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INTRODUCTION A LA
PSYCHOLOGIE
EXPERIMENTALE
INTRODUCTION A LA
PSYCHOLOGIE EXPERIMENTALE
PLAN
1- Préliminaires
Neuropsychologie
Psychologie
Psychologie cognitive
Technologies nouvelles
Linguistique
Informatique
Sciences cognitives
1- PRELIMINAIRES : définitions, repères historiques,
applications
La courbe d‘oubli
Ebbinghaus s‘intéressa à la question suivante:
Combien oublions-nous au cours du temps? Est-ce que l‘oubli est
un processus linéaire
linéaire ou non linéaire?
non linéaire
100% 100%
50% 50%
0% 0%
Temps Temps
1- PRELIMINAIRES : définitions, repères historiques,
applications
A. Binet (1857-1911)
1- PRELIMINAIRES : définitions, repères historiques,
applications
H. Piéron (1881-1964)
1- PRELIMINAIRES : définitions, repères historiques,
applications
- Référence à l’électromagnétisme
Spécialisations fonctionnelles
1- PRELIMINAIRES : définitions, repères historiques,
applications
C’est entre autres à la cybernétique que l’on doit les bases des sciences
cognitives, notamment grâce aux travaux de Wiener (1948). Il effectue une « synthèse
des mathématiques pures (théorie de la prédiction statistique), dans le domaine de la
technologie (machines à calculer, télécommunications), dans ceux de la biologie et de
la psychologie, et jette les bases d’une science nouvelle, à support mathématique,
destinée à couvrir tous les phénomènes qui, d’une manière ou d’une autre, mettent
en jeu des mécanismes de traitement de l’information » (Ladrière, 2002).
À la même époque eurent lieu les conférences de Macy (entre 1946 et 1953) où,
sous l’égide du philanthrope Josiah Macy Jr., les « grands esprits » de l’époque
se réunissaient pour définir une science générale du fonctionnement de l’esprit.
Déjà moult disciplines étaient présentes (mathématiciens, logiciens, ingénieurs,
physiologistes et neurophysiologistes, psychologues, anthropologues et économistes)
par l’entremise de gens comme Norbert Wiener, Warren McCulloch, John Von
Neumann, Karl Popper et Margaret Mead.
Roberto Cordeschi
Neurones idéaux
Aujourd’hui les sciences cognitives sont intégrées dans plusieurs disciplines reliées à
la cognition naturelle (philosophie, psychologie, linguistique et neurosciences) et à la
cognition artificielle (intelligence artificielle et informatique)
1- PRELIMINAIRES : définitions, repères historiques,
applications
“La modularité de l’esprit” : le psychisme humain traite les informations sous forme
de modules spécialisés destinés chacun à un type particulier d’opération.
Un module est :
Modèle PDP (parallel Distributed Processing) : réseau dont les unités sont
interconnectées par des liens pondérés.
Le connexionnisme se fonde aussi sur des modèles informatiques mais cherchent une
correspondance plus étroite avec le fonctionnement du cerveau humain.
Cognition incarnée = dépend des types d’expériences qui découlent du fait d’avoir un
corps doté de diverses capacités sensori-motrices ; ces capacités motrices s’inscrivent
elles-même dans un contexte biologique, psychologique et culturel. Les processus
sensoriels et moteurs, la perception et l’action sont fondamentalement inséparables
dans la cognition vécue.
1- PRELIMINAIRES : définitions, repères historiques,
applications
Parmi les conceptions les plus novatrices de ces dernières années, l'énaction apparait
comme porteuse d'avenir. De nombreuses théories sur les apprentissages sont apparues
au cours du siècle, certaines ont eu leur heure de gloire et ont servi de base à la
construction de l'étude sur les différentes façons dont on s'y prend pour accéder à des
connaissances ou transformer nos comportements.
le 2ème groupe est dans une cage voisine et a juste la possibilité d'entendre
l' enregistrement déclenchés par le 1er groupe.
Ce groupe restituera 39% du chant enregistré.
La seule différence en faveur du 1er groupe : l'initiative dont ils disposaient au cours
de l'apprentissage. Apprendre par l'énaction pour un sujet, cela veut dire tout simplement
avoir l'initiative de ses comportements et de ses mouvements dans le temps de
l'apprentissage. La perception et la motricité sont indissociables donc sous le primat
de l'action qui les stimule.
1- PRELIMINAIRES : définitions, repères historiques,
applications
Langage et énaction
"je met de l'argent de coté", "il se prend pour quelqu'un d'autre", "il n'y arrivera pas",
"je dois repartir à zéro", "les sectes manipulent les gens", "tiens bon!"!, "elle se donne
beaucoup en ce moment, je dois me sortir de cette relation qui me bouffe la vie".
