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Médecine du travail

B 392

Accidents du travail
et maladies professionnelles
Définitions
DR Claire PEYRETHON, PR Dominique CHOUDAT
Service de pathologie professionnelle, centre hospitalier universitaire Cochin, 75014 Paris.

Points Forts à comprendre vigueur à ce jour. Son principe est de réparer, mais aussi
de conserver au blessé la capacité de gain, d’assurer sa
rééducation fonctionnelle et professionnelle. Elle
• Les définitions concernant les accidents
concerne aussi la prévention en imposant à l’employeur
du travail et les maladies professionnelles
le financement de ces accidents.
résultent de l’amélioration des connaissances
médicales mais aussi de l’adaptation progressive
de la réglementation en fonction des accords Définitions
entre partenaires sociaux.
(articles L 411-1 et L 411-2 du code de la sécurité sociale)
• Toute lésion survenant au temps et sur le lieu
Voir : Pour en savoir plus.
de travail est a priori considérée comme
résultant d’un accident de travail. 1. Accident de travail
Cette présomption d’imputabilité ne concerne
(article L 411-1 du code de la sécurité sociale)
pas les lésions apparues secondairement,
« Est considéré comme accident de travail (AT), quelle
les rechutes et les accidents de trajet.
qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou
• La déclaration d’une maladie professionnelle
à l’occasion du travail, à toute personne salariée ou
est une étape simple en théorie : la suspicion
travaillant à quelque titre ou quelque lieu que ce soit
de l’origine professionnelle suffit pour
pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise. »
que le patient enclenche la procédure.
Le critère essentiel du lien de dépendance ou de subordi-
La reconnaissance est obtenue pour les salariés :
nation est l’ingérence de l’un dans l’exécution du travail
– soit par présomption d’origine si tous
de l’autre. Pour la Cour de cassation, il y a subordination
les critères médicaux et administratifs,
lorsque l’intéressé accomplit un travail sous l’autorité
préalablement définis dans des tableaux
d’une autre personne qui exerce un certain droit de
sont remplis ;
direction ou de contrôle sur la façon dont ce travail est
– soit après estimation du lien de causalité
accompli, sur les modalités de son exécution. Si, en
au cas par cas si certains critères administratifs
revanche, l’intéressé est entièrement libre d’organiser et
manquent ou en cas d’affection grave.
conduire comme il l’entend son activité professionnelle,
il s’agit d’un travailleur indépendant.
La Cour de cassation impose également, pour qu’il y ait
La reconnaissance des accidents du travail et des maladies rapport d’employeur à employé, l’existence d’une rému-
professionnelles permet une indemnisation et une prise nération, sans que celle-ci soit forcément en argent. La
en charge avec certaines limites, car il persiste encore rémunération peut se trouver, soit dans la réciprocité des
des inégalités de réparation en fonction des maladies et services dans le cas d’une entraide suivie, soit dans des
des différents régimes de sécurité sociale. avantages en nature dans le cas d’une aide intéressée.
Selon la jurisprudence, les arrêts du 20 mars 1952 et du
4 juillet 1952, l’accident du travail est légalement
Accidents du travail « caractérisé par l’action violente et soudaine d’une
cause extérieure provoquant au cours du travail une
Le risque « accidents du travail » est le premier risque lésion de l’organisme humain dans certaines condi-
social qui ait été légalement garanti en France. La loi du tions ». L’évolution de la jurisprudence estompe la
9 avril 1898 établit la notion de risque professionnel, qualification du fait accidentel extérieur pour préciser
lequel engage la responsabilité de l’employeur. La que « la brusque apparition au temps et sur le lieu du
notion de réparation forfaitaire apparaît véritablement. travail d’une lésion physique constitue à elle seule un
La loi du 30 octobre 1946 (code de la sécurité sociale) accident présumé imputable au travail, sauf preuve que
définit l’accident de travail. Cette loi est toujours en celui-ci y est totalement étranger » (Cour de cassation,

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arrêt du 4 novembre 1970). Ainsi, la jurisprudence 2. Accident de trajet


