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1) LA MARCHANDISE :

= produit du travail destiné à l’échange.


Marx ; cellule élémentaire du MPC. L’accumulation des Mses = Richesse

 Marx distingue deux caractéristiques de la marchandise :

1) Valeur d’usage : la Mses doit être utile, répondre à un besoin humain (le pain pour se nourrir,
un bic pour écrire) même symboliquement (l’aspect social : la chemise de marque). La valeur
d’usage véhicule la valeur d’échange mais ne la détermine jamais. VU= résultat d’un travail
concret.

2) Valeur d’échange = résultat d’un travail abstrait.


Ex ; 1 paire de shoes ou une montre contre 10 mètres de tissu.
Chacun peuvent être échangé contre dix mètres de tissus. Mais qu’est ce qui fait qu’une paire de
shoes est échangeable avec 10 mètres de tissus ? Quelle est la qualité commune ? C’est le fait
que ça soit un produit du travail humain.
La quantité du travail humain dans une Mses s’exprime en temps ; semaine, jours, heure, minute.
Ex ; les pierres précieuses ont plus de valeur car il faut plus de tps de travail socialement
nécessaire pour les trouver et les extraire.

!!! Il peut y a voir des Mses à valeur d’usage mais sans valeur d’échange car elle ne demande
aucun tps de travail. Ex ; air, rivière,…

Les caractéristiques de l’échangeabilité :


- La marchandise doit circuler
- L’expression monétaire de la propriété d’échangeabilité c’est le prix
- La valeur d’échange n’est pas la valeur

 C’est le marché qui établit dans quelle proportion des Mses ayant la même valeur abstraite
doivent s’échanger.
Ex ; supposons que 3 h de travail représente la moyenne nécessaire pour produire un
pantalon et qu’il faut 9 h pour produire une paire de shoes = l’égalisation par le marché
consiste à établir une équivalence entre 3 pantalons pour une paire de shoes afin qu’une
heure de travail dans la production de pantalons s’échange contre une heure de travail
pour la paire de shoes.
 Il faut introduire ici, le concept de Travail Socialement Nécessaire1.
 Mais qu’est-ce qui détermine la valeur ? La valeur est la richesse, ms elle peut prendre
différentes formes. Il y a 3 caractéristiques selon Marx :
1) La mesure de la valeur (quantum)= le temps socialement nécessaire à la production
2) La forme de la valeur = la valeur d’échange (le prix).
3) La substance de la valeur = le contenu de la valeur = le travail abstrait
 La valeur d’un Mses est déterminée par la quantité de Travail moyen nécessaire à sa
production = le tps de travail qu’il faut.

2) LA DIFFÉRENCE ENTRE LE TRAVAIL CONCRET ET LE TRAVAIL ABSTRAIT ;

Ricardo disait que la valeur était le temps de travail humain (= le travail concret) Mais, si ceci était
vrai, le patron demanderait aux travailleurs de traîner…
Un autre concept dit que ce qui crée la valeur ce n’est pas le travail concret, mais bien le travail
abstrait.

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Partie du processus de production nécessaire à la couverture des frais en salaire.
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Ex. : un boulanger fait du pain. Un pain fait en 1min = 1€.
Mais, si on chronomètre, tous les pains ne seront pas produits en 1min…le boulanger ne va
pas faire payer tel pain moins cher car il était prêt en 50sec et tel pain plus cher car il était
prêt en 1min30
 Donc, ce n’est pas le travail concret qui détermine le prix de tel ou tel pain, mais c’est le
temps moyen à la production (travail abstrait) qui détermine le prix.

REMARQUE : c’est de la que vient la concurrence, si le boulanger ne travaille pas plus vite, un
autre le fera.
REMARQUE : en théorie, la valeur est égale au prix Mais en réalité, le prix d’une Mses se situe
soit au dessus de sa valeur soit au dessous. Cela est dû à la fluctuation entre la demande et
l’offre. S’il y a un surplus de telle Mses au marché, son prix aura tendance à baisser en dessous
de sa valeur réelle Alors qu’il s’élèvera au dessus de cette valeur s’il ya pénurie. C’est le rapport
entre l’offre et la demande qui détermine le prix. .

3) LA GENÈSE DE L’ÉCHANGE

Pour savoir d’où vient l’échange il faut faire l’histoire de l’échange, définir les premiers types de
sociétés humaines où l’échange n’existait pas ;

- Les sociétés naturelles (primitives) avaient un mode de production tributaire, c'est-à-dire,


c’étaient des sociétés de chasse – pèche – cueillette. C’étaient des sociétés organisées sur
le clan, la horde, la tribu, l’espèce (sociétés consanguines).
 Dans ce type de société, l’espèce humaine se réduisait au clan. Tout ce qui ne faisait
pas partie du clan n’était pas humain.
 D’après Levi Strauss, ce sont des sociétés coincées entre 2 pôles : pénurie –
abondance.
Ex. : il y a 2000 antilopes qui courent et ils en tuent 500 = abondance. Ils en bouffent le
plus possible car ils ne savent pas ce qu’il y aura demain.
Ils doivent donc trouver des techniques, des forces de production pour gérer cela (ex. : le
feu, a la base, n’est pas la pour le goût, mais bien pour conserver les aliments).
Cela a de conséquences sur l’organisation sociale. Ce sont des communautés unitaires,
ou il n’y a aucune séparation. Maintenant il y a, par exemple, séparation entre le jeu et
l’apprentissage : quand l’enfant entre en primaire il doit arrêter de jouer et commencer à
travailler. Dans les sociétés primitives ceci n’existait pas ; l’enfant suivait les adultes et les
imitait, à aucun moment on lui disait « Maintenant fini de jouer, on va t’apprendre à
chasser. »
Mais, en réalité, il y avait quand même une séparation : il y avait 2 types de division du
travail :
 Division sexuée : les femmes savent procréer et les hommes pas. Du coup les femmes
ne sont pas disponibles pour un certain nombre de choses pendant un certain nombre
de temps.
 Division capacitaire : certaines personnes sont plus douées pour certaines choses et
d’autres pour d’autres choses. Celui qui est doué pour la chasse va chasser et celui qui
est doué pour faire à manger fait à manger.

Ces sociétés primitives sont des sociétés consanguines. A un moment il va y avoir pénurie
de femmes et les descendants vont êtres bizarres. Ils vont donc aller voler des femmes
dans les autres tribus. La femme est donc la première valeur d’échange !
Le développement des forces productives, qui tentent de réduire la pénurie – abondance,
induit la division en classes, en état. Il y a donc apparition de l’échange à la périphérie
des communautés. Marx dit que c’est l’échange simple, accidentel, car il est non
généralisable.

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La palabre est le premier acte de tout échange (à ce moment la on produit encore pour le
besoin). La palabre est là pour élaborer dans quelle mesure on va, ou on ne va pas,
échanger. Pour cela on fait abstraction de la valeur d’usage de la marchandise, car on n’en
a plus besoin. Cette forme simple, accidentelle, est connue sous le terme « troc » (= 2
Mses qui se font face)
Valeur d’usage

M1 M2

Valeur d’échange

4) LE MIROIR DE LA VALEUR.

Je nie la valeur d’usage de ma Mses ; ce n’est plus qu’une valeur d’échange, mais la Mses que je
veux a pour moi une valeur d’usage. Pour qu’il y ait échange, il faut donc que A et B nient leur VU
et VE de leur produit respectif. Il faut une double égalité en termes de valeur d’usage et
d’échange.
(Ex. : Une tribu préhistorique A qui tue un mammouth, elle peut satisfaire en abondance à son
besoin de nourriture. Une tribu préhistorique B n’a pas tué un mammouth mais par contre elle
dispose d’un stock important de pointes de flèches). Le but de l’échange c’est l’usage. !! Pour le
capitalisme, le but n’est là pas l’usage mais le profit.

Pour qu’il y ait troc, il faut une double équivalence :


- équivalence entre la valeur d’usage
- équivalence entre la valeur d’échange.
Ex. : aujourd’hui il n’y a pas d’équivalence entre valeur d’échange entre une montre et un bic. Si
on fait quand même le troc c’est qu’il y avait là double équivalence (à ce moment là, à cette
époque là).
Pour qu’il y ait échange il faut qu’il y ait égalisation.
De cette double égalité vont naître 2 formes de l’échange :
1) forme équivalente ; équivalente a une certaine quantité de valeur d’usage.
2) forme relative ; relative a une certaine quantité de valeur d’usage.
C’est l’autonomisation de la forme relative qui va se cristalliser dans une forme de marchandise
particulière et qui va devenir l’équivalent général (l’introduction d’une médiation (l’argent) pour
fluidifier l’échange).
L’inconvénient de ce troc c’est que quand, par exemple, j’ai besoin de flèches, je dois me trimbaler
avec toutes les biches  d’ou l’introduction d’un équivalent général pour pouvoir échanger cela
contre quasi n’importe quoi.
L’argent est donc une Mses qui n’a d’autre VU que de s’échanger contre d’autres Mses.
 Ceci a mit du temps car la plupart de Mses ont plusieurs VU.
Ex. : le sel : si on l’utilise pour conserver les aliments on ne mange pas saler. Mais si on l’utilise
pour manger saler, alors on ne conserve pas les aliments.
Il y a donc eu plusieurs essais avant de décider que l’or sera l’équivalent général.
Mais il posait quand même un problème, car on pouvait y ajouter du plomb.
Il y a donc eu l’apparition du dollar. Il est plus fluide que l’or. Ensuite il y a eu la carte de crédit. !!!
Pour qu’une monnaie fonctionne, elle doit être reconnue par les 2 échangistes.