1- PRELIMINAIRES : définitions, repères historiques,
applications
Les problèmes, par leur contenu, appelle en général une méthode. Les méthodes, en
retour, s’adaptent aux problèmes.
Comme le relève Serge Moscovici (1984), la psychologie sociale peut être définie soit
par ses objets d’étude (par exemple les relations intra- et intergroupes, l’identité sociale,
les jugements et les stéréotypes sociaux, les croyances et représentations sociales, le
développement socio-cognitif de l’individu, l’influence sociale, les relations
interpersonnelles, etc.), soit par son mode d’appréhension de certaines problématiques
c’est-à-dire par ce que Moscovici appelle le regard psychosocial. La spécificité de ce
regard serait en particulier de considérer que l’individu interagit toujours avec d’autres
individus de manière réelle ou imaginée, si bien que même ses pensées les plus intimes
sont de nature sociale.
1- PRELIMINAIRES : définitions, repères historiques,
applications
- sujets examinés en laboratoire en les soumettant à des stimuli évoquant des situations
sociales ;
La conclusion est que le second dispositif - les réunions par petits groupes -
est plus efficace et, surtout, que les décisions prises par cette voie sont plus
durables. Cette conclusion de la recherche-action considérée implique une valorisation
d'une approche "micro"des processus sociaux et de leur traitement éventuel.
Analyse dépourvue d’intérêt si tous les facteurs dans la nature constituent une structure
indissociable.
- En psychologie industrielle
Ici, la méthode expérimentale permet de réaliser une analyse des tâches de l’individu,
de vérifier l’adaptation de l’homme à un poste de travail, de comprendre les
problèmes de concurrence cognitive (comme celui de savoir si une conversation
diminue la capacité de traitement d’un problème, dans le cas des contrôleurs aériens
par exemple).
1- PRELIMINAIRES : définitions, repères historiques,
applications
COLERE CHAISE
1- PRELIMINAIRES : définitions, repères historiques,
applications
450
400
350
300
250 Mots ngatifs
200 Mots neutres
150
100
50
0
AX TM
1- PRELIMINAIRES : définitions, repères historiques,
applications
Plusieurs études longitudinales ont montré que l’effet de la thérapie, réduisait, voire
éliminait l’interférence émotionnelle de Stroop pour les mots négatifs.
2- Les étapes de la démarche expérimentale
- induites de l’observation
- déduites des théories existantes
3. Opérationnalisation
c) Procédure expérimentale
Groupes appareillés et groupes indépendants
Tâche
Consigne
Matériel expérimental
Déroulement de l’expérience
2- Les étapes de la démarche expérimentale
1. Recherches bibliographiques
L’expérimentation n’est pas une fin en soi mais un moyen de produire et de recueillir des
observations susceptibles, soit de répondre à une question, soit de valider une hypothèse
ou une théorie. Il faut donc d’abord une problématique se situant dans un champ précis.
2) chaque sous-discipline développe des thèmes qui lui sont spécifiques. En psychologie
cognitive, intérêt pour l’identification des mots, stratégies de lecture, compréhension de
textes.
2- Les étapes de la démarche expérimentale
2. Le raisonnement expérimental
En d’autres termes, les données empiriques auxquelles les chercheurs confrontent leur
discours doivent être reproductibles. La psychologie scientifique se donne pour règle
de n’utiliser que des observations répétables, cad, contrôlables (mesurables,
quantifiables et transparents …) dans le but de comprendre la relation existant
entre ces faits.
Théorie
Hypothèse Vérification
Faits observés
3. La notion de variable
Expérimenter consiste à faire varier les éléments constitutifs d’une situation dans le
but de provoquer un phénomène et de mesurer son évolution.
Méthode de recherche = contrôler les variables pour cerner entre elles des relations.
Définir les facteurs qui vont conditionner l’apparition du phénomène étudié et provoquer
des modifications du comportement = définir les variables indépendantes.
Exemple de VI :
- aspect de l’environnement physique : étude de l’impact de l’intensité du bruit sur la
détection d’un signal
- social : étude de l’effet du niveau socio-professionnel sur le nombre d’enfants
- propre aux sujets : étude de l’effet du sexe sur la résolution d’une tâche d’orientation
visuo-spatiale
Une variable peut prendre différentes modalités !
2- Les étapes de la démarche expérimentale
Exemple :
VI TROUSSE-CRAYON
DOCTEUR-INFIRMIERE
GRENOUILLE-BIDON
TABLE-IMMEUBLE
On mesure le temps de réponse (VD)
2- Les étapes de la démarche expérimentale
Prudence : contrôler aussi toutes les autres variables indépendantes potentielles. Si nous
voulons conclure que la VI affecte la VD, il faut éviter que notre VI ne soit confondue
avec d’autres VI.
