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B 392
Accidents du travail
et maladies professionnelles
Définitions
DR Claire PEYRETHON, PR Dominique CHOUDAT
Service de pathologie professionnelle, centre hospitalier universitaire Cochin, 75014 Paris.
Points Forts à comprendre vigueur à ce jour. Son principe est de réparer, mais aussi
de conserver au blessé la capacité de gain, d’assurer sa
rééducation fonctionnelle et professionnelle. Elle
• Les définitions concernant les accidents
concerne aussi la prévention en imposant à l’employeur
du travail et les maladies professionnelles
le financement de ces accidents.
résultent de l’amélioration des connaissances
médicales mais aussi de l’adaptation progressive
de la réglementation en fonction des accords Définitions
entre partenaires sociaux.
(articles L 411-1 et L 411-2 du code de la sécurité sociale)
• Toute lésion survenant au temps et sur le lieu
Voir : Pour en savoir plus.
de travail est a priori considérée comme
résultant d’un accident de travail. 1. Accident de travail
Cette présomption d’imputabilité ne concerne
(article L 411-1 du code de la sécurité sociale)
pas les lésions apparues secondairement,
« Est considéré comme accident de travail (AT), quelle
les rechutes et les accidents de trajet.
qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou
• La déclaration d’une maladie professionnelle
à l’occasion du travail, à toute personne salariée ou
est une étape simple en théorie : la suspicion
travaillant à quelque titre ou quelque lieu que ce soit
de l’origine professionnelle suffit pour
pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise. »
que le patient enclenche la procédure.
Le critère essentiel du lien de dépendance ou de subordi-
La reconnaissance est obtenue pour les salariés :
nation est l’ingérence de l’un dans l’exécution du travail
– soit par présomption d’origine si tous
de l’autre. Pour la Cour de cassation, il y a subordination
les critères médicaux et administratifs,
lorsque l’intéressé accomplit un travail sous l’autorité
préalablement définis dans des tableaux
d’une autre personne qui exerce un certain droit de
sont remplis ;
direction ou de contrôle sur la façon dont ce travail est
– soit après estimation du lien de causalité
accompli, sur les modalités de son exécution. Si, en
au cas par cas si certains critères administratifs
revanche, l’intéressé est entièrement libre d’organiser et
manquent ou en cas d’affection grave.
conduire comme il l’entend son activité professionnelle,
il s’agit d’un travailleur indépendant.
La Cour de cassation impose également, pour qu’il y ait
La reconnaissance des accidents du travail et des maladies rapport d’employeur à employé, l’existence d’une rému-
professionnelles permet une indemnisation et une prise nération, sans que celle-ci soit forcément en argent. La
en charge avec certaines limites, car il persiste encore rémunération peut se trouver, soit dans la réciprocité des
des inégalités de réparation en fonction des maladies et services dans le cas d’une entraide suivie, soit dans des
des différents régimes de sécurité sociale. avantages en nature dans le cas d’une aide intéressée.
Selon la jurisprudence, les arrêts du 20 mars 1952 et du
4 juillet 1952, l’accident du travail est légalement
Accidents du travail « caractérisé par l’action violente et soudaine d’une
cause extérieure provoquant au cours du travail une
Le risque « accidents du travail » est le premier risque lésion de l’organisme humain dans certaines condi-
social qui ait été légalement garanti en France. La loi du tions ». L’évolution de la jurisprudence estompe la
9 avril 1898 établit la notion de risque professionnel, qualification du fait accidentel extérieur pour préciser
lequel engage la responsabilité de l’employeur. La que « la brusque apparition au temps et sur le lieu du
notion de réparation forfaitaire apparaît véritablement. travail d’une lésion physique constitue à elle seule un
La loi du 30 octobre 1946 (code de la sécurité sociale) accident présumé imputable au travail, sauf preuve que
définit l’accident de travail. Cette loi est toujours en celui-ci y est totalement étranger » (Cour de cassation,
3. Distinction entre accident de travail – prévenir ou faire prévenir son employeur dans les 24 h
et accident de trajet suivant l’accident, sauf cas de force majeure. Si la
En ce qui concerne la protection sociale, le salarié acci- déclaration ne peut être faite sur le lieu de travail, elle
denté bénéficie de la même indemnisation, qu’il soit vic- doit être faite par lettre recommandée ;
time d’un accident de trajet ou d’un accident du travail. – se rendre chez le praticien de son choix afin de faire
La distinction entre les 2 catégories d’accidents présente établir le certificat médical initial.