Les différents déterminants de la monnaie


1) La monnaie doit être la mesure des valeurs (acheter un pull (et perdre les 50 €))
2) La monnaie doit être signe de richesse (garder les 50€ comme signe de richesse)
3) La monnaie doit être un moyen de circulation (acheter tout ce qui vaut 50 €, ou moins de
50€)
3
4) La monnaie doit être un instrument de thésaurisation (retirer les 50 € de la circulation pour
les cacher.)

5) CARACTÈRE FÉTICHE D’UNE MARCHANDISE ET LE PROCÈS D’ALIÉNATION ?

 Caractère fétiche de la marchandise :

Processus de dévoilement des relations sociales. Les relations sociales sont remplacées par le
marché d'échange des marchandises, qui semble décider de lui-même qui fait quoi, et pour qui.
Les relations sociales deviennent ainsi confondues avec la marchandise
La marchandise est un élément de ce caractère fétiche et elle à un aspect caché.
On nous fait croire que c’est nous qui choisissons le produit et qu’on est libre de ce fait mais on ne
choisit pas et on n’est pas libre.
Le lieu de production est caché, c’est pourquoi il est remarquable de voir dans les usines des
barrières et des gardes à l’entrée. Tout le monde n’y rentre pas à son gré = processus de
l’aliénation de l’homme.

Ce processus comporte trois moments :

La chosification
C’est le caractère voilée de toute Mses : toutes les Mses sont le produit de l’homme, il y a du
travail humain derrière la Mses ; mais on efface le rapport au travail de l’homme. Comme si les
choses étaient là par elle-même.

La réification
Non seulement on oublie que derrière l’objet se cache une force de travail, mais aussi un rapport
de production. On ne sait plus que derrière l’objet se cachent des revendications, des luttes
sociales, des accidents de travail, ce qui est nié c’est le rapport de force, la lutte des classes. Une
paire de baskets fabriquée en Asie du Sud Est par un enfant ne recouvre pas la même réalité
qu’une table construite en Suède

La personnification
Lieu emblématique : lieu d’embauche, d’entretien ; vente de la force de travail. . On est dans un
rapport de vente de la force du travail. Mais comment vendre sa force de travail alors qu’on a tous
le même diplôme et que le patron ne nous réclame pas notre diplôme ; leurs critères d’embauche
vont être totalement différentes de notre formation. On vend une disposition au patron du temps
de travail. Ce moment emblématique comporte deux pôles :
1) celui qui vend : conscient ou non, est de ce fait là, la personnification de tous les gens qui
veulent un travail.
2) celui qui achète : personnifie le pôle des bourgeois, de la classe patronale.

 Processus d’aliénation par rapport à la force du travail :

Non seulement, il y a vente de la force du travail comme marchandise mais en plus il y a


consommation productive de la force du travail. Ensuite, il y a expropriation du produit de
l’utilisation de cette force du travail.
Exemple d’expropriation : la bagnole que t’as construit par définition n’est pas à toi. C’est une
force antagonique en plus de cela car tu désires acheter à l’extérieure ce que tu as fabriqué ou
l’équivalent. Ce travail te devient étranger et si tu veux l’acquérir, tu dois l’acheter.

Aliénation : Définition : vient du mot ‘aliénus’, ce qui veut dire ‘étranger’, venu d’ailleurs. (Ex :
Alien). C’est donc le fait d’être étranger à soi même. Puisque ce que tu produis ne t’appartient pas
tu deviens étranger à toi-même.
Extranéiser = exproprier + exploiter + aliéner
4
Donc tout le monde est aliéné, puisque tout le monde joue un rôle. Le comble de l’aliénation, c’est
de croire qu’on choisit librement son achat et de ce fait qu’on est libre.

6) LA PLUS VALUE ;

Définition : réalisation monétaire de la fraction surtravail (= la fraction de travail non payée de la


journée de travail.)
2h 6h
8h

Surtravail2 = le travail non payé

Travail nécessaire3 à la reproduction de la force de travail.

Ce qui spécifie le capitalisme ce n’est pas le surtravail, car tous les modes de production
nécessitent le surtravail. Ce qui est propre au capitalisme c’est la transformation4 du surtravail en
survaleur.
Ex. : un travailleur produit 3 voitures  il y a surtravail. Mais pour en retirer la survaleur il faut
aussi la vendre.

La plu value = la différence entre le prix de la force de travail (= le salaire) et la valeur des
marchandises produites grâce à la consommation productive de la dite force de travail.
Ex. : on paye un travailleur 100€ pour fabriquer 1 voiture de 1000€  plu value = 900€

Pour accroitre ses profits le cap cherche à réduire la part des frais salariaux ; pour cela,
- premièrement, il va allonger la journée de travail et
- deuxièmement, à augmenter la productivité et
- troisièmement, il s’oppose à toute augmentation des salaires et n’hésite pas à les diminuer.

Dans le cadre d’une journée constante :


 Si le travail nécessaire augmente, le surtravail diminue et si le surtravail augmente, le
travail nécessaire diminue.
 Si on augmente les salaires, on diminue la plu value et si on diminue les salaires, on
augmente la plu value.

Le but du capitalisme c’est d’accroître le surtravail et de diminuer le travail nécessaire. Mais le but
du travailleur c’est de moins travailler et d’avoir plus de salaire.

7) LES MODALITÉS D’EXTORSION DE LA PLUS-VALUE ;

Deux modalités pour augmenter le surtravail :

1) la plu value absolue


2) la plu value relative
2
Travail effectué en plus du travail nécessaire et qui produit du profit.
3
Le travail nécessaire = équivalent Mses de ce que le travailleur touche comme salaire, c’est-
à-dire, en 2h il a produit des chaussures équivalent a son salaire.
4
La transformation = la vente de la marchandise pour en retirer de l’argent, c’est vendre la
fraction surtravail.

5
La plu value absolue = l’allongement de la journée de travail

Même si on augmente le travail nécessaire (le salaire), on augmente aussi le surtravail. Mais ceci
a des limites :
- limite objective : il n’y a que 24h dans une journée
- limite subjective : il faut tenir compte de la résistance ouvrière, de la réaction des ouvriers.

Ex ; un travailleur file du coton ; il est payé 5€ de l’heure et travail 8 heure par jour. Au bout de 4h,
il a produit une quantité de fil de 100€. Cette valeur peut être divisé ainsi ;
* Matière première ; 50€ ; coton, broche, électricité…
* Détérioration ; 10€ ; usage, déchirure
* Nouvelle valeur ; 40€
La nouvelle valeur crée en 4h permet de payer le salaire pour les 8h.= le capitaliste a couvert les
frais mais pour l’instant il n’y a aucun profit (plus value).
Dans les 4h suivantes ; production de 50 kilos de fil de 100€ et à nouveau une nouvelle valeur de
40€ =plus value (profit). !!! Si toute cette production est vendue il y aura une survaleur.

C’est pour dépasser ces 2 limites qu’il y a :

La plu value relative = baisse de la valeur de la force de travail (baisse du travail nécessaire)
par une baisse de la valeur des biens subsistants. Avec un salaire constant : valeur de la force de
travail = salaire (les éléments qui permettent de reconstituer la force de travail). On instaure des
nouvelles machines (on est obligé, a cause de la concurrence). On instaure cette nouvelle
machine seulement si elle augmente la productivité de travail (le nombre de marchandises
produites dans un temps donné).
Ex. : 100 chaussures/1h  nouvelle machine  200 chaussures/1h
 Augmentation de la productivité de 100%  baisse unitaire de la valeur marchandise.
Donc, 1 chaussure a 2X moins de valeur et l’ouvrier est 2X plus exploité. Les salaires restent les
mêmes, les prix aussi, on pense acheter les mêmes chaussures qu’avant, mais ce n’est pas le
cas…

Rappel

Capitalisme jeune :  plu value absolue. Soumission formelle du travail du capital.


Subsomption (= soumission et domination) formelle du travail sous le capital.
L’ouvrier est supérieur à l’outil, l’ouvrier est qualifié.
Capitalisme mûr : OST  plu value relative ; l’ouvrier est non qualifié.

8) LA DIFFÉRENCE ENTRE LA SOUMISSION FORMELLE ET RÉELLE DU TRAVAIL

 Soumission formelle au capital :


Le capitalisme dans sa phase jeune du 17ème au 19ème siècle
Organisation du travail pré capitaliste, le travailleur est un tisserand qui avec son métier est mis
dans une manufacture. Concentration d’artisan le travail reste inchangé, le travailleur maîtrise son
outil et le temps nécessaire de travail, ce que le patron ne connaît pas. C’est un secret
professionnel fondamental qui permet à l’ouvrier de travailler à son rythme, l’ouvrier produit un
travail dans sa totalité. Il fournit à la fois un travail intellectuel et manuel. La machine est le
prolongement de l’ouvrier. Vision totale sur le produit fabriqué

 Soumission réelle du travail au capital :

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Taylor et le chronomètre ; veut lutter contre la flânerie, pour lui l’ouvrier ne doit apporter aucune
réflexion à son travail. Introduction du chronomètre, le patron va pouvoir désormais connaître le
temps nécessaire à la fabrication d’un objet. Il fallait une division temps / mouvement et finalement
créer un poste par mouvement.
Le travail des artisans étai réputé être complexe désormais on va de plus en plus s’orienter vers le
travail simple.
L’ouvrier ne crée plus l’objet dans sa totalité d’ou déqualification.
L’ouvrier devient le prolongement de sa machine. Plus de vision globale sur l’objet produit
renforcement de l’aliénation, nouveau termes la flexibilité, l’intérim, s’il fallait des années pour
former un artisan aujourd’hui quelques minutes suffisent à former un ouvrier de ligne.
Conséquences au niveau syndical et politiques

9) PPROCESSUS DE SOUMISSION RÉELLE AU TRAVERS DE L’EXEMPLE DU


MOUVEMENT OUVRIER AMÉRICAIN.

