu’il reçoit qu’il oublie sa joie. « A Allah (Seul) est le
qualificatif suprême. »
D’un autre point de vue, lorsque un homme se repent, il se sent humilié face au
Tout-Puissant, honteux et ressentant la douleur de ses fautes. Il implore le pardon de
‘At-Tawwab’ et rien n’équivaut cette humiliation dans le cœur du repentant car elle
incarne la vraie humilité du musulman serviteur d’Allah.
Toutes ses notions sont pour vous encourager au repentir. Tous ceux qui m’écoutent
connaissent leurs fautes comme je connais les miennes. Décidons maintenant
qu’aujourd’hui sera un jour de repentir.
La raison derrière le repentir :
Le jour où Iblis a refusé d’obéir à l’ordre divin de se prosterner face à Adam, il a juré
par la Tout-Puissance d’Allah de tenter tous les hommes vers la faute et le péché. En
ce moment, At-Tawwab a juré de leur pardonner tant qu’ils se repentissent et qu’ils
implorent Son pardon.
Mais pourquoi est-ce que Allah accepte ainsi tous ces pécheurs tant qu’ils se
repentissent et qu’ils implorent Son pardon ? Pourquoi même l’idée du repentir ?
Rappelons-nous que Allah a créé l’homme pour améliorer la terre comme Il le dit
dans le verset coranique : « Je vais établir sur la terre un vicaire ‘’Khalifa’’.» Que se
passerait-il si le repentir n’existait pas ? Si un homme a volé et il ne peut point se
repentir, il volera encore une fois. Ce sera donc le désordre et la corruption sur la
terre. Allah, le Tout-Puissant, agrée donc le repentir des hommes car c’est le moyen
de sauvegarder la terre. Ainsi, la réforme de nos pays commencera par l’attribut
divin At-Tawwab, c’est par Son nom et à la lumière de Son nom que nous vivons.
Le nom ‘At-Tawwab’ fortifie :
Alors que le péché laisse dans l’âme une honte et un désespoir qui la détruisent, le
repentir, qu’il soit au niveau du pays ou au niveau individuel, renouvelle l’espoir et
augmente la vitalité. Allah agrée le repentir car Il veut des hommes qui améliorent la
terre et non point des hommes que le péché retient. Le nom d’Allah ‘Ach-Chakour’
augmente vos points forts alors que le nom At-Tawwab diminue vos points faibles et
c’est cet équilibre qui mène au succès.
Le repentir nous mène à la connaissance d’Allah :
La première condition est le regret. Le Prophète (BP sur lui) dit : « Le repentir c’est le
regret », le regret de tous les péchés commis, un regret que vous manifestez par une
douleur au cœur ou par une larme écoulée, par une Omra ou par de longues
implorations du pardon.
La deuxième condition est d’arrêter de commettre la faute.
La troisième condition est d’être déterminé de ne plus retourner à cette faute. Mais il y a
une quatrième condition. Vous devez rendre les droits que vous devez aux autres
pour que Allah agrée votre repentir. Allez donc vers At-Tawwab et faites
qu’aujourd’hui soit un jour de repentir. Ce jour sera le jour le plus heureux de ta vie.
Si après le repentir on commet la même faute, un second repentir serait-il agréé ? Le
Prophète (BP sur lui) a relaté d’après son Seigneur (SWT) : "Un homme, ayant
commis un péché, s'écria: "Seigneur! Pardonne-moi mon péché". "Puisque, dit Allah,
Mon Serviteur a commis un péché et a constaté qu'il avait un Seigneur qui pardonne
les péchés et qui les punit, Je lui pardonne". Puis, cet homme commet un nouveau
péché. - "Seigneur, s'écria-t-il; j'ai commis un nouveau péché, pardonne-le-moi".
"Puisque, dit Allah, Mon Serviteur a commis un péché et a constaté qu'il avait un
Seigneur qui pardonne les péchés et qui les punit, Je lui pardonne". Puis, cet homme
fit un nouveau péché. - "Seigneur, s'écria-t-il; j'ai commis un nouveau péché,
pardonne-le-moi". "Puisque, dit Allah, Mon Serviteur a commis un péché et a
constaté qu'il avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui les punit, Je lui
pardonne pour la troisième fois. Qu’il fasse ce qu’il veut, Je lui accorde d’avance le
pardon".
Mais attention, lorsque l’on commet beaucoup de péchés, on n’arrive plus à nous en
repentir car, honteux, on se sent loin d’Allah et on ne peut pas nous adresser à Allah
pour implorer Son pardon. Arrivés à ce point, faites de bonnes actions car elles
effacent les fautes et c’est une autre manière de vous repentir et de vous approcher
du chemin d’Allah. Le mois de Ramadan est le mois des bonnes actions car c’est le
mois du repentir. Et cet épisode vient au début de ce mois pour vous pousser à vous
repentir, à prier Allah et à L’adorer, à vous adresser à Lui par Son nom At-Tawwab.
