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FOCUS BUDGET

FEB – Département économique


Annexe à l’Infor FEB – n° 30 – 18 septembre 2009

Il est grand temps !


1. L’état des finances publiques ... au moment précis où nous devrions enregistrer des surplus
budgétaires
L’importance du taux d’endettement et des déficits budgétaires contras-
La crise la plus profonde depuis la Seconde Guerre mondiale…
te vivement avec ce qui s’impose en vue de nous préparer budgétaire-
Au quatrième trimestre 2008, la Belgique a été frappée par un choc
ment au vieillissement de la population. L’objectif poursuivi depuis
financier et économique pouvant vraisemblablement être considéré com-
plusieurs années était en effet de constituer une réserve permettant de
me le plus sérieux depuis la Seconde Guerre mondiale. Afin de sauve-
préfinancer le coût du vieillissement, lequel a récemment encore été esti-
garder la stabilité du système financier, les pouvoirs publics ont été
mé par le Comité d’étude sur le vieillissement à 8,2% du PIB pour la
contraints d’injecter, entre septembre 2008 et janvier 2009, quelque 24
période 2008-2060. Depuis 2002 toutefois, on a par trop lâché la bri-
milliards EUR (soit 6,8% du PIB) de capitaux supplémentaires dans plu-
de sur le plan budgétaire, si bien que la constitution de cette réserve n’a
sieurs institutions financières. En décembre, ils ont en outre approuvé
pas progressé (graphique 2). La marge pour de futurs excédents budgé-
un plan de relance visant à offrir, en 2009 et 2010, une bouffée
taires est devenue extrêmement réduite avec la vague de vieillissement
d’oxygène supplémentaire pour l’économie à hauteur respectivement
qui approche à grands pas. Aussi devons-nous d’urgence nous mettre en
d’env. 0,5% et 0,4% du PIB. Toutes ces interventions n’ont pu empê-
quête d’autres stratégies pour éviter de transférer la facture du vieillis-
cher un important recul de notre prospérité, mais il est clair qu’à défaut,
sement sur les prochaines générations.
l’issue aurait été bien plus catastrophique.

… plonge les finances publiques fortement dans le rouge… Graphique 2 - Evolution des finances publiques sur les 40 dernières années
(Source : BNB)
12
Le revers de la médaille est toutefois que les finances publiques passeront 1990

largement dans le rouge. Le Conseil supérieur des finances prévoit, à poli- 1985
10

tique inchangée, un déficit budgétaire à hauteur de 5,9% du PIB en 2009


1995
Charges d'intérêt (en % du PIB)

et de 6,5% du PIB en 2010. Il s’agit là d’un niveau qui n’a plus été enre- 8

gistré depuis 1993 ! Le taux d’endettement connaît, lui aussi, un retour 1980 2000
6
en arrière de plusieurs années. Nous étions parvenus au cours des quator-
ze dernières années à réduire notre taux d’endettement de manière conti- 2010 p 1975 4
2005

nue (de 137,1% en 1993 à 84% en 2007). Or, celui-ci est reparti à la 2009p
1970 2008

hausse en 2008 et devrait, selon les prévisions, franchir à nouveau le cap 2

symbolique des 100% du PIB en 2010. Cinq années d’efforts en faveur


0
du démantèlement de la dette seront ainsi complètement balayées en -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
Solde primaire (en % du PIB)
l’espace de deux ans (graphique 1).
Ce graphique présente l’évolution du solde primaire (c’est-à-dire la diffé-

140
rence entre les recettes et les dépenses des pouvoirs publics hors charges
Graphique 1 -
Evolution d’intérêt) et des charges d’intérêt sur les 40 dernières années. L’on dis-
du taux
tingue clairement quatre périodes : (1) la période 1975-1981, caracté-
120 d'endettement
(en % du PIB ; risée par une détérioration à la fois des charges d’intérêt et du solde
Source : BNB)
primaire ; (2) la période 1982-1990, montrant une nette amélioration du
100
solde primaire et encore une légère augmentation des charges d’intérêt ;
(3) la période 1993-2001, marquée par une amélioration des charges
80 d’intérêt et du solde primaire, et (4) la période 2002-2008, enregistrant
une baisse des charges d’intérêt, mais une détérioration du solde primai-
60 re. La ligne pointillée rouge correspond aux prévisions (à politique
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009p
2010p

inchangée) du Conseil supérieur des finances pour 2009 et 2010.

