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FORMATEURS:
Le contexte de la formation...........................................................................2
Méthodologie et Buts des Ateliers.................................................................5
Introduction....................................................................................................6
Le principe de totalité.....................................................................................................15
Le principe de rétroaction..............................................................................................15
Le principe d’homéostasie...........................................................................16
Le principe d’équifinalité.............................................................................18
Les règles implicites du système..................................................................19
A quoi servent les règles dans un système ?...............................................20
A quoi sert le symptôme ?............................................................................20
Le contexte de la formation
Au niveau du Maroc le CRS a entamé un projet s’intitulant Société Civile Rurale et
Développement qui est un programme de développement intégré, orienté dans les zones
défavorisées en partenariat avec l’USAID et la Near East Foundation. Ce projet, s’inscrit
dans le cadre d’une stratégie nationale et se propose d’introduire une approche de
Rapport des Ateliers de Formation sur le Management des Conflits et Education de la Paix -- CRS
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développement basée sur la création d’une synergie entre les Services de l’Etat, les
associations locales et les populations rurales, dans le but d’améliorer de manière générale
les conditions de vie des populations rurales plus particulièrement celles des femmes et
des enfants dans le milieu rural et de réduire les disparités avec le milieu urbain.
L’implémentation de ce projet a nécessité la mise en place d’un partenariat avec la
Direction Générale de l’Hydraulique (DGH) (qui relevait du Ministère de l’Equipement et
actuellement du Secrétariat d’Etat de l’Eau du ministère de l’Aménagement du Territoire
de l’Eau et de l’Environnement) dans le cadre de la réalisation de son programme
d’approvisionnement groupé en eau potable des populations rurales (PAGER). Ce
partenariat a ciblé les provinces de Tiznit et de Chtouka Aït Baha au sud du Maroc. Son
but est d’accompagner les populations rurales à mettre en place des systèmes
d’alimentation en eau potable et les appuyer pour la durabilité des projets. Ainsi, les
domaines d’intervention du programme ont été sélectionnés de manière à cibler
l’ensemble de la famille, avec un intérêt plus particulier pour les femmes et les enfants.
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• Améliorer les conditions de santé et d’hygiène dans les 30 villages par l’organisation
de groupes de communautés favorisant leur :
- Implication active au niveau de la commune et dans le cadre des activités de gestion
des eaux à l’échelle régionale.
- Accès aisé aux sources publiques et privées de financement pour les projets d’eau et
d’hygiène au niveau de la communauté.
• Augmenter le taux d’inscription des enfants dans 30 écoles primaires au milieu rural et
diminuer le pourcentage d’abandon scolaire dans ces mêmes écoles notamment pour
les filles.
• Faciliter l’accès aux Services de la Santé et promouvoir les pratiques sanitaires dans la
communauté en favorisant la communication entre les Services du Ministère de la
Santé et les communautés.
Dans le cadre de ses projets et compte tenu de son expérience dans le monde rural, le CRS
ne cesse d’adopter les deux approches de développement confirmées concluantes au cours
des dernières années, à savoir ; l’approche participative et l’approche du Genre et
Développement. Afin de mieux assurer la durabilité de ses activités entreprises, le CRS a
introduit l’approche résolution des conflits dans ce projet.
La réalisation concrète des activités du projet sur le terrain est confiée à une équipe locale
du CRS encadrée par le staff du bureau de Rabat. Cette équipe travaille en collaboration
avec les représentants de :
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Son rôle majeur vise à assurer la participation active de la population locale dans
le programme et d’identifier leurs propres besoins, surtout dans les domaines de création
et renforcement des associations villageoises, et du développement de la femme.
Les ateliers de formation sujets de ce rapport s’inscrivent sous le cadre d’appui à la dite
équipe locale du CRS, des membres des associations et des administrations partenaires.
Une évaluation à la fin des journées de formation a été proposée : au niveau oral, elle a
permis, d’apprécier le travail du groupe, et d’apporter des renforcements théoriques ; par
écrit, les grilles d’évaluations ont apporté un complément d’information sur les
motivations, l’impact et les attentes des participants pour renforcer ce premier apport.
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Chaque séance de l’atelier a alterné aspects théoriques et application concrète, pour une
meilleure appropriation des outils de travail, ceci d’une part, d’autre part nous sommes
partis de situations concrètes enrichies par l’expérience des différents protagonistes pour
illustrer l’apport théorique. Ainsi les aspects théoriques sont venus par la suite renforcer
les acquis par l’expérience (exercice, jeu de rôle et mise en situation).
Il s’agissait :
• Dans un premier temps de définir les concepts de base de la communication
humaine, outils indispensables dans la gestion des conflits.
Le concept de groupe en tant que système vivant, notion de système et de sous- système,
les canaux de la communication (verbal, infra verbal), leurs principales composantes.
Le concept de circularité, notion de cadre de référence (valeur, normes….), notion
d’interactions, de feed – back, la démarche de la négociation, le processus de facilitation,
ainsi que les concepts de base de l’approche collaborative).
Afin d’aborder
• Les conflits dans les groupes humains, leurs émergences, leurs impacts sur le
rendement, sur la viabilité du groupe et sur la durabilité de toute action.
• Les stratégies d’approche et de résolution des conflits.
Introduction
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C’est la raison pour laquelle nous vous avons proposée, un schéma conducteur qui a été
adapté à chaque groupe.