admet que le préjudice causé par un simple effort du
salarié, un faux mouvement, une entorse, une hernie, (article L 411-2 du code de la sécurité sociale)
etc. soit réparé comme accident du travail. Il en est de « Est également considéré comme accident du travail,
même dans les cas d’infarctus, hémiplégie, hémorragie, lorsque la victime ou ses ayants droit apportent la preuve
apparus au cours du travail. que l’ensemble des conditions ci-après est rempli ou
Par ailleurs, l’accident du travail peut non seulement lorsque l’enquête permet à la caisse de disposer sur ce
être la cause première de la lésion produite immédiate- point de présomptions suffisantes, l’accident survenu à
ment, mais encore résulter de complications ultérieures. un travailleur, pendant le trajet d’aller et retour entre :
Il a été ainsi jugé que constituent un accident du travail : • la résidence principale, une résidence secondaire
une chute qui est la conséquence directe et exclusive des présentant un caractère de stabilité ou tout autre lieu
brûlures constituant l’accident de travail initial ; un acci- où le travailleur se rend de façon habituelle pour des
dent opératoire intervenant au cours de l’intervention motifs d’ordre familial et le lieu de travail ;
chirurgicale nécessitée par l’accident du travail. • le lieu du travail et le restaurant, la cantine ou,
L’accident qui se produit sur le lieu du travail au sens d’une manière plus générale, le lieu où le travailleur
strict est un accident du travail : il s’agit des bureaux, prend habituellement ses repas, et dans la mesure où
ateliers, chantiers, etc. Mais la jurisprudence ne se limite le parcours n’a pas été interrompu ou détourné pour
pas aux lieux du travail. Elle retient une interprétation un motif dicté par l’intérêt personnel et étranger aux
extensive de l’élément « lieu » qui, selon elle, englobe nécessités essentielles de la vie courante ou indépendant
toutes les dépendances de l’entreprise, y compris la de l’emploi. »
cantine, les vestiaires, lavabos et toilettes de l’entreprise, Dans le cas de l’accident de trajet, la présomption d’im-
voies d’accès au lieu de travail à l’intérieur de l’enceinte putabilité n’existe pas. Le salarié doit apporter la preuve
de l’entreprise, garages ou encore aires de stationnement, de sa bonne foi (constats, témoignages).
même si celles-ci sont situées à l’extérieur de l’entreprise, Le lieu de travail se définit par tout endroit où le subor-
dans la mesure où l’employeur y exerce ses pouvoirs de donné se trouve ou se rend par ordre de l’employeur ou
surveillance et de contrôle. dans l’intérêt de l’entreprise ou encore par la nécessité
Cet article institue la présomption d’imputabilité, ce qui de son emploi.
signifie que la relation entre les lésions et le travail est Le fait que le contrat de travail soit en cours d’exécution
admise en faveur du salarié dès lors que la caisse de ne suffit pas. Il faut aussi que le trajet soit effectué pour
sécurité sociale ou l’employeur ne peut pas fournir la les besoins du travail qui va ou vient de s’accomplir.
preuve que l’activité professionnelle n’a joué aucun rôle La délimitation du trajet, telle que définie par la loi et
dans l’apparition des lésions. Le moindre doute bénéficie précisée par la jurisprudence du fait des très nombreux
à l’assuré. En revanche, la victime doit prouver le fait cas, met en évidence la notion de trajet protégé : est pro-
accidentel, c’est-à-dire la matérialité des faits. tégé le trajet normal et cette protection se justifie dans la
La présomption d’imputabilité s’applique uniquement mesure où ce trajet est en rapport direct avec le travail.
aux lésions initiales et aux complications directes, elle L’accident n’est considéré comme accident de trajet que
ne concerne pas les lésions apparues secondairement ni s’il est survenu « au temps normal » du trajet, aller ou
les rechutes. retour. En dehors des heures normales du commencement
Parmi les éléments de fait retenus généralement par les ou de la fin du travail, l’accident est un accident de droit
juges du fond pour conclure – parfois indirectement et commun. Par contre, si le salarié apporte la preuve que
par voie de présomptions – à l’existence d’un lien de l’avance ou le retard sur l’horaire normal sont motivés
subordination ou de dépendance, figurent le lieu de par des raisons d’ordre professionnel, la qualification
travail, l’horaire de travail, l’absence de personnel salarié d’accident de trajet sera retenue.
dépendant du travailleur, la fourniture du matériel, des Le trajet « protégé » commence à la limite de la résidence
matières premières ou des produits, etc. et cette limite se situe, à l’aller, au moment où le salarié
L’accident survenant à une personne accomplissant réel- a effectivement commencé son déplacement. Dans les
lement un travail salarié mais en violation des règles limites de l’habitation proprement dite ou dans les
légales, constitue pour la chambre criminelle un accident dépendances de celle-ci, le salarié est seul habilité à
du travail. Il en est ainsi pour le travail pendant le congé prendre des mesures de prévention. La résidence secon-
annuel au service d’un autre employeur. Il en est de daire, dès lors qu’elle présente un caractère de stabilité,
même pour l’accident survenu à un adolescent employé peut constituer l’une des extrémités du trajet protégé.
en violation des règles légales, dès lors que les condi- Cette stabilité n’implique pas obligatoirement le statut
tions d’une relation salariale sont réalisées, à savoir la de propriétaire ou de locataire.
perception d’une rémunération et l’exécution d’une L’itinéraire « protégé » doit être le plus court possible, ce
tâche sous la direction et la surveillance de l’employeur. qui implique, d’une part, que le salarié suive le trajet le
Les personnes qui ne sont pas légalement assujetties plus direct (pas de détour) et, d’autre part, qu’il ne s’ar-
peuvent souscrire une assurance volontaire « accident du rête pas en route (pas d’interruption). Les détours ou les
travail » sur demande auprès de la caisse primaire d’as- interruptions font en principe perdre au salarié accidenté
surance maladie de leur résidence. le bénéfice de la législation sur les accidents professionnels.