1 | FEB - FOCUS BUDGET - SEPTEMBRE 2009


FOCUS BUDGET
Annexe à l’Infor FEB – n° 30 – 18 septembre 2009

2. L’effort budgétaire requis 3. Que faut-il faire et que faut-il éviter ?


Le déficit budgétaire ne disparaîtra pas automatiquement Dans ce chapitre, nous examinons les réformes qu’il y a lieu d’opérer et
Les perspectives à moyen terme du Bureau fédéral du plan montrent qu’à celles qu’il faut éviter, d’une part, pour rétablir l’équilibre du budget et,
politique inchangée, le déficit budgétaire ne disparaîtra pas automati- d’autre part, pour préparer le vieillissement de la population. Trois aspects
quement dès que l’économie se redressera (graphique 3). Cela s’explique seront développés : (1) comment renforcer la croissance potentielle de
principalement par la trop forte croissance des dépenses par rapport à la notre économie ; (2) que peut-on encore faire au niveau des recettes ; et
capacité de notre économie et par la nouvelle hausse des charges d’intérêt (3) quelles mesures faut-il mettre en œuvre au niveau des dépenses ?
résultant du taux d’endettement accru. À défaut de nouvelles mesures, ces S’agissant de ce troisième volet, le présent Focus étudiera particulièrement
deux tendances auront pour effet de maintenir le déficit budgétaire struc- l’efficience des pouvoirs publics.
turellement au-dessus de 7% du PIB après 2010. Le Conseil supérieur des
finances a calculé que pour effacer ce déficit à l’horizon 2015, le solde Une croissance économique plus forte
primaire (c’est-à-dire la différence entre les recettes et les dépenses des
pouvoirs publics hors charges d’intérêt) devra augmenter de 6,8% du Il faut renforcer l’agenda de Lisbonne
PIB, soit 23 milliards EUR. Les problèmes du secteur financier et l’augmentation du taux de chômage
résultant de la crise représenteraient un revers sérieux pour notre croissance
100% Graphique 3 - potentielle. À cela s’ajoute que l’impact du vieillissement sur le marché du
Part du déficit
budgétaire travail se fera de plus en plus sentir au cours des prochaines années, ce
80%
imputable à la qui, à politique inchangée, exercera une influence supplémentaire à la bais-
crise
60% (Source : Bureau se sur la rapidité de la croissance de notre économie dans des circonstances
fédéral du plan)
normales. S’il est vrai que lorsque les circonstances économiques étaient
40% favorables, on pouvait se contenter de progrès limités par rapport à la
Stratégie de Lisbonne, il est évident aujourd’hui que notre pays doit enga-
20%
ger d’urgence une série de réformes ambitieuses pour maintenir le niveau
de la croissance potentielle. À défaut, la capacité de notre économie à sou-
0%
2009 2010 2011 2012 2013 2014 tenir le niveau actuel de la sécurité sociale s’affaiblira encore.
part conjoncturelle part structurelle