4. Les hypothèses
L’hypothèse est une prédiction consistant à mettre en relation une variable (VI) et un
comportement (VD).
Elle peut être induite à partir d’une observation ou déduite d’une construction théorique.
- Hypothèse opérationnelle
Construire une recherche permettant de tester l’hypothèse.
Pour cela, trouver un indicateur de la familiarité et préciser comment le
processus d’identification peut être mesuré.
2- Les étapes de la démarche expérimentale
Les mots fréquents ont un seuil d’identification plus courts que les mots rares
- Hypothèse statistique
Etudier les effets que l’on qualifie de “principaux” des facteurs secondaires que
l’expérimentateur doit contrôler parce qu’il sait qu’ils ont un effet sur le
phénomène étudié.
Par ex, dans la perception des mots, la fréquence d’usage est notre facteur principal.
Les facteurs secondaires seront la taille des lettres, leur contraste, la longueur des mots.
Randomisation ou aléatorisation
Tirer au sort dans l’ensemble des modalités possibles celles qui vont être utilisées, en
postulant que le hasard fait bien les choses.
Le facteur est fixé lorsque seules les modalités de la VI (telles qu’elles sont
représentées dans l’expérience) intéressent le chercheur.
D’un point de vue statistique, on dira que le chercheur veut inférer des conclusions
(présence ou absence d’effet) que pour les modalités de la VI présentes lors de
l’expérience.
Ex de la personnalité de l’enseignant.
2- Les étapes de la démarche expérimentale
En résumé, la validité interne insiste sur la mise en évidence d’un effet et la validité
externe sur la pertinence hors du laboratoire.
2- Les étapes de la démarche expérimentale
- groupes appariés lorsque tous les sujets passent toutes les conditions
expérimentales.
Deux inconvénients :
1) Attention aux effets d’ordre et de rang
2) Longueur des séances d’expérimentations
Un avantage :
On ne se préoccupe pas de l’équivalence des sujets
2- Les étapes de la démarche expérimentale
Notion de groupes équivalents : des groupes sont dits équivalents si les sujets qui
les composent ont des caractéristiques similaires dans les indicateurs (âge, sexe …)
définis par l’expérimentateur ou obtiennent des performances équivalentes dans les
épreuves définies par l’expérimentateur.
L’appariement des sujets peut aussi être réalisé à partir de la passation d’épreuves
préliminaires élaborées spécialement pour l’expérience.
De façon indirecte, l’équivalence des groupes de sujets peut aussi être éprouvée au
moyen de condition contrôles. La performance à cette condition contrôle permet
d’apprécier l’équivalence des groupes.
2- Les étapes de la démarche expérimentale
@@@@@
ROUGE
TABLE
2- Les étapes de la démarche expérimentale
On demande à une VD d’être fiable dans le sens où elle comporte peu d’erreurs. Le
thème de la fiabilité répond à celui de la validité interne pour une expérience : une
variable dépendante fiable augmente la validité interne.
Ex de variables dépendentes :
- mesures électrophysiologiques
- les réponses motrices
- les réponses verbales
- les réponses opératoires (multiplication)
2- Les étapes de la démarche expérimentale
Pour résumer, la mise à l’épreuve des hypothèses théoriques afin de savoir si elles
sont confirmées ou non nécessite une opérationnalisation de celles-ci, cad la
spécification d’une situation où les déterminants du comportements sont supposés
intervenir.
- la relation de croisement
- la relation d’emboîtement
2- Les étapes de la démarche expérimentale
Deux facteurs sont complètement croisés lorsque chaque modalité de l’un apparaît en
conjonction avec chaque modalité de l’autre.
On dit alors que le plan d’expérience comporte des mesures répétées. On parle aussi
d’échantillons appareillés ou appariés.
Un facteur est emboîté dans un second facteur lorsque chaque modalité du premier
facteur n’apparaît que dans une seule modalité du second.
Ex : nous choisissons trois écoles dans une ville et trois écoles dans une autre, chaque
modalité du facteur “école” n’apparaît que dans une école donnée ; le facteur “école”
est emboîté dans le facteur “ville”.
Un facteur peut être emboîté dans un facteur lui-même dans un troisième facteur.
Ex : si nous interrogeons dix sujets dans trois écoles de deux villes différentes : le
facteur “sujet” est emboîté dans le facteur “école” qui est emboîté dans le facteur “ville
Le plan s’écrit alors S10 (A3(V2) ; le premier facteur est emboîté dans les deux autres
car la relation d’emboîtement est transitive.
2- Les étapes de la démarche expérimentale