Histoire : USA
En Europe le mouvement ouvrier est moins lisible que celui des Etats-Unis.
L’Europe a connu plusieurs vagues d’immigration mais toutefois trop mélangés que pour voir clair.
Aux states, à part le massacre des indiens, il faut tout importer. Par définition, c’est le pays de
l’immigration. Tout le monde qui se trouve aux states est immigré. C’est tellement frappant que
l’on peut observer qu’à chaque changement de composition de capital, il y a un changement
d’immigration.
 Les capitaux en GB et investissement des manufactures au USA nécessitaient un profil
d’ouvrier qualifié venant de pays plus développés.
Ils sont arrivés par vague, appelés au travers du mythe du paradis et du rêve US.
Cette 1er vague d’immigration va donner suite à la 1ère corporation ouvrière (syndicale) qui
défendra chacun leur compétence et métiers. (Knifes of labour et AFL (American foundation of
labour) regroupent uniquement les blancs, mâle, protestant.)
(Passage à Taylor, pour rappel : division du travail, machine, expropriation du savoir-faire et travail
à la chaîne, division du temps et mouvement, …)
 Pour les usines il y avait un besoin d’ouvrier non qualifié et donc, besoin d’une nouvelle vague
d’immigration, …de la campagne.

Avant : guerre de sécession et libération des esclaves + mécanisation du sud. Les noirs
« libérés » vont continués à connaître la discrimination et ne seront pas employés dans les usines
qui préférons un autre type d’immigration, moins chère, qui n’est pas du pays et avec moins de
revendication, beaucoup plus « socialisable ». Ghetto noir
 2ième grande vague : Campagne, ultra paupérisée et dangereuse dans le pays d’origine.
- Italie du sud : Mouvement ouvrier anarchiste.
- Irlande : Anti protestant.
- Juif : pogroms, anarchiste, Marxiste.

 1850 à 1915 : chaque pays qui « exporte », exporte ses fauteurs de troubles et militant
politique.
Cette nouvelle vague d’immigration va se placer en porte à faux avec les mouvements syndicaux.
De plus le AFL n’organise pas de syndicats pour cette nouvelle vague. C
C’est le commencement d’une lutte ouvrière (ex : grève de l’usine Mc Cornik et pendaison de 8
meneurs à Chicago le 1er mai 1886. Deviendra la journée internationale de lutte, grève générale
et sauvage.)  Le 1er mai sera remis au goût du jour par Hitler et fête du travail transformation

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en sont contraire idéologique pour ne pas subir les foudres de la baston ouvrière.)Le patronat fait
appel aux gardes privés, détective et briseur de grève.
En opposition a ceci, il y a eu la naissance d’un mouvement regroupant les blacks, les femmes,
ouvrier non qualifier, organisant en ses rangs les tendances anarchistes et Marxiste à l’instar de la
1er internationale : IWW – Industrial Workers of the World.
 Le chemin de fer, arme de bataille et méthode d’action directe, répondre au coup par coup,
grève, rapport de force, Wobblies, ..
 En 1914 il y a cristallisation autour de la question de l’implication des USA dans la 1ère guerre.
Usa : isolationniste mais pression.
Ils sont déclarés illégaux et il y a une 1er déportation massive sur le sol US : dans des wagons et
vers le nord ! (mis à poil, marqué au fer rouge, crucifier vivant sur l’avant des trains)  Destruction
de la structure IWW

10) LA PLUS VALUE EXTRA ;

Le mécanisme de la concurrence c’est la chasse permanente de la plus-value extraordinaire.

Définition plus-value extraordinaire : c’est la différence entre la baisse de la valeur unitaire


d’une marchandise (dû à l’introduction d’une nouvelle machine qui augmente la productivité du
travail (plus-value relative)) et la fixation des prix.

Exemple : un marché de chaussures bas de gamme (car on ne peut comparer que ce qui est
comparable).

On compare 3 marques : A, B et C  ils se partagent le marché « chaussures bas de gamme » ;


A veut éliminer B et C et gagner des parts de marché.
La chaussure vaut 10  A introduit une nouvelle machine qui double la productivité pour cette
chaussure  donc 10/2 = 5 = 2 X plus de chaussures.
 Pour éliminer les concurrents, il faut donc fixer les prix le plus bas possible pour éliminer le
concurrent et le plus haut possible au dessus de 5 pour avoir la marge la plus importante
entre la baisse de la valeur unitaire et la fixation des prix donc avoir la plus value extra.
Le capitaliste A fixe le prix à 9, il gagne donc 4 à chaque chaussure. 4 = la plus-value
extraordinaire
 C’est du transfert de plus-value, car il met en poche ce que les concurrents ne mettent pas en
poche.
La plus-value extraordinaire ne dure que le temps avant que les concurrents introduisent
également une machine. C’est pourquoi la plus-value extraordinaire est le moteur, le mobile de la
concurrence.
Il y a une seule limite, c’est le monopole. Mais ceci est la situation qui attire la concurrence et le
monopole ne dure qu’un temps.
La différence entre la plus-value relative et la plus-value extraordinaire :

Augmente la masse de plus-value Est un transfert de plus-value


produite et donc le taux de a masse constante (il n’y a pas de
plus-value. valeur nouvelle). Ce que A gagne c’est ce que B et
C perdent.

On ne peut pas avoir l’un sans l’autre, car comme j’introduis une nouvelle machine, je gagne en
plus-value relative et en plus-value extraordinaire (si j’ai bien investi).
Tout le monde veut toujours la plus-value extraordinaire, mais ce n’est jamais le même qui l’a
toujours, car si l’un investit au bon moment, l’autre répliquera.
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11)QUE SIGNIFIE ET A QUOI SERT LA COMPOSITION ORGANIQUE DU CAPITAL ?

La composition technique du capital c’est le rapport entre le capital constant5 (C)


(machines, matières premières…) et le capital variable (V) (les salaires).
Comme c’est un rapport, la composition organique du capital s’exprime comme suit : C/V

La composition technique du capital traduit simplement le capital constant. (Machines,


structures, matières premières) Du point de vue physique c’est ce qu’on a concrètement. La
composition technique tient compte de la qualification technique des ouvriers et des machines.
Plus les machines sont qualifiées (on dira plutôt sophistiquées), moins la main d’œuvre sera
qualifiée. La composition valeur du capital c’est le capital exprimé en valeur ; ce qu’il vaut.
Ainsi, la composition organique est le rapport entre … Exemple : une entreprise qui possède (10
machines valant chacune 10$) = 10

10$ le capital variable (salaires)

Ici : la composition technique c’est 10 machines. La composition valeur c’est 10x10$ = 10


10

La composition organique du capital est donc pour le capitaliste un indicateur important :


elle mesure l’évolution en valeur du capital constant, dans son rapport au capital variable,
dans un contexte de mécanisation croissante. Il servira donc surtout à démontrer la loi de la
baisse tendancielle du taux de profit.

12) LES DIFFÉRENTS TYPES DE SALAIRES CHEZ MARX.

1) Le salaire nominal : ne signifie rien


C’est le salaire inscrit sur la fiche de paye (les billets qu’on a dans la main). C’est le net (la somme
qu’on touche).

2) Le salaire réel ; pouvoir d’achat


Ce qu’on peut réellement acheter comme marchandise grâce au salaire nominal. Si on peut
acheter 2 fois moins, alors qu’on a le même salaire, le salaire a en réalité baissé (ex. : la venue de
l’€).

3) Le salaire relatif
C’est le salaire relatif à la richesse sociale créée. Si le premier et le deuxième salaire augmentent,
mais qu’on produit plus de richesse, on est en réalité plus pauvre
 Si je me fais 100€ et qu’en attendant l’autre a une piscine, même si le premier et le deuxième
salaire a augmenté, je suis relativement plus pauvre que l’autre (= paupérisation
relative6. La paupérisation absolue7, c’est par ex, perdre son emploi).

5
Le Capital Constant ; lors de la production les machines et matières premières perdent leur valeur ; elles sont consommés et
transfèrent leur valeur dans la nouvelles Mses. Mais la machine ne disparait pas de la même manière ; elle se détériore au fur et à
mesure.
6
Paupérisation relative : Augmentation du salaire nominal et réel mais baisse du salaire
relatif.
9
Caractéristique de la phase croissante : ex les 30 glorieuses : augmentation du salaire nominal et
réel, mais baisse du salaire relatif.
Caractéristique de la phase décroissante : baisse du salaire nominal, réel et relatif.

13) QUELLES SONT LES CONTRADICTIONS DU MPC ?