en revanche un intérêt pour les employeurs au niveau La victime (ou ses ayants droit) peut également déclarer
des cotisations. Les cotisations d’accidents du travail directement l’accident de travail à la Caisse primaire d’as-
proprement dits sont calculées à partir du montant des surance maladie (CPAM) dont elle relève jusqu’à l’expi-
prestations servies, donc du nombre d’accidents. Ce ration de la 2de année qui suit l’accident de travail.
mode de calcul se justifie par l’incitation faite aux entre- En ce qui concerne le travailleur intérimaire, il doit aver-
prises à risque de développer des actions de prévention tir à la fois son employeur et l’entreprise utilisatrice.
de nature à réduire le nombre d’accidents. Les cotisations 2. Obligations de l’employeur
d’accidents de trajet font, quant à elles, l’objet d’une
(articles L 441-1, R 441-3, L 441-4 et L 441-5 du code de la
cotisation forfaitaire indépendante du nombre d’accidents.
sécurité sociale)
L’employeur est tenu de déclarer tout accident dont il a
Causes eu connaissance dans les 48 h à la CPAM dont relève
La Caisse nationale de l’assurance maladie des tra- la victime. La déclaration est faite en 4 exemplaires,
vailleurs salariés a recensé environ 695 000 accidents du 1 conservé par l’employeur, les 3 autres destinés à la
travail avec arrêt du travail en France en 1998 dont CPAM (1 pour la CPAM, 1 pour la CRAM et 1 pour
703 décès. Seuls les « accidents avec arrêt » sont pris en l’Inspection du travail).
compte dans le calcul de ces statistiques, c’est-à-dire les Cette obligation de déclaration de tout accident par
accidents ayant entraîné une interruption de travail d’un l’employeur est formelle. Celui-ci ne dispose à cet égard
jour complet en plus du jour au cours duquel l’accident d’aucun pouvoir d’appréciation, il peut seulement, le
est survenu. cas échéant, contester le caractère professionnel de
Différents indicateurs ont été établis à partir de ces sta- l’accident. Des sanctions sont prévues en cas de défaut
tistiques. Ils permettent de juger de l’évolution du risque ou de retard de déclaration, mais aussi en cas de décla-
d’accident de travail dans sa globalité, mais également ration frauduleuse.
pour chaque secteur d’activité, en particulier le taux de Cependant, sous certaines conditions (taille de l’entre-
fréquence (rapporté au nombre d’accidents avec arrêt), prise, fréquence des accidents de travail, efforts de l’en-
et le taux de gravité (concernant le nombre de journées treprise en matière de prévention), certaines entreprises
perdues). peuvent passer un accord avec la Caisse de Sécurité
Les secteurs les plus concernés en fréquence sont les sociale les autorisant à ne pas déclarer les accidents du
domaines du bâtiment, du bois, des transports et manu- travail bénins, c’est-à-dire sans arrêt de travail, ni soins
tention, des pierres et terres à feu. médicaux. Ceux-ci sont alors enregistrés sur un registre
La fréquence des accidents avec arrêt est supérieure à la spécial ouvert. Cette procédure réserve tous les droits de
moyenne pour les tranches d’âge inférieures à 30 ans et la victime en cas d’aggravation éventuelle.
celle de 65 ans et plus. La gravité des accidents augmente L’employeur délivre à la victime une feuille d’accident
sensiblement et régulièrement avec l’âge (baisse de la de travail en 3 volets – ou triptyque – qui permet la prise
faculté de récupération de l’organisme humain). en charge à 100 % des consultations, examens et traite-
Le risque des travailleurs étrangers, aussi bien en gravité ments qui sont réglés par un système de tiers payant.
qu’en fréquence, est très supérieur à celui des travailleurs Il remet également à la victime une attestation de salaire.
français (difficultés d’adaptation, main-d’œuvre souvent 2. Obligations du médecin traitant
peu qualifiée).