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Elargir sa vision aux dimensions du système (cadre plus large, car on ne se centre pas
uniquement sur l’individu pris isolement. Ce qui ouvre le champ des possibilités)
Identifier les différents sous- systèmes qui interagissent autour de nous.
Identifier les liens d’interdépendance entre eux, dans différents contextes.
Identifier les ressources du système et voir comment on peut les utiliser.
Aider à développer une vision plus large des problèmes rencontrés en situation
professionnelle. Ce qui permet d’envisager de nouvelles solutions, d’appréhender les
difficultés d’une autre manière, cela rend possible l’utilisation des compétences
propres et celles des autres avec qui nous interagissons.
Adopter une vision positive des potentialités humaines.
Au cours de ces ateliers ont été abordés les concepts suivants : (module, « techniques de
communication »)
Le concept de groupe en tant que système vivant, les règles qui le soutendent et
assurent sa durabilité.
Le concept de circularité, (vision élargie des problèmes rencontrés dans une situation
professionnelle, ce qui facilite l’accès à une analyse contextuelle, à repérer ses points
forts, ses difficultés, apprendre à tirer profit de ses erreurs, à saisir les opportunités, et
à intégrer ses actions dans un projet finalisé).
Les principales composantes de la communication.
Les différents canaux de la communication.
Les notions de contexte, de fonction, rôle, valeur, de norme, de règle (cadre de
référence)
Notion d’interaction, de feed-back, indispensable pour la gestion de toute
communication intra et inter institutions.
La notion d’acteur de changement.
Rapport des Ateliers de Formation sur le Management des Conflits et Education de la Paix -- CRS
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Apprendre à tirer profit de ses erreurs à travers une analyse contextuelle, à repérer ses
points forts, ses difficultés, saisir les opportunités, et à intégrer ses actions dans un
projet finalisé.
Afin d’apprendre à adopter une vision positive de la notion de conflit, qui témoigne d’un
moment de crise du système, or toute crise est favorable à l’accès à un niveau supérieur
où le système gagne toujours en expérience et autres…
1.3. Cette formation a eu pour objectifs implicites :
1. Démarche pédagogique :
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Chaque séance a alterné aspects théoriques et application concrète, pour une meilleure
appropriation des outils de travail.
Des supports pédagogiques variés et multiples ont été proposés, ils ont permis d’amener
les participants à découvrir eux même ces notions.
Face aux conditions actuelles dans le domaine du travail social, les compétences d’un
responsable, d’un animateur, se jugent par rapport à ses capacités d’analyse, de pensée,
d’action, de son savoir- faire, son savoir- être, son savoir – devenir et son savoir –
transférés. C’est-à-dire, ses compétences en matière de communication. La fonction
communication est devenue incontournable, elle s’est imposée comme un ensemble de
techniques d’organisation et de gestion des relations inter-humaines indispensables dans
toute action à vocation durable.
L’être humain est d’essence social, il ne peut pas vivre sans ses congénères. A la naissance
il arrive démuni, pour survivre, il a impérativement besoin de se faire comprendre par son
entourage. Pour cela, il utilise son corps et ses organes des sens. Il se constitue rapidement
un répertoire de signes et de signaux, qu’il apprend à décoder et à partager avec ceux qui
prennent soin de lui, il y va de sa survie. Communiquer est donc avant tout vital « on ne
peut pas ne pas communiquer ».
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Rapport des Ateliers de Formation sur le Management des Conflits et Education de la Paix -- CRS
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verbale et communication non verbale, « elles forment un tout intégré ». On peut dire ainsi
que tout comportement a une valeur de communication, parce qu’il transmet et capte des
informations.
3. d’un comportement non verbal, qui a un effet régulateur entre les différents
interlocuteurs et a pour tâche de les informer mutuellement sur l’état
affectif.
3. Les mimiques, ont une valeur informative sur les milieux d’origine, la
personnalité, l’état émotionnel, les préoccupations des interlocuteurs.
4. La voix, informe sur la personnalité, sur l’état d’esprit et sur les émotions.
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6. Toutes ces composantes combinées créent une impression, un climat qui est
ressenti plus ou moins consciemment par les interlocuteurs et influence ainsi la
communication.
Tous ces signaux verbaux et non verbaux forment un tout et l’impact du message est plus
fort quand ils convergent. Quand il y a divergence entre les deux niveaux, le récepteur est
désorienté, le sens du message altéré voire même modifié, et cela provoque des
confusions.
Ceci d’une part, d’autre part, cet ensemble information-communication est modelé
influencé dans sa forme, voire son sens, par les systèmes de référence et d’appartenance
des interlocuteurs.
Ce qui signifie que toute communication empreinte différents canaux, auquel l’homme
« acteur social » va participer pleinement et activement avec son infra – verbal, c'est-à-dire
sa gestuelle, ses mimiques, son regard, ses prises de paroles comme ses silences, voire
même ses absences. Et comme dans un orchestre, il apprend à s’accorder (au groupe) aux
autres (métaphore empreintée à Watzlawick).
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La première mise en situation pour les deux ateliers avait pour objectif de faire ressortir
que nous échangeons en tant qu’institutions (systèmes) avec d’autres systèmes et
qu’autour de nous, il y a partout des systèmes (institutions) qui co-évoluent, interagissent,
co-évoluent et s’enrichissent mutuellement.
Un système a une structure qui possède une limite qui le sépare de son
environnement. Il est composé également d’éléments ayants des propriétés reliés entre
eux par un réseau de communication qui permet à l’énergie, la matière et à
l’information de circuler.