Louange à Allah - Exalté soit-Il -, qui agença une création si complexe que toutes
les flèches des vaines conceptions ne sauraient en percer les prodiges! De la
contemplation de ses merveilles les plus élémentaires, les intelligences s'en
reviennent, éperdues et perplexes. Par vagues successives, Ses grâces bienfaisantes
ne cessent d'affluer vers les mondes qu'ils les acceptent ou qu'ils les refusent.
Une des merveilles de cette Grâce divine est qu'Il créa l'homme à partir du liquide
[séminal], lui assignant une descendance et des liens de parenté. Puis Il le soumit au
désir amoureux, par la force duquel Il le contraignit à se reproduire, préservant ainsi,
Que la grâce et la paix soient sur Muhammad – que la Paix et le Salut d'Allah soient
sur lui –, envoyé aux hommes pour les mettre en garde et leur porter la bonne
nouvelle, ainsi que sur sa famille et sur ses Compagnons ; une grâce illimitée, et une
paix salutaire !
et la troisième, des convenances qui régissent les relations entre mari et femme,
depuis la conclusion du mariage jusqu'à ce que la vie ou la mort les sépare (litt. :
jusqu'à leur séparation).
Au Nom d'Allah Le Tout-Miséricordieux Le Très-Miséricordieux
PREMIERE PARTIE :
De ce qui peut inciter au mariage,
ou en détourner.
Sache que les savants sont partagés quant aux mérites du mariage : certains en
exagèrent l'importance, au point d'affirmer qu'il est plus méritoire de se marier que de
" O les croyants! Il ne vous est pas licite d'hériter des femmes
contre leur gré. Ne les empêchez pas de se remarier dans le
but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donné, à moins
qu'elles ne viennent à commettre un péché prouvé. Et
comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de
l'aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que
vous ayez de l'aversion pour une chose où Allah a déposé un
grand bien. "
Sourate 4 : Les femmes (An-Nisa') verset 19.
s'II mentionne ce détail, c'est bien pour mettre en valeur la grâce et la faveur qui
s'y rattachent. Et lorsqu'Il fait l'éloge de Ses saints, c'est entre autres parce qu'ils
demandent le mariage dans leurs invocations :
Et aussi :
Remarquons cependant que dans cette dernière parole, c'est le prétexte avancé qui
est blâmé, et non le fait de s'abstenir en lui-même.
Et aussi :
"Celui d'entre vous qui est en mesure de se marier, qu'il le fasse
car le mariage permet de préserver la chasteté du regard, et de
mener une vie sexuelle vertueuse (litt. : détourne le regard et
protège le sexe). Quant à celui qui n'est pas en mesure de se
marier, qu'il multiplie les jours de jeûne, car il produira sur lui les
effets d'une castration (wijâ)."
Cette parole indique donc qu'une des principales raisons qui peuvent pousser à se
marier est la crainte de tomber dans la corruption de l'oeil ou du sexe. Quant au mot
wijâ, il signifie: "castrer un étalon en écrasant ses testicules, jusqu'à disparition de sa
virilité". C'est une image éloquente pour traduire l'incapacité où l'on est d'avoir des
relations sexuelles lorsque l'on jeûne.
Il a dit également :
On voit ici qu'un des principaux mérites du mariage est de préserver l'homme de la
transgression, en lui épargnant la débauche ; car dans la majorité des cas, qu'est-ce
qui vient corrompre la religion de l'homme, si ce n'est son ventre et son bas-ventre ?
"Toutes les oeuvres des fils d'Adam ont une fin, à l'exclusion de
trois d'entre elles: un fils pieux qui fait des invocations en faveur
de son père défunt... (et ainsi de suite jusqu'à la fin du hadîth)."
Or, on n'a de filiation [licite] que par le mariage. "
On peut conclure de cette parole qu'Ibn 'Abbâs mettait le mariage au rang d'une
dévotion complémentaire ; mais il semble plus probable que ce qu'il entendait par là,
c'est qu'à cause de l'empire que la sensualité peut avoir sur le cœur du dévot, celui-ci
ne trouve la paix que lorsqu'il a libéré son coeur de tout ce qui peut le troubler et le
distraire d'Allah . C'est pour cela que ce même Compagnon réunit ses serviteurs
'Ikrimah, Karîb, ainsi que d'autres [jeunes gens de leur âge] dès qu'ils eurent atteint
la puberté, et leur dit :
Quant à Mu'âdh ibn Jabal - qu'Allah soit satisfait de lui - , lorsque ses deux
épouses moururent de la peste (et alors que lui-même était atteint de ce fléau), il
sollicita ainsi son entourage :
sensualité. 'Umar - qu'Allah soit satisfait de lui - multipliait les mariages, mais il
précisait toutefois :
Un des Compagnons [du nom de Rabî'a al-Aslamî] avait voué sa vie au service de
lui. Un jour cependant, l'Envoyé d'Allah - sur lui la grâce et la paix - lui demanda :
L'homme répondit :
Et il se tut. [Au bout d'un certain temps de silence,] l'Envoyé d'Allah réitéra sa
question et Rabî'a lui fit la même réponse. Mais il se mit à réfléchir, se disant :
"Par Allah ! L'Envoyé d'Allah - sur lui la grâce et la paix - sait assurément
mieux que moi ce qui peut améliorer ma condition en ce monde et dans
l'autre, et ce qui peut me rapprocher d'Allah ! S'il m'interroge une nouvelle
fois [à ce sujet], je m'exécuterai."