Il faut d’urgence mettre plus de personnes au travail


L’opération d’assainissement sera plus lourde que dans les Chaque année, plusieurs institutions internationales enjoignent notre pays
à mettre en œuvre des réformes ambitieuses sur le marché du travail. La
années 1990
Belgique souffre à cet égard de deux handicaps notoires.
Pour se faire une idée de la portée d’une augmentation du solde primai-
Premièrement, la part de la population en âge de travailler qui est réelle-
re égale à 6,8% du PIB, il est utile d’établir une comparaison avec les opé-
ment disponible pour le marché du travail est plus limitée que dans
rations d’assainissement que nous avons connues dans les années 1980
d’autres pays. En Belgique, le taux d’activité atteignait seulement 67,1%
et 1990, où le solde primaire avait augmenté de respectivement 10,1 et
en 2008, contre 71,5% pour la zone euro et plus de 75% en Allemagne
3,6% du PIB. Il en ressort que la future opération d’assainissement sera
et aux Pays-Bas. Deuxièmement, l’activation des chômeurs est insuffi-
plus légère que celle des années 1980, mais près de deux fois plus lour-
sante. En Belgique, près de 50% des demandeurs d’emploi sont au chô-
de que celle des années 1990. En d’autres termes, le défi budgétaire que
mage pendant plus d’un an, contre moins de 40% dans la zone euro. Si,
nous devons relever aujourd’hui est sensiblement plus important que celui
après la crise, on veut mettre plus de personnes au travail et ainsi élargir
qui a permis à notre pays d’entrer dans l’Union monétaire européenne !
l’assise de notre sécurité sociale, il faudra des réformes tant au niveau
d’une meilleure activation des demandeurs d’emploi qu’au niveau de
Il faudra surtout agir sur les dépenses
l’allongement de la carrière (éventuellement même au-delà de 65 ans à
Une comparaison avec les opérations d’assainissement précédentes révè-
terme) de tous les talents précieux. À cet égard, le Comité d’étude sur le
le aussi que l’essentiel de l’effort budgétaire devra aujourd’hui se situer
vieillissement a calculé qu’il serait possible de réduire la facture du
au niveau des dépenses. Ainsi, nous constatons qu’à la fin de l’opération
vieillissement d’environ 15%, si l’on parvient à terme à porter le taux
d’assainissement des années 1990, les dépenses primaires s’élevaient à
d’emploi des personnes de plus de 55 ans au niveau de celui des pays
43% du PIB. Par contre, en 2008, elles représentaient déjà 46,2% du PIB
scandinaves.
et le Bureau fédéral du plan prévoit qu’à politique inchangée, elles aug-
menteront encore de 4 points supplémentaires pendant la période 2009-
2014 ! Il est manifeste que l’on aura ainsi atteint un niveau que les
ménages et les entreprises de notre pays ne pourront plus continuer à
financer.

2 | FEB - FOCUS BUDGET - SEPTEMBRE 2009


FOCUS BUDGET
Annexe à l’Infor FEB – n° 30 – 18 septembre 2009

Recettes Des taxes environnementales sous réserve de l’adoption d’un


indice vert
La Belgique connaît une pression fiscale parmi les plus fortes Afin de stimuler un comportement plus écologique dans le chef des
consommateurs, on propose parfois d’augmenter les taxes environne-
du monde…
mentales. Il importe toutefois dans ce cas que les hausses de prix dues à
Il est clair que notre pays n’a pratiquement plus aucune marge pour aug-
l’augmentation des taxes environnementales ne soient pas répercutées
menter encore la pression fiscale. Selon les chiffres de la Commission
dans l’indice santé. À défaut, ces hausses de prix entraîneront des salaires
européenne, la Belgique connaît, derrière le Danemark et la Suède, la troi-
plus élevés, par le jeu de l’indexation automatique, de sorte que les
sième pression fiscale la plus forte de l’ensemble de l’Union européenne.
consommateurs ne seront pas vraiment encouragés à changer de com-
De plus, cette pression fiscale élevée pèse sur les trois fonctions écono-
portement. Ce sont les entreprises qui payeront la facture et verront ain-
miques, à savoir la consommation, le travail et le capital (graphique 4).
si leur compétitivité se dégrader plus avant. Pour l’éviter, il faut donc
45
substituer à l’indice santé un indice ‘vert’, qui neutralisera ces hausses
42,3 Graphique 4 -
40 38,7 39,4
Taux de prix.
d'imposition
35
31,1
32,1 implicite en
29,8
30 2007 selon la
25
22,0
19,6 20,5
fonction écono-
mique Dépenses
20 (Source : Eurostat)

15
Certains postes de dépenses enregistrent une croissance
10

5
insoutenable
0
Il est logique que certains postes de dépenses (par ex. le chômage) évo-
consommation travail capital
BE Zone euro DE-FR-NL
luent de manière anticyclique. C’est en effet l’essence du fonctionnement
des stabilisateurs automatiques. Le grand problème réside toutefois dans
le fait que, pour d’autres postes, il n’y a aucun lien avec l’assise de notre
… et celle-ci affecte la création de croissance et d’emploi économie (graphique 5). Les deux exemples les plus parlants sont les
Une récente étude de l’OCDE1 a montré en outre que certains impôts peu-
7,6%
vent avoir un impact négatif important sur la croissance économique. Le Graphique 5 -
Composition des
pire, selon cette étude, serait d’augmenter l’impôt des sociétés. En effet, dépenses publiques
14,3%
on freinerait ainsi les nouveaux investissements (y compris dans en 2008
(Source : BNB)
l’innovation) et on créerait des obstacles supplémentaires pour les entre-
prises en croissance, dont nous avons un besoin pressant aujourd’hui. En 46,5%