Son fonctionnement est assuré par des flux d’énergie, d’informations ou d’éléments
qui assurent sa viabilité, sa conservation et son adaptation dans l’environnement. Il
reçoit aussi une information sur l’état de son propre fonctionnement à l’intérieur de
son écosystème, grâce aux boucles de rétroactions (feed back) c’est ce qui assure son
adaptabilité et par conséquent sa durabilité.
Un système est en communication constante avec son environnement : il existe des
entrées (inputs) qui proviennent de l’action du milieu sur le système et des sorties
(outputs) qui correspondent aux actions qu’il agit sur l’environnement.
Ce sont les propriétés de tout système, que ce soit une cellule, une ville, une voiture, une
entreprise, ou une organisation. Ce ne sont pas uniquement les systèmes mécaniques qui
sont concernés mais tous les systèmes vivants.
L’application aux groupes humains suppose que les objets qui constituent les éléments du
système sont les individus en interaction, les attributs qui sont les propriétés de ces objets
sont les actions et les réactions, leurs attitudes, leurs rôles ou d’une manière générale leurs
comportements. Les réactions entre les objets sont les interactions qui se développent entre
les individus considérés.
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Rapport des Ateliers de Formation sur le Management des Conflits et Education de la Paix -- CRS
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L’interaction est une notion essentielle. Elle implique la communication (verbale et non
verbale) en situation de coprésence et de relation, tout comportement ayant valeur de
communication. L’interaction signifie ainsi un échange mutuel où les individus sont en
relation réciproque.
Exemple : la famille
La famille est un système ouvert, constitué d’individus dont les attributs sont énoncés en
termes de rôles et de fonctions. Ils présentent par ailleurs, des caractéristiques spécifiques.
Leurs interactions sont évaluées en termes d’informations. Comme chaque système, la
famille est soumise à des mécanismes de morphogenèse et de morphostase. L’homéostasie
du système familial est assurée par celui qui porte le symptôme, comme dans tous les
systèmes.
Un système ne se spécifie pas seulement par ses caractéristiques internes mais aussi par le
milieu dans lequel il évolue, c’est-à-dire son contexte.
Le contexte :
Est l’ensemble des éléments du milieu dont les attributs affecte le système ou qui sont
affectés par lui.
Exemple :
L’interaction entre un groupe de personnes sera différente suivant que ces personnes se
trouvent dans un contexte professionnel ou amical.
Cela ne veut pas dire que le contexte se résume à un cadre matériel, c’est aussi un cadre
symbolique, un ensemble de normes culturelles et sociales ainsi que l’ensemble des règles
qui régissent telle ou telle situation d’interaction.
Les systèmes humains sont généralement des systèmes ouverts, ils communiquent de
façons permanentes avec leur environnement.
Pour comprendre un système, on doit le situer dans son contexte c’est-à-dire y inclurent
les interactions qui s’y inscrivent, sinon on ne peut pas comprendre ce qui s’y déroule.
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Le principe de totalité
Un système ne peut être appréhendé comme une simple addition des éléments qui le
constituent. Un groupe n’est pas réductible à la somme des individus qui le composent,
pour saisir sa dynamique, il faut se situer plutôt au niveau de sa totalité non au niveau des
individus.
Exemple :
Dans les phénomènes de foule, il a été constaté que le comportement des êtres vivants
change quand ils sont réunis en grand nombre et que ce même comportement peut être tout
à fait inhabituel, une personne calme peut se transformer en une horde déchaînée avide de
violence : c’est la totalité, la foule qui explique la conduite des éléments, les individus et
non l’inverse.
Un autre corollaire du principe de totalité est qu’on ne peut pas analyser une interaction de
façon unilatérale et comme une action d’une personne sur une autre.
Exemple :
Le principe de rétroaction
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Par exemple :
L’enfant ne veut pas manger, ce n’est pas parce qu’il a mauvais caractère ou qu’il veut
embêter sa mère… c’est tout simplement qu’ils sont pris tous les deux dans une relation de
défi mutuel qui s’est cristallisée sur la nourriture et l’insistance de la mère ne fait
qu’entretenir le refus de l’enfant dans une spirale qui peut devenir, dans certaines
situations, dramatique.
Le principe d’homéostasie
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1. de s’ouvrir à l’extérieur
2. de se fermer
Exemple :
L’homéostasie est la capacité dont est dotée tout système vivant pour s’auto réguler.
La crise est à comprendre comme un mécanisme qui assure cette auto régulation.
La crise remet en question l’équilibre jusque là atteint par le système, on sait que cet
équilibre est servi par les mécanismes d’homéostasie, qui se trouve rompu par l’irruption
de nouvelles données (que le système ne connaissait pas), internes ou externes ou les deux
en même temps. Les capacités du système sont alors mises à rudes épreuves. Quand le
système possède des règles trop rigides, il peut vivre chaque événement comme une
catastrophe dans la famille, tous les passages du cycle vital peuvent être vécus comme des
menaces. Dans le domaine de l’action sociale où on est amené à travailler en étroite
relation avec des systèmes vivants (douars, communes, administrations, associations…), la
crise en général se concrétise par des difficultés à avancer et un malaise entre les
différentes parties.
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La crise est en même temps une possibilité d’avancer, comme elle a aussi comme fonction
de rigidifier les règles du système par réaction à tout changement potentiel. Elle peut de ce
fait se matérialiser dans un conflit. L’objectif implicite pourrait être de freiner, voire
même arrêter toute progression, ce qui expliquerait la rigidité du système.