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3. Distinction entre accident de travail – prévenir ou faire prévenir son employeur dans les 24 h
et accident de trajet suivant l’accident, sauf cas de force majeure. Si la
En ce qui concerne la protection sociale, le salarié acci- déclaration ne peut être faite sur le lieu de travail, elle
denté bénéficie de la même indemnisation, qu’il soit vic- doit être faite par lettre recommandée ;
time d’un accident de trajet ou d’un accident du travail. – se rendre chez le praticien de son choix afin de faire
La distinction entre les 2 catégories d’accidents présente établir le certificat médical initial.
en revanche un intérêt pour les employeurs au niveau La victime (ou ses ayants droit) peut également déclarer
des cotisations. Les cotisations d’accidents du travail directement l’accident de travail à la Caisse primaire d’as-
proprement dits sont calculées à partir du montant des surance maladie (CPAM) dont elle relève jusqu’à l’expi-
prestations servies, donc du nombre d’accidents. Ce ration de la 2de année qui suit l’accident de travail.
mode de calcul se justifie par l’incitation faite aux entre- En ce qui concerne le travailleur intérimaire, il doit aver-
prises à risque de développer des actions de prévention tir à la fois son employeur et l’entreprise utilisatrice.
de nature à réduire le nombre d’accidents. Les cotisations 2. Obligations de l’employeur
d’accidents de trajet font, quant à elles, l’objet d’une
(articles L 441-1, R 441-3, L 441-4 et L 441-5 du code de la
cotisation forfaitaire indépendante du nombre d’accidents.
sécurité sociale)
L’employeur est tenu de déclarer tout accident dont il a
Causes eu connaissance dans les 48 h à la CPAM dont relève
La Caisse nationale de l’assurance maladie des tra- la victime. La déclaration est faite en 4 exemplaires,
vailleurs salariés a recensé environ 695 000 accidents du 1 conservé par l’employeur, les 3 autres destinés à la
travail avec arrêt du travail en France en 1998 dont CPAM (1 pour la CPAM, 1 pour la CRAM et 1 pour
703 décès. Seuls les « accidents avec arrêt » sont pris en l’Inspection du travail).
compte dans le calcul de ces statistiques, c’est-à-dire les Cette obligation de déclaration de tout accident par
accidents ayant entraîné une interruption de travail d’un l’employeur est formelle. Celui-ci ne dispose à cet égard
jour complet en plus du jour au cours duquel l’accident d’aucun pouvoir d’appréciation, il peut seulement, le
est survenu. cas échéant, contester le caractère professionnel de
Différents indicateurs ont été établis à partir de ces sta- l’accident. Des sanctions sont prévues en cas de défaut
tistiques. Ils permettent de juger de l’évolution du risque ou de retard de déclaration, mais aussi en cas de décla-
d’accident de travail dans sa globalité, mais également ration frauduleuse.
pour chaque secteur d’activité, en particulier le taux de Cependant, sous certaines conditions (taille de l’entre-
fréquence (rapporté au nombre d’accidents avec arrêt), prise, fréquence des accidents de travail, efforts de l’en-
et le taux de gravité (concernant le nombre de journées treprise en matière de prévention), certaines entreprises
perdues). peuvent passer un accord avec la Caisse de Sécurité
Les secteurs les plus concernés en fréquence sont les sociale les autorisant à ne pas déclarer les accidents du
domaines du bâtiment, du bois, des transports et manu- travail bénins, c’est-à-dire sans arrêt de travail, ni soins
tention, des pierres et terres à feu. médicaux. Ceux-ci sont alors enregistrés sur un registre
La fréquence des accidents avec arrêt est supérieure à la spécial ouvert. Cette procédure réserve tous les droits de
moyenne pour les tranches d’âge inférieures à 30 ans et la victime en cas d’aggravation éventuelle.
celle de 65 ans et plus. La gravité des accidents augmente L’employeur délivre à la victime une feuille d’accident
sensiblement et régulièrement avec l’âge (baisse de la de travail en 3 volets – ou triptyque – qui permet la prise
faculté de récupération de l’organisme humain). en charge à 100 % des consultations, examens et traite-
Le risque des travailleurs étrangers, aussi bien en gravité ments qui sont réglés par un système de tiers payant.
qu’en fréquence, est très supérieur à celui des travailleurs Il remet également à la victime une attestation de salaire.
français (difficultés d’adaptation, main-d’œuvre souvent 2. Obligations du médecin traitant
peu qualifiée).
En ce qui concerne le siège de la lésion, les accidents (articles L441-6 et R441-7 du code de la sécurité sociale)
touchant les mains, les pieds et les yeux sont plus fréquents Le praticien, choisi librement par la victime, établit un
que graves, alors qu’au contraire les accidents touchant certificat médical initial (CMI) indiquant l’identification
la tête et les « localisations multiples » sont plus graves du médecin et de la victime, la date de l’accident, une
que fréquents. La répartition des sièges des lésions est description précise des lésions présentées par la victime,
très différente suivant les branches d’activité ou suivant l’appréciation de ses suites éventuelles, la durée de l’arrêt
l’élément matériel qui est à l’origine de l’accident. de travail nécessaire ou celle des soins sans arrêt.
Le certificat médical initial constitue la preuve du pré-
judice subi par la victime. Il doit mentionner toutes les
Modalités de déclaration constatations qui pourraient présenter une importance
pour la détermination de l’origine traumatique ou morbide
1. Obligations de la victime
des lésions. Il doit donner toute indication pour que la
(articles L 441-1 et R441-2 du code de la sécurité sociale) nature des lésions imputables ou aggravées par l’accident
La victime doit : du travail soit sans ambiguïté.