Les trois niveaux de la contradiction :

1) Au niveau de la marchandise : le plus petit niveau. Il y a contradiction entre VU et VE. La


marchandise ne bouge que par les deux valeurs.
2) Au niveau social : contradiction entre le développement des forces productives et des rapports
sociaux de production. Le capital doit développer les forces productives pour avoir plus de
productivité mais accentue alors les rapports sociaux de production, rapports où se situe la
lutte des classes. Ce qui fait le développement d’un produit, c’est le calcul préalable du profit.
Mais ce qui permet le profit rentre en conflit avec la réalité sociale. Par exemple : le
développement de l’industrie pharmaceutique pourrait éradiquer le sida partout dans le
monde. En fait on retrouve la contradiction valeur d’usage et valeur d’échange
3) Au niveau le plus global : le capital est une valeur qui se valorise. La contradiction la plus
globale est entre valorisation et dévalorisation. Le procès de production, c’est du travail mort
valorisé par du travail vivant. Plus le capital se développe plus il lui faut du travail vivant

 L’expression de tout cela, c’est la baisse tendancielle du taux de profit


Chaque cycle accumule plus d’argent (suraccumulation de capital marchandise / argent) donc
chaque cycle accumule plus de travail mort. Le travail mort est un instrument de dévalorisation. Il
faut donc de plus en plus de travail vivant, producteur de plus value. C’est le procès de la
valorisation. Il y a crise quand le capital est trop gros par rapport au capital accumulé et pas assez
par rapport au taux de plus value suffisant à le recomposer.

14)QUELLE EST LA CONCEPTION DES CRISES CHEZ MARX ?

Selon Marx il y a 3 grands mouvements dans la crise :

- Premier moment : la crise financière : ou dégonflement du capital productif. Cela peut se


traduire par un retour insuffisant du capital investi ou prêté.
Une solution : on injecte de l’argent.
Lorsqu’un état a trop emprunté il rembourse plus d’intérêts que le capital emprunté. Il doit alors
dégonfler, c’est à dire engranger plus de rentrées et moins de dépenses. Par exemple : il peut
pour cela virer les fonctionnaires et taxer plus.
Chaque état est à la fois débiteur et créditeur aussi si un pays ne paye pas ses dettes il risque
d’entraîner d’autres pays dans sa chute.

- Deuxième moment : la crise productive =solution : lorsque les capitaux ne trouve pas à
s’investir, certaines entreprises font faillite, la crise productive entraîne forcément une crise
sociale (fermeture d’usine et chômage). Une vraie crise c’est la crise financière qui va vers
la crise productive. Cela changera de manière notable la composition organique du capital
et va donc le restructurer. Une forme majeure de restructuration : la guerre
La crise régénère le capitalisme ; élimination des forts et remplacement par les forts.

7
Paupérisation absolue : Dans l’absolu les gens deviennent de plus en plus pauvres,
chômage…….

10
- Troisième moment : la crise révolutionnaire = crise sociale : la crise productive peut
devenir révolutionnaire, ce qui implique pour Marx la prise en main des armes. (crise
insurrectionnelle). Ex ; prolétariat

 Chaque crise financière n’introduit pas une crise productive mais toute crise productive est
une crise sociale mais ne se transforme pas d’office en mouvement social ; ce n’est pas un
cycle.
 D’après Mar les crises prennent une forme cyclique (période de développement, période
néfaste, période de dépression) ; on utilisera plus la forme d’une spirale car ce n’est pas la
répétition d’une même crise car une crise dure 7 à 10 ans. Dans ce cycle on peut dégager
la succession de 4 séquences qui se regroupe elle-même en 2 pôles ;
Pole d’activité moyenne [crise – croissance] pole stagnante
 Pourquoi une crise commence tjs par une crise financière ? le caractère principal du
capitalisme mur est l’économie du crédit. Le crédit est la mécanique de base qui permet
l’anticipation des produits. L’anticipation des produits produit la duplication des valeurs ; le
mécanisme de crédit produit une masse de valeur potentielle. !! Quand le créancier ne
rembourse pas, il met le banquier en difficulté.

15) LA LOI DE BAISSE TENDANCIELLE DU TAUX DE PROFIT.

La loi de la baisse tendancielle du taux de profit sert à Marx à expliquer les crises économiques et
à démontrer la grande contradiction du capitalisme : la valeur, pour se valoriser, doit se
dévaloriser.

Axiome de base du capitalisme : le taux de profit Pl doit croître. (Être > à1)
C+V

La fraction peut être simplifiée mathématiquement en divisant chaque terme par V.

La formule ;

Pl
V >1
C+V
V V

=> Cela veut dire qu’en fin de compte :

- si le taux d’exploitation (ou de plus-value) reste stable (PL)


V

- si la composition organique augmente (C) (ex : par suite d’investissements mécanique)


V
alors, le taux de profit va baisser puisque le dénominateur augmente.

= C’est la baisse tendancielle du taux de profit. Remarque : cette baisse est tendancielle, ça
veut dire qu’elle s’applique en permanence, mais qu’elle peut être contrecarrée par la réduction de
V c'est-à-dire les salaires. Autre constat : l’investissement − s’il n’est pas accompagné d’une
augmentation de la productivité, donc d’une baisse de la valeur du travail − fait baisser le taux de
profit. Le taux de plus value est inversement proportionnel à la composition organique du capital,
donc : au plus je mécanise, au moins je gagne du fric.

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Ceci introduit la grande contradiction du capitalisme : je dois absolument investir et
mécaniser pour augmenter la productivité ; sinon mes concurrents le feront et me boufferont
le marché. Mais plus j’investis en équipement, plus je dois exploiter mes ouvriers ; plus je les
exploite, plus la valeur de leur force diminue ; donc, en bout de logique : la machine, en
intensifiant la plus value, fait en même temps disparaître l’ouvrier qui est le seul créateur de
cette plus-value.

16) LES ÉLÉMENTS QUI CONTRECARRENT LA LOI DE LA BAISSE TENDANCIELLE DE


PROFIT ;

1. L’augmentation du degré d’exploitation de la force de travail;

- Soit c’est l’extorsion de plus value relative en diminuant les salaires,


- Soit on augmente la productivité sans payer plus les ouvriers.
2. Dévaluer/diminuer le salaire.

Faire passer le salaire en dessous de sa valeur par la concurrence entre les ouvriers. Ex : Un
plombier gagne 50€ / heure. Mais un grand nombre de travailleurs au noir travaillent pour 20 € /h.
Les clients ne veulent plus payer 50€. Le plombier doit baisser son prix. Le travail au noir est la
concurrence exacerbée entre les valeurs.
L’état bourgeois, représentant la classe patronale, a donc tout intérêt à « organiser » le travail au
noir. Ex ; ptt château  il fait baisser le salaire moyen de la force de travail.

3. La baisse du prix des éléments du capital constant

Définition du capital constant =

- capital constant FIXE (baisse rarement) : machines et infrastructure

- capital constant CIRCULANT : les matières premières.

Le développement industriel (technologique, etc.) fait baisser la valeur du capital constant et des
matières premières, énergie, etc.

. La surpopulation relative.

C’est l’entretien d’une masse de chômeurs faisant pression importante sur les travailleurs. Ils
seront prêts à travailler moins cher car leur survie en dépend. Cela tire la moyenne des salaires à
la baisse.

Chômage conjoncturel : adaptation temporaire du marché de l’emploi. Les ouvriers ont perdu
leur emploi mais devraient en retrouver un rapidement.
Chômage structurel : lié à une situation durable où il n’y a pas de chance de créer de l’emploi.

5. Le commerce extérieur.

Exporter la crise vers des régions éloignées. Ex : Doper artificiellement l’exportation par les
subsides, (Ex : politique agricole européenne), politique douanière.

6. L’augmentation du passage au capital par actions.

Quand il y a baisse tendancielle du taux de profit il ya besoin de liquidité donc ;

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- Soit on vend des parts du capital (des actions) ; Avantage : arrivée de liquidités
immédiates. Désavantage : on perd la propriété de l’entreprise  d’où : les entreprises
préfèrent émettre des obligations : c'est-à-dire l’engagement à payer un intérêt à terme.
Mais la société ne perd pas son titre de propriété sur le capital.
- Soit j’emprunte ; inconvénient ; intérêt élevé,
- Soit j’évalue l’entreprise en baisse,

Donc :

- L’obligation : peut être privée ou publique (obligation d’Etat). On a des créances (je te dois
autant chaque année) sur la boîte et non pas une part de propriété. Le publique finance la boîte et
il y a un taux de profit. Ex ; j’achète une obl de 100€ à X entreprise et je paie en cash et
l’entreprise me rembourse avec intérêt.

- L’action est un titre de propriété fractionnée (je te vends une part de ma société). Chaque
personne qui achète une action paye directement la possibilité de participer ultérieurement aux
bénéfices au prorata du nombre d’actions. La personne qui émet reçoit directement de la liquidité
et peut directement investir. Risque : perte de contrôle de la boîte, vu que les actions sont une
part de propriété. Mais quand l’entreprise fait des bénéfices, j’en fait aussi.

17) LA LOI DU RENDEMENT DÉCROISSANT ET DE LA PRODUCTIVITÉ MARGINALE ;


 Rendements décroissants :

Définition :

Pour une production obtenue par la combinaison de deux facteurs de production ; si on augmente
la quantité d’un seul de ces deux facteurs et pas l’autre ; à partir d’un certain moment, le produit
additionnel deviendra de plus en plus petit.