revanche, si l’on veut relancer les investissements plus rapidement, on


pourrait opter, exclusivement pour 2010, pour un amortissement fiscal
accéléré. Les impôts sur le travail (impôt des personnes physiques et coti-
sations de sécurité sociale des employeurs et des travailleurs) pèsent, eux 31,6%

aussi, lourdement sur la création de croissance et d’emploi. Ils ont en effet


pour conséquence de saper la création d’emploi, de réduire ou d’annuler Allocations sociales Coûts de fonctionnement des pouvoirs publics
Autres dépenses Charges d'intérêt
l’activité professionnelle individuelle et de décourager l’esprit d’entreprise.
L’OCDE recommande également d’éviter des impôts élevés sur les tran- dépenses de soins de santé et la liaison des allocations sociales au bien-
sactions économiques (par ex. droits d’enregistrement), parce qu’ils entra- être. Ainsi, les dépenses de soins de santé peuvent chaque année dépas-
vent la circulation efficace des personnes et des ressources dans ser l’inflation de 4,5%, et ce, quelle que soit la croissance économique !
l’économie, et affectent ainsi à nouveau notre potentiel de croissance. Dans le cadre de la liaison au bien-être des allocations sociales, une enve-
loppe est définie tous les deux ans, qui conformément à la loi doit être
Le grand problème réside dans le fait que, pour un certain nombre basée sur une croissance annuelle de productivité de 1,75%. Or, sur la
de postes de dépenses, comme les soins de santé, il n’y a aucun
lien avec l’assise de notre économie. période 2003-2008, la productivité n’a crû en moyenne que de 0,9% par
an et le Bureau fédéral du plan prévoit même qu’elle pourrait retomber à
0,7% au cours des 6 prochaines années. Il est évident que notre écono-
mie ne peut plus continuer à soutenir de tels rythmes de croissance des
dépenses. Dès lors, une réforme urgente à court terme doit consister à
rendre cette croissance à nouveau plus dépendante des prestations effec-
tives de notre économie.

3 | FEB - FOCUS BUDGET - SEPTEMBRE 2009


FOCUS BUDGET
Annexe à l’Infor FEB – n° 30 – 18 septembre 2009

4. Conclusion

Graphisme et production : The Mailshop – tél. 03 771 12 30 – mail@themailshop.be


Nous allons devoir faire face à plusieurs années budgétaires difficiles. interroger sur l’impact de chaque mesure proposée sur la création de
Des mesures peu populaires doivent impérativement être prises. En ces croissance et d’emploi. Au cours des années à venir, nous ne pouvons
temps difficiles, deux principes peuvent nous guider. Primo, on ne en effet vraiment plus nous permettre un nouveau fléchissement de
peut admettre que la facture du vieillissement soit reportée sur les géné- notre croissance potentielle, après l’effet de la crise et les premières
rations futures. Cela signifie que le gouvernement doit concrétiser son rides de la vague de vieillissement. L’innovation, l’entrepreneuriat et des
engagement de présenter à nouveau un budget en équilibre pour 2015 investissements porteurs d’avenir en main-d’œuvre et en moyens sont
et mettre en place les réformes qui s’imposent dans les domaines du les ingrédients dont notre pays a incontestablement besoin pour
marché du travail et de la sécurité sociale pour pouvoir financer le pouvoir se positionner durablement sur la scène internationale au
vieillissement de la population. Secundo, nous devons sans cesse nous 21e siècle.

5 milliards EUR d’économie avec des pouvoirs publics plus efficients !


Cette analyse sur l’efficience des pouvoirs publics belges a pour objectif d’identifier importants du service public : les services généraux (organes législatifs et exécu-
le potentiel d’économies qu’ils pourraient réaliser sans diminuer la qualité de tifs, affaires fiscales, …), l’ordre et la sécurité publics, les affaires économiques
leurs services. La méthode est celle du 'benchmarking' international avec nos (économie, transport, …) et les loisirs, culture et culte (radiotélévisions, services
trois pays voisins. Le résultat est sans appel : notre emploi public comp- récréatifs et sportifs, …). Les coûts de fonctionnement du secteur public belge pour
te 68.000 fonctionnaires de trop et 5 milliards EUR pourraient être les 4 fonctions considérées s'élèvent en 2007 à 7% du PIB, soit 2.218 EUR par habi-
économisés si nos pouvoirs publics étaient aussi efficients que ceux tant. C’est nettement plus élevé que dans nos trois pays voisins, où la moyenne est
des trois pays qui nous entourent. de 5,5% du PIB.