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ACCIDENTS DU TRAVAIL ET MALADIES PROFESSIONNELLES

À l’issue de chaque période de soins ou d’arrêt de travail – les arrêts de travail qui ont pour objet des cures effectuées
prescrit, le médecin traitant établit un nouveau certificat dans le cadre normal du suivi médical d’un salarié
dit de prolongation. Selon les cas, il peut s’agir d’une victime d’un accident du travail afin d’améliorer l’état
prolongation d’arrêt de travail, d’une reprise d’activité de ses cicatrices et d’atténuer la gêne résultant de ses
avec poursuite des soins pendant une durée précise ou blessures, sans qu’il y ait aggravation même temporai-
une prolongation des soins actifs en cours. re de son état séquellaire.
Lorsque les soins sont terminés, le praticien établit un L’assuré ne bénéficie plus de la présomption d’imputa-
certificat médical final qui indique : bilité pour la prise en charge des troubles invoqués lors
– soit une guérison lorsqu’il n’existe pas de séquelle ; d’une rechute. Il doit déposer une demande à sa caisse
– soit une consolidation lorsqu’il existe des séquelles avec un certificat médical décrivant l’aggravation ou les
qu’aucune thérapeutique n’est susceptible d’améliorer, nouvelles lésions.
sauf pour prévenir une aggravation ; dans ce cas, La rechute prend fin, soit par la guérison, soit par une
l’assuré est examiné par le médecin-conseil de la consolidation (avec retour à l’état antérieur à la rechute,
Sécurité sociale qui apprécie s’il y a lieu d’envisager avec amélioration ou avec aggravation des séquelles), la
une incapacité permanente partielle (IPP). procédure est alors identique à celle prévue pour l’acci-
Tous ces certificats médicaux sont établis en 2 exemplaires, dent initial.
datés et signés ; un exemplaire est adressé par le médecin
à la CPAM dans les 24 h suivant la constatation, et l’autre Décès imputé à un accident de travail
est remis à la victime. Ces certificats médicaux, comme
pour les déclarations de maladies professionnelles, déro- (article L 442-4 du code de la sécurité sociale)
gent au secret médical. La notion de présomption d’imputabilité s’applique
Le praticien remplit également les volets 1 et 2 du triptyque, pour le décès dans les mêmes conditions que l’accident
il conserve le premier pour le règlement direct de ses du travail : conséquence d’un fait extérieur, survenant
honoraires par la CPAM. aux temps et lieu de travail, même en l’absence de fait
En cas de déclaration au-delà du délai habituel, d’apparition extérieur. Dans ce cas, pour refuser, la CPAM doit
apporter la preuve que le décès n’est pas dû à l’activité
tardive des lésions ou de rechute, aucune présomption
professionnelle. Le doute entraîne la prise en charge.
d’origine ne peut être invoquée par la victime, de même
Pour que l’aggravation des lésions imputables à un acci-
en cas de décès survenu à distance de l’accident du travail.
dent du travail, et éventuellement le décès de la victime,
C’est à l’intéressé ou ses ayants droit d’apporter la preuve
puissent bénéficier de la présomption d’imputabilité,
de cette imputabilité.
encore faut-il qu’il y ait continuité de symptômes et de
soins entre l’accident et le décès. La présomption ne
Rechute s’applique pas si le salarié décède plusieurs mois après
l’accident sans que le constat de la continuité des symp-
(articles L 443-1, L 443-2, R 441-10 et L 441-16 du code de
tômes et des soins ne soit fait.
la sécurité sociale)
Si la cause médicale du décès n’est pas connue avec certi-
La rechute se caractérise par la survenue sans intervention tude, l’autopsie est nécessaire après accord des ayants
d’une cause extérieure d’une aggravation de la lésion droit de la victime. Ceux-ci doivent être informés des
imputable à l’accident ou par l’apparition d’une nouvelle implications d’un refus car la charge de la preuve est alors
lésion imputable à l’accident nécessitant un traitement inversée : la présomption d’imputabilité en faveur de la
actif avec ou sans arrêt de travail. Tel est le cas d’une victime ne joue plus et il appartient aux ayants droit
rupture totale du tendon d’Achille survenue après une d’apporter la preuve de l’origine professionnelle du décès.
chute à la descente d’un train et ce, 2 mois environ après
un accident du travail ayant provoqué la rupture partielle
de ce même tendon. Maladies professionnelles
Qu’il s’agisse d’une aggravation de la lésion ou d’une
nouvelle lésion résultant de l’accident, la rechute suppose Une maladie professionnelle est la conséquence directe
un fait nouveau et implique donc l’apparition d’un phé- de l’exposition d’un travailleur à une nuisance physique,
nomène qui se distingue de séquelles normales de la chimique, biologique, ou résulte des conditions de tra-
lésion. vail habituelles. Mais cette définition est trop imprécise
La rechute ne peut survenir qu’après la consolidation ou pour permettre de les reconnaître et de les réparer chez
la guérison de l’accident initial ou d’une précédente les salariés. Les maladies professionnelles indemnisables
rechute. sont définies et précisées dans le code de la sécurité
Ne sont pas considérés comme constitutifs d’une rechute : sociale. La définition juridique des maladies profession-
– les accidents ultérieurs susceptibles de résulter de nelles indemnisables a évolué au cours du temps et s’est
l’invalidité ; progressivement enrichie. Mais il persiste des limitations
– les séquelles de l’accident stables et définitives lors- importantes pour la reconnaissance de certaines affec-
qu’il s’agit simplement d’une intolérance à l’appareillage tions et surtout une sous-déclaration des maladies
nécessité par l’accident ; professionnelles.