Exemple : Soit un champ de 1 hectare (facteur de production fixe) et 10 hommes qui travaillent
dessus (facteur de production que l’on va faire varier). Le champ produit 1000kg de patates par
an. (Chaque homme produit donc 100kg)

SI on rajoute un homme (11 au lieu de 10) (toujours sur 1 hectare), la loi des rendements
décroissants dit que la production va augmenter, mais seulement de 90kg (au lieu de 100) SI on
rajoute un 12e homme, la production n’augmentera plus que de 80kg. Donc : à partir d’un certain
moment (ici à partir du 11e homme /hectare) la production MOYENNE par homme diminue. C’est
la loi des rendements décroissants. Mais la décroissance des rendements a une conséquence au
niveau des salaires :

 Loi de la Productivité marginale.

Définition :

Chaque facteur de production sera rémunéré à la valeur de son produit marginal.

(Produit marginal = produit additionnel résultant de l’engagement du dernier ouvrier.)

Exemple : Le prix pour 100kg de patates est de 100f. Quand le nombre d’ouvrier passe de 10 à
11, le rendement décroît et passe de 100kg à 90kg par homme. Le produit « marginal » vaut donc
90f. Si le salaire moyen de l’ouvrier est de 80f, le patron peut l’engager puisqu’il va faire 10f de
profit. Mais si son salaire est de 100f, il ne va pas l’engager car il ferait une perte de 10f. Donc, le
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patron n’engagera un nouveau travailleur que si celui-ci accepte un salaire de 90f. Passé cette
limite, le patron ferait de la perte. Mais, si un ouvrier est payé 90f, tous les autres passeront à 90f
aussi, car il est impossible en concurrence parfaite, de payer des prix différents pour une même
marchandise.

Supposons maintenant que l’entreprise engage un 12e ouvrier. Celui-ci ne produira plus que 80 kg
de patates. Le produit marginal ne vaut plus que 80f. Et ainsi de suite. Le salaire moyen de tous
les ouvriers du secteur va donc baisser. Donc : Le salaire moyen dans un secteur sera d’autant
plus bas qu’on emploie un plus grand nombre de travailleurs. C’est évidemment la base du
système de Keynes, qui vise le plein emploi. Tout le monde bosse mais les salaires baissent.

18)LE PRINCIPE D’ACCÉLÉRATION ;

Cela caractérise l’existence de 2 marchés :

- le marché des biens finis ; biens de consommation


- le marché des biens semi-finis ; biens de production

Ces 2 marchés ont un rythme d’accumulation différent et c’est ça qui va produire des mécanismes
de crises.

Pour une série de raisons, la croissance de la demande des biens de consommation n’est pas
croissante.

Ce principe explique le retournement à la baisse des cycles économiques ; c'est-à-dire l’entrée en


crise de l’économie.

Définition selon Steward : une légère variation de la production des marchandises qui les
consommateurs trouvent a leur disposition dans les magasins de détails tente a entraîner une
variation beaucoup plus forte, amplifiée et accélérée de la production des biens qui servent a
fabriquer ces biens de consommation. = il suffit d’une simple variation de la demande des biens
de consommation pour avoir une variation beaucoup plus grande et accéléré la demande des
biens de productions.

Exemple 1 :
Pour produire des chaussures il faut aussi des machines qui les produisent, des machines qui
produisent les machines, etc.
Il suffit d’une simple variation dans la demande de chaussures pour avoir une demande plus forte
dans la machine qui produit les chaussures, dans la machine qui produit la machine, etc.

Exemple 2 : une machine est amortie tt les 10 ans.

Première année : la machine a 9 ans ; une usine qui fabrique des œufs de pâques. Situation de
départ : elle produit 100 œufs à 1€ = 100€. Pour produire 100 œufs il faut un bien d’équipement
de 500€ = valeur capital fixe. On suppose que chaque année on use 10% capital fixe, donc, par
an, il y a 50€ qui partent en capital de remplacement.

 100 € - 50€ (capital d’investissement) = 50€ de bénéfice.

Deuxième année : la machine a 10 ans donc j’en achète une nouvelle ; pour une raison X, la
commande passe à 105 œufs donc il ya une faible augmentation de 5%. L’usine produit 105
œufs, cela fait 5% en plus. Mais les prés conditions à cela c’est que le taux d’utilisation du capital
fixe doit être à 100%.
14
Donc, pour cela il faut acheter combien de nouveaux capitaux (formation nette de capital fixe) ? Il
faut racheter le total de nouveau capital + le capital d’investissement  75€, car 50€ (capital de
remplacement) + 25€ (formation nette de capital fixe : car, comme pour 1 œuf il faut 5€
d’investissement, il faut en produire 5). Donc, pour 5% de variation dans la demande de biens de
consommation, il y a une variation de 50% dans les biens d’équipement !
Au plus on remonte à la matière première, au plus il y a de variation.

Combien, cette année où il ya une augmentation de 5%, je dois investir du capital fixe pour
produire 5 œufs en plus ?

100 œufs ---- 500 €


: 100 : 100
1 œuf ---- 5€
X5 x5
5 œufs ---- 25€

 50€ (cap de remplacement) + 25€ (nveau cap) = 75€

Troisième année : on retourne à une demande de 100 œufs. L’investissement s’élèvera alors a
25€, car pour produire 100 œufs il faut remplacer pour 50€, mais comme l’année d’avant ils ont
déjà remplacés pour 25€ (50€ - 25€ = 25€). Il y a la une diminution de 2/3.

Donc les crises sont plus fortes la ou on produit les biens d’équipement, car ils souffrent le plus
des variations des demandes. La variation des biens finis engendre une variation sur les biens de
production ainsi jusqu’à la fermeture de l’usine qui produits les machines de production.

Maintenant, si la deuxième année, au lieu d’investir, ils avaient par exemple pu surgeler des œufs
chaque année (faire des stocks) pour pouvoir les dégeler quand la demande augmente de 5%, ou
s’ils avaient pu augmenter le délai de livraison ou bien s’ils avaient pousser les machines, ils
n’auraient pas du investir mais ils auraient quand même satisfait la demande.

 Loi fondamentale : « Un simple ralentissement du taux d’accroissement de production de


biens de consommation peut provoquer une baisse absolue de la production des biens de
production (d’équipements de la production du capitalisme) ». = cycle de croissance qui se
retourne en cycle de décroissance.

THEORIE KEYNESIENNE

19) LE MULTIPLICATEUR = K. EN QUOI ENTRE-T-IL DANS LA LOGIQUE


KEYNÉSIENNE ?

K = Coefficient qui relie l’augmentation ou la diminution de I à l’augmentation du Y. Il est


inversement proportionnel à la propension marginale (PMS) à épargner dans ce pays.

Y = Revenu national
C = Consommation
I = Investissement
S = épargne

Ex : Si la PMS est 20% (0,2), le multiplicateur sera de 1/0,2 = 1/5


Si la PMS est de 80% (0,8) le multiplicateur sera de 1/0,8 = 4/5

1 1
K = --- => K = --------
15
S 1-C

Si un ménage touche (pour n’importe quelle raison) 100€ de plus. Il va acheter, par ex., pour 80€
(si la PMC = 80% dans ce pays). Il épargne les 20€ restants. (PMS = 20%)

Avec les 80€ dépensés, le ménage du commerçant qui les a encaissé, va lui aussi dépenser 80%
(PMC) c'est-à-dire 64 €. A son tour le ménage du commerçant qui encaisse les 64€ va en
dépenser 51, … etc. etc. En additionnant les montants qui sont à chaque niveau redépensés, on
arrive à un montant de ± 500€. Cela montre que le multiplicateur est de 5 dans ce cas. Les 100€
de départ en ont donné 500€ au bout de la redistribution. Le multiplicateur (K) est donc 1/1−C ;
c'est-à-dire 1/S. L’épargne étant au dénominateur, cela signifie que plus elle est importante,
moindre est la croissance.

Le multiplicateur soutient la théorie de Keynes selon laquelle au plus petite est la PMS
(propension marginale à épargner), au plus le revenu du pays augmente. Keynes est donc pour
pousser à la consommation.

Keynes veut prouver que I = S donc utilise une vérification ;

Ex :
Y = 100€ C = 80€ I = 20€ S = 20€
 Variables interdépendantes ; si un change tous changent !!
S=Y–C Verification 20 = 100 - 80 OK

‘’ 100 = 80 + 20 OK
Y=C+I
I=Y–C ‘’ 20 = 100 – 20 OK

‘’ 20 = 20 OK
I =S

Admettons que l’E décide d’augmenter I de 10 ;

+ 50
2 Y = 100€ ------- 150€ => K = 5 => 5 x 10 = 50€
+ 40
3 C = 80€ -------- 120€ => PMC = 4 / 5 de l’augm de Y = 40€
+ 10
1 I = 20€ -------- 30€ => I n’est plus égale à S !!! Faut égaliser !!!
+ 10
4 S = 20€ -------- 30€ et je vérifie l’équation…

16
20)QU’EST-CE QUE LE CYCLE ÉCONOMIQUE ?