L’homéostasie est une des caractéristiques les plus importantes des systèmes ouverts, elle
est l’apanage de tous les systèmes complexes, c'est-à-dire : les systèmes écologiques,
biologiques ou sociaux.
*Les organismes vivants sont des systèmes homéostatiques, c’est ce qui leur permet de
préserver leur équilibre et leur survie dans un environnement changeant.
*Les institutions sociales, les normes, les règles, les coutumes transmises par
l’éducation jouent un rôle comparable aux régulations biologiques.
L’homéostasie est une caractéristique nécessaire pour les systèmes vivant car elle leur
assure leur viabilité, une permanence dans le temps, et leur identité.
C’est aussi un mécanisme qui s’oppose au changement dès que le système se trouve
affronté à des modifications internes ou venant de son environnement.
Un des grands problèmes des systèmes humains est d’arriver à concilier reproduction et
évolution, permanence et changement.
Le principe d’équifinalité
Met l’accent sur l’importance de la structure par rapport à la genèse. Ce qui signifie que
Exemple :
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Au lieu de passer beaucoup de temps à essayer de faire le lien avec les éléments du passé,
l’observation du système dans son fonctionnement actuel est la meilleure source
d’information sur ses difficultés du moment.
Ce qui maintient les liens entre les membres d’un groupe (système), ce qui fonde
l’existence de l’institution, c’est ce tissu de règles implicites mais tacitement acceptées par
tous les protagonistes.
Exemple :
Exemples :
Un mari est entreprenant, intellectuel, alors que sa femme est douce sensible…
Un associé à la tête en l’air, l’autre aura rapidement tendance à être de plus en plus
vigilant.
Dans tous les cas, tout manquement à l’équilibre tacitement trouvé, tout incident qui rend
l’accord initial caduc (dépassé) ne peut que provoquer une crise qui peut mener jusqu’à la
dissolution de « l’association », le partenariat. Ceci d’une part, d’autre part, il est
important de comprendre que cette crise n’est jamais provoquée par une seule partie,
toutes les parties sont étroitement impliquées dans cette remise en question comme lors de
l’élaboration initiale.
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Les règles servent le système, elles travaillent pour assurer sa durabilité et sa permanence
se sont ses références, il y revient toujours et à tout moment de son existence. Elles
contribuent à le rassurer, lui permettent d’évoluer, c’est la raison pour laquelle il a
tendance à rechercher à économiser l’énergie indispensable à son fonctionnement.
Exemples :
La famille : Quand un membre veut se marier (input pour le système famille) tout le
monde se trouve impliqué car c’est l’équilibre de toute la famille qui est menacé. On
imagine que c’est une famille originaire du rural ou d’une petite ville. Si le fils veut
une fille de la grande ville, cela représente un très grand danger pour le système
famille, il sera rappelé à l’ordre par le représentant du groupe ou son porte parole.
L’entreprise : Quand un membre isolé apporte des nouveautés par rapport à la
production ou à la gestion de l’institution, il court le risque de se faire éjecter par tous
même indirectement car il va à contre courant des intérêts implicites de l’institution.
L’institution va se servir de son « mythe fondateur » pour contrecarrer ce qui
représente une menace pour elle.
L’école : Quand une institutrice arrive avec des idées « pédagogiques » trop
« révolutionnaires » pour l’institution, elle met en danger l’équilibre du système même
si ces idées oeuvrent pour l’intérêt de l’enfant pour qui l’école est sensée défendre.
L’institution va faire appel alors à son mythe fondateur pour exclure le membre
dissident irrespectueux des règles initiales qui a perdu de vue l’intérêt avant tout du
système et cet intérêt peut être tout à fait opposé à celui de l’enfant. Tout ceci
s’effectuant dans l’implicite.
Le contrat d’échange repose souvent sur des éléments qui sont inconscients et notamment
sur une complémentarité ou une similitude des difficultés des partenaires.
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Rapport des Ateliers de Formation sur le Management des Conflits et Education de la Paix -- CRS
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2. Morphostase. Fait parti des mécanismes d’adaptation du système vivant face à une
modification de son environnement. La morphostase constitue la capacité du système à
maintenir sa structure grâce à la formation de boucles de rétroaction négative. Ce
mécanisme est en constant équilibre avec celui de morphogenèse.
La résolution du conflit :
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Rapport des Ateliers de Formation sur le Management des Conflits et Education de la Paix -- CRS
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C’est dans ce cadre que les ateliers de formation se sont déroulés à travers des discussions
de groupes, des mises en situation, des jeux de rôles et des apports théoriques. La
méthodologie de formation, comme il a déjà été souligné, s’est basée sur la constante
interaction entre les formateurs et les participants. Chaque atelier a été taillé pour
répondre aux besoins des participants. Ainsi, le premier jour de chaque atelier de
formation débuta avec la suscitation des attentes des participants.
1. Attentes des participants :
Pour le premier atelier, les participants s’attendaient au suivant :
Pour le second atelier, les attentes des participants étaient les suivantes :
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Suite à la première journée de communication, le second jour, les participants se sont mis
en groupes de cinq personnes avec la tâche de discuter des cas réels de conflit et ensuite
parvenir à une définition commune du conflit. Le but de l’exercice était de conduire les
participants à réfléchir à leur réalité et définir le conflit en relatant leur expérience du
terrain. Basées sur des exemples vivants.
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Il a été précisé par les formateurs à différents moments de la formation que chaque
définition est valable et correcte car le conflit est toujours lié à notre contexte de vie
professionnelle et personnelle. La discussion sur la définition du conflit a était couronnée
par la définition classique qui est la suivante.