Un emploi public volumineux et en hausse … et un potentiel d’économies de 462 EUR par habitant
En termes d’emploi dans la branche de l’administration publique, la Belgique se Cet écart de 1,5% représente la somme non négligeable de 5 milliards EUR, soit 462
démarque nettement de ses pays voisins. Tout d’abord, par un nombre plus élevé EUR par habitant. C’est le montant que nos pouvoirs publics pourraient économi-
de travailleurs dans cette branche : 425.000 personnes ou 4 pour 100 habitants ser s’ils étaient aussi efficients que les pays voisins (tableau 1). Ce surcoût se
en 2007, alors que la moyenne pondérée des pays voisins est de 3,4 par 100 habi- retrouve non seulement au niveau des rémunérations, où l’écart est le plus impor-
tants. Cet écart de 0,6 correspond à un nombre non négligeable d’environ 68.000 tant (1,4% du PIB), mais aussi au niveau de la consommation intermédiaire (0,1%
agents. En outre, cet emploi public a eu tendance à augmenter dans notre pays ces du PIB). Le secteur public belge a plus de personnel et devrait donc moins recourir
dernières années, contrairement à nos pays voisins, où il a diminué (graphique 6). à la sous-traitance … ce qui n’est pas le cas pour les 4 fonctions considérées !
Analysé par fonction, l’écart avec nos pays voisins est le plus grand dans les ser-

Fédération des entreprises de Belgique - Rédaction: Geert Vancronenburg – T 02 515 09 77 – gva@vbo-feb.be


5 Graphique 6 -
vices généraux (0,8% du PIB) et les affaires économiques (0,5%), qui représen-
Emploi dans
4 3,8
4,0
l'administration tent ensemble un potentiel d’économies de plus de 4 milliards EUR. Les 2 autres
3,7 3,7 3,7 3,7
au sens strict par
3,2
3,4 fonctions sont également en surcoût, mais dans une moindre mesure (0,1% pour
3,1 100 habitants
2,9
3
(Source : Eurostat) chacune des 2 fonctions).

2
Un plan pluriannuel plus que nécessaire
1
Des pouvoirs publics belges plus efficients permettraient d’économiser 5 milliards
EUR. C’est un objectif tout à fait réalisable et, dans le contexte budgétaire, nous
0 ne pouvons pas négliger ce potentiel d'économie. Un plan sur plusieurs années
NL DE Moyenne pondérée des FR BE
3 pays voisins et à tous les niveaux de pouvoir doit être mis en place pour le réaliser. Ce plan
1995 2007
devrait notamment prévoir un remplacement partiel des fonctionnaires partant à
Entre 1995 et 2007, l’emploi dans l’administration publique en Belgique a aug- la retraite.
menté d’environ 60.000 unités (hors Défense). Cette hausse se retrouve à tous les
niveaux de pouvoir, les pouvoirs locaux affichant la plus forte progression, avec Tableau 1: Composition des coûts de fonctionnement en 2007 (source : Eurostat)

33.000 agents supplémentaires2. % du PIB Belgique Moyenne pondérée Écart avec


des 3 pays voisins les pays voisins
• Rémunérations 4,9% 3,5% 1,4%
Un coût de 2.218 EUR par habitant …
• Consommation intermédiaire 2,1% 2,0% 0,1%
Un emploi public plus important se traduit par des dépenses en rémunérations plus
Coûts de fonctionnement 7,0% 5,5% 1,5%
élevées. Ce poste de dépenses est à coupler avec celui de la 'consommation inter-
• Services généraux 3,1% 2,3% 0,8%
médiaire', car un emploi public moins nombreux pourrait être compensé par une
• Affaires économiques 1,7% 1,2% 0,5%
sous-traitance accrue. Ces deux postes de dépenses forment ensemble les 'coûts
• Ordre et sécurité publics 1,5% 1,4% 0,1%
de fonctionnement'. Ils sont analysés dans ce Focus pour 4 fonctions sur 10 du sec-
• Loisirs, culture et culte 0,8% 0,7% 0,1%
teur public, qui sont comparables internationalement et regroupent des services

1
Going for Growth 2009.
2
Hors transferts ‘réformes des polices’ : en 2002, 8.500 gendarmes ont été transférés du pouvoir fédéral vers les pouvoirs locaux.

4 | FEB - FOCUS BUDGET - SEPTEMBRE 2009

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