Il y a 2 types de cycles :

- les cycles courts = les cycles JUGLAR (8 à 10 ans)


- les cycles longs = les cycles KONDRATIEF (40 à 60 ans)

Il peut y avoir des cycles courts dans des cycles longs. Ce sont des évènements qui se répètent
de façon identique à intervalles réguliers. Ceci fait qu’on peut « prédire » les crises ; tout les 40 à
60 ans il y a une crise (c’est comme cela qu’on a prédit la crise de ’73). Keynes avait prédits les
crises du 19ème et 20ème siècle et elles se sont réalisées ;

1ère grande crise ; 1826 – 1830


2ème crise ; 1873 – 1879
3ème crise ; 1879 – 1933
4ème crise ; 1933 – 1973

 Cycles courts : =

Ils rythment l’économie


Phase de reprise économique
PNB

Décroi
Stagnation ssance

Phase d’expansion
Un retournement de cycle = phase
(croissance
de relance économique
économique.)

Phase de dépression

Temps

La phase de croissance se caractérise par le fait que tous les paramètres augmentent
(investissement, salaire, prix, PIB, PNB, et le chômage).
Durant la phase décroissante la phase de dépression), tous les paramètres diminuent… sauf le
chômage. Il y a reprise quand il y a reprise de l’investissement.

3 THÉORIES LIBÉRALES EXPLIQUENT CE QUI PROVOQUE CETTE RELANCE ;

21) QU’EST-CE QUI PROVOQUE LA REPRISE SELON DIFFÉRENTES ÉCOLES ;


1) Certains économistes pensent que c’est la baisse des taux d’intérêts consécutive à la crise de
la demande de fonds qui donne envie aux entrepreneurs d’investir. Quand les taux d’intérêts
tombent, à un moment il redevient intéressant d’investir. La crise s’active quand il n’y a plus
d’investisseur. Il n’y a pas d’I car les capitalistes préfèrent garder leur argent en standby plutôt
17
que e le risquer ; il faut susciter l’I et pour cela baisser les taux d’intérêts jusqu’à avoir un taux à
zéro ainsi pour rendre l’I actif -> l’E intervient dans ce sens pour baisser artificiellement les taux
d’intérêts.

!!! Critique ; paradoxe ; la pratique ne l’est pas car en réalité, quand les taux d’intérêts sont bas,
les patrons empruntent effectivement plus facilement mais réinvestissent, pads dans la
production, mais en bourse ; ce n’est pas parce qu’on emprunte qu’on investit !!!

L’état peut intervenir dans ce sens et baisser artificiellement les taux d’intérêts.
Mais, si la logique est brillante, la pratique ne l’est pas. En réalité, quand les taux d’intérêts sont
bas, les patrons empruntent effectivement plus facilement mais réinvestissent, non pas dans la
production, mais sur les marchés financiers (en bourse). Ce n’est pas parce qu’on emprunte
qu’on va d’office investir.

2) Les néo libéraux disent qu’il faut baisser les coûts de production ( matière première,,
facteur technologique, facteur salaire, facteur I) pour faire baisser les coûts du marché ; si je
baisse les couts de production, je baisse le prix de vente ; si je baisse les prix de vente, je vend
plus ; si je vends plus, je produits plus et si je produits plus, j’engage plus.

Critique ; Mais, il est impossible de faire baisser les coûts de la matière première et il est
impossible de faire baisser les recherches et le développement car ce sont des postes trop
importants car il faut avoir une bonne production pour concurrencer.
Le seul facteur qu’on peut donc compresser c’est le prix de la force de travail, donc ; baisser
les salaires et/ou licencier.
Du coup, la masse salariale baisse, la productivité augmente, et donc la compétitivité
augmente. C’est l’excuse bien connue des néolibéraux « nous ne sommes pas assez
compétitifs !
(En théorie : dès que ça ira mieux, on réengagera de nouveaux travailleurs.
En réalité : la concurrence est une lutte permanente, la compétitivité n’est jamais stable. De
plus : si on est « trop » compétitif, les pays voisins se protègeront.)

3) Des libéraux hétérodoxes (Schumpeter ; éco autrichien) estiment qu’il faut utiliser une
innovation/nouvelle technologie pour ouvrir des nouveaux marchés porteurs et l’utiliser
comme locomotive a la globalité de l’économie. Ex : l’informatique, les gsm…on a inventé la
puce et l’a mis dans le gsm ; locomotive pour relancer tt le secteur.
Le problème est qu’il n’y a pas une révolution technologique à chaque fois qu’il y a une crise.
 Ces 3 écoles ce cumulent et se complètent.
22) LA LOGIQUE DU SYSTÈME KEYNÉSIEN ;

Important : la théorie de Keynes est une théorie de la demande (augmentation la


consommation), il veut créer une demande solvable (capable de payer), et distribuer un plus
grand salaire nominal. (les néolibérauxc’est le ≠ Ils veulent faire baisser les prix de l’offre) Keynes
fera tout pour « booster » la consommation.

Dans la logique de Keynes, la locomotive est la consommation. En gros, la consommation stimule


la production ; la production stimule l’investissement ; l’investissement stimule l’emploi ; l’emploi
stimule la consommation, et la boucle est bouclée.

Sa stratégie est donc basée sur le plein emploi. Keynes veut l’obtenir car il pense que si tout le
monde travaille, la consommation augmentera et l’investissement suivra, etc. Pour « mettre tout le
monde au travail », l’état doit entreprendre de grandes dépenses. S’il le faut, l’état empruntera les
sommes nécessaires afin de financer le déficit budgétaire. Dès que la relance aura lieu, la
consommation s’élancera, avec un retour d’impôts, et tout ira bien ; on pourra facilement
rembourser la dette.
18
Critique : en vertu des rendements décroissants et de la productivité marginale : plus on mettra de
monde au travail, plus le salaire diminuera. Puisque : les facteurs de production sont rémunérés à
la valeur de leur produit marginal. (Loi de la productivité marginale)

Sa théorie générale s’appuie sur plusieurs lois économiques, grâce auxquelles il va tenter de
prouver que c’est la non distribution des richesses (l’épargne) qui ruine l’économie.

1. Keynes veut d’abord prouver que I = S au moyen d’une équation.

2. Lorsque un ménage touche plus de Y, il va plus dépenser une partie en C et une partie en
S. !!! Ce n’est pas parce qu’Y augmente que C augmente également, au contraire le C diminue
et le I augmente.

23)QU’EST-CE QUI DÉTERMINE LE NIVEAU DE L’EMPLOI ?

Keynes : théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la rente. Il part du fait que si un état veut le
plein emploi, il peut fondamentalement arriver à l’obtenir. L’état est au centre de la logique comme
agent économique majeure  théorie volontariste.
Demande effective (DE) ou demande solvable
Tout son raisonnement s’appuie sur la nécessité de la relance par la demande. Mais la demande
doit être solvable ! « On peut demander, y avoir une offre mais il faut que cela fonctionne… » Il
faut une capacité réelle d’assurer la demande.
Cette demande effective va déterminer la production :
+ La DE augmente  + la production augmente  donc, il y a augmentation de l’emploi
 Rapport entre la DE et le niveau d’emploi.

? Qu’est-ce qui détermine le niveau de la DE ?


Le niveau de production, lui-même déterminé par le niveau de la demande effective.
? Qu’est-ce qui détermine le niveau de la demande effective?
1- Demande en bien de consommation ; le revenu x la fraction de se revenu utilisé à la
consommation. Ex ; revenu de 1000€ x fractions à consommer de 800€, donc 8/10. Donc
2/20 va à l’épargne.

2- Demande d’investissement ;
o déterminée par la variation du taux d’intérêt. Le taux d’intérêt est déterminé par
l’offre (état) et la demande de monnaie.

? Qu’est-ce qui détermine l’offre de monnaie ?


L’Etat détermine la circulation des billets, celui) ci décide sur les banques centrales

? Qu’est-ce qui détermine la demande de monnaie ?


On demande de la monnaie pour consommer mais on peut également en demander
pour ne pas consommer (improductifs). Keynes dégage 3 motifs improductifs ;

a- Motif de transaction : syndrome de garder du liquide sur soi.


Toujours avoir quelque chose sur soi pour consommer si le besoin sans fait sentir.
Après, on le reprend. « Au cas où », il faut acheter quelque chose… (Pour Keynes
c’est anti productif) et en remets après l’avoir utilisé.
b- Motif de précaution : syndrome de garder de l’argent chez soi = assurance

19
Somme d’argent accessible à tout moment en cas de coup dur. Et/ou dans des
situations sociales et politiques instables.
c- Motif de spéculation :
Besoin d’avoir énormément de liquidité, directement accessible pour faire un « bon
coup » en bourse. Masse d’argent immobilisée à des fins spéculatives.

 Ces trois motifs se cumulent et donne une masse de monnaie, gonflant la


demande. Dans la logique de Keynes la masse de préférence de liquidité est
négative

o Déterminé également par le rendement escompté des I ;

Comment l’investisseur potentiel évalue-t-il les profits que son investissement va lui
rapporter ? C’est la « prospective » (évaluer les perspectives d’avenir.)

• 1° : Le volume des investissements existants (si tout le monde a déjà investi,


je vais me méfier)
• 2°: taux d’utilisation de leurs capacités de production (cap fixe) Si mon
équipement est utilisé à 50% je ne vais pas investir pour en acheter du nouveau !

Et par ailleurs :

• 1° : les perspectives d’évolution de la production. (pronostics)


• 2° : les perspectives d’évolution des prix de vente.
 Pour anticiper et calculer les effets de la relance, je dois savoir combien
je vais acheter une Mses et à combien je vais la vendre.

24)QU’EST-CE QUE LA PRÉFÉRENCE POUR LA LIQUIDITÉ ?