Par la suite, le débriefing des définitions a engendré une discussion sur la notion de conflit
et les aspects positifs et négatifs d’un conflit. Les conclusions suivantes pourraient être
tirées :
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b. La bonne gestion des conflits est à la fois une science et un art. Nous avons
tous des réflexes conditionnés face à la confrontation, aux menaces, à la colère et à
l’injustice. Certaines sont destructives mais d’autres pourraient envenimer le
conflit et en augmenter les risques. La façon dont nous réagissons face aux
conflits dépend dans une large mesure de nos expériences passées et de notre
confiance en notre capacité de les affronter. Apprendre à en évaluer les
conséquences néfastes et à utiliser les instruments et les techniques de résolution
des conflits pourraient nous permettre de modifier ces réactions négatives.
c. Les conflits ne sont pas nécessairement destructifs. Nous savons tous à quel
point les conflits pourraient être destructifs. Que cela soit par nos expériences
personnelles ou par l’intermédiaire des médias, nous sommes tous conscients des
aspects négatifs des conflits. Les conflits pourraient cependant avoir des côtés
positifs tels que l’établissement de nouvelles relations, la création de coalitions,
une meilleure communication, la consolidation de nos institutions et l’émergence
de nouvelles idées, règles ou lois. Telles sont les fonctions des conflits. Une
bonne compréhension de ce que les conflits pourraient nous apporter de positif
constitue la base de toute gestion constructive des conflits.
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Rapport des Ateliers de Formation sur le Management des Conflits et Education de la Paix -- CRS
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L’exemple de conflit en Chinois a servi pour illustrer les aspects positifs et négatifs
d’un conflit. Dans la culture chinoise le conflit est aperçu comme étant un danger et
en même temps une opportunité, dépendant de la façon dont on le gère.
Nous pouvons tous nous souvenir de résultats positifs obtenus suite à un conflit. Ci-
dessous sont quelques retombées positives des conflits :
Exemples de Conflits :
Ci-dessous sont quelques exemples de conflit introduits par les participants lors des
définitions du conflit :
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Rapport des Ateliers de Formation sur le Management des Conflits et Education de la Paix -- CRS
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• Un conflit entre deux douars, l’un contenant des habitants pauvres un petit
nombre de familles mais une grande source d’eau. L’autre douar est habité par
de nombreuses familles en majorité très riches, mais avec un problème de
manque d’eau. Le sujet de conflit est un projet de partage de l’eau entre les
deux douars.
• Un conflit entre deux douars sur l’exploitation d’un puits d’eau appartenant à
un douar moins peuplé que l’autre. Le conflit est alimenté par des anciens
divisions tribales. L’intervention d’une tierce partie est devenue un facteur
pesant sur la solution dans l’intérêt d’une partie contre l’autre.
• Un conflit entre deux douars sur l’exploitation d’une source d’eau qui est
alimentée par un oued passant par les deux douars. Suite à plusieurs saisons de
sécheresses, il y a eu un conflit entre le douar à proximité de la source et celui
qui ne pouvait plus profiter du oued mais qui considère que la source devrait
être partagée.
Souvent un des problèmes les plus durs pour les négociateurs ou les facilitateurs est
comment gagner l’entrée ou bien persuader les protagonistes d’utiliser la négociation ou la
résolution du conflit pour se mettre à table et résoudre leurs problèmes. Ci-dessous
quelques techniques qui pourraient aider les négociateurs à gagner une entrée dans une
situation de conflit :
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Rapport des Ateliers de Formation sur le Management des Conflits et Education de la Paix -- CRS
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Chaque conflit est composé de trois éléments essentiels : les parties, le processus et les
problèmes. Il est impossible d’essayer de comprendre un conflit ou de l’analyser sans
prendre en considération les trois composantes intrinsèques à un conflit et influant l’un
l’autre. Les composantes du conflit sont mieux illustrées par un triangle (Lederach, 1994)
1
indiquant l’interdépendance des trois éléments et la dynamique affectant l’escalade ou la
stabilité d’une situation de conflit.
Les parties d’un conflit sont tous les acteurs principaux (protagonistes) et indirects qui
sont affectés par l’escalade ou la stabilisation d’une situation de conflit et qui auraient
intérêt à prolonger le conflit ou bien contribuer à sa résolution. Les parties prenantes
d’une situation de conflit font aussi parti des acteurs. Tous les aspects relationnels et
émotionnels d’un conflit rentrent dans cette catégorie.
1
Lederach, J.P., Building Sustainable Peace in Divided Societies (USIP, 1994).
28
Rapport des Ateliers de Formation sur le Management des Conflits et Education de la Paix -- CRS
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Le processus représente le déroulement des évènements dans une situation de conflit, les
décisions prises, le forum de résolution choisi et le fait en représailles dans une situation
d’escalade. Les stratégies de résolution de conflit devraient prendre en considération les
techniques de sauve-face et les aspects psychologiques du conflit.
Les problèmes représentent les vraies causes d’un conflit inclus les malentendus et la
négation de l’existence d’un conflit. Ça pourrait être les intérêts matériaux ou les besoins
quantifiables. Souvent, les stratégies de résolution de conflit se concentrent juste sur les
intérêts quantifiables et ignorent le processus qui risque d’aggraver la situation.