En ce qui concerne le siège de la lésion, les accidents (articles L441-6 et R441-7 du code de la sécurité sociale)
touchant les mains, les pieds et les yeux sont plus fréquents Le praticien, choisi librement par la victime, établit un
que graves, alors qu’au contraire les accidents touchant certificat médical initial (CMI) indiquant l’identification
la tête et les « localisations multiples » sont plus graves du médecin et de la victime, la date de l’accident, une
que fréquents. La répartition des sièges des lésions est description précise des lésions présentées par la victime,
très différente suivant les branches d’activité ou suivant l’appréciation de ses suites éventuelles, la durée de l’arrêt
l’élément matériel qui est à l’origine de l’accident. de travail nécessaire ou celle des soins sans arrêt.
Le certificat médical initial constitue la preuve du pré-
judice subi par la victime. Il doit mentionner toutes les
Modalités de déclaration constatations qui pourraient présenter une importance
pour la détermination de l’origine traumatique ou morbide
1. Obligations de la victime
des lésions. Il doit donner toute indication pour que la
(articles L 441-1 et R441-2 du code de la sécurité sociale) nature des lésions imputables ou aggravées par l’accident
La victime doit : du travail soit sans ambiguïté.
À l’issue de chaque période de soins ou d’arrêt de travail – les arrêts de travail qui ont pour objet des cures effectuées
prescrit, le médecin traitant établit un nouveau certificat dans le cadre normal du suivi médical d’un salarié
dit de prolongation. Selon les cas, il peut s’agir d’une victime d’un accident du travail afin d’améliorer l’état
prolongation d’arrêt de travail, d’une reprise d’activité de ses cicatrices et d’atténuer la gêne résultant de ses
avec poursuite des soins pendant une durée précise ou blessures, sans qu’il y ait aggravation même temporai-
une prolongation des soins actifs en cours. re de son état séquellaire.
Lorsque les soins sont terminés, le praticien établit un L’assuré ne bénéficie plus de la présomption d’imputa-
certificat médical final qui indique : bilité pour la prise en charge des troubles invoqués lors
– soit une guérison lorsqu’il n’existe pas de séquelle ; d’une rechute. Il doit déposer une demande à sa caisse
– soit une consolidation lorsqu’il existe des séquelles avec un certificat médical décrivant l’aggravation ou les
qu’aucune thérapeutique n’est susceptible d’améliorer, nouvelles lésions.
sauf pour prévenir une aggravation ; dans ce cas, La rechute prend fin, soit par la guérison, soit par une
l’assuré est examiné par le médecin-conseil de la consolidation (avec retour à l’état antérieur à la rechute,
Sécurité sociale qui apprécie s’il y a lieu d’envisager avec amélioration ou avec aggravation des séquelles), la
une incapacité permanente partielle (IPP). procédure est alors identique à celle prévue pour l’acci-
Tous ces certificats médicaux sont établis en 2 exemplaires, dent initial.
datés et signés ; un exemplaire est adressé par le médecin
à la CPAM dans les 24 h suivant la constatation, et l’autre Décès imputé à un accident de travail
est remis à la victime. Ces certificats médicaux, comme
pour les déclarations de maladies professionnelles, déro- (article L 442-4 du code de la sécurité sociale)
gent au secret médical. La notion de présomption d’imputabilité s’applique
Le praticien remplit également les volets 1 et 2 du triptyque, pour le décès dans les mêmes conditions que l’accident
il conserve le premier pour le règlement direct de ses du travail : conséquence d’un fait extérieur, survenant
honoraires par la CPAM. aux temps et lieu de travail, même en l’absence de fait
En cas de déclaration au-delà du délai habituel, d’apparition extérieur. Dans ce cas, pour refuser, la CPAM doit
apporter la preuve que le décès n’est pas dû à l’activité
tardive des lésions ou de rechute, aucune présomption
professionnelle. Le doute entraîne la prise en charge.
d’origine ne peut être invoquée par la victime, de même
Pour que l’aggravation des lésions imputables à un acci-
en cas de décès survenu à distance de l’accident du travail.
dent du travail, et éventuellement le décès de la victime,
C’est à l’intéressé ou ses ayants droit d’apporter la preuve
puissent bénéficier de la présomption d’imputabilité,
de cette imputabilité.