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Historique Mais il n’est pas nécessaire que le médecin ait la certitude


de l’origine professionnelle pour rédiger ce certificat.
La réglementation concernant les maladies profession- Celle-ci est loin d’être évidente car il s’agit souvent de
nelles dérive de celle des accidents du travail. Après la maladies à composante professionnelle, résultant de
prise en charge des accidents du travail, il est apparu que l’intrication de multiples facteurs (expositions profes-
certaines maladies résultaient manifestement d’une sionnelles, tabagisme, facteurs génétiques…).
exposition professionnelle à une nuisance particulière De plus, il est nécessaire de confier au patient tous les
ou de conditions de travail spécifiques sans pouvoir résultats des examens complémentaires qui ont été réalisés
identifier un fait accidentel. Ainsi, les pneumoconioses afin qu’il puisse en faire état auprès du médecin-conseil.
chez les mineurs de charbon ou de fer, les tuberculoses
chez le personnel de soins, certaines intoxications chro- Modalités de reconnaissance en maladie
niques… sont des maladies sans fait accidentel identi- professionnelle indemnisable
fiable. Ces constatations ont conduit à la création, en
1919, de tableaux de maladies professionnelles indem- La reconnaissance de l’origine professionnelle de la
nisables qui permettent la reconnaissance de certaines maladie est du ressort du médecin conseil avec quelques
affections par présomption d’origine si des critères particularités pour les maladies respiratoires. Les moda-
médicaux et administratifs sont remplis. Ces tableaux lités de reconnaissance en maladie professionnelle
ont été progressivement révisés et de nouvelles affections indemnisable varient en fonction du statut socioprofes-
ont été ajoutées par décrets en fonction de l’amélioration sionnel du patient.
des connaissances sur les maladies professionnelles.
Ainsi, il existe actuellement plus de 100 tableaux dans le 1. Patient salarié
régime général de la sécurité sociale (voir : Pour en Il existe plusieurs tableaux regroupant les critères de
savoir plus). Cependant, toutes les maladies profession- reconnaissance de certaines affections comme maladie
nelles ne font pas l’objet d’un tableau et parfois des cri- professionnelle indemnisable. Ces tableaux ont été éla-
tères administratifs restrictifs excluaient de la réparation borés pour le régime général et pour le régime agricole
certains dossiers. Dès lors, en 1993, un système mixte a et publiés au Journal officiel. Ils sont également appli-
été instauré : la reconnaissance d’une maladie profes- cables aux autres régimes (Mines, SNCF, EDF…). Ils
sionnelle indemnisable peut être obtenue par le système ont été complétés en fonction des progrès des connais-
des tableaux par présomption d’origine ou sur avis du sances médicales sur les relations entre maladies et
comité régional de reconnaissance des maladies profes- causes professionnelles. Actuellement, 98 tableaux
sionnelles. Ce système mixte est un important progrès principaux du régime général et 57 du régime agricole
pour une plus large prise en charge des maladies profes- concernent de nombreuses maladies (voir : Pour en
sionnelles. Cependant, certaines restent encore à l’écart savoir plus). La reconnaissance des « affections respira-
de la reconnaissance en maladies professionnelles toires à réparation spéciale » dans le régime général
indemnisables, du fait de la réglementation, mais aussi conserve quelques particularités (pneumoconioses et
car il s’avère souvent impossible de quantifier la compo- affections assimilées inscrites aux tableaux nos 25, 30,
sante professionnelle de certaines maladies. 30 bis, 44, 44 bis, 91 et 94 du régime général).
La prise en charge d’une maladie professionnelle com- • Trois modalités de reconnaissance doivent être dis-
porte 3 étapes : la déclaration, la reconnaissance et l’in- tinguées en fonction de l’existence d’un tableau de
demnisation. Elle nécessite les interventions successives maladie professionnelle correspondant au cas du salarié
de plusieurs médecins avec des objectifs complémentaires. et du respect des critères de ce tableau. Ces 3 modalités
Les médecins traitants ont la responsabilité du traitement sont précisées dans 3 alinéas successifs de la loi sur la
de la maladie professionnelle, mais ils ont aussi un rôle reconnaissance des maladies professionnelles.
capital dans le dépistage des maladies respiratoires pro- Reconnaissance par présomption d’origine (alinéa 2) :
fessionnelles et pour leur déclaration. tous les tableaux comportent une désignation précise
d’une ou plusieurs maladies, une liste limitative ou indi-
Déclaration cative de métiers, un délai de prise en charge (durée
maximale entre la fin de l’exposition et la première
La déclaration d’une maladie professionnelle est effectuée constatation de la maladie pour que la présomption
par le patient lui-même à sa caisse d’assurance maladie. d’origine s’applique).
Cette déclaration doit être accompagnée de l’attestation Après examen par le médecin-conseil, si ces 3 critères
de salaire fournie par l’employeur et d’un certificat sont remplis et si l’exposition habituelle au risque consi-
médical, rédigé par le médecin traitant ou le médecin du déré est retrouvée par l’enquête diligentée par la Sécurité
travail. sociale, l’affection est automatiquement reconnue
Le certificat doit mentionner : comme professionnelle par présomption d’origine.
– la maladie observée, en se référant si possible au Reconnaissance au titre de l’alinéa 3 : les affections ins-
tableau concerné ; crites dans un tableau, mais dont le délai de prise en
– la date de la première constatation ; charge n’est pas respecté ou dont le métier du patient ne
– l’exposition professionnelle incriminée. figure pas dans la liste limitative du tableau, seront auto-