Pour développer une stratégie d’intervention efficace, il est important de connaître les
catégories de causes de conflits et comprendre davantage les racines des conflits. Le
modèle de Moore2 offre un outil d’analyse qui pourrait servir aux négociateurs en
formulant leur stratégie d’intervention.
Le Cercle de conflit de Moore nous indique qu’il existe cinq catégories principales de
conflits :
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L’escalade du Conflit3 :
L’escalade classique suit d’habitude le chemin tracé en haut, sauf que ce n’est pas
un processus linéaire. Il se peut que le processus d’un conflit soit tellement dynamique,
qu’on brûle les étapes ou bien on change d’étapes par ordre croissant ou décroissant.
L’essentiel pour un intervenant est de comprendre sur quel niveau et dans quelle étape se
trouve le conflit pour qu’il puisse intervenir avec maximum d’efficacité et sans qu’il cause
du mal aux protagonistes ou qu’il aggrave la situation. Souvent les intervenants dans une
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Lederach J.P. Mennonite Central Committee, 1989.
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situation de conflit ont du mal à comprendre une situation d’impasse dans un conflit ou
bien dans une négociation. Le processus d’escalade pourrait les aider à raisonner dans une
situation de conflit et à déterminer une bonne stratégie d’intervention.
a) Mr proteste pour son repas, Mme fait allusion aux droits de la femme, Mr lui
rappelle ses engagements maritaux, elle évoque son indisponibilité et ses difficultés à
gérer le temps vu qu’elle a les même horaires de travail et qu’au même titre que lui elle
apporte de l’argent au foyer, Mr n’entend pas, la vaisselle vole….
Nous sommes en présence d’une escalade symétrique où chacune des deux parties tente de
définir la relation dans l’égalité, chacun démontre à l’autre qu’il est supérieur,
caractéristique du bras de fer. Chacun reste sur ses positions, on est dans une impasse, la
communication est bloquée. Un petit élément s’amplifie et peut envenimer, parasiter les
relations voir jusqu'à bloquer toute communication.
b) Le conflit d’actualité qui oppose les Etats Unies et l’Irak. L’observation montre
que c’est plus la définition de la relation qui prédomine, il y a toujours a ce propos en
arrière fond des enjeux, des intérêts qui conditionnent et qui dictent les stratégies adoptées
pour atteindre ses objectifs explicites et implicites. Le contenu devient secondaire ou on
s’y accroche pour justifier sa position, le plus important dans l’escalade symétrique qui
mène au conflit c’est la définition de la relation et nous savons qu’elle occupe dans toute
communication humaine une place déterminante par rapport à la circulation des
informations et de leur traitement.
Pour illustrer davantage les outils d’analyse de conflit (les composantes, les causes et
l’escalade de conflit) les participants se sont mis en groupe de 3-5 personnes et ont tracé
leurs exemples réels de conflits en utilisant les outils d’analyse. L’exercice leur a servi de
se familiariser avec ces outils.
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Suite à l’exercice d’analyse de conflit, les participants ont rempli un questionnaire qui aide
à déterminer le comportement des individus dans une situation de conflit et comprendre
comment ils gèrent leurs différences. Le questionnaire, écrit par deux psychologues
Thomas & Kilman, consiste en trente paires de questions sur des différentes situations de
conflit. Les résultats du questionnaire nous indiquent qu’il existe cinq styles de
comportements face aux conflits :
Notre comportement dans une situation de conflit est déterminé d’habitude en fonction de
deux importants principes : Notre relation avec l’autre partie et l’importance du gain
individuel dans une situation de conflit.
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Il existe différents styles de comportements face aux conflits. Et les styles adoptés sont
des comportements modélisés. Ils sont des comportements appris, des automatismes
acquis par imitation qui influencent sérieusement nos manières d’agir en situation de
conflit. Il est utile de prendre conscience de ses propres modes de fonctionnement, ainsi
que ceux des autres.
Au cours d’un conflit donné, il est possible qu’on utilise plusieurs modes de
fonctionnement, commençant par la fuite pour éviter le conflit (parfois espérant qu’il va
disparaître seul). On essaie peut-être ensuite de proposer une solution unilatérale ou enfin
résoudre à travailler avec l’autre partie pour parvenir ensemble à une solution. Le mode
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de la collaboration serait adopté pendant les deux ateliers comme le mode qui pourrait
assurer un résultat qui préserve la relation et le gain mutuel.
L’évolution du Conflit :
Très souvent le conflit commence par un problème précis et bien défini et commence à
s’aggraver jusqu'à ce qu’il aboutisse à un conflit avec les conséquences néfastes qui
affectent les protagonistes. L’évolution du conflit peut se caractériser de la manière
suivante :
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Lorsqu’une dispute éclate, les parties en présence vont tenter de résoudre le problème par
une approche fondée sur la force, leurs droits ou leurs intérêts. L’utilisation de la force
permettrait de déterminer qui est le plus puissant pour qu’il décide ensuite de l’issue de la
dispute. Une approche fondée sur les droits des parties, s’appuie sur les lois, les normes
et les valeurs d’une organisation ou d’une société. Dans une situation donnée, la décision
serait prise en fonction de certains critères indépendants d’équité et de légitimité. Les
procédures fondées sur les intérêts des parties cherchent, quant à elles, à réconcilier les
besoins et les préoccupations des différentes parties.