encore faut-il qu’il y ait continuité de symptômes et de
soins entre l’accident et le décès. La présomption ne
Rechute s’applique pas si le salarié décède plusieurs mois après
l’accident sans que le constat de la continuité des symp-
(articles L 443-1, L 443-2, R 441-10 et L 441-16 du code de
tômes et des soins ne soit fait.
la sécurité sociale)
Si la cause médicale du décès n’est pas connue avec certi-
La rechute se caractérise par la survenue sans intervention tude, l’autopsie est nécessaire après accord des ayants
d’une cause extérieure d’une aggravation de la lésion droit de la victime. Ceux-ci doivent être informés des
imputable à l’accident ou par l’apparition d’une nouvelle implications d’un refus car la charge de la preuve est alors
lésion imputable à l’accident nécessitant un traitement inversée : la présomption d’imputabilité en faveur de la
actif avec ou sans arrêt de travail. Tel est le cas d’une victime ne joue plus et il appartient aux ayants droit
rupture totale du tendon d’Achille survenue après une d’apporter la preuve de l’origine professionnelle du décès.
chute à la descente d’un train et ce, 2 mois environ après
un accident du travail ayant provoqué la rupture partielle
de ce même tendon. Maladies professionnelles
Qu’il s’agisse d’une aggravation de la lésion ou d’une
nouvelle lésion résultant de l’accident, la rechute suppose Une maladie professionnelle est la conséquence directe
un fait nouveau et implique donc l’apparition d’un phé- de l’exposition d’un travailleur à une nuisance physique,
nomène qui se distingue de séquelles normales de la chimique, biologique, ou résulte des conditions de tra-
lésion. vail habituelles. Mais cette définition est trop imprécise
La rechute ne peut survenir qu’après la consolidation ou pour permettre de les reconnaître et de les réparer chez
la guérison de l’accident initial ou d’une précédente les salariés. Les maladies professionnelles indemnisables
rechute. sont définies et précisées dans le code de la sécurité
Ne sont pas considérés comme constitutifs d’une rechute : sociale. La définition juridique des maladies profession-
– les accidents ultérieurs susceptibles de résulter de nelles indemnisables a évolué au cours du temps et s’est
l’invalidité ; progressivement enrichie. Mais il persiste des limitations
– les séquelles de l’accident stables et définitives lors- importantes pour la reconnaissance de certaines affec-
qu’il s’agit simplement d’une intolérance à l’appareillage tions et surtout une sous-déclaration des maladies
nécessité par l’accident ; professionnelles.
matiquement transmises par la caisse de sécurité sociale relation entre la maladie et l’exposition professionnelle
au comité régional de reconnaissance des maladies pro- éventuelle. Cette relation est établie par présomption
fessionnelles (CRRMP). Pour le régime général de la d’origine si tous les critères du tableau sont remplis ou
Sécurité sociale, ce comité est composé de 3 médecins : par le CRRMP s’il manque des critères administratifs.
le médecin-conseil régional, le médecin-inspecteur régional Si le diagnostic d’affection caractérisée n’est pas retenu,
du travail et un professeur d’université-praticien hospi- si l’exposition habituelle est retrouvée par l’enquête
talier, ou un praticien hospitalier particulièrement qualifié technique, le dossier ne sera soumis au CRRMP au titre
en matière de pathologie professionnelle. Le comité de l’alinéa 4 que si le taux d’IPP prévisionnel est supé-
devra définir si l’affection est directement liée à l’activité rieur à 66,66 %.
professionnelle du patient et son avis s’imposera aux Maladies à caractère professionnel : les maladies profes-
caisses (alinéa 3 de la loi du 27 janvier 1993). sionnelles non reconnues en maladies professionnelles
Reconnaissance au titre de l’alinéa 4 : si aucun tableau indemnisables doivent être déclarées à l’inspection du
ne mentionne l’affection du patient, le CRRMP ne sera travail. Ces déclarations devraient permettre de faire
saisi qu’en cas d’affection grave ayant entraîné le décès évoluer les tableaux. Elles ne procurent aucun bénéfice
ou dont le taux prévisionnel d’IPP est supérieur à 66,66 %. pour le patient. En pratique, elles sont très peu déclarées.