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ACCIDENTS DU TRAVAIL ET MALADIES PROFESSIONNELLES

matiquement transmises par la caisse de sécurité sociale relation entre la maladie et l’exposition professionnelle
au comité régional de reconnaissance des maladies pro- éventuelle. Cette relation est établie par présomption
fessionnelles (CRRMP). Pour le régime général de la d’origine si tous les critères du tableau sont remplis ou
Sécurité sociale, ce comité est composé de 3 médecins : par le CRRMP s’il manque des critères administratifs.
le médecin-conseil régional, le médecin-inspecteur régional Si le diagnostic d’affection caractérisée n’est pas retenu,
du travail et un professeur d’université-praticien hospi- si l’exposition habituelle est retrouvée par l’enquête
talier, ou un praticien hospitalier particulièrement qualifié technique, le dossier ne sera soumis au CRRMP au titre
en matière de pathologie professionnelle. Le comité de l’alinéa 4 que si le taux d’IPP prévisionnel est supé-
devra définir si l’affection est directement liée à l’activité rieur à 66,66 %.
professionnelle du patient et son avis s’imposera aux Maladies à caractère professionnel : les maladies profes-
caisses (alinéa 3 de la loi du 27 janvier 1993). sionnelles non reconnues en maladies professionnelles
Reconnaissance au titre de l’alinéa 4 : si aucun tableau indemnisables doivent être déclarées à l’inspection du
ne mentionne l’affection du patient, le CRRMP ne sera travail. Ces déclarations devraient permettre de faire
saisi qu’en cas d’affection grave ayant entraîné le décès évoluer les tableaux. Elles ne procurent aucun bénéfice
ou dont le taux prévisionnel d’IPP est supérieur à 66,66 %. pour le patient. En pratique, elles sont très peu déclarées.
Il devra définir si l’affection est directement et essentiel- Cas particuliers des accidents de travail : en dehors des
lement liée à l’activité professionnelle du patient (alinéa cas de maladie professionnelle, certaines affections
4 de la loi du 27 janvier 1993). peuvent être reconnues en tant qu’accident de travail.
• Le CRRMP, pour tous les dossiers qui lui sont soumis,
est informé de l’exposition du patient, prend connais- 2. Patient fonctionnaire ou assimilé
sance de l’avis de l’ingénieur conseil régional. La caisse Avec quelques particularités, les principes précédents et
sollicite systématiquement le médecin du travail et, si les tableaux s’appliquent à la fonction publique. La
possible, recueille son avis. Les décisions du CRRMP reconnaissance d’une affection contractée en service sera
s’imposent aux caisses. La présomption d’origine ne déterminée par la commission de réforme. Toutefois, la
joue plus, aussi le CRRMP évalue tous les éléments survenue d’une affection professionnelle chez un sujet à
permettant d’étayer la relation entre l’exposition profes- la retraite n’est pas reconnue dans certains régimes.
sionnelle du patient (nature, durée, intensité…) et la
survenue de l’affection (type de maladie, délais d’appa- 3. Patient travailleur indépendant