Aussi, lorsque le Prophète lui demanda pour la troisième fois pourquoi il ne se mariait
pas, le Compagnon ne put que lui répondre:
"Réunissez pour votre frère l'équivalent en or d'un noyau [de datte] !"
Ainsi fut fait, et ils partirent en compagnie de leur frère auprès de la tribu en question,
où la mariage fut aussitôt conclu. A leur retour, le Prophète dit au jeune marié:
Alors les Compagnons se cotisèrent à nouveau, réunissant de quoi acheter une brebis
pour le banquet... L'insistance du Prophète à vouloir marier Rabî'a montre bien qu'il
existe un mérite inhérent au mariage ; à moins qu'il n'ait deviné chez ce Compagnon
l'envie qu'il avait de prendre femme.
Bishr ibn al-Hârith [al-Hâfî] affirmait quant à lui: "Il y a trois points par lesquels
Ahmad ibn Hanbal me dépasse en mérite : il recherche ce qui est licite pour lui-même
et pour autrui, alors que je ne le recherche que pour ma simple personne ; il a montré
une grande disponibilité à se marier, alors que j'en étais moi-même incapable ; et
enfin, il a été élevé au rang d'imam pour le commun [des musulmans]." C'est
d'ailleurs de ce même Ahmad ibn Hanbal - qu'Allah lui fasse miséricorde - qu'on
raconte qu'il se remaria dès le deuxième jour qui suivit la mort de la mère de son fils
'Abd Allâh, disant: "II me déplaît de passer une seule nuit en étant célibataire." Quant
à Bishr, lorsqu'on lui rapporta que les gens jasaient sur son compte parce qu'il se
détournait du mariage, affirmant qu'il délaissait ainsi la Coutume de l'Envoyé d'Allah, il
répondit : "Vous n'avez qu'à leur dire que c'est la stricte observance des obligations
religieuses (fard) qui a détourné Bishr de celle des simples recommandations
traditionnelles (sunna)." Une autre fois, comme on lui reprochait encore son célibat,
il s'écria: "Il n'y a rien qui m'empêche de me marier, si ce n'est le verset coranique :
Les femmes ont des droits équivalents à leurs devoirs, et conformément à l'usage."
Cette parole fut rapportée à Ahmad, qui s'exclama à son tour: "Et où donc pourrait-on
trouver l'égal de ce Bishr ? Il me tient à distance respectueuse, mieux que ne saurait
le faire la pointe d'une lance !" Malgré tout cela, on rapporte que [peu après sa mort]
Bishr apparut en songe à un dormeur, qui lui demanda : "Comment Allah t'a-t-Il traité
[en Son Royaume] ?" Bishr répondit : "On a élevé ma position (marzâzil) en Paradis,
et j'ai été hissé jusqu'aux stations des prophètes - mais je n'ai pu atteindre le rang
qu'occupent ceux [des saints] qui se sont mariés !" (Une version différente fait état
d'une autre réponse : "Allah m'a adressé ces reproches : J'eu préféré, ô Bishr, que tu
ne te présentes pas à Moi en étant célibataire.") Le dormeur demanda alors : "Et
qu'en est-il d'Abû Nasr al-Tammâr ?" A quoi Bishr répondit: "II a été élevé de
soixante-dix degrés au-dessus du mien. - Comment cela, s'étonna le rêveur, nous
t'avions toujours cru au-dessus de lui ? - Cela, il le doit à la patience dont il fit preuve
à l'égard de ses filles et de sa maisonnée."
Sufyân ibn 'Uyaynah affirmait par ailleurs : "Prendre un grand nombre de femmes en
mariage ne relève pas de l'amour de ce monde ! 'Alî [ibn Abî Tâlib] - qu'Allah
soit satisfait de lui - était celui des Compagnons de l'Envoyé d'Allah - sur lui la
grâce et la paix - qui s'imposait l'ascèse la plus dure, ce qui ne l'empêcha pas d'avoir
quatre épouses et dix-sept esclaves en concubinage !" Le mariage est donc une
coutume établie de longue date, et l'un des caractères spécifiques de la nature des
prophètes.
Un homme dit un jour à Ibrâhîm ibn Adham - qu'Allah lui fasse miséricorde - :
"Heureux es-tu, toi que le célibat a laissé libre de te consacrer tout entier à l'adoration
d'Allah !" A quoi Ibrâhîm rétorqua : "Un seul des soucis que te cause ta maisonnée
vaut mieux que tout ce à quoi je suis parvenu! - Dans ce cas, s'étonna l'homme,
qu'est-ce qui te retient de te marier ? - Je n'ai, répondit le saint, aucun besoin d'une
femme, et je m'en voudrais de plus d'en illusionner une sur mon compte."
• Introduction
Première Partie :
Deuxième Partie :
Troisième Partie :
• Devoirs de l'époux.
• Devoirs de l'épouse.
• DE LA PASSION CHARNELLE (Extrait du livre de la Maîtrise des Appétits).