Il devra définir si l’affection est directement et essentiel- Cas particuliers des accidents de travail : en dehors des
lement liée à l’activité professionnelle du patient (alinéa cas de maladie professionnelle, certaines affections
4 de la loi du 27 janvier 1993). peuvent être reconnues en tant qu’accident de travail.
• Le CRRMP, pour tous les dossiers qui lui sont soumis,
est informé de l’exposition du patient, prend connais- 2. Patient fonctionnaire ou assimilé
sance de l’avis de l’ingénieur conseil régional. La caisse Avec quelques particularités, les principes précédents et
sollicite systématiquement le médecin du travail et, si les tableaux s’appliquent à la fonction publique. La
possible, recueille son avis. Les décisions du CRRMP reconnaissance d’une affection contractée en service sera
s’imposent aux caisses. La présomption d’origine ne déterminée par la commission de réforme. Toutefois, la
joue plus, aussi le CRRMP évalue tous les éléments survenue d’une affection professionnelle chez un sujet à
permettant d’étayer la relation entre l’exposition profes- la retraite n’est pas reconnue dans certains régimes.
sionnelle du patient (nature, durée, intensité…) et la
survenue de l’affection (type de maladie, délais d’appa- 3. Patient travailleur indépendant
rition depuis le début et la fin de l’exposition, causes non Il n’existe pas de réparation particulière pour les maladies
professionnelles, arguments expérimentaux et épidémio- professionnelles qui sont seulement prises en charge au
logiques…). Il est donc très important que le médecin titre de l’assurance maladie. Cependant, le travailleur
traitant, par l’intermédiaire du patient, puisse apporter indépendant atteint d’une maladie professionnelle peut
au CRRMP tous les arguments pour pouvoir statuer. bénéficier d’avantages complémentaires dans 2 circons-
Affections respiratoires à réparation spéciale : les dis- tances :
positions spécifiques pour les 7 tableaux à réparation • s’il est couvert pour ce risque par une assurance com-
spéciale du régime général ont été récemment simplifiées plémentaire (privée ou régime général de sécurité
et en partie alignées sur les autres maladies profession- sociale) ;
nelles (tableau no 25 : pneumoconioses consécutives à • si l’affection a été acquise lors d’un précédent emploi
l’inhalation de poussières minérales renfermant de la salarié. Ainsi, certaines maladies à révélation tardive
silice ; tableau no 30 : affections professionnelles consé- (pneumoconioses, cancers) peuvent bénéficier d’une
cutives à l’inhalation de poussières d’amiante ; tableau prise en charge par le régime général si elles résultent
no 30 bis : cancer bronchopulmonaire provoqué par d’une exposition survenue pendant un emploi salarié
l’inhalation de poussières d’amiante ; tableau no 44 : antérieur.
affections consécutives à l’inhalation de poussières ou
de fumées d’oxyde de fer ; tableau no 44 bis : affections Conséquences
cancéreuses consécutives à l’inhalation de poussières ou
de fumées d’oxyde de fer ; tableau no 91 : bronchopneumo- La reconnaissance d’une maladie professionnelle ou
pathie chronique obstructive du mineur de charbon ; d’un accident du travail entraîne l’octroi de plusieurs
tableau no 94 : bronchopneumopathie chronique obs- bénéfices pour le salarié.
tructive du mineur de fer).
Pour ces affections, le médecin-conseil détermine s’il y 1. De la part de la sécurité sociale
a lieu de solliciter l’avis « d’un médecin spécialiste ou • La prise en charge à 100 % des consultations, soins…
compétent en pneumologie ou en médecine du travail Cette prise en charge s’arrête à la date de guérison (retour
possédant des connaissances particulières dans le à l’état antérieur sans séquelles). Si besoin, elle peut être
domaine des pneumoconioses ». Cette demande, équiva- prolongée au-delà de la date de consolidation afin d’évi-
lente à un avis sapiteur, n’est donc plus systématique. ter une aggravation ultérieure.
Elle peut porter sur l’existence d’une pneumoconiose En cas d’arrêt de travail, des indemnités journalières un
caractérisée, la date de 1re constatation, éventuellement peu plus avantageuses qu’en simple arrêt maladie sont
le taux d’IPP. En revanche, cet avis ne porte pas sur la attribuées.