rition depuis le début et la fin de l’exposition, causes non Il n’existe pas de réparation particulière pour les maladies
professionnelles, arguments expérimentaux et épidémio- professionnelles qui sont seulement prises en charge au
logiques…). Il est donc très important que le médecin titre de l’assurance maladie. Cependant, le travailleur
traitant, par l’intermédiaire du patient, puisse apporter indépendant atteint d’une maladie professionnelle peut
au CRRMP tous les arguments pour pouvoir statuer. bénéficier d’avantages complémentaires dans 2 circons-
Affections respiratoires à réparation spéciale : les dis- tances :
positions spécifiques pour les 7 tableaux à réparation • s’il est couvert pour ce risque par une assurance com-
spéciale du régime général ont été récemment simplifiées plémentaire (privée ou régime général de sécurité
et en partie alignées sur les autres maladies profession- sociale) ;
nelles (tableau no 25 : pneumoconioses consécutives à • si l’affection a été acquise lors d’un précédent emploi
l’inhalation de poussières minérales renfermant de la salarié. Ainsi, certaines maladies à révélation tardive
silice ; tableau no 30 : affections professionnelles consé- (pneumoconioses, cancers) peuvent bénéficier d’une
cutives à l’inhalation de poussières d’amiante ; tableau prise en charge par le régime général si elles résultent
no 30 bis : cancer bronchopulmonaire provoqué par d’une exposition survenue pendant un emploi salarié
l’inhalation de poussières d’amiante ; tableau no 44 : antérieur.
affections consécutives à l’inhalation de poussières ou
de fumées d’oxyde de fer ; tableau no 44 bis : affections Conséquences
cancéreuses consécutives à l’inhalation de poussières ou
de fumées d’oxyde de fer ; tableau no 91 : bronchopneumo- La reconnaissance d’une maladie professionnelle ou
pathie chronique obstructive du mineur de charbon ; d’un accident du travail entraîne l’octroi de plusieurs
tableau no 94 : bronchopneumopathie chronique obs- bénéfices pour le salarié.
tructive du mineur de fer).
Pour ces affections, le médecin-conseil détermine s’il y 1. De la part de la sécurité sociale
a lieu de solliciter l’avis « d’un médecin spécialiste ou • La prise en charge à 100 % des consultations, soins…
compétent en pneumologie ou en médecine du travail Cette prise en charge s’arrête à la date de guérison (retour
possédant des connaissances particulières dans le à l’état antérieur sans séquelles). Si besoin, elle peut être
domaine des pneumoconioses ». Cette demande, équiva- prolongée au-delà de la date de consolidation afin d’évi-
lente à un avis sapiteur, n’est donc plus systématique. ter une aggravation ultérieure.
Elle peut porter sur l’existence d’une pneumoconiose En cas d’arrêt de travail, des indemnités journalières un
caractérisée, la date de 1re constatation, éventuellement peu plus avantageuses qu’en simple arrêt maladie sont
le taux d’IPP. En revanche, cet avis ne porte pas sur la attribuées.