Pour Keynes, l’argent inactif (c'est-à-dire les « encaisses oisives ») empêche l’économie de
fonctionner. Il faut tout faire pour encourager la consommation, car lorsque l’argent circule, la
richesse est redistribuée et tout va bien :
consommation  production  investissements  emploi  consommation, etc.

La préférence pour la liquidité se manifeste de trois façons :

• Dans un motif de transaction : avoir des sous disponibles pour « faire un bon coup » si une
occasion se présente brusquement
• Motif de précaution : quand la situation est incertaine, on préfère avoir des liquidités pour le
cas où ! Donc, on n’investit pas et on ne dépense pas.
• Motif de spéculation : on garde de l’argent disponible pour spéculer. Ex : être prêt à acheter
des dollars si le cours va remonter. Il faut du cash disponible.

Dans ces trois situations, l’argent est improductif, inactif, oisif. Il ne rentre pas dans l’économie. Il
est en liquide chez les gens ou sur leur compte courant. Il n’est pas injecté dans la consommation
ou les affaires. C’est ce que Keynes va toujours essayer de combattre.

25) LES ÉLÉMENTS CRITIQUES À LA THÉORIE DE KEYNES.

1. Keynes dit que plus petite est la PMS (c'est-à-dire moins on épargne), plus grand est le
multiplicateur et donc, plus grande la C et l’I.

20
En poussant cette logique à fond : l’idéal serait : Tout à la C et rien/zéro à S. Mais si S= 0 alors
K= ∞ (infinie) puisque K= 1/S et donc une croissance infinie ! Mais comme I=S  0 = ∞ … c’est
impossible => théorie nulle.

2. Selon Keynes l’augmentation des revenus entraîne une augmentation proportionnelle de la


consommation. Il y a 3 cas ou ce n’est pas vrai

• En cas d’inflation ; les prix augmentent plus vite que les salaires et donc la
consommation/le pouvoir d’achat baisse ; l’augmentation des revenus amène a une baisse
de la consommation, avec le même salaire j’achète moins car tt coute plus cher.

• Le revenu national est composé de deux types de revenus :


- revenus du travail ; salaires
- revenus du capital ; rentes (im) mobilière

Or les revenus du capital vont plutôt à S et les revenus du travail à la C.


En B, les revenus du capital augmentent plus que les revenus du travail donc la
propension à S est moindre ; il faut une politique de détaxation du revenu du travail et de
sur taxation des revenus du capital.

Ex ; Un petit salaire de 2000€ brut va aller à la consommation, par contre si on a un salaire


+ des rentes, les rentes iront à l’épargne. Donc, ici l’augmentation des revenus n’augmente
pas la consommation, cela dépend ici quel revenu on augmente

• Une autre variable est l’augmentation des hauts ou des bas revenus. Les bas revenus vont
dans C et les hauts revenus vont dans S. dans la logique keynésienne, il faut une
augmentation non homogène des revenus car ça ne change rien donc il faut une
augmentation hétérogène pour augmenter les bas revenus ainsi la consommation. Ex ; On
constate que une augmentation homogène (ex. : 10 € en plus pour tout le monde) ne va
pas à la consommation, on constate aussi que si on augmente de 10 € les hauts revenus
cela va à l’épargne.

Chez Keynes, on augmente les travailleurs mais diminue le salaire ; travail forcé.
Chez les libéraux, on licencie les improductifs, les vieux pour rendre les entreprises
concurrentielle et ainsi réembaucher.

 Ces 3 points justifient le fait que l’augmentation du revenu n’augmente pas la C


3. La « loi » fondée par Keynes que I=S est basée sur un constat du 19e siècle (le capitalisme
jeune) dans le cadre d’une économie fermé où ce qu’on S est I. => Mais au 20e
siècle (capitalisme mûr), basé sur l’autofinancement (le crédit), on ne doit pas préalablement
épargner car je peux emprunter à la banque donc I ≠ S car tte façon l’argent circule dans le
monde et il y en a toujours.

4. Keynes ne craint pas de creuser le déficit budgétaire : la relance assurée lui permettra de
rembourser sans problème.

C’est ce qu’il croit, mais en 1973, cela ne se produit pas, le déficit s’approfondit. D’où la politique
néolibérale qui combat le déficit budgétaire. Keynes croyait impossible que chômage et inflation
se produisent en même temps : c’est pourtant le cas en 1973.

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26) Pourquoi parle-t-on de contre-révolution néolibérale et quelle est-elle ? (Logique des
néolibéraux).ok
On parle de contre-révolution car pour certains le keynésianisme avait été une révolution. Tout
comme les keynésiens, les néolibéraux sont une réaction à la crise financière. Mais la monté des
théories néolibérales ne sont que l’effet de la faite des théories keynésiennes.

Le modèle néolibéral a été mit au point théoriquement dans les années ’60 par Friedman. Il
responsabilise l’Etat qui est la cause du déficit budgétaire. Il faut donc désengager et revenir à
une politique « laisser faire – laisser aller ».

Principes de la politique des néolibéraux: Tout comme Keynes, leur souci est de conserver le
capital et d’accroître les profits. La différence est qu’ils ont une tout autre logique.
Les keynésiens et les néolibéraux veulent tous les 2 diminuer les salaires et veulent tout 2
relancer le capitalisme. Les premiers optent pour une baisse moyenne des salaires (tout le monde
travaille, mais travaille moins), les seconds font cela en licenciant.

Les néolibéraux sont contre l’interventionnisme de l’Etat pour les keynésiens, car pour eux l’Etat
est la cause du déficit de l’Etat… Mais ils ne sont pas contre l’intervention de l’Etat pour les
pratiques néolibérales.

Au lieu de soutenir la demande en mettant tout le monde au travail et en augmentant le salaire


nominal ; ils font l’inverse : ils baissent les prix de l’offre. Il faut que les prix soient plus attractifs
pour relancer la consommation, et donc la production, et donc l’investissement, et donc l’emploi,
etc. Donc la politique néolibérale est une politique de l’offre.

Friedman : À la baisse des prix on trouve acheteur.


Keynes : Il faut créer une demande solvable.

D’après eux, la cause du déficit budgétaire de l’Etat et du surendettement, la partie la plus


importante du budget part pour payer les dettes. Pour lutter contre le surendettement de l’état, les
néolibéraux disent qu’il faut :
- diminuer les dépenses de l’Etat jugées improductives (enseignement, culture et armé),
- avoir plus de rentrés.

Ce sont des théories de l’offre attractive ; ex. : comment justifier qu’on va acheter un bien alors
qu’on en a pas besoin ? Si je viens d’acheter un frigo à 300€ il n’y a aucune raison d’en acheter
un autre. Selon cette logique, si on voit que le même produit est à la baisse, on va quand même
racheter ce même frigo car « c’est une bonne affaire ». Ceci est par exemple classique dans la
vente d’ordis. Donc, ce qui rend l’offre attractive, c’est la baisse des prix, mais il ne faut pas par la
même occasion faire baisser la marche bénéficiaire. La condition de la baisse des prix, c’est
évidemment la baisse des coûts de production et pour ce faire on va :

• Baisser la pression fiscale (les impôts, moins de charges sociales)


• Baisser les salaires

En gros : « être concurrentiel » est la religion des néolibéraux.

Ils vont mettre en œuvre des politiques économiques spécifiques :

1. La politique monétaire :

C’est augmenter le stock de monnaie dans les caisses de la banque centrale afin de lutter contre
l’inflation et contre les déficits budgétaires de l’Etat du a son interventionnisme.

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• en ne faisant plus de dépenses improductives (ex : le social !)
• en augmentant la masse de devises qui sert de stock pour que les billets en circulation
gardent leur valeur. (.+ de réserve que de billets en circulation = monnaie crédible =
monnaie forte ; ce qui garanti la valeur du fr. Belge c’est la masse de billets en circulation
contre les devises étrangères dans la banque centrale. Pour diminuer l’inflation il faut donc
augmenter le stock de monnaie).

2. Politique fiscale

• Diminuer la taxation sur les marchandises et les entreprises. Suivant la théorie de


LAFFER : « Trop d’impôt tue l’impôt » Si on taxe trop, à cause de divers mécanismes, le
total des impôts va baisser. S’il y a trop d’impôts on préfère ne pas investir, ne pas créer de
richesse. On va alors préférer diminuer les charges des entreprises.
• Supprimer les subventions (subvention = dumping)

3. Lutte contre le chômage « volontaire ».

Cela arrive quand la différence entre les allocations de remplacement et le salaire moyen sur le
marché est jugée insuffisamment attractifs. Si les allocations de chômage sont trop confortables,
les chômeurs ne veulent pas travailler pour des petits salaires (en plus, aller travailler implique des
frais, ex. : transport).
… Pour contrer cela il pourrait rendre les salaires attractifs, mais bon…Ils essayent de trouver des
moyens pour obliger les personnes a aller travailler : ex. : les art. 60. En baissant les allocations et
en décourageant le chômeur, on augmente la flexibilité de l’emploi. Sans autres possibilité, je vais
accepter n’importe quoi, quart- temps, mi-temps, travail temporaire, sous-statuts, emplois
précaires, etc.
Cela vise a faire donc a faire accepter du travail (plutôt keynésien) et a déréguler le prix moyen de
la force de travail et son statut (plutôt néolibéral). Cela arrange parfaitement les employeurs qui se
trouvent moins liés au travailleur, et cela fait toujours baisser la masse salariale.