Lorsqu’un conflit s’intensifie, les parties ont tendance à recourir à des moyens de plus en
plus « musclés ». Elles pourraient passer d’une approche basée sur leurs intérêts à
l’engagement d’une procédure légale ou au recours à la force pour se faire entendre. Ces
deux dernières méthodes sont en général plus coûteuses mais lorsque les conflits se
multiplient au sein d’un groupe ou d’une organisation, l’environnement devient malsain et
les parties ?optent pour des moyens plus puissants. Dans ce genre de situations, il est
essentiel de détourner les parties du recours à des moyens coûteux et de les encourager à
envisager d’autres manières de résoudre leurs différends.
En général, les procédures de résolutions les plus puissantes sont également les plus
coûteuses. Quatre coûts résultent d’une augmentation des moyens utilisés :
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L’intervention dans une situation de conflit est souvent une tache délicate. Le modèle qui
suit suggère une méthode de récolte de données qui augmenterait les chances d’une
intervention constructive et opportune. Un intervenant pourrait développer une meilleure
compréhension du conflit en identifiant ses éléments constitutifs essentiels, ce qui lui
permettrait ensuite d’intervenir de manière à réduire les tensions et à trouver une solution
aux problèmes posés.
Un nombre de ces informations doit être récolté avant que les parties se retrouvent à la
table de négociation. De nouvelles données importantes apparaissent toutefois souvent en
cours de négociation ou de médiation. Celles-ci doivent alors être incorporées dans
l’analyse déjà effectuée. Elles pourraient expliquer les difficultés rencontrées ou suggérer
une approche différente pour la résolution du conflit.
La liste qui suit donne la plupart des éléments qu’un intervenant devrait analyser lorsqu’il
aborde un conflit :
1) Sujet du Conflit
• Quelles sont les causes primaires du conflit ?
• Quelles sont les causes secondaires ?
• Est-ce un conflit réel ou un symptôme d’un autre conflit qui n’a pas été
résolu ?
2) Les Parties
• Quelles sont les parties directement impliquées dans le conflit ?
• Quels sont leurs intérêts et leurs positions ?
• D’où provient le pouvoir des parties ?
• Quel est le rapport de forces entre elles ?
• Est-ce qu’elles ont des intérêts en commun ?
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3) Historique du Conflit
• Quels sont les événements significatifs du conflit ?
• Est-ce qu’il existe des tentations de résolution ?
4) Timing
• Est-ce que le moment est opportun pour la résolution ?
• Les parties sont-elles prêtes à négocier ?
• Qui est-ce qui pourrait bénéficier de la négociation à l’heure actuelle ?
5) Possibilités d’Accord
• Quelles sont les solutions envisageables si un accord n’est pas trouvé ?
• Les parties savent-elles quels sont leurs choix/options ?
• Les parties sont-elles réalistes ?
La Négociation :
• Séparer les individus du problème – soyez durs envers les problèmes, pas envers
les individus.
• Se concentrer et agir sur les intérêts au lieu des positions
• Déterminer la Meilleure Solution de Rechange (MESORE)
• Proposer des idées de solutions de gain mutuel
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Les étapes de négociation pour la résolution du conflit s’étalent sur trois phases :
a. Éducation mutuelle : mettre l’accent sur le problème et non pas les gens
b. Définir le problème (mettre l’accent sur les intérêts par rapport aux positions)
c. Élaboration de la vision (alternatives)
d. Production d’options à gain mutuel
2. Prise de Décision
Les négociateurs doivent se rendre compte que les intérêts dans une situation de conflit se
manifestent en trois formes et qu’il est nécessaire de s’adresser aux trois formes
simultanément pour s’assurer d’une solution durable au conflit. Ci-dessous le triangle
illustrant les trois formes des intérêts :
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Souvent les négociateurs tombent dans le piège de la résolution des problèmes en ignorant
une ou deux formes d’intérêt et en se concentrant juste sur l’intérêt matériel. Il est donc
nécessaire de s’adresser aux trois formes d’intérêts illustrés dans le triangle en haut.
Outre les étapes soulignées ci-dessus, la réussite d’une négociation se décide à travers le
comportement des négociateurs. Le règlement des problèmes entre les individus qui ont
une relation entre eux exige un comportement spécifique pour sauver la relation et
également une solution non seulement pour les problèmes mais pour restaurer la relation.
Pour cela le comportement suivant est beaucoup plus constructif que de se concentrer à la
recherche des gains individuels :
Garder sa crédibilité dans une négociation et être digne de la confiance de l’autre
partie.
Etre transparent dès le début, révéler les informations nécessaires, exprimer les
intérêts et exiger la réciprocité.
Les gains à court terme constituent une perte à long terme, donc il faut se
concentrer sur la construction de la relation et la restauration de la confiance.
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La Facilitation :
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tierce personne, soit l’un des protagonistes du conflit qui s’abstient dès lors à intervenir
sur les questions de contenu.
Le Rôle du Facilitateur :
Chaque groupe ou équipe a un cycle de vie précis bien qu’il ne soit pas parfaitement
linéaire. Le cycle de vie des groupes entre dans les quatre phases suivantes :
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1. Forming. C’est pendant cette période que le groupe se forme et les membres se
retrouvent pour partager une tâche ou un but en commun. La formation des groupes
d’habitude est une période d’incertitude où les membres se méfient l’un de l’autre et ne
sont toujours pas prêts à divulguer les caractéristiques de leur personnalité.
2. Storming. C’est la seconde phase dans le cycle de vie des groupes pendant laquelle les
membres de groupes commencent à se connaître en se testant l’un l’autre et en
commençant à travailler ensemble. C’est dans cette phase où les clashes de personnalités
se manifestent et les « frontières » se dessinent.