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Médecine du travail

• En cas de séquelles, l’attribution d’un taux d’IPP POUR EN SAVOIR PLUS


permet de verser un capital (< 10 %) ou une rente (> 10 %).
Ce taux ne peut être fixé qu’après la consolidation de CD permanent : Sécurité et conditions de travail. Éditions législa-
l’affection. Il peut être révisé en cas d’aggravation (ou tives. Mise à jour juillet- août 2000.
d’amélioration).
L’indemnisation est forfaitaire en application d’un barè- Choudat D. Critères de reconnaissance des maladies profession-
me qui ne couvre pas la totalité des dommages subis, en nelles. Arch Mal Prof 2000 ; 61 : 223-36.
particulier les conséquences éventuelles sur l’emploi.
Choudat D, Goulfier C, Zakia T. Législation des maladies pulmo-
Le patient, le médecin traitant et le médecin-conseil naires professionnelles en France. Encycl Med Chir Pneumologie
ne doivent pas attendre la consolidation pour contacter (Paris : Elsevier), 6.019.A.40,1997, 5 p.
le médecin du travail s’ils suspectent des difficultés pour
la reprise du travail voire une inaptitude médicale. Une Circulaire DSS/AT n° 95.41 du 4 mai 1995 relative à la prise en
visite de préreprise devrait être effectuée alors charge par les organismes sociaux des soins à la victime d’un accident
que le patient est encore en arrêt de travail afin de du travail ou d’une maladie professionnelle après consolidation.
rechercher un aménagement de poste, un reclassement.
Il faut souligner que la reconnaissance d’une maladie Code de la sécurité sociale. Dalloz, 1997.
professionnelle par le médecin-conseil n’entraîne pas
Décret n° 99.247 du 29 mars 1999 relatif à l’allocation de cessation
ipso facto une inaptitude médicale par le médecin anticipée d’activité prévue à l’article 41 de la loi de financement de
du travail. la sécurité sociale pour 1999. JO du 31 mars 1999.
• Une cessation anticipée d’activité peut être sollicitée
en cas de reconnaissance d’une asbestose (fibrose Décret n° 99.323 du 27 avril 1999 relatif aux procédures de
parenchymateuse), d’un cancer bronchique, d’un méso- reconnaissance du caractère professionnel des accidents du travail
théliome secondaire à l’inhalation de fibres d’amiante. et maladies professionnelles, à la mensualisation de certaines
Un départ anticipé à la retraite dès l’âge de 50 ans peut rentes et au barème indicatif d’invalidité de ces maladies et modifiant
être obtenu. L’existence de lésions pleurales bénignes le code de la sécurité sociale.
n’ouvre pas droit à cette disposition. En l’absence de Décret n° 99.746 du 31 août 1999 relatif aux dispositions spéciales
pathologie, une cessation anticipée d’activité peut être concernant les pneumoconioses en tant que maladies professionnelles
obtenue pour les anciens salariés de certaines entreprises. et modifiant le code de la sécurité sociale (3e partie : décrets).
Si un taux d’IPP supérieur à 66 % a été fixé, une incapa- JO du 2 septembre 1999.
cité totale de travail peut être attribuée.
• Quant à l’indemnité de changement d’emploi, elle Les maladies professionnelles. Guide d’accès aux tableaux du
ne peut être octroyée qu’aux seuls patients atteints régime général et du régime agricole de la sécurité sociale. INRS
d’affection à réparation spéciale, avec un taux 1999 : 322 pp.
d’IPP inférieur à 10 %, devant changer d’activité profes-
Loi n° 93-121 du 27 janvier 1993 (article L 461.1 du code de la
sionnelle. sécurité sociale).
2. De la part de la commission technique
Statistiques financières et technologiques des accidents de travail
d’orientation et de reclassement professionnels (années 1996 - 1997 - 1998). Caisse nationale de l’assurance mala-
• La reconnaissance éventuelle du statut de travailleur die des travailleurs salariés. Paris 2000.
handicapé.
De plus, la reconnaissance d’une maladie professionnelle
par la sécurité sociale permet une priorité pour l’obten-
tion d’un reclassement. Points Forts à retenir
3. De la part de l’employeur
Si une inaptitude professionnelle à un poste de travail • Il existe des inégalités importantes dans
résulte d’une maladie professionnelle reconnue, l’em- la prise en charge des maladies professionnelles.
ployeur doit proposer, dans la mesure du possible, un • Leur nombre est sous-estimé du fait
reclassement dans l’entreprise. En cas d’impossibilité, d’une sous-déclaration mais aussi
le salarié est licencié avec des indemnités de licencie- d’une méconnaissance des facteurs professionnels
ment doublées par rapport à un licenciement pour inap- et de la réglementation .
titude médicale non consécutive à une maladie profes- • Pour les salariés, la présomption d’origine
sionnelle. permet la reconnaissance de nombreuses
Une reconnaissance en maladie professionnelle a aussi maladies professionnelles mentionnées
des conséquences pour l’employeur : les cotisations sont dans des « tableaux » .
calculées en fonction de la taille de l’entreprise et du • Certaines affections peuvent être reconnues
premier taux d’IPP attribué au salarié. En effet, ces en maladies professionnelles indemnisables
cotisations ne sont pas réévaluées en cas d’aggravation sans répondre aux critères des tableaux.
ni en cas de complication ultérieure. ■

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