Avant le principal employeur était l’Etat, aujourd’hui ce sont les firmes d’intérim (cela démontre
bien la dérégulation). Et ceci se passe au nom de la flexibilité de la force de travail.Il y une
diminution substantielle de la dette de l’Etat (car il y a de plus en plus d’impôts) et des chômeurs.

27) Pourquoi la proportion à consommer est plus petite que 1 ?

La loi de la baisse tendancielle du taux de profit démontre de manière mathématique les


contradictions du capitalisme et sa chute inéluctable

PL >1 On peut simplifier en divisant chaque terme par le même élément , ici par V ce
C+ V qui donne :

PL / V
C/V + V/V La simplification permet de dégager le taux de plus value et la
composition organique On obtient PL/ V
C/V

Or C augmente toujours du fait de la concurrence, cela implique une baisse réelle du


V

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taux de profit. Soit la baisse du taux de profit est réelle, alors il y a faillite, soit on a compensé pour
annuler la baisse tendancielle et le taux de profit est égal à 1 (égalité),
soit le taux de profit augmente c’est qu’on à compensé cette tendance à la baisse

28)Qu’est-ce que la classe ouvrière ?ok


Classe ouvrière : il est impossible d’avoir une bonne définition, sauf si on définit la classe en soi et
la classe pour soi.
- En soi : la classe du point de vue du capital : définition objective,
économique de la classe.
- Pour soi : pour elle-même : définition subjective, la conscience de la classe
ouvrière de son contexte historique (c’est de ne plus être ouvrier), définition
politique de la classe.
Première définition (objective) :
Une classe collective, associée à la production.
Mais, collective, c’est logique, car une classe est par définition collective. Définir une
appartenance individuelle à une classe est donc presque absurde :
 L’appartenance individuelle et sociologique ne fait pas la classe,
 Le travail d’un ouvrier n’a de sens que par rapport au travail d’un autre ouvrier,
 Cet aspect produit la solidarité (avoir le même intérêt. Vient d’une base matérielle et pas
idéologique.).
Deuxième définition (subjective) :
La meilleure façon de définir la classe ouvrière c’est de définir le type de travail ouvrier. Ce qui
définit le travail ouvrier c’est d’être du travail productif, c’est du travail qui crée DIRECTEMENT de
la plus-value.
La différence fondamentale réside entre le travail productif et le travail improductif (tout travail
ouvrier est productif, mais tout travail productif n’est pas du travail ouvrier).
Ex. : le travail d’une femme de chambre dans un hôtel est de nettoyer la chambre pour qu’elle soit
vendable c’est du travail productif. Cette femme travaille a mi-temps, car l’après-midi elle va faire
le même travail chez un particulier, ceci est du travail improductif, car il n’y a pas de création de
plus-value, mais il y a transfert de la plus-value. Il y a aussi du travail non ouvrier, mais qui est
productif.
Ex. : un chanteur d’opéra. Même si leur rémunération est élevée, leur cachet est nécessairement
moins élevé que l’achat des places pour aller le voir. (Différence entre sont cachet et le prix des
places vendues). Mais si je transporte de la pâte à papier du point A au point B, ce n’est ni
productif, ni improductif.
En fait, il manque les infos fondamentales pour savoir si c’est productif ou non :
- Si le transporteur est salarié que le prix de ce qu’il transporte est supérieur à ce que le salarié
est payé pour le faire, il y a plus-value et alors c’est productif.
- Mais s’il s’agit du propriétaire du camion et qu’il n’est pas payé pour le faire, alors c’est
improductif, car il n’y a pas de différence entre son salaire et la marchandise.
Pour qu’il y ait plus-value il faut cette différence. (Mais, le transport de passagers est
improductif !!!!).
Autres ex. :
- * Professeur dans une boîte privée  avec le minerval on paye le prof (mais, moins que
le minerval) = productif.
* Professeur à l’EOS = improductif.
- Un infirmier qui soigne un ouvrier est indirectement productif, donc il est improductif, car, d’après
la définition, pour être productif il faut créer directement de la plus- value.

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29)Expliquez le circuit économique.

Crise

Action moyenne
Marasme

Croissance

a - CRISE CROISSANCE : 2 moments fort et intense

b- ACT.MOYEN MARASME

Action moyen – crise ( utilisation de la plu value absolue) – croissance-stagnation ( plu value
relative)
2ième moment :
 crise productive (fermeture des usines) qui devient nécessairement une crise sociale : onde de
choc.
3ème moment :
la crise sociale peut se résorber ( misère) soit devenir une crise révolutionnaire. ( lien de
causalité mais pas nécessairement d’effets).

Autre possibilité : succession de : crise – guerre – reconstruction - crise-…


XX°siècle :

- crise financière 1912-1913 vers la guerre du 14 août 1914 ( basculement de l’europe./. à


l’Angleterre). Avant la livre Sterling … ?Interruption pendant la guerre ou pour effort de
guerre. ???
- 1915-16 : intervention USA
- La guerre se termine, en 1917 : révolution Bolchevique unique, révolution ouvrière victorieuse.
Après la guerre, tout est OK et paix avec tout le monde et Trotsky publie le traité secret.
Négociation avec l’Allemagne et ce qui ce passe en Russie est la conséquence de tout les pays :
 fraternisation sur le front, on commence à fusilier les officiers.
 Dans la stratégie de la révolution mondiale, l’Allemagne connaît une vague révolutionnaire.
« Bordel » partout et c’est le danger révolutionnaire qui va stopper la guerre 14-18. c’est la
seul fois que le pays qui perd la guerre n’a jamais perdu une seule bataille durant celle-ci.
De plus l’Allemagne « perd » la guerre en étant toujours en position d’occupation !
Pourquoi ? Acceptation de l’Allemagne de perdre la guerre pour ce retourner contre les
« rouges » dans l’Allemagne et extermination des bolchevique. Mais, les motivations de la guerre
ne sont pas aboutit. L’armée US arrive mais c’est fini !Les USA ont développé leur machine de
guerre sans déboucher tandis que le reste des troupes alliées sont en guerre contre la révolution
Russe.
L’armée rouge gagne1921 mais le prix de la guerre va aboutir à l’abandon des idées politique
première de la révolution.

Rappel :
Envisager les phénomènes sociaux dans leur globalité en tant que raisonnement économique :
économie social / macro économie.
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 Logique de la gestion du système et pérennisation de ce système.
Au XX°siècle : Deux grandes théorie Tous les deux sont conforme à la gestion
du capital, adaptation  il n’y a pas de
- Interventionniste : Keynes  ça va mal capitalisme « humain », il faut que cela
- Libérale ou néo libéralisme ça va bien rapporte, pas de bon ou mauvais
capitalisme.

30)Qu’est-ce que l’équilibre PRD ?


Cette loi dit que « Toute production crée elle – même c’est propre débouché «
 Trois variables : tout ce qui est PRODUIT donne nécessairement des REVENUS et demande
des DEPENSES.
Toute économie repose sur l’équilibre P-R-D
 Le facteur de calcul du PNB – produit national brut :
Comptabilité national, il faut un équilibre et cela ne peut pas ne pas tomber juste (et on fait en
sorte que cela tombe juste !).
Le « ménage » va travailler en « entreprise » et apporte du travail à cette entreprise qui lui donne
un « revenu ».
L’entreprise produit pour deux marchés : Triangle
- Biens de productions : sert à produire d’autre biens de productions ou des produits semi
finis. La consommation est de plus d’un an.
- Biens de consommations : produits finis. Consommé en moins de un an.

Le marché est le lieu où l’on achète et vend.


- Marché des biens de productions
- Marché des biens de consommations
- Marché du travail
- Marché des capitaux :
o Monétaire : à cours terme, échange de monnaies
o Financier : long terme, investissements et prêts

Exemple de rapport entre ces marchés : L’entreprise acheté des machines (bien de production) ,
 besoin d’argent  emprunt (marché financier).

La thésaurisation est ce que le ménage ne dépense pas, « sous le matelas », l’argent ne circule
plus, mais différent de l’épargne l’épargne affecte les revenus à un placement, un prêt ou un
investissement direct dans un lieu, la banque., qui utilise notre argent.
En final, l’état : agent économique majeur.
Il à toutes les fonctions :
- Achète des biens de productions
- Achète des biens de consommations
- Emprunté (dettes) et prête (subvention)
- Est lui même une entreprise, il produit (sncb, poste)
- Les revenus de l’état : impôt
• Impôt direct : prélevé sur les revenus
• Impôt indirect : taxe de circulation des marchandise

C’est revenus font partie du flux financier.


Différents types de revenus :
- Revenus provenant du salaire : Revenu du travail
- Revenus provenant du capital : Profit – Intérêt – Rente
-
Sécurité sociale :
- Soit l’état vous prend pour un « débile » (Bismark)

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- Soit tu fais les démarches seul,  volontaire en bon « père de famille » ( religion,
Protestantisme)
Actuellement, les 2 systèmes sont en parfaite fusion. Pour être « bien soigné », il faut une
assurance complémentaire…
Remarque :
Cette « équilibre » est postulé par rapport au début du XX° siècle et pris dans le cadre de l’état
nation.
Actuellement, il faut tenir compte de l’existence du marché mondiale – international  l’équilibre
n’existe pas, mais l’état est toujours, ou ce veut en équilibre (comme toute comptabilité)

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