4. Performing. C’est la période après le passage de tout ce qui pourrait ralentir le travail
du groupe et pendant laquelle les membres du groupe atteindront l’apogée de leur
performance. A ce stade, s’il y a un conflit ou si de nouveaux membres adhérents au
groupe suite ?, il se groupe qu’il recommence à partir de la première phase.
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Conclusion
Il a été constaté :
• Une grande collaboration et coordination entre les membres du groupe et les
formateurs.
• Une entraide mutuelle.
• Une motivation.
• Des compétences, des aptitudes à la création et la production.
• Les apports du groupe ont été d’une grande richesse.
• Un encadrement qui, à travers les formations antérieures, a posé les jalons d’une
formation continue (pragmatique).
• Un sens critique très constructif.
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Une cohésion du groupe, grâce au climat de confiance et aux relations antérieures qui leur
ont permis d’adhérer et de s’impliquer dans toutes les activités proposées, ceci est valable
pour les deux ateliers.
La méthodologie qui a soutenu cet apport se base sur une vision globale pour mieux
comprendre les phénomènes complexes, elle se centre sur les liens – relations entre les
individus pour mieux agir sur les différents systèmes et essaye de chercher une
adéquation entre les comportements, les relations et la production dans un sens
écologique.
Elle a œuvré tout au long de cet atelier pour amener les participants à:
La démarche se base sur la facilitation des échanges et leur régulation en éclairant plus
les aspects relationnels dans leurs contextes plutôt que les aspects fonctionnels. De ce fait
elle s’est intéressée aux individus (les participants) et à leurs expériences.
Cette démarche insiste également sur les aspects interactionnels des situations et de ce fait
sur les processus qui produisent les événements. L’intérêt est de voir comment les
situations se construisent et en quoi les comportements de chacun y participent.
C’est une vision écologique car elle respecte non seulement la dynamique des divers
acteurs impliqués, mais aussi tout leur système de référence (croyances,
représentations…).
En effet :
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• Elle facilite la compréhension des problèmes rencontrés car c’est une vision
globalisante.
• Permet l’utilisation de ce qui a généré le problème pour le résoudre, c’est ce qui a été
souligné lors des exercices et des mises en situation.
Nous restons convaincus qu’il est nécessaire de comprendre et d’agir sur les contextes plus
que sur les individus, et partant de notre expérience nous estimons qu’une collaboration
entre les différents protagonistes ne peut qu’enrichir, stimuler afin de débloquer les
compétences des acteurs sociaux, et permettre de gérer les différends entre les
protagonistes, d’autant plus lorsqu’il s’agit des contextes à risque : émigration clandestine,
violence, pauvreté, chômage… Contextes dans lesquels de nombreuses actions de
développement sont menées actuellement.
3. A mis a jour les capacités adaptatives, clé et outil pour tout acteur de changement
qui œuvre dans le domaine de l’action sociale.
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6. Une motivation pour le travail social identifié comme une étape importante dans la
construction du développement durable, centre de leurs préoccupations.
Bibliographie
• BATESON G. (1977) : Vers une écologie de l’esprit, Tome 1. Tome 2. Seuil, Paris.
• BERTALANFFY L.VON (1968) : La théorie générale des systèmes. Bordas, Paris..
• CROZIER M et FRIEDBERG. E, L’acteur et le système, Le Seuil 1987.
• BELLENGER L : Les outils du négociateur (consulter, argumenter, réfuter), FPSH
(1991)
• DURAND D (1996) : La systémique. Que sais-je ? PUF, Paris. Edition Afnor, Paris.
• FISHER R, URY W. et PATTON B : Comment réussir une négociation, Le Seuil
(1994)
• FISHER R. et BROWN S : D’une bonne relation à une négociation réussie, Le Seuil
(1996)
• GHAZAL M : Mange ta soupe et…tais-toi (une autre approche des conflits parents-
enfants), Le Seuil (1992)
• GHAZAL M. et HALIFA Y : Circulez y a rien à négocier, Le Seuil (1997)
• LAYOLLE. G, Dénouer les conflits professionnels. L’école de Palo Alto dans
l’entreprise, éd. D’Organisation, 1984.
• MARC E, PICARD D (1984) : L’école de Palo Alto. RETZ, Paris.
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ANNEXE I
Programme de fromation
Jour I
09h : 00 Introduction
Intervenant : Mr Safa
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Jour II
. Intervenant : Mr Safa. O
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. Intervenant : Mr Safa. O
. Intervenant : Mr Safa. O
Jour III
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Intervenant : Mr Safa. O
Objectifs : Les participants ont assisté à une présentation sur les principes, les étapes et
la méthodologie de la négociation avant de commencer l’application directe à travers les
jeux de rôles.
Jour IV
Intervenant : Mr Safa. O
Objectifs : Les participants ont joué le rôle de négociateur dans un scénario de conflit
basé sur la vie réelle (puisé des exemples remis par le CRS). Par la suite ils ont participé à
une discussion de mise en scène du jeu de rôles.
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• Négociation multilatérale.
• Jeu de rôle et débriefing.
Intervenant : Mr Safa. O
Objectifs : Dans cette session les participants ont joué le rôle de négociateur dans un
scénario de conflit à plusieurs partis et ont compris la différence entre les négociations à
deux partis et celle a plusieurs partis.
Intervenant : Mr Safa. O
Jour V
09h : 00 La facilitation
Intervenant : Mr Safa. O
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• Débriefing.
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ANNEXE II
Liste des participants
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